Finances publiques: "On a une trajectoire sérieuse et crédible" affirme Gabriel Attal

  • il y a 5 mois
Le Premier ministre Gabriel Attal est l'invité de Face à BFM ce jeudi. 

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00:00 Ma première question, en fait, M. le Premier ministre, elle m'est dictée par les termes utilisés par le Haut Conseil des finances publiques,
00:05 organisme rattaché à la Cour des comptes, qui a rendu hier son avis sur le programme de stabilité que la France envoie à Bruxelles à l'horizon 2027.
00:14 C'est toute la feuille de route macroéconomique et des comptes publics.
00:17 Manque de crédibilité, manque de cohérence, des économies non renseignées et à ce stade lacunaire.
00:24 Je ne vous cache pas qu'en tant qu'observateur de la vie économique, je ne suis pas loin de partager exactement ce point de vue.
00:29 Vous avez dit en début d'émission, je dis toujours les choses avec lucidité. Alors que me dites-vous et que leur dites-vous ?
00:36 Vous êtes un observateur avisé de la vie économique, vous l'avez dit, et donc vous avez par le passé, je crois, analysé, lu des avis du Haut Conseil des finances publiques
00:43 ou de la Cour des comptes sur des budgets précédents ou des programmes de stabilité précédents.
00:46 C'est sévère.
00:47 Évidemment qu'ils sont eux, et c'est leur rôle à nous pousser en permanence, évidemment, à être les plus ambitieux possible. Et c'est leur rôle.
00:54 Moi, j'ai le souvenir quand même, et notamment au début du précédent quinquennat, d'avoir vu des avis qui expliquaient qu'on n'arriverait pas à atteindre les objectifs qu'on s'est fixés.
01:01 Je rappelle qu'à l'époque, on est revenu sous les 3% de déficit. On l'a fait. Et on l'a fait, je dis "on", c'est évidemment le gouvernement, mais c'est aussi les Français,
01:09 les entreprises qui ont créé de l'emploi, qui ont permis d'avoir des recettes pour y parvenir. Donc moi, ce que je vous dis, c'est qu'on a une trajectoire.
01:15 Cette trajectoire, elle est sérieuse et elle est crédible. Elle doit nous permettre de revenir…
01:19 Le président de la République a enterré la trajectoire de désendettement il y a quelques jours.
01:23 Ah non, on a la trajectoire… Nicolas Deoz, on s'était engagé sur quoi ?
01:26 On a conservé la trajectoire de déficit public sous les 3% en 2027.
01:30 Et stabilisation et réduction de la dette à partir de 2026, c'est dans le programme de stabilité.
01:33 C'est parce que j'ai entendu ces derniers jours dans la boucle du président de la République.
01:35 Ah mais si, si, on a deux engagements. Revenir sous les 3% en 2027…
01:39 Et celui-là, vous le conservez.
01:40 On le conserve. Mais pourquoi 3% ? Les Français qui nous écoutent, je vais vous dire… Non mais c'est important de le rappeler. Pourquoi est-ce qu'on parle de 3% ?
01:46 Pourquoi 3% ? Ce n'est pas un chiffre comme ça, magique, qu'on aime particulièrement.
01:50 C'est un chiffre qui est inscrit dans le pacte de stabilité 300 de l'UE.
01:53 Mais pourquoi ce chiffre ? 3% parce que c'est le niveau de déficit à partir duquel, économiquement, vous commencez à rembourser votre dette.
01:59 C'est pour ça qu'il est important ce chiffre.
02:01 Pourquoi c'est qu'il est face à 60 dettes ?
02:02 Parce qu'on doit désendetter la France. Parce qu'un pays qui reste durablement très endetté, ce n'est pas un pays libre de ses choix.
02:08 Et moi, je n'ai pas envie que ma génération, dans quelques années, parce qu'on a accumulé trop de dettes et qu'on n'a pas engagé notre pays sur une trajectoire de désendettement,
02:15 elle soit impossible de faire les choix pour la transition écologique, pour le réarmement.

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