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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mardi 24 septembre 2024, Morandini Live numéro 1502 sur CNews, première chaîne Info de France à 10h35, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13Elle a eu cette prise de position surréaliste et sans doute le premier dérapage sur France Inter du nouveau ministre de l'économie Antoine Armand
00:00:22qui explique-t-il ne parlera jamais avec des députés du rassemblement national mais sa porte en revanche est ouverte aux insoumis, il a dit il y a quelques instants sur France Inter, écoutez.
00:00:34Il ne faut pas commencer par dire avec qui on va jamais travailler pour peu qu'il soit dans l'arc républicain, il faut commencer par se poser les questions de l'agriculture, de l'industrie, de l'hôpital.
00:00:44Pour peu qu'il soit dans l'arc républicain, pardonnez-moi, ça veut dire quoi ?
00:00:47Ça veut dire que le rassemblement national contre lequel nous avons été élus, avec lequel, face auquel nous avons fait un front républicain, n'y appartient pas, il faut être très clair dessus même si on respecte...
00:00:56Pour vous, le rassemblement national n'appartient pas à l'arc républicain, les insoumis ?
00:01:00Voilà, exactement, c'est un bon résumé, on va en reparler bien évidemment dans un instant.
00:01:04Ces incidents hier soir à Bastia autour de la venue de l'association Promigrants SOS Méditerranée, une association qui veut lancer sa première antenne bénévole en Corse.
00:01:13Des échauffourées ont eu lieu entre des sympathisants de SOS Méditerranée et des militants de droite qui affirment ne pas vouloir que la Corse devienne un nouveau Lampedusa.
00:01:22Images de cette soirée.
00:01:36Nous, on est là pour défendre le peuple corse.
00:01:39Du trafic d'êtres humains, ils s'en foutent. Ces gens-là, ils s'en foutent du trafic d'êtres humains.
00:01:46Allez travailler pour vous payer, c'est fini les subventions, l'argent public, c'est fini, allez travailler.
00:01:53Avec l'argent du contribuable.
00:02:06Voilà, manif anti-migrants, nous aurons l'occasion d'y revenir, là encore, dès le début de cette émission.
00:02:11Bien sûr, on l'a compris, la crainte de ces Corses, c'est de voir déferler des migrants avec également des situations dramatiques.
00:02:16Et pendant ce temps, à l'autre bout de la France, à Calais, cette fois par exemple, la situation est de plus en plus incontrôlable là-bas avec des traversées de migrants qui se multiplient.
00:02:24Un chiffre en nette augmentation. Plus de 25 000 migrants ont traversé la Manche depuis début 2024.
00:02:31C'est 4% de plus que l'an dernier à la même période.
00:02:352024 devient ainsi l'année la plus meurtrière depuis le début de ce type de traversée.
00:02:4046 personnes ont perdu la vie depuis janvier, contre 12 en 2023.
00:02:46Un chiffre qui s'explique en partie par la surcharge des embarcations, avec 52 passagers en moyenne, contre 13 en 2020.
00:02:54Avec une surcharge très importante des bateaux, qui n'ont pas augmenté de taille, mais surtout augmenté en termes de capacité d'embarquement.
00:03:02Donc c'est une véritable mise en danger des migrants.
00:03:06Dans l'actualité également, cette violente agression à Villeurbanne.
00:03:09Agression d'un professeur de lycée qui s'est fait casser le nez par un élève de l'établissement.
00:03:14Un élève à qui il avait décidé de supprimer son téléphone.
00:03:18La violente agression s'est déroulée vendredi dernier à la fin d'un cours dans ce lycée de Villeurbanne.
00:03:24L'élève agresseur, mécontent de ne pas pouvoir récupérer à la fin du cours son téléphone confisqué, s'en est violemment pris à son professeur d'économie-gestion.
00:03:34Ce dernier, frappé à trois reprises, dont un violent coup au visage, s'est vu prescrire plusieurs jours d'interruption totale de travail.
00:03:42Pourtant, ce dernier n'a fait qu'appliquer le règlement de l'établissement qui impose aux élèves sanctionnés de récupérer leur téléphone à la vie scolaire.
00:03:49Le professeur a été accompagné par sa direction pour déposer plainte.
00:03:52L'élève, lui, a dorénavant interdiction de pénétrer dans l'établissement en attendant son conseil de discipline.
00:03:59Une cinquantaine d'enseignants du lycée ont décidé d'organiser une opération lycée-morts ce matin pour soutenir leurs collègues blessés.
00:04:06L'émotion à l'université de Paris-Dauphine, cette fois après la découverte du corps de Philippine.
00:04:11Cette jeune étudiante dont le cadavre a été retrouvé à 100 mètres de la fac dans le bois de Boulogne.
00:04:16Personne ne comprend ce qui a pu se passer.
00:04:18Hier, un hommage très émouvant lui a été rendu.
00:04:22Les étudiants qui n'ont pu entrer à l'intérieur de l'université Paris-Dauphine se sont figés sur les marches au moment de la minute de silence en hommage à Philippine.
00:04:32Le corps de la jeune femme a été retrouvé samedi au bois de Boulogne à une centaine de mètres de la faculté.
00:04:37Beaucoup sont venus avec une rose blanche pour lui rendre hommage.
00:04:41J'ai assisté à l'hommage de l'extérieur, je n'étais pas à l'intérieur.
00:04:44Mais j'ai entendu des gens qui disaient qu'il y avait beaucoup de pleurs et que c'était vraiment lourd d'émotion.
00:04:49C'était rempli sur les deux étages, le premier c'était rempli, rempli.
00:04:53Avec des élèves, des professeurs ?
00:04:55Tout le monde.
00:04:56Des gens ont parlé, des gens qui la connaissaient, elle était très sympa.
00:04:59J'ai même vu sur LinkedIn des professeurs qui ont dit qu'elle était très assidue, qu'elle était toujours au premier rang dans les cours, qu'elle était présente et qu'elle travaillait dur.
00:05:08Et le fait que tout ça se finisse par un assassinat...
00:05:13Vendredi soir, ses parents ne la voyant pas arriver, alors qu'elle devait passer le week-end en famille, avaient signalé sa disparition à la police.
00:05:20Le lendemain, une cinquantaine de proches ont organisé une battue dans le bois de Boulogne.
00:05:25Ce sont eux qui ont découvert son corps dans l'après-midi et qui ont alerté la police.
00:05:29Certains étudiants, surtout des jeunes femmes, appréhendent désormais de circuler seuls.
00:05:34Entre nous, on se dit de faire attention, qu'on ne sait pas ce qui lui est arrivé.
00:05:37On ne sait pas si c'est quelqu'un au sein de Dauphine ou si c'est arrivé de façon aléatoire.
00:05:42Comme on ne sait pas, il faut faire attention.
00:05:44Les enquêteurs poursuivent leurs investigations.
00:05:46Pour l'instant, aucune interpellation n'a eu lieu.
00:05:49Tout à l'heure, en fin d'émission, nous ferons le point sur l'enquête avec le service police-justice de CNews.
00:05:54La politique qu'est le nouveau ministre de l'Intérieur qui était ce matin sur CNews.
00:05:59Il annonçait qu'il allait porter plainte contre le député insoumis Raphaël Arnault après un tweet qu'il a fait il y a 48 heures.
00:06:06Toutes celles et ceux qui mettent une cible dans le dos de nos policiers, de nos gendarmes, me trouveront en travers de leur route.
00:06:14Un exemple très concret.
00:06:16Un député, monsieur Raphaël Arnault, qui est par ailleurs fiché S, un insoumis, fait il y a deux jours un tweet.
00:06:27J'ai voulu dire simplement le début du tweet.
00:06:30Assassinat de Kanak par les forces policières envoyé spécialement à 17 000 kilomètres.
00:06:37Vous avez ici, mais les auditeurs radio ne le voient pas.
00:06:40Ceux qui écoutent CNews le voient.
00:06:42Dans la journée, je saisirai le procureur de la République, ça signifie que je porterai plainte.
00:06:48Vous estimez qu'à travers cette réaction sur X, Raphaël Arnault affirme que les policiers ont prémédité,
00:06:54que les forces de l'ordre ont prémédité un meurtre ?
00:06:56Absolument, et je ne laisserai rien passer.
00:06:58Et à chaque fois, et en plus c'est un député, on ne peut pas se ceindre d'une écharpe bleu-blanc-rouge pour avoir de tels comportements.
00:07:06Ce genre de comportement est une violence qui est inacceptable.
00:07:09Voilà, plainte va donc être déposée.
00:07:12Le ministre de l'Intérieur que vous venez de voir, Bruno Retailleau, qui était dès hier soir sur le terrain,
00:07:16puisqu'il est allé dans un commissariat pour aller à la rencontre des policiers, et en particulier de l'un d'entre eux qui a été blessé.
00:07:24Premier pas ministérial pour Bruno Retailleau dans le commissariat de la Courneuve.
00:07:29Plusieurs objectifs, d'abord prendre le pouls de ses troupes et les assurer de son soutien.
00:07:34Ce que je constate, moi, c'est qu'il y a quand même une ultra-violence.
00:07:38Des refus d'obtempérer, un tout les 20 minutes.
00:07:42Moi, je ne tolérerai de ce point de vue aucune offense, rien.
00:07:46Et ceux qui mettent des cibles dans le dos de nos policiers et de nos gendarmes, je me mettrai en travers de l'eau.
00:07:54Ensuite, donner le ton de son mandat.
00:07:56De priorité, la lutte contre le trafic de drogue et l'immigration clandestine.
00:08:01Et dans ce nouveau gouvernement, il y a un mot d'ordre qui a été donné par le Premier ministre.
00:08:05C'est moins de com et plus d'action.
00:08:08Mais visiblement, tous les ministres n'ont pas bien compris le message.
00:08:11A peine sorti du bureau de Michel Barnier, le nouveau ministre des Affaires étrangères était en effet en direct depuis sa voiture avec chauffeur sur BFM.
00:08:20Écoutez ce qu'en disait hier soir Quotidien.
00:08:22Moins de com, on a dit, mais ils n'ont pas compris.
00:08:25Vous sortez à l'instant de Matignon.
00:08:27Qu'est-ce qu'il s'est dit autour de la table ? Quel était le message de Michel Barnier ce matin ?
00:08:31On l'a dit, ne pas communiquer avant d'avoir agi.
00:08:34Première prise de parole donc pour le ministre.
00:08:36C'est difficile de faire plus com politique que ça dans sa voiture, avec une caméra, une oreillette et un micro BFM.
00:08:41Alors on ne va pas vous mentir, ce duplex en bagnole n'avait pas grand intérêt à part dérouler la com du ministre.
00:08:46Voilà, on ne comprend pas trop ce qui n'est pas clair dans le message du Premier ministre.
00:08:50Les images spectaculaires pour terminer, des inondations à Cannes.
00:08:54Mais aussi et surtout la polémique autour de Météo France qui n'aurait pas donné l'alerte assez tôt.
00:08:59Résultat, des cannois qui ont été surpris par des tonnes d'eau qui ont déferlé dans la ville.
00:09:03Et le maire de Cannes qui est en colère.
00:09:07Un torrent dans les ruelles de Cannes et des voitures quasiment sous l'eau.
00:09:11Un violent orage a éclaté hier aux alentours de 7h du matin.
00:09:15Une fois les fortes pluies passées, les habitants ont constaté les dégâts.
00:09:19On a eu 90 centimètres d'eau dans la pharmacie, tout simplement.
00:09:22On ne peut pas rouvrir, vous avez compris.
00:09:25Franchement on en a marre, je suis inondée totalement comme en 2015.
00:09:27Et là franchement c'est vraiment un gros ras-le-bol.
00:09:29Il est tombé par endroits jusqu'à un mois de précipitation en quelques heures.
00:09:33Si les pluies ont surpris, le phénomène n'est pourtant pas rare comme nous l'explique cet expert.
00:09:38Le phénomène n'a vraiment rien d'exceptionnel.
00:09:41Même si les quantités tombées en 30 minutes le sont en tout cas.
00:09:45Parce que 25 millimètres d'eau en l'espace d'une demi-heure, ça ne peut pas s'écouler, ça ne peut pas s'infiltrer.
00:09:50Donc forcément ça ruisselle et ça provoque localement ce que l'on a vu dans les rues principales de Cannes.
00:09:56Malheureusement, on doit s'attendre à ce type de phénomène très localisé, extrêmement fort.
00:10:02De plus en plus souvent.
00:10:04Le maire de la ville David Lysnard a accusé Météo France de ne pas avoir prévenu un tel phénomène météorologique.
00:10:09Cannes, aucune alerte reçue, aucun modèle météo en anticipation.
00:10:13Une situation gérée sur le terrain par les équipes municipales.
00:10:17De son côté, Météo France s'est défendue en disant que le département des Alpes-Maritimes avait été placé en vigilance jaune orage et inondation dès la veille.
00:10:25Allez, les tops et les flauves d'audience d'hier soir c'est avec Mister Audience.
00:10:33Hier soir en accès, c'est une égalité quasi parfaite entre France 2 et France 3.
00:10:38N'oubliez pas, les paroles de Naguier le 19 avril sont en hausse à près de 2,8 millions.
00:10:42Le feuilleton de TF1 demain nous appartient les 3e et pas très loin derrière.
00:10:46Sur France 5, c'est avoué stable à 1,2 million.
00:10:51À 20h hier soir, Anne-Sophie Lapix a repris un peu de couleur sur France 2 à 4,2 millions.
00:10:55Mais c'était sans compter le gros carton du journal de Gilles Boulot sur TF1 qui a rassemblé 5,9 millions de téléspectateurs.
00:11:02Sur M6, scène de ménage est 3e.
00:11:04La 4e place est pour Quotidien sur TMC dont la 2e partie est stable à 1,4 million.
00:11:11À 20h hier soir, gros succès pour C8 et TMC.
00:11:14Si Quotidien est arrivé en tête à 2,2 millions, Touche pas mon poste a réalisé son record depuis le début de la saison en étant juste derrière à plus de 2,1 millions.
00:11:22L'écart est donc extrêmement serré entre les deux programmes.
00:11:28En prime, c'est un nouveau succès pour la nouvelle série de TF1 Brossé-Lyande avec Nolan Leroy.
00:11:334,4 millions de personnes étaient au rendez-vous, un chiffre en hausse par rapport au lancement la semaine dernière.
00:11:38Sur M6, L'Amour et dans le Pré réalise une très belle audience à 3,9 millions.
00:11:42Avec la série Fortune de France, France 2 fait une audience plutôt moyenne.
00:11:46La 4e place est occupée par Arte qui avec la comédie Le Tonnerre de Dieu est passée devant France 3.
00:11:51Mister Audience vous dit, à demain.
00:11:54Allez, je vous présente mes invités qui m'en vont accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:58Christine Kelly, bonjour.
00:11:59Bonjour.
00:12:00Très content de vous avoir, comme toujours.
00:12:01Journaliste, présentatrice de Face à l'Info, leader tous les soirs sur CNews, bien évidemment à partir de 19h.
00:12:06Arnaud Melenetti, bonjour.
00:12:07Bonjour.
00:12:08Merci d'être là, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire, leader chez lui.
00:12:12C'est pas mal.
00:12:13Florence Ouras, maître.
00:12:15Bonjour.
00:12:16Merci d'être avec nous, avocate pénaliste.
00:12:18Et puis Yacine Hamou, bonjour.
00:12:19Porte-parole Europe Ecologie, l'EVR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
00:12:22Merci également d'être avec nous.
00:12:24Je voulais commencer justement, ça va vous intéresser, vous qui êtes du sud, avec ce qui se passe en Corse et en particulier autour des migrants.
00:12:30Puisque la presse en parle assez peu, mais il y a la Corse qui est en train, en tout cas une partie des Corses qui sont en train de se révolter
00:12:35contre l'association SOS Méditerranée qui tente de s'installer en Corse.
00:12:40Et il y a eu des incidents hier soir à Bastia, vous voyez ces images, autour de la venue de l'association SOS Méditerranée
00:12:46qui veut lancer sa première rentée de bénévoles en Corse.
00:12:49Des échauffourées ont eu lieu entre des sympathisants de SOS Méditerranée et des militants de droite
00:12:54qui affirment ne pas vouloir que la Corse devienne le nouveau Lampedusa.
00:12:58On va en parler dans un instant, mais auparavant, je pense que c'est important de revenir sur cette association SOS Méditerranée
00:13:03et vous expliquer comment elle fonctionne et ce qu'elle est exactement.
00:13:08Créée le 9 mai 2015, cette association européenne est aujourd'hui implantée en France, en Allemagne, en Italie
00:13:14et depuis août 2017, en Suisse.
00:13:17Depuis sa création, et pour mener à bien ses missions, deux navires ont été affrétés par l'association.
00:13:23Le premier, l'Aquarius, un navire allemand a effectué 177 opérations de sauvetage entre 2016 et 2018
00:13:31avant d'être restitué à son propriétaire suite à des blocages administratifs et judiciaires.
00:13:36Depuis 2019, l'association affrète l'Océan Viking, un bateau battant pavillon norvégien
00:13:42qui compte une trentaine de personnes à son bord, médecins compris.
00:13:46Chaque sortie en mer coûte à l'association 14 000 euros par jour en moyenne.
00:13:50Pour s'en sortir économiquement, SOS Méditerranée est financée à 90% par des dons privés de particuliers ou d'entreprises.
00:13:57Le reste provient de collectivités locales, de départements et de villes comme Paris, Bordeaux, Marseille ou encore Lille.
00:14:04Depuis 2016, l'association a aidé plus de 37 000 réfugiés naufragés en mer méditerranée
00:14:10auxquels s'ajoutent les migrants que compte aujourd'hui l'Océan Viking.
00:14:14Voilà et donc cette association veut s'installer en Corse et les Corses, en tout cas une partie des Corses, ne souhaitent pas que cette association s'y installe.
00:14:20Ils ont fait une affiche même, vous allez la voir cette affiche.
00:14:23Non, la Corse ne sera pas Lampedusa avec ce bateau qui est sur la droite aux couleurs de SOS Méditerranée.
00:14:29On regarde quelques images justement de ce qui s'est passé hier en Corse et de cet affrontement
00:14:33qu'il y a eu entre les militants de cette association et des militants de droite qui, eux, disent non, cette association n'a pas sa place chez nous.
00:14:58Du trafic d'êtres humains, ils s'en foutent. Ces gens-là, ils s'en foutent du trafic d'êtres humains.
00:15:03Vous allez travailler pour vous créer. C'est fini les subventions, l'argent public. C'est fini. Vous allez travailler.
00:15:10Avec l'argent du contribuable.
00:15:13Avec l'argent du contribuable.
00:15:16Voilà, c'est l'argent du contribuable.
00:15:20Casse-toi.
00:15:23Voilà, c'était Bastia hier soir. Asselineau, vous les comprenez ?
00:15:26Ces Corses qui disent on n'a pas envie d'avoir cette association SOS Méditerranée parce qu'on ne veut pas devenir Lampedusa.
00:15:31Absolument pas. Et puis, je veux préciser que ces Corses, comme vous les appelez, ils ne sont pas majoritaires sur l'île.
00:15:38Et puis, c'était quelques Corses qu'on a vus sur ces images et que certains sont connus pour être proches de groupuscules d'extrême droite.
00:15:45Donc, c'est des précisions qu'il faut qu'on apporte aux téléspectateurs pour qu'ils se rendent compte que ce n'est pas.
00:15:50Je pense que la majorité des Corses sont des Corses qui ne laisseraient pas crever en mer un certain nombre d'humains.
00:15:56Et c'est de ça qu'il s'agit.
00:15:58Ce n'est pas ce qu'ils disent là. Ils disent que si SOS Méditerranée s'installe en Corse, ça va faire aimant.
00:16:04Et tout à coup, il va y avoir de plus en plus de migrants qui vont arriver en Corse. C'est ça.
00:16:08Vous savez qu'il y a plus de 25 000 migrants qui ont tenté de traverser la Manche.
00:16:13Vous savez aussi qu'il y a plus de 20 000 morts en Méditerranée depuis 2014 qui ont été recensés, en tout cas ceux qui sont connus.
00:16:23Et donc, l'aide qu'apporte SOS Méditerranée est une aide vitale.
00:16:27Les assimiler en les faisant passer pour des complices de passeurs, c'est une honte, c'est indigne.
00:16:34Parce que le travail qu'ils font, souvent, c'est aller porter secours à des victimes enfants, à des mamans, à des personnes qui ont pris la mer, ont pris des risques.
00:16:44En sachant peut-être qu'il y a SOS Méditerranée qui est dans le coin et qui, à un moment donné, va pouvoir intervenir pour les sauver.
00:16:49Je viens de vous donner le chiffre de combien il y a de gens morts en mer Méditerranée.
00:16:54Plus de 20 000. Vous pensez que les gens s'imaginent que les deux navires vont suffire à les laisser atteindre les côtes ?
00:17:00Christine Kelly, est-ce que vous les comprenez ces Corses ?
00:17:02Trois interrogations. Déjà, au bout de deux secondes, on a déjà cité l'extrême droite.
00:17:07Par monsieur, je suis assez stupéfait.
00:17:09C'est un fait.
00:17:10Je suis assez stupéfait.
00:17:11C'est un élément d'information.
00:17:12Vous permettez ?
00:17:13Je permets, mais je vous corrige quand vous dites des choses.
00:17:16Quand vous avez terminé, faites-moi signe.
00:17:18Vous pouvez y aller. Allez-y.
00:17:20Trois choses.
00:17:21La première, c'est qu'on n'a même pas commencé qu'on souligne l'extrême droite.
00:17:26Moi, ça m'interpelle.
00:17:27C'est-à-dire que les coupables sont les coupables, les victimes sont les victimes.
00:17:31Que ça soit toujours la faute de l'extrême droite, moi, ça m'interpelle.
00:17:34Deuxième point, lorsque je vois le peuple dans la rue en train de vouloir se battre, ça veut dire que l'État a failli.
00:17:41Si l'État a failli, on doit se poser des questions.
00:17:44Troisième interrogation.
00:17:45Lorsque je vois une ONG, une association africaine, sénégalaise, qui s'appelle Dafadoy, je ne sais pas comment on prononce,
00:17:51qui veut dire « ça suffit » et qui dit « on en a marre de voir nos frères, nos sœurs africains mourir dans la mer et qu'on veut les garder, il faut faire quelque chose »,
00:18:01je me demande où est l'humanité.
00:18:03Est-ce que l'humanité, ce n'est pas justement de garder nos Sénégalais, c'est ce que dit par exemple cette ONG, pour qu'ils ne puissent pas mourir en mer,
00:18:12ou bien est-ce que l'humanité, c'est de financer, comme la ville de Marseille, 130 000 euros, cette association SOS Méditerranée
00:18:19et voir périr ces personnes en mer ?
00:18:21L'humanité, c'est non justement à ces personnes qui sont victimes en mer.
00:18:27Donc il y a les faits, il y a le récit autour des faits.
00:18:30Les faits, c'est qu'au bout du bout, qui prend réellement soin de ces personnes qui traversent la mer ?
00:18:36Pas SOS Méditerranée.
00:18:38Mais quand ces Corses disent « si cette association s'installe chez nous, en fait, ça va servir d'aimant », vous pensez qu'ils ont raison ?
00:18:45Bien sûr qu'ils ont raison, bien sûr qu'ils vont servir d'aimant.
00:18:49C'est une petite île, on connaît exactement comment ça se passe en Guadeloupe, on connaît exactement comment ça se passe à Mayotte,
00:18:55on connaît exactement comment ça se passe dans l'outre-mer.
00:18:58Quelle île, quel département d'outre-mer ne sait pas comment ça se passe quand on est une île et qu'on sert d'aimant
00:19:03et que dès qu'on a mis le pied sur le territoire, on est en France.
00:19:07Donc évidemment que ça va servir d'aimant.
00:19:09Arnaud B, vous voulez répondre rapidement ?
00:19:11Bien sûr, je veux répondre parce que là aussi, instrumentaliser la vérité, ce n'est pas très intelligent, je trouve.
00:19:16On n'est pas obligé juste d'être insultant.
00:19:19Les 130 000 euros qui ont été donnés par la ville de Marseille à cette structure associative, c'est l'honneur de notre ville et on en est très contents.
00:19:27C'est vous les écolos ?
00:19:29Non, une grosse partie des Marseillaises et des Marseillais sont contents de cette subvention qui a été attribuée.
00:19:33Ce n'est pas grand-chose en réalité pour aller sauver des vies en mer.
00:19:36Je pense qu'on peut s'accorder à dire que tout le monde aimerait voir que ces gens restent peut-être chez eux et les moyens de rester chez eux.
00:19:42Mais en attendant, ils ont pris la mer.
00:19:44Et dans les chez eux ?
00:19:45Est-ce qu'on les laisse mourir en mer ?
00:19:46Non, mais on essaie de les empêcher de prendre la mer.
00:19:48Où est notre devoir d'humanité ?
00:19:50Il n'est pas de nous massacrer sur un bateau à Sès-Méditerranée.
00:19:52Où est notre devoir d'humanité ?
00:19:54C'est deux bateaux dont on parle, deux bateaux qui n'ont sans doute pas les moyens de faire le travail qu'ils font.
00:19:58S'ils n'étaient pas là, qu'est-ce qu'on aurait fait de ces pauvres gens ?
00:20:01Pourquoi les bateaux ne les ramènent pas par exemple ?
00:20:03Pourquoi ils les amènent en France ?
00:20:05C'est très rare. D'abord, il y a 11 000 personnes qui se font arrêter en Libye qui n'ont pas le temps d'atteindre nos côtes.
00:20:09Et quand ils sont à proximité de nos côtes, généralement, ce n'est pas des explorations, contrairement à ce qui est dit,
00:20:15qui vont jusqu'aux côtes du Maghreb ou de l'Afrique.
00:20:18Donc du coup, ils sont plus proches des nôtres que de...
00:20:20Arnaud Bénédetti, c'est Corse. On a vu « La Corse ne deviendra pas l'Ambétousa », on a revu cette affiche il y a un instant.
00:20:25Vous les comprenez ?
00:20:27Ce que je sais et ce que je connais de la Corse, parce que je connais un peu la Corse en l'occurrence, mon nom l'indique peut-être,
00:20:32c'est qu'une grande majorité des Corses sont certainement opposées à l'installation de cette antenne. Clairement.
00:20:39Contrairement à ce que disait Hassan Amour.
00:20:41Bien sûr. Il suffit de regarder les résultats électoraux.
00:20:43Marine Le Pen et Éric Zemmour font des scores qui sont largement au-dessus de la moyenne nationale en Corse.
00:20:51Donc il y a aujourd'hui en effet une inquiétude en Corse par rapport aux problèmes et à la question migratoire.
00:20:57Alors vous allez me dire, en effet en Corse ce sont des majorités nationalistes qui sont à la tête de la collectivité de Corse.
00:21:04Mais l'électorat nationaliste, une grande partie de cet électorat nationaliste peut voter en effet nationaliste aux élections territoriales
00:21:12et ensuite voter pour le rassemblement national aux élections nationales.
00:21:16Les dernières élections législatives ont vu, je rappelle, je crois trois candidats RN au second tour,
00:21:22ce qui n'est jamais arrivé en Corse depuis que le Front National existe.
00:21:26Donc clairement je crois que d'une certaine manière l'opinion publique corse a pris d'une certaine manière fait et cause
00:21:34pour en tout cas une réduction, c'est le moins qu'on puisse dire, voire une maîtrise de la politique migratoire.
00:21:40Cette réalité-là est incontestable sur le plan socio-électoral.
00:21:44Ensuite il y a une autre réalité, c'est qu'au-delà de la Corse, c'est ce à quoi nous assistons aujourd'hui en France
00:21:52et plus largement en Europe.
00:21:54Vous avez des opinions publiques et vous ne pouvez pas être sourd complètement lorsque vous êtes démocrate
00:21:58à ce qu'en disent les opinions publiques et ce que disent les électeurs.
00:22:01Ils demandent en effet une plus grande maîtrise des politiques migratoires.
00:22:06Clairement c'est une volonté politique qui s'affirme régulièrement élection après élection.
00:22:12Qu'est-ce que ça a à voir avec le SOS Méditerranée ?
00:22:15Un ONG qui fait son travail pour aller sauver des vies en mer, qu'est-ce que ça vient à voir avec une politique migratoire ?
00:22:22C'est totalement lié aux politiques migratoires.
00:22:25Clairement ça veut dire aujourd'hui que vous avez un certain nombre d'ONG, on le sait très bien,
00:22:29qui jouent un rôle aussi de passeurs et qu'en effet une partie des opinions publiques aujourd'hui...
00:22:35C'est vos fantasmes ?
00:22:36Ce ne sont pas des fantasmes.
00:22:37Moi je connais très bien le SOS Méditerranée.
00:22:39C'est une réalité, il y a quand même un certain nombre d'indices qui le demandent.
00:22:44Donc en effet aujourd'hui...
00:22:46Le SOS Méditerranée sont des passeurs.
00:22:48Je termine, je termine.
00:22:49Ils aident les passeurs.
00:22:50Ils aident les passeurs.
00:22:51Comment ça ?
00:22:52Ils aident les passeurs.
00:22:53Ils retrouvent des personnes en mer.
00:22:54Ils retrouvent des personnes parce qu'on les ramène peut-être.
00:22:55Ils aident les passeurs.
00:22:56Non mais là vous allez extrêmement loin dans vos propos.
00:22:58Non mais je veux dire, ils aident les passeurs.
00:23:00Donc à partir de là, on voit bien qu'aujourd'hui que cet enjeu migratoire, que vous le vouliez ou non,
00:23:05est un enjeu qui est en tout cas considéré quand même suffisamment pris en charge par les opinions publiques.
00:23:11C'est tout.
00:23:12C'est une réalité.
00:23:13Maître Florence Roas, c'est Corse qui dit, voilà, cette association on n'en veut pas parce qu'au fond ça va servir d'aimant.
00:23:18Et plus il va y avoir d'associations de ce style qui vont s'installer en Corse, plus d'émigrants vont arriver.
00:23:24C'est vrai qu'on est confronté...
00:23:26Moi je suis un peu la vox populi dans ce plateau, sur ce sujet-là.
00:23:30On est confronté quand même à une difficulté.
00:23:33C'est-à-dire que d'un côté, on a, si vous voulez, cette empathie humaine avec ces gens qui sont en mer et que cette association va sauver.
00:23:41Et donc on ne peut que souscrire à cette démarche.
00:23:43Et de l'autre, c'est vrai comme vous disiez Christine Kelly, c'est que finalement il faut aussi que tous ces pays,
00:23:50et ça c'est vraiment la politique migratoire qui est en cause, s'occupent de ces ressortissants
00:23:55et assurent leur sécurité, leur protection, pour pas qu'ils n'aient envie de quitter le territoire
00:24:01et qu'ils se retrouvent comme ça dans des situations de dangerosité,
00:24:04mais étant aussi en péril des enfants et puis même des êtres humains.
00:24:09Donc on peut comprendre aussi ces associations.
00:24:11Mais moi je me méfie aussi de toutes ces ONG.
00:24:13J'aime bien savoir parce qu'il y a toujours la face cachée.
00:24:17Alors il y a Éric Zemmour qui a réagi à ce qui se passe en Corse en ce moment.
00:24:20Vous allez voir ce qu'il dit.
00:24:21Il dit SOS Méditerranée est une association complice des passeurs de migrants.
00:24:25C'est une mise en danger de la vie des Français.
00:24:28C'est intéressant parce que beaucoup disent, en tout cas à gauche,
00:24:31c'est ces gens-là qui mettent leur vie en danger.
00:24:33Lui il dit c'est une mise en danger de la vie des Français.
00:24:35La structure cherche désormais à s'installer en Corse
00:24:38pour transformer l'île de beauté en nouveau Lampedusa.
00:24:42Et Éric Zemmour qui d'ailleurs demande, désir à Bruno Rotailleau de dissoudre cette association.
00:24:47Il demande la dissolution de SOS Méditerranée à Bruno Rotailleau.
00:24:52Christine Kelly, c'est vrai que cette association a un rôle ambigu en fait.
00:24:57Oui, elle a un rôle ambigu.
00:24:59Et comme souvent, on prend toujours les choses par le petit bout de la lorgnette
00:25:04en se disant oui, ils vont sauver des gens en mer.
00:25:06Mais qui ne veut pas qu'on sauve des gens en mer ?
00:25:08Personne ne demande à ce qu'il reste.
00:25:09Qui ne veut pas qu'on sauve des vies ?
00:25:11Après si on prend le problème de façon plus générale, plus globale,
00:25:15à la fois au niveau géographique, à la fois au niveau historique, à la fois sur le temps,
00:25:19il y a un gros problème avec ces ONG.
00:25:23Si les pays africains eux-mêmes, comme je le disais tout à l'heure,
00:25:27disent mais oui mais les passeurs font, entre guillemets, font périr nos enfants,
00:25:33nos frères, nos sœurs, pour reprendre le mot de cette association dont j'ai parlé,
00:25:38d'Afadoï, dont j'ai parlé, il y a un gros problème avec ces associations.
00:25:41Donc on ne peut pas à la fois les applaudir uniquement en se disant qu'elles sauvent des vies
00:25:45et ne pas regarder la réalité de ce qui se passe sur le terrain.
00:25:48Et qu'elles sont complices.
00:25:50Et on voit qu'elles sont complices justement de la mort de ces migrants sur le terrain, ça se voit.
00:25:55Voilà donc ce qu'on pouvait dire sur la situation en Corse et cette manifestation qui a eu lieu hier soir,
00:25:59cet affrontement qui a eu lieu entre des manifestants et des gens qui soutenaient cette association.
00:26:06On aura sans doute l'occasion d'y revenir.
00:26:07On va faire le CNews Info et dans un instant, on va parler encore du Rassemblement National
00:26:11parce qu'on va parler du nouveau ministre de l'économie qui s'appelle Antoine Armand
00:26:15et qui était ce matin sur France Inter.
00:26:18Je pense que c'est le premier dérapage de ce ministre, ce qu'il dit n'a aucun sens.
00:26:22Je ne peux pas le dire autrement, ça n'a aucun sens.
00:26:24Il explique qu'il faut parler avec tous les députés parce qu'ils sont élus,
00:26:28parce que c'est la voix du peuple, qu'il faut leur ouvrir la porte,
00:26:30qu'il parlera avec les insoumis mais pas avec ceux du Rassemblement National.
00:26:34Il dit tout et son contraire.
00:26:35A tout de suite, tout de suite, sommeil à la midi, le CNews Info.
00:26:39Moins de 24 heures après leur arrivée dans le gouvernement Barnier,
00:26:44c'est déjà le bras de fer entre police et justice.
00:26:47Bruno Rotaillot répond ce matin à Didier Migaud sur CNews.
00:26:51Le nouveau premier flic de France réitère tout son respect pour l'indépendance de la justice
00:26:56tout en appelant à écouter la souveraineté du peuple.
00:26:59Le nouveau ministre de l'intérieur qui plaide pour un changement de loi
00:27:02et des sanctions fermes contre les agresseurs des forces de l'ordre.
00:27:0612 ans de prison pour un grand-père incestueux
00:27:08identifié grâce à une boîte aux lettres papillon.
00:27:11Ce dispositif destiné aux enfants victimes de violences
00:27:14et qui ont la possibilité de coucher leur souffrance sur le papier.
00:27:18Des lettres ensuite déposées dans ces fameuses boîtes dites papillon
00:27:21et placées dans des endroits stratégiques comme les écoles.
00:27:25Et puis une journée de fête sous tension en Nouvelle-Calédonie.
00:27:29Pour rappel, le 24 septembre 1853,
00:27:32la France prenait possession de l'archipel.
00:27:35Depuis cette fête rebaptisée fête de la citoyenneté en 2004,
00:27:38reste un jour de tension.
00:27:40Des tensions exacerbées depuis le début des émeutes il y a près de 4 mois.
00:27:4711h05 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:27:49On va donc parler du ministre de l'économie.
00:27:52Alors le ministre de l'économie, le nouveau ministre de l'économie, c'est Antoine Armand.
00:27:55Vous avez peut-être vu la passation de pouvoir qui était déjà un peu sur Alice
00:28:00puisqu'il avait expliqué à quel point Bruno Le Maire était fantastique,
00:28:02qu'il avait fait des choses exceptionnelles,
00:28:04oubliant sans doute le déficit qu'il laisse à la France de 3 000 milliards.
00:28:07Mais ça c'est peut-être un détail pour Antoine Armand.
00:28:09Et le revoilà Antoine Armand ce matin chez nos confrères de France Inter.
00:28:13On lui explique et on lui pose la question de savoir avec qui il va parler.
00:28:17Est-ce qu'il va parler avec tous les députés ?
00:28:19Et il commence une démonstration très intelligente
00:28:22dans laquelle il dit effectivement qu'il faut parler avec tout le monde,
00:28:24que ces gens-là sont élus, qu'ils représentent la nation.
00:28:26Et à la fin il ajoute oui tous, sauf le rassemblement national.
00:28:30Écoutez.
00:28:31Je l'ai dit pendant la passation de pouvoir, ma porte elle restera toujours ouverte.
00:28:35Avec le parti socialiste, avec les écologistes, avec les communistes, avec...
00:28:40Avec les insoumis ?
00:28:41Mais si un député a été élu par les électeurs,
00:28:46et si on ne respecte pas la fonction, on n'a pas compris ce que c'est que la démocratie.
00:28:50Donc je crois qu'il ne faut pas commencer par dire avec qui.
00:28:54On ne va jamais travailler pour peu qu'il soit dans l'arc républicain.
00:28:57Il faut commencer par se poser les questions de l'agriculture, de l'industrie, de l'hôpital.
00:29:01Pour peu qu'il soit dans l'arc républicain, pardonnez-moi, ça veut dire quoi ?
00:29:04Ça veut dire que le rassemblement national contre lequel nous avons été élus,
00:29:08avec lequel, face auquel nous avons fait un front républicain, n'y appartient pas.
00:29:12Il faut être très clair dessus, même si on respecte...
00:29:14Pour vous le rassemblement national n'appartient pas à l'arc républicain, les insoumis si ?
00:29:17Même si certains insoumis ont malheureusement dépassé les bornes de la République très souvent.
00:29:22Voilà, donc c'est tout et n'importe quoi.
00:29:24Il fait sa démonstration nous expliquant qu'il faut parler à tout le monde,
00:29:26qu'il faut respecter les députés, qu'il faut respecter le vote des Français,
00:29:29sauf pour le rassemblement national qui représente 11 millions, alors donnez-moi des détits.
00:29:32Oui mais c'est toute la difficulté de ce gouvernement, finalement,
00:29:35qu'exprime de manière très maladroite ce ministre de l'économie.
00:29:38Oui mais ça commence mal.
00:29:39Parce qu'en l'occurrence...
00:29:40J'espère qu'il compte mieux qu'il parle.
00:29:41Non mais le problème c'est que ce gouvernement finalement, je veux dire, n'a pu exister
00:29:45que parce que, in fine, le rassemblement national a permis d'une certaine manière qu'il existe.
00:29:51Et donc la difficulté c'est que, comment va-t-il faire pour continuer à exister
00:29:55s'il ferme la porte, comme semble le faire en tout cas le ministre de l'économie,
00:30:00aux députés du rassemblement national ?
00:30:02Il va se poser quand même un petit problème, ne serait-ce qu'arithmétique, à l'Assemblée nationale.
00:30:06Je rappelle que quand même, et ça c'est un point important,
00:30:08vous avez plus de parlementaires qui sont susceptibles de voter une motion de censure,
00:30:12320 à peu près, que de soutenir le gouvernement,
00:30:15ce qui est une situation tout à fait exceptionnelle sous la Ve République.
00:30:18Ça veut dire quand même combien est fragile la position du gouvernement de Michel Barnier.
00:30:22Le ministre de l'économie, évidemment, il a été élu sur le terrain, dans sa circonscription,
00:30:27grâce à ce que l'on a appelé le front républicain, c'est-à-dire aux voix de LFI entre autres,
00:30:33et de la gauche plus particulièrement, qui se sont portées sur lui au second tour de cette élection.
00:30:39Mais comment peut-il faire aujourd'hui, clairement, et comment peut faire ce gouvernement,
00:30:44aujourd'hui, en disant, en maintenant une stratégie, en tout cas en donnant le sentiment,
00:30:50par les paroles de ce ministre de l'économie, de maintenir une stratégie,
00:30:53qui est une stratégie dite du front républicain.
00:30:55Ce n'est pas tenable politiquement et ce n'est pas tenable parlementairement à l'Assemblée nationale.
00:31:00Mais vous êtes d'accord avec moi, cette démonstration elle est ridicule.
00:31:02Il explique quelque chose et à la fin il dit le contraire. C'est le en même temps.
00:31:08Non mais le problème c'est que ce gouvernement, en fait on parle beaucoup de cohabitation,
00:31:11en fait ce à quoi nous sommes en train d'assister aujourd'hui c'est à une coalition de cohabitation.
00:31:16C'est des gens qui sont aujourd'hui rentrés dans la même barque gouvernementale,
00:31:20qui étaient adversaires il y a encore 48 heures, il y a encore une semaine, il y a encore 15 jours.
00:31:24La grande difficulté qui va être celle de Michel Barnier, c'est de faire tenir, par exemple,
00:31:28les positions de M. Retailleau et de M. Migaud.
00:31:32C'est de pouvoir envoyer en effet des signaux au parlementaire du Rassemblement national
00:31:36pour s'assurer de leur neutralité, au moins au début,
00:31:39et en même temps ne pas, j'allais dire, s'économiser le soutien de l'aile gauche de la Macronie.
00:31:45Donc on voit bien que cette position est sur la distance vraisemblablement intenable.
00:31:50Antoine Armand, ministre de l'économie qui dit ça, vous le comprenez Antoine Armand ?
00:31:54Est-ce que vous comprenez le Antoine Armand dans le texte ?
00:31:58Non mais il y a une réalité de toute façon auquel il va être confronté à l'Assemblée nationale.
00:32:02Je pense que son discours, il va devoir revoir sa copie vis-à-vis de ça.
00:32:05Nous on a toujours combattu le RN et on les a toujours combattus.
00:32:09On continue à les combattre et on ne parle pas avec eux.
00:32:11C'est la règle et c'est le combat qu'on porte mais nous ne sommes pas aux responsabilités.
00:32:16Eux le sont et la Macronie, pour nous, a passé une espèce d'accord pour la constitution de ce gouvernement.
00:32:23Donc pour nous, ça paraît curieux cette déclaration quand on sait comment est-ce que ce gouvernement, dans quelles conditions il s'est créé.
00:32:29Christine Kelly, ça paraît surrealiste quand même.
00:32:31Encore une fois, même sa démonstration n'a aucun sens.
00:32:34C'est la démonstration n'a aucun sens parce qu'il parle de la démocratie.
00:32:36Il explique à quel point la démocratie c'est justement parler avec les élus.
00:32:41Je suis choquée quand vous dites par exemple que vous ne parlez pas avec le RN.
00:32:45Moi je trouve que la démocratie c'est parler avec tout le monde.
00:32:48C'est mon combat, la liberté d'expression.
00:32:49C'est important de parler surtout avec des gens qui ont été élus.
00:32:52Donc moi je trouve ça assez stupéfiant, choquant et anti-démocratique.
00:32:56Après, je ne sais pas, j'ai une petite tendresse pour Antoine Armand.
00:33:00Parce qu'il est jeune ?
00:33:02Non, mais je me dis qu'à la fois ça résume un peu toute l'hypocrisie qu'il y a eu tous ces derniers temps.
00:33:10Et en même temps, j'ai une petite tendresse pour être un peu sympa.
00:33:13Parce qu'il y a d'un côté Michel Barnier qui est celui qui veut refléter le résultat du premier tour des législatives.
00:33:22Et de l'autre côté, on a un Antoine Armand qui reflète le deuxième tour des législatives.
00:33:27C'est ça, c'est-à-dire qu'on a un Michel Barnier ou un Bruno Rotailleau qui se dit
00:33:31attention, on a le RN.
00:33:33Attention, tout le monde s'est bouché le nez pendant l'arc républicain.
00:33:36Et c'est pour ça que j'ai une petite tendresse pour Antoine Arnaud.
00:33:38Parce qu'il est en train de ressusciter, entre guillemets, tout ce qui s'est dit entre les deux tours
00:33:43pour dire que le RN était sans-démocratie.
00:33:46Mais sa démonstration n'a aucun sens.
00:33:48Soit il commence en nous expliquant.
00:33:52Moi je ne parlerai jamais avec le RN.
00:33:54Mais il ne nous explique pas pendant une minute.
00:33:56Il ne nous explique pas qu'il faut respecter les élections, qu'il faut respecter les députés.
00:34:00Et ensuite nous dire qu'il ne respecte pas. Ça n'a aucun sens.
00:34:02Allons plus loin. Allons plus loin.
00:34:04Et justement, pourquoi on a fait cet arc républicain à partir d'un parti qui est républicain,
00:34:09à partir d'un parti qui est officiel, à partir d'un parti qui existe,
00:34:13que ce soit LFI, que ce soit le RN, que ce soit les autres partis politiques.
00:34:17Pourquoi on a fait tout ce sbire de l'entre-deux-tours ?
00:34:20Il faut respecter le vote des Français.
00:34:22Il faut combattre au niveau politique.
00:34:24Il ne faut pas combattre en disant je ne parle pas, tu sens mauvais, on fait un arc.
00:34:27Non, il faut combattre. C'est ça la démocratie.
00:34:29Argument contre argument.
00:34:31Projet contre projet.
00:34:33Mais ce n'est pas en se disant je ne vais pas parler.
00:34:35Donc c'est pour ça que j'ai une petite tendresse pour Antoine Armand.
00:34:37Parce qu'il révèle le problème démocratique de cette société aujourd'hui.
00:34:41Et peut-être de ce gouvernement.
00:34:42Mais Arnaud Bénédicte, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:34:43Est-ce que ça veut dire que ce gouvernement, par exemple,
00:34:45va essayer économiquement de parler avec les insoumis ?
00:34:48Ils vont essayer d'avoir les votes des insoumis pour faire passer les textes.
00:34:51Et pas les votes du RN. C'est ce qu'il explique quand même.
00:34:53Donc ça veut dire une politique économique de gauche.
00:34:55C'est le ministre de l'économie, je vous le rappelle.
00:34:57Je pense que ça sera certainement beaucoup plus compliqué que ça.
00:35:00La réalité c'est qu'on a un gouvernement qui est confronté à une urgence.
00:35:04C'est de pouvoir faire voter un budget.
00:35:06Et finalement de retrouver une trajectoire budgétaire
00:35:10qui permette le contrôle des déficits qui ont explosé.
00:35:13C'est le moins qu'on puisse dire ces derniers mois et même ces dernières années.
00:35:17De toute façon, si le Premier ministre et si le ministre de l'économie
00:35:22veulent faire aujourd'hui passer un budget,
00:35:26la question est de savoir sur qui ils peuvent compter à l'Assemblée nationale.
00:35:30Mais il exclut le RN d'office.
00:35:32Aujourd'hui, il y a quelque chose de totalement,
00:35:36il y a quelque chose de totalement, j'allais dire,
00:35:38orthogonal dans les propos de Monsieur Armand.
00:35:40Parce qu'on sait très bien que ce gouvernement n'a pu se former,
00:35:43encore une fois, que parce que le Rassemblement national
00:35:46a dit qu'il ne voterait pas une motion de censure, a priori, contre Monsieur Barnier.
00:35:51Là, le propos qui tient est un propos qui, en effet, ne va pas dans ce sens.
00:35:57Et je n'en juge que par la réaction, déjà,
00:35:59de la plupart des responsables du RN sur X ce matin
00:36:03aux propos de Monsieur Armand,
00:36:05qui dénoncent les propos de Monsieur Armand
00:36:07en disant que Monsieur Armand ne respecte pas les électeurs du RN
00:36:10et il ne respecte pas les députés du RN.
00:36:12Vous savez, c'est extrêmement difficile de dire.
00:36:14On veut bien écouter les électeurs, mais on n'écoute pas les députés.
00:36:17On veut bien écouter les électeurs, mais on ne veut pas écouter les élus.
00:36:20Sauf que les électeurs du RN, ils s'identifient à leurs élus.
00:36:24C'est une réalité.
00:36:25Et d'ailleurs, ils n'acceptent pas la plupart du temps
00:36:27le fait que leurs élus soient tenus à distance.
00:36:30Donc, je pense que c'est une très mauvaise stratégie
00:36:33que la stratégie d'Antoine Armand.
00:36:35Et moi, je pense que c'est plutôt une erreur, fondamentalement, de communication,
00:36:39une maladresse de communication de sa part,
00:36:41même si, quelque part, ça traduit politiquement tout l'embarras.
00:36:53Moi, qui suis sensible à l'art oratoire, si je puis dire, de par ma fonction,
00:36:58c'est vrai que dans l'expression de Monsieur Armand,
00:37:00il y a énormément de maladresse.
00:37:02On est dans les injonctions contradictoires.
00:37:04On sent bien qu'il est extrêmement mal à l'aise,
00:37:06qu'il dit une chose et son contraire.
00:37:09Et puis, c'est vrai que, sur le fond, moi, ce qui m'interpelle,
00:37:12et vous l'avez tous dit, c'est qu'il faut respecter le vote des gens.
00:37:16Il faut parler avec tout le monde.
00:37:18Il faut arrêter de dire, je ne parle pas avec celui-ci,
00:37:20et je ne parle pas avec celui-là.
00:37:21Surtout que, à vrai dire, en tout cas de mon point de vue,
00:37:23si je devais choisir avec qui parler,
00:37:25je préfère parler avec le Rassemblement National qu'avec la France Insoumise.
00:37:28Mais enfin, ça, c'est personnel et je m'engage.
00:37:30Mais bon, voilà, ce qui est un peu gênant, quand même,
00:37:33c'est qu'il faut, de toute façon et en tout état de cause,
00:37:35penser contre soi-même.
00:37:37C'est ce que j'essaye toujours de faire.
00:37:39Donc, je dis, il faut entendre les arguments des uns et des autres.
00:37:43Et je pense à fortiori quand on est ministre.
00:37:46– Je voulais qu'on… Je vous en ai trouvé un autre.
00:37:48Je vous le dis tout de suite.
00:37:49Il s'appelle Thomas Guénolé.
00:37:50Il est politologue.
00:37:51Vous le connaissez peut-être.
00:37:52Arnaud Benedetti, il est politologue.
00:37:54Il est souvent chez nos confrères de France Télévisions.
00:37:57On le voit dans les émissions… Ne vous faites pas la tête.
00:37:59Vous n'avez pas l'air d'apprécier beaucoup.
00:38:01– Non, non.
00:38:02– On le voit sur France 5.
00:38:05On le voit également régulièrement sur France Info
00:38:07où il vient expliquer ce qu'il faut faire.
00:38:09Et ce week-end, il était sur France Info.
00:38:11Politologue d'extrême gauche, je pense qu'on peut le dire sans problème
00:38:13puisqu'il était à LFI avant de partir de LFI.
00:38:16Il a été chroniqueur sur RMC en 2015 avant de se faire virer
00:38:18parce qu'il avait critiqué violemment des policiers.
00:38:21Et donc là, il était sur France Info.
00:38:22Il expliquait, lui, carrément qu'il fallait interdire le Rassemblement National.
00:38:25En fait, on est dans un espèce de délire total aujourd'hui.
00:38:29Écoutez-le.
00:38:30C'était donc sur France Info ce week-end.
00:38:33– Moi, je pense sincèrement que le Rassemblement National doit être interdit
00:38:37et qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire.
00:38:39Quand vous propagez des idées qui provoquent à la discrimination et à la haine,
00:38:43en l'occurrence envers la population d'origine maghrébine,
00:38:46en propageant des théories de type subversion migratoire,
00:38:48théorie du grand remplacement.
00:38:50– Florence Roux, est-ce possible d'interdire le Rassemblement National ?
00:38:53– Alors, d'abord, en l'état, je ne pense pas
00:38:55parce que l'article du Code de la sécurité intérieure
00:38:59qui prévoit justement les conditions d'interdiction d'une association,
00:39:02d'un parti, c'est l'article L212-1 qui parle de violence,
00:39:07de propos d'incitation à la haine,
00:39:10de propos et même d'actions qui tendraient à faire renverser le gouvernement,
00:39:15l'État, etc.
00:39:16Donc, on est vraiment très très loin de tout cela.
00:39:18Vraiment.
00:39:19Et surtout, rappelons les dispositions de l'article 10 et 11
00:39:22de la Convention européenne des droits de l'homme
00:39:24sur la liberté d'expression, liberté d'opinion,
00:39:26liberté de transmission, liberté de réunion, liberté d'association.
00:39:29Donc, autant vous dire que pour interdire une association ou un parti,
00:39:32il faut se lever de bonheur.
00:39:33– Hassan Hamou ?
00:39:34– Moi, je comprends ce qu'il veut dire.
00:39:36– Ah, bah vous, c'est précisément aujourd'hui,
00:39:38moi j'ai besoin d'écriptage entre le ministre de l'économie
00:39:40et le copain d'Arnaud Benedetti, j'ai besoin d'écriptage.
00:39:43– Combien est-ce qu'on a d'élus du Rassemblement National
00:39:46qui ont été condamnés pour incitation à la haine ?
00:39:48Combien est-ce qu'on a d'élus du Rassemblement National
00:39:50qui flirtent souvent avec la légalité dans les propos qu'ils tiennent ?
00:39:53– Moi, maintenant, qu'il faille discuter, débattre avec les élus, on le fait.
00:39:58Est-ce qu'aujourd'hui, on doit dissoudre ou pas le Rassemblement National ?
00:40:01Moi, je suis plutôt pour qu'on respecte aussi le vote des électeurs.
00:40:05C'est une force politique qui existe, il faut la combattre sur les idées,
00:40:08c'est ce qu'on essaye de faire tous les jours.
00:40:10Et peut-être aussi qu'il y a nos erreurs, nos défaillances
00:40:14dans le discours que la gauche a pu tenir pendant des années,
00:40:17et on le paye aussi aujourd'hui.
00:40:18Donc moi, je suis plutôt là-dessus, sur ce registre-là.
00:40:20Mais je comprends qu'on se pose la question
00:40:22étant donné combien est-ce qu'on a eu de députés
00:40:24qui, souvent, flirtent avec, justement, l'incitation à l'aide.
00:40:27– Mais le Rassemblement National, c'est 11 millions d'électeurs,
00:40:32c'est 11 millions d'électeurs, le Rassemblement National,
00:40:34et vous avez donc un ministre qui dit, je ne parle pas avec eux,
00:40:37vous avez ce politologue qui vient à la télé, qui dit, il faut les dissoudre.
00:40:41C'est étonnant quand même de dire, on écoute les Français,
00:40:43et en même temps, on a envie de les empêcher de prendre des positions.
00:40:46C'est étonnant, parce qu'ils correspondent à quelque chose.
00:40:50– Vous ne pouvez pas dire qu'on n'avait pas vu évoluer la classe politique,
00:40:53y compris le monde médiatique, qui aujourd'hui invite plus régulièrement
00:40:57les députés du Rassemblement National sur les plateaux.
00:41:00Les personnalités de gauche débattent aujourd'hui plus ouvertement
00:41:03avec nos opposants du Rassemblement National.
00:41:06Et pour préciser mon propos de tout à l'heure,
00:41:08quand je dis qu'on ne parle pas avec eux,
00:41:10on ne parle pas avec eux sur une histoire de gouvernance.
00:41:12Ce n'est pas nous qui sommes en responsabilité ou au gouvernement.
00:41:15Il se trouve que c'est la Macronie qui a décidé, justement,
00:41:19et qui a eu le quitus, on peut dire ça comme ça,
00:41:22de la non-censure du Rassemblement National.
00:41:24Si aujourd'hui un ministre de Macron se permet de dire ces choses-là,
00:41:28je pense qu'ils doivent régler leur compte entre eux.
00:41:30– Arnaud Bédéti, votre pote, là ?
00:41:32– Je connais très bien Maguénoulé, il a même publié dans la revue politique
00:41:35et parlementaire.
00:41:37– C'est pour ça que vous vous êtes embêtés comme ça depuis tout à l'heure ?
00:41:39– Non, vous savez, on est plus réalistes, nous, dans la revue politique et parlementaire.
00:41:41C'est notre force.
00:41:42Alors d'ailleurs, il n'a pas toujours été LFI, d'ailleurs, il n'est plus LFI.
00:41:45– Non, il n'est plus, il est parti.
00:41:46– À un moment donné, il était au Modem.
00:41:48– Et il a écrit un livre entier, LFI.
00:41:50– Thomas Guénolé est connu pour avoir une proportion à la provocation, déjà.
00:41:54Ça, c'est une réalité.
00:41:56Mais ensuite, si vous voulez, d'abord, vous avez très bien exprimé le fait
00:41:59que je ne vois pas quels sont les motifs, aujourd'hui, juridiques,
00:42:02qui permettraient d'interdire le Rassemblement National.
00:42:06Mais en plus, je veux dire, lorsqu'il dit que le Rassemblement National,
00:42:09par exemple, défend la théorie du grand remplacement,
00:42:11ce n'est plus du tout le cas, ce n'est pas le cas aujourd'hui.
00:42:13Le Rassemblement National a complètement abandonné ce discours
00:42:16depuis déjà un grand nombre d'années.
00:42:18Donc, ça me paraît, si vous voulez, non seulement, je veux dire, hors de propos,
00:42:22mais j'allais dire presque contraire à la cible qu'il affiche,
00:42:27c'est-à-dire, en fait, combattre le Rassemblement National.
00:42:29Mais il ne va pas combattre le Rassemblement National en l'ostracisant.
00:42:32On sait très bien que tout ce qui a poussé à l'ostracisation du Rassemblement National,
00:42:36ces dernières années, n'a fait que renforcer politiquement le Rassemblement National,
00:42:40parce que, de toute façon, leurs électeurs considèrent que les problèmes
00:42:44que met en avant le Rassemblement National ne sont pas traités par les pouvoirs politiques quels qu'ils soient.
00:42:49Donc, c'est d'ailleurs une réalité aussi, d'une certaine façon.
00:42:53Donc, je crois que là, en la matière, on est là face à un discours qui est quand même très minoritaire,
00:42:58qui est très marginal et qui ne correspond pas, c'est le moins qu'on puisse dire, à un esprit démocratique.
00:43:03Un mot, Christine ?
00:43:04Oui, je veux quand même dire que, oui, le discours, il est peut-être minoritaire, mais ce n'est pas rien.
00:43:08Je pense que ce n'est pas rien.
00:43:09Ça infuse.
00:43:10Ça infuse, et regardons à quel moment ça intervient.
00:43:14À quelques jours du procès du Rassemblement National, où tout le monde s'accorde à dire
00:43:19qu'on va vers une inéligibilité de Marine Le Pen.
00:43:23Donc, moi, j'ai quand même l'impression, lorsqu'on regarde, qu'il y a petit à petit toutes sortes d'étaux
00:43:28qui se resserrent et qui se mettent en place habilement, progressivement, pour pouvoir faire éteindre un parti politique.
00:43:36Alors, comme vous dites, madame, effectivement, pour l'instant, ce n'est pas du tout possible,
00:43:39mais restons sur nos gardes, parce qu'on va, on est, moi je le dis tout le temps, en chute de la démocratie,
00:43:45et on peut aussi franchir ce pas.
00:43:47Alors, si le Rassemblement National est aussi puissant, on le sait également,
00:43:49c'est à cause des problèmes d'insécurité qui sont en France.
00:43:52Et je voudrais vous faire écouter Bruno Rotailleau ce matin.
00:43:54Alors, pas sur le plan politique, mais le ministre de l'Intérieur a été chez Sonia Mabrouk ce matin,
00:43:59et hier soir, il est allé visiter un commissariat.
00:44:02C'est intéressant, parce qu'il a vu un policier qui s'était fait casser le bras,
00:44:06et vous allez voir, il a expliqué qui était l'agresseur de ce policier.
00:44:10Et l'agresseur de ce policier, vous allez l'entendre, il avait 33 antécédents, dont un vol avec torture.
00:44:18Donc, c'est pas rien. Il n'a jamais fait un seul jour de prison.
00:44:21Jamais un seul jour de prison.
00:44:23Écoutez le ministre.
00:44:25Vous savez, ce policier, jeune policier qui a eu une main brisée,
00:44:29plus de 40 jours d'interruption temporaire de travail, ça n'est pas rien.
00:44:34Il me racontait que celui qui a été la cause, en réalité, de ces dommages,
00:44:39de cette atteinte à son intégrité physique, il avait 33 antécédents.
00:44:44Parmi ces 33 antécédents, donc c'était un mineur, dans un cas, il avait fait un vol avec torture.
00:44:52Pas un seul jour de prison.
00:44:54Bon, donc, il y a sans doute des textes à changer,
00:44:58et si on veut aboutir à des résultats, il faut que l'ensemble de la chaîne puisse être réactive.
00:45:0333 antécédents, dans un vol avec torture, mineur, pas un jour de prison, maître Rouas.
00:45:08Ça vous paraît normal ou ça vous fait bondir ?
00:45:10Non, mais moi ça ne me fait pas bondir et ça ne me paraît pas normal,
00:45:13parce qu'en fait je ne connais pas du tout ni la personnalité du garçon,
00:45:16puisqu'il semble-t-il que c'est un mineur, ni de quels antécédents il s'agit,
00:45:20à quel moment de sa vie il a commis ses infractions et de quel type.
00:45:24C'est facile, vous savez, en matière judiciaire...
00:45:26Même le ministre a l'air surpris quand même, excusez-moi,
00:45:28même le ministre, il vient sur un plateau, il le dit, ça veut dire qu'il est étonnant.
00:45:31Le policier qui le lui a dit.
00:45:32Alors je ne me remets pas en cause la parole du policier,
00:45:35mais est-ce que le policier lui-même a eu connaissance du casier judiciaire de cette personne ?
00:45:40Est-ce que, vous voyez, on ne peut pas, ce n'est pas l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours, comme vous dites.
00:45:44On est avec maître Alexia Descamps, bonjour maître, merci d'être en direct avec nous.
00:45:48Cette histoire qui est racontée par le ministre ce matin sur le plateau de CNews, elle vous surprend ?
00:45:53Non, non, non, elle ne me surprend pas.
00:45:55Mais effectivement, je vais rejoindre ce que disait ma consoeur,
00:45:58c'est qu'on ne connaît rien de la personnalité du garçon.
00:46:01Est-ce que c'est un casier judiciaire dont il s'agit ou est-ce que ce sont des antécédents non jugés encore ?
00:46:07À quel moment il a commis effectivement les faits qui lui sont éventuellement reprochés ?
00:46:14Quand j'entends vol avec torture, je ne comprends pas très bien la définition.
00:46:19Ce n'est pas très précis quand même.
00:46:22Moi, je comprends, je ne suis pas vocal.
00:46:24Je comprends peut-être, c'est pour ça, c'est peut-être le terme juridique qui n'est pas le bon,
00:46:28mais vol avec torture, c'est-à-dire que tu tortures, on va chez quelqu'un,
00:46:31on le torture pour lui demander le code de sa carte ou lui demander où est le coffre.
00:46:35Moi, je le comprends comme ça.
00:46:36Alors, le torturer, mais comment, pourquoi, avec quel volant ?
00:46:39Je n'ai pas les détails.
00:46:40Et puis, bon, c'est un détail à la limite, ça.
00:46:43Mais les 33 antécédents, est-ce que ça reste des antécédents ?
00:46:46Est-ce qu'il y a eu des condamnations ? Est-ce qu'il y a des preuves ?
00:46:49Bon, les propos du ministre sont ceux qu'ils sont,
00:46:53mais moi, je ne peux pas les valider tant que je n'ai pas accès au dossier, en fait.
00:46:57Est-ce que c'est quelque chose de banal, de courant, ce 33 antécédents et vol avec torture ?
00:47:03Il y a quelque chose qui ne colle pas ?
00:47:05Ou alors, vous dites, effectivement, la justice, c'est comme ça en ce moment quand on est un mineur, par exemple.
00:47:09Alors, la justice est très lente et qui plus est pour les mineurs,
00:47:12parce qu'il faut être extrêmement prudent dans le traitement, effectivement, des infractions pour les mineurs.
00:47:20Maintenant, une fois de plus, je suis désolée,
00:47:22quand on lance comme ça 33 antécédents, c'est d'où ça sort, en fait.
00:47:28Parce que normalement, effectivement, s'il y a beaucoup d'antécédents
00:47:32et beaucoup de preuves d'infractions commises,
00:47:36il peut y avoir de la détention provisoire, même pour les mineurs.
00:47:39Donc, ça paraît étonnant que la justice ne se soit pas saisie un peu plus fermement de ce dossier,
00:47:45si réellement tout ça a été effectué.
00:47:48Ça met en avant ce que disent beaucoup aujourd'hui, c'est qu'il y a un problème avec la justice en France.
00:47:53Il y a un problème avec la justice en France à tous les niveaux.
00:47:56Je veux dire, ils sont engorgés, ils sont très embarrassés au niveau de tous les dossiers qu'ils traitent, qu'ils doivent traiter.
00:48:04Mais encore une fois, est-ce que c'est l'aléatoire de la justice qui est responsable du fait que cette personne n'est pas en détention,
00:48:10n'a pas effectué un séjour de détention ?
00:48:12Ou est-ce que c'est le dossier qui est trop léger ?
00:48:15– Merci beaucoup maître. Maître Alexia Descamps, merci.
00:48:18Hassan Lamou, elle est laxiste, la justice en France ?
00:48:21– Non, moi je pense qu'on a eu la prise de parole assez responsable finalement
00:48:26de la dame qui est avocate et de sa consoeur,
00:48:29qui nous explique en réalité qu'on ne connaît pas les individus
00:48:31et que jeter devant la presse comme ça des cas particuliers,
00:48:34même si on peut tous ici se dire que 33 inscriptions à son cas judiciaire, ce n'est pas normal.
00:48:39En revanche, la personnalisation de l'appel, ça existe.
00:48:42On n'a pas accès aux dossiers ni aux éléments,
00:48:44donc on ne sait pas de quoi relèvent ces 33 condamnations.
00:48:47Donc je pense qu'il faut connaître la nature des condamnations.
00:48:50– Christine Kelly, la justice laxiste ?
00:48:52– Moi je suis gênée lorsqu'on déjà en fait diversion et qu'on dit,
00:48:55ah oui mais il faut savoir, vous êtes dans le rôle d'avocate, c'est normal,
00:48:58et l'autre avocate aussi, je comprends très bien.
00:49:00Mais personnellement, si je me mets en vox populi comme vous disiez tout à l'heure,
00:49:03je suis gênée, troublée en entendant le fait qu'on veuille déjà dire,
00:49:07oui mais les 33 c'est quoi, quelle occasion, c'est quoi, torture ?
00:49:11Non, pardon, premièrement on n'attaque pas un policier,
00:49:14deuxièmement, ma fille, mon fils, j'en sais rien, j'ai pas de fils,
00:49:19mais je ne pense pas que je vais tout faire pour qu'il ne puisse pas avoir 33 mentions
00:49:23à son cas judiciaire, quelles que soient les mentions.
00:49:26Donc moi, en tant que téléspectateur, quand je vois ça, je suis choquée,
00:49:29et je me dis effectivement, j'aurais préféré peut-être qu'il soit en prison,
00:49:33sans connaître le dossier, j'aurais préféré qu'il soit hors d'état de nouée,
00:49:36qu'il ne puisse pas un jour frapper un policier, un jour frapper ma fille ou bien mon frère.
00:49:40Donc ça c'est une question qu'on peut se poser, en étant effectivement extérieur au dossier,
00:49:44en étant un téléspectateur ou un français banal, et après tout de suite on dit,
00:49:48ah oui mais il n'y a pas de place en prison, il n'y a pas de place en prison,
00:49:50l'éternel problème d'il n'y a pas de place en prison,
00:49:53pour pouvoir faire passer le laxisme de la justice, et ça, tous les français le remarquent.
00:49:58– On va revenir sur les passations de pouvoir,
00:50:00on reste dans la politique avec les passations de pouvoir hier,
00:50:02et la passation qui a eu lieu entre Bruno Rotaillot, qui est la star du jour,
00:50:05c'est vrai que tout quasiment tourne autour de lui,
00:50:07et je pense que ça va être comme ça dans les prochains jours,
00:50:09parce que les français ont un besoin de sécurité,
00:50:11et c'est Bruno Rotaillot qui doit l'incarner normalement,
00:50:13on verra ce qu'il en est dans les faits,
00:50:15et il y a eu ce passage de relais entre Bruno Rotaillot et Gérald Darmanin,
00:50:19qui a été assez surprenant sur une phrase,
00:50:21quand Gérald Darmanin a dit, je m'appelle Gérald Moussa Darmanin,
00:50:25qu'est-ce qu'a voulu dire vraiment Gérald Darmanin ?
00:50:28Est-ce qu'il a voulu dire que la France était raciste,
00:50:30puisqu'il a expliqué que s'il s'était appelé Moussa,
00:50:32il n'aurait sans doute pas été élu ?
00:50:34On réécoute la phrase et on en parle après.
00:50:36– Je m'appelle Gérald Moussa Jean Darmanin.
00:50:41Mon père, à la maternité de Valenciennes, voulait écrire Moussa Darmanin,
00:50:47du nom de mon grand-père, tirailler algérien qui avait servi la France.
00:50:53Après tant d'années de fonction élective, je remercie mes électeurs de Tourcoing,
00:50:58que je vais retrouver à l'Assemblée Nationale avec beaucoup de fierté.
00:51:02Il est assez évident, si nous sommes honnêtes,
00:51:05que si je m'étais appelé Moussa Darmanin, je n'aurais pas été élu maire et député,
00:51:09et sans doute n'aurais-je pas été mis à l'intérieur du premier coup,
00:51:13comme ma jeunesse m'a porté à ces responsabilités fortes.
00:51:17– Rachid Haddati, ça n'a pas posé de problème visiblement.
00:51:19Ça vous pose un problème, vous, Hassan Hamoud ?
00:51:21– Ce qui me pose un problème, c'est que je vais me retrouver avocat de Gérald Darmanin,
00:51:24mais ça c'est plutôt original.
00:51:26Mais la vérité c'est quoi ?
00:51:28C'est que d'abord, ce monsieur ministre de l'Intérieur
00:51:31et la belle démonstration que notre pays sait aussi valoriser les individus,
00:51:36les parcours, et c'est formidable de retrouver…
00:51:38– Ça on est d'accord, je pense que tout le monde est d'accord.
00:51:40– Et derrière, il dit quelque chose qui est vrai,
00:51:42qui a été révélé par les testings, par des associations de défense
00:51:45et de lutte contre les discriminations, ce n'est pas nouveau,
00:51:47qu'il y a un problème de discrimination dans notre pays.
00:51:50Et effectivement, on a longtemps parlé du CV anonyme,
00:51:53on a parlé de la discrimination positive,
00:51:55on a parlé d'un certain nombre de sujets ces dernières années,
00:51:57et c'est des sujets qui ne sont toujours pas réglés.
00:51:59Priscale Thévenot a fait plus ou moins la même déclaration hier,
00:52:02lors de la passation à son ministère.
00:52:05Ça prouve bien que si des hauts responsables politiques
00:52:08qui ont occupé pendant 7 ans, c'est pas rien, une responsabilité de ministre,
00:52:11en viennent à se poser cette question-là, c'est qu'elle existe.
00:52:15– C'est bizarre qu'il la pose le jour de son départ.
00:52:17– En même temps, honnêtement, c'est un peu étonnant qu'il la pose
00:52:19juste le jour de son départ.
00:52:20Il n'a jamais évoqué avant le jour de son départ,
00:52:22il nous explique, ah ben au fait, j'avais oublié de vous dire,
00:52:24je m'appelle Moussa.
00:52:25– Mais c'est peut-être parce qu'il a habité sa fonction pendant 7 ans,
00:52:27qu'il s'est… Darmanin, on ne l'a jamais entendu se confier
00:52:30ou faire des drapages verbaux, parce qu'il habitait la fonction
00:52:33et que je pense qu'il avait en charge la police,
00:52:37et ce n'est pas un maigre sujet,
00:52:39donc il a fait attention à ne pas faire de déclaration.
00:52:41Aujourd'hui, c'est un truc un peu plus personnel.
00:52:43Chaque ministre est d'ailleurs allé sur un registre privé.
00:52:45– On va en parler dans un instant, parce qu'en même temps,
00:52:47ils nous ont raconté leur vie et ils sont là pour nous raconter leur vie,
00:52:49ça c'est autre chose.
00:52:50– Oui, mais c'est éminemment politique, humain la politique,
00:52:53et donc je pense qu'à un moment donné dans sa carrière,
00:52:55il s'est trouvé utile de se dire cette chose-là,
00:52:57et c'est une vérité qui fait du bien, excuse-moi,
00:52:59de l'endroit de là où je suis et de où j'habite,
00:53:01à entendre aussi, parce que je rencontre des milliers de gens.
00:53:03– Donc vous pensez aussi que s'il s'était appelé Moussa,
00:53:05il n'aurait pas été élu ?
00:53:06– Ça, j'en suis moins sûr.
00:53:07– Moi aussi.
00:53:08– C'est l'essentiel de sa démonstration.
00:53:10– Je suis plutôt content que notre pays arrive à faire élire des personnes de la diversité.
00:53:14– Donc c'est l'essentiel de sa démonstration, André Bénédetti, et moi non plus.
00:53:16– Il y a quelque chose qui me gêne dans sa déclaration,
00:53:18c'est que finalement, il laisse entendre que le pays serait,
00:53:22alors il ne le dit pas comme ça, c'est moins explicite,
00:53:25mais il laisse entendre que le pays serait systémiquement raciste,
00:53:28ce qui n'est pas le cas, il en est là.
00:53:30D'ailleurs, la démonstration a contrario,
00:53:33mais moi je pense que le nombre de personnalités issues de la diversité
00:53:38qui ont accédé ces dernières années à des fonctions ministérielles
00:53:42est très important et certainement beaucoup plus important que dans d'autres démocraties.
00:53:46Donc ça, c'est une réalité.
00:53:48Il faut arrêter qu'il y ait peut-être des gens racistes en France,
00:53:50c'est une évidence, qu'il y ait un pays qui soit raciste.
00:53:52Non, la France n'est pas raciste, la République n'est pas raciste.
00:53:55Il faut arrêter avec ce discours-là, et c'est un discours en effet,
00:53:57qui je crois, est un discours qui crée encore plus le fossé
00:54:00entre la plupart de nos concitoyens et les dirigeants politiques.
00:54:03Mais ce qu'il faut voir derrière cela,
00:54:05c'est une pierre qui est jetée dans le jardin de M. Retailleau,
00:54:09et même, je dirais plus, dans le jardin de M. Barnier.
00:54:12C'est un secret pour personne que M. Darmanin n'a pas tellement apprécié
00:54:16le fait de ne pas se retrouver au gouvernement,
00:54:18parce que c'est vrai, le Rassemblement National avait mis un veto sur sa nomination éventuelle.
00:54:25Donc je crois qu'il y a ça derrière, et ça dit quelque chose.
00:54:29Non mais moi je ne suis pas tout à fait d'accord, parce que moi je me sens insulté.
00:54:33Quand il dit ça, Arnaud Benedetti, moi je me sens un peu insulté,
00:54:37parce qu'il est en train de dire que moi, comme beaucoup de Français, on est raciste.
00:54:41Moi c'est ça ce que j'entends.
00:54:43Et j'ai pas envie qu'en plus quelqu'un qui a été ministre de l'Intérieur pendant 7 ans
00:54:47vienne me dire qu'on est raciste, et qu'si il s'était appelé Moussa,
00:54:50on l'aurait regardé différemment.
00:54:51Et moi ça me gêne personnellement.
00:54:53Est-ce que vous acceptez que dans notre pays, les discriminations existent ?
00:54:57Mais j'accepte pas par exemple quand il dit qu'il n'aurait pas été élu parce qu'il s'appelle Moussa.
00:55:00Bien sûr qu'il y a des discriminations.
00:55:02Bien sûr, il y a du racisme.
00:55:04Bien sûr, il y a du racisme anti-blanc aussi.
00:55:06Alors il y a Hautebane Nassrouf, il y a Adachi, il y a Ramayan...
00:55:12Pourquoi je parle de Bruno Retailleau ?
00:55:14Parce que Bruno Retailleau est agité par une partie des oppositions à ce gouvernement
00:55:20qui serait un épouvantail quasiment d'extrême droite.
00:55:24Et M. Darmanin se saisit finalement de ses attaques pour marquer sa différence politique avec M. Retailleau.
00:55:31Je ne dis pas que c'est honorable, je ne dis pas que c'est opportun,
00:55:34mais c'est en tout cas vraisemblablement ce qui motive aussi ce discours.
00:55:38Parce que M. Darmanin a eu un discours très droitier à une époque.
00:55:41Aujourd'hui, il est en train de gauchir son discours.
00:55:44Comme M. Attal se voulait d'une certaine manière avoir un discours assez finalement...
00:55:49Ça ne donne pas une bonne image de la politique.
00:55:51Assez droitier lorsqu'il prenait ses fonctions et qui aujourd'hui est en train de revenir plutôt à ses amours originelles.
00:55:56Christy Kelly, vous le lisez comment vous ce discours ?
00:55:59Alors moi déjà je suis étonnée qu'il dise ça à ce moment-là.
00:56:01Il l'a souvent dit dans son parcours, mais là le dernier jour, le dernier moment,
00:56:05les derniers instants en tant que ministre de l'Intérieur, c'est un peu interpellant.
00:56:10Deuxièmement, je trouve que Gérald Darmanin, avec tout le respect qu'on a pour lui,
00:56:14et il a bien travaillé, a un problème avec les prénoms.
00:56:16De temps en temps c'est Kévin et Mathéo, là c'est maintenant Moussa.
00:56:19Non mais c'est vrai, je veux dire, il faut lâcher un petit peu les prénoms.
00:56:22Ceux qu'on reproche à Zemmour, lui il fait la même chose.
00:56:25Troisième point, un truc qui m'interpelle aussi, c'est que tous ces ministres qui arrivent,
00:56:30lorsqu'ils lâchent la fonction, ils se lancent sur, comme Presqu'à Thévenot, etc.
00:56:36Ça me fait penser à Omar Sy. J'ai réussi, je ne vis pas en France.
00:56:39Je suis à l'étranger, je dis que la France est raciste.
00:56:41Il y a un moment où ce n'est pas lorsque tu as réussi et que tu dis que oui,
00:56:45que tu laisses comprendre entre guillemets que la France est raciste
00:56:48pour anesthésier la volonté des autres petits noirs et arabes qui veulent avancer dans la société
00:56:53en leur disant que vous n'allez pas y arriver.
00:56:55Indirectement, c'est ce qu'on est en train de dire.
00:56:57Moi j'ai réussi, mais attendez, ça va être un peu compliqué pour vous.
00:57:00Non, au contraire, dites que vous avez réussi par vos compétences, pas par votre prénom.
00:57:07Pas par le prénom, parce que je m'appelle Gérald, mais par mes compétences.
00:57:11Et donnez des exemples à ces personnes qui ont réussi.
00:57:13Et c'est sûr que nos petits, ils attendent des exemples par le haut, pas par le bas.
00:57:18On va faire la pause et puis après on va réécouter quelques passages d'hier,
00:57:21parce que c'était un peu surréaliste, tout le monde a parlé de sa famille.
00:57:24C'était « racontez-moi votre famille ».
00:57:27Il y a Anne Jeuneté qui nous a expliqué que dans sa famille, tout le monde a été prof,
00:57:31donc ça justifie sans doute le fait qu'elle soit ministre de l'Éducation.
00:57:35Prisca Thévenot qui a parlé de ses origines, de ses parents immigrés, on va écouter ça.
00:57:38En fait, moi les ministres, je n'en ai rien à faire de leur famille.
00:57:41Excusez-moi, je m'en fiche.
00:57:42Moi c'est quelle politique ils vont faire ?
00:57:44C'est ça ce qui m'intéresse.
00:57:46Bah oui, autrement je lis Gala.
00:57:48On fait une pause, à tout de suite.
00:57:57Au lendemain d'une journée meurtrière qui a fait près de 500 morts,
00:58:00l'armée israélienne et la milice islamiste poursuit frapper bombardement.
00:58:04Face aux forts risques d'embrasement dans la région,
00:58:07la France demande une réunion d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU.
00:58:11Plus d'impôts pour les entreprises, Patrick Saint-Martin ne dit pas non,
00:58:15même s'il souligne que l'État a des poches d'économies colossales et déjà identifiées.
00:58:20Pour le président du MEDEF, la participation des entreprises
00:58:24au redressement de la dette doit être conditionnée.
00:58:27Elles ne participeront, je cite, qu'en cas de dernier recours et dans des proportions faibles.
00:58:32Et puis le rugbyman français Antoine Dupont, élu meilleur joueur de la saison 2023-2024 du top 14,
00:58:38un prix qui récompense la saison spectaculaire du sportif de 27 ans,
00:58:43vainqueur du championnat et de la coupe d'Europe avec Toulouse.
00:58:46Et surtout, vous l'avez tous vu cet été, médaillé d'or olympique avec l'équipe de France de rugby à 7.
00:58:5311h37 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:58:57On va parler de ces passations de pouvoir hier et c'était des passations entre égo et autosatisfaction,
00:59:02puisqu'ils expliquaient qu'ils avaient fait un boulot fantastique en général.
00:59:05Et puis ceux qui arrivaient nous parlaient de leur famille, de leur mère, de leur père, de leur grand-mère,
00:59:10pour nous expliquer qu'ils avaient raison et que c'était bien qu'ils soient dans ce poste.
00:59:13L'exemple le plus flagrant, c'est Anne Jeuneté, ministre de l'Éducation.
00:59:16Tout le monde se demande comment se fait-il qu'elle soit à ce poste puisqu'elle n'a pas de compétences particulières.
00:59:21Mais ce qu'on ne savait pas, c'est que sa mère, sa grand-mère, sa belle-mère avaient été dans l'éducation nationale.
00:59:26Écoutez ce petit montage.
00:59:28En entrant dans ce ministère, je pense à mon arrière-grand-mère, je pense à ma grand-mère, je pense à ma belle-mère,
00:59:39je pense à ma tante, à ma sœur, qui furent toutes AESH, institutrice, professeure, directrice d'école, principale de collège.
00:59:51Je pense à cette lignée de hussardes de la République qui m'ont fait tant aimer notre école.
00:59:57Gabriel Attal et Michel Barnier ont évoqué leur mère.
01:00:03Je voudrais évoquer la mienne, qui m'a appris petit un proverbe italien, éloge de la nuance.
01:00:21Il faut du vent dans les églises, mais pas au point d'éteindre les bougies.
01:00:27Je m'appelle Priska Tevno, ça je pense que vous le savez largement, mais je m'appelle aussi Priska Balasso-Bramanen.
01:00:37Je suis la fille de deux immigrés qui m'ont appris l'amour de la France, le respect de notre République et le choix du silence face aux polémiques.
01:00:47Arnaud Benedetti, comment vous, qui êtes un observateur de la vie politique, vous analysez ces prises de parole ?
01:00:52Encore une fois, je le dis la plus ridicule, c'est pas parce que son arrière-grand-mère était prof qu'elle a des compétences pour être ministre de l'éducation, mais bon, c'est personnel.
01:01:01C'est vrai qu'on serait plus intéressé de savoir quelle est leur feuille de route après deux mois d'attournement gouvernemental,
01:01:07mais on le saura lorsque le Premier ministre fera sa déclaration de politique générale.
01:01:11Donc, s'il voulait, ils comblent le vide en parlant d'eux-mêmes.
01:01:16Moi, je pense que c'est évidemment pas ce qu'attendent à la fois les Français, ce qu'attendent les gens qui dépendent de leur administration, les enseignants et les autres.
01:01:26Mais, s'il voulait, c'est tout à fait révélateur d'une époque, je trouve.
01:01:31C'est que moi, j'ai connu une époque où les politiques, finalement, parlaient moins d'eux-mêmes qu'ils ne parlaient du pays.
01:01:36Aujourd'hui, on a des politiques qui parlent très souvent beaucoup plus d'eux-mêmes qu'ils ne parlent du pays.
01:01:41C'est-à-dire qu'on est dans une époque, c'est le moins qu'on puisse dire, où le narcissisme est devenu, quelque part, l'une des règles d'airain de la communication.
01:01:50Mais je ne suis pas du tout sûr, encore une fois, que c'est ce qu'attendent...
01:01:53Mais non, on s'en fiche.
01:01:54Je vous le dis, on s'en fiche.
01:01:55Moi, ce que je pense, c'est la politique qu'ils vont mener.
01:01:57C'est le seul truc qui m'intéresse.
01:01:58Je vais faire quelque chose...
01:01:59J'allais dire, leur vie privée ne nous intéresse pas.
01:02:02Exactement.
01:02:03Je vais faire quelque chose que je ne fais jamais.
01:02:04Je vais vous passer un extrait d'un édito sur CNews.
01:02:07C'est l'édito de Paul Sujit, ce matin.
01:02:11J'ai envie de vous en repasser un extrait.
01:02:12Il parle de ça, justement.
01:02:14Il parle de ces ministres qui parlent de leur vie privée.
01:02:16Écoutez-moi, je signe à deux mains tout ce qu'il dit.
01:02:19Regardez.
01:02:20Hier, on a eu droit au pire de tout ce que la politique sait faire de petitesse et de nombrilisme.
01:02:24Le plus souvent, d'ailleurs, sans éloquence, énoncé par des insectes de la politique qui parlent comme s'ils étaient déjà des éléphants.
01:02:29En fait, c'était le quart d'heure de célébrité varolien pour des ex-ministres anonymes ou futurs anonymes.
01:02:35Certains de leurs prédécesseurs s'étaient battus pour essayer de rentrer dans l'histoire.
01:02:38D'autres se débattaient déjà pour essayer d'avoir un duplex sur les chaînes d'info.
01:02:41On a eu le rappel à Nozéam des origines qui ne sont acceptables que si elles sont modestes ou immigrées et qui confinent à la leçon de morale.
01:02:47C'est ce que fait Prisca Tévenot lorsqu'elle rappelle ses origines immigrées pour envoyer un message à Bruno Retailleau sur le fait qu'il n'y aurait pas de français de papier,
01:02:53reprenant une expression qu'avait employée plus tôt le nouveau ministre de l'Intérieur.
01:02:57Anne Jeuneté, qui nous fait tout son arbre généalogique avec la profession de la mère, de la grand-mère et peut-être de la cousine par alliance de sa nièce,
01:03:04pour nous dire que si elle, elle n'a pas été dans l'éducation nationale avant, quand même, il y avait des personnes de sa famille qui l'ont été.
01:03:10Ou enfin Sarah Lahéry qui, n'ayant peut-être pas eu les honneurs de ses fameux duplex, s'est sentie obligée de se fendre d'une vidéo pour rappeler des convictions insignifiantes.
01:03:17Elle croit à la famille et l'écologie. Merci, bonsoir.
01:03:20Si vous êtes ministre, ancien ministre ou futur ministre en passe de le devenir, et croyez-moi, au rythme où vont tomber les gouvernements, ça peut arriver à tout le monde.
01:03:28Alors, rouler dans une voiture toute sirène hurlante escortée par trois ou quatre motards, ça ne fait pas forcément de vous, tout de suite, quelqu'un d'intéressant.
01:03:35Ça ne garantit pas non plus qu'on retiendra votre nom, désolé, et la postérité, n'en parlons même pas.
01:03:40Alors que ça soit clair une fois pour toutes, on se fiche, si vous êtes fils ou petit-fils d'immigrés ou d'ouvriers d'usine, nièce ou cousin par alliance d'une femme de ménage ou que sais-je,
01:03:49et par-dessus tout, on se moque éperdument de savoir, au fond, dans quelles grandes valeurs galvaudées vous prétendez croire ou à l'aune de je-ne-sais-quelles grandes causes à la mode vous prétendez gouverner.
01:03:58Le pays a besoin d'action, pas de communication. Il a besoin de courage et pas d'éléments de langage. Il a besoin de retenir votre contribution plus que votre nom.
01:04:06Voilà, Paul Suggi, fantastique. Je signe tout. Je suis d'accord avec tout ce qu'il a dit, Christine.
01:04:10Mais c'est vrai, c'est quoi ce besoin d'aller nous raconter leurs origines, leur vie ?
01:04:14Pour moi, quand on prend un ministère comme ça, c'est sa feuille de route. On doit dire, face à la presse, voilà ce que je vais faire à mon ministère, voilà quelle est ma règle.
01:04:25Et on ne vient pas parler de son arrière-grand-mère.
01:04:27Prenons l'exemple de Bruno Rotaillot. On va encore parler de lui, mais il a donné tout de suite sa feuille de route.
01:04:32Ou bien, moi, je suis assez étonnée de voir comment tous ces petits « moi, je, moi, je, moi, je » cachent uniquement l'incompétence.
01:04:39La feuille de route, comme vous l'avez dit tout à l'heure, mais aussi l'incompétence.
01:04:42C'est-à-dire, comment tu peux sortir d'avoir été au gouvernement pendant 4 ans, 5 ans, 2 ans, j'en sais rien, et tu parles de ta mère ou de tes origines ?
01:04:51Comment tu peux arriver à un poste à l'éducation nationale, une telle fonction, où il y a des enfants, là, aujourd'hui, qui n'ont pas de profs, qui n'ont pas d'enseignants,
01:04:59et que tu es en train de parler de ton arrière-grand-mère ? Je veux dire, c'est complètement ridicule.
01:05:03C'est réaliste.
01:05:04Comment, aujourd'hui, qui est-ce qui regarde ces passations de pouvoir ? Des Français qui ont faim, des Français qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts,
01:05:10des Français qui se disent « mais moi, on va m'expulser parce que je n'arrive pas à payer mon loyer ».
01:05:14Je connais une femme qui est en train de se faire expulser parce qu'elle n'arrive pas à payer son loyer.
01:05:18Elle a deux enfants, elle est adolescente.
01:05:19Il y en a d'autres, on le connaît, cette femme qui a cet immeuble squaté depuis 2 ans, qui est en galère.
01:05:24Combien de personnes qui ont leur immeuble squaté ?
01:05:27Et vous êtes en train de me parler de « moi, j'ai mon arrière-grand-père », ou je ne sais pas quoi.
01:05:30Moi, je suis originaire aussi de l'esclavage, je vais parler de ça toute la journée.
01:05:34Je suis originaire aussi des Bretons, je vais parler de ça toute la journée.
01:05:37Je suis originaire aussi des Vietnamiens ou de l'Indien, on va parler de ça.
01:05:42Ou bien on va parler de ses compétences.
01:05:44Tout ce qui intéresse les gens, les Français qui sont là et qui ont soif.
01:05:48Après, combien de gens, combien de jours sans gouvernement ?
01:05:51Combien de jours sans cap ?
01:05:52Ils ont besoin d'un cap, ils ont besoin d'une ligne et ils ont besoin de compétences.
01:05:56Mais ces gens-là pensent qu'ils sont plus intéressants que la ligne directrice de ce qu'ils vont faire.
01:06:01Ils pensent que ça nous intéresse, mais honnêtement, qu'est-ce que j'en ai à faire ?
01:06:04De savoir que l'arrière-grand-mère d'Anne Jeuneté, elle était dans l'éducation nationale.
01:06:07Qu'est-ce que j'en ai à faire ?
01:06:09Que sa belle-mère était dans l'éducation nationale, je m'en fiche.
01:06:12Qu'est-ce qu'elle va faire dans l'éducation nationale ?
01:06:14Il y a urgence dans l'éducation nationale, c'est une priorité l'éducation nationale.
01:06:17Et elle vient nous parler de son arrière-grand-mère.
01:06:18Enfin, excusez-moi.
01:06:19Hassan Amou.
01:06:20Non mais en plus, nous traversons une crise politique sans précédent.
01:06:23Et effectivement, on est tous en attente de réponses.
01:06:25Nous, à gauche, on considère déjà que c'est un gouvernement d'indigestimité.
01:06:28Mais en plus de ça, voilà.
01:06:29Après, c'est à l'appréciation de chacun.
01:06:31Si certains se sentaient obligés...
01:06:32Non, ils ont une mission.
01:06:33Ce n'est pas à l'appréciation de chacun.
01:06:34Ce n'est pas un libre-service.
01:06:35Excusez-moi.
01:06:36On vient, on prend ses fonctions, on explique ce qu'on va faire.
01:06:38C'est la base.
01:06:39On a souvent reproché aux politiques de ne pas assez humaniser la fonction.
01:06:42De ne pas assez incarner la fonction.
01:06:44Et peut-être aussi, tout à l'heure, on parlait d'exemples et d'espoirs.
01:06:47Peut-être aussi que donner des exemples et des espoirs, ça peut aussi contribuer.
01:06:51Mais que tout le monde l'ait fait hier, je trouve ça un peu grotesque aussi.
01:06:54Bon.
01:06:55Hier, on s'est aperçu aussi qu'il y allait sans doute avoir des frictions entre le ministre
01:06:58de l'Intérieur et le garde des Sceaux.
01:07:00Duo ou duel ?
01:07:01On est avec Gauthier Lebrel.
01:07:02Bonjour Gauthier.
01:07:03Merci d'être avec nous.
01:07:04Bon, ça commence mal cette histoire entre ces deux ministres.
01:07:05Oui, c'était couru d'avance.
01:07:06Vous avez un homme de droite, ministre de l'Intérieur, et un homme de gauche, ministre
01:07:11de la Justice, Didier Migaud.
01:07:12Didier Migaud, il a été député PS pendant 21 ans.
01:07:14Alors, il a eu le temps de voter un certain nombre de lois ou de voter contre.
01:07:18Il a voté contre les peines planchées, les peines minimales pour une certaine catégorie
01:07:22de délinquants, peines proposées par Nicolas Sarkozy.
01:07:25Donc, il n'y a pas de grande surprise.
01:07:27Les deux hommes, effectivement, ne sont pas sur la même ligne politique.
01:07:31Alors, il y a même eu un petit échange sur 20 heures, via 20 heures interposées, puisqu'ils
01:07:37étaient au même moment dans deux 20 heures différents.
01:07:40Bruno Rotailleau, de son côté, dit que le ministre de l'Intérieur va faire son
01:07:43job.
01:07:44Mais moi, je ne suis pas ministre de la Justice.
01:07:45Il faut que les délinquants soient emprisonnés et qu'on se trouve des peines de prison.
01:07:50Et qu'il est aussi favorable à des peines qui peuvent être des courtes peines de prison
01:07:55automatiques pour les petits délinquants, comme ça existe aux Pays-Bas.
01:07:59Réponse de Didier Migaud.
01:08:01En fait, ce n'était même pas une réponse, parce qu'il a parlé avant Bruno Rotailleau,
01:08:04mais il savait plus ou moins ce qu'allait dire le ministre de l'Intérieur.
01:08:08Il faut qu'il sache que la justice est indépendante.
01:08:10Donc, ambiance.
01:08:11Alors, ce matin, Bruno Rotailleau n'a pas voulu remettre une pièce sur CNews et Europe 1
01:08:16face à Sonia Mabrouk.
01:08:17Mais forcément qu'on est face à un duel et pas face à un duo.
01:08:21Mais c'est un jour sans fin.
01:08:23Ça existait déjà du temps de Rachida Dati et de Brice Hortefeux.
01:08:26Inutile de vous dire comment ces deux ministres ne se sont pas aimés.
01:08:30Évidemment, Christiane Taubira et Manuel Valls.
01:08:32Et puis, tout récemment, Eric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin.
01:08:35Ça, c'est un peu détendu entre les deux hommes.
01:08:37Quand, justement, Eric Dupond-Moretti a adopté un discours de fermeté après les émeutes.
01:08:43Souvenez-vous, pour l'un, il y avait de l'ensauvagement.
01:08:45Pour l'autre, c'était un concept d'extrême droite.
01:08:47Pour l'un, il y avait de l'insécurité.
01:08:49Pour l'autre, c'était un sentiment.
01:08:51Et après le sentiment d'insécurité d'Eric Dupond-Moretti,
01:08:55voilà le sentiment de laxisme de Didier Migaud,
01:08:58qui nous a dit que c'était complètement faux de croire que la justice était laxiste
01:09:02et de croire que les peines n'étaient pas appliquées.
01:09:04Elles le sont, selon Didier Migaud.
01:09:06Tout va bien, tout est normal, tout est sous contrôle.
01:09:09Quand vous mettez un homme de gauche place Vendôme au ministre de la Justice,
01:09:13c'est normal qu'il tienne un discours de gauche.
01:09:15Le problème, ce n'est pas Didier Migaud, c'est le choix de Michel Barnier et d'Emmanuel Macron.
01:09:20Michel Barnier propose, Emmanuel Macron nomme.
01:09:22Comment, quand vous voulez adopter un discours de fermeté sur ces questions-là,
01:09:27sécuritaires, pour aussi donner des gages au Rassemblement national qui peut censurer à tout instant,
01:09:32vous mettez un homme de gauche au ministère de la Justice.
01:09:35Ça ne peut pas fonctionner.
01:09:36Didier Migaud était expert des questions financières.
01:09:39Il aurait fallu le mettre à Bercy, pas au ministère de la Justice.
01:09:42Merci beaucoup, Gautier Leprête.
01:09:43En fait, le problème, c'est ce que vous disiez, c'est une histoire sans fin.
01:09:46Ça recommence encore et encore et on se retrouve dans la même situation.
01:09:49Voilà ce qu'on pouvait dire sur la politique.
01:09:50Merci, Gautier.
01:09:51Je voulais juste qu'on parle quand même de ce drame qui s'est déroulé à Paris,
01:09:54cette jeune fille dont le corps a été retrouvé morte au bois de Boulogne,
01:09:59à Paris-Dauphine, à 100 mètres de son université.
01:10:01Le point sur l'affaire et juste après, on prendra les dernières nouvelles en direct sur cette enquête.
01:10:06Les étudiants qui n'ont pu entrer à l'intérieur de l'université Paris-Dauphine
01:10:10se sont figés sur les marches au moment de la minute de silence en hommage à Philippine.
01:10:15Le corps de la jeune femme a été retrouvé samedi au bois de Boulogne,
01:10:19à une centaine de mètres de la faculté.
01:10:21Beaucoup sont venus avec une rose blanche pour lui rendre hommage.
01:10:25J'ai assisté à l'hommage de l'extérieur, je n'étais pas à l'intérieur.
01:10:28J'ai entendu des gens qui disaient qu'il y avait beaucoup de pleurs,
01:10:31et que c'était vraiment lourd d'émotion.
01:10:33C'était rempli sur les deux étages, le premier c'était rempli, rempli.
01:10:37Avec des élèves, des professeurs, tout le monde.
01:10:39Des gens ont parlé, des gens qui la connaissaient, elle était très sympa.
01:10:43J'ai même vu sur LinkedIn des professeurs qui ont dit qu'elle était très assidue,
01:10:47qu'elle était toujours au premier rang dans les cours,
01:10:49qu'elle était présente et qu'elle travaillait dur.
01:10:52Le fait que tout ça se finisse par un assassinat...
01:10:57Vendredi soir, ses parents ne la voyant pas arriver,
01:11:00alors qu'elle devait passer le week-end en famille,
01:11:02avaient signalé sa disparition à la police.
01:11:04Le lendemain, une cinquantaine de proches ont organisé une battue dans le bois de Boulogne.
01:11:09Ce sont eux qui ont découvert son corps dans l'après-midi et qui ont alerté la police.
01:11:13Certains étudiants, surtout des jeunes femmes, appréhendent désormais de circuler seuls.
01:11:18Entre nous, on se dit de faire attention, qu'on ne sait pas ce qui lui est arrivé,
01:11:21on ne sait pas si c'est quelqu'un au sein de Dauphine ou si c'est arrivé de façon aléatoire.
01:11:26Comme on ne sait pas, il faut faire attention.
01:11:28Les enquêteurs poursuivent leurs investigations.
01:11:30Pour l'instant, aucune interpellation n'a eu lieu.
01:11:33On est en direct avec Célia Barraud du service police-justice de CNews.
01:11:36Bonjour Célia. Où en est l'enquête ? Qu'est-ce qu'on sait ?
01:11:39On a parlé à un moment donné d'un individu qui serait recherché.
01:11:43J'en marque toujours aucune nouveauté, aucune interpellation à ce stade.
01:11:49C'est ce que nous a appris le parquet de Paris.
01:11:52Il va falloir comprendre les circonstances exactes de cette disparition.
01:11:56Est-ce que Philippine aussi a été tuée dans le bois de Boulogne ?
01:12:00Est-ce que ce qui s'est passé s'est déroulé aussi en dehors de ce secteur ?
01:12:04Et vous l'avez annoncé, selon une source policière,
01:12:07des témoins disent avoir vu un homme de type européen avec une pioche à la main
01:12:11aller vers le lac le jour de la disparition de Philippine.
01:12:15Ce qu'il faut aussi souligner, c'est que dans cette histoire,
01:12:18c'est les proches de Philippine qui ont organisé une battue.
01:12:22Il y a eu une cinquantaine de participants qui se sont rendus sur place,
01:12:26qui ont aussi découvert le corps de Philippine grâce à la géolocalisation de son téléphone.
01:12:31Pour l'instant, l'enquête est au point mort.
01:12:33Dimanche, il y a eu l'autopsie du corps de Philippine.
01:12:36Mais pour l'instant, nous n'avons pas eu de communication officielle
01:12:40sur les résultats, les conclusions de cet examen.
01:12:43Il y en aura également d'autres.
01:12:45Il y aura d'autres expertises pour comprendre exactement ce qui lui est arrivé.
01:12:48Merci beaucoup Célia Barotte pour toutes ces informations.
01:12:51On va continuer bien évidemment à suivre cette affaire
01:12:54qui se déroule vraiment dans des quartiers normalement plutôt tranquilles
01:12:57puisque c'est dans le XVIe.
01:12:59Il y a vraiment le bois de Boulogne à côté, mais on continue à suivre cette affaire.
01:13:02Merci à tous. Dans un instant, Sonia Mabrouk.
01:13:04On se retrouve demain en direct à partir de 10h35.
01:13:06A demain et d'ici là, soyez prudents.

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