La Matinale Week-End (Émission du 27/04/2024)

  • il y a 5 mois
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 - Vous trouvez également Marine Sabourin. Bonjour Marine.
00:00:02 - C'est un vrai plaisir. Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:00:04 - On est parti pour 3 heures d'émission juste avant de vous présenter mes invités.
00:00:09 Et les principaux titres, voici l'éphéméride d'Alessandra Martinez.
00:00:13 - Passionnée d'art et de collection, retrouvez votre programme avec eBay, l'e-commerce original.
00:00:21 - Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:00:29 - Chers amis, bonjour. C'est une scène très attachante que nous fêtons aujourd'hui en la personne de Zita,
00:00:40 qui a vécu au XIIIe siècle à Luka, en Toscane.
00:00:44 C'est une petite marchande des 4 saisons, comme on en voit partout à l'époque.
00:00:48 Elle n'a que 12 ans quand une famille aisée la repère et distingue en elle toute son intelligence et tout son potentiel.
00:00:55 Zita entre à son service. Elle est très appliquée dans son travail.
00:00:59 Cette grande perfection engendre d'ailleurs des jalousies chez le personnel,
00:01:03 qui ne lui épargne pas les vexations et les travaux difficiles.
00:01:07 Mais elle garde toujours le sourire.
00:01:09 Zita est trépieuse. Avec son grand cœur, quand son ouvrage est fini, elle aide ses compagnes les plus lentes.
00:01:16 On va finir par lui confier la direction de tout le personnel.
00:01:20 Elle va mourir en 1278 à l'âge de 60 ans, après 48 ans de travail auprès de cette famille de Luka.
00:01:28 Son tombeau a été ouvert à plusieurs reprises après sa mort.
00:01:31 À chaque fois, son corps a été retrouvé intact, comme la dernière fois en 1652, presque 4 siècles après son décès.
00:01:40 Et je vous laisse avec cette petite phrase que l'on doit à Sainte Zita.
00:01:44 « Une servante paresseuse ne peut être pieuse. »
00:01:48 C'est tout pour aujourd'hui. À demain, chers amis. Ciao.
00:01:53 Ce programme vous a été proposé par la maison horlogère Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:02:01 C'était votre programme avec eBay. Et pour encore plus d'art et de collection, rendez-vous sur eBay, l'e-commerce original.
00:02:09 Alors je disais que j'étais très heureux de retrouver Marine Sabourin, mais pas seulement.
00:02:13 Je suis aussi très heureux de retrouver Michel Taubes sur ce plateau. Bonjour.
00:02:16 Bonjour Anthony.
00:02:17 Éditorialiste politique, fondateur du site Opinion International.
00:02:21 Et puis face à vous, je suis très heureux de retrouver également Mathieu. Bonjour Mathieu.
00:02:25 Bonjour Anthony.
00:02:26 Secrétaire général du Cercle de réflexion le Millénaire.
00:02:29 Très heureux aussi, bien sûr, de retrouver Karine Durand pour la météo de votre samedi.
00:02:33 La météo avec mon agence Verlaine, proche de chez vous.
00:02:37 Spécialisée dans les énergies renouvelables.
00:02:39 Plus d'infos sur monagenceverlaine.fr.
00:02:42 Retrouvez la météo avec la tondeuse robot intelligent Gardena.
00:02:45 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:02:49 Alors aujourd'hui, Karine, il faut s'attendre à de fortes intempéries sur le sud.
00:02:54 Oui, un temps vraiment très agité sur une grande partie du pays.
00:02:57 Et regarde d'ailleurs ce qui s'est passé hier à l'île de Ré.
00:03:00 On a eu un début de tornade.
00:03:02 C'est ce qu'on appelle un tuba, une tornade qui ne touche pas le sol.
00:03:05 Donc aucun dégât, mais c'est toujours très impressionnant à constater.
00:03:09 Ce n'est vraiment pas étonnant dans ce contexte orageux instable
00:03:12 qui va persister tout au long du week-end.
00:03:14 Alors à la fois à l'ouest, mais aussi sur le sud du pays,
00:03:17 c'est là que les plus fortes précipitations persistent et vont même se renforcer.
00:03:21 Sur les Cévennes en particulier, on attend encore 50 à 70 mm de pluie.
00:03:25 Aujourd'hui, de fortes pluies à nouveau sur toutes les zones de l'ouest,
00:03:29 avec parfois de belles averses orageuses et un petit peu de neige en montagne.
00:03:32 Au-delà de 1300 mètres.
00:03:33 Au cours de l'après-midi, ça ne s'arrange pas bien.
00:03:35 Au contraire, on retrouve des pluies de plus en plus soutenues,
00:03:38 avec du vent de plus en plus fort sur le Languedoc.
00:03:41 Et puis de vraies précipitations orageuses, parfois violentes,
00:03:44 sur le nord-ouest, avec un gros risque de grêle pour les régions de l'ouest.
00:03:49 Les températures sont assez douces.
00:03:51 Elles ont bien remonté, déjà 10 degrés à Paris ce matin,
00:03:54 8 degrés à Lille, 13 pour Perpignan.
00:03:57 Et au cours de l'après-midi, les valeurs sont de saison, malgré ce très mauvais ressenti.
00:04:01 16 degrés à Paris, 21 pour Strasbourg, un maximum de 23 degrés à Jaxio.
00:04:07 C'était La Météo, avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:04:10 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:04:14 C'était La Météo, avec Mon Agence Verlaine, proche de chez vous.
00:04:18 Spécialisé dans les énergies renouvelables.
00:04:20 Plus d'infos sur monagenceverlaine.fr.
00:04:23 Il est 6h, bon réveil à tous.
00:04:26 À la une de votre journal, Sciencespo Paris se paquebot à la dérive.
00:04:30 L'école des élites, devenue la proie de l'extrême-gauche,
00:04:32 et notamment du clientélisme politique de la France insoumise.
00:04:35 Hier soir, un accord a été trouvé avec la direction de l'école
00:04:38 pour mettre fin à son occupation.
00:04:40 Depuis mercredi, par des étudiants pro-palestiniens.
00:04:43 Des étudiants qui ne seront pas sanctionnés.
00:04:46 La direction fait-elle preuve de laxisme à leur égard ?
00:04:49 La question sera posée ce matin, parmi de nombreuses autres questions d'ailleurs.
00:04:53 L'affaire Nahel, sa mort avait provoqué des émeutes dans toute la France l'été dernier.
00:04:58 Une reconstitution est prévue dimanche 5 mai sur les lieux du drame,
00:05:02 en présence de deux policiers présents lors du contrôle de l'adolescent.
00:05:05 Les détails dans un instant.
00:05:07 Et puis de plus en plus de communes envisagent un couvre-feu
00:05:11 pour les mineurs de moins de 13 ans.
00:05:13 Ce sera le cas à Nice dès le mois de mai, entre 23h et 6h du matin.
00:05:16 C'est presque du bon sens, me direz-vous.
00:05:19 Et pourtant voilà, un collectif marseillais, porté par un membre d'Europe Écologie Les Verts,
00:05:23 part en croisade contre cette mesure au nom des libertés individuelles.
00:05:27 Étonnante bataille que celle de permettre à un enfant d'être seul dans la rue au delà de 23h.
00:05:33 On en parle également dans ce journal.
00:05:35 Mais on commence tout d'abord avec la France Insoumise.
00:05:41 On ne va pas se mentir, la France Insoumise qui souffle allègrement sur les braises,
00:05:45 qui a soufflé ce vendredi sur les braises,
00:05:47 à charge maintenant de la direction de Sciences Po Paris de mettre fin à ce cafarnaum.
00:05:51 Après trois jours d'occupation de l'école de l'élite française par des manifestants pro-palestiniens,
00:05:55 la direction a finalement trouvé une timide issue de secours.
00:05:59 Elle s'est engagée dans la soirée à suspendre les procédures disciplinaires contre les manifestants.
00:06:04 Elle promet également d'organiser une réunion publique ouverte à toutes les communautés de Sciences Po d'ici jeudi.
00:06:10 Depuis plusieurs jours, des centaines de militants pro-palestiniens
00:06:13 ont réclamé la fin des partenariats entre Sciences Po et toutes les organisations et universités soutenant Israël.
00:06:19 On revient en image avec Aminata Demphal et Olivier Gangloff.
00:06:23 Allez-y là-bas, allez à Gaza ! Allez à Gaza !
00:06:26 À Sciences Po ce vendredi après-midi, la tension était à son comble.
00:06:30 Face à la mobilisation pro-palestinienne,
00:06:32 les partisans israéliens se sont également rendus sur place pour faire entendre leur voix.
00:06:37 Nous on est là pour empêcher la confrontation.
00:06:41 Ce qu'on veut c'est du débat.
00:06:43 Ils nous empêchent de débattre.
00:06:45 C'est Sciences Po qui doit agir maintenant pour éviter ça.
00:06:49 Pour séparer les deux camps, les forces de l'ordre ont formé un cordon de sécurité.
00:06:53 Tous ont été dispersés, sauf les militants pro-palestiniens ralliés par la France Assoumise
00:06:58 et présents devant l'établissement depuis le début de la mobilisation.
00:07:02 Un climat que dénonce ce professeur qui exerce en temps normal à Sciences Po.
00:07:06 Je pense qu'il ne faut pas confondre un lieu d'enseignement et un lieu de propagande.
00:07:10 Voilà ce que je pense de la venue de Rima Hassan.
00:07:12 On sent une tension qui est en train de monter, qui est en train de monter.
00:07:15 Et je pense qu'il est temps que cette tension elle retombe.
00:07:17 Il faut qu'elle retombe sur les campus, il faut qu'elle retombe à Sciences Po.
00:07:20 Le comité palestine de Sciences Po, à l'origine de cette mobilisation,
00:07:24 réclame de la direction une condamnation claire des agissements d'Israël.
00:07:28 Un accord a été trouvé et a permis de mettre fin à cette mobilisation.
00:07:31 L'établissement s'est donc engagé à organiser un débat interne
00:07:35 et à suspendre les procédures disciplinaires lancées contre des manifestants.
00:07:39 Et Jean-Luc Mélenchon a réagi sur X hier soir.
00:07:44 Félicitations aux étudiants de Sciences Po qui sont sortis en ordre et dans le calme du nassage
00:07:49 et qui ont déjoué les provocations des cagoulés des organisations violentes pro-Netanyahou de Paris.
00:07:53 Fier de nos camarades députés, elle a fit présence sur place pour s'interposer.
00:07:57 Avec BBC et CNN, le monde a pu voir la France de la lutte contre le génocide.
00:08:01 Cette jeunesse est notre honneur.
00:08:03 Et on va interroger mon plateau sur ce sujet.
00:08:07 Où s'arrêtera donc la France insoumise dans son entreprise de récupération politique à tout crin ?
00:08:13 Dans le clientélisme, on a Jean-Luc Mélenchon qui a manifestement trouvé
00:08:17 un réservoir de nouveaux suffrages parmi les étudiants de Sciences Po.
00:08:20 Oui, Jean-Luc Mélenchon qui travaille au corps des étudiants depuis des années.
00:08:26 Il y a un travail de sape et de fond qui est fait et qui explique d'ailleurs
00:08:30 qu'en vue des prochaines échéances électorales,
00:08:33 les étudiants sont des cibles privilégiées de Jean-Luc Mélenchon.
00:08:36 Non mais ce qui s'est passé à Sciences Po, ça n'est que l'écume,
00:08:39 la partie visible d'un iceberg qui est que effectivement,
00:08:42 dans de très nombreuses universités françaises, vous avez une idéologisation,
00:08:46 vous avez un wokisme.
00:08:48 Je dis un wokisme parce que ce qui se passe à Paris,
00:08:51 c'est aussi l'effet d'une mobilisation internationale qui vient beaucoup des États-Unis.
00:08:55 Et on va se rendre donc quelques minutes à New York.
00:08:57 La moitié des étudiants de Sciences Po sont des étudiants étrangers.
00:09:00 Et donc c'est vrai qu'il y a une influence internationale extrêmement forte.
00:09:03 Mais effectivement, ce qui s'est passé là à Sciences Po,
00:09:06 ce n'est que la manifestation la plus visible d'une université française à la dérive
00:09:11 et dont les étudiants sont complètement cornaqués par des idéologues LFI,
00:09:17 mais aussi par beaucoup d'étudiants extrêmement radicalisés.
00:09:20 Est-ce que vous avez le sentiment, Mathieu, que la direction de Sciences Po
00:09:23 s'est couchée pour mettre fin finalement à cette occupation ?
00:09:26 Ah mais même plus que couchée, la direction de Sciences Po,
00:09:29 depuis des années les directeurs de Sciences Po accompagnent ce mouvement-là
00:09:32 parce qu'ils sont sur le même logiciel politique global par rapport à la question notamment de l'islamo-gauchisme.
00:09:38 Pourquoi ? Parce que ce que l'on voit, il y a un sondage qui l'a démontré du Cevipof,
00:09:43 c'est qu'il y a 40 ans, les étudiants de Sciences Po étaient à peu près à 50 % de droite et à 50 % de gauche.
00:09:50 Un peu plus de gauche, évidemment, mais c'était assez marginal.
00:09:53 Aujourd'hui, il y a plus de 70 % des étudiants qui sont de gauche.
00:09:57 Et moi, j'étais à Sciences Po, donc je peux vous dire, il y a des sondages qui étaient faits sur les groupes Facebook
00:10:03 où on a des sondages entre tous les instituts d'études politiques
00:10:07 et on avait des taux de réponse à 70 % pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2022
00:10:12 ou pour tous les partis d'extrême gauche.
00:10:14 Donc ça montre bien que la direction, elle, s'est couchée, elle accompagne ces éléments-là
00:10:19 et ça montre que Sciences Po et plus globalement l'université française aujourd'hui
00:10:24 est gangrénée par l'islamo-gauchisme et le waouhkisme
00:10:28 et ça en fait un véritable danger pour l'éducation des étudiants dans notre pays.
00:10:34 C'est ce qui explique qu'on n'ait pas observé la même indignation de la part des étudiants de Sciences Po,
00:10:40 notamment concernant la guerre en Ukraine, concernant Moscou, la Russie, il n'y a pas la même indignation.
00:10:44 Oui, concernant aussi ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:10:46 Et concernant, bien sûr.
00:10:47 Ce crime contre l'humanité qui ont été les meurtres horribles du 7 octobre.
00:10:52 Mais je compare avec d'autres conflits sur lesquels les étudiants de Sciences Po ne sont pas mobilisés de la même façon.
00:10:56 Mais parce qu'effectivement, ces étudiants, cette "élite" d'un prolétariat étudiant mené par Mélenchon et compagnie
00:11:06 dénaturent complètement le rôle de l'université.
00:11:09 Il y a quand même une chose qu'on ne peut pas accepter, c'est de parler d'un génocide
00:11:13 qui serait pratiqué par Israël contre les palestiniens.
00:11:16 Il n'y a pas de génocide.
00:11:17 Or, ce sont des étudiants.
00:11:19 Les étudiants sont censés étudier des concepts qui sont fondés juridiquement, politiquement, intellectuellement.
00:11:25 Donc il y a une dénaturation complète de la vocation des universités.
00:11:30 Et puis également, de la part de ces idéologues, un manque de pluralisme, de débat.
00:11:35 Combien d'étudiants qui ne sont pas sur leur position ont été menacés, ont été empêchés de s'exprimer.
00:11:41 Mais d'ailleurs, parmi les manifestants, qui était étudiant, qui ne l'était pas ?
00:11:43 Qui était militant, qui était étudiant ?
00:11:45 Vous avez bien raison, évidemment.
00:11:47 Et puis aussi, un autre point qui est extrêmement choquant, pourquoi tant d'entre eux étaient-ils masqués ?
00:11:53 Ils ont peur d'exprimer leurs idées, d'assumer leurs idées.
00:11:58 Donc franchement, effectivement, il y a là une dénaturation de la vocation de l'université.
00:12:02 Il y a une récupération politique de la part de l'EFI qui est proprement scandaleuse.
00:12:07 On se rappelle de cette tentative de Tour de France de Mélenchon dans les universités françaises
00:12:12 pour préparer les élections européennes.
00:12:14 Non, ce n'est pas la vocation de l'université.
00:12:16 Oui au débat, oui au débat pluraliste, mais non à la propagande politicienne dans les universités.
00:12:21 Yves Tréhard dans l'édito du Figaro ce matin, et ça corrobore ce que vous venez de me dire.
00:12:26 Il n'est pas le seul établissement, Sciences Po, à être pris en otage par cette minorité agissante,
00:12:31 égrossissante sous l'effet d'influences extérieures.
00:12:33 C'est tout l'enseignement supérieur qui est exposé à cette dangereuse dérive.
00:12:37 Vous avez ce sentiment-là, vous aussi Mathieu Hoque ?
00:12:39 Tout à fait. L'université, comme je le disais, et Sciences Po, on est une infime partie
00:12:44 égangrenée par l'islamo-gauchisme et le waouhisme.
00:12:47 Et cette situation-là, elle ne date pas d'aujourd'hui.
00:12:50 Elle n'est que le prolongement de ce qui s'est passé depuis mai 68, une révolution culturelle,
00:12:55 où on a justement laissé entrer dans l'université l'extrême gauche et la laissée dominante aujourd'hui.
00:13:03 Et ils ont une mainmise intellectuelle sur les différents mouvements intellectuels au sein des universités.
00:13:10 Par exemple, je prends deux exemples très marquants.
00:13:12 C'est quand vous êtes étudié à Sciences Po, sur les questions économiques,
00:13:14 on vous explique véritablement que le néolibéralisme est un échec absolu
00:13:18 sur tous les points, que les thèses monétaristes ne fonctionneront jamais, etc.
00:13:22 Ou sur la question du choc de civilisation, ce sont des thèses qui sont moquées.
00:13:26 Or, les thèses néolibérales, les thèses du choc de civilisation de Samuel Huntington,
00:13:31 font partie de la réalité aujourd'hui de ce que vit l'Europe occidentale.
00:13:36 Donc ça, c'est le premier élément.
00:13:38 Et le problème, c'est qu'aujourd'hui, en 1968, on était un pays qui sortait d'une ère gaulliste,
00:13:43 où on avait un rayonnement très fort, donc on avait encore de quoi tenir.
00:13:47 Et mai 68 n'a finalement que provoqué un premier déclin.
00:13:50 Là, aujourd'hui, notre pays est tellement affaibli après 40 années de déclassement et de déclin,
00:13:54 que la situation sera pire et la France et l'Occident risquent de s'effacer
00:13:58 derrière ces thèses wokistes et islamo-gauchistes.
00:14:01 Alors, je vais citer Yves Tréard une nouvelle fois,
00:14:03 parce que j'ai trouvé son édito dans le Figaro très intéressant ce matin.
00:14:05 Sciences Po, dit-il, est un bateau ivre, ouvert depuis des années à tous les vents
00:14:09 des contestations identitaires, décolonialistes, intersectionnelles, anticapitalistes.
00:14:14 Moi, j'ai le sentiment que tout ça nous vient de quelque part,
00:14:17 et vous avez commencé à le dire sur ce plateau des États-Unis,
00:14:19 de ce qui se passe outre-Atlantique.
00:14:21 Cette mobilisation à Sciences Po qui fait écho au mouvement de contestation des étudiants américains,
00:14:27 de Los Angeles à Atlanta, en passant par Chicago,
00:14:30 les étudiants pro-palestiniens se mobilisent pour dénoncer, Marine,
00:14:33 le soutien militaire des États-Unis à Israël.
00:14:35 Oui, les négociations entre les manifestants et les directions d'universités sont dans la passe.
00:14:40 On va rejoindre notre correspondante à New York, Elisabeth Guédel.
00:14:43 Elisabeth, la situation est tendue sur certains campus,
00:14:46 avec l'intervention des forces de l'ordre.
00:14:49 Oui, le mouvement touche maintenant plusieurs dizaines d'universités dans le pays,
00:14:54 des universités qui ont le choix entre négocier avec les manifestants pro-palestiniens
00:14:59 pour qu'ils démontent leur campement au milieu des campus,
00:15:02 ou bien faire appel aux forces de l'ordre.
00:15:04 Effectivement, ça a plutôt mal tourné.
00:15:06 Quand la police s'est intervenue sur certains campus avec des arrestations d'étudiants,
00:15:11 ça n'a fait que durcir le mouvement, comme ici à New York, à l'université colombienne.
00:15:17 C'est là que tout a commencé.
00:15:18 Le mouvement entame son onzième jour de manifestation.
00:15:21 La police s'est intervenue la semaine dernière, il y a eu une centaine d'arrestations.
00:15:25 Ça n'a fait qu'amplifier ce mouvement.
00:15:27 Les négociations sont dans la passe pour le moment.
00:15:30 Elles devraient se poursuivre tout le week-end.
00:15:32 En tout cas, pour beaucoup d'Américains, cette situation sur les campus devient intolérable,
00:15:38 surtout à quelques semaines des remises de diplômes, ces grandes cérémonies de graduation.
00:15:42 Les appels à la démission des présidents se multiplient,
00:15:45 notamment dans les rangs de la droite américaine,
00:15:47 qui demande à ses présidents soit de remettre de l'ordre, soit de démissionner.
00:15:51 Même des parlementaires au Congrès, les parlementaires conservateurs,
00:15:54 on appelle à Joe Biden, le président américain,
00:15:56 pour qu'il s'adresse directement aux manifestants pro-amas, comme ils disent.
00:16:00 Pro-amas qui ferment les campus et protègent tous les étudiants,
00:16:04 notamment les étudiants juifs sur les campus.
00:16:06 Élisabeth Guedel, notre correspondante en direct de New York.
00:16:10 Merci à vous, Élisabeth.
00:16:12 Michel Taubes, effectivement, Science Po, héritier du wokisme universitaire américain.
00:16:18 Et on a le sentiment que ce wokisme qui nous vient des universités américaines
00:16:23 s'est retourné contre ces mêmes universités américaines, d'ailleurs.
00:16:27 Oui, alors aux États-Unis, il y a un enjeu qui est terrible.
00:16:30 Il est fait appel par votre consoeur à ce que Joe Biden prenne la parole,
00:16:34 mais Joe Biden est très très gêné parce qu'en fait, le parti démocrate
00:16:38 est lui-même divisé, profondément divisé, voire fracturé
00:16:43 sur la question du conflit israélo-palestinien.
00:16:45 Et il y a maintenant des appels à ne pas voter pour Joe Biden
00:16:48 qui est accusé d'être trop pro-israélien.
00:16:51 Donc effectivement, c'est toute la société américaine qui est en train de se fracturer.
00:16:54 Et en France, j'ai envie de dire que c'est un petit peu la même chose.
00:16:57 C'est-à-dire qu'effectivement, cette vague de fonds wokiste
00:17:00 qui est portée par des étudiants, mais comme le disait tout à l'heure Mathieu,
00:17:03 également beaucoup par des universitaires, par des professeurs.
00:17:06 Il y a une génération de professeurs qui sont wokistes, qui sont pro-palestinien.
00:17:11 Mais ça, c'est très bien, on peut l'être, mais pro-Hamas également.
00:17:14 Et c'est ça qui est en train de se jouer.
00:17:16 Et pour revenir sur Paris, je voulais aussi dire une chose,
00:17:18 c'est que c'est très bien d'être pro-palestinien,
00:17:20 mais pourquoi n'ont-ils pas en même temps condamné le Hamas,
00:17:23 qui est une organisation terroriste ?
00:17:25 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'Union européenne et les États-Unis
00:17:28 qui classent le Hamas comme une organisation terroriste.
00:17:30 Pourquoi ils ne le condamnent pas ?
00:17:31 Et donc, si vous voulez, il y a une forme de complicité latente,
00:17:34 plus ou moins explicite, qui est totalement inadmissible
00:17:37 et qui n'a pas à entrer dans l'université française ni américaine.
00:17:41 Allez, 6h14, sur ces news tout de suite.
00:17:43 Le rappel de l'actualité, Marine Sabourin.
00:17:45 Vers une trêve entre Israël et le Hamas,
00:17:52 le mouvement terroriste dit en tout cas étudier une contre-proposition israélienne.
00:17:56 Cela pourrait déboucher sur une libération d'otages
00:17:58 toujours retenue dans la bande de Gaza.
00:18:00 Le Hamas est en train d'étudier cette proposition
00:18:02 et doit remettre sa réponse dans les prochains jours.
00:18:05 Près de Bayeux, dans le Calvado,
00:18:07 saint motard de la gendarmerie est mort dans un accident lors d'une intervention.
00:18:11 L'homme de 51 ans tentait d'intercepter un véhicule en infraction.
00:18:14 Il aurait chuté et se serait violemment heurté à la glissière de sécurité.
00:18:18 Dans un communiqué, Gérald Darmanin présente ses plus sincères condoléances
00:18:21 à sa famille ainsi qu'à l'ensemble de ses camarades.
00:18:24 Et puis on connaît le visage du premier porteur de la flamme olympique en France.
00:18:27 Il s'agit de Florent Manodou, nageur de 33 ans, quadruple médaillé olympique.
00:18:31 Il réceptionnera la flamme sur le Vieux-Port de Marseille le 8 mai prochain.
00:18:35 On passe à cet adolescent qui disait vouloir mourir en martyr.
00:18:42 Il a été mis en examen hier et placé sous contrôle judiciaire sur les réseaux sociaux.
00:18:46 Le jeune de 16 ans avait évoqué son projet d'action terroriste suicidaire
00:18:50 dans le quartier de la Défense à Paris.
00:18:52 Le mineur originaire de Haute-Savoie, interpellé mardi,
00:18:55 prévoyait de fabriquer une ceinture explosive.
00:18:58 Selon les premiers éléments de l'enquête, l'adolescent consultait de la propagande djihadiste.
00:19:02 Des investigations sont en cours pour déterminer s'il avait entamé des démarches préparatoires.
00:19:07 Et puis dans l'affaire sur la mort du jeune Nahel,
00:19:10 une reconstitution des faits est organisée dimanche 5 mai sur les lieux du drame.
00:19:13 Deux policiers présents lors du contrôle du jeune homme de 17 ans y assisteront.
00:19:18 Les avocats de la Défense avaient demandé la délocalisation de la reconstitution
00:19:22 pour des raisons de sécurité.
00:19:24 Les informations de Noémie Hardy et Noémie Schultz.
00:19:27 Une reconstitution au pied des tours de Nanterre serait une folie,
00:19:31 estime l'avocat d'un des policiers,
00:19:33 qui rappelle que les deux fonctionnaires de police
00:19:35 ont reçu des centaines de menaces de mort depuis les faits.
00:19:38 C'est la raison pour laquelle il a envoyé une demande de délocalisation
00:19:41 de cette reconstitution au juge d'instruction en charge du dossier.
00:19:45 En prenant l'exemple d'une autre affaire très sensible,
00:19:48 impliquant elle aussi des policiers, celle de la mort de Cédric Chouviat.
00:19:52 Les magistrats instructeurs avaient accepté de l'organiser dans un hangar,
00:19:56 loin de la circulation très dense du Quai Branly.
00:19:59 Mais dans l'enquête sur les circonstances de la mort de Nahel,
00:20:01 en juin 2023, les juges ont refusé cette délocalisation.
00:20:05 Il faut dire que l'enjeu est de taille.
00:20:07 Tenter de comprendre si le policier,
00:20:09 qui a toujours assuré être en état de légitime défense,
00:20:12 risquait réellement de se faire percuter par la voiture de Nahel.
00:20:15 Cette reconstitution aura donc lieu dimanche prochain,
00:20:18 le 5 mai à Nanterre, sous très haute sécurité.
00:20:22 Les deux policiers redoutent cette étape cruciale de l'instruction.
00:20:25 Eux et leurs avocats porteront des gilets pare-balles.
00:20:29 L'auteur du coup de feu a même demandé à pouvoir garder un masque
00:20:33 et une cagoule pendant toute la durée de la reconstitution.
00:20:36 - C'est vrai qu'une reconstitution sur les lieux mêmes à Nanterre
00:20:41 peut s'avérer dangereuse pour ces policiers qui ont été témoins de la scène.
00:20:45 - Absolument, même leurs avocats se sentent menacés.
00:20:49 Dans quelle société vit-on ?
00:20:51 Il faut quand même rappeler que cette affaire, au départ,
00:20:54 c'était un refus d'obtempérer, qui a entraîné le drame et la tragédie.
00:20:58 Il faut insister là-dessus.
00:21:00 Ensuite, les policiers qui sont présumés innocents,
00:21:04 il faut le rappeler, la présomption d'innocence
00:21:07 est un principe très important de notre droit,
00:21:09 ont reçu des centaines de menaces de mort.
00:21:11 Le climat dans lequel va se passer un jour ce procès
00:21:15 est extrêmement lourd.
00:21:18 Il faut évidemment se souvenir également de ces centaines de communes
00:21:22 qui ont été enflammées consécutivement à la mort de Nahel,
00:21:26 à l'été dernier, ce qui a été un drame pour tous les Français.
00:21:30 - Justement parce que des jeunes, parfois très jeunes,
00:21:33 étaient dehors, à l'extérieur, en pleine nuit,
00:21:37 et qu'ils ont procédé à ces dégradations.
00:21:40 Pour enrayer la violence qui gangrène sa ville,
00:21:43 comme de nombreuses autres villes d'ailleurs,
00:21:45 le maire de Nice souhaite instaurer un couvre-feu estival
00:21:47 pour les mineurs de moins de 13 ans.
00:21:49 Il serait effectif dès le mois de mai, entre 23h et 6h du matin.
00:21:53 Mais cette idée, manifestement, Marine, n'est pas du goût de tous.
00:21:56 - En effet, un collectif marseillais nommé "Trop jeunes pour mourir"
00:21:59 annonce avoir engagé une procédure en justice contre cette mesure.
00:22:03 Selon l'association, ce dispositif mettra en péril nos libertés individuelles.
00:22:07 Les détails avec Isabelle Piboulot.
00:22:09 - Une dérive sécuritaire préoccupante.
00:22:12 C'est ainsi que l'association "Trop jeunes pour mourir"
00:22:14 décrit la mesure de couvre-feu pour les mineurs.
00:22:17 Une restriction qui, selon elle, met en péril les libertés individuelles
00:22:21 des jeunes et ne respecte pas leurs droits fondamentaux.
00:22:24 - Pour nous, c'est une liberté fondamentale que de pouvoir aller et venir.
00:22:27 C'est plus un objet électoral de propagande politique
00:22:30 qu'une véritable volonté de vouloir régler des problèmes de fonds
00:22:33 liés à la sécurité et à Marseille, on en sait quelque chose.
00:22:36 - Un positionnement qui peut surprendre pour un collectif
00:22:39 qui milite en faveur de la protection des mineurs à Marseille
00:22:42 et plus généralement en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
00:22:45 Mais pour Hassane Hamou, d'autres alternatives existent.
00:22:48 - Si on ne remet pas des moyens humains de proximité pour accompagner ces jeunes,
00:22:51 pour les prendre en charge et pour les raccompagner et les protéger,
00:22:54 ce n'est pas avec des mesures comme celle-ci qu'on enraiera le phénomène.
00:22:58 Je crois profondément que la pédagogie, la proximité,
00:23:01 connaître son public, ses quartiers, ça apporte plus
00:23:04 que de s'en prendre au premier jeune qu'on voit dans la rue
00:23:08 comme s'il était un criminel.
00:23:10 - Lancée par l'association, une procédure en référé est en cours.
00:23:14 - On aimerait suspendre dans un premier temps et pourquoi pas faire annuler
00:23:17 les décisions qui ont été prises par ces mères-là
00:23:20 parce qu'on trouve qu'il y a matière à agir.
00:23:25 - À Nice, un couvre-feu pour les moins de 13 ans était déjà en vigueur
00:23:29 entre 2009 et 2020.
00:23:31 - Quelle étonnante croisade que de vouloir permettre à un jeune
00:23:35 de moins de 13 ans, à un enfant littéralement,
00:23:38 d'être dans la rue au-delà de 23h, seul, sans ses parents.
00:23:41 C'est la question qui est posée.
00:23:43 Un enfant seul, bien sûr, dans la rue, entre 23h et 6h du matin,
00:23:46 un enfant n'a absolument rien à y faire.
00:23:48 Cette mesure est du bon sens, ça ne devrait jamais arriver,
00:23:52 on ne devrait même pas avoir besoin de l'interdire.
00:23:54 On le fait parce que manifestement, dans certaines familles,
00:23:57 ce n'est pas automatique.
00:23:59 Comment on peut s'opposer à une telle mesure aujourd'hui ?
00:24:02 - C'est proprement scandaleux.
00:24:04 En plus, ce collectif prétend protéger des enfants,
00:24:08 mais il les met en danger.
00:24:10 Qui peut encourager des jeunes à aller dehors le soir à 23h ?
00:24:14 En plus, il s'agit de Nice.
00:24:17 Ce collectif, derrière, il y a un parti politique.
00:24:20 D'ailleurs, c'est mis dans le titre de porte-parole.
00:24:23 - Il est le co-fondateur, celui qu'on entend dans les sujets.
00:24:26 - C'est un élu Europe Ecologie Les Verts.
00:24:28 C'est important de le dire, parce que ce sont des écologistes.
00:24:31 À Nice, notamment, il y a des écologistes
00:24:33 qui sont pour le confort au feu.
00:24:35 Jean-Marc Gouinart-Touruy, un élu local à Nice,
00:24:38 qui est également candidat aux européennes.
00:24:40 Il y a des écologistes qui sont pour.
00:24:42 Il y a des collectifs de parents
00:24:44 qui sont évidemment contre pour ce couvre-feu.
00:24:47 Il faut arrêter la caricature, les récupérations politiciennes
00:24:51 par cette extrême gauche qui essaie de gangréner l'esprit de nos jeunes.
00:24:56 Effectivement, je suis désolé.
00:24:58 Soutenir de telles référés, c'est mettre en danger les enfants.
00:25:02 Un enfant, un mineur, n'a pas à être dehors après 23h.
00:25:06 Le rôle de l'action publique, c'est d'aider les parents
00:25:09 qui n'y arrivent peut-être pas tous seuls.
00:25:11 Parce que parfois, vous avez des enfants
00:25:13 qui prennent le pouvoir sur leurs parents
00:25:16 pour faire respecter l'ordre public et en même temps protéger ces enfants.
00:25:21 - Quelle liberté individuelle pour un enfant de moins de 13 ans
00:25:24 d'être seul dans la rue après 23h le soir ?
00:25:26 - C'est davantage l'inverse.
00:25:28 C'est là où on est en pleine inversion des valeurs.
00:25:30 Justement, le jeune, quand il a moins de 13 ans,
00:25:32 ou quand il a même moins de 18 ans,
00:25:35 il est seul dans la rue, dans ce type de quartier-là,
00:25:38 il est surtout en insécurité.
00:25:40 Il risque lui-même de basculer dans la délinquance.
00:25:43 C'est un premier état de fait.
00:25:46 Ce que je note qui est assez marquant de la part de ces collectifs
00:25:50 et de ces partis politiques, c'est qu'ils sont en décalage profond
00:25:54 avec les attentes des personnes,
00:25:57 notamment dans ces territoires perdus.
00:26:00 Pourquoi ? Parce qu'on l'a vu depuis l'été 2023
00:26:03 avec les émeutes suite à la mort de Naël.
00:26:06 Il y a une partie des quartiers qui sont dans l'ultra-violence,
00:26:11 l'ultra-délinquance, etc.
00:26:13 Mais il y a aussi beaucoup de gens qui aspirent au changement
00:26:16 et qui veulent en finir avec cette logique d'apaisement,
00:26:20 de culture de victimisation de la part de ces jeunes.
00:26:24 Ils attendent des réponses qui sont beaucoup plus fermes.
00:26:26 Et on l'a vu lorsque l'État a mis les moyens,
00:26:28 notamment les moyens en termes de police,
00:26:30 pour pouvoir reprendre le contrôle sur les territoires perdus
00:26:33 dans le cadre des émeutes.
00:26:34 Les gens ont plutôt bien accepté la présence policière
00:26:37 et la présence des pouvoirs publics.
00:26:38 Un dernier mot.
00:26:39 Sur ce même plateau, le week-end dernier,
00:26:41 je défends l'idée, et ça me paraît important,
00:26:43 d'un débat parlementaire pour que dans l'ensemble du pays,
00:26:46 des maires qui veuillent prendre des arrêtés de couvre-feu
00:26:50 pour les mineurs dans les rues de notre pays
00:26:53 puissent le rendre légal.
00:26:55 Parce que manifestement, vous avez des recours judiciaires
00:26:57 à répétition qui gênent l'action des maires.
00:27:00 Il faut qu'il y ait une décision politique nationale
00:27:02 parce que la protection de l'enfance,
00:27:04 la protection des mineurs, c'est une priorité nationale.
00:27:07 Les atteintes à la laïcité à l'école à présent,
00:27:10 elles sont en baisse.
00:27:11 1731 signalements ont été recensés pour le second trimestre de l'année.
00:27:14 Un chiffre qui reste toutefois très important.
00:27:16 Alors on vous pose cette question.
00:27:18 Faut-il appliquer la tolérance zéro
00:27:19 dès la première atteinte à la laïcité à l'école ?
00:27:22 76% des sondés y sont favorables, 24% défavorables.
00:27:26 C'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews,
00:27:29 Europe 1 et le JDD.
00:27:31 On prendra le temps de commenter dans le courant de cette matinale.
00:27:34 On connaissait les déserts médicaux.
00:27:36 Dorénavant, la campagne est également dépourvue de vétérinaires.
00:27:39 De moins en moins de diplômés veulent exercer hors des villes.
00:27:42 Il faut dire que les conditions de travail
00:27:44 sont plus contraignantes en zone rurale.
00:27:46 Certaines villes prennent des mesures
00:27:48 pour se rendre plus attractives.
00:27:50 Romain Deloncle est vétérinaire.
00:27:55 C'est sa dernière consultation dans son cabinet.
00:27:58 Mais la journée est loin d'être terminée.
00:28:01 On part sur un éleveur qui est assez loin.
00:28:04 On va mettre la moitié de l'après-midi là-bas.
00:28:07 Les vétérinaires, une profession qui se fait de plus en plus rare
00:28:10 dans les secteurs ruraux.
00:28:12 Car en plus de leur consultation pour les animaux domestiques,
00:28:15 leur rôle est crucial auprès des agriculteurs
00:28:18 pour le suivi sanitaire du bétail.
00:28:21 Et cette pénurie inquiète,
00:28:23 ce pour qui leur présence est primordiale.
00:28:26 Quand on a un véteau qui est à une heure de route,
00:28:29 c'est très compliqué de faire venir un véteau dans la nuit.
00:28:32 On privilégie aussi les races en fonction de la distance du véteau.
00:28:35 Un aspect de la profession plus physique et moins rentable,
00:28:38 avec notamment un temps de transport non comptabilisé.
00:28:41 En 2023, seulement un peu plus de 15% des vétérinaires
00:28:44 se consacraient à l'activité rurale.
00:28:47 Il faut que le territoire devienne attractif.
00:28:50 Il faut qu'il offre tous les services
00:28:53 de la ville à la campagne presque.
00:28:58 Des professionnels débordés,
00:29:00 qui tiennent tout de même à cette relation privilégiée avec les éleveurs,
00:29:03 mais qui veulent des solutions pour continuer à exercer
00:29:06 leur profession de la meilleure manière possible.
00:29:09 Allez, dans un instant, on revient avec Marine Sabourin,
00:29:15 Mathieu Hoque, Michel Thau pour commenter toute l'actualité.
00:29:18 On ira du côté de Calais, où il y a toujours des milliers de migrants
00:29:21 chaque semaine à vouloir rejoindre la Grande-Bretagne,
00:29:24 que ce soit par bateau ou en infiltrant des camions.
00:29:27 Vous verrez le reportage de nos équipes dans quelques instants.
00:29:30 Quasiment 6h29 sur CNews, bon réveil à tous ceux qui nous rejoignent.
00:29:38 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse, des débats,
00:29:41 avec toute l'équipe autour de la table.
00:29:44 Marine Sabourin, Mathieu Hoque, Michel Thaube et Sarah Varney
00:29:47 qui nous a rejoints, voici tout de suite les titres de votre journal de 6h30.
00:29:50 À la une, on vous emmène ce matin à Calais,
00:29:53 où il y a toujours des milliers de migrants clandestins
00:29:56 à vouloir rejoindre chaque semaine la Grande-Bretagne,
00:29:59 que ce soit par bateau ou en infiltrant les camions des routiers.
00:30:02 Ces chauffeurs qui se sentent d'ailleurs abandonnés par les pouvoirs publics.
00:30:05 Ils ont à charge de vérifier que leurs camions soient bien vides
00:30:08 au risque d'une amende et vous l'entendrez, certains migrants peuvent se montrer violents.
00:30:11 La situation déplorable de la maison d'arrêt de Nantes,
00:30:14 surpeuplée, mettant en danger le personnel pénitentiaire.
00:30:17 Le syndicat FO a envoyé un courrier aux gardes des Sceaux.
00:30:20 La moindre étincelle peut dégénérer, nous disent-ils.
00:30:23 Notre reporter Jean-Michel Decaze s'est rendu sur place.
00:30:26 Et puis on va parler de ce rendez-vous manqué, j'ai envie de dire, pour Emmanuel Macron.
00:30:31 Le président de la République était à la Sorbonne jeudi pour son discours sur l'Europe
00:30:34 mais apparemment il n'a pas marqué les esprits.
00:30:37 Selon un sondage Odoxa Blackbone pour le Figaro,
00:30:40 vous n'êtes que 32% à l'avoir écouté.
00:30:42 Vous n'êtes pas beaucoup non plus à avoir été convaincu.
00:30:45 Et on en parle sur ce plateau avec Sarah Varney dans quelques minutes.
00:30:48 Alors pour l'heure, la loi votée en Grande-Bretagne
00:30:53 qui vise à renvoyer les migrants clandestins vers le Rwanda
00:30:56 ne semble pas avoir découragé les candidats au départ de Calais.
00:30:59 Que ce soit par bateau ou en infiltrant les camions, tous les moyens sont bons.
00:31:02 Les chauffeurs routiers ont d'ailleurs le sentiment d'être abandonnés
00:31:05 par les pouvoirs publics lorsqu'ils sont confrontés au phénomène.
00:31:08 Voici un reportage de nos envoyés spéciaux Fabrice Elsner et Maxime Legay
00:31:11 avec le récit de Marie-Victoire Diodonné et Célia Gruyère.
00:31:14 Ces migrants font le tour des camions
00:31:18 pour tenter de monter dans l'un d'entre eux et de rejoindre l'Angleterre.
00:31:21 Roberto est chauffeur routier, alors avant son départ
00:31:24 il inspecte chaque recoin de son camion.
00:31:27 Ils essayent d'aller dans le camion, ils vont essayer d'aller se cacher ici
00:31:31 en fermant la porte, je dois toujours tout vérifier.
00:31:34 Les portes, les petites cabines là-bas où il y a de l'espace.
00:31:38 Un maître mot, la vigilance pour éviter toute intrusion.
00:31:41 Les enjeux sont financiers, l'amende s'élève à 3000 livres
00:31:44 par personne illégalement transportée, mais ils sont aussi sécuritaires.
00:31:48 On a peur d'eux parce que, comment dire ça, ils sont violents,
00:31:52 on doit faire attention à nous et je trouve ça fou comme situation.
00:31:55 Cet homme gère l'un des derniers magasins avant la frontière.
00:31:59 Sur ces images, on découvre le mode opératoire des migrants,
00:32:02 une lame de rasoir à la main.
00:32:04 On a le sentiment d'abandon puisqu'on ne dit pas qu'ils ne sont pas présents
00:32:09 quand on les appelle. On appelle les forces de police en urgence,
00:32:12 mais aujourd'hui au quotidien, c'est compliqué.
00:32:16 On a vraiment l'impression que les priorités ne sont plus
00:32:21 sur la gestion des problèmes migratoires à Calais.
00:32:24 Malgré la récente loi britannique autorisant l'expulsion vers le Rwanda
00:32:28 des migrants irréguliers, plusieurs milliers d'entre eux
00:32:31 espèrent rejoindre l'Angleterre depuis Calais.
00:32:34 Plusieurs choses à évoquer avec vous autour de la table.
00:32:37 Tout d'abord, ce sentiment d'abandon de la part des routiers
00:32:40 qui sont confrontés à cette vague migratoire,
00:32:42 à ces traversées de migrants clandestins de la Manche
00:32:45 pour rejoindre la Grande-Bretagne.
00:32:47 Des migrants qui manifestement, pour le moment en tout cas,
00:32:50 on verra ce que ça donnera sur le long terme,
00:32:52 ne sont pas freinés par cette volonté de la Grande-Bretagne
00:32:55 de les renvoyer vers le Rwanda.
00:32:57 D'abord, il y a l'aspect humain.
00:32:59 Et pour les camionneurs, mais aussi pour les forces de police
00:33:03 qui surveillent les côtes de la Manche,
00:33:06 c'est une pression maximale, c'est une tension,
00:33:09 c'est une difficulté à gérer, ces flux migratoires.
00:33:12 Et oui, la pression est très abondante.
00:33:14 Après, en Grande-Bretagne, vous avez un gouvernement conservateur,
00:33:17 Richard Sonac, le Premier ministre.
00:33:19 Et c'est vrai qu'il commence à avoir des résultats.
00:33:21 Le nombre de migrants illégaux qui sont arrivés sur le sol britannique
00:33:25 a fortement baissé l'année dernière.
00:33:27 On est passé de 45 000 à près de 30 000.
00:33:29 Et tout le monde doit s'en féliciter.
00:33:31 Et c'est un des enjeux des élections générales
00:33:34 qui vont avoir lieu en Grande-Bretagne,
00:33:36 probablement d'ici la fin de l'année.
00:33:38 Parce que si les travaillistes arrivent au pouvoir en Grande-Bretagne,
00:33:41 on peut craindre un nouvel appel d'air,
00:33:43 dont les Français seraient les premiers à pâtir.
00:33:45 Parce qu'effectivement, pour venir en Grande-Bretagne,
00:33:47 il faut principalement passer par la France.
00:33:49 Donc il y a un enjeu humain, il y a un enjeu évidemment migratoire.
00:33:53 Et puis effectivement, il y a cette pression.
00:33:55 Il y a aussi, je trouve en toile de fond,
00:33:57 l'échec profond du Brexit,
00:33:59 dont on a fait croire aux Britanniques
00:34:01 qu'il leur permettrait de se protéger
00:34:03 contre la pression migratoire.
00:34:05 Et la réalité, c'est que malheureusement,
00:34:07 cette pression a continué.
00:34:08 Alors de fait, avec cette loi qui a été votée,
00:34:10 ils font quand même cavalier seul sur la question
00:34:12 du renvoi des migrants vers le Rwanda.
00:34:14 On a posé la question à travers un sondage CSA pour CNews Europe 1 LJDD.
00:34:20 Faut-il une loi similaire à celle qui a été votée
00:34:23 en Grande-Bretagne pour la France ?
00:34:25 C'est-à-dire une loi qui permette le renvoi
00:34:27 de ces migrants clandestins vers un pays tiers ?
00:34:29 67% des sondés répondent oui,
00:34:31 32% répondent non.
00:34:34 On a 1% qui ne se prononce pas
00:34:36 pour le résultat de ce sondage.
00:34:38 Et j'allais vous retourner la question,
00:34:40 est-ce qu'il faudrait une loi similaire en France ?
00:34:42 Pourquoi ? Parce que je pensais à l'asymétrie du droit
00:34:45 entre celui de la Grande-Bretagne
00:34:47 et celui de l'Union européenne qui est beaucoup plus protecteur.
00:34:49 Est-ce que si demain le droit est plus protecteur en Europe
00:34:53 qu'en Grande-Bretagne pour les migrants,
00:34:55 on n'a pas le risque aussi que ces migrants décident
00:34:57 de ne pas traverser la Manche
00:34:59 et de rester plutôt sur le territoire français
00:35:01 ou d'autres territoires en Europe d'ailleurs ?
00:35:03 Bien sûr, la question que vous posez est très importante
00:35:05 parce qu'en fait, elle pose la question
00:35:08 de qu'est-ce que vont faire les migrants
00:35:10 dès qu'ils arrivent sur une première côte européenne,
00:35:14 donc principalement dans les pays d'Europe du Sud,
00:35:16 et où est-ce qu'ils vont ?
00:35:18 Ce que l'on voit, c'est qu'effectivement,
00:35:20 sur la question de cette loi,
00:35:22 c'est que l'effet aujourd'hui psychologique
00:35:24 n'est pas encore tout à fait démontré.
00:35:27 En revanche, il y a quand même deux points qui sont importants,
00:35:30 c'est que le premier point, c'est le premier article de cette loi
00:35:32 qui considère comme dans le droit australien,
00:35:35 comme dans le droit nord-américain, notamment aux États-Unis,
00:35:38 que dès lors que vous arrivez au Royaume-Uni,
00:35:40 vous serez de manière illégale,
00:35:42 vous ne serez jamais naturalisé,
00:35:44 vous ne serez jamais régularisé.
00:35:46 C'est un premier point qui permet de lutter contre l'appel d'air,
00:35:48 ce qui n'est pas le cas aujourd'hui en France
00:35:50 et dans une bonne partie des pays européens.
00:35:52 Le deuxième point qui est important, c'est que Richie Sounak,
00:35:54 comme l'a dit Michel, il sait qu'il y a des élections législatives
00:35:58 d'ici la fin de l'année,
00:36:00 et il veut lutter contre ce qu'on appelle l'impuissance publique
00:36:02 en termes de politique migratoire.
00:36:04 Or, aujourd'hui, ce que l'on voit, c'est qu'avec cette mesure-là,
00:36:08 il sera en capacité, concrètement,
00:36:10 depuis que la cour britannique a tamponné cette loi,
00:36:14 parce que le Rwanda est considéré maintenant
00:36:16 comme un pays sûr par les autorités britanniques,
00:36:18 il va pouvoir expulser, on parle d'à peu près 20 000 migrants
00:36:23 aujourd'hui vers le Rwanda.
00:36:25 Or, en ayant des premiers résultats qui seront positifs
00:36:27 sur cette question-là, il va pouvoir justement limiter l'appel d'air.
00:36:30 Ensuite, en termes de symétrie par rapport aux pays européens,
00:36:33 les pays européens, il y a certains pays européens
00:36:35 qui commencent à se doter de cette mesure-là.
00:36:37 Le Danemark le fait grâce à sa clause d'opt-out
00:36:40 par rapport aux traités européens.
00:36:42 Donc, ils vont essayer de mettre en place un accord migratoire
00:36:45 avec le Rwanda, c'est en discussion.
00:36:47 Et l'Italie a noué un accord de partenariat similaire
00:36:50 avec l'Albanie en novembre dernier pour pouvoir expulser
00:36:54 un certain nombre de migrants aujourd'hui
00:36:56 qui sont sur les côtes italiennes vers l'Albanie,
00:36:58 qui est un pays européen et un pays candidat
00:37:00 à l'entrée à l'Union européenne,
00:37:01 et qui ne devrait pas poser de problème.
00:37:03 Et la question, c'est est-ce qu'aujourd'hui,
00:37:04 la Commission européenne autorisera et laissera les États
00:37:08 souverainement, parce que c'est un enjeu de souveraineté nationale,
00:37:11 maîtriser leur politique migratoire,
00:37:13 aujourd'hui avec le pacte Asie de migration,
00:37:15 on n'en est pas tout à fait sûr.
00:37:17 Honnêtement, moi je ne crois pas que ni le Rwanda ni l'Albanie
00:37:21 n'accueilleront toute la misère du monde, entre guillemets,
00:37:23 pour reprendre la formule célèbre de Michel Rocard.
00:37:26 La réalité, c'est que des pays aussi puissants
00:37:29 que le Royaume-Uni et la France doivent avoir les moyens
00:37:32 d'exiger des pays d'où viennent ces migrants,
00:37:35 les pays du Maghreb, l'Algérie, la Tunisie, le Maroc,
00:37:39 le Sénégal, le Niger, tous ces pays-là,
00:37:42 on a les moyens de négocier avec eux,
00:37:45 le renvoi des migrants qui sont venus de façon illégale
00:37:48 dans leur pays d'origine.
00:37:50 Et on a des moyens de pression, des moyens de pression financiers,
00:37:53 des moyens de pression géopolitique.
00:37:55 Donc moi je crois beaucoup plus à ces mesures-là, à ce bras de fer.
00:37:58 Gérald Darmanin était la semaine dernière au Maroc,
00:38:01 Maroc avec lequel il y a des relations très très fortes.
00:38:03 Je pense qu'on a moyen d'aller plus loin là-dedans
00:38:06 plutôt que de miser sur deux, trois pays
00:38:08 qui recevraient...
00:38:10 Est-ce que ce n'était pas diplomatiquement, j'ai envie de dire,
00:38:12 plus confortable que d'avoir un pays qui sert d'interface,
00:38:15 puisque je crois que le Rwanda manifestement va lui,
00:38:18 après, à sa charge, la répartition là aussi,
00:38:21 le renvoi des migrants dans leur pays d'origine.
00:38:23 Mais vu les stocks et les flux de personnes dont il s'agit,
00:38:26 honnêtement le Rwanda ne va pas recevoir
00:38:29 des dizaines de milliers de migrants
00:38:31 dont on ne sait entre guillemets pas quoi faire.
00:38:33 Donc si vous voulez, je pense vraiment que c'est une politique globale
00:38:35 qu'il faut mener.
00:38:37 Et c'est le point extrêmement important que soulignait Mathieu Hocq.
00:38:40 Il faut que tout migrant sache,
00:38:42 et il faudrait que le droit français, voire européen, le dise,
00:38:46 en tout cas français,
00:38:47 que tout migrant qui arrive de façon illégale en France
00:38:50 ne pourra jamais être naturalisé.
00:38:52 Là, il y aurait un véritable effet dissuasif.
00:38:55 Les personnes peut-être réfléchiraient en se disant
00:38:57 "peut-être qu'il faudrait mieux que je demande un visa"
00:38:59 en faisant valoir des compétences,
00:39:01 la volonté de travailler,
00:39:03 plutôt qu'effectivement vouloir rentrer par effraction
00:39:06 sur le sol français.
00:39:08 Le calme est revenu à Sciences Po Paris hier soir
00:39:12 après des scènes de tension depuis trois jours,
00:39:15 trois jours d'occupation de l'école par des manifestants pro-palestiniens.
00:39:18 La direction a trouvé une timide issue de secours,
00:39:20 j'ai envie de dire, elle s'est engagée dans la soirée
00:39:22 à suspendre les procédures disciplinaires contre les manifestants.
00:39:25 Un débat interne doit également être organisé prochainement.
00:39:28 Hier, deux journalistes de CNews ont couvert ce blocage
00:39:31 et vous allez le voir, il était particulièrement difficile
00:39:34 d'exercer notre métier au vu de l'accueil réservé à notre chaîne.
00:39:37 Un individu a pris à partie l'une de nos équipes.
00:39:39 Regardez.
00:39:40 "Laissez-nous se dégager, vous n'êtes pas les bienvenus ici,
00:39:43 partez, BFM Paris, mais partez, partez en fait,
00:39:46 je ne sais pas pourquoi vous acceptez ces limbes, sérieusement,
00:39:48 mais partez, vous n'avez pas le droit de passer ici."
00:39:50 *Cris*
00:39:56 "Eh c'est nous qui sommes ici, on les dégage,
00:39:58 ils ne sont pas les bienvenus, il y a un coup de la merde sur nous,
00:40:01 ils nous traînent de terroristes."
00:40:03 *Cris*
00:40:28 Je ne voulais pas en faire des tonnes parce que ces images parlent d'elles-mêmes,
00:40:31 de la difficulté d'exercer parfois notre métier dans certaines conditions
00:40:34 et face à des militants politiques qui n'acceptent pas l'ouverture,
00:40:39 la discussion et tout simplement qu'on fasse notre travail,
00:40:42 qu'on montre ce qui se passe réellement à Sciences Po.
00:40:45 - Ces militants-là aujourd'hui font partie de ce que j'appelle
00:40:49 un totalitarisme du 21e siècle, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:40:52 s'en prendre à la liberté de la presse, s'en prendre à des journalistes,
00:40:55 c'est ce qu'il y a de pire dans la démocratie parce que c'est
00:40:57 l'un des contre-pouvoirs essentiels dans nos démocraties libérales,
00:41:00 nos démocraties d'opinion qui permettent justement le bon fonctionnement
00:41:04 de la qualité du débat public et de la qualité de la représentation
00:41:10 des Français dans le débat.
00:41:14 Or aujourd'hui, ce que l'on voit, c'est que la liberté de la presse
00:41:18 ne recule pas sur les derniers classements,
00:41:20 quand on prend les derniers classements de reporters sans frontières,
00:41:22 on a une progression de la liberté de la presse en France,
00:41:26 la France gagne des places.
00:41:28 Non, ce qui se joue aujourd'hui, c'est que le wokisme tel qu'il est
00:41:31 incarné par ces gens-là est un délire dangereux qui va justement,
00:41:34 qui cherche à interdire et justement au nom de la lutte contre les inégalités,
00:41:40 à créer de nouvelles inégalités contre d'autres personnes
00:41:42 parce qu'ils considèrent aujourd'hui que ces news, que d'autres,
00:41:46 que BFMTV pour lesquels ils ont été cités, font partie d'un complexe
00:41:50 de dominants dans la société qu'il faut renverser,
00:41:52 inverser le rapport de force et aujourd'hui, ils s'en prennent là,
00:41:55 pour créer des discriminations contre des personnes,
00:41:57 en l'occurrence ici des journalistes, pour lutter contre ce qu'ils appellent
00:42:00 les discriminations wok.
00:42:02 Ça illustre le fait que le wokisme est quelque part une forme
00:42:05 de totalitarisme pour certains ?
00:42:07 Oui, bien sûr, il y a un terrorisme intellectuel,
00:42:10 la violence de cette personne qui elle, est masquée encore une fois
00:42:14 par l'HT mais dans ce reportage, il y a quelqu'un qui me trouble beaucoup,
00:42:18 c'est Emmerick Caron, le député Emmerick Caron,
00:42:21 qui est un enfant de la télé, qui a fait sa notoriété
00:42:24 en passant à la télévision et qui est totalement silencieux,
00:42:28 qui devrait condamner les propos totalement terrorisants
00:42:31 et extrêmement violents de ce militant qui certainement
00:42:36 n'est probablement pas d'ailleurs un étudiant et il faut le redire,
00:42:39 contrairement à ce qui est dit, que ce soit sur CNews, sur BFMTV
00:42:43 et de toutes les grandes chaînes privées d'ailleurs pour la plupart,
00:42:46 il y a un pluralisme du débat, il y a un pluralisme et une ouverture d'esprit
00:42:51 et il ne faut pas céder encore une fois à cette pression intellectuelle
00:42:55 qui est totalement abjecte.
00:42:57 Voilà, c'est un autre aspect en tout cas de cette mobilisation
00:43:00 qu'on a voulu montrer malgré nous, puisque ce sont nos équipes
00:43:03 qui se sont faites embêter dans cette manifestation
00:43:07 pro-palestinienne à Sciences Po depuis trois jours.
00:43:11 On va prendre la direction de Nantes à présent,
00:43:13 la maison d'arrêt enregistre un nombre record de détenus,
00:43:16 plus de 200 personnes incarcérées dorment désormais sur des matelas
00:43:19 posés à même le sol marine.
00:43:21 Une situation à l'image des maisons d'arrêt du Grand Ouest
00:43:24 où le taux de surpopulation est aussi entre 130 et 248 %
00:43:28 selon la direction interrégionale des services pénitentiaires.
00:43:31 Dans une lettre ouverte adressée aux gardes des sceaux,
00:43:33 le syndicat FO tire la sonnette d'alarme.
00:43:36 Reportage de Jean-Michel Decaze.
00:43:38 La prison de Nantes est décrite par les surveillants
00:43:42 comme une véritable cocotte minute.
00:43:44 420 places pour 800 détenus, malgré l'ajout de lits superposés,
00:43:48 200 personnes dorment sur des matelas par terre.
00:43:52 Les tensions sont vraiment très palpables,
00:43:54 en plus sur fond de trafic également,
00:43:56 comme on subit beaucoup de projections.
00:43:58 Donc il y a de gros enjeux économiques à l'intérieur
00:44:00 et les tensions et les bagarres entre détenus sont quasi quotidiennes.
00:44:05 Le FO Justice a envoyé une lettre ouverte à tous les politiques,
00:44:09 y compris le président de la République et à tous les tribunaux.
00:44:12 À Nantes par exemple, les déferments ont augmenté de 75 % en deux ans,
00:44:17 en partie du fait de la lutte contre le trafic de drogue.
00:44:20 Le syndicat tire la sonnette d'alarme et propose un recours accru
00:44:24 aux bracelets électroniques pour vider les prisons.
00:44:27 Ce qu'on a un peu fait lors de la Covid, des mesures exceptionnelles
00:44:30 où les gens qui restent trois mois de prison, il faut les sortir de prison.
00:44:33 On ne parle pas de tous les cris, etc.
00:44:36 Et pour la personne détenue, c'est un challenge.
00:44:40 Être incarcéré à domicile, pour des petites peines,
00:44:44 c'est plus dur que de l'être en prison.
00:44:46 Parce que vous avez envie de sortir.
00:44:48 Dans certaines prisons, le taux d'occupation atteint les 245 %.
00:44:52 Les maisons d'arrêt qui accueillent les détenus,
00:44:55 qui ne sont pas condamnés définitivement,
00:44:58 sont les plus touchés par la surpopulation carcérale.
00:45:01 Voilà pour cette situation dans la prison de Nantes.
00:45:05 C'est un petit peu le serpent qui se morde là.
00:45:07 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on veut lutter contre le trafic de drogue.
00:45:09 On interpelle plus de personnes, il y a davantage de déferments,
00:45:11 davantage de personnes placées en maison d'arrêt,
00:45:16 en attente de leur jugement.
00:45:18 Et c'est la conséquence directe de tout ça.
00:45:20 Sauf qu'on n'a pas assez de prisons en France.
00:45:22 Comment on fait ?
00:45:23 Il y a deux choses.
00:45:25 Il y a eu quelques élargissements,
00:45:27 enfin agrandissements de prison en France.
00:45:29 Elles sont déjà toutes saturées.
00:45:31 À Aix-Marseille, la prison a été agrandie.
00:45:33 Elle est déjà complètement saturée après trois ans
00:45:36 d'augmentation de la capacité d'accueil.
00:45:39 Mais au départ, il y a effectivement,
00:45:41 et malgré les moyens qui ont été mis,
00:45:43 et il faut le saluer,
00:45:45 les moyens de la police et de la justice ont été augmentés
00:45:47 depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017.
00:45:49 Mais il y a un bilan qui est à son débit.
00:45:52 C'est qu'il s'était engagé à faire construire 15 000 places de prison.
00:45:55 Et là, on en est extrêmement loin.
00:45:57 Donc cette surpopulation carcérale est aussi la conséquence
00:46:02 d'un retard dans les engagements pris par Emmanuel Macron.
00:46:06 Et j'ai envie de dire aussi, par ses prédécesseurs,
00:46:08 Nicolas Sarkozy déjà en son temps avait pris des engagements
00:46:10 qui n'ont pas été suivis d'effet.
00:46:12 Donc on a un tel retard dans la capacité,
00:46:15 dans le nombre de places de prison disponibles,
00:46:18 qu'effectivement, face à la violence de la société,
00:46:21 on a un retard qui est très difficile à rattraper.
00:46:24 - Alors on va avancer parce qu'on a beaucoup de choses à évoquer,
00:46:27 mais c'est Mathieu qui parlera du prochain sujet.
00:46:30 La note souveraine de la France,
00:46:32 qui reste finalement inchangée.
00:46:34 L'agence de notation Fitch réaffirme son AA-
00:46:37 avec un risque de défaut très faible.
00:46:39 Et Moudiz attribue de nouveau la note AA2.
00:46:41 - Le ministre des Finances Bruno Le Maire
00:46:43 a aussitôt pris note de ces nouvelles dans un bref communiqué,
00:46:46 ajoutant que cette décision doit nous inviter
00:46:48 à redoubler de détermination pour rétablir nos finances publiques
00:46:51 et tenir l'objectif fixé par le président de la République,
00:46:54 être sous les 3% de déficit en 2027.
00:46:57 Pour rappel, le déficit de la France a lourdement dérapé
00:47:00 à 5,5% du PIB en 2023, au lieu des 4,9% espérés.
00:47:05 - Mathieu, quel message est envoyé par les agences de notation aujourd'hui ?
00:47:09 - Que la trajectoire aujourd'hui des finances publiques
00:47:12 est insoutenable en France.
00:47:14 C'est-à-dire que Bruno Le Maire est à Bercy depuis 7 ans maintenant.
00:47:18 Ils ont généré 1 000 milliards d'euros de dettes,
00:47:21 soit la moitié de tout l'endettement public
00:47:23 qui a été créé par tous les anciens ministres de l'économie.
00:47:27 Avec un tel bilan, c'est normal que les agences de notation
00:47:30 demandent des comptes à la France.
00:47:32 - Oui, mais sans pour autant changer la note de la dette souveraine.
00:47:35 - Oui, mais parce que c'est quelque chose qui se fait au long cours.
00:47:39 On avait déjà une première dégradation l'année dernière.
00:47:44 L'année dernière, les agences de notation avaient dégradé la note française.
00:47:48 Ils avaient estimé qu'il y avait un risque de crise de la dette française
00:47:52 qui peut en plus perturber la zone euro.
00:47:56 Là, ils considèrent qu'il ne faut pas aller plus loin
00:47:58 dans la mesure où la première alerte a été faite l'année passée.
00:48:03 Ce qu'il faut être en mesure d'attendre,
00:48:06 c'est ce qui va se passer sur les prochaines années.
00:48:09 Je pense qu'ils vont dégrader les notes
00:48:11 parce que les scénarios de croissance proposés par le gouvernement
00:48:14 ne sont pas bons et sont surtout très loin
00:48:16 des réalités économiques du pays.
00:48:18 - 6h47 sur CNews, le rappel de l'actualité.
00:48:21 Marine Sabourin.
00:48:25 - Un adolescent qui voulait mourir en martyr,
00:48:27 mis en examen et placé sous contrôle judiciaire hier sur ses réseaux sociaux.
00:48:31 Le jeune de 16 ans avait évoqué son projet d'action terroriste suicidaire.
00:48:35 Le mineur originaire de Haute-Savoie prévoyait de fabriquer une ceinture explosive.
00:48:39 Des investigations sont en cours pour déterminer
00:48:41 s'il avait entamé des démarches préparatoires.
00:48:44 Cette nouvelle aide de 68 millions d'euros de l'Union européenne à Gaza
00:48:48 compte tenu de la détérioration continue de la grave crise humanitaire à Gaza
00:48:51 et de l'augmentation constante des besoins sur le terrain.
00:48:54 La Commission européenne augmente son financement
00:48:56 pour soutenir les Palestiniens, souligne l'UE dans un communiqué.
00:48:59 Et puis ces images impressionnantes venues du Nébraska aux Etats-Unis.
00:49:03 Plus de 70 tornades ont été enregistrées dans le pays, notamment dans cet état.
00:49:07 Résultat, des dizaines de bâtiments détruits et des maisons rasées.
00:49:10 Au moins trois personnes ont été blessées selon les autorités.
00:49:14 - Allez, on va parler maintenant de ce rendez-vous manqué pour Emmanuel Macron.
00:49:20 Il a fait son discours sur l'Europe à la Sorbonne jeudi.
00:49:23 Le président de la République n'a visiblement pas marqué les esprits.
00:49:27 On va voir ça avec vous Sarah Varney.
00:49:29 Sarah, selon un sondage Odoxa Blackbone pour le Figaro publié ce matin,
00:49:33 seulement 32% des Français ont écouté Emmanuel Macron.
00:49:36 - Oui, effectivement, c'est un discours sur l'Europe qui a été très peu écouté des Français.
00:49:42 Il sont seulement 67% d'entre eux à n'avoir pas du tout entendu parler de cette allocution.
00:49:47 Emmanuel Macron qui présentait à la Sorbonne sa vision d'une Europe puissance.
00:49:52 Il a été élu à moins de six semaines des élections européennes.
00:49:55 Donc un discours de près de deux heures qui n'a donc pas suscité l'intérêt chez les Français.
00:49:59 - Pardon, je n'approchais pas, Rodiny.
00:50:02 Deux tiers des Français qui ont écouté le président n'ont pas été convaincus.
00:50:06 - Oui, effectivement, son allocution est un échec sur la résonance,
00:50:10 mais également sur le fond puisque 66% des auditeurs déclarent ne pas avoir été convaincus.
00:50:17 Pour la majorité d'entre eux, 60%, il s'agissait plutôt d'un discours de campagne
00:50:22 qu'un discours sur la situation actuelle et à venir de l'Europe,
00:50:25 alors que la tête de liste Renaissance Valérie Ayé est-elle à la peine dans les sondages ?
00:50:30 Emmanuel Macron a tenté de mettre en garde contre un moment de bascule à l'échelle européenne,
00:50:35 mais là encore il semble ne pas avoir convaincu les Français
00:50:38 puisque seulement 49% des auditeurs disent l'avoir trouvé clair.
00:50:43 - Merci Sarah pour ces explications et pardonnez-moi Marine, je vous ai coupé la parole.
00:50:48 - Pas de problème, ça va parce que c'est vous.
00:50:50 - C'est parce que c'est moi, exactement. Parce qu'on se retrouve, on reprend nos habitudes, nos marques.
00:50:54 Michel Taubes, un mot peut-être sur ce sondage très intéressant.
00:50:58 C'est un petit peu un coup d'épée dans l'eau finalement.
00:51:01 - Oui, je pense qu'Emmanuel Macron prend peut-être...
00:51:05 En fait, son discours à Sorbonne qui était très long, très dense,
00:51:09 avait un peu l'impression que c'était "l'Europe c'est moi, moi Emmanuel Macron".
00:51:13 Et effectivement, ce n'est pas ce qu'attendent les Français.
00:51:16 Les Français attendent notamment en vue des élections européennes,
00:51:18 des réponses sur le pouvoir d'achat, des réponses sur la souveraineté,
00:51:22 des réponses sur leur avenir.
00:51:23 Et c'est vrai qu'Emmanuel Macron s'est projeté dans un avenir assez lointain,
00:51:27 alors qu'en fait c'est les enjeux de court terme qui nous préoccupent.
00:51:30 Et ensuite, je pense qu'Emmanuel Macron se trouve de plus en plus solitaire
00:51:36 dans son engagement européen.
00:51:38 Et moi, personnellement, je suis très pro-européen.
00:51:40 Mais je dois reconnaître qu'en fait, son discours européen est très défasé
00:51:45 par rapport à la perception qu'ont les Français de l'Europe.
00:51:47 Perception qui, pour autant, est assez positive de la part des Français.
00:51:51 Dans toutes les études d'opinion, les Français sont très attachés à l'Europe,
00:51:55 mais à une Europe reconstruite et une Europe qui répond à leurs besoins les plus urgents.
00:52:01 - Ce nouveau rassemblement évangélique qui débute aujourd'hui à Nevoie,
00:52:04 dans le Loiret, un événement organisé chaque année depuis 26 ans
00:52:07 par la communauté des gens du voyage.
00:52:09 - Pour la première fois, une jauge a été négociée entre l'État et les organisateurs
00:52:13 avec 27 000 pèlerins maximum.
00:52:15 Un dispositif de sécurité important est mis en place.
00:52:18 Les dernières informations de notre journaliste du service police-justice, Noémie Schultz.
00:52:22 - L'an dernier, plus de 40 000 personnes avaient participé au rassemblement
00:52:26 qui avait totalement échappé au contrôle des organisateurs,
00:52:29 mais aussi des autorités.
00:52:30 Conséquence, des branchements sauvages sur les réseaux d'eau et d'électricité,
00:52:34 des déjections retrouvées sur des chemins dans des espaces verts.
00:52:38 Un drame avait même été évité avec l'arrestation d'un octogénaire
00:52:42 qui avait tiré en l'air et cédé de voir des gens du voyage pénétrer sur son terrain privé
00:52:48 pour y faire leurs besoins.
00:52:50 Cette année, l'association évangélique a donc signé une convention
00:52:53 pour tenir compte des désagréments et tensions de l'année dernière.
00:52:57 Elle s'est engagée à ce que les choses se passent mieux
00:53:00 en fixant d'abord une jauge à 27 000 participants.
00:53:03 Elle a fait installer des sanitaires, elle doit prendre en charge le financement
00:53:07 du poste médical avancé qui sera ouvert 24h/24 pendant toute la durée du rassemblement.
00:53:12 Financement également des frais relatifs au traitement des ordures ménagères.
00:53:16 Les autorités, elles, de leur côté, se sont engagées à renforcer la présence
00:53:19 des forces de l'ordre avec le déploiement de 400 gendarmes
00:53:23 pour assurer la sécurité pendant le rassemblement.
00:53:25 La préfète de la région centre-Val-de-Loire a rappelé que
00:53:29 l'abandon de déjections, les vols d'eau et d'électricité,
00:53:32 les stationnements illégaux, toutes les infractions
00:53:35 feraient l'objet de verbalisation.
00:53:37 6h50 de l'Espor sur CNews.
00:53:41 Retrouvez votre programme avec Omer.
00:53:44 350 campings Village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances
00:53:47 en France ou en Europe.
00:53:49 Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:53:53 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:53:57 Et Marine, on va parler de Ligue 1.
00:54:00 Oui, Montpellier a concédé le nul un partout face à Nantes
00:54:03 en ouverture de la 31e journée de Ligue 1.
00:54:05 Cette rencontre a été marquée par deux expulsions chez les hérotés
00:54:09 en le temps additionnel.
00:54:10 Tout s'est joué dans les 10 premières minutes.
00:54:12 L'avance entre Montpellier 1 et Coradam, ce qui n'avait plus marqué
00:54:15 depuis le 30 octobre, a ouvert la marque dès la 2e minute.
00:54:19 L'attaquant Matisse Ablin a ensuite riposté 5 minutes plus tard
00:54:23 dans la course au maintien.
00:54:24 Montpellier compte désormais 9 points d'avance sur le Havre
00:54:27 qui se déplace aujourd'hui à Paris.
00:54:29 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:54:33 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:54:38 C'était votre programme avec Omer.
00:54:40 350 campings Village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances
00:54:44 en France ou en Europe.
00:54:46 - Science Po Paris, ce paquebot à la dérive.
00:54:50 L'école des élites devenue la proie de l'extrême gauche
00:54:53 et notamment du clientélisme politique de la France insoumise.
00:54:56 Hier, un accord a été trouvé entre la direction
00:54:59 et les manifestants pro-palestiniens.
00:55:01 La direction a-t-elle fait preuve de laxisme à leur égard ?
00:55:04 La question est posée ce matin et sera posée
00:55:07 à mes prochains invités à partir de 7h.
00:55:10 Le temps pour moi de remercier Mathieu Hocq
00:55:12 qui a participé à cette première heure d'émission.
00:55:14 Vous restez avec nous, le temps de vous faire couler un café.
00:55:16 On marque une courte pause et on revient dans un instant.
00:55:18 - Samedi 27 avril, quel temps dans votre ciel pour ce week-end.
00:55:27 On voit ça tout de suite avec Karine Durand.
00:55:29 - La météo avec Mon Agence Verlaine, proche de chez vous.
00:55:32 Spécialisé dans les énergies renouvelables.
00:55:34 Plus d'infos sur monagenceverlaine.fr.
00:55:36 Retrouvez la météo avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:55:40 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:55:44 - Et malheureusement Karine, il faut s'attendre
00:55:48 à de fortes intempéries dans le sud.
00:55:50 - Oui, sur le sud en particulier, c'est là que ça va être
00:55:52 le plus dangereux, le plus violent.
00:55:53 Mais en fait en France, c'est très instable partout.
00:55:55 Petite image de ce qui s'est passé hier,
00:55:57 notamment à l'île de Ré avec ce tuba.
00:55:59 C'est un début de tornade qui n'a pas touché le sol,
00:56:02 donc aucun dégât.
00:56:03 Mais c'est un phénomène quand même qui reste impressionnant,
00:56:05 qui n'est pas étonnant du tout dans ce contexte
00:56:07 très orageux en France.
00:56:09 Et justement, regarder sur l'ouest, ça va être encore
00:56:11 particulièrement perturbé avec de fortes averses.
00:56:13 Mais là où il faut vraiment se méfier, c'est le sud-est.
00:56:15 Les Cévennes, encore une fois, avec un épisode
00:56:17 sévenole qui se met en place aujourd'hui et qui va s'aggraver
00:56:20 au cours de la soirée et nuit prochaine avec un renforcement
00:56:24 du vent et de fortes précipitations.
00:56:26 Au cours de l'après-midi, on retrouve ces pluies
00:56:28 sur le sud-est.
00:56:29 50 à 70 mm de pluie vont venir s'ajouter à ce qui est déjà
00:56:32 tombé hier.
00:56:33 Et au nord-ouest, attention aux orages qui vont éclater.
00:56:36 On peut avoir de violents orages avec de la grêle et de fortes
00:56:39 rafales de vent en dessous.
00:56:41 Les températures, c'est au moins la bonne nouvelle.
00:56:43 Elles sont en hausse.
00:56:44 Il n'y a plus de gelée du tout en France.
00:56:46 10 degrés ce matin à Paris, 4 degrés pour Strasbourg
00:56:49 et 10 degrés pour Lyon.
00:56:50 Et au cours de l'après-midi, elles sont tout à fait
00:56:52 dans les moyennes de saison, ces températures.
00:56:54 16 degrés à Paris et 21 à Strasbourg.
00:56:57 C'était la météo avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:57:01 Connectée tout terrain et surtout silencieuse.
00:57:04 Gardena.
00:57:05 C'était la météo avec Mon Agence Verlaine, proche de chez vous.
00:57:09 Spécialisée dans les énergies renouvelables.
00:57:11 Plus d'infos sur monagenceverlaine.fr.
00:57:14 Il est 7h sur CNews.
00:57:16 Excellent réveil à tous ceux qui nous rejoignent.
00:57:18 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse,
00:57:21 des débats avec l'excellente Marine Sabourin que j'ai grand plaisir
00:57:24 à retrouver ce week-end.
00:57:25 Rebonjour, Marine.
00:57:26 Rebonjour.
00:57:27 Un véritable bonjour cette fois à Jonathan Sixpoux qui est arrivé
00:57:30 sur ce plateau pour cette deuxième heure.
00:57:31 Bonjour véritable.
00:57:32 Bonjour véritable.
00:57:33 Jonathan Sixpoux, journaliste, éditorialiste et Michel Thaube
00:57:37 qui est toujours avec nous pour commenter également l'actualité.
00:57:41 À la une de votre journal de 7h.
00:57:43 Sciences Po Paris se paquebot à la dérive.
00:57:45 L'école des élites devenue la proie de l'extrême gauche
00:57:47 et notamment du clientélisme politique de la France insoumise.
00:57:51 Hier soir, un accord a été trouvé avec la direction de l'école
00:57:54 pour mettre fin à son occupation depuis mercredi
00:57:56 par des étudiants pro-palestiniens.
00:57:58 Des étudiants qui ne seront pas sanctionnés.
00:58:01 La direction fait-elle preuve de laxisme à leur égard ?
00:58:04 La question est posée ce matin et notamment à Antoine Ludo,
00:58:07 étudiant à Sciences Po, militant au syndicat UNIS,
00:58:09 syndicat classé à droite.
00:58:11 Pour en parler, il sera avec nous dans quelques instants.
00:58:13 L'affaire Nahel, sa mort avait provoqué des émeutes
00:58:16 dans toute la France l'été dernier.
00:58:18 Une reconstitution est prévue dimanche 5 mai sur les lieux du drame
00:58:21 en présence de deux policiers qui étaient présents
00:58:24 lors du contrôle de l'adolescent.
00:58:26 Plus de détails dans un instant.
00:58:28 De plus en plus de communes envisagent un couvre-feu
00:58:31 pour les mineurs de moins de 13 ans.
00:58:33 Ce sera le cas par exemple à Nice, dès le mois de mai,
00:58:35 entre 23h et 6h du matin.
00:58:37 C'est presque du bon sens, me direz-vous.
00:58:39 Et pourtant, un collectif marseillais,
00:58:41 porté par un membre d'Europe Écologie Les Verts,
00:58:43 part en croisade contre cette mesure au nom des libertés individuelles.
00:58:47 Étonnante bataille que celle de permettre à un enfant
00:58:49 d'être seul dans la rue au-delà de 23h.
00:58:51 Et on en parle dans ce journal.
00:58:55 Mais tout d'abord, la France Insoumise,
00:58:57 qui a allègrement soufflé sur les braises ce vendredi,
00:59:00 a charge maintenant à la direction de Sciences Po Paris
00:59:03 de mettre fin à ce cafard Nahum.
00:59:05 Après trois jours d'occupation de l'école de l'élite française
00:59:08 par des manifestants pro-palestiniens,
00:59:10 la direction a trouvé une timide issue de secours.
00:59:13 Elle s'est engagée dans la soirée à suspendre
00:59:15 les procédures disciplinaires contre les manifestants.
00:59:17 Elle promet également d'organiser une réunion publique
00:59:20 ouverte à toute la communauté,
00:59:22 les communautés de Sciences Po d'ici jeudi.
00:59:24 Depuis plusieurs jours, des centaines de militants
00:59:26 pro-palestiniens réclamaient la fin des partenariats
00:59:29 entre Sciences Po et toute organisation
00:59:31 et université soutenant Israël.
00:59:33 On y revient en image avec Aminata Demphal
00:59:35 et Olivier Gangloff.
00:59:37 À Sciences Po ce vendredi après-midi,
00:59:41 la tension était à son comble.
00:59:43 Face à la mobilisation pro-palestinienne,
00:59:45 les partisans israéliens se sont également rendus sur place
00:59:48 pour faire entendre leur voix.
00:59:52 Nous on est là pour empêcher la confrontation.
00:59:55 Ce qu'on veut c'est du débat.
00:59:57 Ils nous empêchent de débattre.
00:59:59 C'est Sciences Po qui doit agir maintenant
01:00:01 pour éviter ça.
01:00:03 Pour séparer les deux camps,
01:00:05 les forces de l'ordre ont formé un cordon de sécurité.
01:00:07 Tous ont été dispersés,
01:00:09 sauf les militants pro-palestiniens ralliés
01:00:11 par la France Assoumise et présents devant
01:00:13 l'établissement depuis le début de la mobilisation.
01:00:15 Un climat que dénonce ce professeur
01:00:17 qui exerce en temps normal à Sciences Po.
01:00:19 Je pense qu'il ne faut pas confondre
01:00:21 un lieu d'enseignement et un lieu de propagande.
01:00:23 Voilà ce que je pense de la venue de Rima Hassan.
01:00:25 On sent une tension qui est en train de monter.
01:00:27 Je pense qu'il est temps que cette tension retombe.
01:00:30 Il faut qu'elle retombe sur les campus,
01:00:32 il faut qu'elle retombe à Sciences Po.
01:00:34 Le comité palestinien de Sciences Po,
01:00:36 à l'origine de cette mobilisation,
01:00:38 réclame de la direction une condamnation claire
01:00:40 des agissements d'Israël.
01:00:42 Un accord a été trouvé et a permis de mettre fin
01:00:44 à cette mobilisation.
01:00:46 L'établissement s'est donc engagé à organiser
01:00:48 un débat interne et à suspendre
01:00:50 une récidive dure disciplinaire lancée
01:00:52 contre des manifestants.
01:00:54 Et nous sommes donc en direct avec Antoine Ludeau.
01:00:57 Bonjour Antoine Ludeau, vous êtes étudiant
01:00:59 à Sciences Po, militant au syndicat Uni.
01:01:03 Tout d'abord, la question que je voulais vous poser,
01:01:06 qui sont ces manifestants qu'on a pu voir
01:01:09 devant Sciences Po ou encore occupés l'établissement ?
01:01:12 Est-ce que ce sont des étudiants
01:01:14 ou des militants politiques ?
01:01:16 Ou peut-être les deux d'ailleurs ?
01:01:18 Ce sont les deux, ça ne me fait aucun doute.
01:01:21 Je pense que c'est une minorité Sciences Po
01:01:24 d'extrême gauche qui est très bruyante.
01:01:26 Donc l'occupation a été décrétée
01:01:28 par des étudiants de Sciences Po.
01:01:30 Et à l'extérieur, on a retrouvé
01:01:32 tout un ensemble de militants de Sciences Po,
01:01:36 mais pas que, des personnes plus âgées,
01:01:39 de nombreux politiques.
01:01:41 C'est un ensemble de groupuscules d'extrême gauche,
01:01:45 que ce soit l'Union étudiante, Solidaires,
01:01:47 la France insoumise, Révolution permanente.
01:01:50 Il y a une récupération flagrante
01:01:53 de la part de la France insoumise,
01:01:55 de ce mouvement.
01:01:57 Il y a un terreau électoral dans l'établissement,
01:02:01 propice à voter LFI, selon vous ?
01:02:03 Oui, je pense qu'on l'a déjà atteint,
01:02:06 quand on a 70% des étudiants de Sciences Po
01:02:09 qui votent pour Mélenchon.
01:02:11 Quand les valeurs que faisait Sciences Po,
01:02:14 telles que la liberté d'étudier, le pluralisme
01:02:17 et le débat, n'existent plus.
01:02:19 Quand on pense qu'en étant étudiant de droite
01:02:21 à Sciences Po, on nous promet la mort sociale,
01:02:24 il n'y a plus de débat.
01:02:26 Il y a un terrorisme intellectuel
01:02:28 qui est mené par toute cette frange
01:02:30 de l'extrême gauche, et qui aujourd'hui
01:02:32 met en compromis les valeurs
01:02:34 que faisait notre si belle institution.
01:02:37 Quand on entend certains des slogans
01:02:40 qui ont été proférés,
01:02:42 comme le slogan de la rivière à la mer,
01:02:45 on a le sentiment que l'antisémitisme
01:02:47 exprimé par ces manifestants
01:02:49 est un peu le cache-sexe de l'antisémitisme.
01:02:51 C'est votre sentiment également ?
01:02:53 C'est mon sentiment,
01:02:55 c'est tout à fait mon sentiment.
01:02:57 On a déjà eu des scandales,
01:02:59 le refus d'entrée d'étudiants juifs,
01:03:02 l'arrachage, encore hier,
01:03:04 d'une femme de 70 ans
01:03:06 qui vient avec un drapeau israélien
01:03:08 et qui se le fait arracher
01:03:10 dans un endroit si nouï.
01:03:12 Je pense qu'il y a une frange
01:03:14 des étudiants de Sciences Po
01:03:16 qui sont clairement antisémites.
01:03:18 Moi j'ai eu accès à des conversations
01:03:20 dans lesquelles on se moquait
01:03:22 des vies juives en disant
01:03:24 "oui, si vous pensez qu'on considère
01:03:26 que les vies juives ne valent rien,
01:03:28 demandez à Rothschild".
01:03:30 Et puis des faits graves,
01:03:32 en nous parlant de race juive,
01:03:34 c'est aujourd'hui malheureusement
01:03:36 l'antisémitisme dans l'ensemble
01:03:38 des facs françaises.
01:03:39 On a observé le même mouvement
01:03:41 d'indignation, alors bien évidemment
01:03:43 à l'égard de ceux qui ont été
01:03:45 kidnappés par le Hamas
01:03:47 le 7 octobre et lâchement tués
01:03:49 également. Et puis,
01:03:51 non plus lorsqu'il s'est
01:03:53 agi de la guerre en Ukraine
01:03:55 à l'égard de Moscou. On n'a pas vu
01:03:57 de mobilisation de la même ampleur
01:03:59 à Sciences Po, vous me le confirmez ?
01:04:01 Oui, je vous le confirme.
01:04:03 Mais je pense que ça s'inscrit
01:04:05 dans une stratégie électorale
01:04:07 qui a créé un certain nombre de voix
01:04:09 et on ne le constate pas
01:04:11 sur ce qui se passe en Ukraine
01:04:13 au lendemain du 7 octobre
01:04:15 et puis d'autres qu'on fait en cours,
01:04:17 que ce soit en Birmanie ou au Sudan.
01:04:19 Une dernière question
01:04:21 pour vous. Cela vous interpelle
01:04:23 les conditions dans lesquelles
01:04:25 s'est terminée hier soir cette mobilisation ?
01:04:27 C'est-à-dire ce qui a été négocié
01:04:29 entre la direction de Sciences Po
01:04:31 et ses manifestants pro-palestiniens
01:04:33 et notamment le fait que
01:04:35 les occupants illégaux des locaux
01:04:37 de Sciences Po ne seront pas sanctionnés ?
01:04:39 En toute sincérité,
01:04:43 je peux vous dire qu'aujourd'hui je suis très en colère
01:04:45 contre cette administration.
01:04:47 Il y a deux semaines, j'avais rencontré Jean Bassère
01:04:49 et je lui avais expliqué
01:04:51 la vie étudiante,
01:04:53 comment se passait aujourd'hui
01:04:55 pour un étudiant de droite et je lui avais
01:04:57 dit "Monsieur, vous devez
01:04:59 être ferme". Il m'avait promis de la fermeté.
01:05:01 Il m'a dit que jamais face
01:05:03 aux bloqueurs de notre institution,
01:05:05 il ne se soumettrait, il ne céderait.
01:05:07 Et hier, il a cédé.
01:05:09 Il a fait preuve d'une soumission et d'une lâcheté
01:05:11 qui ne s'était
01:05:13 jamais produite auparavant.
01:05:15 Il ouvre un précédent très dangereux,
01:05:17 c'est-à-dire que quand on instaure
01:05:19 le chaos à Sciences Po, on nous donne raison.
01:05:21 Et malheureusement,
01:05:23 il ouvre une boîte de Pandore, puisque
01:05:25 je pense que les blocus
01:05:27 vont se répéter et vont s'intensifier.
01:05:29 Et quelles seront
01:05:31 les réponses futures de l'administration ?
01:05:33 Je pense qu'aujourd'hui, Jean Basser doit démissionner
01:05:35 face à l'acte de lâcheté
01:05:37 dont il a fait preuve. Et il place
01:05:39 aussi une cible sur tous
01:05:41 les étudiants courageux qui osent
01:05:43 s'interposer à cette idéologie
01:05:45 dominante et qui,
01:05:47 comme moi, sont menacés par la suite
01:05:49 par des étudiants
01:05:51 d'extrême-gauche. Donc vous appelez
01:05:53 aujourd'hui ouvertement
01:05:55 l'administrateur provisoire de Sciences Po
01:05:57 à démissionner de ses fonctions, c'est bien ce que
01:05:59 vous me dites. En effet,
01:06:01 oui. Comme beaucoup d'étudiants qui sont
01:06:03 profondément choqués par
01:06:05 la soumission de l'administration
01:06:07 à ce groupe totalitaire d'extrême-gauche.
01:06:09 Merci beaucoup Antoine Ludeau.
01:06:11 Je le rappelle, vous êtes étudiant vous-même
01:06:13 à Sciences Po et militant au syndicat
01:06:15 de l'Uni. Syndicat classé
01:06:17 à droite. On va faire un tour de table avec mes
01:06:19 invités. Je vais commencer avec vous, Jonathan
01:06:21 Sixsou. Où s'arrêtera donc
01:06:23 la France insoumise, notamment dans son
01:06:25 entreprise de récupération politique à
01:06:27 tout craint de clientélisme. On a Jean-Luc
01:06:29 Mélenchon qui a trouvé manifestement
01:06:31 un nouveau réservoir
01:06:33 de votants, de potentiels votants
01:06:35 à Sciences Po. Vous êtes l'honneur
01:06:37 de notre pays, leur dit-il
01:06:39 même sur les réseaux sociaux.
01:06:41 Il les flatte, ils flattent
01:06:43 effectivement
01:06:45 cet électorat potentiel,
01:06:47 dirais-je, parce qu'on sait que ce n'est pas en plus
01:06:49 cet électorat-là, cet électorat potentiel
01:06:51 qui pourra se déplacer aux urnes
01:06:53 lors des prochaines élections européennes.
01:06:55 C'est une instrumentalisation
01:06:57 énorme.
01:06:59 C'était évidemment
01:07:01 quelque chose
01:07:03 dont les ficelles ne peuvent que se voir.
01:07:05 On voit davantage les ficelles qu'autre chose
01:07:07 d'ailleurs. Où ça
01:07:09 peut s'arrêter, me demandez-vous.
01:07:11 Je pense que tant qu'on
01:07:13 ne met pas de barrière, tant qu'on ne met pas de stop,
01:07:15 tant qu'il n'y a pas de sanctions,
01:07:17 il n'y a aucune raison que ça s'arrête. Il n'y a aucune raison
01:07:19 que LFI
01:07:21 et ses soutiens divers
01:07:23 n'y paient plus loin. S'il n'y a pas
01:07:25 de sanctions de la part de l'établissement, s'il n'y a pas de sanctions
01:07:27 de la part de la justice,
01:07:29 s'il n'y a pas une sanction
01:07:31 morale, dirais-je, de la part de la classe
01:07:33 politique et des
01:07:35 médias en général, pourquoi
01:07:37 voulez-vous que ces perturbateurs,
01:07:39 ces partisans du chaos, ces partisans
01:07:41 de la haine aillent
01:07:43 s'arrêter d'eux-mêmes ?
01:07:45 C'est hallucinant de voir que
01:07:47 ce qui était il y a encore peu
01:07:49 la fabrique de notre
01:07:51 élite, parce que j'estime depuis plusieurs années,
01:07:53 depuis quasiment dix ans maintenant,
01:07:55 à peu près, que Sciences Po ne fabrique plus
01:07:57 l'élite intellectuelle qui avait été sa marque
01:07:59 de fabrique et qui fait que Sciences Po
01:08:01 était une institution,
01:08:03 une fierté française, on voit
01:08:05 à quel point la rue Saint-Guillaume
01:08:07 devient le théâtre
01:08:09 de manifestations délirantes
01:08:11 contre l'élitisme
01:08:13 précisément, contre
01:08:15 aujourd'hui
01:08:17 cette cause.
01:08:19 On a vu aussi, souvenez-vous,
01:08:21 on est tous des femmes voilées,
01:08:23 il y a plusieurs mois de cela.
01:08:25 Si Sciences Po devait être
01:08:27 la caisse de résonance des maux
01:08:29 de notre époque et des
01:08:31 malheurs de la planète, un peu comme l'a dit
01:08:33 le militant de l'Uni, on n'a pas vu
01:08:35 de manif pour soutenir les Ukrainiens
01:08:37 ni les Birmans, mais la liste
01:08:39 est encore longue. Est-ce qu'ils
01:08:41 manifestent contre le régime iranien ?
01:08:43 Plus de 800 personnes ont été
01:08:45 exécutées l'année dernière.
01:08:47 Est-ce qu'il y a peur et menacé d'exécution
01:08:49 ces jours-ci ? Doit-on parler du Soudan
01:08:51 et de ces dizaines de milliers de morts ? Doit-on parler
01:08:53 des camps de concentration dans lesquels
01:08:55 la Chine parque les Ouïghours ?
01:08:57 Est-ce qu'il faut aussi parler des quelques
01:08:59 6 millions de morts de la guerre du Kivu, qui depuis
01:09:01 les années 90 ensanglantent
01:09:03 la région de la
01:09:05 République du Congo ? Donc si vous voulez...
01:09:07 - L'indignation est très sélective. - Elle est plus que sélective.
01:09:09 Et elle est
01:09:11 plus qu'agaçante aussi.
01:09:13 - Yves Tréhard, ce matin. Je reprends
01:09:15 ces mots parce que j'ai trouvé son édito
01:09:17 très intéressant dans le Figaro.
01:09:19 Sciences Po est un bateau ivre, ouvert
01:09:21 depuis des années à tous les vents
01:09:23 des contestations identitaires,
01:09:25 décolonialistes, intersectionnelles,
01:09:27 anticapitalistes. Vous allez commenter ça
01:09:29 dans un instant, Michel Taubes. Je voudrais
01:09:31 juste d'abord qu'on fasse un détour par
01:09:33 les États-Unis, puisque ce qui
01:09:35 se passe à Sciences Po Paris fait écho
01:09:37 à ce qui se passe dans les universités américaines.
01:09:39 À Los Angeles, une manifestation pro-palestinienne
01:09:41 s'est tenue sur le campus de l'Université
01:09:43 de Californie du Sud, UCLA.
01:09:45 Cela s'est passé mercredi, Marine.
01:09:47 - Oui, on retrouve notre correspondant
01:09:49 à Los Angeles, Ramzi Malouki. Ramzi,
01:09:51 quelle est la situation ?
01:09:53 - Déjà, c'est l'Université de Californie du Sud,
01:09:59 c'est USC. Donc à ne pas
01:10:01 confondre avec UCLA. Je vais vous dire
01:10:03 pourquoi. Parce que USC
01:10:05 est l'une des universités de Los Angeles
01:10:07 qui a fermé son campus jusqu'à
01:10:09 nouvel ordre. C'est suite à ce qui s'est passé il y a 48 heures.
01:10:11 Des étudiants au sein du campus
01:10:13 ont tenté d'installer un campement.
01:10:15 La police de Los Angeles est intervenue
01:10:17 en tenue anti-émeute
01:10:19 et cela a conduit à l'arrestation
01:10:21 de 93 personnes. Maintenant,
01:10:23 à UCLA, qui est
01:10:25 l'autre université de l'autre côté de la ville,
01:10:27 c'est une université publique, c'est une toute autre ambiance.
01:10:29 Nous y étions, en fait, toute la journée de
01:10:31 vendredi. Et là, pas de
01:10:33 confrontation entre manifestants et contre-manifestants.
01:10:35 C'était très pacifique.
01:10:37 Il y avait énormément de tentes
01:10:39 qui étaient installées au sein du campus.
01:10:41 Mais attention, parce que
01:10:43 ces mouvements ne cessent de s'accroître,
01:10:45 Anthony, ils ne cessent de s'accroître
01:10:47 et vous le savez, partout
01:10:49 sur les campus américains,
01:10:51 eh bien, on peut craindre à tout moment
01:10:53 une escalade. Enfin, permettez-moi de dire une chose
01:10:55 parce que nous avons interrogé énormément d'étudiants,
01:10:57 que ce soit à l'université de Californie du Sud
01:10:59 qui est donc fermée, ou à UCLA,
01:11:01 l'université publique, et que ce
01:11:03 soit les pro-palestiniens ou
01:11:05 les pro-israéliens. Et nous
01:11:07 sommes a priori en face d'un groupe des étudiants
01:11:09 qui sont, je dirais, mieux
01:11:11 informés que la moyenne de la population.
01:11:13 Eh bien, nous avons constaté
01:11:15 c'est étonnant, une méconnaissance
01:11:17 totale du conflit
01:11:19 et surtout, surtout,
01:11:21 une distance qui bien souvent sépare
01:11:23 ces étudiants de la réalité.
01:11:25 - Merci infiniment, Ramzi Malouki,
01:11:27 pour toutes ces précisions depuis
01:11:29 Los Angeles, notre correspondant
01:11:31 CNews. Merci à vous,
01:11:33 Michel Thaube, peut-être un commentaire. Science Po est l'héritier
01:11:35 finalement du wauquisme
01:11:37 universitaire américain. - Oui, et ce qui est
01:11:39 très intéressant dans ce que dit Ramzi Malouki,
01:11:41 c'est que les étudiants qui manifestent
01:11:43 ne connaissent même pas le dossier
01:11:45 israélo-palestinien, ce qui veut bien
01:11:47 dire que ce n'est qu'un prétexte à des
01:11:49 enjeux idéologiques américains
01:11:51 et français pour ce qui est de
01:11:53 Science Po. Cette vague
01:11:55 wauquiste, elle frappe les étudiants,
01:11:57 mais il faut aussi lourdement insister là-dessus,
01:11:59 les professeurs également,
01:12:01 les enseignants. S'il y a une telle gangrène
01:12:03 islamo-gauchiste dans l'université
01:12:05 française et américaine, c'est
01:12:07 parce que vous avez des universitaires
01:12:09 qui ont fait le travail de ça pendant des années
01:12:11 et qui encouragent les étudiants
01:12:13 à aller dans ce sens-là. Pour moi, il y a un nom,
01:12:15 il y a une personne qui en est le symbole,
01:12:17 c'est Pape Ndiaye, qui a été ministre de l'Éducation nationale
01:12:19 en France, qui a été formé aux États-Unis
01:12:21 et qui est revenu avec une
01:12:23 formation idéologique qui est
01:12:25 l'expression de ce wauquisme
01:12:27 que l'on voit à l'œuvre aujourd'hui dans les
01:12:29 universités américaines et françaises.
01:12:31 - 7h16, sur CNews, le rappel de l'actualité.
01:12:33 Marine Sabourin.
01:12:35 - Vers une trêve entre Israël et le
01:12:39 Hamas, le mouvement terroriste dit en tout cas
01:12:41 étudier une contre-proposition israélienne.
01:12:43 Cela pourrait déboucher sur une libération
01:12:45 d'otages toujours retenues dans la bande de Gaza.
01:12:47 Le Hamas est en train d'étudier cette
01:12:49 proposition et doit remettre sa réponse dans
01:12:51 les prochains jours. Dans le Calvados,
01:12:53 un motard de la gendarmerie est mort
01:12:55 dans un accident lors d'une intervention.
01:12:57 L'homme de 51 ans tentait d'intercepter
01:12:59 un véhicule en infraction.
01:13:01 Il aurait chuté et se serait violemment heurté à la
01:13:03 glissière de sécurité. Dans un communiqué,
01:13:05 Gérald Darmanin présente ses plus sincères
01:13:07 condoléances à sa famille ainsi qu'à
01:13:09 l'ensemble de ses camarades.
01:13:11 Et puis la flamme olympique a été remise de la Grèce
01:13:13 à la France hier et on connaît à présent
01:13:15 le visage de son premier porteur en France.
01:13:17 Il s'agit de Florent Manodou, nageur
01:13:19 de 33 ans, quadruple médaille
01:13:21 olympique. Il réceptionnera la flamme
01:13:23 sur le Vieux Port de Marseille le 8 mai prochain.
01:13:27 Dans l'affaire sur la mort de Noël,
01:13:29 une reconstitution des faits est organisée
01:13:31 dimanche 5 mai sur les lieux du drame.
01:13:33 Deux policiers présents lors du contrôle
01:13:35 du jeune homme de 17 ans y assisteront.
01:13:37 Les avocats de la Défense avaient demandé
01:13:39 la délocalisation de la reconstitution
01:13:41 pour des raisons de sécurité.
01:13:43 Les informations de Noémie Hardy et Noémie Schultz.
01:13:45 Une reconstitution au pied des tours
01:13:49 de Nanterre serait une folie,
01:13:51 estime l'avocat d'un des policiers
01:13:53 qui rappelle que les deux fonctionnaires de police
01:13:55 ont reçu des centaines de menaces
01:13:57 de mort depuis les faits.
01:13:59 C'est la raison pour laquelle il a envoyé
01:14:01 une demande de délocalisation de cette reconstitution
01:14:03 au juge d'instruction en charge du dossier.
01:14:05 En prenant l'exemple d'une autre affaire
01:14:07 très sensible, impliquant
01:14:09 elle aussi des policiers, celle de la mort
01:14:11 de Cédric Chouviat.
01:14:13 Les magistrats instructeurs avaient accepté
01:14:15 de l'organiser dans un hangar, loin
01:14:17 de la circulation très dense du Quai Branly.
01:14:19 Mais dans l'enquête sur les circonstances
01:14:21 de la mort de Noël, en juin 2023,
01:14:23 les juges ont refusé cette délocalisation.
01:14:25 Il faut dire que l'enjeu est de taille.
01:14:27 Tenter de comprendre si le policier,
01:14:29 qui a toujours assuré être en état
01:14:31 de légitime défense, risquait
01:14:33 réellement de se faire percuter par la voiture
01:14:35 de Noël. Cette reconstitution
01:14:37 aura donc lieu dimanche prochain,
01:14:39 le 5 mai à Nanterre, sous très haute sécurité.
01:14:41 Les deux policiers redoutent
01:14:43 cette étape cruciale de l'instruction.
01:14:45 Eux et leurs avocats
01:14:47 porteront des gilets pare-balles.
01:14:49 L'auteur du coup de feu a même demandé
01:14:51 à pouvoir garder un masque et une cagoule
01:14:53 pendant toute la durée de la reconstitution.
01:14:55 C'est donc cet événement
01:14:59 qui avait provoqué les émeutes qu'on avait pu observer
01:15:01 à travers toute la France l'été dernier.
01:15:03 On avait vu des enfants jeunes, parfois très très jeunes,
01:15:05 à l'extérieur, dans les rues.
01:15:07 Pour enrayer la violence
01:15:09 qui gangrène certaines villes,
01:15:11 des maires ont décidé d'instaurer des couvre-feu
01:15:13 dans leur ville. C'est le cas à Nice
01:15:15 pour les enfants de moins de 13 ans.
01:15:17 À partir du mois de mai,
01:15:19 on a eu un débat qui a été organisé
01:15:21 entre 23h et 6h du matin.
01:15:23 Mais manifestement, cette idée n'est pas au goût de tous.
01:15:25 Un collectif marseillais nommé
01:15:27 "Trop jeunes pour mourir" annonce avoir engagé
01:15:29 une procédure en justice contre cette mesure.
01:15:31 Selon l'association, ce dispositif
01:15:33 mettra en péril nos libertés individuelles.
01:15:35 Les détails avec Isabelle Piboulot.
01:15:37 Une dérive sécuritaire préoccupante.
01:15:39 C'est ainsi que l'association
01:15:41 "Trop jeunes pour mourir" décrit
01:15:43 la mesure de couvre-feu pour les mineurs.
01:15:45 Une restriction qui, selon elle,
01:15:47 met en péril les libertés individuelles
01:15:49 des jeunes et ne respecte pas leurs droits fondamentaux.
01:15:51 Pour nous, c'est une liberté fondamentale
01:15:53 que de pouvoir aller et venir.
01:15:55 C'est plus un objet électoral
01:15:57 de propagande politique qu'une véritable volonté
01:15:59 de vouloir régler des problèmes
01:16:01 de fond liés à la sécurité.
01:16:03 Et à Marseille, on en sait quelque chose.
01:16:05 Un positionnement qui peut surprendre
01:16:07 pour un collectif qui milite en faveur
01:16:09 de la protection des mineurs à Marseille
01:16:11 et plus généralement en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
01:16:13 Mais pour Hassane Hammou,
01:16:15 la question de la protection des jeunes
01:16:17 est un problème de la liberté fondamentale
01:16:19 de la protection des mineurs.
01:16:21 - Si on ne remet pas des moyens humains
01:16:23 de proximité pour accompagner ces jeunes,
01:16:25 pour les prendre en charge et pour les raccompagner
01:16:27 et les protéger, ce n'est pas avec des mesures
01:16:29 comme celle-ci qu'on enraiera le phénomène.
01:16:31 Je crois profondément que la pédagogie,
01:16:33 la proximité, connaître son public,
01:16:35 ses quartiers, ça apporte plus
01:16:37 que de s'en prendre au premier jeune
01:16:39 qu'on voit dans la rue comme s'il était un criminel.
01:16:41 - Lancé par l'association,
01:16:43 on a décidé de faire annuler les décisions
01:16:45 qui ont été prises par ces mères-là
01:16:47 parce qu'on trouve qu'il y a matière
01:16:49 à agir.
01:16:51 - À Nice,
01:16:53 un couvre-feu pour les moins de 13 ans
01:16:55 était déjà en vigueur entre 2009 et 2020.
01:16:57 - Jonathan Cixous,
01:16:59 étonnante bataille
01:17:01 que celle de permettre
01:17:03 à un enfant d'être seul dans la rue au-delà de 23h.
01:17:05 - C'est une étonnante bataille
01:17:07 mais qui soulève beaucoup de questions
01:17:09 et des questions très profondes
01:17:11 parce qu'un enfant de 13 ans n'a rien à faire
01:17:13 à 3h du matin dans la rue.
01:17:15 Je vous dis évidemment parce que ça nous semble être...
01:17:17 - C'est du bon sens.
01:17:19 - Mais dès lors que ce bon sens,
01:17:21 cette norme intériorisée,
01:17:23 cette norme sociale, cette norme éducative
01:17:25 qui est du bon sens,
01:17:27 qui est intériorisée socialement, culturellement,
01:17:29 doivent être imposées par l'État,
01:17:31 ça révèle tout de même
01:17:33 une fracture, une société fracturée,
01:17:35 une société totalement dynamitée.
01:17:37 C'est ça qui est
01:17:39 révélé par ce débat,
01:17:41 me semble-t-il, par cette nécessité
01:17:43 même d'imposer un couvre-feu.
01:17:45 Ensuite,
01:17:47 des mineurs, on le sait, sont
01:17:49 instrumentalisés par les trafics en drogue
01:17:51 pour des questions de passage
01:17:53 sous les radars légaux, si je puis dire.
01:17:55 Donc ça ne changera pas grand-chose
01:17:57 au système de trafic.
01:17:59 Pourquoi ça ne changera pas grand-chose ?
01:18:01 Parce que, comme on l'a vu dans d'autres situations,
01:18:03 les vrais quartiers chauds, les vrais quartiers sensibles,
01:18:05 dans ces quartiers-là, la police
01:18:07 rarement peut aller faire
01:18:09 régner l'ordre et imposer la loi.
01:18:11 On a une gauche associative qui manifestement
01:18:13 se trompe de combat. Je dis "gauche associative"
01:18:15 puisque le cofondateur de cette association
01:18:17 est porte-parole d'Europe Écologie-Les Verts
01:18:19 en région PACA, donc
01:18:21 voilà ce qui m'inspirait ce commentaire.
01:18:23 Aux États-Unis, un nombre incroyable de tornades
01:18:25 a frappé le pays ce vendredi.
01:18:27 On va en parler avec vous, Karine Durand.
01:18:29 Les images sont assez impressionnantes et les dégâts
01:18:31 sont considérables, mais ont rasé,
01:18:33 toit envolé, plusieurs personnes ont été blessées.
01:18:35 Karine, est-ce que c'est exceptionnel
01:18:37 dans le pays ?
01:18:39 C'est le nombre qui est exceptionnel.
01:18:41 On a eu 97 tornades
01:18:43 en l'espace d'une après-midi soirée,
01:18:45 hier, dans les États du Texas,
01:18:47 Nebraska, Iowa,
01:18:49 Kansas, Missouri. L'État le plus touché,
01:18:51 c'est le Nebraska. On a eu une très forte
01:18:53 tornade, peut-être même l'une des plus fortes
01:18:55 des dernières années, près d'Omaha,
01:18:57 avec des centaines d'habitations détruites,
01:18:59 une usine qui s'est écroulée.
01:19:01 On estime ces vents à environ 300 km/h.
01:19:03 Une tornade de niveau EF4
01:19:05 sur cinq niveaux, quasiment le niveau maximal,
01:19:07 hier. Karine, on a l'impression
01:19:09 qu'il y a de plus en plus de tornades.
01:19:11 Est-ce que c'est le cas ? Non, on a un petit peu
01:19:13 moins de tornades chaque année aux États-Unis.
01:19:15 Ce qui est marquant, c'est qu'on a
01:19:17 plus de villes, plus de portables pour
01:19:19 filmer ces tornades.
01:19:21 Ce n'est pas vraiment étonnant qu'on ait autant de tornades
01:19:23 au final, puisqu'on est en plein cœur de la saison
01:19:25 des tornades. Le pic d'intensité,
01:19:27 c'est le mois de mai. Nous sommes fin avril.
01:19:29 On a environ 1000 tornades par an
01:19:31 aux États-Unis. Jusqu'à maintenant, ça a été assez calme.
01:19:33 Ce début d'année, c'est en train de s'activer
01:19:35 actuellement pour plusieurs raisons.
01:19:37 Déjà parce que la chaleur progresse en avril-mai,
01:19:39 donc c'est normal. Plus il y a de chaleur, plus il y a d'orages
01:19:41 et plus de tornades. Et puis, c'est la
01:19:43 fin du phénomène El Niño, qui a un
01:19:45 impact énorme sur le climat des États-Unis.
01:19:47 El Niño diminue le risque de
01:19:49 tornades. El Niño se termine actuellement.
01:19:51 Donc, on prévoit un changement
01:19:53 de situation actuellement aux États-Unis.
01:19:55 Merci, Karine Durand. On vous retrouve tout à l'heure pour
01:19:57 la météo à partir de 7h55.
01:19:59 Dans un instant,
01:20:01 on va marquer une courte pause. On vous emmène
01:20:03 à Calais, où il sont toujours des milliers de
01:20:05 clandestins à vouloir rejoindre chaque semaine
01:20:07 la Grande-Bretagne, que ce soit par bateau
01:20:09 ou en infiltrant les camions
01:20:11 des routiers. Le reportage de nos
01:20:13 équipes à suivre, ce sera juste après la pause.
01:20:15 À tout de suite.
01:20:17 ...
01:20:19 7h30,
01:20:21 de retour dans la matinale Weekend.
01:20:23 On semble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse, des débats.
01:20:25 Voici les titres de votre journal.
01:20:27 ...
01:20:29 où ils sont toujours des milliers de clandestins à vouloir rejoindre chaque semaine la Grande Bretagne,
01:20:32 que ce soit par bateau ou en infiltrant parfois les camions des routiers.
01:20:35 Ces chauffeurs qui se sentent d'ailleurs abandonnés par les pouvoirs publics,
01:20:39 ils ont à charge de vérifier que leur camion soit bien vide au risque d'une amende.
01:20:42 Et vous l'entendrez, certains migrants peuvent se montrer violents.
01:20:46 La situation déplorable de la maison d'arrêt de Nantes surpeuplée,
01:20:49 mettant en danger le personnel pénitentiaire.
01:20:52 Le syndicat FO a envoyé un courrier aux gardes des Sceaux.
01:20:55 « La moindre étincelle peut dégénérer », nous disent-ils. Nous serons en direct avec Yann Hervé,
01:21:00 secrétaire local UFA Punsa Justice à Nantes, pour en parler dans ce journal.
01:21:05 On va aussi parler de ce rendez-vous manqué pour Emmanuel Macron,
01:21:08 le président de la République qui a tenu un discours sur l'Europe ce jeudi,
01:21:12 qui n'a manifestement pas marqué les esprits.
01:21:14 Selon un sondage Odoxa Backbone pour Le Figaro, vous n'êtes que 32% à l'avoir écouté.
01:21:20 Et on en parle avec Sarah Varney sur ce plateau.
01:21:24 Pour l'heure, la loi votée en Grande-Bretagne,
01:21:27 qui vise à renvoyer les migrants clandestins vers le Rwanda,
01:21:30 ne semble pas avoir découragé les candidats au départ de Calais.
01:21:33 Que ce soit par bateau ou en infiltrant les camions, tous les moyens sont bons, Marine.
01:21:37 Les chauffeurs routiers ont d'ailleurs le sentiment d'être abandonnés
01:21:40 par les pouvoirs publics lorsqu'ils sont confrontés au phénomène.
01:21:44 Le reportage de nos envoyés spéciaux Fabrice Elsner et Maxime Leguet
01:21:47 avec le récit de Marie-Victoire Diodonné et Célia Gruyère.
01:21:50 Ces migrants font le tour des camions pour tenter de monter dans l'un d'entre eux
01:21:55 et de rejoindre l'Angleterre.
01:21:57 Roberto est chauffeur routier, alors avant son départ,
01:22:00 il inspecte chaque recoin de son camion.
01:22:02 Ils essayent d'aller dans le camion, ils vont essayer d'aller se cacher ici,
01:22:07 en fermant la porte, je dois toujours tout vérifier,
01:22:09 les portes, les petites cabines là-bas où il y a de l'espace.
01:22:12 Un maître mot, la vigilance pour éviter toute intrusion.
01:22:17 Les enjeux sont financiers, l'amende s'élève à 3000 livres
01:22:21 par personne illégalement transportée, mais ils sont aussi sécuritaires.
01:22:24 On a peur d'eux parce que, comment dire ça, ils sont violents,
01:22:28 on doit faire attention à nous et je trouve ça fou comme situation.
01:22:32 Cet homme gère l'un des derniers magasins avant la frontière.
01:22:35 Sur ces images, on découvre le mode opératoire des migrants,
01:22:38 une lame de rasoir à la main.
01:22:40 Le sentiment d'abandon puisqu'on ne dit pas qu'ils ne sont pas présents,
01:22:44 quand on les appelle, on appelle les forces de police en urgence,
01:22:47 mais aujourd'hui au quotidien, c'est compliqué.
01:22:52 On a vraiment l'impression que les priorités ne sont plus
01:22:57 effectivement sur la gestion des problèmes migratoires à Calais.
01:23:00 Malgré la récente loi britannique autorisant l'expulsion
01:23:03 vers le Rwanda des migrants irréguliers.
01:23:05 Plusieurs milliers d'entre eux espèrent rejoindre l'Angleterre depuis Calais.
01:23:10 Alors on a là une conjonction de problèmes,
01:23:12 on a des migrants qui risquent déjà leur vie eux-mêmes,
01:23:13 on rappelle qu'il y a eu 15 morts cette semaine
01:23:15 dans le naufrage d'un bateau en partance des plages françaises
01:23:20 vers le Royaume-Uni.
01:23:21 Cela pose aussi des problèmes pour les riverains qui habitent près de Calais.
01:23:25 On a vu des reportages encore hier sur ces news tournés par nos équipes
01:23:28 où les habitants se plaignaient des problèmes qu'ils pouvaient avoir avec ces migrants.
01:23:32 Puis là, les routiers eux-mêmes qui doivent faire attention
01:23:34 à ce que ces migrants n'investissent pas leur camion
01:23:37 pour prendre la route vers la Grande-Bretagne,
01:23:39 là aussi encore un problème.
01:23:41 Et cette décision qui a été prise par le Royaume-Uni
01:23:44 de renvoyer les migrants vers le Rwanda,
01:23:46 là on verra si ça porte ses effets.
01:23:49 Est-ce que c'est une mesure qu'on devrait aussi prendre chez nous en France ?
01:23:53 On ne peut pas la prendre à l'identique pour une quantité de raisons,
01:23:58 aussi bien diplomatiques qu'historiques.
01:24:02 On ne peut pas se comparer au Royaume-Uni,
01:24:06 bien que cette solution ne me semble pas être une mauvaise idée en soi
01:24:12 pour la situation française, j'entends.
01:24:14 Avant de vous laisser poursuivre, juste un chiffre que je vous donne en même temps
01:24:17 et ça corrobore ce que vous êtes en train de me dire.
01:24:20 Faut-il une loi similaire à celle qui a été actée en Grande-Bretagne,
01:24:23 c'est-à-dire une loi permettant de renvoyer les migrants clandestins
01:24:26 de France vers un pays tiers avec lequel on aurait passé un accord ?
01:24:29 67% des sondés répondent oui, 32% non.
01:24:33 C'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD.
01:24:37 Je vous laisse poursuivre, Jonathan.
01:24:38 Très brièvement pour laisser la parole à Michel,
01:24:40 mais je crois qu'on va parler aussi du discours d'Emmanuel Macron sur l'Europe.
01:24:46 C'est lié, il n'a apporté aucune solution avec ce discours, le chef de l'État,
01:24:53 parce qu'il ne nous a pas dit ce qu'était l'Union européenne.
01:24:57 Il nous a parlé d'Europe.
01:24:58 Or, ce problème migratoire, il dépend de l'Union européenne.
01:25:01 Et l'Union européenne est incapable de se définir, de définir ses frontières,
01:25:06 de protéger ses frontières et de protéger, d'encadrer plus exactement
01:25:10 la circulation des personnes qui sont à l'intérieur des frontières de l'Union européenne.
01:25:16 Tant que nous ne défendrons pas cela, tant que nous ne ferons pas la définition
01:25:23 de ces frontières et de la façon dont on peut se déplacer et arrêter
01:25:28 certains individus dans le cadre de ces frontières,
01:25:30 ce type de situation est amené à se répéter et à s'amplifier,
01:25:34 parce qu'en face, les flux migratoires, eux, ne cessent pas.
01:25:39 Les mesures existent.
01:25:42 Les hot spots dans les pays de départ devraient être une mesure de bon sens,
01:25:47 donc prise par les pays membres de l'Union.
01:25:50 Ce n'est pas le cas.
01:25:50 Ce n'est pas en tout cas généralisé.
01:25:52 Certains le font, pas tous.
01:25:53 La France n'est pas prête à le faire.
01:25:55 C'est plus que regrettable.
01:25:57 Si on ne se munit pas d'un arsenal juridique plus puissant, Michel Taubes,
01:26:01 comme ce que fait la Grande-Bretagne actuellement,
01:26:03 est-ce qu'on ne risque pas de voir les flux migratoires
01:26:07 qui étaient destinés à l'origine à la Grande-Bretagne
01:26:10 se reporter vers les pays européens et en premier lieu la France ?
01:26:13 Absolument, et c'est malheureusement déjà le cas.
01:26:16 L'adoption du pacte Asie-Démigration par l'Union européenne,
01:26:19 par le Parlement européen, il y a dix jours,
01:26:21 à la fin de la mandature du Parlement européen, ne va pas changer la donne.
01:26:25 Mais moi, je voudrais insister sur un point.
01:26:27 En Grande-Bretagne, le Premier ministre conservateur, Richie Sounac,
01:26:30 il est en train de réussir son pari.
01:26:32 Il y a une très, très forte baisse de l'arrivée des migrants illégaux en Grande-Bretagne,
01:26:36 qui est passée de 45 000 en 2022 à 30 000 en 2023.
01:26:41 Et j'ai envie de vous dire, il faut s'en féliciter.
01:26:43 Il y a des élections générales en Grande-Bretagne d'ici la fin de l'année.
01:26:47 Si les travaillistes arrivent au pouvoir,
01:26:49 on peut craindre qu'il y ait de nouveau un appel d'air,
01:26:51 dont les Français seront les premiers à pâtir,
01:26:54 parce que les migrants, effectivement, sont obligés de passer par la France pour aller en Grande-Bretagne.
01:26:58 Et dernier point, moi j'aimerais avoir une pensée, bien entendu, pour les migrants,
01:27:01 il y a des drames pour la population à Calais et sur toute la côte.
01:27:06 C'est très difficile à vivre.
01:27:07 Mais j'aimerais aussi avoir une pensée pour la police, pour les gendarmes,
01:27:11 pour la préfecture maritime, les policiers qui font un travail très, très difficile,
01:27:14 à la fois de protection des frontières, de sauvetage des migrants qui parfois sont en péril
01:27:19 et qui eux-mêmes vivent très, très mal cette situation
01:27:22 et la difficulté à gérer ces flux migratoires qui ne cessent de gangréner la situation dans la région.
01:27:28 Juste un mot, pardon, pour rebondir sur ce que dit Michel,
01:27:32 qui se félicite de la baisse des arrivées en Grande-Bretagne de migrants.
01:27:37 Mécaniquement, s'il y en a moins qui arrivent en Grande-Bretagne,
01:27:40 il y en a plus qui restent ici.
01:27:42 Ah oui, effectivement, ça tombe sous le sens.
01:27:44 Le calme qui est revenu à Sciences Po Paris après ces scènes de tension,
01:27:49 trois jours d'occupation de l'école par des manifestants pro-palestiniens.
01:27:51 La direction a trouvé une timide issue de secours.
01:27:54 Elle s'est engagée dans la soirée à suspendre les procédures disciplinaires contre les manifestants.
01:27:59 Un débat interne doit également prochainement être mené.
01:28:02 Hier, deux journalistes de CNews ont couvert ce blocage.
01:28:05 Vous allez le voir, il était particulièrement difficile d'exercer notre métier
01:28:08 au vu de l'accueil réservé à notre chaîne.
01:28:10 Un individu a pris à partie l'une de nos équipes.
01:28:13 Regardez.
01:28:14 Laissez-nous dégager, genre vraiment.
01:28:15 Vous n'êtes pas les bienvenus ici.
01:28:16 Partez.
01:28:17 BFM pareil, mais partez.
01:28:18 Partez en fait.
01:28:19 Je ne sais pas pourquoi vous acceptez ces lignes, sérieusement.
01:28:21 Mais partez.
01:28:22 Vous n'avez pas de place ici.
01:28:23 [Applaudissements]
01:28:26 Monsieur, pas de violence, d'accord ?
01:28:28 [Applaudissements]
01:28:30 C'est nous, vous êtes ici, on les dégage.
01:28:32 Ils ne sont pas les bienvenus.
01:28:33 Il y a un coup de la merde sur nous.
01:28:34 Ils nous traînent le terrorisme.
01:28:36 [Applaudissements]
01:28:38 Cassez-nous, CNews.
01:28:39 Vous n'êtes pas les bienvenus ici.
01:28:41 [Cris de dégagement]
01:28:55 Dehors les fachos !
01:28:57 [Cris de dégagement]
01:29:00 Ce sont des images qu'on voulait montrer ce matin à nos téléspectateurs.
01:29:03 La difficulté d'exercer notre métier, tout simplement,
01:29:07 devant des étudiants qui affichent une sorte de totalitarisme
01:29:12 lorsque les médias arrivent pour tendre leurs micros
01:29:14 ou filmer leur action.
01:29:16 Est-ce que ça vous choque ?
01:29:17 Ça me choque énormément.
01:29:18 Ce n'est pas une sorte de totalitarisme, c'est du totalitarisme.
01:29:21 On est là, en plein Paris, quartier Saint-Germain, dans le 7ème,
01:29:25 interdire à une équipe de télévision française
01:29:27 de filmer dans l'espace public français,
01:29:30 qui plus est parisien, la capitale.
01:29:33 C'est absolument scandaleux.
01:29:35 Vous pouvez imaginer le concert de protestations
01:29:38 si une manifestation de l'équivalent parfaitement inverse
01:29:43 sur l'échiquier politique avait foutu dehors des journalistes
01:29:47 d'un média français.
01:29:50 Ça ne serait pas du tout passé comme ça,
01:29:52 de voir que ces individus agissent à visage quasiment pas couvert en plus,
01:29:56 montre leur impunité totale pour bafouer les lois de la République.
01:30:02 C'est abject.
01:30:04 Moi ce qui me choque aussi dans ces images,
01:30:07 c'est le silence d'Emeric Caron, député de la Nation, député LFI,
01:30:11 qui est un enfant de la télé, qui a fait sa carrière,
01:30:13 qui s'est fait connaître en étant journaliste et animateur
01:30:16 sur des chaînes de télévision.
01:30:18 Vraiment, son silence est complice.
01:30:20 Je trouve ça franchement un petit peu honteux.
01:30:24 Il y a un terrorisme intellectuel qu'on doit nous imposer,
01:30:27 mais le pluralisme de l'information et du débat aura le dernier mot.
01:30:32 Merci pour ces mots en tout cas à tous les deux.
01:30:35 Direction Nantes à présent, la maison d'arrêt enregistre
01:30:38 un nombre record de détenus.
01:30:40 Plus de 200 personnes incarcérées dorment désormais
01:30:43 sur des matelas posés à même le sol marine.
01:30:46 Une situation à l'image des maisons d'arrêt du Grand Ouest
01:30:49 où le taux de surpopulation des maisons d'arrêt aussi entre 130 et 248%
01:30:53 selon la direction interrégionale des services pénitentiaires.
01:30:56 Et nous sommes en direct avec Yann Hervé,
01:30:58 secrétaire local UFAP Unsa Justice à Nantes.
01:31:02 Merci d'être avec nous ce matin, d'avoir accepté de témoigner sur notre antenne.
01:31:06 Yann Hervé, est-ce que vous estimez qu'il y a aujourd'hui
01:31:09 un danger immédiat dans cette maison d'arrêt ?
01:31:12 Qu'à la moindre étincelle finalement, la situation peut dégénérer ?
01:31:16 Ah oui, oui, bien bonjour à tous déjà.
01:31:19 Bien évidemment, on est sur une situation hyper fragile
01:31:23 au sein de l'établissement.
01:31:25 Le quotidien des collègues depuis plusieurs mois
01:31:29 est assez pénible à vivre de par cette surpopulation,
01:31:36 ce manque de personnel.
01:31:38 À chaque ouverture de porte peut surgir le danger.
01:31:43 Au-delà des places même dans la prison,
01:31:46 j'imagine qu'il n'y a pas non plus suffisamment de surveillants pénitentiaires
01:31:50 pour les encadrer ?
01:31:53 Ah non, non, et puis en plus on est sur des difficultés de recrutement,
01:31:57 des difficultés d'affectation.
01:31:59 On a un manque prédominant d'effectifs
01:32:04 qui rendent en plus difficiles les conditions de travail et de détention.
01:32:11 Il y a des exemples de situations dans lesquelles
01:32:15 les personnels pénitentiaires se sont retrouvés en danger
01:32:19 récemment dans cette maison d'arrêt.
01:32:23 Comme je vous dis, le danger est à chaque ouverture de porte,
01:32:26 dès 7h le matin, quand à la base on doit ouvrir une cellule
01:32:30 avec une personne.
01:32:32 Il y a de la vigilance bien évidemment,
01:32:35 mais quand derrière cette porte il se trouve 3 voire 4 détenus,
01:32:40 la moindre petite remarque, ne serait-ce qu'un bonjour mal interprété,
01:32:46 peut déclencher une situation d'agression ou tout au moins de conflit.
01:32:54 Et la situation ne va pas s'améliorer puisqu'on voit une progression
01:32:57 des déferlements à Nantes, c'est un petit peu le serpent qui se mord la queue.
01:33:01 Évidemment les citoyens attendent de l'action de la part des forces de l'ordre
01:33:06 et des enquêteurs dans le cadre des démantèlements de trafic de drogue
01:33:09 dans l'agglomération et forcément derrière il n'y a pas suffisamment
01:33:13 de place dans les maisons d'arrêt.
01:33:14 Est-ce qu'il y a une solution rapide à tout cela selon vous,
01:33:17 sachant que les prisons mettent du temps à se construire,
01:33:20 les places de prison, qu'est-ce que vous attendez vous immédiatement
01:33:23 des pouvoirs publics pour régler ça ?
01:33:26 Malheureusement on est démoli de moyens et qu'est-ce qu'on pourrait attendre ?
01:33:31 Des libertés massives, mais bon on sait aussi que sur le bureau du procureur
01:33:38 beaucoup de condamnations en attente d'exécution prennent place.
01:33:45 Donc en fait la nature est horreur du vide, encore on peut libérer 10 détenus,
01:33:52 on aura peut-être ce soir 12 à rentrer.
01:33:56 La vie et la criminalité nantaises fait que, sans compter les difficultés
01:34:02 que rencontrent les établissements voisins comme la maison d'arrêt
01:34:06 de la Roche-Chorion, la maison d'arrêt d'Angers ou Fontenelle-Comte,
01:34:09 qui eux sont des structures beaucoup moindres et qui ne peuvent pas supporter
01:34:14 plus de détenus qu'ils en ont déjà avec des taux dépassant les 240%
01:34:19 en termes d'occupation.
01:34:21 Merci beaucoup Yann Hervé, secrétaire local UFAP, une injustice à Anand
01:34:25 d'avoir accepté de témoigner ce matin sur notre antenne.
01:34:28 Il est 7h44 sur CNews, le rappel de l'actualité Marine Sabourin.
01:34:35 Un adolescent qui voulait mourir en martyr mis en examen est placé
01:34:39 sous contrôle judiciaire hier. Sur ses réseaux sociaux, le jeune de 16 ans
01:34:42 avait évoqué son projet d'action terroriste suicidaire.
01:34:45 Le mineur originaire de Haute-Savoie a prévoyé de fabriquer une ceinture explosive.
01:34:49 Des investigations sont en cours pour déterminer s'il avait entamé
01:34:52 des démarches préparatoires.
01:34:54 Cette nouvelle aide de 68 millions d'euros de l'Union européenne à Gaza,
01:34:58 compte tenu de la détérioration continue de la crise humanitaire à Gaza,
01:35:01 la Commission européenne augmente son financement pour soutenir
01:35:04 les Palestiniens, souligne l'UE dans un communiqué.
01:35:07 Et puis ces images impressionnantes venues du Nebraska aux Etats-Unis.
01:35:10 Plus de 90 tornades ont été enregistrées hier dans le pays,
01:35:13 notamment dans cet état. Résultat, des dizaines de bâtiments détruits
01:35:16 et des maisons rasées. Au moins 3 personnes ont été blessées,
01:35:20 selon les autorités.
01:35:22 La décision était très attendue hier en économie.
01:35:28 La note souveraine de la France reste finalement inchangée.
01:35:31 L'agence de notation Fitch réaffirme son AA- avec un risque de défaut très faible.
01:35:36 Et l'agence Moody's attribue de nouveau la note AA2.
01:35:39 Le ministre des Finances Bruno Le Maire a aussitôt pris note de ces nouvelles
01:35:43 dans un bref communiqué ajoutant que cette décision doit nous inviter
01:35:46 à redoubler de détermination pour rétablir nos finances publiques
01:35:50 et tenir l'objectif fixé par le président de la République,
01:35:53 être sous les 3% de déficit en 2027.
01:35:56 On va creuser ça un petit peu plus avec Pascal Delima.
01:35:58 Bonjour, merci d'être avec nous.
01:36:00 Vous êtes économiste. Malgré le fort dérapage de notre déficit, 5,5%,
01:36:05 malgré une dette de plus de 3 000 milliards d'euros,
01:36:08 les agences de notation ne modifient pas la note de la France.
01:36:11 Quel est le message qui est donné selon vous ?
01:36:13 Pour moi, il y a deux messages. Il y en a un positif et un plutôt négatif.
01:36:16 Le message positif, c'est de se dire qu'effectivement,
01:36:19 parce que les agences de notation ont aussi la note de la trajectoire
01:36:23 des finances publiques, c'est de se dire que finalement,
01:36:25 cette trajectoire est crédible compte tenu des réformes attendues
01:36:28 du gouvernement, compte tenu de sa capacité à baisser la dépense,
01:36:33 à peut-être plus tard lever l'impôt.
01:36:35 Et puis, il y a le volet négatif qui consiste à effectivement
01:36:38 se souvenir que les agences de notation n'ont pas prévu la crise financière,
01:36:42 que les agences de notation sont parfois aussi,
01:36:44 et il y a un enjeu là-dessus, en conflit d'intérêts.
01:36:47 A chacun son avis. Moi, je pense que les perspectives sont stables,
01:36:51 que la trajectoire peut être crédible, mais qu'il ne faut plus se fier
01:36:54 exclusivement aux agences de notation.
01:36:56 Mais l'agence Moody's juge que même improbable
01:36:59 les perspectives budgétaires de la France pour 2026,
01:37:01 c'est-à-dire le retour du déficit à moins de 3%,
01:37:05 l'agence Moody's dit ne pas y croire.
01:37:08 Tout à fait, vous voyez, on est en pleine…
01:37:10 On ne sait presque plus si les agences de notation sont elles-mêmes crédibles,
01:37:16 puisqu'il y a des contradictions même dans les affirmations.
01:37:19 Non, je pense qu'il y a eu un jeu politique, mais positif,
01:37:23 un jeu politique où le gouvernement a réussi,
01:37:27 un petit peu comme l'année dernière pour Moody's,
01:37:29 encore une fois, à convaincre sur la capacité de la France
01:37:33 à suivre une trajectoire qui permettra un 3%.
01:37:37 Alors, je ne sais pas comment, elles auront peut-être aussi le droit
01:37:39 de réévaluer au moment des travaux leurs perspectives,
01:37:43 mais en tout cas, aujourd'hui, on est plutôt sur une bonne nouvelle
01:37:47 pour la France qui ne signifie pas une bonne nouvelle
01:37:50 pour les investisseurs, pour les marchés, mais ça ne signifie pas
01:37:52 qu'il ne faut pas s'occuper de cette question-là.
01:37:56 Bonne nouvelle peut-être, on va voir ce qu'en pensent les Français aussi,
01:38:00 parce que ceux qui nous écoutent ce matin, ils se disent
01:38:03 "est-ce que c'est un sursis ou ça nous dispense de faire des économies ?"
01:38:08 Ah non, pas du tout, d'ailleurs c'était même le cas en cas de baisse de la note,
01:38:12 évidemment, encore plus, mais ça ne change pas grand-chose
01:38:16 dans le sens où une baisse de la note, ça aurait été 16 sur 20 au lieu de 17,
01:38:21 on va dire, et que par conséquent, c'est un aiguilleur du ciel
01:38:25 pour les marchés, pour les investisseurs, pour l'attractivité de la France,
01:38:28 mais du côté des Français, nous, la question des économies,
01:38:33 elle est tout à fait d'actualité et on va avoir des économies
01:38:37 multidimensionnelles sur l'administration de l'État, l'État,
01:38:40 les collectivités locales peut-être, la protection sociale,
01:38:42 et donc de toute façon, la trajectoire est imposée par l'Union européenne
01:38:46 et il faut aussi respecter nos voisins européens qui ont de meilleurs résultats
01:38:50 aussi dans ce contexte-là, si vous voulez.
01:38:53 L'analyse de Pascal Delima, économiste, merci d'avoir accepté de témoigner
01:38:56 sur notre chaîne ce matin.
01:38:58 Un commentaire, Michel Taubes, sur cette note qui reste finalement inchangée
01:39:02 malgré un dérapage budgétaire conséquent de la part de la France.
01:39:05 Oui, deux choses, il y a une troisième agence qui doit rendre également sa note
01:39:08 à la fin du mois de mai, et ensuite, la réalité, c'est que les prélèvements
01:39:14 obligatoires ont de nouveau repris une courbe ascendante,
01:39:17 qu'on a recruté énormément de fonctionnaires ces dernières années,
01:39:20 et qu'effectivement, il y a une pression publique beaucoup trop forte,
01:39:24 je ne parle même pas de la réglementation et des normes qui étouffent
01:39:27 tous les Français, non, la priorité c'est de réduire les prélèvements
01:39:30 obligatoires, c'est de réduire la pression publique parce que nous créons
01:39:35 du déficit et de la dette tous les jours, et ce n'est pas bon pour l'indépendance
01:39:38 et la souveraineté de la France.
01:39:40 Rendez-vous après les élections européennes peut-être pour tout ça ?
01:39:43 Rendez-vous peut-être même après les Jeux olympiques ?
01:39:45 Ah oui, c'est vrai, oui, je n'y pensais pas, mais c'est vrai, vous avez raison.
01:39:48 Peut-être, refaisons un point début septembre, fin septembre, si vous voulez.
01:39:52 Bon, écoutez, on va parler justement des européennes, puisque c'est lié
01:39:56 à ce rendez-vous manqué pour Emmanuel Macron.
01:39:59 Il a fait son discours sur l'Europe jeudi, on a commencé à en parler
01:40:02 un petit peu avec vous, Jonathan Cixous, tout à l'heure,
01:40:05 et on en parle avec Sarah Varney sur ce plateau.
01:40:07 Manifestement, le président de la République n'a pas marqué les esprits,
01:40:10 en tout cas, selon un sondage Odoxa Backbone pour le Figaro,
01:40:13 seulement 32% des Français ont écouté Emmanuel Macron jeudi.
01:40:17 Oui, c'est un discours sur l'Europe qui a été peu écouté des Français,
01:40:20 ils sont même 67% d'entre eux à n'avoir pas du tout entendu parler de son allocution.
01:40:25 Emmanuel Macron qui présentait à la Sorbonne sa vision d'une Europe puissante,
01:40:29 à moins de six semaines des élections européennes, un discours de près de deux heures,
01:40:33 qui n'a donc pas suscité l'intérêt chez les Français.
01:40:36 Autre chiffre à retenir, deux tiers des Français qui ont écouté le président
01:40:39 n'ont pas été convaincus.
01:40:41 Oui, effectivement, son allocution est un échec sur la résonance,
01:40:44 mais également sur le fond, puisque 66% des auditeurs déclarent ne pas avoir été convaincus.
01:40:49 Pour la majorité d'entre eux, donc 60%, il s'agirait plutôt d'un discours de campagne
01:40:54 qu'un discours sur la situation actuelle et à venir de l'Europe.
01:40:58 Alors que la tête de liste Renaissance, Valérie Ayé, est-elle à la peine dans les sondages ?
01:41:03 Emmanuel Macron a tenté de mettre en garde contre un mouvement de bascule à l'échelle européenne,
01:41:08 mais là encore, il ne semble pas avoir convaincu les Français,
01:41:11 puisque près de la moitié des auditeurs disent ne pas l'avoir trouvé clair.
01:41:15 Merci Sarah Varney. Michel Thau peut-être un dernier mot là-dessus.
01:41:19 Si je résume ce sondage, les Français étaient soit pas au courant, soit pas convaincus,
01:41:25 soit pas dupes du fait qu'il s'agisse d'une relance de la campagne européenne pour la majorité.
01:41:32 Oui, une relance qui va être très très difficile, parce que la candidature de la Macronie
01:41:35 est en grande grande difficulté. Emmanuel Macron, je trouve qu'il a une approche performative des choses.
01:41:42 Il croit que parce qu'il parle, ça va être suivi des faits et ça va être suivi d'actions.
01:41:46 Non, la réalité c'est que son deuxième grand discours de la Sorbonne, c'est un peu "moi Emmanuel Macron,
01:41:52 je suis l'Europe et je décide moi de quel est l'avenir de l'Europe".
01:41:56 Non, la réalité c'est que c'est évidemment beaucoup plus complexe et que dans son discours,
01:42:00 il manque à mon avis deux choses, des réponses aux enjeux de pouvoir d'achat
01:42:04 et de besoin du quotidien de nos concitoyens.
01:42:07 Et deuxièmement, il n'y a presque rien sur les enjeux institutionnels,
01:42:11 parce qu'en fait, la façon dont l'Union européenne est construite depuis 10 ou 15 ans
01:42:15 ne permet pas à mon avis de retrouver notre part de souveraineté nationale et européenne.
01:42:19 7h51 Les Sports.
01:42:22 Retrouvez votre programme avec Omer.
01:42:24 350 campings village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
01:42:30 Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
01:42:33 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
01:42:38 Et cette fois Marine, on va parler de la Liga.
01:42:41 Oui, le Real Madrid a fait un pas de plus vers le 36ème titre de champion d'Espagne de son histoire.
01:42:46 Il s'est imposé 1-0 contre la Real Sociedad.
01:42:49 Le club madrilène compte provisoirement 14 points d'avance sur le FC Barcelone.
01:42:53 Le Real a ouvert le score par Arda Guler qui a victorieusement repris au second poteau un centre de Daniel Carvara.
01:43:00 Le Real Madrid qui n'a perdu qu'une fois cette saison en Liga chez son voisin de l'Atletico
01:43:04 en est désormais à 6 victoires d'affilée en championnat.
01:43:08 C'était votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
01:43:12 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
01:43:17 C'était votre programme avec Omer.
01:43:20 350 campings Village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines vacances en France ou en Europe.
01:43:25 La direction de Sciences Po fait-elle preuve de laxisme ?
01:43:30 Hier soir un accord a été trouvé entre cette direction et les manifestants pro-palestiniens.
01:43:35 Ils ne seront pas sanctionnés pour l'occupation de l'établissement scolaire.
01:43:39 On en parle avec mes deux prochains invités sur ce plateau.
01:43:42 Le temps pour moi de remercier Jonathan Cixous.
01:43:44 Merci André.
01:43:45 Merci à vous et Michel Thau.
01:43:46 A tout de suite sur CNews.
01:43:47 Samedi 27 avril, je vérifie la date sur ma feuille au cas où.
01:43:55 On est bien le 27 avril, c'est la météo Karine Joliot.
01:43:58 La météo avec mon agence Verlaine proche de chez vous.
01:44:01 Spécialisé dans les énergies renouvelables.
01:44:03 Plus d'infos sur monagenceverlaine.fr
01:44:06 Retrouvez la météo avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
01:44:09 Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
01:44:15 Karine, il va falloir s'attendre à un temps agité dans le sud.
01:44:18 Oui, des intempéries au sud-est mais aussi au sud-ouest.
01:44:22 Avec une vigilance qui vient d'être émise par Météo France.
01:44:25 Pour huit départements du sud-ouest.
01:44:28 Parmi lesquels le Gers, la Dordogne, le Lot et Garonne.
01:44:32 La Charente en raison des violents orages.
01:44:34 Qui éclatent au cours de l'après-midi et de la soirée.
01:44:37 Qui peuvent donner lieu à de la grêle, du vent à plus de 100 km/h au passage des orages.
01:44:41 Une forte activité électrique, beaucoup de foudre et de violentes précipitations.
01:44:46 Bref, grande prudence surtout si vous prenez la route.
01:44:48 Mais en plus de tout ça, il y a des intempéries aussi au sud-est.
01:44:51 Sur les Cévennes cette fois-ci.
01:44:53 Un épisode sévenole, encore un, avec de fortes pluies tout au long de la journée.
01:44:57 Et ça va s'accentuer au cours de l'après-midi justement.
01:45:00 Et vous voyez des pluies qui remontent aussi sur le bassin parisien et les Hauts-de-France.
01:45:04 Alors au cours de l'après-midi, ça ne s'améliore pas.
01:45:06 Loin de là, puisque c'est à ce moment-là que les orages les plus violents vont éclater à l'ouest.
01:45:10 Mais également à ce moment-là que les précipitations vont se renforcer sur le sud-est, les Cévennes.
01:45:14 Le vent aussi, plus de 100 km/h.
01:45:16 Quelques orages pourront éclater également, peut-être sur Paris ou encore sur la région Grand Est.
01:45:21 Les températures sont en hausse, il n'y a plus aucune gelée.
01:45:24 Nous sommes dans les moyennes de saison avec 10 degrés à Paris.
01:45:27 Un petit peu de fraîcheur par contre pour la pointe bretonne, 3 degrés.
01:45:30 Et au cours de l'après-midi, les valeurs sont tout à fait classiques cette fois-ci.
01:45:34 16 degrés à Paris, 21 pour l'Alsace, à Strasbourg.
01:45:37 Un maximum de 23 pour Ajaccio.
01:45:40 C'était La Météo avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
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01:45:48 C'était La Météo avec Mon Agence Verlaine, proche de chez vous.
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01:45:56 Bon réveil à tous, vous êtes là pour un réveil dynamique, ça tombe bien.
01:46:00 J'ai Éric Revel sur ce plateau. Bonjour Éric.
01:46:02 Bonjour, tout ce monde.
01:46:04 Bonjour Marie-Lou, bonjour Vincent.
01:46:06 Je regardais l'heure, il est bien 8h02.
01:46:10 Il est bien 8h... alors ne soulignez pas que je suis un petit peu en retard sur le début du journal.
01:46:14 Merci Éric. Bonjour Vincent.
01:46:16 Bonjour Anthony.
01:46:17 Bien plus sympathique qu'Éric Revel, Vincent Roy, décidez-moi.
01:46:20 C'est le grand retour d'Anthony.
01:46:22 Mais ça me fait plaisir de vous retrouver également pour commenter l'actualité.
01:46:25 Et partager.
01:46:26 Et de retrouver l'excellente Marine Sabourin, bien évidemment.
01:46:29 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse des débats.
01:46:32 Voici les titres de votre journal.
01:46:33 A la Une Sciences Po Paris, ce paquebot à la dérive.
01:46:36 L'école des élites devenue la proie de l'extrême gauche et notamment du clientélisme politique de la France Insoumise.
01:46:42 Hier soir, un accord a été trouvé avec la direction de l'école pour mettre fin à son occupation depuis mercredi par des étudiants pro-palestiniens.
01:46:48 Des étudiants qui ne seront pas sanctionnés.
01:46:51 La direction fait-elle preuve de laxisme à leur égard ?
01:46:54 On posera la question à Quentin Coton, responsable du syndicat Une Sciences Po.
01:46:58 Il est avec nous pour en parler.
01:47:00 L'affaire Nael, sa mort avait provoqué des émeutes dans toute la France l'été dernier.
01:47:04 Une reconstitution est prévue dimanche 5 mai sur les lieux du drame en présence de deux policiers qui étaient présents lors du contrôle de l'adolescent.
01:47:12 Les détails dans un instant.
01:47:14 De plus en plus de communes envisagent un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans.
01:47:18 Ce sera le cas à Nice dès le mois de mai entre 23h et 6h du matin.
01:47:22 C'est presque du bon sens me direz-vous.
01:47:24 Et pourtant, un collectif marseillais porté par un membre d'Europe Écologie Les Verts part en croisade contre cette mesure au nom des libertés individuelles.
01:47:32 Étonnante bataille que celle de permettre à un enfant d'être seul dans la rue au-delà de 23h.
01:47:37 Et on en parle donc dans ce journal.
01:47:39 Mais tout d'abord la France Insoumise qui a allègrement soufflé sur les Brests ce vendredi à Sciences Po.
01:47:48 A charge maintenant à la direction de l'école parisienne de mettre fin à Scafarnaum.
01:47:53 Après trois jours d'occupation de l'école de l'élite française par des manifestants pro-palestiniens,
01:47:57 la direction a trouvé une timide issue de secours.
01:47:59 Quelle est-elle ?
01:48:00 Elle s'est engagée tout d'abord dans la soirée à suspendre les procédures disciplinaires contre les manifestants.
01:48:05 Elle promet également d'organiser une réunion publique ouverte à toutes les communautés de Sciences Po d'ici jeudi.
01:48:10 Depuis plusieurs jours, des centaines de militants pro-palestiniens réclamaient la fin des partenariats entre Sciences Po
01:48:16 et toutes les organisations et universités soutenant Israël.
01:48:20 On y revient en image avec Aminata Demphal et Olivier Gangloff.
01:48:22 A Sciences Po ce vendredi après-midi, l'attention était à son comble.
01:48:30 Face à la mobilisation pro-palestinienne, les partisans israéliens se sont également rendus sur place pour faire entendre leur voix.
01:48:37 Nous on est là pour empêcher la confrontation.
01:48:41 Ce qu'on veut c'est du débat.
01:48:43 Ils nous empêchent de débattre.
01:48:45 C'est Sciences Po qui doit agir maintenant pour éviter ça.
01:48:49 Pour séparer les deux camps, les forces de l'ordre ont formé un cordon de sécurité.
01:48:53 Tous ont été dispersés, sauf les militants pro-palestiniens ralliés par la France Assoumise
01:48:58 et présents devant l'établissement depuis le début de la mobilisation.
01:49:01 Un climat que dénonce ce professeur qui exerce un temps normal à Sciences Po.
01:49:06 Je pense qu'il ne faut pas confondre un lieu d'enseignement et un lieu de propagande.
01:49:09 Voilà ce que je pense de la venue de Rima Hassan.
01:49:11 On sent une tension qui est en train de monter.
01:49:14 Je pense qu'il est temps que cette tension retombe.
01:49:17 Il faut qu'elle retombe sur les campus, il faut qu'elle retombe à Sciences Po.
01:49:20 Le comité palestine de Sciences Po, à l'origine de cette mobilisation,
01:49:24 réclame de la direction une condamnation claire des agissements d'Israël.
01:49:27 Un accord a été trouvé et a permis de mettre fin à cette mobilisation.
01:49:31 L'établissement s'est donc engagé à organiser un débat interne
01:49:34 et à suspendre les procédures disciplinaires lancées contre des manifestants.
01:49:40 Nous sommes en direct avec Quentin Cotton.
01:49:43 Bonjour, merci d'être avec nous ce matin.
01:49:45 Vous êtes responsable du syndicat Unisciences Po.
01:49:49 La première question que je voulais vous poser,
01:49:51 est-ce que vous avez le sentiment que la direction de l'établissement
01:49:54 s'est couchée pour mettre fin à l'occupation de ces militants pro-palestiniens ?
01:49:59 Écoutez, tout de suite, j'ai honte.
01:50:03 Si on résume bien la situation, on a accepté deux propositions sur trois.
01:50:08 Et les discussions qui vont s'ouvrir permettront de discuter
01:50:12 des trois propositions dans l'ensemble de ce qui a été demandé.
01:50:15 Donc en fait, là, on se couche devant une minorité agissante
01:50:19 qui ne représente absolument pas notre institution, ni ses étudiants.
01:50:23 Donc moi, je serais Madame Sylvie Rotaillot,
01:50:26 je ne me féliciterais absolument pas de cela.
01:50:28 On s'est totalement couché devant cette minorité
01:50:31 qui organise à Sciences Po le désordre.
01:50:33 On a acheté la paix, si on fait le résumé de tout ça.
01:50:37 Maintenant, comment vouloir que ça s'arrête ?
01:50:39 Parce que si les militants n'ont pas ce qu'ils veulent dans l'entièreté,
01:50:42 ils recommenceront. C'est simple, c'est aussi simple que ça.
01:50:45 Donc en fait, on s'est couché, on leur a accordé des choses,
01:50:48 mais si ça ne leur convient toujours pas,
01:50:50 ils recommenceront à leur guise, puisque visiblement, ça fonctionne.
01:50:53 J'ai une question, si vous avez forcément assisté à ces rassemblements.
01:50:58 Qui sont ces manifestants ?
01:51:00 Est-ce que ce sont des étudiants de Sciences Po
01:51:02 ou des militants extérieurs, des militants politiques extérieurs ?
01:51:06 Alors, vous avez dans Sciences Po, les militants de Sciences Po,
01:51:10 les étudiants de Sciences Po, donc une quarantaine étaient encore hier
01:51:13 dans l'établissement. Et puis, vous avez dans la rue,
01:51:17 ce que les gens ont vu hier, une grande majorité de personnes qui n'y sont pas.
01:51:21 J'étais avec vos confrères hier sur un autre plateau,
01:51:23 où un lycéen me disait qu'il était allé manifester avec les étudiants.
01:51:27 Donc, il n'y a absolument pas que les étudiants de Sciences Po dans la rue.
01:51:30 Il y a une récupération flagrante, je le disais tout à l'heure,
01:51:34 en titre de la France insoumise.
01:51:36 On a vu Jean-Luc Mélenchon dire que ses étudiants faisaient honneur à la France,
01:51:41 ses militants pro-palestiniens.
01:51:43 Il y a un terreau électoral dans l'établissement propice à voter la France insoumise,
01:51:48 que le parti chercherait à récupérer pour les élections européennes ?
01:51:53 Oui, déjà, ce qui fait honneur à la France insoumise,
01:51:56 on a bien compris que c'était le désordre.
01:51:58 Ça, on l'avait vu depuis les émeutes, donc on n'est pas très étonné.
01:52:00 Maintenant, concernant la France insoumise à Sciences Po,
01:52:02 oui, une grande majorité des étudiants ont voté Jean-Luc Mélenchon
01:52:05 lors de la présidentielle 2022.
01:52:07 J'invite les auditeurs que ça intéresse à lire "Jeunesse engagée",
01:52:10 qui, pointe du doigt, démontre plutôt la réalité de la politique à Sciences Po
01:52:15 et en effet le fait que de nombreux étudiants ont voté Jean-Luc Mélenchon ou la gauche.
01:52:20 On a ouvert les portes à Jean-Luc Mélenchon lundi dernier.
01:52:24 Il a été accueilli en trombe par les étudiants, l'amphithéâtre de Bukhmy était plein.
01:52:28 Donc oui, évidemment, il y a un climat, un terreau très favorable à la France insoumise
01:52:32 qui essaye, mais pas qu'à Sciences Po en fait, de récupérer les voix étudiantes
01:52:37 qui sont en général une sociologie d'électeur qui ne va pas voter à ces élections européennes.
01:52:45 Est-ce que Sciences Po est, selon vous, l'héritier du wokisme universitaire américain ?
01:52:50 Écoutez, en tout cas, s'il n'en est pas l'héritier, il en prend le chemin.
01:52:55 On l'a vu sur d'autres cours, sur d'autres événements dans lesquels on a déjà réagi.
01:53:02 Il y a un risque qu'aujourd'hui Sciences Po devienne intégralement américanisée
01:53:06 et ça, ça date de son expansion vers, je dirais, l'ouverture internationale intégrale
01:53:12 avec des accords de partenariat avec les États-Unis et notamment des accords très proches
01:53:18 qui nous imposent parfois de parler anglais couramment
01:53:21 ou d'inviter de nombreux étudiants qui viennent de ces universités
01:53:24 avec l'idéologie issue aussi de ces universités, il ne faut pas l'oublier non plus.
01:53:28 Merci infiniment, Quentin Cotton, d'avoir accepté de témoigner sur notre antenne ce matin.
01:53:32 Je rappelle, vous êtes responsable du syndicat uni Sciences Po.
01:53:35 On va faire un tour de table avec mes invités.
01:53:37 Éric Revelle, que vous inspirent ces images qu'on a pu voir hier soir devant Sciences Po ?
01:53:43 Et la question que j'ai envie de vous poser plus précisément,
01:53:46 où va donc s'arrêter cette récupération politique opérée par la France Insoumise aujourd'hui ?
01:53:52 Récupération politique à tout craint, clientélisme.
01:53:55 Jean-Luc Mélenchon qui dit à ses étudiants "Vous êtes l'honneur de notre pays".
01:53:59 Oui, il y a eu plusieurs tweets de la France Insoumise.
01:54:02 Il y a eu aussi celui de Rima Hassan, vous savez, qui est septième sur la liste aux européennes pour LFI,
01:54:09 qui elle, appelait au soulèvement dans un tweet.
01:54:12 Vous avez eu aussi un tweet de Thomas Porte, mais qu'il a effacé,
01:54:16 qui était très ambigu sur les milices fascistes.
01:54:19 On ne savait pas, moi-même j'ai hésité s'il parlait des policiers
01:54:23 ou s'il parlait de membres de la ligue de défense juive qui était sur place.
01:54:28 Donc en fait, les députés et les filles jouent avec de la dynamite en réalité.
01:54:34 Parce que quand vous appelez au soulèvement, par exemple pour Rima Hassan,
01:54:38 le soulèvement c'est quoi ? C'est que vous cherchez quoi ? Le chaos ?
01:54:41 Vous cherchez une guerre larvée dans la rue ? Vous cherchez à renverser le pays ?
01:54:48 C'est très ambigu toujours et c'est extrêmement violent.
01:54:52 Donc, oui, il y a un terreau électoral qui est fort.
01:54:55 Il y a aussi une chose qui m'a frappé, c'est que, comme vous le savez,
01:54:58 il y a une gouvernance provisoire à Sciences Po en ce moment,
01:55:01 puisque le président précédent est parti pour des raisons personnelles.
01:55:06 Et cette gouvernance provisoire n'incarne pas du tout l'autorité.
01:55:10 Et puis, on a entendu ce prof de Sciences Po qui parlait,
01:55:14 on sent comme il est extrêmement prudent. Pourquoi ?
01:55:16 Parce que ce qu'il faut savoir, c'est que ce sont les élèves qui évaluent les professeurs à Sciences Po.
01:55:21 Donc si vous n'êtes pas dans la ligne idéologique que souhaite cette minorité active
01:55:26 et qui fait parler d'elle, vous risquez de ne plus être prof l'année suivante.
01:55:30 Donc il y a une espèce de terreur un peu intellectuelle qui s'est instituée à Sciences Po
01:55:35 et qui pose un problème à moyen et à long terme.
01:55:37 Puisque Sciences Po, c'est l'école des élites, dit-on.
01:55:39 Quand vous faites Sciences Po, vous faites parfois l'ENA ensuite,
01:55:42 mais donc vous devenez haut fonctionnaire.
01:55:44 Donc ces gens qui, aujourd'hui, prônent l'idéologie qui est la leur...
01:55:47 Dirigeront l'appareil d'État.
01:55:48 Mais oui, donc il y a un sujet quand même.
01:55:50 L'appareil des pratiques d'État.
01:55:51 Il y a un sujet.
01:55:52 Maintenant qu'on dénonce les horreurs qui se passent à Gaza, ça me semble légitime.
01:55:57 On peut soutenir l'existence d'Israël sans soutenir la politique d'État Niaoub.
01:56:02 Mais comme le disait très bien ce représentant de la communauté juive, je crois,
01:56:06 le problème c'est qu'on ne peut plus débattre.
01:56:08 On ne peut plus débattre de rien.
01:56:10 Vous avez des gens qui imposent une idéologie dans la rue,
01:56:13 qui bloquent une école comme Sciences Po,
01:56:16 et vous n'avez plus rien d'autre à dire qu'à vous soumettre à cette idéologie.
01:56:20 Pour moi, c'est le contraire de la démocratie.
01:56:22 On a le sentiment d'une direction terrifiée par ce qui se passe,
01:56:25 incapable de réagir pleinement.
01:56:28 Qu'est-ce que vous pensez de la décision qui a été prise ?
01:56:31 Ne pas sanctionner ces militants pro-palestiniens
01:56:33 qui ont occupé illégalement les locaux de Sciences Po.
01:56:35 Et puis organiser une réunion pour discuter des partenariats de l'école avec d'autres universités.
01:56:41 C'est très simple. La direction de Sciences Po s'est couchée.
01:56:44 Enfin, la direction de Sciences Po, plutôt ce qu'il en reste,
01:56:46 c'est-à-dire un administrateur dans l'état actuel des choses.
01:56:49 Il faut être très clair, l'élite se délite.
01:56:51 Vous pouvez très bien avoir à cœur la cause palestinienne, et à bon droit.
01:56:57 Vous pouvez être en empathie totale avec ce qui se passe à Gaza.
01:57:03 Vous pouvez dire, pique-pendre sur la politique de Netanyahou.
01:57:07 Mais si vous criez ce qui a été le cas "from the river to the sea",
01:57:11 ça veut dire que vous niez l'existence même de l'État d'Israël,
01:57:15 et auquel cas on n'est plus du tout sur les mêmes débats.
01:57:18 Je crois qu'il faudrait que les étudiants de Sciences Po
01:57:22 reviennent assez simplement à leur livre d'histoire.
01:57:26 Ce serait pas mal.
01:57:27 Allez, on va faire le rappel de l'actualité à 8h13 sur CNews.
01:57:30 C'est signé Marine Sabour.
01:57:33 Vers une trêve entre Israël et le Hamas.
01:57:37 Le mouvement terroriste dit en tout cas étudier une contre-proposition israélienne.
01:57:41 Cela pourrait déboucher sur une libération d'otages
01:57:43 toujours retenues dans la bande de Gaza.
01:57:45 Le Hamas est en train d'étudier cette proposition
01:57:47 et doit remettre sa réponse dans les prochains jours.
01:57:50 Dans le Calvados, un motard de la gendarmerie
01:57:52 est mort dans un accident lors d'une intervention.
01:57:55 L'homme de 51 ans tentait d'intercepter un véhicule en infraction.
01:57:58 Il aurait chuté et se serait violemment heurté à la glissière de sécurité.
01:58:01 Dans un communiqué, Gérald Darmanin présente ses plus sincères condoléances
01:58:05 à sa famille ainsi qu'à l'ensemble de ses camarades.
01:58:08 Et puis la flamme olympique a été remise de la Grèce à la France.
01:58:11 Hier, on connaît à présent le visage de son premier porteur en France.
01:58:14 Il s'agit de Florent Manodou, nageur de 33 ans, quadruple médaillé olympique.
01:58:19 Il réceptionnera la flamme sur le Vieux-Port de Marseille le 8 mai prochain.
01:58:23 Dans l'affaire sur la mort de Nahel,
01:58:28 une reconstitution des faits est organisée dimanche 5 mai sur les lieux du drame.
01:58:31 Deux policiers présents lors du contrôle du jeune homme de 17 ans y assisteront.
01:58:35 Les avocats de la défense avaient demandé la délocalisation de la reconstitution
01:58:39 pour des raisons de sécurité.
01:58:41 Les informations de Noémie Hardy et Noémie Schultz.
01:58:44 Une reconstitution au pied des tours de Nanterre serait une folie,
01:58:48 estime l'avocat d'un des policiers,
01:58:50 qui rappelle que les deux fonctionnaires de police
01:58:53 ont reçu des centaines de menaces de mort depuis les faits.
01:58:56 C'est la raison pour laquelle il a envoyé une demande de délocalisation
01:58:59 de cette reconstitution au juge d'instruction en charge du dossier.
01:59:02 En prenant l'exemple d'une autre affaire très sensible,
01:59:05 impliquant elle aussi des policiers, celle de la mort de Cédric Chouviat.
01:59:09 Les magistrats instructeurs avaient accepté de l'organiser dans un hangar,
01:59:13 loin de la circulation très dense du Quai Branly.
01:59:16 Mais dans l'enquête sur les circonstances de la mort de Nahel,
01:59:19 en juin 2023, les juges ont refusé cette délocalisation.
01:59:22 Il faut dire que l'enjeu est de taille.
01:59:25 Il faut tenter de comprendre si le policier,
01:59:27 qui a toujours assuré être en état de légitime défense,
01:59:30 risquait réellement de se faire percuter par la voiture de Nahel.
01:59:33 Cette reconstitution aura donc lieu dimanche prochain,
01:59:36 le 5 mai à Nanterre, sous très haute sécurité.
01:59:39 Les deux policiers redoutent cette étape cruciale de l'instruction.
01:59:43 Eux et leurs avocats porteront des gilets pare-balles.
01:59:46 L'auteur du coup de feu a même demandé à pouvoir garder un masque
01:59:50 et une cagoule pendant toute la durée de la reconstitution.
01:59:54 C'est justement à la suite de ce drame
01:59:57 que le pays a connu des émeutes l'été dernier.
02:00:00 On va parler d'un sujet qui est lié pour enrayer la violence
02:00:04 qui gangrène certaines villes.
02:00:06 Des maires ont décidé d'organiser des couvre-feu.
02:00:09 C'est le cas à Nice, par exemple,
02:00:11 où le maire souhaite instaurer ce couvre-feu estival
02:00:13 pour les mineurs de moins de 13 ans.
02:00:15 Il sera effectif dès le mois de mai, entre 23h et 6h du matin.
02:00:18 Mais manifestement, Marine, cette idée n'est pas du goût de tous.
02:00:21 Un collectif marseillais nommé "Trop jeunes pour mourir"
02:00:24 annonce avoir engagé une procédure en justice contre cette mesure.
02:00:27 Selon l'association, ce dispositif mettra en péril
02:00:30 nos libertés individuelles.
02:00:32 Les détails avec Isabelle Piboulot.
02:00:34 Une dérive sécuritaire préoccupante.
02:00:37 C'est ainsi que l'association "Trop jeunes pour mourir"
02:00:40 décrit la mesure de couvre-feu pour les mineurs.
02:00:42 Une restriction qui, selon elle,
02:00:44 met en péril les libertés individuelles des jeunes
02:00:47 et ne respecte pas leurs droits fondamentaux.
02:00:49 Pour nous, c'est une liberté fondamentale
02:00:51 que de pouvoir aller et venir.
02:00:53 C'est plus un objet électoral de propagande politique
02:00:56 qu'une véritable volonté de vouloir régler
02:00:58 les problèmes de fond liés à la sécurité.
02:01:00 Et à Marseille, on en sait quelque chose.
02:01:02 Un positionnement qui peut surprendre
02:01:04 pour un collectif qui milite en faveur de la protection
02:01:06 des mineurs à Marseille et plus généralement
02:01:08 en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
02:01:10 Mais pour Hassane Hamou, d'autres alternatives existent.
02:01:13 Si on ne remet pas des moyens humains de proximité
02:01:15 pour accompagner ces jeunes, pour les prendre en charge
02:01:17 et pour les raccompagner et les protéger,
02:01:19 ce n'est pas avec des mesures comme celle-ci
02:01:21 qu'on enraînera le phénomène.
02:01:23 Je crois profondément que la pédagogie,
02:01:25 la proximité, connaître son public,
02:01:27 ses quartiers, ça apporte plus
02:01:30 que de s'en prendre au premier jeune qu'on voit dans la rue
02:01:33 comme s'il était un criminel.
02:01:35 Lancée par l'association,
02:01:37 une procédure en référé est en cours.
02:01:39 On aimerait suspendre dans un premier temps
02:01:41 et pourquoi pas faire annuler les décisions
02:01:43 qui ont été prises par ces maires-là
02:01:45 parce qu'on trouve qu'il y a matière à agir.
02:01:50 À Nice, un couvre-feu pour les moins de 13 ans
02:01:53 était déjà en vigueur entre 2009 et 2020.
02:01:56 Éric Revel, comment peut-on porter un tel combat
02:01:59 au nom des libertés individuelles ?
02:02:01 Qu'un enfant de 13 ans ne soit pas dans la rue
02:02:03 au-delà de 23h, ça paraît tomber sous le sens.
02:02:05 Oui, tout est dit je trouve dans le sujet,
02:02:07 c'est-à-dire trop jeune pour mourir.
02:02:09 Mais précisément, si vous avez 10 ans, 12 ans, 13 ans,
02:02:11 que vous êtes à 2h du matin dans la rue...
02:02:13 Vous n'êtes pas en sécurité.
02:02:14 Vous n'êtes pas en sécurité, donc le danger
02:02:16 c'est qu'il vous arrive quelque chose de grave, justement.
02:02:18 Donc moi, je veux dire, si les parents
02:02:20 sont plus en capacité ou capables
02:02:22 d'interdire à leurs enfants de 10 ans, 12 ans, 13 ans
02:02:25 d'être dans la rue à 1h ou à 2h du matin,
02:02:27 il faut bien que la collectivité s'en charge
02:02:29 pour les protéger eux-mêmes, ces enfants,
02:02:32 mais aussi pour éviter qu'ils fassent absolument n'importe quoi.
02:02:36 Donc, estimer qu'un couvre-feu serait une atteinte aux libertés,
02:02:40 alors je sais que le terme couvre-feu
02:02:42 renvoie à un lexique guerrier.
02:02:44 Le couvre-feu, c'est quand on est en situation de guerre,
02:02:47 on impose des couvre-feux aux populations.
02:02:49 Mais là, ça me paraît du bon sens, pardonnez-moi.
02:02:51 Ça protège aussi bien...
02:02:52 - Aucun enfant ne devrait être seul dans la rue après 23h de toute façon.
02:02:54 - Bien sûr, ça protège aussi bien ces jeunes enfants
02:02:57 que ça leur évite des dérapages.
02:03:00 - C'est quand même un combat terrible
02:03:03 que celui qui est mené par cette association.
02:03:05 On ne comprend pas véritablement.
02:03:06 Est-ce que c'est le fait qu'il s'agisse d'un...
02:03:08 - C'est un combat politique.
02:03:09 - C'est ce que j'allais vous demander.
02:03:10 L'association est portée par un porte-parole
02:03:12 d'Europe Écologie-Les Verts
02:03:14 qui est co-fondateur de cette association.
02:03:15 Ce n'est pas directement Europe Écologie-Les Verts,
02:03:17 mais cet homme en fait partie.
02:03:19 - C'est un combat politique.
02:03:20 C'est la déficience des parents qui est la sanctionnée.
02:03:23 Quels sont les parents qui peuvent raisonnablement laisser
02:03:25 leur enfant la nuit, leur enfant de moins de 13 ans,
02:03:29 la nuit dans les rues ?
02:03:31 Personne, enfin aucun parent responsable.
02:03:34 Or, comme on a noté, puisqu'il y a beaucoup, a priori,
02:03:38 de gamins de 13 ans qui se baladent dans les rues
02:03:42 au-delà de 23 heures,
02:03:44 eh bien l'État est obligé de s'emparer de la question.
02:03:48 C'est uniquement la déficience des parents qui est sanctionnée.
02:03:51 C'est tout.
02:03:52 C'est parce que cette irresponsabilité
02:03:54 fait qu'on en appelle à la responsabilité de l'État
02:03:57 et qu'il est obligé, effectivement, de prendre des mesures.
02:04:00 Quant à Europe Écologie-Les Verts,
02:04:02 eh bien de toute façon, il faut taper,
02:04:04 si j'ose dire, sur tout ce qui bouge.
02:04:05 C'est le cas.
02:04:06 Et puis voilà, mais c'est dans l'ordre général des choses.
02:04:10 Là, c'est un combat qui est purement politique.
02:04:13 Je voudrais qu'on en vienne à ces images impressionnantes
02:04:16 qui nous viennent des États-Unis,
02:04:17 et on va en parler avec vous, Karine Durand.
02:04:20 Aux États-Unis, un nombre incroyable de tornades
02:04:22 qui a frappé le pays ce vendredi.
02:04:24 On a des dégâts considérables, des maisons rasées,
02:04:26 des toits envolés, plusieurs personnes ont d'ailleurs été blessées.
02:04:29 Est-ce que c'est, Karine, un phénomène exceptionnel ?
02:04:31 Alors, c'est le nombre qui est exceptionnel.
02:04:33 Hier, on a eu 97 tornades au cours de l'après-midi et de la soirée
02:04:39 dans les États du Texas, Nebraska, Iowa, Kansas, Missouri.
02:04:43 L'État le plus touché, c'est le Nebraska,
02:04:45 autour de la ville d'Omaha.
02:04:46 On a eu une tornade énorme qui a touché
02:04:49 plusieurs centaines d'habitations,
02:04:50 qui a fait s'écrouler une usine.
02:04:52 Cette tornade, elle est estimée à un niveau EF4 sur 5 niveaux,
02:04:56 donc quasiment le niveau maximal,
02:04:58 avec des vents qui ont tourbillonné autour de 300 km/h.
02:05:01 Karine, on a l'impression qu'il y a de plus en plus de tornades.
02:05:04 Est-ce que c'est le cas ?
02:05:05 Eh bien non, pas du tout.
02:05:06 En fait, on a même un petit peu moins de tornades
02:05:08 depuis quelques années.
02:05:09 Il faut savoir qu'on a environ 1000 tornades par an aux États-Unis.
02:05:12 Le pic d'intensité de la saison des tornades, c'est mai.
02:05:15 Nous sommes fin avril, donc on s'en approche.
02:05:18 Et il faut savoir qu'on a plusieurs raisons
02:05:20 pour lesquelles on a plus de tornades, justement, à cette période.
02:05:23 Déjà, on a plus de chaleur, forcément,
02:05:25 entre fin avril et début mai.
02:05:27 Donc plus de chaleur, ça amène à plus d'orages,
02:05:29 et donc plus de tornades.
02:05:30 Il y a un autre paramètre à prendre en compte,
02:05:32 c'est que nous sommes dans une phase climatique El Niño.
02:05:35 Cette phase climatique, elle touche à sa fin.
02:05:37 El Niño a une influence énorme sur le climat des États-Unis,
02:05:41 et El Niño diminue le risque de tornades.
02:05:43 Voilà pourquoi en début d'année, on n'en a pas eu beaucoup,
02:05:45 ni même en début de printemps.
02:05:46 Et maintenant, les choses sont en train de changer,
02:05:48 car El Niño touche à sa fin.
02:05:50 Donc on peut s'attendre à davantage de tornades ces prochaines semaines.
02:05:53 Merci, Karine.
02:05:55 Pour ces précisions, on vous retrouve tout à l'heure,
02:05:57 de 8h55, pour un nouveau bulletin météo.
02:06:00 On va marquer une courte pause.
02:06:02 On revient avec Vincent Roy, avec Éric Revelle,
02:06:05 pour continuer à commenter l'actualité.
02:06:07 On ira du côté de Calais, où les migrants ne sont manifestement pas arrêtés
02:06:12 par cette nouvelle loi votée au Royaume-Uni,
02:06:14 qui propose de renvoyer les clandestins vers le Rwanda.
02:06:17 Les passages sont toujours aussi fréquents.
02:06:19 Et vous allez le voir, ce sont les chauffeurs routiers
02:06:21 qui sont bien embêtés par ces flux migratoires,
02:06:24 puisqu'ils sont eux-mêmes à charge de vérifier le contenu de leurs camions,
02:06:28 auquel cas ils sont sanctionnés par des amendes.
02:06:30 Et parfois, les migrants eux-mêmes ont des comportements violents
02:06:33 à l'égard de ces chauffeurs routiers, qui se sentent abandonnés.
02:06:35 Vous verrez le reportage de nos équipes dans quelques instants.
02:06:37 À tout de suite.
02:06:38 Il n'est jamais trop tard pour bénéficier des lumières de mes invités.
02:06:47 Je parle de celles d'Éric Revelle et de Vincent Roy,
02:06:49 qui m'accompagnent en cette dernière demi-heure d'émission
02:06:52 pour commenter toute l'actualité.
02:06:54 Il va nous arriver quelque chose de terrible.
02:06:56 Trop de compliments, tu le compliments.
02:06:59 Mais pas que pour vous. Pour Marine Sabourin également,
02:07:01 et Sarah Varnier, qui est avec nous depuis 6h ce matin.
02:07:04 Voici tout de suite les titres de votre journal de 8h30.
02:07:08 À la une, on vous emmène ce matin à Calais,
02:07:11 où il sont toujours des milliers de clandestins
02:07:13 à vouloir rejoindre chaque semaine la Grande-Bretagne,
02:07:15 que ce soit par bateau ou en infiltrant les camions des routiers.
02:07:17 Ces chauffeurs qui se sentent d'ailleurs abandonnés par les pouvoirs publics,
02:07:20 ils ont à charge de vérifier que leurs camions soient bien vides,
02:07:23 au risque d'une amende.
02:07:24 Et vous l'entendrez, certains migrants peuvent se montrer violents.
02:07:27 La situation déplorable de la maison d'arrêt de Nantes,
02:07:31 surpeuplée, mettant en danger le personnel pénitentiaire.
02:07:34 Le syndicat Eiffeau a envoyé un courrier aux gardes des Sceaux.
02:07:37 La moindre étincelle peut dégénérer, nous disent-ils.
02:07:39 Vous verrez le reportage de notre journaliste Jean-Michel Decaze.
02:07:43 Et puis on va parler de ce rendez-vous manqué pour Emmanuel Macron.
02:07:47 Le président de la République, qui a fait son discours sur l'Europe
02:07:49 à la Sorbonne ce jeudi, qui n'a manifestement pas marqué les esprits.
02:07:53 Selon un sondage Odoxa Backbone, pour le Figaro, vous n'êtes que 32% à l'avoir écouté.
02:07:59 Et on en parle avec Sarah Varney sur ce plateau.
02:08:02 Alors pour l'heure, la loi votée en Grande-Bretagne,
02:08:06 qui vise à renvoyer les migrants clandestins vers le Rwanda,
02:08:09 ne semble pas avoir découragé les candidats au départ depuis Calais.
02:08:13 Que ce soit par bateau ou en infiltrant les camions,
02:08:15 tous les moyens sont bons, Marine.
02:08:16 Les chauffeurs routiers ont d'ailleurs le sentiment d'être abandonnés
02:08:19 par les pouvoirs publics lorsqu'ils sont confrontés au phénomène.
02:08:22 Le reportage de nos envoyés spéciaux, Maxime Legay, Fabrice Elsner,
02:08:25 avec le récit de Marie-Victoire Diodonné et Célia Gruyère.
02:08:28 Ces migrants font le tour des camions pour tenter de monter dans l'un d'entre eux
02:08:34 et de rejoindre l'Angleterre.
02:08:36 Roberto est chauffeur routier, alors avant son départ,
02:08:39 il inspecte chaque recoin de son camion.
02:08:42 Ils essayent d'aller dans le camion, ils vont essayer d'aller se cacher ici,
02:08:46 en fermant la porte, je dois toujours tout vérifier,
02:08:48 les portes, les petites cabines là-bas, où il y a de l'espace.
02:08:51 Un maître mot, la vigilance pour éviter toute intrusion.
02:08:56 Les enjeux sont financiers, l'amende s'élève à 3000 livres par personne
02:09:00 illégalement transportés, mais ils sont aussi sécuritaires.
02:09:03 On a peur d'eux parce que, comment dire ça, ils sont violents,
02:09:07 on doit faire attention à nous et je trouve ça fou comme situation.
02:09:10 Cet homme gère l'un des derniers magasins avant la frontière.
02:09:13 Sur ces images, on découvre le mode opératoire des migrants,
02:09:17 une lame de rasoir à la main.
02:09:19 On a le sentiment d'abandon puisqu'on ne dit pas qu'ils ne sont pas présents
02:09:23 quand on les appelle. On appelle les forces de police en urgence,
02:09:26 mais aujourd'hui, au quotidien, c'est compliqué.
02:09:30 On a vraiment l'impression que les priorités ne sont plus
02:09:35 sur la gestion des problèmes migratoires à Calais.
02:09:38 Malgré la récente loi britannique autorisant l'expulsion vers le Rwanda
02:09:42 des migrants irréguliers. Plusieurs milliers d'entre eux
02:09:45 espèrent rejoindre l'Angleterre depuis Calais.
02:09:48 Ces flux migratoires qui suscitent beaucoup de désarroi,
02:09:52 que ce soit pour les migrants eux-mêmes, on rappelle qu'il y a eu 15 morts
02:09:55 cette semaine, pour les riverains qui habitent dans la région de Calais,
02:09:58 ça pose beaucoup de problèmes aussi. Et on vient de le voir
02:10:01 avec les chauffeurs routiers qui ont à charge eux-mêmes
02:10:04 de vérifier leurs camions, Vincent Roy.
02:10:06 Est-ce que vous pensez que cette loi en Grande-Bretagne
02:10:09 va changer quelque chose ?
02:10:10 Écoutez, nous verrons. Il faut voir les choses à l'usage.
02:10:15 Je remarque simplement que le multiculturalisme d'outre-manche
02:10:22 donne aussi la possibilité d'une telle loi.
02:10:26 J'imagine en France le tollé que ça pourrait constituer
02:10:30 si nous décidions d'une manière ou d'une autre
02:10:33 de relancer les migrants en situation irrégulière
02:10:37 au Rwanda ou ailleurs. Ce serait un tollé...
02:10:39 Enfin, c'est à mon avis absolument inenvisageable dans notre pays.
02:10:44 Bon, pour des tas de raisons. Et de toute façon,
02:10:46 ça ne pourrait pas se passer ainsi.
02:10:48 Mais enfin, c'est lié également à notre histoire.
02:10:51 Mais ce que je note, c'est que le pacte européen,
02:10:57 le fameux pacte migratoire, ne répond absolument pas aux questions
02:11:05 qui se posent pour ce qui est de l'immigration irrégulière.
02:11:09 Peut-on expulser mieux ? Non.
02:11:12 Aura-t-on davantage de laissés-passer consulaires ? Non.
02:11:15 La solution qui avait été imaginée des hot spots,
02:11:21 mais à l'intérieur du pays dont vous voulez émigrer,
02:11:26 n'a pas été retenue.
02:11:28 Les hot spots vont se passer aux frontières même de l'Europe.
02:11:33 Ça veut dire que les migrants en situation irrégulière
02:11:35 qui vont demander l'asile seront sur le territoire européen.
02:11:39 Donc, je pense qu'il y a une inefficacité.
02:11:42 Et d'ailleurs, c'est tellement vrai que vous avez vu
02:11:45 que le président de la République, lors de son intervention,
02:11:48 n'a pas dit un mot, n'a pas rassuré d'une manière ou d'une autre
02:11:51 sur ces questions qui sont absolument essentielles.
02:11:54 Il a eu droit à 1h50 d'un discours parfaitement techno,
02:11:58 auquel personne n'a compris grand-chose,
02:12:00 et qui n'a sur le fond captivé absolument personne.
02:12:04 C'est fou d'ailleurs.
02:12:05 Ce président, il y a mille problèmes,
02:12:07 et lui continue son petit bonhomme de chemin,
02:12:09 extrêmement techno, extrêmement...
02:12:12 Alors, n'avancez pas trop sur ce discours,
02:12:14 puisqu'on va en parler dans quelques instants avec Sarah Varney.
02:12:17 Je vous retourne la question.
02:12:20 Vincent Roy disait à l'instant,
02:12:21 quel tauler si nous avions pris une mesure similaire
02:12:24 à celle que prend aujourd'hui le Royaume-Uni ?
02:12:26 Et pourtant, selon notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et JDD,
02:12:30 67% des Français seraient favorables à une telle mesure,
02:12:34 c'est-à-dire pouvoir expulser les migrants clandestins
02:12:37 vers un pays tiers avec lequel nous aurions passé un accord,
02:12:40 comme le Royaume-Uni compte le faire avec le Rwanda aujourd'hui.
02:12:44 Alors, tauler, il y a eu quand même, en Grande-Bretagne,
02:12:46 parce que cette loi qu'a fait passer Richie Sonac,
02:12:51 le Premier ministre britannique, a donné lieu à beaucoup de débats,
02:12:54 le Parlement a fini par voter cet accord avec le Rwanda,
02:12:57 qui est en fait un accord financier,
02:12:58 c'est-à-dire que la Grande-Bretagne paye,
02:13:01 et ces émigrés illégaux, quelle que soit leur origine,
02:13:04 quelle que soit leur nationalité, vont être expulsés au Rwanda.
02:13:09 Mais j'aimerais être un petit peu sarcastique,
02:13:11 si vous me permettez.
02:13:12 - Je vous en prie, mais c'est bien de le préciser.
02:13:14 - Non seulement, oui, vous allez voir pourquoi.
02:13:16 Parce que non seulement ça paraît complètement impensable
02:13:20 qu'un pays comme le nôtre, même si visiblement la population
02:13:23 y est favorable dans un sondage, se livre à cette idée,
02:13:27 mais en fait, Richie Sonac vient de réaliser concrètement quelque chose
02:13:32 qu'on appelle la ré-immigration.
02:13:34 En fait, c'est le premier cas avéré de ré-immigration.
02:13:38 J'emploie le terme parce qu'il est très challengé en France,
02:13:41 il est très polémique en France, il est plutôt catalogué à l'extrême droite.
02:13:45 Or, est-ce que vous avez entendu un commentateur dire
02:13:49 Richie Sonac est d'extrême droite ?
02:13:51 Pas du tout.
02:13:52 Et pourquoi ?
02:13:53 Sans doute parce qu'il est d'origine indienne.
02:13:55 Parce qu'il est d'origine indienne, même s'il est né en Grande-Bretagne.
02:13:58 En fait, on a devant nous un cas concret de ré-immigration payante,
02:14:02 ce qui paraît absolument incroyable,
02:14:03 mais personne ne va qualifier, évidemment,
02:14:06 le Premier ministre britannique de ce vocable.
02:14:08 Ce qui en dit long sur notre façon d'analyser les choses.
02:14:11 Puis deuxième petit truc que je voulais dire,
02:14:13 vous savez que depuis 2004, on a signé un traité ou un accord
02:14:17 qu'on appelle le traité du Touquet avec la Grande-Bretagne,
02:14:20 et qui normalement contre-finance pour la France.
02:14:23 La France doit assurer que notre frontière maritime n'est pas percée.
02:14:29 En fait, on voit bien que la désespérance de ces migrants,
02:14:33 candidats parfois à la noyade au prix de leur vie,
02:14:35 en fait, rien absolument ne les arrête.
02:14:38 Et je me demande combien de temps ce traité entre la Grande-Bretagne et la France va durer.
02:14:41 Parce qu'en fait, on n'arrive pas, le reportage le montrait,
02:14:44 à conjurer, à endiguer ce flux migratoire entre la France et la Grande-Bretagne.
02:14:49 J'en profite pour préciser un chiffre que j'ai donné tout à l'heure.
02:14:52 15 migrants sont morts depuis le début de l'année.
02:14:54 Bien sûr.
02:14:55 5 cette semaine dans le cadre d'un naufrage, d'une embarcation.
02:14:59 On va parler d'un sujet qui est lié,
02:15:01 vous avez commencé à en parler, Vincent Roy,
02:15:03 le discours d'Emmanuel Macron.
02:15:04 Et c'est peut-être pour ça qu'il n'a pas eu beaucoup d'écho,
02:15:06 parce qu'il n'a peut-être pas parlé des problèmes...
02:15:09 Il y a un chiffre qui est fascinant, vous allez sans doute le connaître.
02:15:11 Il y a un chiffre qui est exceptionnel.
02:15:12 On va en parler avec Sarah Varney, qui est là sur le plateau.
02:15:14 Emmanuel Macron a parlé d'Europe ce jeudi,
02:15:17 dans un discours à la Sorbonne.
02:15:18 Deuxième discours à la Sorbonne,
02:15:20 il en avait donné déjà un à l'occasion de son premier mandat.
02:15:23 Manifestement, ça n'a pas marqué les esprits,
02:15:25 à tel point que selon un sondage Odoxa,
02:15:27 backbone pour le Figaro, Sarah,
02:15:29 seulement 32% des Français l'ont écouté.
02:15:32 Oui, c'est un discours sur l'Europe
02:15:34 qui a été très peu écouté des Français.
02:15:36 Une de nos équipes s'est rendue auprès des Parisiens ce matin
02:15:39 et leur a posé la question.
02:15:40 Je vous propose de les écouter.
02:15:42 Je ne l'ai pas regardé complètement.
02:15:45 J'ai pensé que c'était nul.
02:15:46 Ce monsieur ferait mieux de faire les choses
02:15:50 au lieu de faire des discours.
02:15:52 Je n'avais pas trop le temps, je vous avoue.
02:15:53 C'est surtout une question de temps.
02:15:54 Non, moi je ne l'ai pas vu.
02:15:55 Sincèrement, moi je ne crois plus trop à tous les discours politiques.
02:15:59 Je pense que là, c'est les européennes.
02:16:01 Chacun essaie de tirer les plingues dans son jeu.
02:16:05 Non, pas du tout.
02:16:06 Je ne suis pas vraiment à l'actualité.
02:16:08 Je ne sais pas du tout.
02:16:09 Absolument pas.
02:16:10 Parce que je n'y ai pas pensé, mais ça m'intéresserait.
02:16:12 Pas du tout.
02:16:13 Parce que je travaillais.
02:16:15 67% des auditeurs, des Français, n'a tout simplement pas écouté,
02:16:23 entendu parler de cette allocution.
02:16:25 Emmanuel Macron qui présentait à la Sorbonne
02:16:27 sa vision d'une Europe puissante.
02:16:29 Ça a moins de six semaines des élections européennes.
02:16:31 Donc un discours de près de deux heures
02:16:33 qui n'a donc pas suscité l'intérêt auprès des Français.
02:16:35 Autre chiffre à retenir, Sarah.
02:16:36 Deux tiers des Français qui ont écouté le président
02:16:38 n'ont pas été convaincus.
02:16:40 Oui, effectivement.
02:16:41 Donc son allocution est un échec sur la résonance,
02:16:44 mais également sur le fond,
02:16:45 puisque 66% des auditeurs déclarent ne pas avoir été convaincus.
02:16:49 Pour la majorité d'entre eux, 60%,
02:16:52 il s'agissait plutôt d'un discours de campagne,
02:16:54 plutôt qu'un discours sur la situation actuelle
02:16:56 et à venir de l'Europe.
02:16:58 Alors que la tête de liste Renaissance, Valérie Ayé,
02:17:01 est-elle à la peine dans les sondages ?
02:17:03 Emmanuel Macron a tenté de mettre en garde
02:17:05 contre un moment de bascule à l'échelle européenne,
02:17:08 mais là encore, il ne semble pas avoir convaincu les Français,
02:17:11 puisque près de la moitié des auditeurs
02:17:13 disent ne pas l'avoir trouvé clair.
02:17:15 Merci, Sarah Varney.
02:17:17 Si je résume, les Français n'ont soit pas entendu le discours,
02:17:19 soit ils n'ont pas été convaincus.
02:17:21 Et s'ils l'ont entendu, ils ne sont pas dupes non plus
02:17:24 quant à l'objectif de ce discours,
02:17:26 c'est-à-dire relancer la campagne européenne pour Valérie Ayé.
02:17:29 Oui, alors dans le même temps, il faut être très clair,
02:17:31 Emmanuel Macron, pour une fois,
02:17:33 et là, ce n'est pas "je disais dans le même temps",
02:17:35 ce n'est pas le "en même temps",
02:17:37 il est très cohérent, puisqu'il a toujours,
02:17:39 toujours été parfaitement pro-européen.
02:17:43 Selon lui, l'Europe a absolument toutes les vertus.
02:17:47 Donc ça, c'est quand même le premier point.
02:17:49 Le deuxième point, c'est qu'on voit bien
02:17:51 qu'il veut se placer au-delà, à la fin de la présidentielle,
02:17:54 qu'il voudrait des responsabilités européennes.
02:17:56 Ça se sent assez clairement.
02:17:59 Et donc, il n'a jamais caché le fait
02:18:04 qu'il soit absolument pro-européen.
02:18:07 Voilà, le problème, c'est qu'il fait un discours,
02:18:09 alors qu'on peut qualifier, que certains qualifieront de brillant, etc.
02:18:12 Mais c'est, pour l'heure, parfaitement,
02:18:15 moi j'ai écouté avec attention,
02:18:16 c'est quand même parfaitement inaudible, je le disais,
02:18:18 extrêmement technique,
02:18:20 et ça ne peut pas passer auprès de la population aussi facilement.
02:18:24 D'autant que, on voit, et c'est encore une fois très clair,
02:18:27 il se désintéresse absolument des questions intérieures.
02:18:31 On voit que c'est vraiment pas...
02:18:33 Il n'y a aucune définition des frontières, aucune définition même.
02:18:36 Il ne donne même pas une définition de l'Europe,
02:18:38 sauf à la vouloir fédérale.
02:18:40 Ça, c'est de l'infra-discours,
02:18:42 sauf à la vouloir fédérale, mais autrement, il ne dit pas...
02:18:45 Il n'y a aucune perspective d'avenir,
02:18:47 notamment sur cette question des frontières,
02:18:49 qui captivent les Français,
02:18:50 puisqu'on sait que bien des mots viennent de là.
02:18:52 - Éric Revel, ça ne vous surprend pas davantage ?
02:18:54 - Non, alors, c'était un beau discours, technique,
02:18:58 un peu dans la filiation giscardienne classique
02:19:02 de l'amour à l'Europe fédérale,
02:19:04 mais je pense que le Président de la République n'est pas dupe du tout.
02:19:06 Quand vous faites un discours aussi long, aussi technique,
02:19:09 à 11h30, un vendredi,
02:19:11 ce qui était le cas, puisqu'il est en direct,
02:19:13 en fait, en réalité, vous ne vous adressez pas vraiment aux Français.
02:19:15 Pardon, vous ne vous adressez pas aux Français.
02:19:17 Vous délivrez une ode à l'Europe fédéraliste que vous souhaitez.
02:19:21 Pas une seule fois, il ne parle de souveraineté nationale.
02:19:23 Il ne parle que de souveraineté européenne.
02:19:25 Donc moi, je vais vous dire mon analyse.
02:19:27 Bien sûr que les Français, 67%, ne savent même pas que ce discours a existé.
02:19:30 Mais je me pose la question.
02:19:31 Ce discours n'était pas en direction des Français.
02:19:34 Si c'était un discours de soutien de campagne,
02:19:36 et Mme Hayé, alors il faut que l'ARCOM, quand même, regarde de près,
02:19:38 parce que du coup, c'est un temps de parole quand même important,
02:19:41 puisque les chaînes d'infos ont donné ce discours,
02:19:43 mais je ne pense pas un seul instant
02:19:45 que ce discours était à destination des Français.
02:19:47 C'est une nouvelle preuve de l'amour immodéré d'Emmanuel Macron
02:19:51 pour une Europe fédérale.
02:19:52 C'est ça qu'il a voulu délivrer comme message.
02:19:54 Souveraineté européenne, souveraineté européenne, souveraineté européenne.
02:19:57 Ce sont les mots du président.
02:19:58 Il ne parle pas aux Français de souveraineté nationale.
02:20:00 À la une de l'actualité, également,
02:20:02 le calme qui est revenu à Sciences Po Paris
02:20:04 après trois jours d'occupation de l'école par des manifestants pro-palestiniens.
02:20:07 La direction a trouvé une timide issue de secours.
02:20:09 Elle s'est engagée dans la soirée à suspendre
02:20:11 les procédures disciplinaires contre les manifestants.
02:20:13 Un débat interne doit prochainement être organisé.
02:20:16 Marie.
02:20:17 Hier, deux journalistes de CNews ont couvert ce blocage.
02:20:20 Et vous allez le voir, il était particulièrement difficile
02:20:22 d'exercer notre métier au vu de l'accueil réservé à notre chaîne.
02:20:26 Un individu a pris à partie l'une de nos équipes.
02:20:28 Regardez.
02:20:29 Vous êtes pas les bienvenus ici.
02:20:32 Partez. BFM Paris.
02:20:33 Mais partez. Partez en fait.
02:20:34 Je sais pas pourquoi vous acceptez CNews, sérieusement.
02:20:36 Mais partez. Vous avez pas d'autre question.
02:20:38 (Applaudissements)
02:20:45 C'est nous qui sommes ici. On les dégage.
02:20:47 Ils sont pas les bienvenus.
02:20:48 Il a un coup de laver sur nous.
02:20:50 Il nous traîne le terrorisme.
02:20:52 Cassez-nous. Cassez-nous.
02:20:54 Cassez-nous CNews.
02:20:55 Vous êtes pas les bienvenus ici.
02:20:57 (Applaudissements)
02:21:10 Faire les fachos.
02:21:12 Faire les fachos.
02:21:13 Faire la guerre pour les fachos.
02:21:15 C'était important de vous montrer cette séquence.
02:21:18 En tout cas, noter les spectateurs
02:21:19 qui comprennent les conditions dans lesquelles
02:21:21 on est obligé de travailler parfois face à des individus
02:21:23 qui font preuve d'un totalitarisme...
02:21:25 Non, mais ce qu'il faut noter ici,
02:21:28 qui me paraît absolument criant,
02:21:30 c'est le courage de monsieur Émeric Caron.
02:21:32 Vous avez vu, bon, pas de violence,
02:21:35 mais en fait, il l'espère, il était prêt
02:21:37 à donner une interview.
02:21:38 On lui tendait le micro.
02:21:39 Il acceptait de parler.
02:21:41 Et puis là, tout de suite,
02:21:43 la journaliste de CNews est agressée.
02:21:46 Et lui ne dit rien, ne dit pas
02:21:48 "Bah écoutez, laissez-moi répondre à mon interview", etc.
02:21:51 Au nom, encore une fois, du pluralisme.
02:21:55 Puisqu'ils n'ont que ça à la bouche.
02:21:57 Ils n'ont que ce mot-là à la bouche, le pluralisme.
02:21:58 Vous voyez bien, ici...
02:21:59 - Les wokistes et l'extrême-gauche
02:22:00 se laissent déborder par leurs enfants, manifestement.
02:22:02 - Vous voyez bien qu'ici, c'est la censure.
02:22:04 Voilà, point.
02:22:05 - Allez, le rappel de l'actualité à 8h44 avec Marine Sabour.
02:22:08 - Un adolescent qui voulait mourir en martyr
02:22:14 mis en examen et placé sous contrôle judiciaire,
02:22:16 hier, sur ses réseaux sociaux,
02:22:18 le jeune de 16 ans avait évoqué son projet
02:22:20 d'action terroriste suicidaire.
02:22:22 Le minaire originaire de Haute-Savoie prévoyait
02:22:24 de fabriquer une ceinture explosive.
02:22:26 Des investigations sont en cours pour déterminer
02:22:28 s'il avait entamé des démarches préparatoires.
02:22:31 Cette nouvelle aide de 68 millions d'euros
02:22:33 de l'Union Européenne à Gaza,
02:22:35 compte tenu de la détérioration continue
02:22:37 de la grave crise humanitaire à Gaza
02:22:39 et de l'augmentation constante des besoins sur le terrain,
02:22:41 la Commission Européenne augmente son financement
02:22:43 pour soutenir les Palestiniens,
02:22:45 souligne l'UE dans un communiqué.
02:22:47 Et puis ces images impressionnantes
02:22:49 d'une ébraska aux Etats-Unis.
02:22:51 Plus de 90 tornades ont été enregistrées hier
02:22:53 dans le pays, notamment dans cet état.
02:22:55 Résultat, des dizaines de bâtiments détruits
02:22:57 et des maisons rasées.
02:22:59 Au moins trois personnes ont été blessées,
02:23:01 selon les autorités.
02:23:03 - Un mot sur Nantes,
02:23:05 où la maison d'arrêt enregistre
02:23:07 un nombre record de détenus.
02:23:09 Plus de 200 personnes incarcérées
02:23:11 dorment désormais sur des matelas posés
02:23:13 à même le sol.
02:23:15 - Une situation à l'image des maisons d'arrêt
02:23:17 qui est de 130 à 248 %
02:23:19 selon la Direction interrégionale
02:23:21 des services pénitentiaires.
02:23:23 Dans une lettre ouverte adressée aux gardes des Sceaux,
02:23:25 le syndicat FO tire la sonnette d'alarme.
02:23:27 - Et puis un mot d'économie également.
02:23:29 La note souveraine de la France reste inchangée.
02:23:31 Et oui, c'était ce qu'on attendait de savoir hier soir.
02:23:33 L'agence de notation Fitch réaffirme
02:23:35 son AA- avec un risque de défaut très faible.
02:23:37 Et l'agence Moody's attribue de nouveau la même note,
02:23:39 la note AA2.
02:23:41 - Le ministre des Finances Bruno Le Maire
02:23:43 a aussitôt pris note de ces nouvelles
02:23:45 dans un bref communiqué,
02:23:47 ajoutant que cette décision doit nous inviter
02:23:49 à redoubler de détermination
02:23:51 pour rétablir nos finances publiques
02:23:53 et tenir l'objectif fixé par le président de la République
02:23:55 d'être sous les 3 % de déficit en 2027.
02:23:57 - Une phrase peut-être pour commencer cette décision ?
02:23:59 - 30 secondes.
02:24:01 D'abord, la fin du communiqué Bruno Le Maire,
02:24:03 c'est une heureuse surprise pour les finances publiques françaises,
02:24:05 il ne faut pas le cacher.
02:24:07 Mais la fin, le problème, c'est que les agences de notation
02:24:09 qui laissent la note française inchangée
02:24:11 ne croient pas que la France pourra tenir ses objectifs.
02:24:13 Donc c'est un peu incohérent.
02:24:15 Moody's et Fitch saluent les réformes structurelles dans ce pays.
02:24:17 Mais surtout ce qui me frappe,
02:24:19 c'est qu'au-delà de la solidité de nos institutions,
02:24:21 on a un matelas d'épargne
02:24:23 qui est considérable en France,
02:24:25 l'assurance vie et autres.
02:24:27 Et l'une des façons de montrer qu'on est solvable,
02:24:29 c'est de mettre en avant l'épargne des Français.
02:24:31 Jusqu'où mettra-t-on en avant l'épargne des Français ?
02:24:33 C'est une question que je me pose.
02:24:35 Est-ce qu'on augmentera les impôts ?
02:24:37 Est-ce qu'on ponctionnera dans l'assurance vie ?
02:24:39 C'est une question que je me pose.
02:24:41 Dans l'assurance vie, c'est un vieux serpent de mer.
02:24:43 C'est un vrai sujet.
02:24:45 Réponse après les élections européennes et même les JO.
02:24:47 Et Standard & Poor's au mois de mai.
02:24:49 Autre agence de notations.
02:24:51 Autre agence.
02:24:53 Autre délai.
02:24:55 La Fondation du Patrimoine vient de dévoiler la liste
02:24:57 des 100 premiers édifices qui vont bénéficier d'un soutien financier
02:24:59 en provenance de la Collecte nationale.
02:25:01 Collecte organisée en faveur du patrimoine religieux
02:25:03 des villages de France, en faveur de nos clochers.
02:25:05 Et pour en parler, nous sommes avec Guillaume Poitrinal.
02:25:07 Bonjour.
02:25:09 Merci d'être avec nous ce matin.
02:25:11 Vous êtes président de la Fondation du Patrimoine.
02:25:13 Dites-nous, quels sont les premiers édifices
02:25:15 qui vont pouvoir bénéficier de cette Collecte ?
02:25:17 Quel type de bâtiment ?
02:25:19 Et puis dans quel village de France ?
02:25:21 Quelques exemples.
02:25:23 D'abord, il faut replacer un tout petit élément de contexte.
02:25:25 Il y a 50 000 églises en France.
02:25:27 Il y en a probablement à peu près un quart
02:25:29 qui sont dans des états
02:25:31 qui sont jugés critiques.
02:25:33 Donc, cette première sélection,
02:25:35 il y a à peu près une église
02:25:37 ou d'ailleurs une synagogue
02:25:39 ou un temple,
02:25:41 parce qu'il n'y a pas que des églises dans cette sélection.
02:25:43 Il y a une église par...
02:25:45 un lieu de culte par département.
02:25:47 Et c'est le début,
02:25:49 en fait,
02:25:51 d'une panoplie plus large
02:25:53 puisque nous pensons
02:25:55 qu'à la fin, cette Collecte devrait
02:25:57 s'adresser à presque 1 000 édifices
02:25:59 qui vont être concernés.
02:26:01 Alors, ce sont des édifices...
02:26:03 Vous savez, le sujet,
02:26:05 il est assez simple.
02:26:07 La plupart de ces églises sont dans des petits villages.
02:26:09 Les églises appartiennent aux communes
02:26:11 et les communes n'ont plus
02:26:13 les moyens de les entretenir.
02:26:15 Donc, elles sont fermées. Là, on a presque un tiers
02:26:17 des églises qui ont été dévoilées
02:26:19 qui sont interdites
02:26:21 au public aujourd'hui, qui sont juste
02:26:23 fermées. Et nous, on ne veut pas se résigner
02:26:25 à la fondation du patrimoine, à voir des églises fermées.
02:26:27 Donc, voilà cette Collecte
02:26:29 qui est ouverte et puis une illustration qui vient d'arriver.
02:26:31 - Et justement,
02:26:33 vous avez récolté grâce à l'appel aux dons
02:26:35 combien de donateurs, par ailleurs ?
02:26:37 - Alors, aujourd'hui, nous en sommes
02:26:39 sur cette Collecte que vous pouvez retrouver sur le site
02:26:41 fondationdupatrimoine.org,
02:26:43 tout simplement. Sur cette Collecte,
02:26:45 nous sommes à 12 000 donateurs.
02:26:47 On est à plus de 2,5 millions.
02:26:49 C'est assez considérable jusqu'à présent
02:26:51 pour une Collecte qui n'était pas fléchée.
02:26:53 Donc, c'est une Collecte sur un principe,
02:26:55 sur une idée, sur une ambition.
02:26:57 Et à partir de maintenant, on va pouvoir
02:26:59 proposer aux Français d'aller
02:27:01 sauver l'église de leur enfance,
02:27:03 d'aller sauver l'église
02:27:05 dans laquelle ils se sont mariés,
02:27:07 ils ont été baptisés.
02:27:09 Et donc, tous les Français qui ne se résignent pas
02:27:11 à voir ces églises fermées doivent
02:27:13 se rendre sur notre site. Et en plus, je me permets
02:27:15 de préciser qu'ils auront 75%
02:27:17 de déduction.
02:27:19 Donc, nous avons, grâce au président
02:27:21 de la République, une déduction exceptionnelle
02:27:23 qui va durer jusqu'en décembre
02:27:25 2025.
02:27:27 Donc, il ne faut pas perdre de temps
02:27:29 pour y aller. À chaque fois que les Français
02:27:31 contribuent en net 100 euros,
02:27:33 que ça leur coûte 100 euros,
02:27:35 l'église, le temple,
02:27:37 la synagogue, la mosquée, on en cherche,
02:27:39 vont recevoir
02:27:41 jusqu'à 400 euros.
02:27:43 Donc, le démultiplicateur est considérable.
02:27:45 Merci Guillaume Poitrinal,
02:27:47 président de la Fondation du Patrimoine.
02:27:49 Votre appel est entendu ce matin sur
02:27:51 C News. Voici tout de suite les sports pour finir.
02:27:53 Retrouvez votre programme
02:27:55 avec Omer.
02:27:57 350 campings village 4 et 5 étoiles
02:27:59 pour vos prochaines vacances en France
02:28:01 ou en Europe. Retrouvez votre programme
02:28:03 avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
02:28:05 Connectée, tout terrain
02:28:07 et surtout silencieuse.
02:28:09 Gardena.
02:28:11 Et un mot de Ligue 1 Marine. - Oui, Montpellier a concédé
02:28:13 le nul un partout face à Nantes
02:28:15 en ouverture de la 31e journée de
02:28:17 Ligue 1. Cette rencontre a été marquée par les
02:28:19 deux expulsions chez les hérotés dans le temps additionnel.
02:28:21 Tout s'est joué dans les dix premières minutes.
02:28:23 L'avance entre Montpellier et Rhin,
02:28:25 Corradin, ce qui n'avait plus marqué depuis le 30 octobre, a ouvert la marque
02:28:27 dès la deuxième minute. L'attaquant
02:28:29 Mathis Sabine a ensuite riposté 5 minutes plus
02:28:31 tard dans la course au maintien. Montpellier
02:28:33 compte désormais 9 points d'avance sur le Havre qui se déplace
02:28:35 aujourd'hui à Paris.
02:28:37 C'était votre programme avec la
02:28:39 tondeuse robot intelligente Gardena.
02:28:41 Connectée, tout terrain et surtout
02:28:43 silencieuse. Gardena.
02:28:45 C'était votre programme avec
02:28:47 Omer. 350 campings
02:28:49 et une village 4 et 5 étoiles pour vos prochaines
02:28:51 vacances en France ou en Europe.
02:28:53 C'est fini pour la matinale. Merci à tous mes invités.
02:28:57 Vous restez avec nous sur CNews dans un instant.
02:28:59 L'heure des pro-week-end, Eliott Deval et tout de suite la météo
02:29:01 Karine Durand.
02:29:03 [Musique]

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