Regardez L'édito d'Alba Ventura avec Alba Ventura du 24 avril 2024
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00:00 RTL Matin
00:02 Bonjour Alba Ventura.
00:04 Bonjour à tous.
00:06 Gérald Darmanin sort en meeting pour les Européennes demain dans le département de l'Aveyron en début de semaine.
00:10 Il était au Maroc pour discuter de coopération antiterroriste avant les Jeux Olympiques.
00:14 Alba, le ministre de l'Intérieur s'active mais on ne l'entend plus.
00:18 A quoi joue Gérald Darmanin ?
00:20 Il joue à s'économiser Yves.
00:22 Alors c'est vrai que nous n'étions pas habitués à autant de sobriété médiatique de la part du ministre de l'Intérieur.
00:27 Gérald Darmanin a toujours fait feu de tout bois.
00:30 Il était un peu comme un Sarkozybiste, toujours en mouvement.
00:33 Tantôt fanfaron, tantôt insolent.
00:35 Il ne refusait jamais une interview.
00:37 Et là, ça fait un moment qu'il a déserté la presse.
00:39 Il n'a jamais hésité à occuper le devant de la scène.
00:42 Elisabeth Borne, l'ancienne première ministre, en sait quelque chose.
00:45 Désormais, il a choisi d'être plus discret, de se préserver.
00:48 Et donc si je vous suis bien, c'est une stratégie ?
00:50 Oui, mais pas seulement.
00:52 Parce que Gérald Darmanin, c'est un combattant, c'est un conquérant.
00:55 Il fait deux fois qu'il voit Matignon lui passer sous le nez.
00:58 En juillet dernier, lorsqu'Emmanuel Macron avait finalement maintenu Elisabeth Borne,
01:02 il a pris un gros coup sur la tête.
01:04 Et puis en janvier, lorsque le président a nommé Gabriel Attal,
01:07 alors là, ça a été le coup de grâce.
01:09 Donc, non seulement il n'était pas au casting,
01:11 mais comme beaucoup d'autres ministres, il prenait un gros coup de vieux sur la tête,
01:15 lui qui n'a que 41 ans.
01:17 Donc en six mois, Gérald Darmanin a pris deux portes.
01:19 Et c'est la raison pour laquelle il a tiré le rideau.
01:22 Et souvenez-vous d'ailleurs, tout juste après la nomination de Gabriel Attal comme chef du gouvernement,
01:26 Gérald Darmanin a évoqué pour la première fois son départ du gouvernement.
01:30 Il avait dit aux Figaro qu'après les JO, un cycle au ministère de l'Intérieur aura été atteint.
01:36 Est-ce que ça veut dire pour autant qu'il est déjà parti dans sa tête ?
01:39 Bon, ça on verra Yves.
01:40 Parce que hors du gouvernement, vous savez, ce n'est plus la même histoire.
01:42 Vous n'avez plus la même exposition.
01:44 Gérald Darmanin raconte parfois qu'il retournera à Tourcoing
01:47 ou qu'il ouvrira une baraque à frites sous le soleil.
01:49 Bon, on a un peu du mal à croire à cette légende.
01:51 Non, là, Gérald Darmanin n'a qu'un objectif, c'est réussir les Jeux Olympiques.
01:56 Ça, c'est le sujet qu'il préoccupe, le sujet sur lequel il est concentré.
02:00 Parce qu'il sait que la sécurité des Jeux repose sur ses épaules.
02:04 Gérald Darmanin a misé sur les JO, pas sur le gouvernement, dont il sait qu'il n'y a que des coups à prendre.
02:10 Donc, des Jeux Olympiques dépendra la suite pour le ministre.
02:13 Et en attendant, ce qu'il veut, c'est préserver sa popularité.
02:17 Parce que si Gérald Darmanin reste éloigné des médias, il ne lui a pas échappé qu'il reste le ministre le plus apprécié.
02:24 Ça, c'était le tout dernier baromètre Ipsos pour la tribune dimanche.
02:27 Et cette éclaircie-là, il ne compte pas la laisser passer.
02:30 - Bon, à cause de vous, maintenant, j'ai l'image, je l'imagine dans sa baraque à frites.
02:34 Une petite frite, M. Darmanin, s'il vous plaît.