• il y a 7 mois
Le procès en appel de l'attentat qui a fait 86 morts à Nice le 14 juillet 2016 commence ce lundi pour près de deux mois devant la cour d'assises spéciale de Paris. Après le premier procès, deux des condamnés avaient fait appel.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Oui bien sûr parce qu'il faut tout recommencer, repartir de zéro.
00:03 Ces parties civiles, vous le disiez, elles vont avoir devant elles deux hommes dans le box des accusés,
00:08 deux hommes d'une quarantaine d'années.
00:10 Ce sont des proches de Mohamed Laouech Boulel, ce terroriste qui a tué 86 personnes
00:15 et fait près de 450 blessés ce 14 juillet 2016 avec son camion bélier à Nice.
00:21 Alors en première instance, ils ont été condamnés à 18 ans de prison.
00:24 La justice avait estimé qu'ils étaient au courant du projet terroriste de leur ami,
00:28 qu'il avait aidé à trouver une arme de poing et qu'ils avaient même effectué
00:33 des repérages à bord du camion sur la promenade des Anglais les quelques jours précédant l'attaque.
00:38 Sauf que eux, ils clament leur innocence depuis le début.
00:41 Ils ignoraient tout, selon eux, du projet terroriste qui allait arriver.
00:44 C'est la raison pour laquelle ils ont fait appel et c'est ce nouveau procès marathon
00:48 qui commence aujourd'hui avec deux mois d'audience et plus de 200 victimes
00:52 qui ont fait le choix de venir témoigner dans quelques jours, dans quelques semaines
00:56 pour raconter leur traumatisme, leur séquelle.
00:58 C'est le cas de Célia Vial, elle a perdu sa mère écrasée par le camion ce soir du 14 juillet 2016.
01:04 Elle est venue ce matin ici à Paris pour prendre la parole
01:08 et pour dire dans quelques jours dans l'état d'esprit dans lequel elle se trouve. On l'écoute.
01:12 J'appréhende et en même temps c'est le moyen de porter notre voix aussi,
01:17 de profiter de cette tribune pour dépeindre un paysage global aussi
01:23 de tout ce qu'est le parcours d'une victime de terrorisme,
01:27 donc aussi de l'après, de la prise en charge au niveau de l'état aussi
01:33 parce que ça fait partie pour beaucoup de victimes, c'est aussi une souffrance à part entière
01:37 que de parfois se faire refuser l'accès au fonds de garantie par exemple.
01:41 Ce n'était pas le cas en première instance, des enfants, des enfants rescapés de cette attaque
01:47 vont venir témoigner au procès ?
01:51 Oui, ils témoigneront par visioconférence depuis Nice où le procès est retransmis également.
01:55 Ce n'était pas le cas en première instance parce que là on parle de très jeunes enfants,
01:59 pas de jeunes adultes, d'enfants qui avaient 4, 5, 6 ans au moment de l'attentat.
02:03 Ils sont une petite dizaine, entre 5 et 9 à vouloir témoigner,
02:08 en tout cas avoir la volonté de venir raconter quels sont leurs séquelles aujourd'hui,
02:12 comment ils se sont reconstruits après cet attentat.
02:15 C'est le cas d'une jeune fille de 13 ans qui était donc très jeune en 2016.
02:19 Nos équipes l'ont rencontrée hier, elle s'appelle Landy.
02:21 Elle raconte qu'elle a été grièvement blessée le soir de l'attentat
02:26 mais qu'elle tient aujourd'hui à venir raconter son histoire.
02:29 C'est aussi le cas d'une autre petite fille qui avait 4 ans au moment de l'attaque.
02:33 Sa mère raconte qu'elle s'est jetée sur sa fille pour la protéger
02:36 et qu'elles sont passées sous les roues du camion.
02:38 La petite fille a encore des séquelles aujourd'hui et elle aussi qui est âgée aujourd'hui de 12 ans
02:42 tient à venir raconter son traumatisme face à la cour d'assises.
02:46 Mais les avocats qu'on a pu rencontrer depuis ce matin sont eux plutôt très réticents
02:50 à l'idée de venir faire témoigner des enfants la crainte que ça fasse resurgir des souvenirs
02:56 très douloureux, de les replonger dans l'enfer de l'attaque.
02:59 On verra ce qu'il en est, ce sera sans doute à la mi-mai que ces témoignages sont prévus.
03:03 Le procès lui va se tenir ici jusqu'au 14 juin prochain.

Recommandations