En France, la vaccination contre le HPV, qui est à l'origine de la quasi-totalité des cas de cancer du col de l'utérus ainsi que des verrues génitales, n'est pas obligatoire. Néanmoins, si la couverture vaccinale atteignait un niveau suffisamment élevé, il serait possible de diminuer de manière significative la transmission du HPV, et même de considérer son éradication à terme, ce qui représenterait une avancée considérable pour la santé publique. Les explications du Dr Olivia Anselem, gynécologue-obstétricienne à la maternité Port-Royal - Hôpital Cochin à Paris et co-auteure de “Il était 9 mois…” - Éditions Albin Michel.
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00:03 Docteur Olivia Ancelem, parmi les vaccins non obligatoires, il y a le vaccin contre le HPV, les papillomavirus,
00:11 et c'est un véritable enjeu de société aujourd'hui que de vacciner contre ces virus.
00:17 S'il y avait une vaccination de masse en France, avec une couverture vaccinale suffisante,
00:22 est-ce qu'on arriverait à éradiquer les cancers liés au HPV et les virus génitales,
00:27 aussi qu'on a tendance à oublier et qui sont liés au HPV ?
00:30 C'est un vaccin qui est vraiment d'importance majeure parce que le cancer du col de l'utérus est induit par le papillomavirus.
00:37 Donc il y a une efficacité très importante.
00:39 On peut imaginer qu'une vaccination de masse avec une couverture vaccinale beaucoup plus importante qu'aujourd'hui
00:44 permettrait de réduire radicalement la survenue des cancers du col de l'utérus et des virus génitals.
00:49 Et pas seulement des cancers du col, parce que le virus HPV est aussi responsable d'un cancer de la gorge,
00:56 notamment.
00:57 Absolument, il y a des répercussions sur les cancers ORL.
01:01 Donc c'est de multiples bénéfices pour ce vaccin qui n'est pas encore suffisamment connu aujourd'hui.
01:08 Et franchement, est-ce qu'on ne s'est pas un petit peu trompé en vaccinant au départ seulement les filles ?
01:13 Probablement. Je pense qu'il y a eu peut-être une certaine réticence.
01:17 Peut-être qu'on a eu peur que le vaccin ne soit pas bien accueilli s'il était généralisé et obligatoire.
01:24 Et peut-être qu'il faut prendre les choses à l'envers, effectivement, et plutôt dire,
01:27 on a vraiment, on croit en ce vaccin, il y a un bénéfice qui est démontré, qui est majeur.
01:32 Il faut le recommander à toute la population, filles et garçons, et peut-être qu'il soit obligatoire.
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