Elodie Bruère céréalière et productrice de farines : la Gâtine Laurentaise
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00:00 Et comme chaque jour, on découvre des métiers mal connus, méconnus, pratiqués par des
00:04 tourangeaux et des tourangels, c'est dans C'est mon boulot avec vous, Emily Mendoza.
00:08 Bonjour Emily.
00:09 Bonjour.
00:10 Et votre invité ce matin pratique quel métier alors ?
00:11 C'est vrai que je ne vous l'ai pas dit, j'ai gardé le secret.
00:14 Jusqu'au bout.
00:15 Dans la famille Bruer, je demande Élodie.
00:17 Élodie Bruer.
00:18 Et la famille Bruer gère une exploitation agricole, céréalière et avec aussi production
00:24 de farine et d'huile.
00:25 Très bien.
00:26 Non, je t'ai plus.
00:27 Bonjour Élodie.
00:28 Bonjour.
00:29 Alors en ce moment, c'est la période des semis, je crois.
00:32 Tout à fait.
00:33 Est-ce qu'on s'enfonce dans la boue quand on sème des graines de blé et d'autres céréales
00:38 à l'heure qu'il est ?
00:39 Alors c'est limite, mais ils y arrivent quand même.
00:42 Ça ne va pas gâcher quand même l'année céréalière ?
00:45 Alors ça, on dira après, on va dire au niveau des moissons.
00:48 Après là, pour l'instant, on ne sait pas.
00:51 Là, on verra bien.
00:52 Mais l'agriculture, justement, c'est forcément saisonnier.
00:54 Il y a la grosse période des semis.
00:56 L'autre grosse période des moissons, ce sera à partir de quand ?
00:58 Eh bien, fin juin.
01:00 Les moissons, du coup, fin juin jusqu'à octobre, novembre, parce qu'on est sur 17 cultures.
01:06 17 cultures différentes ? Alors il y a le blé, ça je connais.
01:09 Et après ? On ne va peut-être pas faire les 17.
01:12 Non.
01:13 Alors nous, en fait, on fait des pois chiches, on fait du millet, on fait du sarrazin, des
01:17 lentilles et du sorgho.
01:19 Voilà, et j'en passe, et j'en passe, et j'en passe.
01:21 Je le mentionnais à l'instant.
01:22 Avec tout ça, vous faites notamment des farines et des huiles.
01:25 Ça suppose un moulin, une presse.
01:28 C'est quoi l'investissement de départ quand on veut transformer soi-même ses produits ?
01:31 Alors nous, en fait, on a investi à peu près 45 000 euros, parce qu'on est resté sur
01:37 de la marque française.
01:39 Donc c'est Almapro, en fait.
01:40 Après, je ne sais pas si on...
01:41 Je ne sais pas si ça parle à grand monde.
01:44 Au départ, moi non plus.
01:45 Ça ne me parlait pas du tout.
01:46 Mais voilà, on est resté sur de la marque française.
01:50 Et c'était un gros investissement, mais ça valait le coup, parce que c'est une valorisation
01:55 autre.
01:56 Et on va à la rencontre des gens, en fait.
01:59 Et on peut faire de la farine avec n'importe quel produit ?
02:02 Alors nous, on ne fait pas forcément avec n'importe quel produit.
02:07 C'est un peu à la demande aussi.
02:08 On a la chance d'être producteurs.
02:11 Donc si quelqu'un nous demande une farine, on nous a demandé de la farine d'orge, et
02:15 bien on s'est dit pourquoi pas ? On a de l'orge en stock.
02:18 Et bien voilà, on y va.
02:19 Tu es aussi simple que ça ? Et après, on met dans la machine et ça sort.
02:22 J'ai des connaissances très sommaires en fabrication.
02:25 Non, parce qu'il faut les semer, il faut acheter la semence, il faut la trouver.
02:31 Après sur certaines cultures, c'est plus facile.
02:34 Sur d'autres, un petit peu moins facile.
02:37 Sur le sorgho, les semences un peu plus complexes, c'est un peu plus difficile de trouver ces
02:43 semences.
02:44 Et après, le processus est le même quand on vient vraiment à la fabrication de la
02:48 farine ? Il y a les mêmes étapes, que ce soit des lentilles ou du blé ou du sorgho
02:52 ?
02:53 Tout à fait, oui.
02:54 C'est un peu plus l'humidité.
02:55 Par exemple, on était plus embêté avec le pois chiche parce qu'il y a un taux d'humidité
02:58 un peu plus important.
02:59 Mais sinon, le processus est le même.
03:01 Et on prend combien pour faire un kilo de farine de blé ? Combien de kilos de blé
03:07 récolté dans les champs ?
03:08 À peu près 2 kilos parce que nous, en fait, il est trié, brossé.
03:11 Donc vous avez toujours un petit peu de déchets qui après, valorisés de toute façon.
03:14 On ne perd absolument rien.
03:15 J'ai une question de cuisinière amateur.
03:18 C'est quoi la différence ?
03:19 Très amateur.
03:20 Oui, oui.
03:21 On peut même avec un A majuscule.
03:22 Non, non, le très minuscule.
03:24 Tout petit, la cuisine.
03:27 Nicolas, la différence entre une farine de blé classique et une farine de blé complet
03:31 ?
03:32 C'est-à-dire que le blé complet, on a aussi l'écorce qui entoure le blé.
03:35 Est-ce que c'est ça ?
03:36 Trop fort.
03:37 Je suis jalouse de vos talents.
03:38 Appelez-moi si vous avez besoin de quelque chose.
03:41 Surtout pas.
03:42 Si on a besoin d'aide, on vous appelle du coup.
03:44 Exactement pas.
03:45 Surtout pas.
03:46 Jamais.
03:47 Je peux tout faire foirer.
03:48 Pour l'huile, pareil, on doit décortiquer les grains de céréales ?
03:53 On ne décortique pas.
03:54 C'est la machine qui va broyer, presser.
03:57 Vous avez bien bossé votre sujet.
03:59 Je découvre en même temps que les éditeurs et auditrices comment on fabrique de la farine
04:05 et de l'huile.
04:06 En tout cas, c'est passionnant.
04:07 Merci Lily.
04:08 Merci beaucoup.
04:08 Merci beaucoup !