Claude Moniquet, spécialiste terrorisme et renseignements, sur la pénurie de vigiles pour les Jeux olympiques de Paris : «Le marché de la sécurité privée est très fragmenté».
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00:00Alors, il en faut entre 17 000 et 22 000, probablement plutôt du côté de 22 000.
00:07Il en faudra 2 000 rien que pour la cérémonie d'ouverture.
00:10Et ce qui pose problème, il y a plusieurs problèmes.
00:13D'abord, manifestement, il faut comprendre que le marché de la sécurité privée,
00:18il est très fragmenté.
00:20Il y a de très grosses sociétés, que je ne citerai pas, mais que tout le monde connaît.
00:23Et puis, il y a une myriade de petites sociétés qui ont quelques dizaines
00:27d'agents de sécurité à leur service et qui peuvent donc les louer,
00:31les déléguer sur des missions pour des clients.
00:33Mais dans le cadre des Jeux Olympiques, ces sociétés ne seront pas payées immédiatement.
00:37Elles vont devoir avancer les salaires, avancer tous les frais de leurs agents de sécurité.
00:42Et puis, elles seront remboursées par le Cojob à un moment indéfini.
00:45Alors, pas dans 10 ans, mais peut-être dans 2-3 mois.
00:48Et pour beaucoup de petites sociétés, c'est une charge qui est évidemment très difficile.
00:51Par ailleurs, il y a encore 2 000 agents de sécurité qui n'ont pas passé
00:56sur ceux qui sont nécessaires, qui n'ont pas passé le criblage de sécurité.
01:00C'est un autre problème.
01:02Et donc, si on n'arrive pas à rassembler le nombre de personnels nécessaires,
01:08il faudra piocher dans les effectifs de la police et de la gendarmerie
01:12pour effectuer les missions qui sont normalement celles des APS.
01:14Et la police elle-même devra les piocher dans les rangs de l'armée
01:17pour remplacer les policiers et les gendarmes qui ne seront pas à leur poste.