MAG (EAG) PORTRAIT, JIMMY BRIAND (1)

  • il y a 5 mois

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00:31 Tu es né à Butry-sur-Seine, est-ce que tu peux me parler de ta ville de naissance ?
00:35 C'est une ville en région parisienne, proche de Paris, donc voilà c'est une ville attractive où il se passe beaucoup de choses et moi j'ai grandi là-bas où j'ai connu tous mes potes d'enfance,
00:51 où on allait jouer au foot dès qu'on pouvait au City Stade, donc voilà c'est un endroit que je suis toujours content de retourner pour voir mes amis et pour me rappeler de bons souvenirs de mon enfance.
01:02 Tu as gardé des contacts ?
01:05 Oui, j'ai gardé mes amis d'enfance avec qui j'ai été à l'école, avec qui j'ai joué au foot et qui sont un cercle important de ma vie.
01:14 Déjà dans la cour d'école ou sur les City Stade c'était déjà le foot ?
01:20 Oui, il n'y avait que ça, c'est vrai qu'on prenait un ballon et on formait des équipes, que ce soit à l'école ou en dehors, mais dès qu'on avait 5 minutes pour pouvoir aller jouer, on y allait,
01:31 on allait sonner les uns chez les autres pour s'appeler et pour faire un foot jusqu'à la tombée de la nuit.
01:38 Est-ce que c'est toi qu'on choisissait en premier dans l'équipe ?
01:41 Non, on essayait toujours d'équilibrer les équipes, après il y avait des choix forcément, on était souvent choisis en premier, mais vraiment, c'était toujours dans la bonne humeur.
01:53 A cette époque-là, tu avais des posters de footballeurs dans ta chambre ?
01:56 Oui, j'avais des posters de footballeurs, à l'époque c'était George Weah, la grande époque de Paris, j'étais fan du PSG et on supportait soit Paris soit Marseille, il n'y avait pas d'autre choix,
02:07 donc moi j'étais supporter du PSG et mon idole c'est George Weah.
02:10 Michael Jordan aussi ?
02:12 En dehors du foot, j'avais des posters aussi de Michael Jordan, Dennis Rodman, Scotty Pippen, c'était là que j'ai découvert la NBA, où je me suis passionné de ce sport.
02:24 Alors 1992, c'est ta première inscription je pense dans un club de foot à l'US Ivory, c'est ça ? Est-ce que tu te rappelles de ta première paire de chaussures ?
02:34 Non, je ne me rappelle pas, après c'était certainement ma mère qui me les avait achetées, je ne me rappelle pas exactement, mais je me rappelle que depuis l'âge de 4 ans, je voulais aller en club de foot,
02:46 mais ça n'a pas été possible avant l'âge de 6 ans, et puis dès que ça a été possible, j'ai été inscrit et c'est là que tout a commencé, mais après c'était juste la continuité des parties de foot qu'on faisait sur le city ou dans n'importe quel lieu, là maintenant on le faisait en club.
03:02 Quel type d'élève tu étais à l'école ? En primaire ?
03:06 En primaire, très bien, j'ai toujours été un élève très studieux, très à l'écoute, maintenant comme tous les élèves j'étais aussi un peu bavard, mais à l'école je travaille bien parce que c'était important pour ma mère.
03:18 Ensuite au collège, les premières années ça a été, puis à partir du moment où je suis rentré à Clairefontaine, j'ai un petit peu été moins bon, mais c'est toujours important pour ma mère d'être bon à l'école, donc j'ai toujours suivi l'école et j'ai été jusqu'au bac, donc c'est une bonne chose.
03:39 Tu parlais de Clairefontaine, quand tu as su que tu allais être pris à Clairefontaine, est-ce que ça a été ta première grande sensation en tant que footballeur, de dire "c'est génial" ou ça s'est fait naturellement ?
03:50 J'étais heureux oui, mais mes premières grandes sensations de footballeur ça a été à l'US Ivry dans mon club, où on gagnait des tournois en jeûne, où on jouait contre des équipes de la région parisienne, des grandes équipes, même des fois le PSG ou Paris Football Club, et on gagnait, pour moi ça c'est l'effet les plus marquant de ma jeunesse, après d'être rentré à Clairefontaine, c'était le début du rêve qui se touchait, et voilà il restait tout à faire, mais mes meilleurs souvenirs c'est quand j'étais tout petit, c'est sûr.
04:19 Tu vas gagner la Coupe Nationale des moins de 15 ans contre la Sainte-Etienne cette année-là à Clairefontaine, est-ce que tu peux nous parler des joueurs avec qui tu évoluais justement quand tu gagnais cette Coupe ?
04:31 En fait c'est la troisième année parce qu'on reste sur trois ans, donc la première année je reste à l'US Ivry, la deuxième je vais rejoindre Bretigny, qui à l'époque jouait en moins de 15 nationaux, et la dernière année justement on joue le championnat tous ensemble en club, donc on a vécu trois ans ensemble, donc on se connaît tous sur le bout des doigts et c'est une aventure humaine extraordinaire, et on arrive à gagner le championnat, et ça aussi c'est un souvenir important parce que c'est le premier titre en jeûne important que je gagne,
05:00 que ce soit à l'époque il y avait Rudy Haddad, Nicolas Maurice Belay, après il y en a quelques-uns qui sont sortis mais on n'en a pas beaucoup à être sortis, mais c'est un souvenir incroyable.
05:18 2001 c'est l'arrivée au Stade Rennais, comment ça s'est passé ton arrivée là-bas ? C'est le club qui est venu te contacter pour te chercher ?
05:27 Oui, c'est vrai qu'en moins de 15 j'ai eu la chance de faire une très grosse année, que ce soit au niveau du foot ou en sélection de jeunes, parce qu'on commençait déjà les sélections de jeunes, donc c'est vrai que j'avais pas mal d'opportunités.
05:40 Après Rennes c'était aussi la proximité de Paris, c'est-à-dire à 2h de Paris, et il y a Patrick Rampillon à l'époque qui est venu me chercher, qui a réussi à me convaincre que je faisais le bon choix et que j'allais avoir ma chance à Rennes.
05:56 J'étais parti avec Jonathan Brue à l'époque, un joueur qui était avec moi à Clairefontaine, donc je partais pas dans l'inconnu. Il y avait aussi Jacques Fati qui était un an de plus et que je connaissais bien, donc je savais où je mettais les pieds et je savais que je faisais le bon choix.
06:11 On dit souvent que pour les jeunes tout va vite, voire des fois trop vite, avec par exemple les médias qui parlent déjà des très jeunes joueurs.
06:18 Sur ta fiche Wikipédia on peut lire qu'Alex Ferguson était venu te superviser à Rennes, ça tu le savais à ce moment-là, et justement comment t'as réussi à gérer ces premières médiatisations ou intérêts autour de toi ?
06:32 Très bien, parce que je m'étais fixé un objectif qui était de devenir professionnel. Après c'est vrai qu'en moins de 15 ans, comme je viens de le dire, j'ai commencé à être sollicité que ce soit en France ou à l'étranger.
06:46 J'avais eu cet écho et ce grand coach qui était venu me voir. Dans mon plan de carrière, pour moi c'était de réussir à Rennes dans un premier temps. Même s'il y a eu des sollicitations, j'ai toujours mis ça de côté pour me concentrer sur le travail et réussir pour Rennes.
07:05 Je m'étais dit qu'en continuant comme ça, un jour ces clubs reviendraient. Ils ne sont pas tous revenus, mais je l'avais vécu très bien, très simplement.
07:16 En mai 2003, tu es lancé par Wahid Ali Lodik, si je ne me trompe pas, au Parc des Princes face au PSG. C'est assez symbolique. Tu t'en souviens de cette année ?
07:25 Bien sûr que je m'en souviens. Pour moi, ce n'est pas une simple anecdote. C'est écrit que j'allais réussir et que j'allais commencer à Paris, là où j'étais petit, avec la maison du quartier, où j'ai été voir les joueurs, où j'ai rêvé de ce club.
07:42 Je débute là en pro. Pour moi, c'est un signe incroyable. C'était le début de l'histoire.
07:48 Jouer au Parc des Princes, comment tu as vécu ça ?
07:51 C'est incroyable. Déjà, quand j'apprends que je suis dans le groupe pour aller jouer à Paris, on joue contre le maintien. Il faut savoir qu'à cette époque-là, j'ai 17 ans, on joue le maintien et on m'inclue dans le groupe pour aller jouer au Parc des Princes face à Ronaldinho, Heinz.
08:06 J'étais content, j'étais fier. Il y avait ma famille dans le public. Mais je savais ce que je voulais et je savais qu'il fallait bien que je commence un jour.
08:17 Quelques mois après, tu remportes la Gambardella. Là, c'est avec les U19. Disons que tu reviens avec ta catégorie de ton âge. Avec Johan Gorkhuv, par exemple. Tu peux nous en parler de Johan Gorkhuv ? C'est un joueur que tu as côtoyé et qui est ta génération aussi.
08:31 Johan nous a rejoint en milieu de saison pour la Gambardella. C'était la génération 84-85. Mais lui était tellement doué qu'il nous a vite rejoint. Il s'est vite imposé dans cette équipe surclassée avec la génération 84-85. Il est arrivé discrètement, mais sûr de lui, sûr de sa force. Il nous a fait beaucoup de bien.
08:52 C'est la même année qu'il nous a rejoint en pro. C'est tout de suite été un plus. Et en finale, ça s'est très bien passé pour nous. Quand on en reparle avec les anciens, et notamment avec Johan, on se dit que c'est un souvenir incroyable.
09:06 Je te parlais de mai 2003 ou de l'année 2003. Je voulais revenir parce que je ne l'ai pas daté, sur le tournoi de Toulon. Le tournoi de Toulon que tu gagnes, tu te souviens de l'année ?
09:16 C'est l'année d'après. En 2004, après la signature de ton premier contrat pro. Il y a une photo qu'on voit souvent sur les réseaux sociaux. C'est toi avec Cristiano Ronaldo. C'est un joueur que vous êtes souvent croisé et recroisé dans votre carrière.
09:36 Cette photo date d'un peu avant ça. C'était en championnat d'Europe, moins de 17 ans. Vous êtes vice-champion. On est vice-champion. Pour la petite histoire, on joue contre le Portugal.
09:48 Avec Cristiano Ronaldo à l'époque. Dans le match, il me met une balayette. Il prend un carton rouge. On était dans le même hôtel. Pour montrer le monsieur que c'est, il a cherché ma chambre pour venir s'excuser de son mauvais geste.
10:08 On a fait une photo, on a échangé nos maillots. Quand on s'est recroisé 10 ans après, quand je jouais à Lyon et lui à Madrid, il se souvenait encore de ça. C'est sympa. Ça me fait bien sourire.
10:20 À l'époque, Wayne Rooney, Cristiano Ronaldo et toi, vous étiez des fers de lance de vos sélections, même si c'était en jeune. Vous étiez aussi dans les talents notés 5 étoiles.
10:31 On me le dit souvent. C'est un plaisir d'avoir été à un moment sur le même niveau qu'eux. Ils ont eu des trajectoires vraiment impressionnantes. Je suis seulement admiratif de ce qu'ils ont fait.
10:46 On était jeunes. En jeune, quand on marque beaucoup et on se fait remarquer, on est mis en avant.
10:55 Donc, jeu d'envier 2004, premier contrat pro, Stade Rennais. Et là, tes coéquipiers, devant, c'est Alexander Frey et John Utaka. Il y a du "quand même, c'est relevé".
11:07 Tu es tout de suite dans la concurrence. Là, tu es chez les pros. Comment tu le vis, justement ?
11:12 Très bien. Comme je l'ai dit, j'arrive dans un groupe pro où je sais qu'il va y avoir de la concurrence, des joueurs confirmés. À cette époque, c'était Lassleau-Boulogne, le coach, qui me fait beaucoup évoluer sur les côtés.
11:26 Devant, il y a des mecs qui te marquent 20 buts par saison. Ça m'a permis aussi de travailler un nouveau rôle. Je l'ai très bien pris. Petit à petit, j'ai fait ma place. Ensuite, je me suis imposé.
11:40 Tu vas rester quatre saisons au Stade Rennais. Je crois que c'est ça. Je l'ai noté quelque part. Mais je voulais te demander, parallèlement, les études, à ce moment-là, tu as dû les arrêter.
11:52 C'est l'année où je joue pour la première fois en pro. À 17 ans, je passe le bac. Je le loue pour rattrapage. Ça a été une déception. Même si j'avais le foot en priorité, pour moi, c'était important de l'avoir pour ma mère et pour moi.
12:13 Depuis tout petit, on va en CP pour avoir un final, un bac. Je ne l'avais pas eu. Après, je me suis inscrit en candidat libre. Le football a vraiment pris le dessus.
12:23 Je me suis dit que maintenant, je devais me consacrer au foot. J'ai lâché les études. Avec le recul, j'ai eu une grosse déception par rapport à ça.
12:32 Il ne faut pas oublier de mettre un tag par derrière à Romain Salin, qui t'a gentiment changé en concurrence de presse.
12:38 Il faut savoir que Romain est né de 1984. On a passé le bac ensemble. Il a déjà redoublé une classe. Il a eu son bac, mais avec un an de retard. C'est bien. Il vaut mieux tard que jamais.
12:52 Merci.
12:53 Merci d'avoir regardé cette vidéo !