Interview de François-Xavier Lauch et Michaël Delafosse sur la fermeture du village de transition de La Rauze

  • il y a 6 mois
Mercredi 24 avril, le village de transition de La Rauze, qui accueillait 165 personnes venant du bidonville de Celleneuve, a été fermé. Grâce au travail des associations, de l'Etat et des communes de Lattes et Montpellier, les familles ont trouvé un véritable logement.

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Transcription
00:00Il y a un suivi dans les logements, dont vous avez compris que c'est une catégorie particulière.
00:05C'est-à-dire que des associations continuent de suivre les personnes pour qu'il n'y ait pas d'interruption dans ce parcours de logement.
00:11C'est très important parce qu'on n'a pas fait tout ça pour que les personnes sortent et se retrouvent dans des bidonvilles.
00:17Vous avez un suivi au titre de l'emploi, c'est-à-dire que là aussi on continue à suivre la présence dans l'emploi
00:22puisque le logement, ça a d'ailleurs été un de nos sujets fondamentaux, le logement tient à la capacité à avoir un emploi.
00:28Donc on fait en sorte que ces personnes-là restent dans l'emploi, c'est France Travail, là aussi c'est des associations.
00:33Et puis il y a un suivi que j'exige de mes services, parce que je suis aussi le représentant du ministre de l'Éducation nationale, c'est par l'école.
00:42C'est-à-dire que par-delà les logements qui ont été trouvés et qui ne sont pas forcément dans le secteur, on garde un très bon taux de scolarisation.
00:50C'est un défi de tous les jours. Je vous ai parlé de 80% à la rentrée dernière.
00:54C'est quelque chose vraiment qu'on souhaite garder pour qu'évidemment on laisse à la nouvelle génération une chance complémentaire.
01:02Vous avez dit que vous aviez acquis du savoir-faire. Qu'est-ce que vous allez en faire ? Est-ce qu'il y a d'autres projets de transition après ?
01:07C'est une de nos réflexions, c'est-à-dire qu'on sait qu'à Montpellier, de cet héritage de 2009 qui n'avait jamais été traité de bidonville,
01:17je pense à celui de Bionnes, je pense à celui de Marconi qui sont des réalités sur notre territoire.
01:24Les riverains de Marconi ou de Bionnes, ils ressentent un peu ce qu'ont vécu les habitants de Celle-Neuve.
01:32Il faut qu'il y ait des réponses. On ne peut pas tout régler en même temps. Je crois que tout le monde le comprend.
01:39On pourrait régler tout par des expulsions manu militari.
01:43Ça n'est pas escure parfois, surtout quand c'est un nouveau bidonville qui s'installe, parce que le bidonville, le squat, ce n'est pas la norme.
01:51Il y a plein de gens qui se démènent pour construire leur parcours dans le logement.
01:56On sait qu'en plus, ces bidonvilles et ces squats sont construits par des passeurs, des marchands de sommets qui doivent être combattus.
02:02Et donc, ce qu'on a convenu, c'est que la méthode qui est considérée comme exemplaire, pas par nous, mais aujourd'hui au niveau national,
02:09qui est citée en exemple, l'Union européenne a financé ce projet et dit qu'il y a un modèle intéressant d'accompagnement des populations qui sont, rappelons-le, extrêmement fragiles.
02:21Et donc, on va continuer. C'est un de nos engagements communs qu'on a, M. le Préfet et moi-même, hier, dans notre dernier comité de pilotage qui a duré 20 minutes.
02:30Les autres duraient plus longtemps. On a acté qu'on allait pouvoir continuer.
02:35Et on a la chance d'avoir la Fondation Abbé-Pierre, un certain nombre d'acteurs de la solidarité qui peuvent coaguler à deux choses.
02:43Une, nous accompagner, mais ce sera bien un pilotage entre l'État et la métropole et la commune de Montpellier quand elle est concernée pour pouvoir mener cette stratégie de résorption qui sont là depuis très longtemps
02:59et que les pouvoirs publics précédents n'avaient pas su gérer. Donc, nous, on a retroussé nos manches.
03:06Ça ne se fait pas à coups de yaka-faucons, pas à coups de baguettes magiques. L'offre de logement aussi sur le territoire n'est pas considérable.
03:16Parce que moi, je suis très attaché, M. le Préfet aussi. Enfin, sur tous ces sujets, on est extrêmement en phase.
03:22On utilise les beaux glissants. On ne prend pas la place de quelqu'un qui travaille et qui est éligible au logement social.
03:29Il existe dans la loi, dans la production de logement social, des obligations qui sont faites aux collectivités d'avoir des beaux glissants pour les dispositifs d'insertion.
03:38Et donc, c'est sur ces beaux glissants que nous intervenons. Donc, il faut aussi qu'on ait les temporalités.
03:44En tout cas, vous avez devant vous un maire qui est très mobilisé sur ces sujets, je le dis depuis le premier jour de mon élection,
03:53et qui a eu la chance de trouver un partenaire qui a voulu agir, la personne de l'État et les trois préfets, je veux le dire ici,
04:03Vitoski, Moutou et préfet Loche, qui sont là, ont eu une continuité de l'action, ce qui est aussi extrêmement appréciable.
04:10Et aujourd'hui, les équipes, les fonctionnaires qu'il faut saluer, les acteurs associatifs, parce que c'est tout ce travail,
04:16ont aussi pris des habitudes de travail. Bref, on ne se perd pas en procédure, en paperasse, mais on est mobilisés pour agir en faveur quand même de la dignité humaine
04:25et de faire en sorte que les enfants aillent dans les écoles, que les employeurs qui cherchent de la main d'œuvre puissent trouver des gens qui travaillent.
04:31Et ça a été le cas dans cette réalisation-là.
04:40❤️ par SousTitreur.com

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