• il y a 15 ans
Vers 18 :00, constatant l’impossibilité de poursuivre notre course et la volonté de la part de la police d’empêcher au groupe de rejoindre le campement, nous décidons de faire bloc et de nous rendre aux forces de police, en tentant dans un premier temps de négocier notre retour pacifique vers le campement.
La négociation n’aboutit pas et la police nous demande de nous lever par groupes de cinq personnes, avant de nous attacher deux par deux à l’aide de cerflex, pour finalement nous emmener à quelques mètres de là, sous le préau d’un restaurant. Fouillés, nous devons ensuite nous asseoir le long du mur, avec l’interdiction de téléphoner et de nous lever. Un cordon de policiers armés se tient face au groupe de prisonniers, avec derrière lui les véhicules de police qui braquent sur nous leurs phares.

Cette détention en plein air durera cinq heures, dans le froid et à même le sol. Après un certain temps, dénonçant l’entorse faites aux procédures légales, certains prennent l’initiative de faire fondre leurs menottes à l’aide de briquets, puis lancent des slogans ironiques à l’adresse des policiers, demandant la liberté de faire ses besoins. Ceux qui doivent pisser sont contraints de le faire le long des murs qui nous entourent, sous le regard indifférent des policiers.
Après quelques temps, un bus de police fait des allers et retours pour emporter le groupe, mais la manœuvre dure longtemps et toujours aucune mise en garde à vue n’est prononcée et personne n’est informé de ce qu’il advient de nous.
Il faudra attendre que la moitié du groupe ait été évacuée pour que les policiers quittent subitement les lieux, sans qu’aucune explication n’ait été donnée… Il est minuit passé, nous sommes donc libres.

Compte rendu de la semaine à strasbourg :
http://www.dissidence-nordiste.org/article-30039201.html

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