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L'auteur présumé de l'attentat de la basilique de Nice qui a fait trois morts le 29 octobre 2020, Brahim Aouissaoui, sera jugé entre ce lundi 10 et mercredi 26 février devant la cour d'assises spéciale de Paris.

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Transcription
00:00Oui effectivement, durant toute l'instruction, Brahim Aouissaoui, âgé de 25 ans, aujourd'hui a toujours expliqué ne disposer d'aucun souvenir des faits, ne pas se souvenir de cette journée du 29 octobre 2020 et ne même pas se reconnaître en réalité sur les images de vidéosurveillance qui lui sont montrées à plusieurs reprises pendant cette longue instruction.
00:22Et d'ailleurs, il a de nouveau été interrogé là-dessus juste avant la suspension à la mi-journée sur sa reconnaissance des faits et il a fourni en fait les mêmes explications.
00:30Voici ce qu'il a déclaré.
00:32« Je ne me souviens pas des faits. Je n'ai rien à dire. Comment aurais-je pu tuer trois personnes ? » se demande-t-il.
00:38À ce moment-là, une insulte fuse dans le public. Il vient du fils d'une des victimes à qui le Président d'ailleurs demande dans la foulée de quitter la salle.
00:46Aouissaoui lui répond « Je ne comprends pas pourquoi je suis insulté ».
00:51Le souvenir des faits par l'accusé sera l'un des enjeux principaux de ce procès.
00:56Écoutez à ce sujet Maître Philippe Soucy qui est l'avocat de Nadine De Villers, 60 ans, qui a été tuée dans cet attentat.
01:03Il maintient l'accusé sa position, la position qu'il a depuis le début de l'instruction, c'est-à-dire ne se souvenir de rien.
01:10C'est un système de défense et c'est en même temps le refus de collaborer, de coopérer avec l'institution judiciaire qu'on retrouve quand même dans un certain nombre de dossiers.
01:19C'est-à-dire une sorte de bras d'honneur qui ne finit après l'acte djihadiste qu'on commet.
01:23On poursuit le djihad dans le box et on vient voler le procès au parti civil.
01:28C'est quelque chose d'assez courant, donc il faut aussi que les partis civils aient connaissance pour qu'ils s'approprient le procès dans toute sa complexité.
01:36À l'époque la police municipale avait stoppé son périple meurtrier en lui tirant à huit reprises dessus.
01:42Il avait dû par la suite être opéré, anesthésié, ce qui aurait pu selon certains experts occasionner une forme d'amnésie.
01:49Pour autant des écoutes menées alors qu'il se trouvait en détention semblent indiquer le contraire, semblent indiquer qu'il dispose de certains de ses souvenirs.
01:56Ce qui fait dire à d'autres experts que ces pertes de mémoire s'apparentent à un système de défense, à un refus de collaboration et que son discernement est en réalité entier.
02:06Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

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