Gabriel Attal a dénoncé jeudi matin depuis Viry-Châtillon l'« addiction d'une partie de nos adolescents à la violence», appelant en conséquence à «un vrai sursaut d'autorité» pour «inverser cette forme de spirale de l'affaissement de l'autorité».
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00:00 À 12 ans ou 13 ans, on n'a rien à faire dans la rue la journée.
00:04 La place est à l'école, à travailler et à apprendre.
00:07 Aider les parents, c'est parfois aussi prendre des mesures plus fortes encore.
00:11 Il y a dans notre pays des dizaines de milliers de places en internat qui sont désespérément
00:17 vides.
00:18 J'y vois une opportunité.
00:19 Une opportunité pour couper rapidement et efficacement un jeune de ses mauvaises fréquentations.
00:24 Nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier
00:29 et de ceux qui le poussaient à plonger.
00:30 Responsabiliser ces parents, c'est faire en sorte qu'ils aient à répondre eux aussi
00:34 davantage des actes de leur enfant.
00:37 Pour cela, je propose d'ores et déjà trois idées.
00:39 D'abord, réprimer plus largement et plus sévèrement les manquements des parents à
00:44 leurs obligations.
00:45 Ensuite, je souhaite, comme je l'avais annoncé dans ma déclaration de politique générale,
00:50 que les parents des faillants puissent faire l'objet de travaux d'intérêt général.
00:52 Enfin, les convocations du juge, on s'y rend.
00:57 Je souhaite qu'il soit possible désormais pour le juge des enfants de prononcer une
01:01 amende pour les parents qui ne répondent pas à ces convocations.
01:03 Aussi, quand un jeune commet des dégâts, nous viendrons désormais chercher les deux
01:08 parents pour payer les réparations.
01:10 Ce n'est pas parce qu'un des parents a quitté le foyer qu'il doit se laver les
01:14 mains de l'éducation de son enfant et des conséquences des actes de son enfant.
01:17 Je souhaite que les parents signent avec les établissements scolaires, à chaque rentrée,
01:22 un contrat de droits et obligations.
01:24 Un contrat qui rappellera les droits et obligations de chacun.
01:28 Un contrat qui pourra ouvrir à des sanctions.
01:30 Un contrat qui engagera vraiment.
01:33 Je crois aussi que lorsqu'on gêne les cours, lorsqu'on défie l'autorité, lorsqu'on
01:38 dégrade, qu'on menace, voire que l'on agresse, cela ne doit jamais rester sans conséquences
01:44 et cela ne peut pas rester sans conséquences s'agissant des examens et des bulletins
01:48 scolaires.
01:50 Dès lors, je suis favorable à ce que les jeunes qui perturbent le plus gravement les
01:54 cours se voient sanctionnés sur leur brevet, leur CAP ou leur BAC et qu'une mention soit
02:00 apposée sur leur dossier par coursup lorsqu'ils ont gravement perturbé la vie de l'établissement
02:05 pour que cela ait un impact.