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Laurent Nuñez, préfet de police de Paris est l'invité de BFM politique ce dimanche 21 avril. 

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Transcription
00:00 Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, invité de BFM Politique.
00:03 Laurent Nunez, juste avant de commencer cet entretien,
00:05 je signale à tous ceux qui nous regardent chez eux
00:08 qu'ils peuvent vous interpeller directement en flashant ce QR code
00:11 qui apparaît à la droite de l'écran
00:12 et nous relayerons vos questions tout au long de cet entretien.
00:14 Laurent Nunez, on parlera dans un instant du phénomène d'hyperviolence chez les mineurs,
00:18 des réponses du gouvernement,
00:20 mais d'abord je voudrais qu'on revienne sur ce qui s'est passé dans la nuit.
00:22 Dans le 16e arrondissement, un chauffard a percuté un véhicule de police
00:27 et une voiture qui était en train d'être contrôlée.
00:29 Il y a deux blessés graves, une policière et un enfant.
00:33 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire des faits
00:35 et surtout, est-ce que vous pouvez nous donner des nouvelles rassurantes
00:38 de cette policière et de cet enfant qui ont été grièvement blessés ?
00:41 Oui, alors cette nuit, on a eu sur le périphérique,
00:44 donc au milieu de la nuit, un équipage policier qui a contrôlé,
00:49 qui a décidé de contrôler un véhicule qui roulait tout feu éteint
00:52 et donc qui a invité ce véhicule à s'arrêter sur la voie de droite
00:55 et donc à procéder à un contrôle.
00:57 Et au moment où les équipages avaient pied à terre et procédé au dit contrôle,
01:01 on a un véhicule qui est arrivé à toute vitesse
01:04 et qui a percuté le véhicule de police
01:06 et qui du coup a percuté le véhicule qui était en cours de contrôle.
01:10 Donc on a... l'auteur s'est enfui, je tiens à le dire,
01:13 l'auteur s'est enfui et il a été heureusement interpellé très rapidement
01:18 dans les environs, mais pas sur place, il est parti quand même.
01:21 Et nous avons donc deux blessés graves.
01:25 D'abord une policière de mes effectifs qui a été gravement blessée,
01:30 qui souffre d'un traumatisme crânien et qui néanmoins est consciente
01:36 et donc son pronostic vital au moment où je vous parle n'est plus engagé,
01:39 mais c'est une blessure évidemment très grave.
01:41 Nous sommes évidemment soulagés de savoir que son pronostic vital n'est plus engagé,
01:45 mais elle est quand même très grèvement blessée.
01:48 Et nous avons également un blessé grave qui est un enfant de 9 ans
01:53 qui est blessé au moins d'une fracture du nez.
01:56 Voilà, donc nous avons un blessé grave dans le véhicule qui était contrôlé,
02:00 qui a été percuté indirectement, puisque c'est la projection du véhicule de police
02:04 sur ce véhicule qui a entraîné ce choc.
02:07 - Donc des blessés graves, mais leurs jours ne sont plus en danger.
02:10 - Voilà, au moment où je vous parle, ce sont les dernières informations que nous avons,
02:13 mais il convient toujours, vous savez, en matière médicale de rester extrêmement prudent.
02:17 Mais je sais par exemple que la fonctionnaire de police grèvement blessée
02:21 a pu s'entretenir avec certains de ses collègues.
02:23 Donc voilà, on est quand même rassurés,
02:26 même si évidemment on ne peut que condamner fermement l'attitude de ce chauffard,
02:30 dont d'ailleurs des dépistages alcoolémiques ont été pratiqués.
02:34 Je n'irai pas plus loin, il y a une enquête judiciaire qui a été ouverte évidemment.
02:39 - Mais la piste qui se dessine, c'est celle de...
02:40 - Il y a une enquête judiciaire qui est en cours.
02:42 - ...qui a été trouvée au volant.
02:43 - Voilà, en tout cas c'est un minimum un chauffard.
02:46 Question d'Amandine Attalaya sur cette question de l'hyperviolence.
02:48 - Oui, avec le Premier ministre Gabriel Attal
02:50 qui a fait une série d'annonces en appelant à un sursaut d'autorité,
02:53 parce qu'il y a eu plusieurs faits d'hyperviolence que tout le monde a suivis,
02:58 Vierry Chatillon, Montpellier, Grande-Synthe encore tout récemment
03:02 avec l'agression de Philippe qui a été tué après avoir été passé à Tabac.
03:05 Est-ce que vous constatez aussi une violence de plus en plus forte
03:11 des inhibés avec des jeunes, de plus en plus jeunes ?
03:14 - Oui, on le constate de plus en plus.
03:16 Alors, juste pour rebondir sur ce que disait Benjamin Duhamel à l'instant sur l'accident,
03:20 je veux aussi signaler que cette nuit, on a eu dans Paris
03:23 une tentative d'interpellation d'un trafiquant de stupe
03:27 dans le premier arrondissement.
03:28 Un de mes effectifs a arrêté un scooter qui a redémarré
03:36 et qui a traîné un policier sur plusieurs dizaines de mètres
03:39 qui est heureusement légèrement blessé.
03:41 Mais les refus d'obtempérer, c'est ça aussi.
03:44 Je le redis, c'est ça aussi.
03:46 C'est des policiers courageux qui veulent interpeller des trafiquants de drogue
03:49 ou des délinquants et qui parfois font l'objet de refus d'obtempérer
03:52 qui pourraient être violents à leur nom.
03:53 - C'était un mineur sur ce scooter ?
03:55 - On n'en sait rien puisque l'auteur est recherché.
03:58 Je voulais le préciser.
03:59 - Donc l'auteur n'a pas été interpellé ?
04:00 - Dans le même temps qu'on rend hommage à une policière blessée,
04:04 je voulais dire ce qu'est l'activité de mes effectifs
04:06 sur l'agglomération parisienne toutes les nuits et qui sont,
04:09 et je rebondis évidemment sur votre question,
04:11 et qui sont effectivement confrontés à une ultra-violence
04:15 qui concerne une minorité de jeunes mais qu'on ne peut pas nier.
04:18 La part de la délinquance des mineurs dans la délinquance générale,
04:23 elle est stable, voire plutôt en baisse sur l'agglomération parisienne.
04:26 Ces cinq dernières années, on était sur 21% en 2019
04:31 et on était à 13% en 2023 de mineurs impliqués dans la délinquance.
04:35 - Donc il n'y a pas d'explosion de la délinquance des mineurs
04:37 sur votre zone de compétence ?
04:38 - Pour le premier trimestre 2014, on est même à 12%,
04:41 mais attention, attention, dit le Premier ministre,
04:43 ce qu'il veut souligner et ce qu'il a dit,
04:45 c'est que ce qu'on constate, c'est que leur implication
04:48 dans des faits plus graves que par le passé est réelle.
04:52 Par exemple dans les cambriolages, dans les vols de violence,
04:54 dans les vols de violence, c'est 40% des mineurs qui sont impliqués.
04:57 - Sur l'utilisation de ce qu'on appelle des armes par destination.
04:59 - Ce qui est beaucoup.
05:00 Donc sur certains items de la délinquance,
05:02 la part des mineurs est trop importante, trop importante,
05:06 et puis surtout, on a de plus en plus recours
05:09 chez une minorité de jeunes, mais c'est une réalité,
05:11 à la violence, voire l'ultra-violence.
05:14 Il y a des conflits qui vont se régler directement
05:16 par l'usage de la violence,
05:17 et on le voit aussi par rapport au phénomène des bandes.
05:21 Les affrontements entre bandes de jeunes sont toujours très stables.
05:23 Il n'y a pas d'augmentation significative.
05:26 Par exemple, on en avait 103 en 2022,
05:30 on en a eu un tout petit peu moins, 99 en 2023.
05:34 Mais attention, ce qu'on constate, c'est que l'âge de ces jeunes
05:37 impliqués dans les affrontements entre bandes baisse.
05:39 On a des jeunes qui sont de plus en plus jeunes,
05:41 et on a de plus en plus, effectivement,
05:43 d'usages d'armes par destination.
05:45 - Notamment de couteaux.
05:46 - Notamment de couteaux, de béquilles, de marteaux, parfois.
05:49 Et on a vu avec la séquence d'affrontements,
05:52 matchs, allers-retours, qui s'est déroulée
05:54 au début de cette année à Saint-Denis,
05:55 et qui nous a conduit à déployer un dispositif policier très important,
05:58 en lien très étroit, évidemment, avec le maire de Saint-Denis,
06:01 avec la police municipale de Saint-Denis.
06:03 Mais on voit bien qu'il y a une montée, effectivement,
06:06 d'une ultra-violence, si on ne fait rien,
06:07 chez une minorité de jeunes, et qu'il faut absolument en défendre.
06:10 - Justement, avant de revenir sur les propositions du Premier ministre,
06:14 comment vous expliquez ces faits de violence
06:17 de plus en plus jeunes que vous observez ?
06:19 Est-ce que c'est lié à des problèmes d'éducation,
06:21 de défaillance des parents,
06:24 ou de rapport à la violence plus désinhibée ?
06:26 Comment vous avez essayé de comprendre un peu ce phénomène ?
06:29 - Bien sûr, mais c'est le constat qu'a fait le Premier ministre,
06:32 dans son intervention à Virichaty, où il y a multiples causes.
06:36 À la fois, parfois, un désengagement des parents.
06:40 Ça peut être aussi beaucoup plus de...
06:43 On a un individualisme qui est beaucoup plus répandu.
06:46 Puis il y a parfois aussi, il ne faut pas le nier,
06:48 des violences entre jeunes,
06:50 qui sont liées à une certaine forme d'entrisme de certaines doctrines.
06:54 On pense évidemment à l'islamisme.
06:57 - C'est-à-dire que quand Gabriel Attal parle d'entrisme islamiste
07:00 avec certains qui prônent les préceptes de la charia,
07:03 c'est aussi ce que vous constatez.
07:04 Il n'y a pas d'exagération.
07:05 Quand on entend charia, c'est-à-dire la loi islamique,
07:08 on se demande si c'est vraiment la réalité de certains quartiers,
07:11 ou s'il n'y a pas une forme d'exagération dans les mots qui sont employés.
07:13 - Il n'y a pas d'exagération dans les mots.
07:15 J'ai cité trois causes, il y en a d'autres.
07:17 Il y a les rôles des réseaux sociaux aussi,
07:18 qui sont des lieux d'invectives entre jeunes,
07:21 qui peuvent donner lieu ensuite à une traduction physique sur le terrain
07:24 par des affrontements, où on l'a vu pendant les émeutes,
07:26 le rôle très néfaste qu'ont joué les réseaux sociaux,
07:29 qui sont entrés dans une rôle de surenchère
07:31 pendant les émeutes urbaines de l'été dernier.
07:35 Non, sur le mot charia, il n'y a pas d'exagération.
07:38 Il y a un moment donné,
07:39 vous avez un certain nombre de penseurs du séparatisme islamiste
07:45 qui vous expliquent que les lois de Dieu
07:49 sont supérieures aux lois de la République.
07:50 Et il s'en traduit tout un tas,
07:52 une déclinaison dans de nombreux domaines,
07:53 y compris à l'école.
07:55 C'est leur mise en cause d'enseignement.
07:56 Et donc il y a des écoles de la République, Laurent Nunez,
07:58 où la charia ne peut pas s'imposer.
08:02 Il y a des écoles de la République.
08:04 Il ne faut pas avoir peur de dire
08:06 qu'il y a dans certaines écoles de la République,
08:08 un certain nombre d'individus qui essaient de laisser à penser
08:12 que la loi de Dieu pourrait s'imposer aux lois de la République.
08:14 Et il en découle tout un certain nombre de comportements
08:16 qui sont heureusement combattus,
08:20 mais qui peuvent y compris avoir une interférence
08:22 dans les relations entre jeunes,
08:23 voire dans la violence entre jeunes.
08:24 Quand un tel ou tel autre est stigmatisé
08:28 parce qu'il n'obéit pas à certains préceptes religieux.
08:30 On l'a vu dans certaines affaires récentes
08:32 que ces éléments ont pu jouer un rôle.
08:34 Donc voilà, les causes, ce sont celles-là,
08:35 ce sont celles qu'a caractérisé le premier ministre.
08:37 - Juste avant une question de Damandine
08:38 sur les réponses avancées par le gouvernement,
08:40 Gabriel Attal a prononcé cette phrase à Viry-Châtillon,
08:43 il dit "la culture de l'excuse, c'est fini".
08:46 Ça veut dire qu'avant, cette culture de l'excuse,
08:48 elle prévalait, il y avait une forme d'impunité qui existait ?
08:52 - D'abord, je crois que sur ce sujet quand même,
08:55 ce n'est pas un débat d'opinion,
08:56 le fait de vouloir protéger les jeunes.
08:58 - Non, mais c'est vrai que cette phrase,
08:59 elle interpelle quand on dit "la culture de l'excuse, c'est fini".
09:02 Ça laisse entendre qu'avant,
09:04 il y avait une forme de mensuétude face à cette hyper-violence.
09:07 - Je vais venir.
09:08 En fait, les mesures dont a parlé Gabriel Attal,
09:11 il a parlé effectivement d'une réflexion à lancer
09:14 sur la remise en cause éventuelle de l'excuse de minorité,
09:16 c'est ça dont il parle.
09:17 Les mesures qu'il propose sur
09:19 augmenter les places en internat,
09:21 ou d'autres types de mesures,
09:22 de mieux réguler les réseaux sociaux,
09:24 je pense qu'on n'a pas à être pour ou contre.
09:26 Enfin, on n'a pas à être pour ou contre,
09:27 ce n'est pas un débat d'opinion,
09:28 ce sont des mesures qui visent à protéger nos jeunes.
09:30 Donc, évidemment, on ne peut être que pour toutes les mesures
09:33 qui visent à protéger nos jeunes.
09:35 - Ce n'est pas un débat d'opinion sur quoi conjuger des meurtres,
09:39 comme des plus jeunes.
09:40 - Non, mais on ne peut être que contre tout ce qui les menace,
09:41 tout ce qui peut les soumettre à des processus violents,
09:43 voire qui les tue parfois,
09:44 on l'a vu malheureusement avec les affaires récentes.
09:46 L'excuse de minorité, le Premier ministre,
09:48 il en parle de manière très claire et très précise,
09:50 à deux moments.
09:52 Au moment où il dit qu'il doit y avoir plus de sanctions
09:55 dans le monde scolaire, dans la sphère scolaire,
09:57 bon, d'une part avec des sanctions,
10:00 enfin, il a évoqué la possibilité d'avoir des mentions
10:02 sur certains diplômes qui pourraient être effacées
10:06 en compte tenu du comportement de la personne,
10:07 c'est le monde scolaire,
10:08 et puis il y a le monde de la justice aussi.
10:09 Et je pense qu'il propose très clairement d'ouvrir un débat.
10:12 - C'est une attente des policiers ?
10:13 Est-ce que ça changerait vraiment les choses
10:15 sur le terrain des interpellations ?
10:17 - Évidemment oui, c'est une attente.
10:19 Donc d'abord, ce qu'a proposé le Premier ministre,
10:21 c'est de réfléchir à cette excuse de minorité
10:27 en matière judiciaire,
10:28 en matière d'application de sanctions pénales,
10:30 et il a saisi le garde des Sceaux d'une réflexion sur ce sujet.
10:33 Mais oui, c'est une attente.
10:34 - Vous êtes favorable à ce que cette réflexion aille assez vite ?
10:36 Il y a urgence, justement.
10:38 - Il faut que vos téléspectateurs comprennent ce dont on parle.
10:40 Par exemple, je vous disais,
10:42 il y a 40 % dans les faits de cambriolage,
10:45 vous avez 40 % de mineurs qui sont mis en cause.
10:48 Ça veut dire que moi, mes équipes,
10:50 qui font un travail remarquable pour lutter contre les cambriolages,
10:53 qui baissent sur l'agglomération parisienne,
10:55 qui baissent à Paris,
10:56 on a baissé tout 2023,
10:58 le premier trimestre 2024 est en baisse significative.
11:00 Par exemple, à Paris, c'est -13 %.
11:02 - Non mais ces jeunes qui font des cambriolages,
11:04 vous pensez qu'ils vont être dissuadés d'en faire
11:05 parce qu'ils se disent que s'ils passent devant le juge,
11:06 il n'y aura plus l'excuse de minorité ?
11:08 - Bien sûr, mais vous plaisantez.
11:09 - Ah ben non, c'est une question.
11:10 - On interpelle des groupes de cambrioleurs
11:13 qui sont généralement soit des jeunes majeurs,
11:16 soit des mineurs,
11:17 et qui souvent sont mandatés par des groupes criminels
11:20 un peu mieux organisés.
11:21 Et c'est d'ailleurs aussi ce qu'on remarque dans les homejackings,
11:23 dont on a beaucoup parlé, les homejackings,
11:25 qui sont certes en baisse,
11:26 mais parce que c'est une priorité pour nous.
11:28 Et puis on interpelle des jeunes mineurs.
11:30 Et donc vous avez deux traitements judiciaires différents.
11:31 Alors pour répondre à votre question,
11:33 oui pour nous, pour les policiers,
11:34 bien sûr qu'on aimerait que cette excuse de minorité
11:37 soit mise de côté quand on a un groupe constitué,
11:39 quand vous avez des mineurs qui arrivent à la majorité.
11:43 - Pour les mineurs entre 16 et 18 ans, Laurent Nunez.
11:44 - On est d'accord, c'est ce que je viens de vous dire.
11:45 - Et donc qu'est-ce qu'il faut faire de plus sur ce sujet ?
11:46 - Une parole de 16,
11:47 qu'ils puissent être jugés le plus rapidement possible,
11:49 qu'il puisse y avoir des comparutions immédiates
11:50 comme il y en a pour les majeurs.
11:51 - Est-ce qu'il faut balayer l'excuse de minorité
11:54 pour certains mineurs en dessous de 16 ans ?
11:56 - Alors, en dessous de 16 ans,
11:57 ce n'est pas les termes du débat qu'a posé le Premier ministre.
11:59 Nous, on rencontre beaucoup de mineurs
12:01 impliqués dans des faits de déléguence grave,
12:02 dont les cambriolages,
12:03 qui sont au-dessus de 16 ans.
12:04 - Oui, mais il y en a aussi, de plus en plus,
12:06 qui sont en dessous de 16 ans.
12:07 - Oui, mais attendez.
12:08 - Est-ce que justement le débat devrait être élargi ?
12:09 - Les gens parlent de ce sujet.
12:10 Entre 16 et 18 ans, vous apportez une réponse,
12:11 une sanction immédiate,
12:13 une procédure judiciaire immédiate.
12:15 Et c'est ce que nous, nous attendons évidemment,
12:17 dans la police, et je parle ici au nom, évidemment, des gendarmes.
12:20 Nous, nous sommes évidemment très en demande
12:23 de ce type de mesures.
12:24 Et là, vous envoyez un signal fort,
12:26 un signal de fermeté, un signal d'autorité.
12:28 L'autorité, il faut rappeler que ce n'est pas un gros mot,
12:30 de parler d'autorité.
12:31 L'autorité, c'est une valeur.
12:32 Et donc là, vous envoyez un signal fort.
12:34 - Amandine Otta, d'ailleurs.
12:35 - Est-ce que parmi les signaux,
12:36 l'idée par exemple d'un couvre-feu
12:38 pour les mineurs après 23 heures,
12:39 qui est, quand on regarde les sondages,
12:40 une idée plébiscitée par les Français,
12:43 aurait du sens pour vous ?
12:44 - Dans certains cas, cette mesure a pu avoir du sens.
12:47 Dans certains cas, elle a pu avoir du sens.
12:48 Ce sont des mesures qui sont décidées parfois
12:49 par des élus locaux sur certains territoires.
12:52 Oui, cette mesure a du sens.
12:53 - C'est-à-dire que vous dites aux municipalités
12:54 de décider cas par cas, si oui ou non.
12:56 - Vous n'êtes plus sur du cas par cas
12:57 que pour de la généralisation, en fait.
12:59 - Non, là, on parle du couvre-feu.
13:00 - Là, les sondages montrent que les Français
13:01 se sont largement favorable à une généralisation.
13:04 - Le but, c'est par les mesures
13:05 qu'a annoncées le Premier ministre,
13:06 de réinstaller l'autorité à tous les étages,
13:09 d'avoir des jeunes qui ne traînent pas seuls
13:11 dans la rue au-delà d'une certaine heure
13:14 et qui sont en proie à toutes les formes de dérive
13:17 et toutes les formes de violence.
13:19 Encore une fois, ça concerne qu'une minorité de jeunes.
13:21 - Donc là, tu me dis, au cas par cas,
13:22 Laurent Nunes, deux questions d'actualité.
13:24 La première, sur ce qui s'est passé vendredi,
13:26 où un individu a été interpellé
13:28 après être entré dans le consulat d'Iran
13:29 avec des explosifs factices.
13:30 Sa garde à vue a été prolongée hier soir.
13:32 Qu'est-ce qu'on sait de ses profils
13:34 et de ses motivations ?
13:37 - Donc, alors, si tu as un individu
13:38 qui, effectivement, est entré dans le consulat d'Iran
13:41 avec une ceinture, ce qui ressemblait
13:45 à une ceinture d'explosifs avec des grenades,
13:47 tout était factice, mais évidemment,
13:49 nous, nous ne le savions pas.
13:50 Moi, j'ai été requis par l'ambassade d'Iran,
13:53 et donc, nous avons engagé nos moyens spécialisés,
13:55 notamment la section d'intervention de la BRI,
13:59 la Brigade de recherche et d'intervention parisienne.
14:01 Et donc, l'individu, après négociation,
14:03 donc, s'est rendu et a été interpellé.
14:05 Je salue évidemment la BRI,
14:07 qui a travaillé de manière remarquable sur cette affaire
14:09 en un temps très rapide.
14:10 Le quartier a été bloqué,
14:11 un certain nombre d'immeubles ont été évacués
14:13 et l'individu a pu être interpellé très vite.
14:15 Ce qu'on sait, c'est que c'est un...
14:17 Voilà, il y a une enquête judiciaire en cours,
14:18 moi, je n'en dirai pas plus.
14:19 On sait que c'est un individu qui était déjà connu,
14:23 puisqu'il avait déjà mis le feu à des pneus
14:26 après une manifestation d'opposants iraniens.
14:28 Donc, il avait brûlé des pneus devant l'ambassade,
14:32 il avait été interpellé d'ailleurs immédiatement.
14:34 Il faisait d'ailleurs l'objet d'une interdiction
14:35 de paraître dans ce secteur.
14:36 - Là, il y a ce qui s'est passé vendredi.
14:37 Est-ce que plus généralement,
14:38 vous craignez les conséquences
14:40 que pourrait avoir sur le sol français
14:42 le conflit entre Iran et Israël ?
14:46 Est-ce qu'il pourrait y avoir un risque sécuritaire,
14:49 terroriste, en conséquence de ce qu'il se passe au Proche-Orient ?
14:52 - Bien sûr.
14:53 Bien sûr, nous craignons les conséquences
14:55 sur le territoire national de ce conflit,
14:57 au même titre que nous avions des conséquences
14:59 de l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre,
15:01 où on a eu une montée en puissance des actes antisémites.
15:04 Et puis, évidemment, je renvoie pour la menace terroriste
15:07 à la propagande d'Al Qaïda et de l'État islamique actuellement,
15:10 qui est très forte, qui se diffuse,
15:13 et qui cible aussi, bien sûr, la France.
15:16 Et donc, nous sommes très attentifs.
15:18 Pour nous, le terrorisme, c'est quelque chose, évidemment,
15:20 qui est pris très au sérieux.
15:21 - La menace reste très importante, très élevée.
15:24 - La menace reste très importante,
15:25 et la propagande de l'État islamique
15:27 peut conduire un certain nombre d'individus
15:29 à passer à l'action, invités qu'ils le sont,
15:33 par cette propagande.
15:34 Donc, évidemment que nous restons très attentifs.
15:35 - Question d'Amandine sur un autre sujet d'actualité.
15:37 - Oui, cet après-midi va se tenir une manifestation
15:39 à l'appel de la France insoumise
15:40 et du nouveau parti anticapitaliste,
15:43 je cite, "contre le racisme et l'islamophobie".
15:45 - Pas que, notamment.
15:47 - Notamment, parmi d'autres, en effet.
15:48 - C'est important à préciser.
15:50 - Oui, c'est bien de préciser.
15:51 "Contre le racisme et l'islamophobie
15:53 et pour la protection de tous les enfants".
15:55 Vous avez au début voulu interdire cette manifestation
15:57 parce que vous craignez des troubles à l'ordre public.
15:59 Finalement, la justice administrative
16:02 a suspendu cette interdiction.
16:03 Est-ce que vous le regrettez ?
16:04 Est-ce que vous craignez toujours
16:06 le fait qu'il y ait des débords de gauche ?
16:07 - Non, je ne regrette rien, j'en prends acte.
16:09 Moi, je suis préfet de police, préfet de la République,
16:12 je prends acte des décisions de justice.
16:14 Je peux peut-être expliquer pourquoi j'ai pris cette arrêtée.
16:16 J'ai pris cette arrêtée parce que les thèmes de la manifestation
16:19 que vous avez cités sont ceux qu'effectivement
16:21 le juge a retenu, je le respecte.
16:22 Moi, j'en avais d'autres.
16:25 D'abord, je n'avais pas que les partis politiques
16:27 que vous citez qui ont déclaré cette manifestation,
16:29 mais un certain nombre de collectifs
16:31 qui appellent à lutter, j'ouvre les guillemets,
16:33 contre les violences policières.
16:35 C'est ça ce que j'avais, moi, comme déclarant, d'une part.
16:37 D'autre part, sur cette manifestation
16:40 qui se termine par un concert, on apprend aujourd'hui
16:42 que le rappeur Medin, qui a interdit à plusieurs reprises,
16:46 confirmé par le Conseil d'État, va se produire ce soir,
16:49 place de la République, donc ce concert pourra avoir lieu.
16:54 Mais surtout, cette manifestation,
16:56 donc vous avez cité effectivement, le thème principal,
16:59 c'est lutter contre le racisme, l'islamophobie
17:01 et la protection des enfants.
17:02 Évidemment, bien sûr, on est tous d'accord,
17:04 mais il y avait d'autres thématiques.
17:06 Et vous aviez, dans la déclaration,
17:08 dans le mémoire qu'a produit l'avocat,
17:09 dans le mémoire qu'a produit l'avocat en défense,
17:12 vous aviez la dénonciation d'un État post-colonial.
17:15 Mais Lornès, si la justice a considéré
17:17 que votre interdiction était effective,
17:19 c'est bien que ces arguments-là, visiblement,
17:21 n'ont pas suffisamment porté.
17:22 Laissez-moi terminer, Benjamin Lebel,
17:24 qui considère que l'État post-colonial
17:27 traite les jeunes de nos quartiers comme les jeunes à Gaza.
17:29 J'ai eu la faiblesse de penser
17:31 que tout ça était susceptible de créer des tombes à leur public.
17:33 Dont acte, dont acte, la justice a forcément raison
17:36 et donc je prends acte de cette décision
17:38 et cette manifestation aura lieu.
17:40 Rapidement, avant de faire une courte pause,
17:41 il y a aussi ce qui s'est passé jeudi
17:43 avec la préfecture du Nord qui a décidé d'interdire
17:47 une conférence avec Jean-Luc Mélenchon, Rima Hassan,
17:49 sur la question palestinienne.
17:52 Est-ce qu'il n'y a pas une tendance trop forte
17:55 de la part des préfets, des autorités,
17:58 de vouloir interdire ce type de rassemblement
18:02 avec des slogans que vous dénoncez ?
18:04 Non, c'est faux.
18:06 C'est un débat qui est très politique
18:08 et moi je reste dans mon rôle de préfet.
18:10 Moi, les décisions que nous prenons,
18:11 c'est pour prévenir des troubles à leur public.
18:13 Et chaque cas, là pour le coup, on est dans le cas par cas.
18:16 Donc chaque cas doit être examiné.
18:18 Est-ce qu'il y a des risques de troubles à leur public ?
18:20 Est-ce qu'il va y avoir des contre-manifestants ?
18:21 Est-ce qu'il va y avoir des affrontements ?
18:23 Je suppose que c'est ce qui a pris en compte.
18:25 Oui, et en même temps, le régulier Emmanuel Macron
18:27 souhaitait que chacun puisse exprimer sa voix.
18:29 Admettez qu'on reste un petit peu, comment dire, quoi,
18:32 face à une sorte de contradiction
18:33 entre ce que dit le chef d'État et la décision du préfet, non ?
18:35 Le préfet a pris sa décision, évidemment, moi je la soutiens.
18:38 Moi, je ne sais pas, par solidarité corporatiste,
18:41 il a considéré qu'il y avait des risques de troubles à leur public,
18:43 donc il a pris sa décision.
18:44 Moi, pour cet après-midi, j'ai pris une décision
18:46 parce que je pensais qu'il y avait des risques de troubles à leur public.
18:50 Maintenant, dans ce que vous dites là,
18:53 il faut que vous sachiez que nous, notre mission première,
18:56 c'est de défendre et de protéger la liberté d'expression.
18:58 C'est notre rôle premier.
19:00 Je crois que demain, M. Mélenchon va à Sciences Po faire une conférence.
19:05 J'ai eu des échanges et des contacts avec les organisateurs,
19:09 avec la direction de Sciences Po.
19:10 Nous n'allons pas nous opposer à cette conférence
19:12 que va donner M. Mélenchon à Sciences Po.
19:14 Et je ne vais pas l'interdire.
19:16 - En même temps, il n'y a aucune raison de s'y opposer.
19:18 - Il y a toujours des risques de contestation.
19:21 Je pense qu'il y a une partie de l'opinion
19:23 qui souhaiterait sans doute qu'on l'interdise.
19:26 Bon, je ne sais pas quel type de propos vont être tenus,
19:28 mais j'ai considéré que la liberté d'expression
19:31 devait être maintenue,
19:32 mais que nous maintiendrons cette conférence.
19:34 Évidemment, nous allons pouvoir prévoir un dispositif policier
19:37 pour éviter qu'il y ait de troubles à l'ordre public.
19:39 Mais le fait de dire que les interdictions sont systématiques est faux.
19:42 - Merci beaucoup.
19:43 On se retrouve dans un tout petit instant.
19:44 Restez avec nous dans BFM Politique.
19:46 Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
19:53 invité de BFM Politique.
19:54 Laurent Nunez, juste avant de parler des Jeux olympiques
19:57 et de la cérémonie d'ouverture,
19:58 on a une question d'un téléspectateur sur les Jeux olympiques,
20:00 comme quoi cela intéresse et cela passionne ceux qui nous regardent.
20:03 Voilà ce que vous demande Richard.
20:05 Que comptez-vous faire pour protéger les touristes
20:07 des pickpockets pendant les Jeux olympiques ?
20:09 - C'est un sujet qui est vu, connu, qui est traité d'ailleurs.
20:14 Qui est traité, je rappelle que sur cette zone
20:16 qui suscite tant de polémiques, du champ de Mars,
20:19 Tour Eiffel, Trocadéro.
20:22 En 2023 par rapport à 2022,
20:24 on a fait baisser les atteintes aux personnes de 52 %,
20:27 on les atteint au bien de 42 %.
20:29 - Dans les transports, il y a quand même encore beaucoup de problèmes de pickpockets.
20:31 - Et dans les transports, la délinquance en transports baisse de 15 % en 2023.
20:34 Les violences dans les transports de quasiment 20 %.
20:37 Donc on fait beaucoup d'efforts.
20:38 Évidemment que plus les Jeux olympiques vont arriver,
20:40 c'est ce que me demande le ministre de l'Intérieur.
20:42 On va évidemment monter en puissance
20:44 et on aura des dispositifs de lutte anti-délinquance
20:47 partout, partout, partout sur l'agglomération parisienne.
20:50 Évidemment, en priorité dans les secteurs touristiques.
20:52 Donc on mettra des gros moyens.
20:53 - Il y a une action spécifique contre les pickpockets,
20:55 contre les touristes qui pour certains vont découvrir Paris
20:57 et donc vont aussi découvrir les joies, si j'ose dire,
21:00 des risques qu'ils ont pour en prendre dans les transports.
21:02 - Bien sûr, action spécifique contre les vols,
21:04 notamment les vols à la tire,
21:05 c'est souvent les pickpockets,
21:07 ou les vols simples,
21:08 qui sont quand même en volume la catégorie la plus importante
21:11 des atteintes aux biens, ce qu'on appelle les atteintes aux biens.
21:13 Oui, bien sûr, nous aurons des dispositifs policiers très importants.
21:16 Mais ce que je voulais dire par là,
21:19 c'est que depuis maintenant l'automne 2022,
21:21 le ministre de l'Intérieur nous a demandé partout,
21:23 dans les lieux où on a beaucoup de touristes,
21:25 déjà d'être très présents,
21:26 et cela produit des résultats très significatifs.
21:29 - Je continue de signaler à ceux qui nous regardent
21:31 qu'ils peuvent continuer à flasher ce QR code
21:33 et vous interpeller Laurent Nunez directement.
21:36 Lundi, sur BFMTV et RMC,
21:38 le président de la République a évoqué un plan B et un plan C
21:41 pour la cérémonie d'ouverture des JO,
21:43 un plan B au Trocadéro, un plan C au Stade de France.
21:46 Le 13 décembre, sur le plateau de quotidien,
21:48 Laurent Nunez vous expliquait qu'il n'y avait pas de plan B
21:51 et vous répondiez non à la possibilité d'une cérémonie au Stade de France.
21:54 Est-ce que vous comprenez que ces revirements puissent
21:56 quelque peu inquiéter les Français ?
21:57 - Il n'y a pas un monde où il y a un revirement,
21:59 Benjamin Duhamel, il n'y a pas un monde où il y a un revirement.
22:01 - Pardon, j'ai mal compris dans ce cas-là ce que vous aviez dit.
22:04 - On travaille sur le plan A,
22:06 c'est le plan que souhaite mener le président de la République,
22:09 et c'est le plan qu'on va mener si tout se passe bien,
22:11 s'il n'y a pas de menaces terroristes,
22:13 d'attaques terroristes dans les semaines qui précèdent.
22:16 C'est évidemment le plan A qu'on va mener,
22:18 et on y travaille avec beaucoup de sérénité
22:20 et ce sera une très belle cérémonie.
22:22 - Un plan B et un plan C.
22:24 - Mais c'est normal, pour tout type de menace...
22:27 - Mais vous disiez l'inverse il y a 4 mois.
22:29 - Pour tout type de menace, qu'il s'agisse du cyber,
22:32 de la canicule, d'une ligne de transport
22:37 qui soudainement connaît une interruption,
22:39 on a ce qu'on appelle des plans de contingence.
22:41 - Oui, mais je maintiens que vous disiez l'inverse.
22:43 - Le plan B, c'est un plan de contingence,
22:45 le plan B c'est un plan de contingence
22:47 qui est une cérémonie qui se ferait sur un format réduit.
22:50 Sur un format réduit.
22:51 - Et quoi exactement ?
22:52 - Et le président de la République a indiqué le lieu,
22:54 donc évidemment je le reprends,
22:56 vous imaginez bien que ce sont des choses
22:57 dont on parle quand même, vous imaginez bien.
22:59 - Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur le plan B ?
23:02 - Le plan B, ce qui serait un plan de contingence.
23:05 Alors d'abord, nous n'arriverions à ce type de scénario,
23:09 et le président l'a rappelé aussi,
23:11 il l'avait déjà rappelé par le passé,
23:12 que s'il y avait des menaces, et plus que ça,
23:15 des attaques terroristes qui frapperaient l'Europe,
23:18 a fortiori la France,
23:19 c'est à ce moment-là évidemment qu'on adapterait la cérémonie.
23:24 - S'il y a un attentat en Europe, on passe sur le plan B ?
23:27 - Pas forcément, on analyserait la situation,
23:29 mais c'est ce qu'on appelle un plan de contingence.
23:31 C'est notre métier de prévoir des plans de contingence.
23:33 Et moi je suis, on travaille sur le plan A.
23:36 - Donc à quoi ressemble ce plan de contingence ?
23:37 Ça veut dire en fait, c'est une cérémonie sur la scène statique ?
23:40 - Je ne vais pas vous décrire ce que serait ce plan de contingence.
23:43 - Ça intéresse les Français pour le coup.
23:45 - Ce serait évidemment une cérémonie sur un format réduit,
23:48 je n'en dirais pas plus.
23:49 C'est-à-dire devant le trocadéro, devant la tour Eiffel,
23:51 sur seulement un tronçon de la scène ?
23:52 - Le président a parlé du trocadéro, le président a tout dit.
23:57 - Mais si on vous invite, c'est pour essayer de nous faire un peu plus l'ennui.
23:59 - Le plus important, c'est que vous ayez à l'esprit qu'on travaille sur le plan A
24:02 et que c'est ce plan A qui normalement se déroulera sans aucun souci.
24:06 Appelez tout de suite, imaginez,
24:09 parce que vous avez quand même un certain nombre de leaders politiques
24:12 ou de responsables de chercheurs,
24:15 parfois d'anciens responsables policiers,
24:18 qui en appellent tout de suite au plan B.
24:19 Ça veut dire que finalement, face à la menace terroriste,
24:22 face à la menace terroriste, à la propagande de l'air...
24:24 - Pardon, l'idée n'est pas de faire une polémique sur la cérémonie d'ouverture,
24:27 mais juste de souligner que pendant plusieurs mois,
24:29 tous les responsables sécuritaires politiques des Jeux olympiques
24:32 expliquaient qu'il n'y avait qu'un plan A, rien qu'un plan A, seulement un plan A.
24:36 Et vous avez Emmanuel Macron qui, au micro d'Apolline de Malher,
24:38 lundi matin, dit "Ah bah oui, il y a un plan B et puis il y a même un plan C".
24:41 Comprenez juste que les gens se posent la question,
24:43 ce n'est pas totalement absurde.
24:44 - C'est pour ça que je vous explique les choses. Plan de contingence, c'est...
24:46 On a des attaques terroristes qui font qu'on est obligé de se rabattre
24:49 sur une cérémonie en mode dégradé.
24:52 Et le plan C dont a parlé le président, ce que vous appelez le plan C...
24:55 - C'est ce que lui appelle le plan C, c'est ça ?
24:57 - C'est le repli sur un format protocolaire.
25:00 Parce que là, on a vraiment des menaces graves
25:02 et on respecte le minimum, minimum d'une cérémonie.
25:05 Mais pour l'instant, toutes mes équipes,
25:08 on en parlait encore avec le ministre de l'Intérieur,
25:09 vendredi soir, tout le monde travaille sur le plan A,
25:12 avec beaucoup de détermination et beaucoup de conviction.
25:15 Et ce sont des facteurs exogènes qui pourraient se produire,
25:17 comme des attentats terroristes, qui pourraient nous conduire à revoir Olivier Vaumon.
25:20 Et ça ne serait certainement pas moi qui les aiderais.
25:22 - Une cérémonie de repli au Stade de France, en plan C, effectivement,
25:25 c'est quelque chose qui serait vraiment possible
25:27 si l'état de la menace était très, très, très, très élevé.
25:29 - Le Stade de France ou ailleurs, mais là, on serait sur...
25:32 Non, mais là, c'est la dimension.
25:34 Le plan C, c'est le scénario uniquement protocolaire,
25:38 qui est de soleniser l'ouverture des Jeux.
25:41 Mais là, on n'a même pas de cérémonie.
25:43 C'est quelque chose de très protocolaire.
25:45 - Mais comprenez quand même que les Français se posent des questions,
25:47 parce que, "Oui, mais non, je ne veux pas répondre, je ne veux pas..."
25:49 Mais on est sur un format, une configuration de cérémonie inédite,
25:54 à laquelle on n'a jamais assisté jusqu'à présent,
25:57 qui amène aussi à des questions de sécurité.
25:59 Et les Français s'interrogent, effectivement, sur...
26:01 Donc, de poser des questions sur les plans B et sur les plans C,
26:03 ce n'est pas illégitime.
26:04 C'est de comprendre à quoi vous pourrez ressembler ces cérémonies.
26:07 Les Français ont aussi cette curiosité,
26:10 cet intérêt même à comprendre à quoi ça pourrait ressembler.
26:12 - Vous avez parfaitement raison, ce n'est pas illégitime.
26:14 Mais moi, ce que je veux confirmer aujourd'hui,
26:15 c'est que nous, on travaille sur le plan A.
26:17 On y travaille d'arrache-pied.
26:18 D'ailleurs, cette semaine, je vais communiquer avec Tony Estanguet,
26:23 la Ville de Paris et le préfet de région, Île-de-France.
26:26 Nous allons donner une conférence de presse ce jeudi,
26:29 pour expliquer comment va se passer la vie dans la zone de la cérémonie
26:32 pendant les huit jours qui vont précéder cette cérémonie.
26:34 Nous, on travaille sur le plan A.
26:35 - Au-dehors de la sécurité, il y a une inquiétude sur le niveau de la scène, ou pas ?
26:39 - Ça, c'est le préfet de région de Paris qui gère ces sujets.
26:44 Mais pour l'instant, à cette période de l'année,
26:47 je crois que l'inquiétude est assez limitée.
26:48 - Juste avant qu'Amandine vous pose une question sur ce qu'a dit la ministre des Sports,
26:55 juste pour être très clair sur cette histoire de plan A, plan B, plan C.
26:58 Qu'est-ce qui fait la différence entre un plan B, plan de contingence,
27:02 et un plan C, où en fait, toute la partie artistique de la cérémonie d'ouverture passe,
27:06 et c'est seulement protocolaire ?
27:07 C'est quoi ? C'est une différence de gravité dans une menace terroriste
27:11 dans les jours qui précèdent ?
27:13 En gros, pour essayer de comprendre, vous êtes dans une salle de pilotage.
27:15 Vous avez à prendre une décision avec le ministre de l'Intérieur,
27:17 le président de la République, de ce qui va devenir.
27:20 En fonction de quels critères, vous décidez de passer à une cérémonie limitée sur la scène,
27:25 dit plan B, ou à quelque chose de là, pour le coup, très éloigné,
27:28 qui serait seulement protocolaire ?
27:29 Avec quels éléments, vous vous décidez ?
27:31 - Dans la question, vous avez formulé la réponse.
27:33 Pardon, mais vous avez formulé la réponse.
27:34 D'abord, c'est les autorités politiques qui décideront.
27:37 Moi, je ne suis que préfet de police.
27:38 Les autorités politiques décideront, et vous avez formulé la réponse.
27:41 Ça va dépendre du niveau d'attaque terroriste dont on aura fait l'objet,
27:45 mais évidemment, on ne fera pas l'objet d'attaque terroriste.
27:47 On est complètement l'arme au pied.
27:49 Les services de renseignement, les services de protection de voie publique...
27:52 - Donc, vous êtes optimiste sur le fait que le plan A,
27:54 ça peut se déclencher au plus tard, jusqu'à quand, avant le début de la cérémonie ?
27:57 C'est-à-dire que c'est...
27:59 Est-ce qu'à la veille, ça peut...
28:00 Non, c'est impossible que ça se décide la veille, donc...
28:02 - Non, ça ne peut pas se décider la veille.
28:04 C'est quelques semaines avant.
28:05 - Donc, si vous basculeriez dans un plan B ou C, c'est...
28:07 - Mais c'est quelques semaines avant.
28:08 Mais encore une fois, la décision ne m'appartient pas,
28:10 et ce serait pour répondre clairement à votre question.
28:12 On passe de l'un à l'autre en fonction de la gravité des attaques terroristes
28:16 qui auraient pu avoir lieu, ou de la menace terroriste très caractérisée.
28:20 - Justement, question d'Amandine sur ce qu'a dit la ministre des Sports.
28:23 - Je voulais demander quelque chose sur la jauge d'abord.
28:25 - Eh bien, sur la jauge, allons-y.
28:26 - Est-ce qu'il y a aussi un plan B et un plan C sur la jauge
28:28 à 326 000 spectateurs sur la scène ?
28:31 Ça, c'est intangible de toute façon.
28:35 Par exemple, sur le plan C, ça l'excluerait de plan B.
28:37 - La jauge dans le plan A, maintenant, elle est intangible.
28:40 Bon, elle est complètement intangible.
28:42 On est sur 104 000 spectateurs sur les kébas et 220 000 sur les kéos.
28:47 Évidemment que dans un dispositif de plan B, ce serait autre chose.
28:51 Évidemment.
28:52 - Juste pour que, là encore, les Français comprennent
28:54 et se disent qu'il y a parfois des prises de parole contradictoires.
28:57 On entend d'un côté qu'il n'y a pas de menace caractérisée,
28:59 et en même temps, il y a un risque terroriste élevé.
29:01 Est-ce que vous pouvez expliquer ce que ça veut dire ?
29:04 - Je vais réexpliquer ce que ça veut dire.
29:06 La ministre des Sports, puisque c'est la ministre des Sports,
29:08 qui a juste le titre, a dit qu'il n'y a pas de menace caractérisée.
29:11 C'est-à-dire que les services de renseignement,
29:15 dont une grande partie sont placés sous l'autorité du ministre de l'Intérieur,
29:17 Gérard Darmanin, et le ministre de l'Intérieur lui-même l'a dit,
29:20 nous n'avons pas de menace caractérisée contre les Jeux.
29:23 Nous n'avons pas de menace connue qui cible les Jeux olympiques.
29:27 Une menace caractérisée, ça veut dire que vous avez commencé à détecter
29:30 un groupe qui veut s'en prendre aux Jeux olympiques.
29:32 Ce n'est pas le cas.
29:33 Ce n'est absolument pas contradictoire avec le fait de dire
29:36 qu'on est dans un contexte de menace terroriste élevé.
29:38 Vous avez Al-Qaïda et Daesh qui balancent en permanence de la propagande,
29:42 et vous pouvez toujours avoir deux, trois individus
29:45 qui décident de passer à l'action.
29:46 C'est pour ça que la menace terroriste est élevée.
29:48 Mais nous n'avons pas connaissance de groupe qui serait déterminé
29:52 à s'en prendre au territoire national et à la France.
29:55 C'est ça ce que ça veut dire.
29:56 Et c'est tout sauf contradictoire.
29:57 Question d'Olivier Beaumont.
29:59 Oui, alors effectivement, quand la fête va commencer,
30:01 on va avoir un dispositif de sécurité et de contrôle exceptionnel,
30:05 considérable.
30:06 Il va y avoir des périmètres, des QR codes pour pouvoir accéder
30:10 dans les fameuses zones, des criblages aussi.
30:12 On nous présente ça comme une fête formidable.
30:15 Effectivement, c'est exceptionnel.
30:16 Mais est-ce que vous entendez aussi ce que se disent les Parisiens
30:21 sur cet aspect de la capitale de Paris qui va être invivable
30:24 pendant 15 jours, trois semaines même, au moment des Jeux olympiques ?
30:29 D'abord, on fait tout pour que ce ne soit pas le cas.
30:31 On fait tout pour que ce ne soit pas le cas.
30:33 Les dispositifs que vous venez de citer, c'est-à-dire les zones
30:37 où la circulation sera restreinte, mais possibles,
30:41 parce qu'on a tenu compte de ce qu'était la réalité
30:43 de la vie économique.
30:44 J'étais encore jeudi matin aux mines de Rungis avec l'ensemble
30:47 des producteurs qui livrent tous les jours dans Paris
30:50 pour leur expliquer ces règles.
30:51 Les zones dont vous parlez, ce sont des zones extrêmement limitées.
30:54 Ce sont les zones autour des sites olympiques.
30:56 Le fameux QR code pour circuler autour d'un site olympique,
31:00 on parle de circulation automobile.
31:02 Le jour de la cérémonie d'ouverture, c'est quasiment Paris-Ville-Morne.
31:04 J'y viens, j'y viens.
31:06 Je parle des sites olympiques.
31:07 Sur les sites olympiques, on fait tout pour que les choses se passent bien.
31:09 Je voudrais quand même rappeler accessoirement que moi,
31:12 je ne suis pas l'organisateur des Jeux.
31:13 Moi, mon job, c'est de les sécuriser.
31:15 Et c'est le job du ministre de l'Intérieur aussi.
31:17 Donc, on a défini des zones qui sont des périmètres
31:19 où on restreint la circulation.
31:21 Pourquoi ? Parce que vous avez des spectateurs
31:23 qui se rendent sur des sites olympiques.
31:24 Et donc, on n'a pas envie qu'ils se fassent renverser par des véhicules.
31:27 Donc, on limite la circulation automobile.
31:29 C'est ça l'objet.
31:30 Et effectivement, on a prévu de nombreuses dérogations
31:32 parce que la vie économique doit continuer,
31:34 parce qu'il y a des riverains,
31:35 parce qu'on fait de la dentelle en fait.
31:37 On essaie de s'adapter à toutes les situations économiques,
31:39 situations professionnelles, personnelles.
31:40 Et on a effectivement prévu des QR codes pour pouvoir circuler.
31:42 - Donc, vous redites à Paris, aux Parisiens.
31:44 - Après, il y a la cérémonie d'ouverture.
31:45 - Restez.
31:46 - C'est sûr. Après, il y a la cérémonie d'ouverture.
31:47 La cérémonie d'ouverture, c'est autre chose.
31:49 Je vous rejoins, c'est autre chose.
31:51 Parce que pour la cérémonie d'ouverture,
31:53 qui se déroulera le 26 juillet,
31:54 les huit jours qui précèdent,
31:56 on a prévu un dispositif antiterroriste
31:58 qui est assez massif
32:00 et qui va faire que toute personne qui rentrera,
32:02 que ce soit à pied, en véhicule, dans cette zone,
32:05 fera l'objet d'un contrôle très poussé
32:08 et d'enquête administrative.
32:10 Effectivement, la contrainte va être très forte
32:12 pour la cérémonie d'ouverture.
32:13 Mais nous avons la chance d'avoir
32:16 toutes les grandes délégations
32:17 qui vont faire monter leurs attêtes sur les bateaux.
32:19 Les Israéliens, les Américains,
32:21 toutes les délégations y vont
32:23 parce qu'elles font confiance aux services français
32:25 grâce au dispositif, évidemment,
32:27 que nous mettons en place.
32:28 Et ce dispositif, ce périmètre de protection,
32:30 en fait partie.
32:31 - Question d'Amandine.
32:32 - Oui, il y a un gros point noir encore,
32:33 c'est le manque de vigile.
32:35 C'est-à-dire qu'il n'y a pas, pour l'instant,
32:36 assez de personnes qui postulent
32:38 et donc il y a un défaut de recrutement.
32:40 Qui pourrait pallier si jamais
32:42 on n'arrive pas à recruter suffisamment ?
32:44 Est-ce que c'est les policiers
32:45 qui seraient encore davantage sollicités ?
32:47 Voir les militaires, peut-être,
32:48 qui viendraient pallieusement ?
32:50 - D'abord, on a bon espoir que le COJO arrive
32:52 à recruter l'ensemble de ses agents
32:54 de sécurité privée.
32:56 - C'est mal barré.
32:57 - Pour la plupart des sites, c'est le cas.
32:59 Il y a encore quelques inconnus sur certains sites
33:01 et donc, juridiquement,
33:04 le COJO a d'autres possibilités,
33:06 notamment des négociations de cas à gré.
33:08 Cette discussion se poursuit.
33:09 Après, au cas par cas,
33:11 au cas par cas,
33:13 ça c'est toujours les protocoles d'accord
33:15 entre l'organisateur et l'État,
33:16 au cas par cas, quand il y a une défaillance,
33:18 les forces de l'ordre,
33:20 ils pallient ponctuellement.
33:21 Mais ça n'est jamais que ponctuel.
33:23 - Juste pour être précis,
33:24 sur cette pénurie de vigiles,
33:25 est-ce que ça vous inquiète ?
33:26 - Non, ça ne m'inquiète pas pour l'instant.
33:29 Nous, nous avons un gros dispositif policier.
33:31 On aura des pics à 45 000 policiers et gendarmes,
33:34 sans compter les militaires du dispositif Sentinelle,
33:36 qui sur la plaque parisienne
33:37 seront au moins 10 000.
33:39 Donc, on aura un gros dispositif.
33:40 Maintenant, ces défaillances-là,
33:41 il faut aussi que vos téléspectateurs comprennent
33:43 que ce dont on parle, c'est quoi ?
33:44 Vous croyez qu'au stade de France
33:46 ou dans certains stades,
33:48 ça n'arrive pas qu'il y ait des défaillances
33:50 d'entreprises, de sécurité privée,
33:51 voire que nous-mêmes nous considérions,
33:53 par exemple sur des palpations,
33:55 que ça va passer vite,
33:56 que ce n'est pas suffisant ?
33:57 On prend le relais, ponctuellement, ponctuellement.
34:00 Mais pour l'instant,
34:01 la question ne se pose pas.
34:03 Et si ça devait être le cas,
34:05 ayez bien en tête que c'est ce que nous faisons
34:07 systématiquement au stade de France.
34:09 Ça nous arrive parfois de dire sur telle porte
34:11 qu'on prend les palpations
34:12 parce que ce qui est fait ne nous convient pas
34:14 ou parce qu'on veut assurer le plus haut niveau de sécurité.
34:16 Sur ces forces de l'ordre mobilisées,
34:17 question d'Olivier.
34:18 Et oui, monsieur Nunez,
34:19 le gouvernement s'est engagé
34:21 auprès des policiers d'Île-de-France mobilisés
34:23 pendant la période des Jeux olympiques
34:24 de leur accorder une prime exceptionnelle
34:26 de 1 900 euros.
34:28 Mais d'après le syndicat Unité,
34:30 aujourd'hui, le compte n'y est pas
34:31 parce que le gouvernement peine
34:32 à tenir cette promesse.
34:33 On nous dit que Bercy freine,
34:35 que Matignon joue la montre,
34:37 en tout cas au moment où on se parle.
34:39 Cette promesse de prime n'est pas validée.
34:41 Est-ce qu'il va bel et bien y avoir une prime
34:44 pour les policiers cet été
34:45 qui vont être mobilisés pendant toute cette période ?
34:47 Écoutez, moi je ne suis pas dans le secret
34:49 des discussions budgétaires.
34:50 Je me garderais bien de tout commentaire.
34:52 Ce sont vos agents.
34:53 Ce sont mes agents.
34:54 Mais je ne vais pas me dérober à la question.
34:55 Je ne suis pas dans le secret
34:56 des discussions budgétaires.
34:58 Bon, je ne sais pas pour moi
34:59 si ces choses étaient acquises.
35:01 Ce que je peux vous dire,
35:02 c'est qu'on va avoir des policiers
35:03 et des gendarmes qui, pendant trois mois,
35:05 ne partent quasiment pas en congé,
35:07 qui vont être fortement mobilisés.
35:09 Ils le savent parce qu'on a l'habitude.
35:11 Moi, je suis leur patron.
35:12 Je sais comment on gère les choses.
35:14 On est beaucoup dans des gestions en conduite.
35:16 Donc, on a nos planifications
35:17 qui sont bien établies.
35:18 Telle unité de gendarmerie ira à tel endroit.
35:20 Telle compagnie de CRS à tel endroit.
35:22 Mais dans la vraie vie,
35:23 ça change tous les jours.
35:25 On nous apprend qu'il y a telle visite
35:26 d'un chef d'État, finalement, qui arrive.
35:28 Que tel comité national olympique dans Paris
35:30 fait l'objet d'une menace, donc on se déploie.
35:32 Donc, on va beaucoup les solliciter
35:34 sur des amplitudes calendaires extrêmement importantes.
35:37 Et le missionnel, ça va être une forte sollicitation.
35:41 - Et donc, vous n'avez pas de raison de penser
35:42 que cette prime ne soit pas versée à vos agents ?
35:45 - C'est exactement ce que je voulais dire.
35:46 Je n'ai pas de raison de penser que ce ne soit pas le cas.
35:48 Il y a une mobilisation qui est quand même
35:49 exceptionnelle, exceptionnelle,
35:51 qui a commencé dès maintenant.
35:52 - Mais qu'est-ce que ça donne ?
35:53 Que ce ne soit toujours pas validé,
35:54 ça ne vous interpelle pas ?
35:55 Ça ne vous inquiète pas ?
35:56 - Je ne ferai pas de commentaire là-dessus.
35:57 Je ne suis pas dans le secret des discussions.
35:59 - Ça inquiète vos agents en tout cas.
36:01 Ils se posent la question.
36:02 - Il y a une mobilisation qui est annoncée le 30 avril.
36:05 - Il y a une forme d'impatience chez les agents
36:07 et d'inquiétude, oui, évidemment.
36:09 - Deux questions encore avant de vous transmettre
36:11 une question de téléspectatrice.
36:13 La première sur le criblage qui est prévu
36:15 pour s'assurer que ceux qui participent
36:17 à l'Organisation des Jeux Olympiques
36:18 ne posent pas de problème dans leur profil.
36:20 Gérald Darmanin avait annoncé il y a une quinzaine de jours
36:22 que 161 fichés S avaient été écartés.
36:24 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire
36:25 de ce criblage qui continue ?
36:27 Est-ce que vous avez débusqué d'autres profils problématiques ?
36:30 - Alors, ça c'est les chiffres nationaux.
36:32 Pour ce qui est de notre ressort,
36:36 les criblages sont faits par un service national.
36:39 Et les préfets sont informés des enquêtes positives.
36:43 Je veux rappeler quand même, pour vos téléspectateurs,
36:46 que c'est ce qu'on appelle les enquêtes administratives.
36:48 Ça a été prévu par la loi GIO
36:50 et ça concerne toutes les personnes
36:52 qui vont rentrer sur un site olympique
36:54 qui a été défini dans le cadre d'un décret
36:56 pour chaque site.
36:58 Un décret peut prévoir plusieurs sites,
37:00 mais il y a un texte réglementaire qui dit
37:02 que tel et tel site fait partie de la catégorie
37:04 de ce qu'on appelle les grands événements.
37:06 Et nous avons des enquêtes administratives systématiques.
37:08 Il n'y a que les spectateurs qui y échappent,
37:10 que les spectateurs qui échappent aux enquêtes administratives.
37:13 Et elles sont faites pour tout le monde.
37:16 Et le périmètre de protection
37:19 de la cérémonie d'ouverture
37:21 fera partie des grands événements
37:23 et donnera lieu pour tout le monde
37:25 à l'éventualité des enquêtes administratives.
37:27 - Deux petites questions un peu plus légères
37:29 sur la cérémonie d'ouverture.
37:31 La première, le président a confirmé
37:33 qu'il se baignerait dans la Seine.
37:35 Est-ce que vous aussi ?
37:37 - Je sais que le président l'a dit.
37:39 Je l'ai dit à Mme la maire de Paris.
37:41 Avec le préfet de région d'ailleurs.
37:43 Je ne sais pas s'il nous écoute.
37:45 Je l'embarque aussi dans cette affaire.
37:47 Mais je crois que lui-même avait dit
37:49 que nous baignerions ensemble.
37:51 - Donc vous allez vous baigner dans la Seine ?
37:53 - À cette époque-là, ça donnera envie.
37:55 - Mais il y a encore beaucoup de bactéries
37:57 qui n'ont pas été éliminées.
37:59 - Mais vous savez qu'on prépare quand même
38:01 des plans de baignade dans la Seine.
38:03 Ça fera partie de l'héritage quand même.
38:05 - Donc vous allez vous baigner cet été.
38:07 On vous repassera l'archive si jamais vous n'y allez pas.
38:09 Autre question rapide sur la présence
38:11 d'Aya Nakamura, la chanteuse,
38:13 à la cérémonie d'ouverture ou de clôture
38:15 qui participera aux festivités.
38:17 Est-ce que vous aimez bien Aya Nakamura ?
38:19 - Je ne connais pas.
38:21 - Vous connaissez par exemple
38:23 une de ses principales chansons ?
38:25 - C'est une des artistes francophones
38:27 qui est quand même la plus connue dans le monde.
38:29 - C'est votre chanson préférée d'ailleurs.
38:31 - Vous n'avez pas eu la curiosité ?
38:33 - Vous n'avez pas de chanson préférée ?
38:35 - Vous savez, Benjamin Diobel,
38:37 vous parlez à un monsieur qui a 60 ans maintenant
38:39 et qui n'est pas forcément en prise
38:41 avec ce qu'écoutent les jeunes,
38:43 ce qui est un peu normal.
38:45 Mais je connais cet artiste
38:47 et j'ai évidemment été très choqué
38:49 quand elle a fait l'objet.
38:51 Ce n'est pas ça la France et ce n'est pas ça notre République.
38:53 - Une question d'une téléspectatrice, Maëva,
38:55 qui vous pose la question suivante.
38:57 Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a dit
38:59 qu'après les Jeux Olympiques, un cycle au ministère de l'Intérieur
39:01 sera atteint, ce qui a été interprété
39:03 comme la possibilité qu'il quitte sa fonction.
39:05 Pourriez-vous revenir au ministère
39:07 pour prendre sa suite ?
39:09 Rappelons que vous avez été le ministre délégué,
39:11 l'adjoint en quelque sorte de Christophe Castaner
39:13 quand il était ministre de l'Intérieur.
39:15 - J'étais secrétaire d'État avec Christophe Castaner.
39:17 Moi, je suis préfet de police.
39:19 Vous savez, nous, nos échéances sont très courtes.
39:21 La vie des hauts fonctionnaires
39:23 est toujours très courte.
39:25 Dans le sens, non pas, on peut parfois durer
39:27 longtemps. J'ai fait beaucoup de postes
39:29 dans la sécurité, donc je considère que j'ai duré
39:31 un peu longtemps. - Est-ce que ça vous tente ?
39:33 Est-ce que ça vous tente si on vous proposait d'être ministre de l'Intérieur ?
39:35 - Franchement, ce sont des questions que je ne me pose pas.
39:37 Moi, je suis très content du ministre de l'Intérieur
39:39 actuel qui est Gérald Darmanin.
39:41 On a une relation professionnelle
39:43 et amicale.
39:45 On travaille en toute confiance. Moi, je suis très content
39:47 de travailler avec Gérald Darmanin. J'espère que ça va durer
39:49 le plus longtemps possible.
39:51 Et préfet de police, c'est déjà très important.
39:53 - Et en tout cas, vous faites déjà un peu de langue de bois comme un vrai politique.
39:55 Donc, ça veut dire que quand vous serez ministre de l'Intérieur...
39:57 C'est comme quand on dit à Gabriel Attal
39:59 quand on l'interroge sur ses ambitions politiques en 2027,
40:01 il dit "moi, j'y pense jamais". - Pas du tout.
40:03 Moi, j'espère travailler avec Gérald Darmanin et comme préfet de police
40:05 et Gérald Darmanin comme ministre de l'Intérieur
40:07 le plus longtemps possible parce que
40:09 c'est un homme de conviction qui est très
40:11 dans la troupe des policiers et des gendarmes et des préfets évidemment et à commencer par moi le premier.

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