La bande de "Perrine jusqu'à minuit" réagit à la montée au créneau de la mairie de Paris contre la campagne d'affichage pour le livre "Transmania" des activistes Marguerite Stern et Dora Moutot
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00:00 Charles, vous êtes remonté ce soir, alors on va quitter Dubaï, on va revenir à Paris,
00:04 parce que c'est une décision de la municipalité qui vous met en colère,
00:09 qui a demandé le retrait d'une publicité.
00:11 Cette publicité, on va la voir, c'est pour le livre "Transmania" de Dora Muto et de Marguerite Stern,
00:17 "Enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre".
00:20 C'est une publicité ouvertement transphobe, c'est ce que dit la mairie,
00:24 qui a saisi J.C.Deco, le groupe en charge de l'affichage, pour demander son retrait,
00:27 et visiblement qui a accédé à cette demande.
00:30 Vous n'êtes pas du tout d'accord avec cette décision, pourquoi ?
00:33 Ça rejoint notre débat de tout à l'heure sur la censure.
00:36 Je pense que c'est de la censure de la part de la mairie de Paris,
00:40 mais ça mérite au moins d'attirer notre attention sur ce livre,
00:46 qui est une étude détaillée de la part de ces deux auteurs.
00:49 Moi, je suis Marguerite Stern sur Twitter, qui alterne entre le sérieux et l'humour,
00:56 ou en tout cas, parfois, elle dit des choses sérieuses, mais avec un certain humour,
01:01 et elle alerte sur les dérives du mouvement trans,
01:06 et elles existent, ces dérives, il faut les assumer,
01:09 sans devoir être immédiatement taxé de transphobie.
01:13 Elle insiste notamment dans ce livre, et dans les interviews qu'elle a données à l'occasion de ce livre,
01:20 dans lesquelles moi, je n'ai pas vu de transphobie,
01:22 et c'est aussi le juriste qui parle, si tu as un propos transphobe,
01:27 il peut être passible de poursuite, et il me semble moi que,
01:32 dans ce que j'ai lu, j'ai lu les interviews qu'elles ont données, les résumés du livre,
01:37 je n'ai rien vu qui ait l'air transphobe.
01:39 – Parce que la mairie de Paris dit que la transphobie est un délit,
01:41 et donc c'est pour ça qu'on a demandé l'interdiction.
01:43 – Oui, mais justement, le problème, c'est qu'on confond tout,
01:45 c'est-à-dire que la critique du mouvement trans, de ses abus,
01:49 notamment sur les mineurs, puisqu'il y a un fort mouvement pour considérer
01:55 que quelqu'un de mineur, auquel quand même on dénie aujourd'hui,
01:59 et c'est heureux tout discernement, notamment pour avoir des rapports sexuels
02:03 avec des majeurs, pour ce genre de choses,
02:05 et bien ce même mineur qu'on ne laisse pas voter,
02:08 auquel on ne laisse pas avoir, et c'est heureux,
02:11 des rapports sexuels avec des majeurs, etc.,
02:12 en revanche, il pourrait consentir à changer de genre, voire de sexe.
02:18 Et il y a même une tribune qui est sortie, j'étais estomaqué,
02:22 dans Libération aujourd'hui, qui est signée quand même notamment
02:25 par Virginie Despentes, qui en gros dit "ne touchez pas à nos enfants",
02:31 mais c'est quoi ? Ce n'est pas des gens qui disent
02:34 "ne laissez pas nos enfants changer de genre ou de sexe",
02:36 c'est "ne les empêchez pas de le faire".
02:38 Et il vous parle très tranquillement dans cette tribune des enfants transgenres,
02:42 vous avez une association "Grandir trans" qui s'exprime dans cette tribune,
02:46 si Philippe Murat était encore de ce monde, il en ferait trois volumes,
02:49 et donc moi je trouve que c'est inquiétant,
02:52 et c'est une tribune qui dit quoi ?
02:53 Qui refuse qu'on interdise les bloqueurs de puberté,
02:57 en disant que c'est criminel et discriminatoire.
02:59 Et ce livre précisément alerte sur ces dérives,
03:02 il y a des dérives dans cette idéologie, il faut accepter de les voir,
03:05 il faut accepter de voir que c'est un phénomène de société
03:08 qui prend de l'ampleur, et que vous avez des jeunes
03:10 qui en souffrent durablement, vous avez de multiples demandes,
03:14 d'ablation des seins, de prise de testostérone, etc.
03:18 Donc je suis désolé, c'est un mouvement qui est dangereux,
03:21 et à mon sens ces deux journalistes, elles ont le mérite d'alerter là-dessus,
03:26 et je trouve que ça mérite en tout cas un débat,
03:28 et qu'il ne fallait pas censurer cette affiche.
03:29 – Alors la mairie de Paris était opposée à l'affichage,
03:33 mais je tiens à préciser quand même que J.C.Deco aussi a accepté cette demande,
03:37 et a retiré les affiches en disant que c'était contraire
03:42 à la charte de la déontologie de la communication extérieure.
03:45 Christophe ?
03:47 – Là on m'a l'air d'être dans la politique plus que dans le droit,
03:49 ça va se terminer au tribunal sans doute cette affaire,
03:51 et en termes de droit commercial, je ne suis pas sûr que la position
03:54 de la mairie de Paris soit très très forte.
03:56 Pourquoi on est dans la politique ?
03:58 Parce qu'en effet il y a un prosélytisme pour les mouvements trans,
04:01 ce sont des gens qui sont militants, qui croient dans leur cause,
04:03 et qui veulent faire des émules, et face à cela il y a une critique légitime
04:07 de ce mouvement et des excès que cela peut donner.
04:09 On entend aussi beaucoup de médecins et de psychologues s'exprimer.
04:12 À partir de là, le livre est publié chez un éditeur
04:14 qui n'est pas un éditeur blanc-bleu non plus, c'est Magnus,
04:17 c'est l'éditeur de Papacito, vous connaissez Papacito,
04:19 qui avait fait parler de lui au sein de la fachosphère,
04:22 notamment pour des vidéos où il simulait…
04:25 – Les deux journalistes sont plutôt de gauche.
04:27 – Voilà, il simulait qu'on tirait sur des électeurs de gauche,
04:30 il avait regretté d'ailleurs un peu cette vidéo,
04:32 mais enfin c'est quelqu'un qui est assez positionné,
04:34 or c'est l'éditeur de Papacito.
04:37 Il y a un autre livre où on a Philippe de Villiers qui préface ce livre,
04:40 ça ne rend pas ces livres infréquentables pour autant,
04:42 mais ça colorie quand même cette maison d'édition.
04:46 À partir de là, on en revient à notre débat sur la liberté d'expression,
04:49 ça va se terminer au tribunal,
04:50 parce qu'interdire de faire de la pub, c'est dire que le contenu est critiquable.
04:55 Et ça, ça me dérange beaucoup, il faut qu'il y ait un procès
04:58 qu'on voit au fond s'il y a eu des fautes déontologiques
05:01 commises par ces auteurs.
05:02 C'est assez régulier, rappelez-vous il y a eu des polémiques
05:05 sur des affiches dans le métro, on a fait enlever, c'est assez régulier,
05:09 il y a une sorte de pusillanimité sur cet espace-là.