• il y a 6 mois
Milieu français emblématique des années 2010, gagnant au passage la Coupe du monde 2018 avec les Bleus et une multitude de trophées avec le Paris Saint-Germain et la Juventus (sauf la Champions League), Blaise Matuidi était l'invité de "Rothen s'enflamme".

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Transcription
00:00Avec Blaise Matuidi, l'ancien milieu de terrain de Paris
00:02qui est en direct dans Rotten Sans Flamme.
00:04Salut Blaise !
00:05Salut !
00:06Bienvenue Blaise !
00:07Blaise !
00:08Salut Blaise !
00:09Ça va, on est avec...
00:10Ça va Blaise ?
00:11On est avec Jérémy Ménez.
00:12Ça va et toi ? En forme ?
00:13Ça va bien, ça va bien.
00:14On est au soleil, on est bien.
00:15Ça fait plaisir.
00:16Dis-leur que c'est toi qui as joué avec moi surtout.
00:19Ah oui, en effet, en effet.
00:22Quelle humidité !
00:23Je courais pour toi !
00:24Mon Blaise !
00:25Ça fait plaisir mon Blaise.
00:26Tout va bien ?
00:27Ça va, ça va très bien.
00:28Ça va, ça va très bien, merci.
00:30Blaise, est-ce que tu peux raisonner Jérémy ?
00:32Vu qu'il est cramé, il ne veut pas encore arrêter.
00:34Donc moi je lui dis, arrête, arrête !
00:36Il a la passion, c'est bien, il a la passion.
00:39Tant qu'il a la passion, il faut qu'il continue.
00:41C'est ça, il faut, il faut.
00:43C'est le plaisir avant tout de jouer au football.
00:45Mais c'est bientôt la fin, je te rassure quand même.
00:48Alors on voulait se rappeler, Blaise, avec toi,
00:51ces grands moments de Coupe d'Europe du début de l'ère QSI.
00:55Il y a eu par la suite les éliminations marquantes,
00:59la remontada Manchester United qu'on a encore tous en tête.
01:02Mais ça commence à remonter ce qui s'est passé,
01:04notamment en 2013, 2014, 2015.
01:08Ça va faire plus de 10 ans notamment pour ce match,
01:12ça fait 9 ans pour ce match contre Chelsea.
01:15Une des plus belles émotions sans doute de cette équipe.
01:19Oui, de ces dernières années, oui, de l'ère QSI.
01:23Je pense que c'est une des plus grandes émotions,
01:27retournement de situation avec l'effet de jeu.
01:29Exactement, c'est ce que j'allais rappeler.
01:31Donc, on est en huitième de finale.
01:33Il y a eu un partout à l'aller dans ce match-là,
01:36match retour à Stamford Bridge.
01:38Et effectivement, Blaise, vous avez l'impression
01:41que tout est contre vous sur ce match ?
01:43Oui, c'est vrai que c'était un match
01:46que je pense qu'on maîtrisait,
01:50mais on prend en début un peu contre le cours du jeu.
01:54Et puis on se dit que c'est vice-repetita
01:58et là il y a ces actions,
02:01ce corner et la tête de David Luiz
02:09qui nous donnent espoir.
02:13Et c'est sûr que c'était un match assez incroyable.
02:18Vous êtes à 10 presque tout le match,
02:20puisque Zlatan se fait expulser à la demi-heure de jeu
02:23pour un tag.
02:25Le rouge est un peu sévère quand même.
02:28Et en plus, on a l'impression que l'arbitre ne vous donne rien.
02:32Il y a notamment Diego Costa,
02:34l'attaquant de Chelsea à ce moment-là,
02:36qui fait du Diego Costa, qui est infect.
02:38Et notamment, il y a un tag sur Thiago Silva
02:40où il ne prend que jaune.
02:42Et donc, Kyle ouvre le score à la 81ème
02:44alors que vous êtes à 10.
02:45Vous arrivez à égaliser grâce à David Luiz.
02:47Prolongation.
02:48Hazard, marque sur pénalty.
02:50Et là, c'est le moment.
02:51Thiago Silva ensuite qui égalise.
02:53On s'en souviendra.
02:54Je pense que ce souvenir-là est incroyable.
02:57Ce souvenir-là, il est assez incroyable.
03:00C'est vrai que de se dire qu'à 10 contre 11,
03:03déjà d'arriver aux prolongations
03:05puis ensuite réussir,
03:08après ce but d'Hazard,
03:10réussir à revenir encore
03:12et nous donner cette qualif'
03:15à travers cette tête de Thiago.
03:17Pour nous, ça a été un moment assez incroyable à vivre.
03:20On y a mis du cœur
03:22et on a été récompensés.
03:26Et je pense que cette année-là,
03:28c'était vraiment une année assez spéciale.
03:30Je pense que c'est l'une des meilleures années
03:32que j'ai pu vivre au PSG.
03:34Et c'est vrai qu'on fait du foot
03:37pour des moments comme ça.
03:39Et c'est vrai que cette soirée-là
03:40était assez exceptionnelle.
03:41Et c'est l'apogée d'ailleurs,
03:43cette période-là du fameux milieu de terrain
03:45Verratti, Matuidi, Mota
03:47qui marchait sur l'Europe,
03:49Jérôme, à ce moment-là.
03:50C'est pas parce que Blaise est là,
03:52mais on le dit souvent,
03:53qu'il n'a pas été remplacé.
03:55Une complicité, une complémentarité
03:57comme ça d'un milieu de terrain.
03:59Et pour moi,
04:01ça a été une erreur
04:03de casser ce milieu de terrain
04:05au fur et à mesure des années.
04:07Même si Thiago, Mota
04:09étaient obligés d'arrêter au bout d'un moment.
04:11Mais Blaise est parti.
04:13Toi, Blaise t'es parti.
04:14Marco est parti après.
04:16Vous l'avez laissé un peu trop orphelin.
04:18Jérémy, moi j'ai envie de te poser la question.
04:20Quand tu vois
04:22l'évolution
04:24de Blaise au Paris Saint-Germain,
04:26même tout au long de sa carrière
04:28au niveau international aussi,
04:30t'as été surpris de le voir
04:32aussi haut ?
04:34Déjà,
04:36incroyable.
04:38Surpris, oui et non.
04:40Quand
04:42on se rencontre en équipe de France
04:44de jeunes,
04:46c'est vrai que Blaise ne jouait pas numéro 6,
04:48il jouait sur les côtés.
04:50Il a su gravir les échelons
04:52par le travail,
04:54par l'acharnement
04:56et tout ça.
04:58Tous ces ingrédients-là ont fait
05:00qu'il a fait cette carrière. C'est un mec qui a toujours été
05:02aimé dans le gros.
05:04Il a toujours été respectueux.
05:06C'est un mec qui n'arrive jamais en retard.
05:08Et sur le terrain, pareil.
05:10Félicitations à lui.
05:12Incroyable. En plus, c'est quelqu'un
05:14que j'aime beaucoup, que j'apprécie beaucoup.
05:16Ça fait très plaisir.
05:18C'est vrai que Blaise, c'est ce que tu dégageais.
05:20De toute façon, tu le dis souvent,
05:22tu t'es accroché la mentalité
05:24de gagneur, de compétiteur.
05:26Est-ce que tu t'es inscrit ?
05:28Moi, je pense
05:30avoir la réponse, parce que j'étais
05:32un peu de ce côté-là aussi.
05:34Est-ce que cette mentalité de gagneur, de compétiteur,
05:36tu la dois à certains qui t'ont conseillé,
05:38d'être un coach tout au long de ta carrière ?
05:40Oui, bien sûr.
05:42Je la dois à certains coachs.
05:44Après, je pense, comme l'a dit
05:46Jérémy, moi, je n'avais pas
05:48forcément le talent
05:50d'un Jérémy aussi, il faut se le dire.
05:52Il fallait
05:54que j'aille chercher autre chose.
05:56C'était le goût du travail,
05:58l'acharnement au quotidien.
06:00Quand j'arrivais le lundi,
06:02Jérémy, il fallait
06:04qu'il me sente dans ses pattes.
06:06C'était comme ça.
06:08C'est comme ça que je faisais ma place.
06:10Je me souviens aussi
06:12de ce jour où, d'ailleurs,
06:14on a foulé la pelouse du parc ensemble
06:16lors de notre présentation.
06:18J'arrivais moi
06:20tout petit de Saint-Etienne
06:22et il fallait
06:24que je prouve. J'ai gravé
06:26les échelons
06:28et c'est ce que j'ai essayé de faire
06:30par le travail, en toute
06:32humilité, faire
06:34ce que je savais faire de mieux
06:36et que les entraîneurs
06:38puissent avoir besoin de moi
06:40tout simplement.
06:42Je pense que j'ai été récompensé
06:44et aujourd'hui
06:46je suis vraiment satisfait
06:48de ce que j'ai pu faire
06:50au Paris Saint-Germain.
06:52Écoute Blaise,
06:54j'ai une question là-dessus
06:56parce que vous connaissez tous mon
06:58attachement au PSG.
07:00Moi, quand j'étais au Paris Saint-Germain,
07:02en effet,
07:04ça a été une belle surprise
07:06de te voir développer comme ça
07:08et encore une fois,
07:10je ne sais pas parce que tu es là,
07:12tu représentais
07:14le Paris Saint-Germain.
07:16On s'identifiait au Paris Saint-Germain
07:18en te regardant.
07:20Et ton départ à la Youvé,
07:22franchement, ça a cassé quelque chose.
07:24Est-ce que c'était voulu ?
07:26Est-ce que c'était un souhait de ta part ?
07:28Est-ce que ce n'est pas un regret d'être parti comme ça ?
07:30On n'a jamais trop su
07:32pourquoi tu es parti comme ça.
07:36Vous savez comment c'est,
07:38c'est aussi des cycles,
07:40des cycles de club.
07:42Moi aussi, j'ai une volonté personnelle
07:44de découvrir autre chose.
07:48À un moment donné,
07:50je ne sentais peut-être pas forcément
07:52mon travail
07:54récompensé
07:56comme il se devait.
07:58Après,
08:00j'ai décidé de franchir ce pas-là,
08:02mais je n'ai aucun regret.
08:04Aujourd'hui, j'ai une très bonne relation avec eux.
08:06À l'époque, ce qu'ils disaient, c'est qu'il fallait faire de la place à Adrien Rabiot,
08:08formé au club et qui était en train d'éclore.
08:12Oui, comme je l'ai dit,
08:14c'est des cycles.
08:16Je respecte.
08:18J'ai toujours respecté.
08:20Et encore aujourd'hui, comme je l'ai dit,
08:22j'ai une très bonne relation.
08:24Je suis très heureux des années
08:26que j'ai pu partager
08:28avec tous les coéquipiers
08:30que j'ai pu rencontrer au PSG,
08:32notamment tous les gens qui ont travaillé
08:34pour le PSG, même le président.
08:36On a toujours une très bonne entente.
08:38Ce qui est d'autant plus
08:40gratifiant, c'est de voir
08:42que même quand je rentre aujourd'hui à Paris,
08:44il y a toujours le respect
08:46de ce que j'ai pu apporter
08:48au club.
08:50Tout ce que tu as gagné aussi.
08:52Est-ce qu'il n'y a pas quand même un regret,
08:54une frustration de se dire que
08:56là, on parlait de Chelsea, mais il y en a eu d'autres.
08:58Mais vous aviez quand même une de ces équipes
09:00avec Thiago Silva, avec Maxwell,
09:02avec Zlatan, avec donc,
09:04on l'a dit, au milieu de terrain, Mota, Verratti,
09:06Pastorey, Cavani.
09:08Vous avez une équipe exceptionnelle.
09:10Vous n'allez plus loin que les quarts de finale.
09:12Est-ce que ça reste un regret ?
09:14On pourra
09:16toujours garder des regrets lorsqu'on n'a
09:18pas atteint les objectifs
09:20on va dire espérés.
09:22C'est vrai qu'on avait une équipe
09:24de grande qualité.
09:26Je pense qu'il y a
09:28une époque, notamment la
09:30première année de l'ère
09:32Ancelotti, on rencontre quand même
09:34le grand Barça avec un
09:36grand Messi.
09:38Ce n'était pas forcément
09:40évident aussi.
09:44On ne garde que de bons souvenirs.
09:46Honnêtement, il faut garder les bons souvenirs.
09:48On a passé de très très belles
09:50années et il fallait
09:52que ça arrive et j'espère que ça va
09:54arriver cette année. Je pense
09:56qu'il y a tout pour que
09:58Paris Saint-Germain puisse
10:00enfin gagner
10:02cette coupe aux grandes oreilles.
10:04Il n'y a pas de regrets, Jérémy, non plus ?
10:06Toi qui as connu le début de cette équipe.
10:08Des regrets, oui et non.
10:10Comme l'a dit Blaise, c'est vrai que c'était
10:12le début de l'ère QSI.
10:14C'était une nouvelle aventure.
10:16Que ce soit pour nous et aussi
10:18pour le club du PSG.
10:20Après oui, quand on perd
10:22contre le Barça, il y a des petits regrets
10:24parce qu'on ne perd pas sur les deux matchs.
10:26Mais après, les adversaires
10:28aussi, il y a 8 ans, 9 ans
10:30de ça, les adversaires, sans manquer de respect,
10:32étaient quand même aussi, je pense,
10:34de plus haut niveau qu'aujourd'hui.
10:36C'était Messi, Ronaldo à l'époque.
10:38Donc zéro regret, non.
10:40Blaise, moi j'ai une question plus personnelle.
10:42Je t'ai vu dans
10:44l'émission d'M6 qui veut être mon associé.
10:46Tu n'as pas un plan
10:48pour gagner un peu d'oseille ?
10:50Parce que nous, c'est dur.
10:52Écoute,
10:54on essaye,
10:56c'est vrai que j'ai ce souhait
10:58aussi de m'ouvrir un peu
11:00l'esprit et de
11:02penser à autre chose que le football.
11:04Voilà, c'est une autre
11:06passion que j'ai
11:08aujourd'hui. Je n'étais pas forcément
11:10le plus intelligent aussi, Jérémy peut
11:12vous comprendre. Après,
11:14d'être proche aussi,
11:16de faire des rencontres,
11:18ça m'a beaucoup aidé.
11:20J'apprends aujourd'hui
11:22aux côtés des personnes qui
11:24sont aussi talentueux dans leur domaine.
11:28Blaise, un dernier mot de Manu Petit.
11:30Moi, j'ai une dernière question
11:32qui a un rapport avec ta reconversion.
11:34D'ailleurs, j'ai cru comprendre que tu as
11:36ouvert récemment une académie au Congo.
11:38Je voulais savoir
11:40quels étaient les objectifs de
11:42cette académie ?
11:44Oui, les objectifs, c'est
11:46assez clair. Moi,
11:48j'ai toujours cette passion de football
11:50et j'ai envie de redonner.
11:52Quand j'étais plus jeune
11:54joueur, mon papa me disait toujours
11:56quand tu auras l'occasion
11:58de redonner, ça serait bien
12:00que tu le fasses à ton tour.
12:02Comme vous le savez, en Afrique, ce n'est pas toujours
12:04évident. Là, on a l'occasion
12:06de pouvoir développer
12:08le football congolais.
12:10C'est ce que j'essaie de faire.
12:12Je suis originaire du Congo-Kinshasa.
12:14Il y a un fleuve qui nous sépare entre
12:16Congo-Brasa, là où j'ai créé l'académie,
12:18et Kinshasa.
12:20Cette envie de redonner,
12:22d'accompagner des jeunes qui ont du talent
12:24et qui n'ont pas forcément la possibilité
12:26d'avoir
12:28les structures requises
12:30pour
12:32progresser
12:34et aussi rêver.
12:36Il faut leur donner la possibilité de rêver.
12:38C'est ce que j'essaie de faire.
12:40Aujourd'hui, j'ai la chance d'être bien accompagné.
12:42Le but, c'est vraiment ça.
12:44C'est d'avoir un accompagnement
12:46et essayer de donner cette chance
12:48à ces jeunes-là.
12:50J'ai vraiment une toute dernière question.
12:52Elle est pour Julien Cazard.
12:54Monsieur Matuidi, bonjour.
12:56Vous m'entendez ?
12:58Je voulais te poser une question.
13:00Tu te souviens de la remontada ou pas ?
13:02Je ne sais pas si tu te souviens.
13:04Avant le match, je t'avais croisé
13:06et je t'avais offert une casquette avec Shakira dessus.
13:08Je voulais savoir si tu l'avais gardée.
13:10Je l'ai jetée à la poubelle.
13:14Merci Blaise.
13:16Merci Blaise.
13:18Merci d'être passé dans l'émission.
13:20Merci.

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