Hémophile, Frédérik Verbruggen est un miraculé

AVENIR - Hémophile, Frédérik Verbruggen est un miraculé

Transcript

00:00 Je suis un des rares hémophiles à avoir survécu à une triple hémorragie cérébrale.

00:04 C'est l'ensemble de facteurs qui ont permis que je puisse m'en sortir et survivre.

00:14 C'est le travail de plusieurs hématologues, la sortie d'un nouveau coagulant,

00:19 qui ont fait que je m'en suis sorti.

00:20 Je peux parler, m'exprimer, mais il y a encore quelques mois, j'étais en fauteuil roulant,

00:25 je ne devais plus parler, je parlais avec beaucoup de difficulté,

00:29 et j'étais vraiment ralenti.

00:32 Mais j'ai réappris à écrire en trois mois, j'ai réappris à marcher en six mois,

00:38 et c'était grâce aux soins de la clinique Mongodin,

00:43 où ils ont un service exemplaire et des gens vraiment bien formés

00:47 pour revalider les gens qui ont des AVC.

00:50 Autrefois, c'était fatal pour les hémophiles d'avoir des hémorragies cérébrales,

00:53 aujourd'hui, ce ne l'est plus, parce qu'on a un super coagulant

00:57 qui nous permet de coaguler de manière permanente,

01:00 et plus à la demande comme auparavant, donc c'est en sous-cutanée,

01:04 et ça maintient un taux de facteur de coagulation constant,

01:08 parce que de base, moi je suis un des plus sévères de Belgique, j'ai zéro.

01:12 Et là, avec le nouveau coagulant, je monte à 50-60,

01:15 ce qui me permet de coaguler comme le commun de mortels.

01:18 Il faut juste faire attention, il y a une hygiène de vie à avoir,

01:20 ça permet justement d'appréhender la vie différemment, ce genre d'expérience,

01:26 mais ce n'est pas une fatalité.

01:28 Les hémophiles en général sévères doivent faire attention à un ensemble de risques,

01:34 surtout les chocs, les chutes, et même les soins dentaires.

01:39 Et l'avenir est prometteur, parce qu'on veut aujourd'hui développer

01:43 des traitements qui ne demanderont à l'avenir plus qu'une injection tous les trois mois.

01:48 C'est dans le futur, mais c'est génial, on n'est vraiment plus dépendants.

01:53 J'ai été un des premiers à pouvoir bénéficier du nouveau traitement.

01:59 J'ai été plusieurs fois dans ma vie décober volontairement dans le nouveau traitement.

02:05 Nous étions 15 au départ, on était 12 à l'arrivée,

02:08 donc ça veut dire qu'on a quand même eu quelques camarades qui sont décédés.

02:13 Mais notre sacrifice permet aujourd'hui de soigner des milliers de gens à travers l'Europe.

02:21 Et parce que le produit qu'on injecte aux hémophiles

02:24 sert pour d'autres formes de maladies liées au sang.

02:29 [Musique]

02:33 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]