Yonathan Arfi : «Des sanctions disciplinaires doivent être prises contre les meneurs de ces opérations»
Yonathan Arfi, président du CRIF, sur le blocus pro-palestinien à Sciences Po : «Des sanctions disciplinaires doivent être prises contre les meneurs de ces opérations».
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00:00 Oui, ce qui est en train de s'installer sur les campus, c'est précisément ça, c'est-à-dire un climat de terreur intellectuelle qui vient viser tout d'abord les étudiants juifs,
00:08 mais qui plus largement vise au fond l'ensemble des libertés académiques parce que, en occupant Sciences Po, en empêchant les cours de se tenir,
00:16 c'est l'ensemble des étudiants qui sont évidemment pénalisés.
00:19 Au-delà de ça, c'est aussi la volonté d'instrumentaliser cette question dans une période cruciale, qui est la période, on le sait, de la campagne politique concernant les européennes.
00:28 LFI joue évidemment la provocation avec l'idée de faire monter l'agitation et demain d'espérer une contagion à l'ensemble des universités françaises.
00:37 C'est ça, leur stratégie. Il faut absolument qu'aujourd'hui, le cas de Sciences Po soit traité, que ce blocus soit levé par la force publique pour permettre de faire descendre la pression
00:48 et évidemment d'éviter une crise qui s'installerait.
00:52 Qu'est-ce que vous attendez très concrètement de l'exécutif ? Nous en parlions autour de ce plateau, la ministre de l'Enseignement supérieur l'a affirmé à midi.
00:59 Une ligne rouge a été franchie. Qu'est-ce que vous attendez de l'exécutif aujourd'hui ?
01:05 Tout simplement qu'il prenne ses responsabilités, c'est-à-dire qu'il fasse évacuer d'abord la rue, c'est-à-dire ces manifestants qui bloquent l'entrée de Sciences Po,
01:14 qui bloquent l'ensemble de la rue. Deuxièmement, qu'il fasse évacuer les étudiants qui sont à l'intérieur de Sciences Po et qui occupent le bâtiment.
01:22 Et puis ensuite, que des sanctions disciplinaires soient prises contre les meneurs de ces opérations, parce que c'est contraire évidemment au règlement de Sciences Po
01:31 comme de l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur évidemment. Et il faut qu'il y ait des sanctions, sinon il n'y aura aucun caractère dissuasif à ces évacuations.
01:39 Est-ce qu'à votre connaissance, il y a eu des slogans antisémites qui ont été scandés ces dernières heures autour de Sciences Po ?
01:47 Est-ce que vous avez eu des informations d'actes antisémites plus générales ces dernières heures ?
01:52 Vous savez, c'est un climat d'intimidation qui s'installe. On veut empêcher les étudiants juifs d'étudier sereinement dans leurs universités ou à Sciences Po.
02:03 C'est quelque chose qui vient les discriminer fondamentalement. Dans les slogans qui sont plantés ici ou criés à Sciences Po,
02:11 il y a évidemment des slogans autour, vous le savez, de la mer aux Jourdains, c'est-à-dire ce fameux slogan qui vient nier l'existence de l'État d'Israël.
02:19 Donc il y a une forme de radicalité politique qui est assumée, qui est au fond une stratégie choisie.
02:25 On l'a vu avec les appels au soulèvement qui étaient portés par Rima Hassan dans ses tweets.
02:31 La volonté, c'est de jouer la politique du pire et du chaos en espérant capitaliser là-dessus sur la violence pour LFI.
02:39 Il faut absolument qu'il y ait un marqueur qui soit fort, ferme. C'est le rôle de l'État de le faire par l'évacuation à la fois de la rue et de Sciences Po.
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