• il y a 8 heures
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Category

📺
TV
Transcription
00:00:00Il est 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros jusqu'à 9h30 sur Europe 1 et 10h30 sur CNews.
00:00:08Didier Migaud est un opni dans ce gouvernement, objet politique non identifié.
00:00:13Il est surtout l'antithèse de Bruno Retailleau.
00:00:16Hier encore, le garde des Sceaux a creusé le fossé qui le sépare du ministre de l'Intérieur.
00:00:21Mais Didier Migaud est aussi à contre-courant d'une immense majorité de Français.
00:00:25Pour Didier Migaud, le laxisme judiciaire est une caricature
00:00:29quand 8 Français sur 10 estiment que la justice est laxiste.
00:00:32Didier Migaud rappelle que les peines planchées ne servent à rien
00:00:35quand 82% des Français attendent un rétablissement de cette mesure.
00:00:39Didier Migaud encore n'est pas favorable à une retouche de la Constitution
00:00:44pour une politique migratoire plus ferme, un vœu pourtant assumé par Bruno Retailleau.
00:00:49Enfin, Didier Migaud affirme que l'immigration est une chance
00:00:52quand 58% des Français soulignent l'inverse
00:00:54et sont d'accord avec Bruno Retailleau.
00:00:57Installé Didier Migaud Place Vendôme, Bruno Retailleau Place Beauvau
00:01:01est le symbole du « en même temps ».
00:01:04Comment les deux pôles, justice et intérieur, peuvent-ils marcher main dans la main
00:01:07et répondre aux attentes des Français ?
00:01:10On en viendrait presque à regretter l'ancien ministre du Sentiment d'insécurité.
00:01:15Et on va en parler dans un instant.
00:01:16Mais avant cela, c'est le Point sur l'information avec Adrien Spiteri.
00:01:25Point sur l'information avec Adrien Spiteri
00:01:31Bonjour Ayotte et bonjour à tous.
00:01:33L'enfant de 5 ans, touché de deux balles dans la tête près de Rennes
00:01:36est toujours entre la vie et la mort.
00:01:37Il se trouvait dans la voiture de son père
00:01:39lorsque des individus cagoulés ont ouvert le feu samedi soir.
00:01:43Le petit garçon est une victime collatérale
00:01:45de ce qui ressemble à un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants.
00:01:48Une enquête pour tentative de meurtre sur mineurs de moins de 15 ans a été ouverte.
00:01:53Nous l'avons appris il y a quelques minutes,
00:01:54Gérard Depardieu ne sera pas présent à son procès aujourd'hui pour des raisons de santé.
00:01:59L'acteur devait comparaître aujourd'hui pour la première fois
00:02:02devant le tribunal correctionnel de Paris.
00:02:04Il est accusé d'agression sexuelle par deux femmes.
00:02:06L'effet aurait eu lieu en 2021 sur le tournage du film Les Volets Verts.
00:02:10Gérard Depardieu clame lui son innocence.
00:02:13Et puis Emmanuel Macron est en visite d'État au Maroc aujourd'hui.
00:02:16Un déplacement sous le signe de la réconciliation.
00:02:19Le président de la République sera accueilli à son arrivée par Mohamed VI.
00:02:23Le ministre de l'Intérieur Bruno Rotailleau est également du voyage.
00:02:27Ce déplacement marque un apaisement des tensions entre les deux pays.
00:02:30Merci beaucoup à Adrien Spiteri.
00:02:32Nous sommes avec Élisabeth Lévy ce matin.
00:02:34Chère Élisabeth, bonjour.
00:02:36Le grand retour de Gauthier Lebret dans l'heure des pros.
00:02:38Cher Gauthier, bonjour.
00:02:40Nathan Devers.
00:02:41Georges Fenech.
00:02:42Joyeux anniversaire, Georges.
00:02:44Mais si, joyeux anniversaire.
00:02:48Je ne donne pas l'âge.
00:02:50Parce qu'aux âmes bien nées, la valeur n'atteint pas le nombre des années.
00:02:54Oui, ça marche plus.
00:02:57C'est fou, toujours dans la contradiction.
00:03:01Vincent Hervoët est avec nous.
00:03:03Et Mathieu Vallée, merci d'être avec nous.
00:03:06Vous êtes député européen du Rassemblement National et vous êtes un ancien commissaire de police.
00:03:10Et on reviendra évidemment sur ce qui s'est passé à Rennes.
00:03:13Mais également à Lorient, où des policiers ont fait face à un homme qui était muni d'un sabre.
00:03:19Et heureusement que la lame n'était pas suffisamment aiguisée.
00:03:23Parce que sinon, ce matin, on serait en train de commenter la mort probablement d'un policier sur le terrain.
00:03:30Mais on en parlera dans quelques instants.
00:03:32L'information du jour, c'est le procès de Gérard Depardieu devant le tribunal de Paris.
00:03:36Alors il sera absent pour raison de santé.
00:03:38On l'a appris ce matin.
00:03:39Ses avocats demandent un renvoi.
00:03:41Voilà un an que Gérard Depardieu est condamné médiatiquement.
00:03:44Faisant fi d'ailleurs, c'est Madia, de la présomption d'innocence.
00:03:48La justice va désormais se rendre dans les tribunaux.
00:03:51Qu'est-il reproché à Gérard Depardieu ?
00:03:53On voit ça avec Juliette Sedat.
00:03:56Gérard Depardieu absent pour raison de santé.
00:03:59Son avocat va solliciter un renvoi à une date ultérieure afin que l'acteur puisse être présent.
00:04:04L'une d'entre elles, décoratrice de cinéma, aujourd'hui âgée de 55 ans,
00:04:08avait porté plainte en février 2024 pour agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrage sexiste
00:04:14pendant le tournage du film « Les volets verts » de Jean Becker.
00:04:17Des faits qui se seraient déroulés dans un hôtel particulier du 16e arrondissement de Paris.
00:04:22Selon la plaignante, l'acteur aurait proféré de nombreuses paroles obscènes
00:04:26et alors qu'elle quittait le plateau, l'aurait attrapé brutalement avant de lui agripper la poitrine.
00:04:31Gérard Depardieu doit aussi comparaître pour des violences sexuelles
00:04:34dénoncées dans une plainte par une autre femme.
00:04:37Alors assistante réalisatrice sur le même film.
00:04:40En tout, elles sont une vingtaine de femmes à accuser l'acteur de comportements identiques.
00:04:45Une enquête est en cours à Paris après la plainte d'une ancienne assistante de tournage
00:04:49qui accuse Gérard Depardieu d'agressions sexuelles en 2014.
00:04:53L'acteur de son côté conteste toutes ces accusations.
00:04:58Et je vous propose d'écouter l'avocat de Gérard Depardieu, Jérémy Assos.
00:05:03Gérard Depardieu est extrêmement affecté.
00:05:06Et malheureusement, ses médecins lui interdisent de se présenter à l'audience.
00:05:11Raison pour laquelle il va solliciter un renvoi à une date ultérieure
00:05:16afin qu'il puisse être présent.
00:05:18Puisque Gérard Depardieu, en tentant d'être présent, souhaite s'exprimer.
00:05:24On espérait que ses médecins nous confirment qu'il puisse venir.
00:05:28Malheureusement, son état de santé ne le permet pas.
00:05:32Georges Fenech, est-ce qu'on peut aujourd'hui envisager que la justice dise non ?
00:05:38On poursuit même, sans Gérard Depardieu, le procès.
00:05:42Théoriquement, c'est possible.
00:05:44C'est au juge, au tribunal, à apprécier effectivement
00:05:48si son état de santé ne lui permet pas de comparer.
00:05:51Donc ils vont regarder, analyser les certificats médicaux qui vont être produits.
00:05:55Voilà.
00:05:56Mais théoriquement, le tribunal peut éventuellement passer.
00:05:59Ou généralement, il ne le fait pas.
00:06:01Surtout que la présence, compte tenu de la peine encourue du prévenu, est obligatoire.
00:06:05Il ne peut pas dire « jugez-moi en mon absence ».
00:06:08Ce n'est pas possible.
00:06:09Ça existe pour d'autres délits moins graves.
00:06:11On peut se faire représenter.
00:06:12Mais là, il doit comparaître.
00:06:14Donc le tribunal va renvoyer cette affaire à une date ultérieure.
00:06:18Mais en théorie, il pourrait passer outre, effectivement.
00:06:21On en parlera plus à dix heures avec notre journaliste de police-justice, Célia Barotte.
00:06:25Mais est-ce que normalement, on ne peut pas anticiper cette situation ?
00:06:28C'est-à-dire prévenir en amont la justice en disant
00:06:31« L'état de santé de Gérard Depardieu, en l'état, ne permet pas à ce qu'il soit... »
00:06:36Quand c'est possible, bien sûr.
00:06:37Il faut prévenir le tribunal le plus tôt possible.
00:06:39S'organiser et remplir son audience avec d'autres dossiers, bien entendu.
00:06:43Je ne sais pas.
00:06:44Peut-être qu'il a eu un gros problème ces derniers jours.
00:06:46Je pense qu'il y a une...
00:06:48D'abord, c'est quand même une pression médiatique, Eliott l'a cité.
00:06:52Je me rappelle que pendant le procès, je crois, de Charlie,
00:06:55il y avait un accusé qui avait tout le temps le Covid.
00:07:00Et ça a décalé le procès de façon...
00:07:02C'était vraiment compliqué.
00:07:04Effectivement, je pense que ce n'est pas du tout inventé.
00:07:07Mais je voulais quand même rebondir sur ce qu'a dit Eliott.
00:07:09En fait, je me demande à quoi ça sert de faire un procès.
00:07:12Il a déjà été condamné !
00:07:14Justement, Elisabeth, la priorité, c'est que là où vous avez raison,
00:07:17Gérard Depardieu a été condamné médiatiquement depuis plus d'un an.
00:07:21Mais la seule ligne, le droit fondamental,
00:07:25qui est la présomption d'innocence,
00:07:27c'est que la justice doit se rendre non pas dans les médias,
00:07:29mais devant les tribunaux.
00:07:31Je vais vous répondre.
00:07:32C'est un élément qui est majeur.
00:07:33Oui, mais vous avez raison.
00:07:34Mais ça, c'est une belle théorie à laquelle j'aimerais souscrire
00:07:37et qui serait merveilleuse si elle fonctionnait.
00:07:39Sauf que dans la réalité,
00:07:41même des gens qui ont purgé leur peine
00:07:44ne retravaillent plus jamais.
00:07:46Je vous rappelle.
00:07:47Et je voudrais quand même vous donner un détail.
00:07:49Nicolas Bedos a été condamné avec exécution provisoire.
00:07:53Malgré son appel, il est toujours présumé innocent,
00:07:56mais quand même, il va faire ses six mois sous bracelet.
00:07:58Pour des faits, alors que des délinquants dangereux
00:08:01sortent tous les jours libres de nos tribunaux.
00:08:05Mais ce qui est intéressant, et ça va vous plaire, Eliott,
00:08:08c'est qu'à son procès, tous les journalistes
00:08:11ont quitté la salle après le réquisitoire.
00:08:14Il n'y a pas meilleure façon de dire
00:08:16vous n'avez pas le droit de vous défendre,
00:08:18votre défense ne nous intéresse pas,
00:08:20nous avons besoin seulement de l'accusation
00:08:22et nous avons déjà jugé.
00:08:23Donc quels que soient les jugements à la fin,
00:08:26puisque là on est en correctionnel,
00:08:28de toute façon sa carrière est morte,
00:08:30il restera comme un salaud.
00:08:32Il est jeune, il a du talent.
00:08:34Restons s'il vous plaît sur Gérard Depardieu.
00:08:37J'ai le souvenir de la déclaration d'Emmanuel Macron
00:08:40qui avait dit « il n'y a chez moi aucune complaisance,
00:08:43juste une volonté de respecter nos principes,
00:08:45tels que la présomption d'innocence,
00:08:47ces mêmes principes qui vont permettre à la justice
00:08:50de statuer en octobre prochain, donc aujourd'hui,
00:08:52et c'est une bonne chose.
00:08:54Et cette présomption d'innocence,
00:08:56dans ces affaires-là, on les oublie très régulièrement.
00:08:59Ça, c'était en réponse à sa dernière conférence de presse
00:09:02en janvier dernier, à une journaliste de Elle
00:09:04qui l'avait interrogée suite aux propos
00:09:06qui avaient déclenché une vive polémique
00:09:08en décembre dernier dans C'est à vous,
00:09:10où il disait « Gérard Depardieu fait honneur à la France »
00:09:13et c'est cette phrase-là, « Gérard Depardieu fait honneur à la France »
00:09:15qui avait déclenché une polémique,
00:09:17y compris dans son propre camp.
00:09:19Certains avaient jugé que c'était une tactique politicienne
00:09:21pour faire un contrefeu et pour qu'on arrête
00:09:23de parler d'autres sujets qui avaient divisé son gouvernement.
00:09:26Il y avait eu des démissions après la loi immigration,
00:09:28on sortait tout juste de la loi immigration,
00:09:30donc c'était quelque part un contrefeu
00:09:32voulu par le président de la République,
00:09:34mais il y avait un journal qui titrait ce dimanche,
00:09:36Gérard Depardieu, « Le boulet de l'Élysée »
00:09:38parce qu'effectivement, Emmanuel Macron,
00:09:40il n'a jamais vraiment su comment se positionner
00:09:42sur ce dossier, un coup il fait honneur
00:09:44à la France et après il a amendé ses propos
00:09:46face à la polémique.
00:09:48Je le dis encore une fois, ce qui est inquiétant,
00:09:50c'est que depuis un an, vous avez une croisade
00:09:52médiatique qui est faite contre Gérard Depardieu
00:09:55alors qu'aujourd'hui,
00:09:57et les victimes présumées
00:09:59et les Français
00:10:01attendent une chose, c'est que justice
00:10:03soit rendue.
00:10:05Qu'il soit soit blanchi,
00:10:07lavé de tout soupçon, soit condamné.
00:10:09C'est aussi simple que ça.
00:10:11Bien sûr, je pense qu'il y a deux grands principes
00:10:13dans la République qui sont très importants
00:10:15concernant des procès.
00:10:17Un, la présomption d'innocence, vous l'avez dit.
00:10:19Et deuxièmement, le fait
00:10:21qu'un individu, quand il a purgé sa peine,
00:10:23puisse être réinséré dans la société.
00:10:25Et qu'on n'estime pas,
00:10:27comme dans le début des « Misérables »,
00:10:29quand Jean Valjean sort du bagne et qu'il reste
00:10:31éternellement associé à la figure du bagnard.
00:10:33Je rebondis sur ce que vous disiez sur Nicolas Bedos.
00:10:35Il me semble important que si quelqu'un est condamné,
00:10:37une fois qu'il a purgé sa peine,
00:10:39il puisse continuer à travailler, par exemple
00:10:41dans le milieu du cinéma ou dans n'importe quel milieu.
00:10:43Mais dites-le aux lobbies féministes qui vont manifester tout le temps.
00:10:45Par contre, il y a juste une chose
00:10:47que j'aimerais souligner sur l'affaire Depardieu,
00:10:49comme beaucoup d'affaires qui ont été révélées à la suite de MeToo.
00:10:51C'est quand même
00:10:53ce qui est convergent dans ce genre d'histoire,
00:10:55c'est qu'on découvre qu'un individu, tant qu'il était
00:10:57puissant, il y avait manifestement
00:10:59énormément de gens qui étaient au courant,
00:11:01qui étaient témoins de comportements inacceptables,
00:11:03qui se taisaient.
00:11:05Et les gens se réveillent un peu plus tard.
00:11:07Je ne parle pas des victimes, bien sûr.
00:11:09Ça n'a rien à voir, je parle des témoins.
00:11:11Les témoins disent qu'on savait, mais on n'a rien dit.
00:11:13En tous les cas, tout le monde savait.
00:11:15C'est évidemment problématique.
00:11:17Quand on n'est pas forcément
00:11:19très courageux, de venir critiquer
00:11:21les comportements de quelqu'un qui est puissant.
00:11:23Une fois que la personne est tombée de son pied, c'est un peu plus simple.
00:11:25C'est-à-dire que les témoins d'hier ont peur
00:11:27de cette machine médiatique d'aujourd'hui.
00:11:29Vincent Hervoët, je pense aux éditeurs d'Europe 1,
00:11:31je le dis, vous étiez en train de hocher la tête
00:11:33lorsque Nathan Devers était en train de parler.
00:11:35Non, c'est-à-dire que je ne sais pas
00:11:37s'il part dû d'un malade imaginaire.
00:11:39Je ne veux pas faire insulte
00:11:41à mes voisins, mais la présomption
00:11:43d'innocence, elle, est vraiment
00:11:45imaginaire. Une fois que vous avez été
00:11:47cloué au pilori,
00:11:49ça dépendra vraiment de votre réseau
00:11:51de relations pour en sortir
00:11:53indemne, ou au contraire,
00:11:55rester condamné à vie avec
00:11:57tous les fous qui éteignent Ville, qui pululent
00:11:59sur les réseaux sociaux et qui vous
00:12:01condamnent à une espèce de
00:12:03pénitence permanente.
00:12:05Vous êtes condamné au présent.
00:12:07Il n'y a pas d'avenir pour les gens qui sont
00:12:09ainsi
00:12:11fusillés par les
00:12:13réseaux sociaux et par
00:12:15les accusations non prouvées.
00:12:17On en parlera en longueur, je le disais,
00:12:19à 10h avec Célia Barod
00:12:21du service Police Justice.
00:12:23L'actualité du jour, c'est évidemment
00:12:25ce drame à Rennes, la gangrène
00:12:27du narcotrafic, la guerre que nous devons mener.
00:12:29Ce sont par ces mots que Bruno Rotailleau
00:12:31a réagi au drame
00:12:33de la nuit de samedi. Un enfant
00:12:35de 5 ans est entre la vie
00:12:37et la mort, touché d'une balle dans la tête
00:12:39dans la commune de Passé, non loin de Rennes.
00:12:41L'enfant était dans un véhicule
00:12:43avec un père
00:12:45qui était connu des services de police
00:12:47sur fond de trafic de stupéfiants.
00:12:49Je vous propose d'écouter et de découvrir
00:12:51le sujet de Maxime Lavandier et de Kylian Salé.
00:12:53Il est
00:12:55près de 23h ce samedi, lorsqu'un
00:12:57homme conduit son fils chez sa mère
00:12:59avaisant le coquet. Le véhicule
00:13:01est la cible de tir. L'homme fait
00:13:03demi-tour, s'entame alors une course-poursuite
00:13:05qui se termine ici, à Passé.
00:13:07L'enfant, âgé de 5 ans,
00:13:09est touché par deux projectiles à la tête.
00:13:11Quatre douilles de munitions de calibre
00:13:137.62 sont retrouvées sur place.
00:13:15Une scène décrite par les riverains.
00:13:17J'ai vu de l'agitation sur le rond-point
00:13:19avec des gyrophares,
00:13:21beaucoup de gendarmerie.
00:13:23Les pompiers étaient en train de nous donner des soins
00:13:25aux garçonnets. C'est toujours choquant
00:13:27de voir ce genre de choses
00:13:29sur un enfant de 5 ans
00:13:31qui n'a absolument rien demandé.
00:13:33Transporté à l'hôpital de Rennes,
00:13:35le pronostic vital de l'enfant est engagé.
00:13:37Son père de 29 ans est connu des services
00:13:39de police, notamment pour trafic de drogue.
00:13:41Il est originaire de Morpa,
00:13:43une commune gangrenée par le trafic de drogue
00:13:45où une fusillade a éclaté le matin même.
00:13:47L'enfant est-il une victime
00:13:49collatérale d'un règlement de compte ?
00:13:51Probablement, pour ce syndicat de police.
00:13:53Peut-être pas l'enfant qui a été visé,
00:13:55c'est sûrement le père.
00:13:57Malheureusement,
00:13:59c'est un drame
00:14:01qui était presque prévisible.
00:14:03Les auteurs des tirs
00:14:05sont toujours recherchés.
00:14:07En un mois, 4 fusillades ont éclaté
00:14:09dans la région rennaise.
00:14:11Mathieu Vallée, vous êtes député
00:14:13européen du Rassemblement national,
00:14:15mais également commissaire de police.
00:14:17En septembre 2023, elle s'appelait Sokaine.
00:14:19En février 2024,
00:14:21c'est un enfant de 8 ans à Nîmes.
00:14:23Aujourd'hui, on a un enfant de 5 ans
00:14:25à côté de Rennes, entre la vie et la mort.
00:14:27Sur cette même année,
00:14:29quels que soient les responsables politiques,
00:14:31du moins au gouvernement,
00:14:33tout se disait que c'est la guerre contre la drogue.
00:14:35On mène une guerre contre la drogue.
00:14:37Vous, désormais député, mais ancien commissaire,
00:14:39est-ce que vous considérez que cette guerre,
00:14:41nous sommes en train de la perdre ?
00:14:43Aujourd'hui, sur notre pays, il y a une offensive
00:14:45des narcotrafiquants dans les territoires urbains,
00:14:47les grandes cités, les grands centres,
00:14:49mais aussi dans les territoires périurbains et même ruraux.
00:14:51Rappelez-vous qu'un commissariat à Cavaillon
00:14:53avait été attaqué par des individus liés
00:14:55à des interpellations la semaine précédente
00:14:57de policiers qui sont bien seuls et bien courageux.
00:14:59Moi, je pense qu'il y a deux choses aujourd'hui.
00:15:01Il faut réarmer la police judiciaire qui a été supprimée
00:15:03ou en tout cas qui a été démantelée
00:15:05par Gérald Darmanin,
00:15:07qui aujourd'hui ne fonctionne plus.
00:15:09J'ai des policiers de toutes parts qui me disent que le bateau prend l'eau
00:15:11et qu'avant, la police judiciaire faisait des gros voyous, des gros bonnets.
00:15:13Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, alors que nos enquêtants
00:15:15dans les commissariats sont toujours dans la même mouille,
00:15:17si j'ose dire.
00:15:19Il faut taper dans le portefeuille.
00:15:21Aujourd'hui, on n'arrive pas à aller chercher l'argent qui est blanchi,
00:15:23on n'arrive pas à aller taper aussi fort qu'on l'est dans le patrimoine,
00:15:25dans les biens immobiliers qui sont acquis par l'argent sale.
00:15:27Et j'en termine, vous avez raison.
00:15:29Le petit Fayet, c'était 10 ans à Nîmes,
00:15:31qui a été tué non pas d'une balle pardue,
00:15:33mais d'une balle de narcotrafiquants qui l'ont exécuté.
00:15:35Et Sokaïna, tenez-vous bien, il y avait un reportage
00:15:37sur une chaîne qui d'habitude n'a pas mes louanges,
00:15:39mais que j'ai regardé, sur France 2,
00:15:41qui disait que la famille avait dû déménager.
00:15:43Dans les quartiers, c'est les familles innocentes
00:15:45qui payent des impôts, qui ne demandent rien à personne,
00:15:47qui déménagent. Donc ce qu'il faut, c'est cette politique judiciaire,
00:15:49cette politique financière,
00:15:51pour aller taper au portefeuille du voyou,
00:15:53pour aller mettre une politique judiciaire qui éradiquera
00:15:55ces réseaux, sinon on terminera comme aux Pays-Bas,
00:15:57comme en Italie,
00:15:59où des responsables politiques ou des juges ou des hauts fonctionnaires
00:16:01sont menacés de mort et qui doivent être eux-mêmes
00:16:03protégés alors qu'ils sont censés protéger la population.
00:16:05Vous avez parlé de politique judiciaire, vous avez parlé
00:16:07de politique financière. Pardonnez-moi, il y a aussi
00:16:09les consommateurs. Toute la semaine dernière,
00:16:11on a eu un débat sur savoir
00:16:13si oui ou non, il fallait
00:16:15qu'un député qui est allé acheter
00:16:17de la drogue à une station de métro
00:16:19avec un dealer mineur,
00:16:21certains médias disent qu'il avait 14 ans
00:16:23et de se demander si oui ou non,
00:16:25il fallait qu'il reste dans l'hémicycle
00:16:27ou qu'il rende son siège
00:16:29de député. Voilà ce qui se passe,
00:16:31c'est qu'il y a un continuum
00:16:33entre le consommateur, certains disent
00:16:35les consommateurs ont du sang sur les mains,
00:16:37et ce qui s'est passé à Rennes
00:16:39qui est absolument dramatique. Gauthier Lemoyne.
00:16:41Quand vous achetez de la drogue, vous achetez un morceau
00:16:43de la Kalachnikov, c'est ce qu'avaient dit Eric Dupond-Moretti
00:16:45et Gérald Darmanin et Bruno Rotaillot
00:16:47dans d'autres termes. Ce député
00:16:49ne démissionnera pas. En fait, c'est la fin
00:16:51de la responsabilité individuelle. Il n'est pas
00:16:53responsable, selon Sandrine Rousseau,
00:16:55selon la France Insoumise, d'être allé un soir,
00:16:57un jeudi soir, sur ce qui est
00:16:59de métro, acheter de la drogue de synthèse
00:17:01à un mineur de 14 ans parce qu'il est effectivement
00:17:03comme le dit Elisabeth, malade. Donc il n'est pas responsable.
00:17:05Donc à partir de ce moment-là où il n'est pas responsable,
00:17:07eh bien il ne doit pas démissionner. Il doit aller
00:17:09se faire soigner comme n'importe quelle autre
00:17:11maladie et il reviendra si jamais.
00:17:13La réalité, c'est que le matin, le jour,
00:17:15il faisait la loi et la nuit, eh bien
00:17:17il la décevait. En tout cas, il ne la respectait pas.
00:17:19Je vous propose d'écouter Eric Piolle,
00:17:21le maire de Grenoble, qui a
00:17:23réagi ce matin sur la lutte contre le trafic de drogue.
00:17:25Il est sur une autre planète,
00:17:27Eric Piolle, parce que lui, il dit
00:17:29il ne faut pas parler sécurité.
00:17:31Il faut parler
00:17:33performance au travail, anxiété,
00:17:35il faut parler légalisation.
00:17:37Eric Piolle, la ville, aujourd'hui
00:17:39à Grenoble, on la compare
00:17:41à Chicago.
00:17:43Les règlements de comptes explosent
00:17:45à Grenoble. Et vous avez un maire,
00:17:47le maire de la ville, qui arrive devant
00:17:49les caméras et devant les micros et qui vous explique
00:17:51que ce n'est pas une question de sécurité. On est sur
00:17:53une autre planète. Écoutez Eric Piolle.
00:17:55Allez voir à Nice,
00:17:57il y a des fusillades partout. À Nice, c'est un
00:17:59échec complet. À Valence, la ville
00:18:01du ministre de la Sécurité du Quotidien,
00:18:03c'est un échec complet. Des morts, des fusillades.
00:18:05Partout, c'est le même échec.
00:18:07Donc, il y a un moment, on ne peut pas se dire qu'on va répéter
00:18:09les mêmes erreurs.
00:18:11Il faut avancer sur les questions de santé,
00:18:13santé mentale. Si les gens se droguent,
00:18:15ça n'est plus récréatif.
00:18:17C'est pour la cocaïne, la performance au travail,
00:18:19l'anxiété. Et puis,
00:18:21il faut arriver maintenant à parler
00:18:23de légalisation parce que nous sommes en échec.
00:18:25C'est vraiment un problème
00:18:27majeur. Et cette même personne
00:18:29qui implore Bruno de Rotaillot pour avoir
00:18:31plus de CRS désormais parce que
00:18:33sa ville ressemble plus à ce qui se passe
00:18:35du côté de l'Amérique du Sud
00:18:37que ce qui s'est passé auparavant
00:18:39dans les villes françaises. Franchement, on est sur une autre
00:18:41planète, je le dis. Elisabeth Lévy.
00:18:43Moi, je ne sais pas
00:18:45si on peut gagner cette guerre. J'ai l'impression que c'est
00:18:47une guerre que tous les États mènent et qu'on va la mener
00:18:49sans jamais la gagner complètement.
00:18:51C'est-à-dire, je ne dis pas ça en disant
00:18:53qu'on ne veut rien faire. J'observe
00:18:55simplement ce qui se passe. Et gagner
00:18:57la guerre contre la consommation, c'est certainement
00:18:59une ambition louable, sauf qu'aucune
00:19:01société n'y est arrivée. Mais j'ai un désaccord
00:19:03surtout sur la démission de
00:19:05M. Kerbrat. Je n'ai aucune sympathie
00:19:07pour ces gens. Sinon, de mon point de vue,
00:19:09si c'était juste mon goût, ils devraient tous démissionner.
00:19:11Excusez-moi, M. Delogu n'est pas non plus
00:19:13vraiment à sa place. Mais...
00:19:15Réélu dès le premier tour, M. Delogu.
00:19:17Ces gens ont été élus. Louis Boyard
00:19:19a été élu alors qu'il a
00:19:21lui-même déclaré... Qu'il était dealer.
00:19:23C'est vrai que M. Kerbrat aurait pu se fournir
00:19:25directement chez Louis Boyard. Dans l'émission de Cyril Hanouna
00:19:27qu'il avait dealé de la drogue. En plus, en disant
00:19:29qu'il n'avait pas pu faire autrement. Apparemment,
00:19:31c'est le seul travail qu'il pouvait trouver.
00:19:33Franchement. Donc, les gens
00:19:35l'ont quand même élu. Avec l'abstention
00:19:37macroniste. Elisabeth, pardonnez-moi de vous couper,
00:19:39mais les gens ont élu M. Kerbrat
00:19:41avant qu'il ne sache que M. Kerbrat
00:19:43allait parfois, ou du moins
00:19:45s'il est addict, c'est que ça arrive malheureusement
00:19:47régulièrement,
00:19:49acheter de la drogue ou de la fameuse
00:19:51drogue de synthèse. Je ne suis même pas sûre que ça aurait changé.
00:19:53Ecoutez, faisons le test.
00:19:55Remettez votre mandat en expliquant
00:19:57que vous avez
00:19:59acheté de la drogue et que vous avez été
00:20:01pris en grand délire. Que le
00:20:03dealer était un mineur. Et que maintenant,
00:20:05c'est aux électeurs de savoir si oui ou non
00:20:07cet homme, ce député, mérite d'être
00:20:09encore à la salle.
00:20:11Vous avez parlé de guerre.
00:20:13Pas d'aujourd'hui.
00:20:15Tous les ministres de l'Intérieur depuis... Premier ministre
00:20:17depuis toujours.
00:20:19Pour faire une guerre, il faut avoir les armes.
00:20:21Il faut avoir les munitions.
00:20:23Il ne faut pas avoir des
00:20:25chaussures en plomb.
00:20:27Il faut y aller. Véritablement.
00:20:29Or, quand j'entends, pardonnez-moi, mais quand j'entends M.
00:20:31Migaud, vous dire...
00:20:33Oui, mais
00:20:35il s'est inscrit dans la
00:20:37lignée, il l'a dit, lors de la passation de pouvoir
00:20:39de M. Manaterre, Mme
00:20:41d'Aubirin, etc. Tous ceux qui ont
00:20:43refusé de construire des places de prison.
00:20:45Ils disent que les peines planchers ça sert
00:20:47à rien. Lui aussi, les peines planchers ça sert.
00:20:49Celle récidiviste, il entend tout ça.
00:20:51Ils disent que la prison c'est l'école du crime.
00:20:53Que l'école est du crime. Mais c'est pas de sa faute. C'est concernant.
00:20:55La faute c'est de l'avoir nommé. Lui, il l'a même dit depuis des années.
00:20:57Didier Migaud dit la même chose depuis des années.
00:20:59Gautier, vous avez raison, mais...
00:21:01Pardonnez-moi, quand je dis tout à l'heure, c'est un
00:21:03opni Didier Migaud. C'est-à-dire
00:21:05un objet politique donné d'identifié. Il représente
00:21:07qui, Didier Migaud ? Valère Gauche. Non.
00:21:09Il a été élu par qui ?
00:21:11Il est élu député.
00:21:13Est-ce qu'il est élu député ?
00:21:15En disant qu'il était à la Cour des Comptes, il n'est plus dans
00:21:17un parti politique. Il n'est plus dans un parti.
00:21:19Il y a plein de ministres qui sont en gouvernement
00:21:21qui n'ont jamais été élus.
00:21:23Eric Dupond-Moretti, il avait été élu par...
00:21:25C'est plus agréable que
00:21:27les premières.
00:21:29On n'aura pas payé 5 euros pour
00:21:31venir dans leur dépôt.
00:21:33Les cloches sonnent.
00:21:35Peut-être payé un peu plus cher si vous continuez de parler.
00:21:37Thomas Hill, bonjour.
00:21:39Comment allez-vous ? Est-ce que vous avez passé
00:21:41un bon week-end ? Excellent, en pleine forme.
00:21:43Regardez le match hier,
00:21:45le Classico. Vous êtes fan de foot ?
00:21:473-0. C'était terrible.
00:21:49Certains sont très heureux.
00:21:51Moi, par exemple, je suis content
00:21:53parce que j'ai pu me coucher à la fin de la première mi-temps.
00:21:55Je veux dire,
00:21:57je suis écuménique sur cette histoire. Je soutiens
00:21:59Angesco.
00:22:01Je ne prends pas des risques inconsidérés.
00:22:03Très bonne émission, cher
00:22:05Thomas. On peut vous retrouver
00:22:07sur Europe 1, bien évidemment.
00:22:09Reprenons le débat.
00:22:11Nathan, vous vouliez réagir.
00:22:13J'hésitais à vous faire écouter un homme qui s'appelle
00:22:15le Jarl. Il se présente comme ça sur les réseaux
00:22:17sociaux. Patron de
00:22:19boîtes de nuit, du moins il chère la sécurité d'une boîte de nuit
00:22:21à côté de Rennes. Il dit, mais vous vous plaisantez.
00:22:23Ça fait des années que je vous explique
00:22:25ce qui se passe du côté de Rennes,
00:22:27qu'on voit des délinquants
00:22:29arriver, soit avec des couteaux, soit avec
00:22:31de la drogue, et que la situation
00:22:33empire un peu plus tous les jours. Mais Nathan, on
00:22:35l'entendra après la publicité. Très brièvement,
00:22:37je pense que sur le diagnostic, on peut
00:22:39être d'accord que le diagnostic est catastrophique.
00:22:41J'emploie le mot de mafia.
00:22:43Je pense qu'on a vraiment l'apparition de
00:22:45mafia en France, qui fonctionne
00:22:47comme telle, c'est-à-dire qui défie l'autorité de l'État,
00:22:49qui pense qu'elles sont plus puissantes que
00:22:51l'État, qui à certains égards le sont
00:22:53un petit peu, et qui, si vous voulez,
00:22:55détruit la vie dans un certain nombre
00:22:57de quartiers, qui font couler du sang, etc.
00:22:59Maintenant, une fois qu'on a fait le diagnostic, on peut
00:23:01avoir plusieurs types de solutions. Je ne
00:23:03pense pas que ce soit par
00:23:05la répression, par l'interdiction de consommer de la
00:23:07drogue, qu'on va pouvoir, si vous voulez, faire baisser
00:23:09le nombre de consommateurs de drogue en France. Je rappelle qu'il y a
00:23:112 millions de consommateurs réguliers,
00:23:13très réguliers, de cannabis. Vous êtes sur la ligne
00:23:15d'Eric Piolle, et on voit
00:23:17la situation à Grenoble. Je pose une question.
00:23:19Ce n'est pas grave, Nathan, vous avez le droit d'être sur la ligne d'Eric Piolle,
00:23:21mais force est de constater que cette
00:23:23ligne est minoritaire dans l'ensemble du pays,
00:23:25que la situation
00:23:27à Grenoble est catastrophique,
00:23:29que la population à Grenoble
00:23:31a changé son quotidien.
00:23:33C'est-à-dire que les gens ont peur lorsqu'ils sortent
00:23:35de chez eux, et que vous avez juste 71%
00:23:37des Français. Vous savez ce qu'ils demandent, les Français ?
00:23:39L'armée dans les quartiers difficiles.
00:23:41Ah, exactement.
00:23:43Est-ce qu'il y a un seul exemple
00:23:45d'un pays qui a réussi à faire baisser le nombre
00:23:47de consommateurs de drogue ?
00:23:49Il y en a un qui s'appelle le Salvador, mais peut-être qu'il ne vaut pas prendre
00:23:51ces mesures. Vincent !
00:23:53Je vous donne la parole
00:23:55juste après la publicité, parce que je vous avais
00:23:57dit tout à l'heure, je vous ai entendu chuchoter,
00:23:59mais je vous avais dit que c'est de la foutaise
00:24:01tout ça.
00:24:03Je leur ai dit une chose.
00:24:05Si vous aviez dit ça, je vous aurais entendu.
00:24:07On revient dans un instant.
00:24:119h31 sur CNews, l'information,
00:24:13Somaïa Labédière. Bonjour Somaïa.
00:24:19Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:24:21Gérard Depardieu sera absent pour l'ouverture
00:24:23de son procès cet après-midi
00:24:25devant le tribunal correctionnel de Paris.
00:24:27Annonce de son avocat qui ajoute
00:24:29qu'il va demander un renvoi. Je vous rappelle
00:24:31que l'acteur de 75 ans
00:24:33est accusé d'agression sexuelle sur deux femmes
00:24:35lors du tournage d'un film en 2021.
00:24:37Tensions et chants homophobes
00:24:39hier soir au Vélodrome.
00:24:41Des supporters de l'OM ont déployé
00:24:43une banderole visant le ministre de l'Intérieur
00:24:45comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:24:47Bruno Retailleau qui s'était
00:24:49engagé la semaine dernière à prendre des mesures
00:24:51contre ce fléau.
00:24:53Et puis l'escalade se poursuit
00:24:55entre Israël et l'Iran. Le chef des gardiens
00:24:57de la révolution iranienne met en garde
00:24:59l'état hébreu contre, je cite,
00:25:01des conséquences amères et inimaginables
00:25:03après ces frappes samedi sur des sites militaires
00:25:05du pays.
00:25:07Merci beaucoup Somaïa, il y a des choses quand même
00:25:09extraordinaires dans l'heure des pros.
00:25:11Déjà la musique puisqu'on est avec...
00:25:13Parce qu'elle me l'avait déjà faite.
00:25:15Ah oui ? Je ne savais pas ça.
00:25:17Sur une autre veste.
00:25:19Le mafieux.
00:25:21Magnifique musique des New Morricone.
00:25:23Exactement. Le plan des Siciliens.
00:25:25Exactement le plan des Siciliens.
00:25:27Parce que là on est en train de parler en Francocle,
00:25:29c'est beaucoup plus sérieux. Et j'allais montrer
00:25:31Nathan !
00:25:33Vous étiez en train de taper
00:25:35sur votre ordinateur, vous préparez votre prochain roman ?
00:25:37Non, je prenais quelques petites notes
00:25:39sur un livre. Mais quand l'émission reprend,
00:25:41je suis sage.
00:25:43J'ai eu peur. J'étais vraiment en train de me demander
00:25:45s'il allait continuer de taper pendant l'émission.
00:25:49Donc on reprend notre émission.
00:25:51D'ailleurs puisque c'est le tour de Nathan,
00:25:53je voulais, si je peux me permettre, Léodre, répondre
00:25:55sur un aspect de la politique répressive
00:25:57qu'il ne partage pas.
00:25:59Vous savez qu'aujourd'hui à Marseille, la préoccupation
00:26:01des services d'enseignement, c'est qu'on a aujourd'hui
00:26:03ces mafiens qui présentent des candidats aux élections
00:26:05pour appliquer un programme qu'aujourd'hui la gauche et l'extrême-gauche
00:26:07proposent. La dépénalisation, voire
00:26:09la légalisation du cannabis, le désarmement
00:26:11de la police. Éric Piolle qui donne des leçons
00:26:13à tout le monde mais dont la police musulmane n'est toujours pas armée
00:26:15et qui ne veut pas de vidéosurveillance pour aider les enquêteurs, c'est pareil.
00:26:17Comme à Rennes d'ailleurs.
00:26:19On nous évoque le fait qu'on aurait des surveillances pétencières
00:26:21qui seraient infusées par des cartels ou des mafiales
00:26:23et qui présentent des candidats pour infuser
00:26:25les prisons. Moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'on ait
00:26:27des politiques aujourd'hui qui seraient complices de ces mafiales et cartels.
00:26:29On n'a plus qu'un programme qui leur serait tout bénéf
00:26:31et qui ferait leur bonheur.
00:26:33Pourquoi la légalisation serait tout bénéfique ?
00:26:35Aujourd'hui, dans les pays où il y a une légalisation,
00:26:37non seulement le trafic ne faiblit pas, mais en plus
00:26:39comme pour la cigarette, vous avez des contrebandes,
00:26:41vous avez des marchés parallèles et ça n'arrête en rien
00:26:43ni les dealers, ni les consommateurs.
00:26:45Ça, c'est quelque chose qu'il faut dire et redire.
00:26:47Faire croire que légaliser, c'est résoudre
00:26:49le problème de la drogue, ce n'est pas vrai.
00:26:51Évidemment, c'est de la soumission complète.
00:26:53Un enfant de 5 ans est toujours entre la vie et la mort
00:26:55après avoir reçu, je le rappelle, une balle samedi soir
00:26:57près de Rennes. Le garçon se trouvait
00:26:59à bord d'une voiture que son père
00:27:01...
00:27:03Il était connu des services de police pour trafic de drogue.
00:27:05Vous avez dit tout à l'heure, je vous ai entendu,
00:27:07Vincent Herbouette,
00:27:09on vous parlait de la guerre contre le trafic de stupéfiants
00:27:11et vous avez dit que c'est de la foutaise.
00:27:13Non, ce n'est pas du tout ce que je pense. Je pense même le contraire.
00:27:15Je pense que les fusillades à répétition,
00:27:17l'enrôlement des gosses,
00:27:19l'osmose même
00:27:21entre certains politiques et
00:27:23certains mafieux, tout ça finalement sert
00:27:25de réveil et qu'on commence à prendre
00:27:27la question de la drogue au sérieux
00:27:29et non plus simplement comme un sujet de plaisanterie
00:27:31sur le chichon entre
00:27:33gens bien portants
00:27:35comme on l'entendait dans les médias habituels.
00:27:37Je suis assez content
00:27:39qu'il y ait une prise de conscience.
00:27:41Cela dit, je suis complètement d'accord avec Bruno Rotailleau
00:27:43qui dit qu'il faut déclarer la guerre
00:27:45mais sauf que le problème, c'est qu'il y a
00:27:47une telle enflure du verbe
00:27:49quand on parle de la drogue
00:27:51qu'on a du mal à revenir au réel.
00:27:53C'est un peu stupéfiant tout ça.
00:27:55On part dans les limbes.
00:27:57La guerre, c'est un certain nombre de choses.
00:27:59Pour ce que j'en connais,
00:28:01c'est une certaine réalité.
00:28:03Ça coûte cher, ça dure longtemps,
00:28:05ça fait très mal.
00:28:07La guerre, c'est la militarisation
00:28:09de la riposte.
00:28:11C'est la suspension
00:28:13d'un certain nombre de libertés.
00:28:15C'est un coût qui devient prioritaire
00:28:17sur toutes les autres dépenses.
00:28:19Ça veut dire des choix
00:28:21qui sont radicaux.
00:28:23Par où rentre la drogue ?
00:28:25Par les ports, par les frontières.
00:28:27Vous avez la cocaïne qui vient majoritairement
00:28:29de l'Amérique latine, vous avez le cannabis qui vient majoritairement du Maroc.
00:28:31Il y a aussi une question de la protection
00:28:33de nos frontières avec la police aux frontières et les douanes.
00:28:35Protéger nos frontières, c'est aussi
00:28:37protéger nos quartiers, nos territoires
00:28:39de cette importation de la drogue.
00:28:41Les gofasts ou les gangs que la police judiciaire
00:28:43établit, c'est souvent aussi ces réseaux
00:28:45qui basculent de l'étranger vers la France
00:28:47pour importer cette drogue.
00:28:49Il faut aller
00:28:51sur tous les sujets.
00:28:53On a dans les tiroirs.
00:28:55Vincent et ensuite Georges.
00:28:57Il y a des moyens techniques qu'il faut mettre
00:28:59en oeuvre. Je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:29:01Les gofasts, ça s'arrête, les vedettes,
00:29:03ça s'intercède, etc.
00:29:05Le problème d'une guerre au narcotrafic,
00:29:07c'est que ça ne suffira pas.
00:29:09Il faut des moyens plus radicaux.
00:29:11Un tout petit exemple.
00:29:13Ce matin,
00:29:15le président débarque au Maroc.
00:29:17C'est le même sujet.
00:29:19J'ai beaucoup d'amitié
00:29:21pour le royaume du Maroc, son souverain,
00:29:23ses habitants, etc.
00:29:25Vraiment, j'ai une longue histoire
00:29:27avec le Maroc.
00:29:29Je lis les papiers qui sont dans la presse
00:29:31sur les retrouvailles
00:29:33entre Emmanuel Macron
00:29:35et le roi Mohamed VI.
00:29:37Le président aime beaucoup se fâcher avec les gens.
00:29:39Il aime encore plus se réconcilier avec eux.
00:29:41Il y a pas une allusion
00:29:43à cette question fondamentale.
00:29:45C'est qu'est-ce qu'on fait
00:29:47avec la culture
00:29:49du shit
00:29:51dans le riff.
00:29:53Quand est-ce qu'on arrête
00:29:55la drogue au Maroc ?
00:29:57C'est un gros problème.
00:29:59Je le disais avant la publicité.
00:30:01C'est prioritaire.
00:30:0371% des Français
00:30:05sont favorables
00:30:07à ce que l'armée
00:30:09intervienne dans les quartiers sensibles
00:30:11pour lutter contre le trafic de stupéfiants.
00:30:13Mais ils disent n'importe quoi.
00:30:15Vous avez fait la guerre contre un virus
00:30:17pendant le Covid.
00:30:19Vous avez été obligé de prendre un petit papier
00:30:21pour marcher sur un kilomètre.
00:30:23Vous aviez l'obligation
00:30:25de mettre Mémé dans un salon
00:30:27pendant que vous étiez dans la cuisine
00:30:29pour faire Noël.
00:30:31Vous avez pu faire la guerre
00:30:33contre un virus.
00:30:35Vous pouvez peut-être aussi mettre tous les moyens
00:30:37pour faire la guerre.
00:30:39C'est pas le rôle de l'armée.
00:30:41L'armée ne veut pas le faire.
00:30:43Je vous en ai parlé.
00:30:45C'est un homme
00:30:47qui est du côté de Rennes
00:30:49qui s'occupe de la sécurité
00:30:51d'une boîte de nuit.
00:30:53Il est très actif sur les réseaux sociaux.
00:30:55Il commande ce qui peut se passer au quotidien
00:30:57dans sa boîte de nuit.
00:30:59Parfois, des personnes arrivent avec des couteaux.
00:31:01Il y a des femmes qui sont agressées.
00:31:03Il y a aussi du trafic de drogue.
00:31:05Souvent, il alerte sur la situation à Rennes
00:31:07en disant que ces trois dernières années,
00:31:09c'est un enfer ce qui se passe chez nous.
00:31:11Écoutez, il a poussé un coup de gueule.
00:31:13Ça fait trois ans maintenant
00:31:15que j'annonce par le biais de mes vidéos
00:31:17de ce que va devenir la ville de Rennes.
00:31:19Ça fait trois ans que la bien-pensante Rennes
00:31:21fait croire que tous ceux comme moi
00:31:23qui en dénoncent, abusent, exagèrent, en rajoutent.
00:31:25Mais c'est toujours comme ça.
00:31:28Malheureusement, la réalité aujourd'hui me donne raison.
00:31:30Nous donne raison.
00:31:32Et c'est certainement pas des fervents défenseurs
00:31:34de l'extrême droite qui se mènent une guerre impitoyable
00:31:36et sans répit dans la ville de Rennes aujourd'hui.
00:31:38Et qui pourrissent la vie des habitants
00:31:40et les mettent en danger chaque jour maintenant.
00:31:42Rappelez-vous, il y a quelques mois,
00:31:44je vous apprenais que pour rentrer dans certaines zones,
00:31:46les agents municipaux devaient montrer leurs pièces d'identité
00:31:48à des dealers afin de pouvoir aller faire l'entretien des pelouses.
00:31:50Rappelez-vous, il y a quelques semaines,
00:31:52je vous apprenais que deux points de deal de la ville
00:31:54étaient en vente sur Snapchat.
00:31:56Le premier à 3 millions d'euros et le second à 800 000.
00:31:58Chacun garantissait une rentabilité
00:32:00entre 30 000 et 80 000 euros par jour,
00:32:02selon l'annonce. Je me marre
00:32:04quand je vois parfois des articles de presse
00:32:06ont la fierté de voir la saisie de 1500 euros en espèces,
00:32:08de 2 grammes de cocaïne et 50 cachets d'ecstasy
00:32:10dans un appartement d'un dealer.
00:32:12Mais Portier en saisissent plus chaque soir
00:32:14lors des palpations à l'entrée de l'établissement.
00:32:16Rappelez-vous, quand je vous annonçais que des CRS
00:32:18étaient déployés dans les quartiers chauds de la ville
00:32:20et qu'il restait 3 jours seulement pour partir
00:32:22dans une autre ville ensuite.
00:32:24Alors eux-mêmes me disent qu'ils attendent que ça se calme
00:32:26et reprennent leur place dans l'heure qui suit
00:32:28le départ des policiers. Mais quel chef de guerre
00:32:30peut croire qu'en 3 jours, tu récupères un territoire
00:32:32qui est pris depuis 3 ans ?
00:32:34Les semaines et les mois ont passé et on y est.
00:32:36J'apprends aujourd'hui que pour rentrer
00:32:38avec une patrouille de police dans certaines zones de Rennes,
00:32:40on envoie d'abord un drone pour être certain
00:32:42que tout va bien se passer lors du passage
00:32:44de la brigade. Tu as bien entendu,
00:32:46on envoie un drone et on parle de Rennes là.
00:32:48Et hier soir, j'étais un des premiers à parler
00:32:50de ce pauvre gamin de 5 ans qui se retrouve avec
00:32:52un projectile qui l'atteigne à la tête
00:32:54lors d'un règlement de compte.
00:32:56C'est un homme qui connaît bien la région
00:32:58et qui voit que depuis 3 ans, ça se...
00:33:00Vous avez déjà des agents municipaux,
00:33:02selon lui, qui montrent leur pièce d'identité
00:33:04pour rentrer dans certains quartiers ?
00:33:06Oui. C'est-à-dire qu'on n'est pas
00:33:08loin du narco-État.
00:33:10On n'est pas loin. On est la marche
00:33:12en dessous. Vous avez raison. Il a peut-être
00:33:14un peu vite parlé de ce qui se passe
00:33:16avec les recrutements en matière pénitentiaire.
00:33:18C'est incroyable. Moi aussi, j'ai appris ça.
00:33:20C'est-à-dire que les narco-trafiquants
00:33:22demandent à des étudiants, en fait,
00:33:24de passer le concours de la pénitentiaire
00:33:26pour pouvoir alimenter,
00:33:28continuer d'alimenter le trafic.
00:33:30C'est-à-dire qu'on infiltre aujourd'hui la pénitentiaire
00:33:32en faisant réussir les concours administratifs
00:33:34pour devenir surveillants.
00:33:36Mais vous vous rendez compte de ce qui nous arrive ?
00:33:38C'est-à-dire que... Et d'ailleurs, le procureur de Paris
00:33:40avait tiré la sonnette à l'arbre.
00:33:42Et à Marseille.
00:33:44Et qu'est-ce qui s'était passé, Georges ?
00:33:46Il les a convoqués.
00:33:48Il les a convoqués.
00:33:50C'est les magistrats qui ont été auditionnés par les sénateurs
00:33:52dans un grand rapport sur
00:33:54la prolifération du trafic de drogue en France.
00:33:56Et plusieurs magistrats, Marseillais notamment,
00:33:58ont dit que la guerre est perdue.
00:34:00Et ils ont été tous convoqués par
00:34:02Éric Dupond-Moretti quand il s'est rendu à Marseille
00:34:04avec Gérald Darmanin et le chef de l'État.
00:34:06Et ils se sont fait savamment guider.
00:34:08Ils étaient sous la foi du serment.
00:34:10Moi, j'ai écouté les auditions. Vous savez, les deux choses
00:34:12qu'ont demandé ces magistrats, tous ces magistrats.
00:34:14Le président du ministère de Marseille,
00:34:16Jean-Luc Moncœur, ils ont demandé plus de police judiciaire.
00:34:18Pardon, je me répète, et il le dit dans son intervention
00:34:20que vous diffusez, les lots des balles.
00:34:22Et ils demandaient plus de saisie d'avoirs criminels
00:34:24et plus de facilité dans la procédure pénale et de simplification.
00:34:26Tout ce que les policiers, les gendarmes, les magistrats
00:34:28demandent. Pour une fois, tout le monde est d'accord sur les propositions.
00:34:30Très court, il faut rappeler quand même
00:34:32que le commanditaire, vous savez, il y a un chauffeur
00:34:34VTC qui s'est pris une balle pleine tête
00:34:36par un gamin de 14 ans. Le commanditaire,
00:34:38parce que c'était pour un règlement de compte,
00:34:40mais en prison, à l'isolement.
00:34:42Il était à l'isolement. Il a pris un téléphone
00:34:46commandité. Vous avez tout dit là aussi, Gauthier.
00:34:48J'aimerais qu'on parle
00:34:50de Lorient, excusez-moi d'attendre.
00:34:52Je veux vraiment qu'on revienne sur ce qui s'est passé
00:34:54à Lorient, qui est là aussi le symptôme
00:34:56d'un rapport de force qui change
00:34:58entre ceux qui sont
00:35:00au maintien de l'ordre
00:35:02et le délinquant. C'est-à-dire que
00:35:04vous avez
00:35:06une inversion de ce rapport.
00:35:08Le risque d'utiliser son arme
00:35:10prime sur le risque de perdre
00:35:12sa vie du côté des policiers.
00:35:14A Lorient, si vous n'avez pas vu cette
00:35:16information ce week-end, vous avez six policiers
00:35:18qui interviennent en appui
00:35:20d'un huissier de justice.
00:35:22Ils sont accueillis par un individu
00:35:24avec un sabre, au lieu
00:35:26d'utiliser leur arme de service.
00:35:28Qu'est-ce qu'ils vont faire ? Comme pour l'attentat
00:35:30de Bir Hakeim, ils vont utiliser
00:35:32le pistolet Taser.
00:35:34Sauf que l'homme
00:35:36ne va pas tomber tout de suite.
00:35:38Et miracle, en quelque sorte,
00:35:40la lame n'est pas suffisamment aiguisée,
00:35:42il n'y a que des blessés. Mais ce matin,
00:35:44on aurait pu commencer cette émission en vous disant
00:35:46qu'on va revenir sur ce qu'il s'est passé
00:35:48vendredi à Lorient, c'est-à-dire la mort
00:35:50de policiers tués à coups de sabre.
00:35:52Voilà où on en est. Parce que les policiers
00:35:54connaissent le vocabulaire violence policière,
00:35:56racisme systémique et ils connaissent la procédure.
00:35:58Garde à vue, IGPN
00:36:00et pourquoi pas même
00:36:02détention provisoire. Voyez le sujet à Lorient.
00:36:04L'agression
00:36:06n'a duré que quelques secondes.
00:36:08Devant un individu menaçant,
00:36:10les policiers le braquent. Celui-ci
00:36:12sort un sabre japonais type
00:36:14katana et attaque les policiers.
00:36:16L'un d'eux tombe au sol.
00:36:18Les forces de l'ordre ripostent avec un pistolet
00:36:20à impulsion électrique et interpellent
00:36:22l'individu. Ils s'en sortent avec
00:36:24plusieurs blessures. Il y a eu des blessures
00:36:26évidemment puisque les coups de katana ont provoqué
00:36:28des bleus et des oedèmes
00:36:30sur plusieurs de nos collègues. Vu que la lame
00:36:32n'était pas affûtée, il y a quand même
00:36:34quelques égratignures et corfures.
00:36:36On a un collègue qui a pris aussi un coup
00:36:38au niveau du cou. Les forces de l'ordre
00:36:40intervenaient en soutien d'un huissier
00:36:42de justice. Ce dernier venait saisir
00:36:44des voitures de luxe louées à des particuliers
00:36:46par le suspect. Son entreprise
00:36:48était radiée depuis plusieurs mois.
00:36:50Selon ce syndicat de police,
00:36:52le pire a été évité. On a évité
00:36:54un drame parce que mes collègues auraient pu
00:36:56utiliser leur arme de service.
00:36:58Ils ne l'ont pas fait.
00:37:00Mais aussi, s'ils ne l'ont pas fait,
00:37:02c'est aussi que dans les conditions actuelles,
00:37:04dans les conditions d'exercice de nos collègues,
00:37:06il y a vraiment une appréhension de l'arme de service
00:37:08et de l'utilisation parce que
00:37:10nos collègues ont peur de se servir de leurs armes.
00:37:12Les policiers ont été
00:37:14blessés physiquement mais aussi psychologiquement.
00:37:16Une cellule d'écoute a été
00:37:18mise en place par leur hiérarchie.
00:37:20Vous avez réagi, et c'est pour ça que
00:37:22vous êtes avec nous ce matin, Mathieu
00:37:24Vallée, en expliquant que
00:37:26les policiers avaient été courageux
00:37:28et ils avaient fait preuve de sang-froid.
00:37:30Personne ne remet en cause le courage
00:37:32des forces de l'ordre, bien au contraire.
00:37:34Les seuls encore à aller dans ces territoires
00:37:36qui sont perdus ou à être confrontés à ces individus
00:37:38qui ont la culture du couteau
00:37:40ou désormais même du katana ou du soie.
00:37:42Je pense qu'on partage la même idée sur ça.
00:37:44En revanche, le sang-froid,
00:37:46est-ce que ce n'est pas d'utiliser
00:37:48son arme de service pour
00:37:50neutraliser un homme qui arrive avec une lame
00:37:52de 30 cm ?
00:37:54Si, mais le sang-froid, ce n'est pas la conséquence
00:37:56de quelle arme utiliser, c'est
00:37:58d'utiliser une arme pour laquelle on est formé.
00:38:00Et moi et le débat, je pense qu'on est d'accord
00:38:02sur ça, entre la vie d'un policier
00:38:04et la vie des criminels. Evidemment, il n'y a pas faute
00:38:06s'il faut sacrifier la vie d'un criminel pour protéger des vies, singulairement
00:38:08des policiers et des gendarmes, qu'il le fasse.
00:38:10Vous avez eu raison de rappeler l'attentat de Birak M
00:38:12à Paris, il y a quelques mois. Là,
00:38:14cette attaque contre les policiers où il a voulu tuer
00:38:16des policiers, parce qu'il est mis en examen et placé en détention provisoire
00:38:18pour ça, où le parc est dit que le discernement n'est pas
00:38:20altéré, parce qu'on nous vend ça comme souvent étant des fous.
00:38:22Non, mais je le redis au passant, parce qu'aujourd'hui, ça fait
00:38:24qu'on aurait pu expliquer que c'était un déséquilibre.
00:38:26Bien sûr, exactement. Et donc, effectivement,
00:38:28l'extrême-gauche aujourd'hui, qui mène une guerre
00:38:30idéologique, on parlait d'une guerre contre les policiers,
00:38:32c'est l'extrême-gauche scientifique, vous ne l'avez pas dit, mais hier,
00:38:34ça vous a peut-être échappé, mais ils ont tweeté sur quoi ?
00:38:36Tous. M. Porte, M. Leaument,
00:38:38tous les élus de la France Insoumise, sur ces débats.
00:38:40Vous avez raison. La mort, c'est toujours
00:38:42un drame, mais les deux policiers ont été
00:38:44relaxés, en 2016, par
00:38:46la cour d'assises. Pareil pour l'affaire
00:38:48Adama. Les gendarmes ont été
00:38:50innocentés. Pareil pour l'affaire Théo,
00:38:52où on disait que le policier n'est pas violeur, et où
00:38:54ça a été repris et requalifié
00:38:56par le tribunal comme des violences volontaires.
00:38:58Donc, je dis simplement que... Et Naël, c'est pas terminé,
00:39:00mais il y a eu une grande enquête
00:39:02dans le JD News qui montrait que la réalité était
00:39:04beaucoup plus complexe que ce qui a été évoqué.
00:39:06Sur des affaires sur lesquelles il y a eu jugement. Mais, tout à fait.
00:39:08Donc, je veux juste dire qu'aujourd'hui, nous,
00:39:10on propose la présomption de légitime défense
00:39:12face à la présomption de culpabilité qui
00:39:14pèse sur les forces de l'ordre. Et je termine juste sur ça,
00:39:16Mme Pécresse était favorable, M. Zemmour
00:39:18était favorable, et j'imagine que le sont toujours.
00:39:20On a toutes ces parties patriotes,
00:39:22ou en tout cas qui rejoignent l'essentiel de nos forces de l'ordre,
00:39:24qui aujourd'hui doivent voter. Alors, je parle
00:39:26notamment des républicains ou de la droite républicaine.
00:39:28M. Soti, il n'y a pas de difficulté puisqu'il est avec nous.
00:39:30M. Rotaillot est favorable. Tout à fait.
00:39:32On verra. Et vraiment, dernière chose,
00:39:34le 31 octobre, puisque vous avez dit que je me suis lancé
00:39:36en politique, et moi c'est pour agir et pas pour commenter,
00:39:38le groupe Rassemblement National
00:39:40proposera à l'Assemblée Nationale
00:39:42les peines planchées. Vous vous rappelez que quand
00:39:44tous les syndicalistes, tous les syndicats les réclament,
00:39:46le 31 octobre, on verra à l'Assemblée
00:39:48qui est du côté... 31 octobre ?
00:39:5031 octobre, donc on verra qui est du côté des gauchos
00:39:52qui sont anti-flics et qui ne veulent pas protéger
00:39:54nos victimes, et on verra qui sera de notre côté
00:39:56pour défendre non pas une loi d'un parti politique,
00:39:58mais une loi qui protégera les Français et
00:40:00notamment les victimes. Et qui a été retenue.
00:40:02On verra surtout si les députés... Pas du tout !
00:40:04Non mais on verra surtout si l'ensemble
00:40:06est supprimé par François Hollande.
00:40:08On peut toujours descendre en dessous du plancher,
00:40:10par une ordonnance motivée, on peut toujours
00:40:12descendre en dessous de la planche.
00:40:14C'est ça qui a sauvé constitutionnellement le temps.
00:40:16Espérons, espérons que
00:40:18les députés retrouvent les portes du palais Bourbon
00:40:20parce que ça fait une semaine qu'ils sont soit à la buvette
00:40:22soit ils en piscine, où la moitié
00:40:24des députés sont absents pendant les débats.
00:40:26Donc François Hollande paraît-il.
00:40:28Ah ça on y reviendra dans un instant. Il a voté une seule fois
00:40:30depuis la rentrée. Mais quand même, un dernier
00:40:32mot là-dessus, Georges.
00:40:34Cette inversion du rapport de force
00:40:36avec un policier qui sait
00:40:38quelles sont les conséquences quand il utilise
00:40:40son arme et qu'il va privilégier
00:40:42cet hasard
00:40:44pour tenter de neutraliser
00:40:46un homme qui a juste envie de tuer du policier.
00:40:48Oui, c'est aussi la
00:40:50même chose quand il y a un policier qui est confronté
00:40:52à un grave refus d'obtempérer.
00:40:54Est-ce qu'il doit
00:40:56user son arme ? Et on en connaît, Mathieu Vallée,
00:40:58des policiers qui malheureusement sont morts
00:41:00parce qu'ils ont fait le choix de ne pas utiliser leur arme
00:41:02ou qui sont aujourd'hui handicapés à vie.
00:41:04On le sait très bien tout cela.
00:41:06Donc il y a effectivement un risque d'inversion
00:41:08des valeurs et il faut rappeler
00:41:10que la force légitime,
00:41:12elle est entre les mains de la police.
00:41:14La force légitime...
00:41:16Sur les questions
00:41:18de sécurité, sur les questions
00:41:20d'immigration, c'est quand même une curieuse
00:41:22imagination de mettre
00:41:24deux personnes qui pensent
00:41:28le contraire
00:41:30sur quasiment tous les points.
00:41:32Didier Migaud hier
00:41:34a symbolisé,
00:41:36a signé en quelque sorte
00:41:38le fait qu'il soit l'antithèse
00:41:40de Bruno Retailleau. Écoutez attentivement
00:41:42sur une minute, on a tout compris.
00:41:44Il est contre tout. Contre tout ce que
00:41:46pense Bruno Retailleau.
00:41:48Il y a un laxisme judiciaire ?
00:41:50On met en cause les magistrats ?
00:41:52Mais...
00:41:54C'est une caricature.
00:41:56Je sais que je suis...
00:41:58Je ne vais pas dans le sens de l'opinion publique
00:42:00en le disant, mais
00:42:02la réponse pénale
00:42:04est ferme aujourd'hui.
00:42:06Est-ce que cette mesure de conditionner
00:42:08des allocations au fait d'être sur le
00:42:10territoire depuis x années est contraire à vos convictions ?
00:42:12Ce que je recherche
00:42:14avant tout, c'est l'efficacité
00:42:16d'un certain nombre de mesures.
00:42:18Or, il ne suffit pas
00:42:20de prendre un certain nombre de mesures
00:42:22telles que celles que vous présentez pour
00:42:24que ce soit efficace au regard des objectifs
00:42:26que l'on tient. Donc je méfie
00:42:28des mesures qui apparaissent comme ça
00:42:30un peu faciles et qui
00:42:32confrontés à la réalité
00:42:34ne donnent aucun résultat. C'est comme les peines planchers.
00:42:36L'immigration est une chance
00:42:38pour la France. L'immigration
00:42:40autorisée. Ce qui n'est
00:42:42pas une chance et ce qu'il faut combattre
00:42:44c'est l'immigration clandestine, bien évidemment.
00:42:46Il n'est point besoin de
00:42:48modifier en permanence la Constitution
00:42:50pour obtenir des résultats.
00:42:52Travaillons pour
00:42:54faire en sorte qu'effectivement
00:42:56nous puissions davantage maîtriser
00:42:58l'immigration clandestine,
00:43:00lutter contre le narcotrafic.
00:43:02Deux mots. Cette cacophonie
00:43:04entre deux ministres est insupportable.
00:43:06Un gouvernement doit parler
00:43:08d'une seule voix. Il y a un Premier ministre
00:43:10il doit imposer une ligne politique.
00:43:12C'est pas une idée, Georges.
00:43:14La cacophonie pour vous, Vendôme, elle dure depuis des années.
00:43:16Oui je sais mais là c'est trop flagrant.
00:43:18Il y a un Premier ministre mais il y a aussi un Président
00:43:20qui le 6 octobre
00:43:22expliquait que l'immigration
00:43:24n'était pas forcément
00:43:26mauvaise en France.
00:43:28Après 50 ans d'expérience in vivo
00:43:30la déclaration valait son poison de nougat.
00:43:32Vous pouvez dire que Didier Migaud
00:43:34devrait sortir de la place des Vendômes
00:43:36et de ses vitrines
00:43:38si brillantes.
00:43:40La vie, la vie...
00:43:42Il a une vision du monde un peu particulière,
00:43:44mais l'exemple vient d'en haut.
00:43:46Il est raccord avec son Président.
00:43:48Oui mais il n'est pas raccord avec le ministre
00:43:50de l'Intérieur. Mais pire que le fait
00:43:52qu'il ne soit pas raccord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:54il est à contre-courant de tout
00:43:56ce que pensent les Français. Je vais vous donner les chiffres.
00:43:58Il l'assume.
00:44:00Evidemment que personne ne veut le censurer.
00:44:02Mais je ne vois pas...
00:44:04C'est un opni, objet politique non identifié.
00:44:06Je ne vois pas ce qu'il a à faire
00:44:08place Vendôme quand 8 Français
00:44:10sur 10 considèrent que la justice est laxiste.
00:44:12Quand 8 Français sur 10
00:44:14attendent un rétablissement des peines
00:44:16clanchées. Quand 6 Français sur 10
00:44:18considèrent que l'immigration n'est pas une chance.
00:44:20Bref, sur tous les sujets
00:44:22il est à contre-courant.
00:44:24Et hors-sujet, je suis désolé de le dire.
00:44:26Je peux faire une déclaration très vite.
00:44:28Avec M. Dupond-Moretti,
00:44:30on avait le sentiment d'insécurité.
00:44:32Maintenant avec M. Migaud, on a le sentiment
00:44:34de laxie judiciaire. Et moi,
00:44:36la seule chose positive que je retiens de M. Migaud, c'est qu'il est toujours content.
00:44:38Il a ce sourire. Il y a des victimes
00:44:40qu'on compte tous les jours.
00:44:42Il a un parc pénitentiaire qui ne l'augmente pas.
00:44:44Il y a un budget qui baisse.
00:44:46Mais il est content.
00:44:48Il est très heureux d'être place Vendôme.
00:44:50Il y a pire que place Vendôme.
00:44:52Il ne propose rien.
00:44:54Peut-être que si le ministère était porte de la chapelle,
00:44:56il serait moins souriant.
00:44:58Il n'est pas le plancher.
00:45:00Il est contre l'arrivée de la Côte d'Ivoire pour l'immigration.
00:45:02Il propose quoi ?
00:45:04Tout ça se terminera par une démission
00:45:06de l'un ou de l'autre
00:45:08quand les arbitrages de Matignon tomberont de manière définite.
00:45:10C'est-à-dire dans combien de temps ?
00:45:12Janvier, vous avez la loi Immigration.
00:45:14Mais vous voyez quand même que Bruno Retailleau
00:45:16gagne ses arbitrages petit à petit.
00:45:18Soit Bruno Retailleau n'arrivera pas à avoir des résultats
00:45:20et il s'en ira.
00:45:22Soit ce sera Didier Migaud qui a déjà menacé de démissionner.
00:45:24On va faire comme dans le football.
00:45:26On va garder cette petite séquence.
00:45:28Le VAR et on verra si, oui ou non,
00:45:30le 28 octobre, vous aviez raison Gauthier Lebret.
00:45:32Et comme vous avez souvent ce tord,
00:45:34ça va se confirmer.
00:45:36Allez, la publicité.
00:45:38Merci beaucoup monsieur le parrain.
00:45:4410h sur CNews, l'information avec Somaya Labidi.
00:45:50Le projet de loi de financement
00:45:52de la Sécurité sociale arrive à l'Assemblée.
00:45:54Les députés se réuniront
00:45:56dès 16h au Palais Bourbon.
00:45:58Au menu, moins de 30h pour la discussion générale
00:46:00et 2200 amendements déposés.
00:46:02Conséquence,
00:46:04le risque de rejet est plus que probable.
00:46:06Un surveillant du centre pénitentiaire
00:46:08de Baie-Mao en Guadeloupe
00:46:10est bouillanté hier par un détenu
00:46:12a dû être opéré en urgence.
00:46:14Une enquête pour blessure volontaire a été ouverte,
00:46:16annonce la procureure adjointe de la République
00:46:18à Pointe-à-Pitre.
00:46:20Et puis les invectives contre Joe Biden
00:46:22et Kamala Harris ont fusé hier soir
00:46:24au Madison Square Garden
00:46:26lors du meeting New Yorkais de Donald Trump.
00:46:28Le candidat des Républicains
00:46:30les a accusés d'avoir détruit l'Amérique
00:46:32alors que ses invités et soutiens
00:46:34ont tenu des propos ouvertement racistes.
00:46:36Merci beaucoup Somaya Labidi.
00:46:38On est très heureux d'accueillir
00:46:40le docteur Jean-Michel Cohen.
00:46:42Merci d'être avec nous.
00:46:44Docteur, on va parler de votre dernier livre,
00:46:46les compléments alimentaires.
00:46:48Faites le bon choix.
00:46:50Il y a 70 millions de Français
00:46:52qui prennent des compléments alimentaires.
00:46:54Environ 25 à 30% des Français
00:46:56consomment régulièrement des compléments alimentaires.
00:46:58Et puis il y a une tendance qui s'affirme
00:47:00à l'heure actuelle, c'est la montée
00:47:02de la consommation de ces compléments alimentaires
00:47:04et pour le confort féminin,
00:47:06c'est-à-dire les histoires prémenstruelles,
00:47:08menstruelles, grossesse, allaitement.
00:47:10Et en même temps chez les enfants,
00:47:1214% des enfants aujourd'hui
00:47:14ne consomment que des compléments alimentaires
00:47:16qui sont peu traités.
00:47:18On mange ces produits
00:47:20pas forcément en s'intéressant
00:47:22à leur qualité, à leur différence
00:47:24les uns avec les autres.
00:47:26J'ai voulu compléter ce que j'avais fait
00:47:28comme travail sur les aliments
00:47:30avec les guides des aliments
00:47:32en disant qu'il y a un travail d'investigation
00:47:34à faire sur ces produits,
00:47:36lesquels sont bons, lesquels sont mauvais
00:47:38et on a des surprises dans les deux sens.
00:47:40Est-ce qu'on peut prendre des compléments alimentaires
00:47:42pour des troubles de la vue
00:47:44ou des pertes de cheveux par exemple ?
00:47:46Pour tout ça, on a des compléments alimentaires ?
00:47:48Je vais vous répondre d'une façon un peu particulière.
00:47:50On peut dire que les consultations de médecine
00:47:52aujourd'hui pour 70%
00:47:54recroupent simplement des troubles fonctionnels
00:47:56c'est-à-dire ce que j'appellerais grosso modo
00:47:58une patraquerie.
00:48:00Je ne me sens pas bien, je suis fatigué, j'ai mal au ventre,
00:48:02je sens une baisse de forme,
00:48:04mes ongles sont mous,
00:48:06j'ai du mal à dormir, etc.
00:48:08La plupart du temps, les médecins ont pris l'habitude
00:48:10à éduquer comme ça, j'ai été biberonné
00:48:12à penser que les compléments alimentaires
00:48:14ça ne servait à rien.
00:48:16Un complément alimentaire, c'est pour compléter l'alimentation.
00:48:18Mais aujourd'hui, l'alimentation des gens
00:48:20elle a changé. Ça veut dire que
00:48:22avant on mangeait une alimentation relativement simple
00:48:24aujourd'hui c'est ultra transformé, transformé.
00:48:26Donc ça veut dire que les compléments alimentaires
00:48:28ils prennent leur sens. Donc pourquoi
00:48:30consommer par exemple pour dormir des hypnotiques,
00:48:32des anxiolytiques, alors que finalement
00:48:34on peut s'en sortir aujourd'hui avec 3 gammes
00:48:36de produits, le CBD,
00:48:38les gens pensent que c'est du cannabis, ce n'est pas,
00:48:40c'est des cannabinoïdes, la mélatonine
00:48:42et troisièmement, les plantes.
00:48:44Non, non, mais ne blaguez pas avec ça.
00:48:46J'ai pas du tout envie de blaguer justement parce qu'en ce moment
00:48:48on lutte fortement contre
00:48:50le trafic de drogue. Docteur, juste une question
00:48:52est-ce que, tiens, parle de drogue,
00:48:54finalement est-ce que le complément
00:48:56alimentaire n'est pas
00:48:58la drogue douce en quelque
00:49:00sorte de l'hypocondriaque ?
00:49:02Alors, ça pourrait l'être mais elle ne serait pas dangereuse.
00:49:04Ça veut dire que je préférerais
00:49:06un hypocondriaque qui consommerait la question
00:49:08et c'est intéressant parce que je préfère un hypocondriaque
00:49:10qui va consommer des compléments alimentaires
00:49:12substances qu'il peut trouver dans son alimentation
00:49:14en temps normal à un hypocondriaque
00:49:16qui se fait prescrire des médicaments dans tous les sens
00:49:18avec des risques de surdosage
00:49:20et des risques d'accidents secondaires.
00:49:22On en parlera évidemment jusqu'à
00:49:2410h30, compléments alimentaires.
00:49:26Faites le bon choix à l'Enquête Vérité
00:49:28pour se booster et mieux
00:49:30se soigner de Jean-Michel Cohen. Parlons de la
00:49:32politique avec vous, Gauthier Lebret.
00:49:34Pourquoi ? Parce qu'on nous explique
00:49:36que ce budget, c'est le budget
00:49:38le plus important de l'histoire
00:49:40moderne, que les Français
00:49:42qui sont déjà au centime prêt
00:49:44vont devoir encore se serrer la ceinture.
00:49:46Je vous passe le cirque à l'Assemblée
00:49:48nationale la semaine dernière, mais
00:49:50qu'est-ce qu'on voit ? C'est qu'en fait, il n'y a
00:49:52personne dans l'hémicycle. La moitié
00:49:54des députés sont soit à la buvette, soit
00:49:56ils ont pissé. La moitié.
00:49:58A la buvette, vous exagérez. Non mais à la buvette, vous pouvez
00:50:00boire de l'eau à la buvette. Oui. D'accord ?
00:50:02Vous savez, il y avait un grand papier dans le JDD, il y a
00:50:04deux ans, où il expliquait qu'on était
00:50:06en rupture de stock sur tel ou tel alcool et qu'il y avait
00:50:08un député qui avait vomi dans les couloirs de
00:50:10l'Assemblée nationale. Non mais l'image que ça renvoie
00:50:12est absolument folle. On en parlera dans un instant parce que
00:50:14même François Bayrou a dit
00:50:16c'est inadmissible ce qui se passe.
00:50:18Et François Hollande a voté une fois depuis le début de
00:50:20la mandature. On y vient ! François Hollande.
00:50:22Alors ça c'est quand même incroyable. Il fait son grand retour.
00:50:24Il est omniprésent dans les
00:50:26médias, puis c'est fantômas dans
00:50:28l'Assemblée nationale pour voter. Il a voté
00:50:30une seule fois. Est-ce que le job de député ne l'intéresse pas ?
00:50:32Il pense à autre chose ? Je ne sais pas ce que ça veut dire.
00:50:34Il faut m'expliquer. Alors peut-être que c'est
00:50:36le site de l'Assemblée nationale qui n'est pas mis
00:50:38à jour. Non, non, il est très bien le site de l'Assemblée nationale.
00:50:40En tous les cas, monsieur François Hollande
00:50:42depuis la rentrée parlementaire
00:50:44n'a voté qu'une seule fois.
00:50:46C'était sur la motion de censure.
00:50:48A-t-il de comparaison une Mathilde Panot
00:50:50a voté 200 fois ? Qui est très présente pour le coup
00:50:52Mathilde Panot, présidente du groupe AFL Assemblée.
00:50:54Mais franchement monsieur l'ancien député
00:50:56Georges Fenech. Il faudrait peut-être
00:50:58un système de pénalisation financière.
00:51:00Mais vous avez raison. Moi j'ai connu ça. D'ailleurs ça a été
00:51:02institué à la commission. Quand vous êtes dans une commission
00:51:04des lois, une commission permanente,
00:51:06vous signez votre feuille
00:51:08de présence. Ça a été nouveau.
00:51:10Il y a eu une rupture. Et si vous n'êtes
00:51:12absent, vous perdez sur votre indemnité.
00:51:14Alors peut-être qu'il faudrait faire la même
00:51:16chose dans l'hémicycle. Non mais vous imaginez
00:51:18attendez, je suis électeur de Corrèze.
00:51:20J'ai confiance en François Hollande.
00:51:22Et je découvre qu'il n'a voté qu'une seule fois
00:51:24à la rentrée parlementaire. Je pourrais me sentir
00:51:26un peu floué. Pardonnez-moi.
00:51:28Vous avez raison mais on ne peut quand même pas
00:51:30traiter les députés comme si c'était
00:51:32une classe d'école maternelle.
00:51:34Et s'ils nous prennent pour des imbéciles.
00:51:36Non et je suis navrée.
00:51:38Il me semble que la grande chose c'est que les gens
00:51:40décident qui ils élisent. Donc ils n'ont
00:51:42qu'à pas réélire François Hollande.
00:51:44Oui mais l'électeur qui vote pour François Hollande
00:51:46il se dit François Hollande qui a l'expérience
00:51:48homme d'État, ancien président
00:51:50de la République qui a passé 30 ans à l'Assemblée
00:51:52nationale connaît les rouages
00:51:54et dans l'Assemblée va changer la note.
00:51:56Mais à mon avis ils ne sont pas à la piscine.
00:52:00Ils sont en circonscription et ils préparent
00:52:02la prochaine dissolution.
00:52:04Ils sont en train de faire campagne.
00:52:06Ils sont en train de faire campagne
00:52:08sur les marchés. Je vous le dis moi.
00:52:10Il faut quand même dire, à un moment donné
00:52:12il n'y avait quasiment plus de députés du Bloc central
00:52:14il restait la France insoumise et le Rassemblement
00:52:16national. Et la France insoumise
00:52:18qui est prise dans une folie fiscale
00:52:20totale, une folie de taxes, toujours plus de taxes
00:52:22il n'y avait que les députés RN pour essayer
00:52:24de voter contre et pour que ça ne passe pas.
00:52:26Et donc ça ne marchait pas à tous les coups puisqu'il n'y avait plus personne
00:52:28du Bloc central et donc là on avait une folie
00:52:30tout est taxé maintenant.
00:52:32Et c'est Sébastien Chenu qui a
00:52:34interpellé le député centriste en disant
00:52:36vous êtes 18
00:52:38vous êtes 18 dans l'hémicycle, heureusement qu'on est là
00:52:40sinon c'est la taxe
00:52:42sur les chiens
00:52:44et les chats de Demrec Caron qui passe
00:52:46Alors ça c'est l'inverse.
00:52:48Ça c'est une détaxe.
00:52:506 milliards d'euros.
00:52:52Ils vont taxer les vestes croisées.
00:52:54Rassurez-moi, vous n'allez pas
00:52:56soutenir ces députés qui ne sont
00:52:58pas dans l'Assemblée pour voter
00:53:00le budget le plus important.
00:53:02Absolument pas, on est tous
00:53:04en train de travailler, quand on travaille évidemment
00:53:06on s'investit dans ce qu'on fait et il n'est pas correct que les politiques
00:53:08ne le fassent pas. Mais je suis assez
00:53:10mal à l'aise avec la volonté de contrôle
00:53:12qui existe de plus en plus sur le monde politique
00:53:14cette manière comme vous avez fait
00:53:16vous n'avez pas raison, je la trouve assez pertinente
00:53:18de dire qu'aujourd'hui les politiques sont traitées comme des sortes
00:53:20d'enfants qui sont dans une école
00:53:22et qui doivent comme ça venir badger, faire l'appel
00:53:24etc. Ça va de pair avec une dévaluation
00:53:26du politique. Nathan, si vous ne payez
00:53:28pas vos impôts, vous n'êtes pas
00:53:30contrôlé ? Si vous ne payez pas
00:53:32vos impôts, vous êtes sûr
00:53:34que vous n'allez pas être rattrapé par la patrouille ?
00:53:36Donc les personnes qui sont
00:53:38en train de décider qu'on va
00:53:40augmenter les impôts pour les français, parfois
00:53:42pour des français qui je le répète sont au centime
00:53:44près qu'ils donnent l'exemple
00:53:46et ce n'est même pas un exemple, qu'ils bossent
00:53:48et à l'Assemblée. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça.
00:53:50Ce sont les mêmes qui ont fait une campagne
00:53:52entière, ils ne sont pas là aujourd'hui dans l'hémicycle
00:53:54ils ont fait une campagne des européennes entière
00:53:56en surnommant Jordan Bardella, Jordan
00:53:58Bardet pas là, au Parlement européen
00:54:00sur son taux de présence. Donc ils ont fait une campagne entière
00:54:02sur le taux de présence de Bardella au Parlement
00:54:04européen pour être eux-mêmes absents
00:54:06à Paris. Et moi je dirais la même chose de Jordan Bardella
00:54:08ce n'est pas parce que c'est François Hollande, c'est
00:54:10tout ce que je constate, quand même
00:54:12c'est aujourd'hui, quand vous vous lancez en politique
00:54:14vous savez que votre vie privée
00:54:16va être absolument épluchée par tout le monde
00:54:18que tout le monde va trouver des choses, que vous pouvez
00:54:20comme Benjamin Griveaux être tué politiquement
00:54:22Il y a une différence entre éplucher la vie privée et regarder
00:54:24qui est présent dans l'hémicycle. Et vous savez qu'on va vous observer
00:54:26que vous êtes dans une sorte de panoptique
00:54:28qu'on vous observe 24h sur 24
00:54:30à la recherche, à l'affût du moindre
00:54:32petit truc qui n'ira pas, est-ce que vous n'avez pas de l'assiette par jour, etc.
00:54:34Mais là c'est l'essentiel, c'est le sujet
00:54:36c'est son boulot de faire ça, d'être
00:54:38à l'Assemblée et de voter des lois
00:54:40Donc excusez-moi, en tous les cas, écoutez
00:54:42François Bayrou, alors là pour le coup
00:54:44François Bayrou c'est rare qu'il se mette en colère
00:54:46C'est une colère de centriste, c'est très calme
00:54:48C'est inadmissible
00:54:50ce qui s'est passé
00:54:52François Bayrou
00:54:54C'est inadmissible
00:54:58Dans une situation aussi grave
00:55:00que celle du pays aujourd'hui
00:55:02dans une situation institutionnelle
00:55:04aussi inédite
00:55:06avoir des parlementaires
00:55:08qui considèrent, et c'est pas le premier vote
00:55:10hélas depuis le début de cette législature
00:55:12qui considèrent
00:55:14qu'ils ont mieux à faire
00:55:16qu'être présents à leur
00:55:18banque, à l'Assemblée Nationale
00:55:20c'est purement et simplement inadmissible
00:55:22Colère de centriste
00:55:24Je suis très très en colère
00:55:26Il est arrivé de mettre des gifs même
00:55:28Ah oui, quand on lui faisait les poches
00:55:30Quand on lui faisait les poches
00:55:32Sur l'aspect politique, le budget
00:55:34à partir du 5 novembre, les débats reprennent
00:55:36Sur la partie recette
00:55:38parce qu'on n'est pas allé au bout
00:55:40cette semaine, on n'a pas réussi à voter
00:55:42parce qu'évidemment, le débat parlementaire
00:55:44les amendements, ça prend énormément de temps
00:55:46et la volonté de Michel Barnier, on l'a bien vu
00:55:48Laurent Wauquiez voulait un 49.3 dès la semaine dernière
00:55:50Michel Barnier a dit non, sinon on va me faire le reproche
00:55:52de ne pas laisser les parlementaires débattre
00:55:54Mais in fine, il y aura un 49.3
00:55:56le suspense est sur la censure
00:55:58est-ce que le RN votera oui ou non à la censure
00:56:00C'est la seule question qui va se poser
00:56:02En tous les cas, le RN ne votera pas ce budget
00:56:04Jordan Bardella, c'est un budget
00:56:06qui fait les poches aux français
00:56:08Donc si ça fait les poches, il faut censurer
00:56:10Moi je trouve ce budget
00:56:12et l'esprit général de ce budget
00:56:14profondément injuste
00:56:16parce que c'est un budget qui en réalité fait les poches
00:56:18de la France du travail
00:56:20et qui ne s'attaque pas aux économies de bon sens
00:56:22qui sont aujourd'hui attendues par les français
00:56:24on veut augmenter encore davantage
00:56:26la contribution au budget de l'Union Européenne
00:56:28on s'apprête à
00:56:30augmenter les taxes sur l'électricité
00:56:32et à prendre tout un tas d'arbitrages budgétaires
00:56:34qui à mon avis sont néfastes
00:56:36à l'intérêt du pays
00:56:38Bon, sur ce 49.3
00:56:40il n'y a pas grand chose à dire
00:56:42pour l'instant
00:56:44Actualité internationale très importante
00:56:46Peut-être que vous êtes en train de texoter
00:56:48M. Erwoud avec le Président de la République
00:56:50qui est en train de se rendre au Maroc
00:56:52pour un déplacement d'état de 3 jours
00:56:54C'est une bonne saison
00:56:56Et alors, quels sont les enjeux de ce déplacement
00:56:58Quels sont les enjeux de ce déplacement
00:57:00Le principal enjeu
00:57:02c'est qu'Emmanuel Macron
00:57:04va pouvoir ainsi manifester
00:57:06toute l'amitié
00:57:08qui n'a jamais cessé de porter
00:57:10au souverain marocain
00:57:12et au peuple marocain
00:57:14avec lequel nous avons des liens
00:57:16si lointains
00:57:18de peuples de paysans
00:57:20C'est une vieille histoire
00:57:22Le problème c'est que depuis 7 ans
00:57:24on n'a pas cessé d'aimer le Maroc
00:57:26puis de se brouiller avec le Maroc
00:57:28Souvent un malentendu
00:57:30Puis de se réconcilier avec le Maroc
00:57:32C'est un feuilleton
00:57:34Et là, on est dans un épisode
00:57:36Retrouvailles
00:57:38Et donc, tous mes confrères
00:57:40et toutes les institutionnelles
00:57:42célèbrent les retrouvailles
00:57:44J'ai oublié quelque chose ?
00:57:46Il me semble que vous n'avez pas prononcé le mot Algérie
00:57:48En réalité,
00:57:50notre réconciliation avec le Maroc
00:57:52est à la mesure de notre brouille
00:57:54avec l'Algérie
00:57:56Ce qui a eu lieu au mois de juillet
00:57:58quand la France a accepté
00:58:00d'aller au-delà
00:58:02de ce qu'elle avait toujours défendu
00:58:04sur le Sahara occidental
00:58:06et qu'elle a reconnu une souveraineté réelle du Maroc
00:58:08sur ce territoire
00:58:10disputé depuis 1975
00:58:12depuis l'évacuation par
00:58:14les Espagnols
00:58:16de la terra d'El Oro
00:58:18Donc, la France
00:58:20a suivi
00:58:22avec quelques années de retard
00:58:24tout ce qui avait été fait par la diplomatie
00:58:26américaine
00:58:28Et ça, c'est évidemment un crime
00:58:30un véritable crime
00:58:32aux yeux des Algériens
00:58:34Alors, les retrouvailles franco-marocaines
00:58:36ont lieu maintenant
00:58:38parce que les retrouvailles franco-algériennes
00:58:40ont lamentablement échoué
00:58:42à chaque fois qu'on les a tentées depuis 7 ans
00:58:44Et pourtant, il y a eu de nombreux déplacements
00:58:46J'ai le souvenir d'un déplacement d'Elisabeth Borne
00:58:48avec 16 ministres du côté de...
00:58:50Ah, pour leur faire des câlins, on leur en a fait
00:58:52122
00:58:54La délégation d'Emmanuel Macron
00:58:56La moitié du gouvernement
00:58:58Jean-Michel Lebrouche, Teddy Riner
00:59:00Ah oui !
00:59:02Henri Lévy, Ariel Dombas
00:59:04Gérard Darman, non mais si vous habitez Paris
00:59:06et que vous n'êtes pas dans l'avion présidentiel, vous pouvez être vexé parce que tout le monde y va
00:59:08Tout le monde y va
00:59:10Alors, il reste un sujet tabou, parce que c'est l'immigration
00:59:12Bruno Rotaillot est aussi
00:59:14de la délégation
00:59:16Bruno Rotaillot veut à nouveau baisser les visas
00:59:18aux Marocains de moitié, 50%
00:59:20C'est ce qu'avait fait Emmanuel Macron
00:59:22Ça avait tenu quelques mois pour aucun résultat
00:59:24Donc Emmanuel Macron, il n'a pas du tout
00:59:26envie de rebaisser les visas
00:59:28des Marocains au moment où il se réconcilie
00:59:30Mais tout le monde croit à tort que
00:59:32les Algériens sont les plus mauvais élèves
00:59:34C'est pas vrai ! Sur l'année 2023
00:59:36l'Algérie donne 2000 laissés-passés consulaires
00:59:38à la France. Vous savez combien en donne le Maroc ?
00:59:40700
00:59:42Et évidemment, les projecteurs ont été braqués sur le Maroc
00:59:44avec ce qui s'est passé autour de Philippines
00:59:46puisque c'était un Marocain de 22 ans
00:59:48et qu'on a tardé à avoir le laissé-passé consulaire
00:59:50C'était aussi, il est vrai, la faute
00:59:52des autorités françaises. C'était le mauvais service
00:59:54qu'elle avait demandé au Maroc
00:59:5648 heures après cet individu
00:59:58Maintenant, ça va être un sujet à vous de cette visite
01:00:00même si Bruno Rotaillot est là et est en désaccord
01:00:02avec l'Elysée sur la baisse des visas
01:00:04avec cette grande réconciliation
01:00:06qu'on va nous jouer et 3 milliards
01:00:08à la clé, évidemment l'immigration va passer
01:00:10au troisième plan
01:00:12Très brièvement, Emmanuel Macron avait fait
01:00:14une grande erreur en 2017
01:00:16d'être élu président. Pendant sa campagne
01:00:18il avait fait une visite de 3 jours à Alger
01:00:20il avait rencontré tous les oligarques du régime
01:00:22algérien et il s'était mis
01:00:24en quelque sorte en position
01:00:26le mot soumission serait un peu fort mais en tout cas
01:00:28de grande amitié vis-à-vis du régime
01:00:30algérien. Je crois que
01:00:32son mandat admis lui a montré
01:00:34que c'était une erreur. Les relations
01:00:36de tension aujourd'hui entre l'Algérie et le Maroc
01:00:38sont au plus haut. On se souvient récemment
01:00:40de ce chroniqueur qui avait
01:00:42tenu des propos absolument infamants
01:00:44sur le Maroc. Emmanuel Macron
01:00:46a compris que s'il y a un pays, un qui est un vrai
01:00:48ami de la France et deux qui est vraiment projeté vers l'avenir
01:00:50aujourd'hui c'est davantage le Maroc.
01:00:52Vincent Hervoët, vous pouvez répondre parce que je vous ai vu faire
01:00:54non. On salue Mathieu Lebrecht qui
01:00:56est remplacé par Célia Barrode
01:00:58du service Police-Justice puisque qu'on reparlera de
01:01:00Depardieu. Merci, c'était un plaisir.
01:01:02Vous avez tout à fait raison
01:01:04de rappeler le voyage
01:01:06du président qui n'était pas encore président
01:01:08qui était simplement candidat en Algérie
01:01:10à la veille de l'élection. C'est un voyage
01:01:12qui est assez énigmatique, c'est un voyage
01:01:14qui a fait date parce que
01:01:16le futur président a affirmé
01:01:18que la colonisation était un crime contre l'humanité
01:01:20ce qui veut dire qu'il ouvre
01:01:22des droits à réparation
01:01:24ce qui veut dire qu'il légitime
01:01:28le sentiment qu'ont les Algériens
01:01:30qui peuvent tirer des traites sur la France
01:01:32que la France a une dette envers eux.
01:01:34Le président avait déclaré ça
01:01:36sans aucune négociation, à but et à blanc
01:01:38après avoir rencontré
01:01:40effectivement quelques oligarques
01:01:42avec lesquels il avait eu une réunion sans témoin
01:01:44ce qui avait suscité pas mal
01:01:46de commentaires et d'interrogations
01:01:48de la part des diplomates.
01:01:50Rapidement Vincent, est-ce que oui ou non
01:01:52ces déplacements, ces visites d'Etat
01:01:54sur trois jours, à part signer des chèques
01:01:56et faire des contrats, est-ce que c'est vraiment
01:01:58quelque chose qui change la donne ?
01:02:00Ce qui est très important c'est d'avoir une relation suivie
01:02:02avec le Maroc. Ce qui est très important
01:02:04c'est que le Maroc et la colonisation d'Algérie
01:02:06ne soient pas unis simplement dans l'organisation
01:02:08de la France.
01:02:10C'est une question qu'on peut se poser
01:02:12les spectateurs peuvent se poser
01:02:14en se disant, est-ce que certes
01:02:16il y a un enjeu économique parce qu'il va y avoir
01:02:18une liste, une longue liste
01:02:20non exercitive de contrats
01:02:22il y a une communauté marocaine ici
01:02:24il y a une communauté française là-bas
01:02:26il y a toutes sortes de raisons d'être très proches
01:02:28évidemment.
01:02:30Voilà pour le déplacement et de toute façon c'est un déplacement
01:02:32qui va durer 72 heures donc
01:02:34on y reviendra évidemment dans les
01:02:36trois prochains jours. Célia Barod, bonjour
01:02:38merci d'être avec nous, vous êtes journaliste police de justice
01:02:40à CNews. L'information du jour
01:02:42c'est le procès de Gérard Depardieu
01:02:44on a appris ce matin
01:02:46que Gérard Depardieu serait absent
01:02:48aujourd'hui
01:02:50pour des raisons de santé
01:02:52revenir d'abord peut-être sur ce qu'on reproche
01:02:54à Gérard Depardieu et
01:02:56pourquoi il est jugé aujourd'hui ?
01:02:58Alors on reproche à Gérard Depardieu deux agressions
01:03:00sexuelles, notamment
01:03:02sur le tournage du film Les Volets Verts
01:03:04c'est un délit qui fait
01:03:06encourir la peine de 5 ans d'emprisonnement
01:03:08et 75 000 euros d'amende
01:03:10alors pour la première femme
01:03:12dans cette affaire, il s'agit d'une
01:03:14décoratrice ensemblière du
01:03:16film Les Volets Verts
01:03:18l'effet remonte au 10 septembre 2021
01:03:20elle reproche
01:03:22à Gérard Depardieu de l'avoir
01:03:24coincé entre ses jambes et de lui avoir
01:03:26touché les fesses, le sexe et la poitrine
01:03:28par-dessus ses vêtements
01:03:30pour l'autre femme il s'agit de l'assistante
01:03:32du réalisateur, l'effet remonte au
01:03:3431 août 2021
01:03:36et cette femme explique
01:03:38que Gérard Depardieu l'a coincé entre
01:03:40ses jambes en lui touchant les fesses, le sexe
01:03:42et la poitrine par-dessus ses vêtements
01:03:44également, donc l'avocat
01:03:46de Gérard Depardieu a annoncé ce matin
01:03:48qu'il ne sera pas présent cet après-midi en raison de
01:03:50son état de santé.
01:03:52Une question qui me venait quand j'ai écouté
01:03:54vos explications
01:03:56qui nous font évidemment penser à l'affaire de
01:03:58Nicolas Bedos, est-ce que c'est la même chambre qui va
01:04:00juger Gérard Depardieu et Nicolas Bedos ?
01:04:02C'est le tribunal correctionnel
01:04:04de Paris.
01:04:06Je vous propose d'écouter
01:04:08l'avocat
01:04:10de Gérard Depardieu, alors on l'a entendu ce matin
01:04:12sur l'état de santé, là je vous propose de l'écouter
01:04:14sur l'enquête, il considère que l'enquête est à charge.
01:04:18Ces personnes soutiennent
01:04:20en tout cas en ce qui concerne Emily Kint
01:04:22avoir été agressées par
01:04:24Gérard Depardieu de manière extrêmement
01:04:26violente
01:04:28dans une pièce comme celle-ci
01:04:30où il y a 40 personnes
01:04:32et elle est incapable de trouver un
01:04:34témoin qui le confirme.
01:04:36Et c'est pire que ça, c'est-à-dire que
01:04:38l'enquête de police a volontairement
01:04:40écarté, pas un, ni deux, ni trois témoins
01:04:4219 témoins qui attestent
01:04:44qu'elles étaient présentes
01:04:46et qu'ils n'ont absolument rien vu.
01:04:48Volontairement écartée ?
01:04:50C'est extrêmement grave,
01:04:52on l'a découvert dans le dossier,
01:04:54c'est extrêmement grave, c'est un scandale.
01:04:56Vous avez une enquête qui est menée à charge.
01:04:58Une enquête menée à charge,
01:05:00c'est rare quand même de voir un avocat
01:05:02prendre la parole quelques heures
01:05:04avant le procès, moi j'avais jamais
01:05:06vu ça, et d'ailleurs il y a peut-être une
01:05:08jurisprudence Nicolas Bedos où son avocat
01:05:10a parlé après, mais a été
01:05:12peu présente avant, mais comme
01:05:14de manière générale, c'est-à-dire que là on a
01:05:16un avocat
01:05:18qui va en première ligne.
01:05:20C'est une personnalité médiatique
01:05:22publique énorme Depardieu
01:05:24et l'avocat sait très bien que ça se
01:05:26gagne aussi dans l'opinion pour ce genre de personnalité.
01:05:28Donc on prépare l'opinion à cette
01:05:30audience, voilà.
01:05:32La difficulté, pardon Georges, justement, c'est
01:05:34qu'en tant que l'opinion depuis trois jours,
01:05:36et je ne vous le reproche pas cher Célia, mais
01:05:38c'est en fait
01:05:40les témoignages des plaignantes,
01:05:42qui ne sont pas encore des victimes, je le rappelle.
01:05:44Les témoignages des plaignantes, face à cela...
01:05:46Oui c'est vrai, j'ai dit victime présumée tout à l'heure, c'est faux ?
01:05:48C'est plaignante.
01:05:50Victime présumée me semble pas faux non plus,
01:05:52mais en tous les cas, le terme c'est plaignante.
01:05:54Et on entend ça,
01:05:56et alors Mediapart a republié
01:05:58des témoignages qu'ils avaient eu il y a un an,
01:06:00on entend ça en boucle partout,
01:06:02et en face il y a une seule phrase,
01:06:04Gérard Depardieu n'y s'est fait.
01:06:06C'est tout ça.
01:06:08Donc imaginez ce qui est en train
01:06:10de se passer.
01:06:12Encore une fois,
01:06:14évidemment chaque affaire
01:06:16est différente, mais la semaine dernière
01:06:18c'était l'affaire Nicolas Bedot, il n'y avait pas
01:06:20de témoin, Nicolas Bedot c'était parole
01:06:22contre parole, il a été condamné,
01:06:24quasiment peu au prou pour les mêmes
01:06:26faits, c'est-à-dire qu'il aurait touché
01:06:28le sexe à travers le jean
01:06:30d'une femme en boîte
01:06:32de nuit. Aujourd'hui
01:06:34ça sera encore, si
01:06:36le procès n'est pas reporté,
01:06:38parole contre parole, puisqu'on n'a pas de témoin,
01:06:40ce que nous dit l'avocat
01:06:42de Gérard Depardieu. Le doute doit profiter à l'accusé.
01:06:44Vous dites que le doute profite à l'accusé.
01:06:46Dans le cas Bedot ça n'a pas été le cas.
01:06:48Ça n'a pas du tout été le cas pour l'affaire
01:06:50Bedot. Il y a encore l'appel. Cet après-midi
01:06:52il y aura quand même le procès,
01:06:54il va quand même se passer quelque chose devant
01:06:56le tribunal correctionnel de Paris,
01:06:58donc l'avocat va demander un renvoi
01:07:00qui sera examiné et on saura
01:07:02si une date ultérieure sera...
01:07:04Pendant combien de temps il est examiné ?
01:07:06C'est-à-dire qu'on le sait... C'est cet après-midi, on le saura
01:07:08ce soir pour l'heure des pro 2.
01:07:10À 20h, vous le dites
01:07:12au juge bien évidemment. Merci beaucoup
01:07:14Célia Barotte pour toutes ces informations
01:07:16concernant
01:07:18Gérard Depardieu. Avant de revenir
01:07:20docteur Jean-Michel Cohen
01:07:22sur les compléments alimentaires,
01:07:24faites le bon choix, l'enquête vérité
01:07:26parce que des millions de Français
01:07:28consomment des compléments alimentaires
01:07:30je voudrais qu'on revienne sur Anne Roumanoff.
01:07:32Est-ce que vous l'avez entendue
01:07:34madame Roumanoff qui s'en est prise
01:07:36au journal du dimanche ?
01:07:38Il y a un truc
01:07:40qui se passe quand même avec ces médiatiques.
01:07:42Chaque semaine vous avez... Alors la semaine dernière
01:07:44il y avait Thierry Hardisson qui expliquait que le groupe
01:07:46était d'extrême droite, que les téléspectateurs
01:07:48de C8 étaient des imbéciles
01:07:50Cyril Hanouna
01:07:52je préfère même pas en parler.
01:07:54Et là,
01:07:56semaine suivante, alors Céliane Roumanoff
01:07:58je précise aux téléspectateurs, Anne Roumanoff
01:08:00écrivait un billet dans le journal du dimanche
01:08:02une petite chronique
01:08:04et il s'avère que Anne Roumanoff
01:08:06a été remplacée
01:08:08avant même qu'il y ait une nouvelle
01:08:10direction au journal du dimanche
01:08:12par un certain Gaspard Proust.
01:08:14Bon bah écoutez, voilà.
01:08:16Peut-être que Anne Roumanoff est talentueuse
01:08:18mais peut-être que Gaspard Proust...
01:08:20Elle est talentueuse.
01:08:22C'est pas le contraire.
01:08:24Chacun ses goûts et ses couleurs.
01:08:26C'est pas le problème.
01:08:28Quand un chroniqueur aussi talentueux
01:08:30ou aussi peu talentueux soit-il
01:08:32quitte un journal, le journal ne perd qu'un seul lecteur.
01:08:34Evidemment, le chroniqueur
01:08:36en est un peu amer et a du mal
01:08:38à arracher le canard.
01:08:40C'est une sorte d'aigreur.
01:08:42Quand on est aigri,
01:08:44quand on a une sorte de rancune,
01:08:46il y a un mot qui sort.
01:08:48Extrême droite.
01:08:50C'est le procès en extrême droite
01:08:52fait par Anne Roumanoff.
01:08:54C'est un peu triste, je trouve.
01:08:56C'est osé.
01:08:58Dimanche matin, j'avais un rituel.
01:09:00C'était de vous lire votre billet dans le JDV,
01:09:02le journal du dimanche.
01:09:04Billet que vous ne faites plus.
01:09:06Pourquoi vous n'aimiez pas la nouvelle ligne éditoriale
01:09:08le jeune ?
01:09:10On m'a viré avant.
01:09:12Aujourd'hui, quand vous lisez le JDD,
01:09:14vous ne le lisez plus.
01:09:16Vous rigolez ?
01:09:18Expliquez-nous pourquoi vous ne le lisez plus.
01:09:20Parce que c'est devenu un journal d'extrême droite.
01:09:22Vous n'êtes pas aperçu de ça ?
01:09:26Vous ne reconnaissez pas le journal
01:09:28où vous avez travaillé pendant de longues années ?
01:09:30En tout cas, j'ai compris pourquoi il m'avait viré.
01:09:32J'ai oublié le nom de ce journaliste.
01:09:34C'est un journaliste du Parisien
01:09:36qui lit les articles,
01:09:38et même sur les réseaux sociaux.
01:09:40Il est toujours très tendre
01:09:42concernant le JDD ou le groupe.
01:09:44Il ne fait absolument pas une fixation.
01:09:46Il est déséquilibré sur cette notion.
01:09:50Jules Torres, du JDD,
01:09:52lui a répondu hier soir à Anne Roumanoff.
01:09:54Anne Roumanoff n'a pas lu le JDD
01:09:56depuis un certain temps.
01:09:58Elle est sans doute déçue
01:10:00de ne plus avoir sa pige.
01:10:02Elle est sans doute déçue des chiffres.
01:10:04C'est la plus grande progression
01:10:06dans la presse quotidienne nationale.
01:10:08C'est plus de 206 000 lecteurs en un an.
01:10:10Sur le numérique, en un an,
01:10:12c'est plus de 53 % de lecteurs.
01:10:14Ça agace sans doute Mme Roumanoff
01:10:16d'avoir des chiffres qui sont
01:10:18ceux que je viens d'annoncer.
01:10:20Au-delà des chiffres,
01:10:22il revient sur la liberté d'expression.
01:10:24Il dit que la valeur cardinale
01:10:26au journal du dimanche,
01:10:28c'est la liberté d'expression.
01:10:30Est-ce que le Premier ministre
01:10:32a-t-il fait un review au journal du dimanche ?
01:10:34Tous les ministres,
01:10:36Gérald Darmanin, Gabriel Attal,
01:10:38ils y sont tous allés ces dernières semaines.
01:10:40Je trouve qu'il y a une sorte
01:10:42de paresse intellectuelle
01:10:44à sortir le carton
01:10:46extrême droite en permanence.
01:10:48C'est surtout emblématique
01:10:50du débat public.
01:10:52Il n'y a jamais l'ombre d'un argument.
01:10:54Les gens avec qui vous n'êtes pas d'accord
01:10:56doivent juste disparaître.
01:10:58Ils sont méchants, impreux.
01:11:00Et ça devient vraiment...
01:11:02Mais personne autour du plateau...
01:11:04Plutôt que de sourire de manière...
01:11:06Là aussi...
01:11:08Merci.
01:11:10Pourquoi il n'y a personne
01:11:12autour du plateau qui lui dit
01:11:14qu'il est d'extrême droite ?
01:11:16Qu'est-ce qu'il y a d'extrême droite
01:11:18dans le journal du dimanche ces dernières semaines ?
01:11:20C'est une petite révolution mentale.
01:11:22Autrefois, vous n'auriez jamais entendu
01:11:24des journalistes critiquer publiquement
01:11:26d'autres journalistes
01:11:28à la censure d'un média décidé.
01:11:30Il y avait une grande pluralité,
01:11:32un grand pluralisme dans la presse parisienne.
01:11:34Mais il y avait quand même
01:11:36une espèce d'esprit de corps
01:11:38qui faisait qu'on évitait
01:11:40de dénoncer les gens de l'autre bord
01:11:42même si dans la coopération privée
01:11:44on ne les épargnait pas.
01:11:46Maintenant, c'est un procès permanent.
01:11:48C'est une espèce de culture de l'anathème.
01:11:50Et puis, il y a un entre-soi.
01:11:52On communie dans le crachat.
01:11:54Le jour du dimanche,
01:11:56j'y collabore un peu à la marge
01:11:58donc je ne vais pas le vanter,
01:12:00mais il y a une chose formidable.
01:12:02L'interview de Miley, par exemple,
01:12:04pour La Politique étrangère,
01:12:06l'interview du président argentin,
01:12:08c'est un scoop qu'aucun autre média
01:12:10n'a obtenu en France.
01:12:12Il faut saluer une réussite pareille.
01:12:14Ça suscite la curiosité, l'intérêt.
01:12:16L'apparence intellectuelle,
01:12:18ses attaques ad nominem,
01:12:20et puis ensuite l'apparence intellectuelle
01:12:22essaie de ne pas aller au cœur.
01:12:24Racontez-moi, Mme Roumanoff,
01:12:26parce que vous nous faites tous rire,
01:12:28vous êtes une grande humoriste,
01:12:30mais qu'est-ce qu'il s'agit d'extrême droite ?
01:12:32C'est une question qui me paraît évidente.
01:12:34Et malheureusement,
01:12:36les masques tombent.
01:12:38Plutôt que de dire ça,
01:12:40ils poursuivent.
01:12:42Ah bon, vous trouvez que c'est extrême droite ?
01:12:44C'est très choquant, terrifiant ce journal.
01:12:46Il faut peut-être le brûler.
01:12:48Dr Jean-Michel Cohen,
01:12:50est-ce qu'il y a des compliments alimentaires ?
01:12:52Compliments, pardon.
01:12:54Je peux vous en faire, mais des compliments,
01:12:56il faut que j'en mange.
01:12:58Les compléments alimentaires,
01:13:00pour les Français,
01:13:02vous avez parlé des mineurs,
01:13:04c'est-à-dire qu'aujourd'hui, de plus en plus de mineurs
01:13:06prennent des compléments alimentaires.
01:13:08Oui, en fait, ce sont les parents qui les achètent.
01:13:10Mais je ne veux pas faire du centrisme,
01:13:12comme le dirait Vincent,
01:13:14je voudrais juste vous dire que les Français,
01:13:16ils mangent des compléments alimentaires
01:13:18sans savoir ce qu'il y a à l'intérieur.
01:13:20Dans les mêmes catégories,
01:13:22vous trouvez des produits qui sont vraiment intéressants,
01:13:24avec des mélanges de plantes,
01:13:26qui peuvent servir à régler
01:13:28les petits soucis du quotidien.
01:13:30Et à côté de ça, vous avez des produits qui ne servent absolument à rien.
01:13:32C'est-à-dire qu'en regardant la bibliographie médicale,
01:13:34je me rends compte que de temps en temps,
01:13:36dans une indication,
01:13:38par exemple le mal de gorge
01:13:40ou les problèmes de prostate pour les hommes,
01:13:42il y a des produits sur lesquels les principes actifs
01:13:44n'ont jamais aucune référence
01:13:46avec la maladie ou le désordre en question.
01:13:48Mais les Français les mangent parce qu'il y a écrit dessus,
01:13:50par exemple, prostate, ménopause, mémoire, etc.
01:13:52Donc c'est assez curieux de voir ça.
01:13:54Et ça, je voulais le dénoncer dans cet ouvrage.
01:13:56C'est-à-dire de dire,
01:13:58quand vous achetez un complément alimentaire,
01:14:00essayez de vérifier ce qu'il y a à l'intérieur.
01:14:02Et c'est mon boulot de le faire,
01:14:04mais vous pouvez apprendre à le faire aussi
01:14:06et acheter un produit qui vous sert à quelque chose.
01:14:08Je vous donne un exemple. Vous m'avez parlé,
01:14:10hors antenne, tout à l'heure, des produits pour la gorge et pour la toux.
01:14:12Aujourd'hui, pour la toux, quand vous achetez un sirop,
01:14:14le seul élément valide de ce sirop,
01:14:16c'est la substance visqueuse.
01:14:18C'est-à-dire que tout le reste, c'est perlimpinpin.
01:14:20Autrement dit, mangez du miel à ce moment-là.
01:14:22Mais à quoi ça sert d'aller acheter un sirop
01:14:24qui est bourré, en général, de colorants, d'additifs ?
01:14:26On a même trouvé dans ce livre
01:14:28des produits qui contiennent des substances
01:14:30qui sont maintenant honnies par tout le monde,
01:14:32comme le dioxyde de titane,
01:14:34qui est une substance potentiellement cancérigène.
01:14:36Et donc les Français, ils mangent des petits comprimés,
01:14:38comme ça, bourrés d'additifs, sans se rendre compte
01:14:40de ce qu'il y a, alors que dans l'alimentation,
01:14:42on a fait une guerre terrible aux additifs.
01:14:44C'est-à-dire n'achetez pas n'importe quoi.
01:14:46Il y a des produits qui marchent, qui sont garantis.
01:14:48Il y a des produits qui ne marchent pas du tout.
01:14:50Donc pourquoi vous vous ennuieriez à manger ce type de produit ?
01:14:52Ce qui est plaisant dans cet ouvrage,
01:14:54c'est qu'il est intuitif.
01:14:56Et en fait, vous tendez la main
01:14:58du consommateur de compléments alimentaires
01:15:00et vous lui dites, regardez,
01:15:02voilà mon coup de cœur,
01:15:04voilà mon coup de mou, je vais vous expliquer
01:15:06concrètement la promesse du labo
01:15:08pour ce complément.
01:15:10Je vais vous expliquer l'analyse qui peut être faite
01:15:12et la décomposition des gélules
01:15:14et vous expliquer ce qu'il y a de bien
01:15:16ou ce qu'il y a de moins bien
01:15:18dans tous les domaines.
01:15:20Là par exemple, je regarde le système articulaire
01:15:22et le collagène.
01:15:24Il y a tout un listing des compléments.
01:15:26J'ai fait une chronique ici
01:15:28sur les compléments alimentaires
01:15:30et le collagène, en disant que finalement
01:15:32vous mangez du collagène,
01:15:34prenez du jarret de veau, mangez de la joue de bœuf,
01:15:36ce sont des produits gélatineux,
01:15:38vous allez avoir suffisamment de collagène
01:15:40et cette feuille va s'en sortir mieux.
01:15:42Il y a des labos qui ne sont pas très contents,
01:15:44je commence à recevoir des lettres,
01:15:46mais il y en a d'autres qui sont contents.
01:15:48C'est sûr que vous allez avoir des problèmes avec ça.
01:15:50Je ne donne pas les marques,
01:15:52mais vous mettez les coups de mou.
01:15:54Le coup de mou,
01:15:56c'est un truc pour vous dire
01:15:58ne l'achetez pas.
01:16:00Oui, j'ai bien compris,
01:16:02mais c'est la manière calme,
01:16:04ronde, pour dire
01:16:06celui-là, ne le prenez pas.
01:16:08Le coup de l'info, c'est à 10h30
01:16:10et c'est avec Vous Sommeillez à l'habit.
01:16:38Une situation illégale dans les îles Canaries.
01:16:40Plusieurs milliers de personnes ont défilé hier
01:16:42pour protester contre ce fléau
01:16:44qui se multiplie dans l'archipel espagnol.
01:16:46Et puis après 3 ans de brouilles
01:16:48entre Paris et Rabat,
01:16:50Emmanuel Macron a tendu au Maroc pour une visite
01:16:52officielle de 3 jours.
01:16:54Visite qui suscite déjà l'ire d'Alger.
01:16:56La France choisit son camp,
01:16:58sous titre La Presse sur place, faisant référence
01:17:00aux tensions autour de la situation
01:17:02au Sahara occidental.
01:17:04Merci beaucoup Sommeillez à l'habit
01:17:06pour le point sur l'information.
01:17:08Il nous reste 5 minutes d'émission avant de retrouver
01:17:10Jean-Marc Morandini. On va tenter de battre un record.
01:17:123 infos en 5 minutes
01:17:14avec 2 séquences.
01:17:16La première, puisqu'on parlait de Laurent Gérard,
01:17:18de Anne Roumanoff,
01:17:20la déclaration d'Anne Roumanoff m'a fait penser
01:17:22à celle de Laurent Gérard
01:17:24samedi soir chez Léa Salamé
01:17:26dans quelle époque ?
01:17:28Et peut-être que vous allez vous reconnaître dans la déclaration
01:17:30de Laurent Gérard.
01:17:32Oui, particulièrement,
01:17:34on sent qu'il y a une minorité
01:17:36qui emmerde une majorité,
01:17:38donc c'est vrai que moi...
01:17:40C'est le moment où vous nous permettez d'y aller.
01:17:42Non, non, non, non,
01:17:44je n'ai pas allé dans le sens du
01:17:46wokisme et
01:17:48du néo-féminisme
01:17:50et du véganisme et de tous des trucs
01:17:52qui t'emmerdent.
01:17:54Il y a une minorité qui emmerde
01:17:56une majorité. Pardonnez-moi l'expression,
01:17:58mais c'est Laurent Gérard.
01:18:00Très bonne définition du wokisme.
01:18:02Il faut quand même reconnaître, parce qu'on tape
01:18:04souvent sur le service public, que sur le plateau
01:18:06de Léa Salamé règne souvent une atmosphère
01:18:08quand même un peu plus libre. Pas toujours, mais souvent.
01:18:10Oui, il y a des gens qui peuvent
01:18:12dire des choses qui choquent les autres.
01:18:14Je serais curieux de savoir si, par exemple...
01:18:16Non, bien sûr, je serais curieux de savoir
01:18:18si l'année dernière,
01:18:20par exemple, pourquoi
01:18:22un certain Gilles William Golnadel, pour son livre
01:18:24sur le 7 octobre, n'a jamais été invité.
01:18:26Je serais curieux de savoir si...
01:18:28Non, mais aujourd'hui,
01:18:30Philippe Devilliers, qui publie Mémoricide,
01:18:32qui est en tête dans les librairies,
01:18:34sera invité, et de savoir
01:18:36si ces personnes-là ont leur rond
01:18:38de serviette, comme on dit, sur les plateaux
01:18:40de Léa Salamé, qui est une excellente,
01:18:42évidemment, et une référence pour les jeunes
01:18:44journalistes. Les droits aussi, un petit peu,
01:18:46des minorités. Elles ont droit
01:18:48d'exister. De nous emmerder ?
01:18:50Pas de nous emmerder. Alors, Laurent Gérard
01:18:52avait raison. Autre déclaration.
01:18:54On tente un record, les amis.
01:18:56On tente un record. Est-ce que vous avez
01:18:58entendu Alain Finkielkraut, ce week-end,
01:19:00chez nos confrères du Figaro, parler
01:19:02d'Aya Nakamura, et qui revient, justement,
01:19:04sur la cérémonie d'ouverture des JO ?
01:19:06Alors, là aussi, c'est peut-être
01:19:08que les minorités ne vont pas apprécier
01:19:10la déclaration d'Alain Finkielkraut,
01:19:12qui, je le rappelle, est académicien.
01:19:14Quant à l'image
01:19:16de Aya Nakamura, elle était
01:19:18absolument concernante.
01:19:20Ce qu'elle chante, d'abord, on ne le comprend pas.
01:19:22C'est quand même... Personne n'a jamais compris
01:19:24ces chansons. J'ajoute qu'elle a été
01:19:26condamnée pour violence conjugale.
01:19:28Et...
01:19:30Et voilà. Et en plus, on l'a fait,
01:19:32c'était ça, la gloire,
01:19:34sortir de l'Institut.
01:19:36On est là
01:19:38pour défendre la langue française,
01:19:40et tout d'un coup, c'est
01:19:42Aya Nakamura qui reprend
01:19:44le flambeau, alors que
01:19:46son rapport à la langue française
01:19:48est pour le moins
01:19:50distendu. Mais qui sommes-nous,
01:19:52les académiciens ?
01:19:54Des vieux cons. D'ailleurs, certains académiciens,
01:19:56hélas, ont intériorisé ce reproche.
01:19:58C'est un peu comme l'éducation nationale
01:20:00avec Bourdieu. Donc, dès qu'il s'agit
01:20:02de défendre
01:20:04la langue, il y a toujours
01:20:06un académicien ou deux ou trois
01:20:08qui disent non, non, il faut justement
01:20:10respecter dans la langue
01:20:12le principe d'hospitalité.
01:20:14Sinon, ça va être
01:20:16rétrécissement,
01:20:18on n'est pas la France-France, etc.
01:20:20Et d'ailleurs,
01:20:22je rappelle que
01:20:24justement, à l'Académie française,
01:20:26un communiqué
01:20:28avait été rédigé
01:20:30sur l'écriture inclusive
01:20:32où on disait
01:20:34qu'elle faisait courir
01:20:36un péril mortel à la langue.
01:20:38Une humoriste
01:20:40avait dit, à ce moment-là,
01:20:42le seul péril
01:20:44mortel à l'Académie,
01:20:46c'est la prostate de ses membres.
01:20:48C'est pour nous.
01:20:50Donc, nous sommes des vieux
01:20:52schnock. Et la défense
01:20:54de la langue française, c'est tout ça.
01:20:56C'est l'apanage des vieux.
01:20:58Des boomers
01:21:00qui nous ont bassinés
01:21:02assez longtemps et qui
01:21:04feraient mieux de disparaître.
01:21:06Le seul péril mortel de ses membres,
01:21:08c'est leur prostate.
01:21:10Nathan.
01:21:11Moi, je ne considère pas du tout Alain Finkielkraut comme un vieux schnock,
01:21:13mais je ne suis pas d'accord avec lui pour une raison,
01:21:15c'est que quand on observe Aya Nakamura,
01:21:17elle est le symptôme d'une chose,
01:21:19c'est du fait que la langue française, la langue populaire,
01:21:21elle a toujours construit un argot
01:21:23en mélangeant des langues, etc.
01:21:25Le vrai dépérissement de la langue française d'aujourd'hui,
01:21:27il a lieu chez les élites. Il n'a pas lieu.
01:21:29Aya Nakamura, elle incarne le fait qu'il y ait un génie
01:21:31populaire français qui a toujours construit
01:21:33une langue populaire, parfois très éphémère.
01:21:35On ne comprend pas.
01:21:37Quand on lit Céline, si on n'a pas le glossaire,
01:21:39on ne comprend pas.
01:21:41Le vrai
01:21:43dépérissement, c'est les élites qui parlent
01:21:45un globish, qui parlent un franglais, qui ont perdu
01:21:47un vocabulaire qui se rétrécit.
01:21:49Aya Nakamura sortant de l'académie, ce n'est pas des magots.
01:21:51Elle invente plus de mots que les élites
01:21:53décérébrées qui parlent plus latin
01:21:55et qui ont perdu leur vocabulaire.
01:21:57Je serais d'accord avec vous,
01:21:59Nathan, mais il me paraît plus
01:22:01important pour le péril de la langue
01:22:03française d'aller chez les jeunes générations,
01:22:05les élèves,
01:22:07notamment en primaire et au collège.
01:22:09J'avais vu une étude où on a fait
01:22:11une dictée de 1987
01:22:13aux élèves d'aujourd'hui.
01:22:15L'excellence de 1987
01:22:17n'existe plus
01:22:19aujourd'hui et le niveau
01:22:21médian de 1987
01:22:23est en fait l'excellence d'aujourd'hui
01:22:25sur l'écriture
01:22:27et donc sur la langue française.
01:22:29Bon ben c'est fini, on a raté
01:22:31notre tentative.
01:22:33J'ai le droit, Marine Melanie. Dans une tribune,
01:22:35il va y avoir des problèmes Eric Ciotti
01:22:37puisque dans une tribune accordée au Figaro,
01:22:39Eric Ciotti, président de l'UDR,
01:22:41affirme vouloir supprimer des organismes
01:22:43inutiles, je le cite,
01:22:45c'est pas moi, attention, comme
01:22:47l'ARCOM et le CESE.
01:22:49Les pistes ne manquent pas pour ceux qui sont prêts
01:22:51à couper les têtes de l'hydro de la puissance publique.
01:22:53Suppression des centaines
01:22:55d'organismes coûteux et inutiles
01:22:57comme l'ARCOM et le CESE.
01:22:59Qui aura le courage
01:23:01de dire un mot là-dessus sur ce plateau ?
01:23:03Faites attention à vous, faites attention
01:23:05à vous, Georges.
01:23:07Faites attention à vous, Georges.
01:23:09Le CESE, on est tous d'accord.
01:23:11Le CESE, on est tous d'accord.
01:23:13Le CESE, on est tous d'accord.
01:23:15Voilà, c'est le CESE.
01:23:17Le problème, on l'a toujours dit,
01:23:19c'est le CESE. On en reparlera plus longuement
01:23:21dans l'heure des pros ce soir.
01:23:23A la réalisation, c'était Henri de Mérindol.
01:23:25A la vision, c'était Mathéo Vinci,
01:23:27Ossan Timour, Marine Leçon, Pauline Trevesère.
01:23:29Toutes les émissions sont à retrouver
01:23:31sur cnews.fr.
01:23:33On se retrouve ce soir, c'était un plaisir d'être avec vous.
01:23:35Je rappelle votre livre,
01:23:37Compléments alimentaires,
01:23:39docteur Jean-Michel Cohen.
01:23:41L'info se poursuit, Jean-Marc Mandini.
01:23:43Bonjour Jean-Marc, c'est à vous dans un instant.

Recommandations