La Matinale Week-End (Émission du 28/09/2024)

  • il y a 11 heures
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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Transcription
00:00:00Allez, bon, réveil sur CNews, il est 7h04, voici les titres de votre journal.
00:00:05Près de 2800 personnes réunies pour dire adieu à Philippines.
00:00:09Les obsèques de l'étudiante retrouvée morte dans le bois de Boulogne
00:00:12avaient lieu hier à la cathédrale Saint-Louis de Versailles.
00:00:15Nous reviendrons sur cette cérémonie chargée d'émotions
00:00:18et sur les hommages rendus hier.
00:00:20Un surveillant pénitentiaire de la prison de la santé
00:00:23attaqué et roué de coup devant son domicile à Montreuil.
00:00:26Trois individus s'en sont pris à lui physiquement et l'ont menacé
00:00:29avant de prendre la fuite.
00:00:30L'agression serait liée à la découverte de téléphones portables
00:00:34lors d'une fouille au quartier d'isolement de la prison où il travaille.
00:00:37Nous serons en direct avec Erwan Saoudi, les délégués régionales
00:00:41d'Île-de-France FO pénitentiaire.
00:00:43Et puis au Proche-Orient, de nouveaux raids israéliens au Liban.
00:00:46Tzahal affirme avoir ciblé des immeubles abritant des centres de commandement
00:00:50du Hezbollah.
00:00:51Nous serons sur place avec notre correspondante en Israël, Nathalie Sosnaufia.
00:00:59La douleur et la colère aux obsèques de Philippines.
00:01:0319 ans, ces funérailles se sont déroulées à la cathédrale Saint-Louis
00:01:06à Versailles cet été-hier après-midi.
00:01:082 800 personnes sont venues soutenir les proches de la jeune fille.
00:01:12Elle a ensuite été inhumée dans la plus stricte intimité à Montigny-le-Bretonneux.
00:01:16Beaucoup d'émotions, de larmes et de regrets racontés par Mathilde Cuvillère-Flornois
00:01:20avec nos équipes sur le terrain.
00:01:25Le silence sur le parvis de la cathédrale Saint-Louis.
00:01:282 800 personnes ont rendu hommage à Philippines ce vendredi.
00:01:32Le cercueil de l'étudiante est entré dans la cathédrale peu avant 13h
00:01:36précédée d'une procession et accompagnée de sa famille.
00:01:39Ils étaient 1 800, proches, amis et famille à se recueillir à l'intérieur de la cathédrale.
00:01:44Sur le parvis, quelques 1 000 Français bouleversés par l'histoire de Philippines
00:01:48se sont joints à l'hommage.
00:01:50Parce que c'est quand même important d'être là pour la famille,
00:01:55d'être là aussi pour montrer qu'ils ne sont pas seuls.
00:01:58On travaille dans le quartier et on était obligés de venir parce que
00:02:02ce n'est pas anodin, ça peut arriver à tout le monde.
00:02:06C'est vraiment très émouvant le monde qu'il y a eu pour Philippines.
00:02:12D'autres, au contraire, se sentent révoltés par ce drame.
00:02:15C'est vrai que cette semaine, on avait envie de hurler notre colère.
00:02:20En même temps, on est complètement impuissants.
00:02:23Des cas comme ça, des événements comme ça, il y en a tous les jours,
00:02:26que ce soit des viols, que ce soit des agressions, de la violence ou des meurtres.
00:02:29Vraiment, nous n'en pouvons plus.
00:02:31Des chants se sont ensuite élevés depuis l'intérieur de la cathédrale.
00:02:39La cérémonie a duré près de 2h30.
00:02:41La foule compacte à l'extérieur s'est écartée pour laisser passer le cercueil de Philippines.
00:02:46Éric Revelle, comment trouvez-vous les mots après cette hommage bouleversant,
00:02:56cette cérémonie hier à la cathédrale de Versailles ?
00:02:59C'est difficile.
00:03:02J'ai entendu l'abbé Pierre-Hervé Grosjean, qui est officier pour cette messe d'enterrement,
00:03:07qui a eu une phrase que j'ai trouvée formidable.
00:03:13Il a dit qu'il ne faut pas laisser le mal avoir le dernier mot.
00:03:17Évidemment, c'est une famille qui a la foi.
00:03:21Heureux, ceux qui ont la foi, ils font un bon voyage.
00:03:25Et quand on regarde ces images,
00:03:29on voit immédiatement qu'il y a une souffrance immense et qu'en face, il y a une immense foi.
00:03:34Une immense foi de la part de cette famille.
00:03:37Et dans des moments aussi, ce n'est même pas douloureux, ce n'est même pas dramatique,
00:03:42c'est innommable.
00:03:44Eh bien, oui, la foi permet de mettre un masque,
00:03:50un voile, un tissu sur cette immense souffrance.
00:03:55Et c'est ça que je ressens, même si, évidemment,
00:03:59la colère de ce qui est arrivé à cette Sainte-Philippine
00:04:06n'est pas présente.
00:04:08On ne voit pas des gens en colère, mais elle est là, mais elle est là en réalité.
00:04:12Oui, une immense souffrance face à une foi immense.
00:04:15À une foi immense.
00:04:17Une immense souffrance, une immense colère, Mathieu, également.
00:04:20Bien sûr, la colère, elle est là, elle est présente,
00:04:23mais c'est pour l'instant le temps de la souffrance.
00:04:26Et on partage tous ce qui vient de se passer.
00:04:29Vraiment, on a toutes nos condoléances à l'égard de la famille de Philippine,
00:04:32de ses proches et puis de toutes les personnes qui ont pu la connaître,
00:04:35parce que ça aurait pu être notre soeur, notre amie, notre fille, etc.
00:04:40Et oui, c'est une immense émotion, une immense tristesse,
00:04:45une immense douleur que le peuple français partage avec Philippine,
00:04:48qui malheureusement est devenu le symbole de quelque chose
00:04:51qui n'est plus un fait divers, mais un fait de société, fort malheureusement.
00:04:57Et c'est toute la nation qui doit communier avec Philippine et ses proches.
00:05:03Le suspect du meurtre de Philippine s'appelle Taha O, c'est un Marocain de 22 ans.
00:05:08Il était sous au QTF une obligation de quitter le territoire français marine.
00:05:12L'homme avait été condamné à sept ans de prison pour un viol commis en 2019 dans le Val d'Oise,
00:05:17mais il avait été libéré au bout de cinq ans.
00:05:19Le récit de ces derniers mois passés en France avec Adrien Spiteri.
00:05:24C'est sur un chemin comme celui-ci dans le bois de Boulogne
00:05:27que le corps de la jeune Philippine a été retrouvé partiellement enterré.
00:05:32L'auteur présumé de ce crime, Taha O, un Marocain de 22 ans, né en 2002.
00:05:37Arrivé en France en 2019 avec un visa touristique,
00:05:41il est condamné en 2021 par la Cour d'assises des mineurs
00:05:44pour avoir violé une femme à Taverny dans le Val d'Oise.
00:05:47Visé par une OQTF le 18 juin dernier,
00:05:50il est ensuite placé en centre de rétention administrative à Metz.
00:05:54Son placement est prolongé à trois reprises
00:05:57avant qu'un juge de liberté de la détention ne valide sa sortie.
00:06:01La mesure est alors assortie d'une obligation de pointée
00:06:04et d'une assignation à résidence dans un hôtel de Lyon
00:06:07où Taha O ne se rendra jamais.
00:06:09Le 18 septembre, la préfecture effectue un signalement
00:06:12avant que l'individu ne soit inscrit au fichier des personnes recherchées.
00:06:16Son crime présumé aura lieu quelques heures plus tard, le 20 septembre,
00:06:20avant son arrestation le 24 à Genève.
00:06:23Le suspect devrait être extradé vers la France dans les prochains jours.
00:06:27Une enquête pour viol et homicide a été ouverte par le parquet de Paris.
00:06:33Alors on vous pose cette question ce matin.
00:06:35Faut-il emprisonner systématiquement et sans limite de temps
00:06:38les individus sous OQTF en attendant leur expulsion du territoire ?
00:06:4378% des sondés répondent oui.
00:06:45Une large majorité contre 21% qui sont défavorables.
00:06:49Résultat de notre sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD.
00:06:5378% des personnes répondent oui.
00:06:57Emprisonner systématiquement et sans limite de temps les individus
00:07:00sous OQTF, ça veut dire aussi changer la loi.
00:07:03Ça veut dire changer la loi et surtout changer la Convention européenne
00:07:06des droits de l'homme, puisque c'est elle qui impose le fameux délai
00:07:09des 90 jours de rétention avant de pouvoir expulser une personne.
00:07:14Le fait d'être en rétention, en centre de rétention administrative,
00:07:16on n'emprisonne pas quelqu'un, un crâne n'est pas une prison.
00:07:21Un crâne n'est pas une prison et surtout quand on regarde la situation
00:07:25dans laquelle sont les crânes, la situation est véritablement déplorable
00:07:28à cause de moyens.
00:07:30Il y a deux manières de faire de la rétention administrative.
00:07:35Il y a le fait d'enfermer les personnes, c'est en général un, deux, trois jours
00:07:40avant véritablement une expulsion réelle et puis il y a effectivement
00:07:43le fait d'aller pointer à la rétention administrative.
00:07:46Ce sont deux procédures qui sont différentes.
00:07:48Quand on voit aujourd'hui la procédure de mise en oeuvre des exécutions d'OQTF,
00:07:53déjà on voit bien que la procédure est fastidieuse et très difficile
00:07:58à mettre en oeuvre puisque seuls 7% des OQTFs prononcés
00:08:02sont exécutés au réel parce que justement, il y a toute une chaîne
00:08:08administrative qui est totalement délirante.
00:08:10Et quand on voit aujourd'hui, même la loi immigration
00:08:12qui était censée revenir dessus n'est pas revenue sur tout,
00:08:16on a, par exemple, je vois, nous on a travaillé sur cette question-là,
00:08:1920% des OQTF ne sont pas exécutés parce qu'il y a, selon les préfectures,
00:08:24des vis de forme qui sont administratifs pour expulser par la voie administrative.
00:08:30C'est parce que, justement, il y a des, ce que moi j'appelle
00:08:33des cabinets de conseil aux migrants qui utilisent toutes les failles
00:08:36de cette procédure pour pouvoir conseiller les migrants
00:08:39pour qu'ils puissent justement rester sur le territoire français
00:08:41et bloquer, casser cette exécution,
00:08:44enfin cette obligation de quitter le territoire français.
00:08:47Éric Revelle, aujourd'hui, on n'emprisonne pas les personnes
00:08:49en situation irrégulière si elles n'ont pas commis de délit.
00:08:53Faut-il que ça change ?
00:08:55Il faut sans doute que ça change.
00:08:56Mais vous savez, dans le cas de Philippines,
00:09:00il y a beaucoup de zones d'ombre encore.
00:09:06Je vais vous en donner une.
00:09:07Ce type, cet assassin, était en prison pendant cinq ans.
00:09:10Sur les sept ans, il avait moins de 17 ans au moment du viol.
00:09:15Donc, il a bénéficié, si j'ose dire, de la peine maximale.
00:09:18Mais il a eu des remises de peine automatiques
00:09:20parce qu'il y en avait à ce moment-là.
00:09:21Pourquoi est-ce que, quand on a un profil comme celui-ci,
00:09:25on ne demande pas un laissé-passé consulaire
00:09:28quand il est en prison, directement ?
00:09:30Enfin, je veux dire, ça paraît du bon sens absolu.
00:09:35Un mot sur l'ordonnance de renvoi du juge des libertés de la détention
00:09:41qui dit qu'il aurait pu le prolonger de 15 jours dans le CRA,
00:09:47le centre de rétention administrative.
00:09:50Ce qui, d'ailleurs, n'entraînait pas forcément
00:09:54qu'il ne commette rien en sortant 90 jours après.
00:09:58Mais elle dit qu'elle n'avait pas de quoi juridique,
00:10:01qu'il n'y avait pas d'atteinte à l'ordre et aux troubles,
00:10:05qu'il n'y avait pas de raison de le garder.
00:10:06Et pourtant, dans son ordonnance, la juge des libertés dit
00:10:10que c'est possible qu'ils recommettent la même chose
00:10:13et c'est possible qu'il y ait des troubles à l'ordre public.
00:10:17Donc, si vous voulez, bien sûr, il y a la justice, j'allais dire, légale.
00:10:22Et puis, il y a, à côté, le légitime ou l'illégitime.
00:10:26On aimerait qu'un juge des libertés, même si on juge en droit et pas en morale,
00:10:31qu'il alerte, qu'il dise « Ok, je ne peux pas le retenir ».
00:10:34Mais là, il y a quand même un problème avec ce profil.
00:10:36Allez, les 7h14 sur CNews.
00:10:37Le rappel des titres de l'actualité Marine Sabourin.
00:10:44Cette photo officielle du gouvernement Barnier sur le perron de Matignon.
00:10:48Hier après-midi, deux visages ont été nommés plus tôt dans la journée.
00:10:51Charlotte Parmentier-Lecocq aux personnes en situation de handicap
00:10:54et Jean-Louis Thiriot auprès du ministère des Armées.
00:10:57Les 41 ministres se sont réunis lors d'un séminaire objectif
00:11:00alimenter les grands axes de la déclaration politique générale à venir.
00:11:04Donald Trump et Vladimir Zelensky se sont entretenus hier
00:11:08en cas de victoire à l'élection présidentielle américaine.
00:11:10Le candidat républicain s'est engagé à résoudre le conflit en Ukraine.
00:11:14Une réunion très productive, dit le président ukrainien.
00:11:18Et puis la célèbre actrice Maggie Smith est morte hier.
00:11:21Légende du théâtre et du cinéma, elle s'est éteinte à l'âge de 89 ans.
00:11:25Elle a été connue notamment pour son rôle dans la saga Harry Potter.
00:11:30Et puis dans l'actualité également,
00:11:32un surveillant pénitentiaire de la prison de la santé
00:11:34agressé à son domicile marine.
00:11:37Trois individus s'en sont pris à lui physiquement et verbalement
00:11:39devant son domicile de Montreuil.
00:11:41La victime a fait le rapprochement avec une intervention
00:11:44suite à la découverte de plusieurs téléphones dissimulés
00:11:47dans des cellules quelques jours auparavant.
00:11:49Alors on est avec Erwan Saoudi, délégué régional d'Île-de-France,
00:11:53FO pénitentiaire.
00:11:54Bonjour, merci d'être avec nous ce matin sur CNews.
00:11:57Vous connaissez très bien la victime.
00:11:59Ce surveillant pénitentiaire attaqué à son domicile,
00:12:02on imagine le choc.
00:12:04Ma première question, comment va-t-il aujourd'hui ?
00:12:08Aujourd'hui, on va dire qu'il va mieux,
00:12:11mais il est encore sous le choc.
00:12:12Il faut voir que cette agression s'est faite quand même
00:12:15sous les yeux de son épouse.
00:12:16Il a eu très peur pour sa famille.
00:12:18Sa petite fille dormait dans la chambre juste à côté.
00:12:22Et heureusement, elle n'a pas eu à voir à cette agression.
00:12:27Aujourd'hui, il est forcément très affecté, très stressé,
00:12:33parce qu'on ne s'attend évidemment pas à ça.
00:12:36On ne peut pas considérer qu'aujourd'hui, il soit bien,
00:12:39mais en tout cas, physiquement, ça va mieux.
00:12:42On dit souvent que les policiers, les surveillants de prison,
00:12:45tous ceux qui représentent l'autorité aujourd'hui,
00:12:48sont de plus en plus malmenés dans l'exercice de leurs fonctions.
00:12:52Les conditions de travail sont de plus en plus difficiles
00:12:55quand ils ne sont pas agressés, voire pire,
00:12:56on a tous encore en tête ce qui est arrivé aux gendarmes Éric Comines.
00:13:00Mais dans ce cas-là, Erwann Saoudi,
00:13:03ce surveillant de prison était chez lui.
00:13:05Il était dans sa maison.
00:13:07C'est un sanctuaire, normalement, le domicile,
00:13:09ce lieu dans lequel on se sent normalement à l'abri.
00:13:13Voilà, c'est exactement ça.
00:13:14On fait un métier difficile, on a conscience.
00:13:17C'est un métier où il y a de la violence.
00:13:18Bon, maintenant, vous faites bien de le souligner.
00:13:21Cette violence, ces dix dernières années, ne fait qu'augmenter
00:13:25et c'est exponentiel.
00:13:27Je rappelle encore que deux de mes collègues ont perdu la vie
00:13:30au mois de mai dernier, dans une attaque aussi à l'extérieur des murs.
00:13:34Et puis là, on est encore aussi à l'extérieur des murs
00:13:37parce que ce qu'on pensait, c'était que quand on était en danger,
00:13:39c'était au contact de la population pénale à l'intérieur.
00:13:43Mais on s'aperçoit que maintenant, avec les moyens qu'ils ont,
00:13:46ils n'ont pas peur de faire suivre un agent jusqu'à son domicile
00:13:50et d'aller l'agresser au sein même de son foyer.
00:13:52C'est ce qui fait justement écho dans tous les cœurs de mes collègues.
00:13:57Enfin voilà, on se dit si maintenant, même lorsqu'on rentre à la maison,
00:14:00qu'on est en danger, on engage sa responsabilité.
00:14:03C'est une chose, c'est notre métier.
00:14:04Mais qu'on risque de faire courir une agression à notre famille,
00:14:10c'est quelque chose qui est quand même difficilement supportable.
00:14:14Alors justement, ma dernière question, Erwann Saoudi.
00:14:17Cette agression au domicile d'un surveillant pénitentiaire,
00:14:20est-ce un cas isolé aujourd'hui ?
00:14:23Alors bien heureusement, oui, c'est un cas isolé.
00:14:26Il y en a eu quelques-uns, c'est déjà arrivé.
00:14:27Mais ça reste quand même vraiment très à la marge.
00:14:31Maintenant, ce qu'on veut, c'est que ça ne devienne surtout pas une habitude,
00:14:36comment dire, un moyen de pression qu'utiliseraient les personnes
00:14:39incarcérées à l'intérieur pour essayer justement de mettre la pression
00:14:43sur les collègues qui font leur travail, tout simplement.
00:14:47Merci beaucoup Erwann Saoudi d'avoir été avec nous,
00:14:50délégué régional d'Île-de-France du syndicat.
00:14:52FO pénitentiaire, merci à vous.
00:14:54On va parler à présent de la situation au Proche-Orient.
00:14:58Israël continue de pilonner la banlieue sud de Beyrouth.
00:15:01Hier, devant les Nations Unies, Benyamin Nathaniahou a indiqué
00:15:05que les opérations contre le Hezbollah allaient se poursuivre.
00:15:08On va marquer une courte pause.
00:15:10Dans un instant, ce sera votre édito.
00:15:12Jules Torres, la France n'a pas su protéger Philippines.
00:15:16Absolument.
00:15:16On en parle dans un instant avec vous.
00:15:18Restez avec nous pour la suite de notre matinal week-end sur CNews.
00:15:21C'est News, il est 7h25.
00:15:27Votre matinal week-end continue et en compagnie de Jules Torres,
00:15:31on va parler des obsèques de Philippines qui se sont tenus
00:15:34à la cathédrale Saint-Louis à Versailles.
00:15:36Hier, il y avait beaucoup de monde.
00:15:37Mais si le moment a été digne, Jules Torres,
00:15:39personne n'aurait dû se trouver là à ce moment-là.
00:15:41Non, parce que ce n'est pas dans ce cadre que devait se retrouver
00:15:44la famille de Philippines.
00:15:46Non, normalement, dans quelques mois,
00:15:47la famille aurait dû se retrouver pour célébrer un mariage
00:15:50en cette même église, celui de Philippines avec Thibaut,
00:15:53son amour de jeunesse.
00:15:54Mais hier, pour ces funérailles, tout le monde s'est réuni.
00:15:57Un déchirement, un coup de poing au cœur.
00:15:59Thibaut a pris la parole, la gorge nouée,
00:16:01pour rendre hommage à celle qui l'aimait.
00:16:03Quelques minutes plus tôt, c'était le père de Philippines
00:16:05qui parlait.
00:16:06Il disait « normalement, j'aurais dû prononcer ces mots
00:16:08pour ton mariage avec Thibaut ».
00:16:09Même le prêtre aura préféré être ailleurs.
00:16:11Dans son homélie, l'abbé Pierre-Hervé Grosjean a posé
00:16:13la question que tout le monde se pose.
00:16:15Pourquoi sommes-nous là ?
00:16:17D'abord, il a dit « on est là pour pleurer »
00:16:19parce que la justice des hommes, elle, attendra.
00:16:21Mais pas aujourd'hui.
00:16:22Aujourd'hui, c'est le temps de la douleur, de la colère,
00:16:24de l'incompréhension sidérante.
00:16:26Une phrase résonne en boucle dans notre tête,
00:16:29un cri étouffé.
00:16:30La France n'a pas su protéger Philippines.
00:16:32Et c'est justement l'incompréhension
00:16:34qui régnait hier à Versailles.
00:16:35Oui, que ce soit dans les yeux des proches dévastés
00:16:38ou parmi les badeaux massés sur le parvis,
00:16:40personne ne comprenait.
00:16:41Personne ne voulait croire à cette tragédie absurde.
00:16:44Et pourtant, cette histoire en rappelle bien d'autres,
00:16:46avec toujours les mêmes ratés.
00:16:48Et notamment cette décision absurde dont on a beaucoup parlé,
00:16:50libérer le meurtrier du centre de rétention administrative
00:16:53alors que le juge des libertés a admetté lui-même un risque,
00:16:56je cite, « de réitération des faits défectueux
00:16:58et donc de menaces à l'ordre public ».
00:17:00Tout dans cette affaire est inversé, à contresens.
00:17:03Mais le pire, c'est que tout ça a été, a priori, plutôt légal.
00:17:06À chaque étape, la loi a été suivie à la lettre,
00:17:09que ce soit par les magistrats ou les juges.
00:17:11Tout s'est déroulé comme prévu, dans les clous,
00:17:13respectant le sacro-saint état de droit.
00:17:15C'est ce que vous dire à la gauche, en tout cas, pour se dédouaner.
00:17:18Et c'est ce que vous vous entendrez sans doute dans les médias,
00:17:21toujours prêts à éviter les questions qui fâchent.
00:17:23L'OQTF, la nationalité de l'agresseur, pardon,
00:17:26les dysfonctionnements de la justice,
00:17:28la responsabilité des juges et des politiques,
00:17:30et surtout, les solutions à cette folie.
00:17:33Bref, on vous cachera l'essentiel,
00:17:34que la France n'a pas su protéger Philippine.
00:17:36– Alors vous parlez de solutions, mais quelles solutions, Jules ?
00:17:39– Vous savez, il y en a beaucoup.
00:17:41Vous savez, pour l'environnement ou la santé,
00:17:42on a quelque chose qui existe,
00:17:44ça s'appelle le principe de précaution.
00:17:45Eh bien, il est grand temps d'utiliser ce principe de précaution
00:17:48pour les questions sécuritaires et migratoires.
00:17:50Il faut déjà rétablir nos frontières
00:17:51et passer de cette immigration incontrôlable
00:17:53à une immigration choisie,
00:17:55parce qu'on ne peut plus accueillir, aujourd'hui,
00:17:57500 000 personnes par an, c'est juste ingérable.
00:17:59Et je ne parle même pas des clandestins,
00:18:01je parle de la voie légale,
00:18:02car les clandestins, selon les différentes études,
00:18:05ce sont entre 600 000 et 900 000 personnes
00:18:07qui circulent librement en France.
00:18:09On ne peut pas gérer ça, on ne peut plus gérer ça.
00:18:12Et sur le plan de la justice, il faut arrêter de jouer petit bras.
00:18:15Au-delà des grands discours et des promesses creuses,
00:18:17il est temps de prendre des mesures fortes,
00:18:19des vraies, celles que personne n'a jamais osé proposer.
00:18:22Sachez une chose, c'est qu'elles sont toutes partagées
00:18:24à 70%, voire 80% des Français.
00:18:26C'est dire à quel point l'oral bol est général.
00:18:28Bruno Retailleau a du pain sur la planche,
00:18:30mais il ne pourra pas faire tout, tout seul.
00:18:32Il va avoir besoin d'un soutien massif.
00:18:34Il a celui des Français, c'est déjà le cas.
00:18:36Il devra avoir le soutien de son Premier ministre,
00:18:38le soutien du ministre des Affaires étrangères
00:18:40pour les questions diplomatiques,
00:18:41et le ministre de la Justice, évidemment,
00:18:43pour toutes ces questions-là.
00:18:44Mais il faut désormais passer à l'action,
00:18:47car les Français veulent des actes, pas des mots.
00:18:49Parce que sans ça, cette phrase,
00:18:50« la France n'a pas su protéger Philippines »
00:18:53continuera de résonner.
00:18:54C'était l'édito de Jules Torres.
00:18:56Merci Jules, il est 7h29 sur CNews.
00:18:59Bon réveil.
00:19:00Voici tout de suite les titres de votre journal.
00:19:03Au lendemain des obsèques de Philippines,
00:19:05cette étudiante retrouvée morte au bois de Boulogne
00:19:07et dont le principal suspect est en situation irrégulière
00:19:10reportage ce matin dans un centre de rétention
00:19:13administrative à Hendaye.
00:19:15La situation y est catastrophique et le personnel est tabou.
00:19:19L'écras ou la durée de rétention est de 90 jours maximum
00:19:23contre un an et demi en Italie ou en Allemagne.
00:19:26La durée y est même illimitée.
00:19:27Chez nos voisins britanniques, nous ferons le point
00:19:29avec notre correspondante à Londres, Sarah Menaille.
00:19:32Et puis deux personnes entre la vie et la mort
00:19:34après avoir été blessées par des tirs à la Kalachnikov.
00:19:37Ça s'est passé jeudi soir à Cagne-sur-Mer,
00:19:40dans les Alpes-Maritimes.
00:19:41Des individus encagoulés auraient ouvert le feu
00:19:45devant un restaurant de kebabs.
00:19:46Quatre personnes ont été interpellées.
00:19:51Le personnel des centres de détention administrative est tabou.
00:19:55Leurs conditions de travail sont catastrophiques.
00:19:57Les émeutes et les agressions y sont devenues régulières.
00:20:00La situation ne peut plus durer pour les agents.
00:20:03Illustration à Hendaye dans le Pays Basque
00:20:04avec Jérôme Rampneau et Antoine Esteve.
00:20:08À quelques centaines de mètres de la frontière,
00:20:10le centre de rétention administrative d'Hendaye
00:20:12connaît une affluence maximale presque chaque semaine.
00:20:15Ici, d'après nos sources policières,
00:20:17la rétention dure 60 jours en moyenne.
00:20:19Mais une grande majorité des étrangers placés sont libérés
00:20:22sans que l'expulsion du territoire, l'OQTF, ne soit appliquée.
00:20:26Ces individus font l'objet déjà d'une OQTF,
00:20:28ne souhaitent pas être expulsés
00:20:29et utilisent tous les moyens à leur possession
00:20:31justement pour ne pas être expulsés.
00:20:33Ils sont dans une zone de vie libre,
00:20:36mais fermée à l'extérieur.
00:20:38Donc nos collègues doivent être à la fois policiers,
00:20:41gardiens de prison et hôteliers.
00:20:43D'après un autre policier du syndicat Unité,
00:20:45trois agressions ont eu lieu derrière ces murs
00:20:47dans la nuit de jeudi à vendredi.
00:20:49Les personnels semblent découragés.
00:20:50On a eu des tentatives d'émeutes,
00:20:52des incendies volontaires avec destruction
00:20:53d'une partie du centre de rétention.
00:20:55Donc il y a plein d'événements quand même dans cette zone de vie
00:20:57qui rendent nos collègues souvent en insécurité.
00:21:02Les locaux sont insalubres.
00:21:04Plusieurs témoins évoquent des cas de galles dans ce centre
00:21:06où le manque de policiers est flagrant.
00:21:08Ils sont seulement cinq la nuit pour 30 personnes retenues,
00:21:11dont une majorité de délinquants déjà condamnées.
00:21:1490% d'entre eux proviennent des maisons d'arrêt.
00:21:16La situation dans Accra est forcément explosive
00:21:18et nous, nous sommes très attentifs à la qualité de vie
00:21:21au travail de nos collègues.
00:21:22Nous avons exclusivement des sortants de prison
00:21:24qui sont des individus aguerris aux techniques du monde carcéral.
00:21:27Les policiers demandent plus d'effectifs
00:21:29pour les missions de surveillance de la frontière
00:21:31dans une période où le flux de migrants venus d'Afrique augmente.
00:21:36La difficulté pour les policiers, Eric Revelle,
00:21:38dans ces centres de détention administrative qui,
00:21:42je le répète encore une fois, mais on le dit,
00:21:44ne sont pas des prisons.
00:21:45Le rôle des policiers est donc très particulier dans ces lieux
00:21:50où sont retenues des personnes dont la majorité
00:21:54sont des personnes dangereuses qui ont très souvent commis des délits
00:22:00et qui ont la plupart du temps purgé leur peine.
00:22:04Vous voyez, vous avez bien résumé les choses.
00:22:05Il n'y a pas assez de prisons, il n'y a pas assez de places
00:22:08dans les centres de rétention administrative.
00:22:10Vous voyez, ça fait déjà beaucoup.
00:22:11Ça fait beaucoup de choses.
00:22:12Vous vous souvenez des objectifs que le président République
00:22:14avait mis sur la table en matière de construction de nouvelles prisons ?
00:22:18Bon, ils n'ont pas été atteints.
00:22:19La violence, les incivilités,
00:22:22les crimes continuent de se développer dans ce pays.
00:22:24Et puis, vous avez le problème des illégaux qui sont sous OQTF.
00:22:30Et bien là, eux, ils sont placés dans ces fameux centres
00:22:32de rétention administrative.
00:22:33Et on place les plus dangereux,
00:22:35puisqu'on le sait, comme il n'y a pas de place.
00:22:37L'État a demandé de placer les personnes qui sont les plus dangereuses.
00:22:40Vous avez vu ce que disait le policier dans le reportage.
00:22:41C'est absolument incroyable.
00:22:42Ils sont 5 pour 30 personnes dans le CRA la nuit.
00:22:46Donc, ils sont sous le coup de l'insécurité.
00:22:48Ils sont sous le coup, entre guillemets, d'évasion,
00:22:51même si ce n'est pas une prison.
00:22:53Bon, tout ça, en fait, ne tient que par un fil.
00:22:57Donc, en réalité, les CRA, si on n'augmente pas le nombre,
00:23:01si on ne donne pas de plus de moyens aux forces de l'ordre,
00:23:04en fait, c'est une sorte d'auberge espagnole
00:23:07à laquelle on rentre et on sort.
00:23:08Parce que les policiers n'ont pas les moyens
00:23:10de retenir les gens qui veulent partir.
00:23:12– J'ai eu la chance, ce que dit Eric, sur les évasions,
00:23:13parce que j'ai lu un article, il y a quelques jours,
00:23:16qui nous dit qu'il y a une association qui s'appelle Abba le CRA,
00:23:19et qui a donné sur Internet, par exemple, les plans du CRA de Metz,
00:23:23où il y a eu, l'année dernière, 12 détenus qui se sont échappés.
00:23:25Donc, on voit très bien qu'il n'y a pas assez de place,
00:23:28qu'il n'y a pas assez de surveillants,
00:23:31mais surtout qu'on peut s'échapper, comme on souhaite, d'un CRA.
00:23:34Souvenez-vous de l'Océan Viking, où une soixantaine de détenus
00:23:38s'étaient échappés après avoir été mis dans le CRA dans les apes maritimes.
00:23:42– Mathieu ?
00:23:43– Mais c'est normal, c'est un sujet qui est mathématique.
00:23:44Il y a 120 000 OQTF qui sont prononcés chaque année.
00:23:49Seuls 7% sont exécutés.
00:23:51Sur les 120 000 OQTF, ça veut dire qu'il faudrait enfermer
00:23:53effectivement 120 000 personnes.
00:23:54Or, effectivement, les capacités des CRA ne peuvent pas.
00:23:57Donc, que fait l'administration ?
00:23:59Elle fait en sorte que ce soit les personnes les plus dangereuses
00:24:04qui aillent en CRA, pour essayer de protéger la population.
00:24:08– Même si c'est des personnes qui, encore une fois, ont purgé leur peine.
00:24:10– Exactement, puisque ça vient à la suite d'une peine de prison,
00:24:13parce qu'on n'expulse pas encore en France les criminels étrangers,
00:24:18parce que, justement, par des soucis idéologiques,
00:24:21les politiques, jusqu'à présent, n'ont pas mis sur la table
00:24:26une mesure qui aurait été une mesure de bon sens,
00:24:28c'est-à-dire expulser les criminels dans les prisons étrangères
00:24:31pour, justement, baisser la surpopulation carcérale.
00:24:34– Mais ce sont des personnes qui ont fait de la prison,
00:24:36des personnes qui sont donc habituées à l'univers carcéral,
00:24:38qu'on met tous ensemble dans un lieu qui n'en est pas une.
00:24:42– On met ça dans un lieu administratif, et donc, effectivement,
00:24:44le personnel des CRA n'est pas un personnel de l'administration pénitentiaire.
00:24:48Et donc, ils ne sont pas aguerris par rapport, justement,
00:24:52aux comportements les plus violents qu'il y a dans les prisons.
00:24:54Or, même dans les prisons, déjà, le personnel des surveillants
00:24:58a du mal à gérer les prisonniers qui sont de plus en plus violents,
00:25:00parce que, justement, les politiques préfèrent acheter la paix sociale
00:25:03dans la prison, avec, justement, ça revient avec le meurtre de Philippine,
00:25:07l'assassin a bénéficié de remises de peine automatiques.
00:25:11Les remises de peine automatiques, ça a été, justement,
00:25:13pour acheter la paix sociale dans les prisons,
00:25:15puisque, en donnant la possibilité aux détenus, justement,
00:25:20qui se comportaient bien dans les prisons, de pouvoir sortir plus tôt,
00:25:23c'était une mesure pour acheter la paix sociale.
00:25:25Mais en achetant la paix sociale dans les prisons,
00:25:27on a, justement, refusé d'avoir la paix sociale dans la rue.
00:25:30Et c'est pour cela qu'on se retrouve avec des gens qui sont ultra violents,
00:25:32ultra dangereux dans notre société.
00:25:34Alors, Laurent Wauquiez et la droite républicaine entendent prolonger,
00:25:38justement, la durée maximale autorisée pour la rétention des sans-papiers.
00:25:42Une proposition de loi a été déposée cette semaine.
00:25:45Car aujourd'hui, en France, la durée de rétention est de 90 jours maximum,
00:25:49contre un an et demi en Italie ou en Allemagne.
00:25:52Et la durée est même illimitée chez nos voisins britanniques.
00:25:55On va tout de suite retrouver notre correspondante sur place, Sarah Menaï.
00:25:57Bonjour, Sarah.
00:25:58Comment ça se passe, Outre-Manche ?
00:26:04Bonjour, Marine.
00:26:05Eh bien, ici, écoutez, il existe 13 centres de rétention sur le sol britannique
00:26:09qui hébergent environ, actuellement, en tout cas, 1 600 personnes.
00:26:13Et comme vous l'avez dit, effectivement, la durée de rétention ici, en centre,
00:26:16peut être, eh bien, indéfinie, c'est-à-dire illimitée.
00:26:19C'est une exception en Europe.
00:26:22Les détentions peuvent être extrêmement longues.
00:26:24Actuellement, certains de ces détenus, par exemple,
00:26:27attendent une décision depuis plus de deux ans.
00:26:30Et selon les chiffres officiels donnés par le gouvernement britannique,
00:26:33il y aurait environ, il va y coûter, 20 000 personnes
00:26:35qui transiteraient par ces centres chaque année.
00:26:38Et à l'heure actuelle, toujours selon le gouvernement britannique,
00:26:40ce sont les Albanais qui représentent la plus grande nationalité,
00:26:44finalement, représentée dans ces centres de rétention administrative,
00:26:47ici, au Royaume-Uni.
00:26:50– Sarah, y-a-t-il des problèmes de surpopulation
00:26:53dans ces centres de rétention au Royaume-Uni ?
00:26:59– Eh bien, justement, c'est tout le problème,
00:27:01puisque la rétention peut être illimitée.
00:27:04La justice condamne parfois ces centres à libérer ces personnes.
00:27:08C'était, par exemple, le cas en juin dernier,
00:27:10avec la libération de 12 Rwandais.
00:27:13Et d'ailleurs, si un certain nombre d'étrangers
00:27:14entrés illégalement sur le territoire britannique
00:27:16sont parfois, effectivement, expulsés,
00:27:19eh bien, une grande partie d'entre eux est quand même relâchée,
00:27:22notamment par la justice, à cause de ce manque de place
00:27:25et de la longueur des procédures.
00:27:27Enfin, ce qu'il faut savoir, c'est que la différence de la France,
00:27:29eh bien, au Royaume-Uni, ces centres de rétention administrative,
00:27:32ils ne sont pas gérés par l'État,
00:27:33ils sont gérés par des sociétés privées, des entreprises privées.
00:27:36C'est là aussi l'une des grandes différences avec la France.
00:27:39– Merci beaucoup, Sarah Menaï, correspondante CNews au Royaume-Uni.
00:27:43On va revenir à présent sur le cas de Philippines,
00:27:47dont les obsèques se sont déroulés hier à Versailles.
00:27:49Le suspect interpellé est un Marocain sous OQTF.
00:27:54Sa mort tragique allonge, une nouvelle fois,
00:27:56la liste des femmes victimes d'individus en situation irrégulière.
00:28:00On regarde tout de suite ce sujet d'Adrien Spiteri.
00:28:04– C'était seulement quelques jours après la mort de Philippines.
00:28:07Devant l'université Paris-Dauphine,
00:28:09certains de ses anciens camarades faisaient le même constat
00:28:12sur le profil de l'auteur présumé de ce crime.
00:28:15– L'OQTF, elle, elle n'a pas été respectée.
00:28:18Ça aurait permis d'éviter ce drame.
00:28:20– Il n'était pas censé être là à ce moment-là,
00:28:22donc Philippines devrait être encore parmi nous.
00:28:24– Comme Philippines, d'autres femmes ont été victimes
00:28:27d'individus en situation irrégulière sur le territoire.
00:28:30Exemple le 25 juin dernier à Issy-les-Moulineaux,
00:28:33un Algérien sous OQTF s'introduit dans le cabinet d'une assistante médicale,
00:28:38la menace puit tant de la violer.
00:28:40En février dernier, à la peine sur Evonne,
00:28:43une octogénaire, cette fois dite avoir été violée à son domicile
00:28:46par un Guinéen de 35 ans, visé par une obligation de quitter le territoire
00:28:51et connu des services de police.
00:28:53Alors comment lutter contre de tels actes ?
00:28:55Mardi, sur notre antenne, le ministre de l'Intérieur déclarait
00:28:59– Je ne raconterai pas d'histoire ou français,
00:29:01je vais me mobiliser et on va augmenter considérablement,
00:29:04vraiment ça c'est un engagement, le taux d'exécution des OQTF.
00:29:08– Comme la mort de Philippines,
00:29:09la mort de Lola en octobre 2022 avait ému tout le pays.
00:29:13La fillette de 12 ans avait été torturée avant d'être violée
00:29:17et cruellement assassinée par une Algérienne,
00:29:19visée là encore par une OQTF non exécutée.
00:29:24– Et pourtant, concernant le meurtre de Philippines,
00:29:28dans sa grande majorité, la gauche dénonce une récupération.
00:29:32On en parle avec vous Jules Torres.
00:29:33Jules, la gauche choisit-elle ses victimes ?
00:29:35– En tout cas, elle choisit ses victimes et elle a toujours le même procédé
00:29:38quand il s'agit de les choisir, c'est-à-dire qu'elle nous dit
00:29:41ah non mais horrible, il y a une récupération,
00:29:44l'extrême droite instrumentalise cet ignoble drame,
00:29:47c'est ce qu'a dit notamment Manuel Bompard.
00:29:49Et puis elle fait une deuxième chose, c'est qu'elle dévie le débat.
00:29:51Là, le débat, la gauche voudrait qu'il soit sur les viols et les féminicides
00:29:56et pas sur le fait qu'on a encore une femme qui est violée
00:29:59et tuée par un Marocain sous OQTF.
00:30:03Donc vous voyez très bien ce procédé-là, c'est Sandrine Rousseau qui l'a dit.
00:30:06Le sujet, ce n'est pas l'OQTF d'ailleurs, on se fait plaisir,
00:30:08on en fait à tour de bras, mais le sujet, ce sont les violeurs
00:30:12et surtout ce sont les hommes qui aujourd'hui violent les femmes.
00:30:15Donc vous voyez, on cherche à dévier le problème et à dénoncer une récupération.
00:30:19Ça s'appelle du déni, ça s'appelle être déconnecté
00:30:22et ça s'appelle ne pas vouloir voir le réel.
00:30:25– Merci Jules.
00:30:25Deux hommes entre la vie et la mort après avoir été blessés
00:30:28par des tirs de Kalachnikov, ça s'est passé jeudi soir
00:30:31à Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes.
00:30:34Des individus en cagoulé auraient ouvert le feu en direction d'un restaurant de kebab.
00:30:38Quatre personnes ont été interpellées.
00:30:40Les dernières informations avec Franck Triviaux et Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
00:30:46Le rideau du kebab au Royal est sous-scellé.
00:30:48Les faits se sont produits aux alentours de 22h40 ce jeudi à Cagnes-sur-Mer.
00:30:53Un homme cagoulé est arrivé en voiture devant ce fast-food
00:30:56et a ouvert le feu à l'intérieur.
00:30:58Cet homme, qui souhaite rester anonyme, a entendu les détonations.
00:31:01– Ça a commencé à crier à côté, c'est comme ça qu'on s'est rendu au courant
00:31:05qu'il y avait des blessés, grave apparemment, ils sont partis.
00:31:09– Ça a tiré beaucoup ?
00:31:10– Heu… Trois, quatre coups.
00:31:12– Deux hommes ont été touchés.
00:31:14Le premier à 32 ans et a reçu trois impacts au torse
00:31:17et le second à 38 ans et touché à la jambe.
00:31:20Ils ont été transportés à l'hôpital de Nice.
00:31:22Plus tard, c'est une voiture incendie à Vallauris qui interpelle les enquêteurs.
00:31:26– À l'issue des tirs, une voiture incendie dans une cité de Vallauris
00:31:29avec des fuyards à bord d'un véhicule, un refus d'obtempérer, encore une fois,
00:31:34et interpellation de ces auteurs du refus d'obtempérer
00:31:36avec des personnes à bord qui ont été interpellées pour ce refus d'obtempérer
00:31:40et visiblement, une personne qui avait la clé de ce véhicule,
00:31:43du véhicule incendie dans la Seine, sur lui.
00:31:45– Les quatre hommes ont été interpellés et placés en garde à vue.
00:31:47L'enquête déterminera s'il s'agissait d'un règlement de compte
00:31:50sur fonds de trafic de stupéfiants.
00:31:54– La situation au Proche-Orient,
00:31:56Israël annonce de nouvelles frappes dans l'Est du Liban.
00:32:00– Oui, en effet, l'armée israélienne a annoncé de nouvelles frappes
00:32:03visant le Hezbollah dans l'Est du Liban.
00:32:07De son côté, le Hezbollah a annoncé avoir tiré des roquettes sur le nord d'Israël.
00:32:12– Dans le reste de l'actualité, on vous donne des nouvelles de Jean-Christophe Bertrand.
00:32:15Jean-Christophe, c'est cet éleveur de la Vénoie
00:32:18dont la ferme est menacée de liquidation judiciaire.
00:32:21– Après des difficultés rencontrées en 2018,
00:32:24la banque lui réclame près de 90.000 euros.
00:32:26L'éleveur avait lancé une cagnotte.
00:32:28Pour tous ceux qui souhaitaient le soutenir, il nous donne de ces nouvelles.
00:32:31On l'écoute.
00:32:36– Il y avait trois solutions qui s'offraient à moi.
00:32:38Soit j'acceptais la liquidation judiciaire qui devait être prononcée le 5 juillet 2024.
00:32:44Soit je vendais l'intégralité de mon troupeau, c'est-à-dire 108 bovins,
00:32:48pour faire face à cette créance de 90.000 euros.
00:32:51Ou j'ouvrais la cagnotte, l'itchi, et là je suis arrivé maintenant à 70.470 euros.
00:32:58Ce qui fait que l'exploitation est sauvée, ça c'est une chose qui est sûre maintenant.
00:33:03Il ne me reste plus, mais il me reste encore à sauver 25% du troupeau
00:33:07parce que comme je n'ai pas la somme en totalité,
00:33:09je vais être obligé de vendre encore une 15 ou 20 bêtes
00:33:12pour pouvoir trouver 15 à 20.000 euros pour solder ma créance totale de 90.000 euros.
00:33:18La détresse de cet agriculteur, de cet éleveur du Nord,
00:33:21on va en parler avec Manon Pisani,
00:33:23elle est éleveuse et membre du Conseil d'administration des jeunes agriculteurs.
00:33:26Bonjour, merci d'être en direct avec nous sur CNews.
00:33:30La situation dans laquelle s'est retrouvée cet éleveur,
00:33:33j'imagine qu'elle ne vous le surprend pas.
00:33:36Il est loin d'être un cas isolé aujourd'hui.
00:33:39Oui, bonjour, merci.
00:33:40Oui, cette situation est quand même assez inquiétante
00:33:44et elle révèle un malaise assez profond de la filière élevage.
00:33:56Alors qu'on rêve tous et qu'on aspire tous à plus de souveraineté alimentaire,
00:34:01voir des situations comme celle-ci,
00:34:03ça reste quand même assez compliqué à entendre.
00:34:09Le soutien qu'il a reçu, Manon Pisani, fait chaud au cœur.
00:34:15Ça montre que la cause des agriculteurs et des éleveurs
00:34:18touche toujours les Français aujourd'hui.
00:34:21Oui, nous avons encore cette chance-là.
00:34:24On a la sympathie de l'ensemble de nos concitoyens
00:34:29et ça reste la preuve que l'agriculture et l'élevage
00:34:36font partie intégrante de notre société.
00:34:39Je vous le dis une fois de plus,
00:34:44le propre de l'agriculture française,
00:34:45c'est quand même de produire de l'alimentation saine et de qualité.
00:34:50Et sans nos éleveurs, sans les éleveurs,
00:34:54ça reste quand même quelque chose de compliqué.
00:34:55Et c'est pour ça que je pense que les Français et les citoyens
00:34:58nous apprécient, nous avons un capital sympathique
00:35:02qui est assez important et il faut continuer.
00:35:07Merci beaucoup, Manon Pisani, d'avoir été avec nous.
00:35:10Je rappelle que vous êtes éleveuse et membre du conseil d'administration
00:35:13des jeunes agriculteurs.
00:35:16On termine avec un mot de musique, avec Mylène Farmer et sa tournée Nevermore.
00:35:20La chanteuse a donné hier soir le premier de ses trois shows au Stade de France.
00:35:25Marine, pardon.
00:35:27Oui, ces concerts parisiens ont été reportés l'an passé à cause des émeutes.
00:35:31Dépêchez-vous, il reste quelques places pour mardi 1er octobre.
00:35:36Un petit peu de musique.
00:35:39Allez, on termine avec le sport.
00:36:02Et on commence avec du foot et le PSG qui s'est imposé face à Rennes.
00:36:06Marine. 3-1 pour les Parisiens au Parc des Princes
00:36:10lors de la sixième journée de Ligue 1.
00:36:12Succès qui leur permet de conforter leur place de leader au classement du championnat.
00:36:15Prochain match pour l'équipe.
00:36:17Le PSG affrontera Arsenal en Ligue des Champions.
00:36:19Ce sera mardi.
00:36:21On passe au futsal et la Coupe du Monde en Ouzbékistan.
00:36:24Oui, pour son tout premier mondial,
00:36:26l'équipe de France s'est imposée en huitième de finale face à la Thaïlande.
00:36:30Victoire, 5 buts à 2 pour les Bleus.
00:36:32Ils disputeront leur tout premier quart de finale ce lundi face au Paraguay.
00:36:36Un match loin d'être simple face à la 16e équipe au classement mondial.
00:36:45C'était votre programme avec France Parbrise et son prêt de véhicule.
00:36:54C'était votre programme avec Original, le nouveau parfum à la coste.
00:36:59On va remercier Mathieu Hocque d'avoir été avec nous,
00:37:02secrétaire général du cercle de réflexion Le Millénaire.
00:37:07Merci Mathieu.
00:37:09Éric Revelle, Jules Torres, vous restez à mes côtés.
00:37:11Et puis, on va souhaiter la bienvenue à Fabien Lequeu,
00:37:13qui est avec nous, spécialiste de la chanson française.
00:37:16Bonjour, Fabien.
00:37:17On va parler de Brigitte Bardot, dans un instant.
00:37:19Brigitte Bardot, dont on célèbre aujourd'hui le 90e anniversaire.
00:37:23Voilà, bon anniversaire à elle.
00:37:24On marque une courte pause et on revient dans un instant
00:37:26pour la suite de votre matinal week-end sur CNews.
00:37:28A tout de suite.
00:37:32Il est 7h54.
00:37:33Bon réveil sur CNews si vous nous rejoignez.
00:37:35La matinal week-end continue et nous sommes le samedi 28 septembre aujourd'hui.
00:37:40Samedi 28 septembre, on fête l'anniversaire d'une icône, Brigitte Bardot, à 90 ans.
00:37:45Aujourd'hui, on en parle avec Fabien Lequeu, spécialiste de la chanson française.
00:37:49Bonjour, Fabien.
00:37:50Bonjour.
00:37:51Ravi de vous accueillir, Brigitte Bardot, icône du cinéma,
00:37:54mais aussi de la chanson avec une rencontre essentielle dans sa carrière.
00:37:58Oui, dans sa carrière chanson, en tout cas, avec Serge Gainsbourg.
00:38:03Ils se rencontrent en 1967 au moment d'un show télévisé,
00:38:07puisqu'on avait besoin de Gainsbourg pour écrire un peu les chansons
00:38:09d'un grand show consacré à Brigitte Bardot.
00:38:12Et à partir de là, ils ne se quittent plus parce que c'est une amitié amoureuse,
00:38:17finalement, mais adultère, puisqu'à l'époque, elle était mariée à Gunther Satch,
00:38:21le milliardaire qui lui avait jeté des millions de pétales de rose sur la madrague
00:38:25au moment où il a voulu lui déclarer sa flamme.
00:38:27Donc, c'était une histoire très compliquée qui restait secrète.
00:38:30Et jusqu'au jour où, finalement, Brigitte lui demande d'arrêter cette histoire.
00:38:37Et c'est une histoire qui a duré trois mois, au final.
00:38:39Non, un peu plus.
00:38:39Un peu plus ?
00:38:40Six, huit mois.
00:38:41Quand même, il lui a écrit Harley Davidson, Comic Strip, il lui a écrit Bonnie and Clyde
00:38:45et puis le fameux Je t'aime moins non plus.
00:38:46C'était pour elle, au départ, bien avant l'interprétation de Jane Birkin.
00:38:50Et puis, elle lui a demandé, d'ailleurs, de ne pas sortir le disque qui faisait scandale
00:38:53à l'époque, en 1967.
00:38:56Et donc, voilà, il ne sortira pas le disque.
00:38:59Ils se sépareront.
00:38:59Il lui réécrira une dernière chanson initiale, Baby, dans un train lorsqu'il partait en Angleterre,
00:39:05un train entre la gare du Nord et le port de Calais.
00:39:08Il lui écrira cette chanson, finalement, en dernier message.
00:39:11Fabien, Brigitte Bardot, c'est une star du cinéma, star de la chanson,
00:39:15mais c'est aussi un véritable phénomène de société.
00:39:17Phénomène de société.
00:39:18Alors, ça a été, elle a été d'abord mannequin junior.
00:39:21Elle avait 11, 12 ans.
00:39:22Après, elle a été danseuse, actrice, chanteuse, militante pour les droits des animaux,
00:39:27bien sûr, et écrivaine.
00:39:29Donc, elle a beaucoup de casquettes, Brigitte Bardot, mais surtout,
00:39:31elle a incarné des rôles au cinéma de femme libérée, de femme anticonformiste,
00:39:37de femme fatale, bien sûr.
00:39:38C'est-à-dire qu'elle a changé, quelque part, le rôle de la femme dans la société
00:39:41par son interprétation et ce qu'elle incarnait au cinéma.
00:39:45Ça a été une icône, vous l'avez très bien souligné, une égérie,
00:39:48une muse pour beaucoup de cinéastes ou d'auteurs.
00:39:52C'est-à-dire qu'on ne soupçonne pas aujourd'hui le rôle qu'elle a pu avoir
00:39:56dans notre société entre les années 50 et, on va dire, les années 70.
00:40:00Elle a repositionné la femme dans la société, mais vraiment,
00:40:03les gens s'habillaient comme elle, se coiffaient comme elle,
00:40:05et surtout, vivaient dans cette forme de libération sexuelle
00:40:09qu'elle a pu apporter, où elle devient très vite, à ce moment-là,
00:40:12avec ce côté sex-symbole, quelque part, qu'elle a incarné pour le monde entier,
00:40:17je le rappelle, attention, le monde entier.
00:40:19Je crois qu'elle a fait plus de 3000 couves de magazines sur toute la planète.
00:40:23C'est du jamais vu, aujourd'hui.
00:40:25Comment elle vit aujourd'hui ?
00:40:26Parce que j'ai lu dans une interview qu'elle n'avait pas du tout envie
00:40:28qu'on lui parle de ses 90 ans.
00:40:30Oui, mais c'est un peu normal.
00:40:31Je pense qu'on lui a déjà tellement souhaité d'anniversaire.
00:40:34Je pense qu'à un moment donné, tout le monde peut en avoir un peu marre,
00:40:36surtout quand on arrive à des âges avancés.
00:40:38Je, sincèrement, non, je crois qu'elle est heureuse de sa vie.
00:40:43Elle a traversé le temps.
00:40:45On sait ce qu'elle a représenté,
00:40:46même si parfois, on lui fait des reproches excessifs.
00:40:48Et elle dit toujours que pour elle, il n'y a pas de nostalgie,
00:40:51qu'elle n'aurait pas envie de refaire du cinéma aujourd'hui.
00:40:54Elle n'a vraiment pas envie.
00:40:55Là, on va voir, évidemment, l'année prochaine.
00:40:57Vous savez que pour le festival de Cannes en 2025,
00:40:59on va la voir au cinéma, sur grand écran,
00:41:01où elle va se raconter avec beaucoup de témoignages à ses côtés.
00:41:05On va revisiter un peu sa vie.
00:41:06Elle a accepté cette proposition.
00:41:08Sera-t-elle à Cannes en mai 25 ?
00:41:10À savoir.
00:41:11Mais en même temps, aujourd'hui, son combat, c'est surtout pour le droit des animaux.
00:41:15C'est la première qui a commencé à expliquer qu'il fallait changer tout ça.
00:41:19Elle milite aussi pour un, pourquoi pas, un ministère demain de la cause animale.
00:41:23Moi, je suis pour.
00:41:24Je sais que c'est tellement important aujourd'hui.
00:41:26On connaît les problèmes tous les ans, des chiens, des chats abandonnés.
00:41:29Et puis surtout, ils n'ont pas l'air d'être trop là-dessus pour le moment.
00:41:32Gilles Torres, on a vu la nouvelle photo de famille du gouvernement.
00:41:36Pour le moment, ce n'est pas dans les tuyaux.
00:41:37Il n'y avait même pas de ministre du handicap.
00:41:39Voilà, et ça a changé depuis.
00:41:41Je crois qu'il y a beaucoup de gens qui se sont exprimés.
00:41:43Mais enfin, elle a fait changer beaucoup de choses, Brigitte, en termes d'animaux.
00:41:46Mais surtout, moi, je veux garder ce souvenir formidable.
00:41:48Vous savez, tous ces grands artistes, ces grandes stars,
00:41:51il y a toujours eu un jour dans leur existence où finalement, tout a basculé.
00:41:55Pour elle, c'était le 8 mai 1950, quand elle s'est retrouvée à la une du magazine Elle.
00:42:00C'était la deuxième couv' qu'elle faisait parce que sa maman de Brigitte,
00:42:03elle était très amie, on va dire, avec Hélène Lazareff,
00:42:06qui était la directrice du journal Elle dans les années 50.
00:42:10Et à partir de là, cette couverture va bouleverser son existence.
00:42:13Parce qu'elle aura son premier rôle au cinéma.
00:42:15Elle rencontrera Vadim, qui était l'assistant de Marc Allégret.
00:42:18Et puis, ce qui trompe lui, il lui donnera les plus beaux rôles au cinéma.
00:42:21Et voilà comment tout a commencé pour Brigitte Bardot.
00:42:24Merci beaucoup, Fabien Lequeuvre, pour ces précisions.
00:42:27Et encore une fois, bon anniversaire à Brigitte Bardot.
00:42:31Avec Harley Davidson, évidemment.
00:42:347h58 sur CNews, la Batina, le week-end continue.
00:42:37Nous sommes avec Eric Crevel, en compagnie également de Régis Le Sommier,
00:42:41qui vient de nous rejoindre sur ce plateau.
00:42:43Bonjour Régis, ravi de vous accueillir.
00:42:45Jules Thorez est toujours là pour la politique.
00:42:47Et puis bien sûr, Marine Sabourin à mes côtés.
00:42:49Tout de suite, un mot de météo, Karine Durand.
00:43:03Et il y a du mieux, enfin, Karine.
00:43:06Oui, moins de pluie, c'est une bonne nouvelle, surtout pour la Seine-et-Marne.
00:43:09Alors toujours placée quand même en vigilance orange en raison des crues
00:43:12qui se sont produites ce vendredi, avec un pic de crues
00:43:15au cours de vendredi soir, avec des inondations en Seine-et-Marne.
00:43:19C'est le Grand Morin qui a largement débordé au cours des dernières heures.
00:43:25Mais heureusement, aucune pluie en prévision pour la Seine-et-Marne.
00:43:28Aujourd'hui, une petite accalmie.
00:43:29Par contre, regardez ce qui se passe du côté des Etats-Unis, du sud des Etats-Unis,
00:43:32avec les restes de l'ouragan Hélène qui ont semé le chaos partout.
00:43:37Et notamment ici, comme on le voit du côté de la Caroline du Nord
00:43:40ou encore du Tennessee.
00:43:42On a eu 200 à 300 millimètres de pluie
00:43:45tombée en l'espace de deux jours sur les côtes.
00:43:48Une submersion de 2 à 3 mètres.
00:43:50Des villes sont complètement englouties sous les eaux actuellement.
00:43:54Alors, Hélène n'est plus du tout un ouragan.
00:43:55C'est une simple perturbation, mais une perturbation très pluvieuse
00:43:58qui remonte actuellement vers l'Illinois.
00:44:01L'évolution en France, cette fois-ci, avec heureusement un temps beaucoup
00:44:04plus calme du soleil sur le Nord-Ouest, mais également sur le Nord-Pas-de-Calais.
00:44:07Par contre, encore quelques petites averses possibles vers le massif central
00:44:10ou encore la région Grand Est.
00:44:11Un peu de neige sur les Alpes au-delà de 1800 mètres ce matin
00:44:14et du vent fort en Méditerranée, mistral, tramontane et vent d'Ouest sur la Corse.
00:44:19Au cours de l'après-midi, on retrouve des conditions assez similaires,
00:44:21mais un petit peu plus nuageuses avec encore quelques averses
00:44:24en direction de l'Est.
00:44:26De la neige au-delà de 1600 mètres sur les Alpes, mais vraiment un petit saupoudrage
00:44:30et toujours ce vent qui se mendie en Méditerranée, notamment en Corse.
00:44:33On peut largement dépasser les 100 km à l'heure sur les capes exposées.
00:44:37Les températures sont fraîches ce matin, on perd quelques degrés en matinée,
00:44:419 degrés à Paris, par exemple, 8 en remontant vers les Hauts-de-France
00:44:45et 14 sur le pourtour méditerranéen.
00:44:47Au cours de l'après-midi, les valeurs sont en dessous des moyennes de saison.
00:44:51C'est de l'air polaire qui descend avec un ressenti très autonome au final.
00:44:5614 degrés pour Paris, 19 en direction de Bayonne et de Biarritz et 16 degrés à Lyon.
00:45:02Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:45:05C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:45:07Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:45:10Groupe Verlaine.
00:45:128 heures passées de une minute.
00:45:13Sur CNews, tout de suite les titres de votre journal.
00:45:16Près de 2800 personnes réunies pour dire adieu à Philippines.
00:45:20Les obsèques de l'étudiante retrouvée morte dans le bois de Boulogne
00:45:23avaient lieu hier à la cathédrale Saint-Louis de Versailles.
00:45:26Nous reviendrons sur cette cérémonie chargée d'émotions et sur les hommages rendus hier.
00:45:31Dans l'actualité également, ce témoignage à Bordeaux.
00:45:33Une petite fille a été violentée par sa puéricultrice.
00:45:36La femme a été condamnée en mai dernier.
00:45:39Mais deux ans après, les séquelles de ces violences sont toujours bien présentes
00:45:43pour les parents et leurs enfants.
00:45:44Nous les écouterons dans un instant.
00:45:46Et puis au Proche-Orient, de nouveaux raids israéliens au Liban.
00:45:49Sale affirme avoir ciblé des immeubles abritant des centres de commandement du Hezbollah.
00:45:54Nous serons en direct avec le porte-parole de l'armée israélienne,
00:45:57le commandant Olivier Raphomitch.
00:46:02La colère et la douleur, surtout aux obsèques de Philippines.
00:46:0619 ans, ces funérailles se sont déroulées à la cathédrale Saint-Louis de Versailles.
00:46:10C'était hier après-midi.
00:46:112 800 personnes sont venues soutenir les proches de la jeune fille.
00:46:16Elle a ensuite été inhumée dans la plus stricte intimité à Montigny-le-Bretonneux.
00:46:19Beaucoup d'émotions, de larmes et de regrets racontés par Mathilde Cuvillère-Flornois
00:46:23et nos équipes sur le terrain.
00:46:27Le silence sur le parvis de la cathédrale Saint-Louis.
00:46:312 800 personnes ont rendu hommage à Philippines ce vendredi.
00:46:35Le cercueil de l'étudiante est entré dans la cathédrale peu avant 13h,
00:46:38précédé d'une procession et accompagné de sa famille.
00:46:41Ils étaient 1 800, proches, amis et famille à se recueillir à l'intérieur de la cathédrale.
00:46:47Sur le parvis, quelques 1 000 Français bouleversés par l'histoire de Philippines
00:46:50se sont joints à l'hommage.
00:46:52Parce que c'est quand même important d'être là pour la famille,
00:46:57d'être là aussi pour montrer qu'ils ne sont pas seuls.
00:47:00On travaille dans le quartier et on était obligés de venir parce que ce n'est pas anodin,
00:47:06ça peut arriver à tout le monde et c'est vraiment très émouvant le monde qu'il y a eu pour Philippines.
00:47:14D'autres, au contraire, se sentent révoltés par ce drame.
00:47:18C'est vrai que cette semaine, on avait envie de hurler notre colère,
00:47:23mais en même temps, on est complètement impuissants.
00:47:25Des cas comme ça, des événements comme ça, il y en a tous les jours,
00:47:28que ce soit des viols, que ce soit des agressions, de la violence ou des meurtres.
00:47:32Vraiment, nous n'en pouvons plus.
00:47:33Des chants se sont ensuite élevés depuis l'intérieur de la cathédrale.
00:47:41La cérémonie a duré près de 2h30.
00:47:44La foule compacte à l'extérieur s'est écartée pour laisser passer le cercueil de Philippines.
00:47:54Je le disais tout à l'heure, Régis Le Saumier,
00:47:55il n'y a pas de mots pour traduire l'émotion après ce drame terrible,
00:48:00après cette cérémonie très émouvante hier après-midi à la cathédrale de Versailles.
00:48:10Que dire après ça, mis à part la colère des gens qu'on a pu entendre dans le sujet ?
00:48:15La colère, elle s'exprime, évidemment, elle est naturelle.
00:48:18Il y a aussi le fait qu'il y a un écho,
00:48:20il y a une résonance terrible du drame qu'a vécu Philippines auprès de tout.
00:48:26Ça peut arriver à nos filles, ça peut arriver...
00:48:29Et puis, ça arrive très proche, en tout cas nous, on est parisiens et donc c'est...
00:48:34Auprès de tous et partout en fait.
00:48:36Et partout.
00:48:36Mais ce qui m'a surtout, moi, profondément choqué dans cette histoire,
00:48:41c'est que j'ai vu des portraits de Philippines un petit peu partout dans Paris,
00:48:44des dessins, un dessin qui avait été fait d'elles.
00:48:47Et j'ai appris hier que dans certains campus universitaires,
00:48:51certains militants d'extrême gauche déchiraient ces portraits.
00:48:54Et je trouve que là, on atteint le respect aux morts.
00:48:59Une société qui ne respecte plus les morts, quels qu'ils soient.
00:49:02Que ce soit une personne, un militant, les morts, on les respecte.
00:49:11On ne déchire pas le portrait de quelqu'un qui a été tué aussi sauvagement.
00:49:14J'ai vu ça, ça m'a vraiment profondément révolté.
00:49:17Et je me dis où on en est, parce que si on détruit une deuxième fois
00:49:22le visage de cette petite fille qui a été enterrée au bois de boulogne,
00:49:25quand même, on est au-delà de l'abject.
00:49:30De l'abject et de la barbarie.
00:49:32C'est-à-dire que ce drame aujourd'hui, il devrait toucher tout le monde.
00:49:36Et ce n'est pas politique en fait.
00:49:39Ce drame, on le politise alors qu'il doit toucher toute notre société aujourd'hui.
00:49:44Éric Revelle.
00:49:45Oui, bien sûr.
00:49:46J'ai aussi en mémoire les mots de l'abbé Pierre-Hervé Grosjean
00:49:51qui a célébré cette messe d'enterrement, où il dit
00:49:55il ne faut pas que le mal ait le dernier mot.
00:49:58Et ça, c'est évidemment un homme de foi qui peut dire ça.
00:50:01Et au-delà de la souffrance immense qu'il y avait lors de cette cérémonie,
00:50:05il y avait aussi, parce que moi je tiens à le dire,
00:50:08une immense foi en face de cette souffrance.
00:50:11Et en fait, vous vous rendez compte que ceux qui ont la foi,
00:50:15les parents philippines qui devaient se marier quelques mois plus tard,
00:50:21les gens qui ont une foi chevillée au corps font un bon voyage.
00:50:25Alors ça, ça n'adoucit pas évidemment l'horreur, la barbarie de cet assassin sous OQTF.
00:50:31Mais en tout cas, on peut être, j'allais dire, admiratif,
00:50:35touché par la grâce, par ces gens qui finalement ont une dignité incroyable quand même.
00:50:40Vous avez 3000 personnes qui sont là, à l'intérieur de la cathédrale Saint-Louis,
00:50:44sur le parvis, et la dignité de cette famille derrière ce cercueil,
00:50:48ce petit cercueil, force à la fois l'admiration et nous fait partager,
00:50:53je pense, leur foi pour le dernier voyage de Philippine.
00:50:58Alors le problème, c'est que le suspect dans le meurtre de Philippine,
00:51:01il était déjà bien connu de la justice.
00:51:04Il a été condamné en 2019 pour le viol d'une autre jeune femme dans le Val d'Oise.
00:51:08Et nos confrères du Parisien révèlent ce matin des documents exclusifs de cette enquête.
00:51:13Le détail avec Maxime Lavandier.
00:51:16Le 31 août 2019, Juliette se promène dans la forêt de Taverny.
00:51:21Alors qu'elle marche sur un sentier, elle est sauvagement attaquée par Thao, qui la viole.
00:51:26Avec un sang-froid à toute épreuve, la victime calme son bourreau, l'enlace
00:51:31et décide de lui donner son numéro de téléphone à la demande de son agresseur.
00:51:35Le jour même, elle porte plainte au commissariat.
00:51:38Selon les informations de nos confrères du Parisien,
00:51:41c'est deux jours plus tard que Thao recontacte la jeune fille.
00:51:45Plusieurs messages sont envoyés ainsi qu'une photo.
00:51:47Des éléments qu'exploitent les enquêteurs et révèlent les premiers indices.
00:51:51Ce, du lieu où vit le violeur, un foyer de la Croix-Rouge,
00:51:55situé tout près de la forêt de Taverny.
00:51:58Selon le Parisien, c'est un mois après le viol que Thao est interpellé.
00:52:02La garde à vue révèle un homme manipulateur et menteur qui dénigre les faits
00:52:07et se place en victime de l'affaire.
00:52:09C'est lors de son procès à huis clos en mars 2022 qu'il passe enfin aux aveux.
00:52:13Il reconnaît le viol, mais se dit incapable de se souvenir des circonstances.
00:52:17Thao est condamné à sept ans de prison par la Cour d'assises des mineurs de Pontoise.
00:52:22Il sort au bout de cinq ans.
00:52:25C'est terrible, c'est terrible parce que c'est ça que les gens aujourd'hui,
00:52:29les pères de famille, les mères de famille qui sont dévastés
00:52:33par ce qui est arrivé à Philippines ne comprennent pas.
00:52:36C'est-à-dire on a quelqu'un qui était bien connu,
00:52:39qui avait déjà failli tuer une jeune fille.
00:52:41Ce drame aurait pu arriver il y a quelques années à cette jeune fille qui s'en est sortie.
00:52:46Ce qui s'est passé aujourd'hui avec Philippines,
00:52:50on aurait clairement pu l'éviter, Régis.
00:52:52On aurait clairement pu l'éviter.
00:52:54Alors déjà, la vraie question, mais je crois que ça a été...
00:52:56On en a beaucoup, beaucoup parlé, mais il faut insister là-dessus.
00:52:59C'est que cette personne n'avait rien à faire sur le territoire français.
00:53:02Déjà, il n'y aurait pas eu de viol, il n'y aurait pas eu de meurtre
00:53:04si l'OQTF avait été exécuté.
00:53:08Ça, c'est tout le problème.
00:53:10Mais maintenant, on a vu quand même s'opérer,
00:53:12et ça, c'est absolument scandaleux.
00:53:14Si l'OQTF avait été exécuté et s'il n'était pas sorti
00:53:16de ce centre de rétention administrative.
00:53:18Il y avait ça.
00:53:19Quelques jours avant.
00:53:20Mais en plus, les circonstances que le laisser passer émis par le Maroc
00:53:25arrivent un jour après sa remise en liberté.
00:53:28Enfin, il y a quand même dans cette histoire une suite,
00:53:31une série de comment ?
00:53:33De dysfonctionnements.
00:53:34De dysfonctionnements, on dira.
00:53:35Mais qui nous dit, qui nous écoeure profondément.
00:53:39Je pense que toute la France est écoeurée par cette histoire.
00:53:42Alors, on vous pose cette question ce matin.
00:53:44Faut-il emprisonner systématiquement et sans limite de temps
00:53:48les individus sous OQTF en attendant leur expulsion du territoire français ?
00:53:5378% des sondés répondent oui.
00:53:55Une large majorité contre 21% qui y sont défavorables.
00:53:59Résultat de notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:54:02Jules Thorez, ces chiffres sont intéressants.
00:54:0478% des sondés qui répondent oui, ça voudrait dire clairement changer la loi.
00:54:09Puisque, encore une fois, les personnes qui sont en situation irrégulière,
00:54:15si elles n'ont pas commis de délit aujourd'hui, ne vont pas en prison.
00:54:19Je pense qu'il faut déjà faire comme le Danemark,
00:54:21qui est un pays que je connais bien parce que j'y suis allé à de nombreuses reprises.
00:54:23Et par exemple, vous savez, au Danemark, on peut aller en prison,
00:54:26notamment dans la prison d'Hellbeck, qui est à 20 kilomètres de Copenhague.
00:54:29On peut aller en prison quand on est un débouté du droit d'asile.
00:54:32Donc, on n'a commis aucun crime, aucun délit, juste on est sur le territoire.
00:54:37On nous a refusé notre titre de séjour, notre asile et donc on va en prison.
00:54:42Donc, évidemment qu'il faut changer la loi.
00:54:44Sauf qu'il n'y a déjà pas de place dans les prisons.
00:54:47Donc, ça veut dire quoi ?
00:54:47On transforme les centres de rétention administrative en prison ?
00:54:50Alors déjà, on augmente, on double, voire on triple le nombre de places
00:54:53en CRA, en centre de rétention administrative.
00:54:56On augmente les places en prison et surtout, on arrête l'immigration massive.
00:55:02Parce que c'est ça, la vérité, c'est pourquoi on est les champions du monde
00:55:04et du nombre d'OQTF et de la non-exécution.
00:55:07C'est parce qu'on est le pays d'Europe qui donne le plus d'OQTF en France.
00:55:14Enfin, je crois que c'est en 2022, 134 000.
00:55:16Donc, évidemment, quand on n'en exécute que 9300, il y a un gros problème.
00:55:22Et pourquoi ?
00:55:22C'est parce qu'on accueille beaucoup trop d'immigrations aujourd'hui en France.
00:55:26Ce que ne font pas tous les pays d'Europe.
00:55:28C'est aussi pour ça qu'on est le mauvais élève.
00:55:29À Montréal, 90 jours simplement, une personne en CRA en Allemagne,
00:55:33c'est 18 mois en Angleterre.
00:55:35Il n'y a pas de limite de temps, on en parlait tout à l'heure.
00:55:36Il faut le rappeler quand même.
00:55:37Oui, tout à fait.
00:55:38On voulait revenir ce matin à présent sur un tout autre sujet,
00:55:41sur les cas de maltraitance dans les crèches marines à Bordeaux.
00:55:45Nos journalistes ont recueilli le témoignage de parents concernés.
00:55:48En 2022, leur petite fille a été violentée par sa péricultrice.
00:55:52La femme a été condamnée en mai dernier,
00:55:54mais deux ans après, les séquelles de ces violences
00:55:56sont toujours bien présentes pour leurs parents et leurs enfants.
00:55:59Leur témoignage au micro de Jérôme Brantenot et Antoine Esteve.
00:56:03Cette vidéo a été tournée le jour où les parents de Juliette
00:56:06ont découvert les maltraitances dont elle était victime
00:56:08à la crèche du quartier de Bordeaux-Lac.
00:56:09Qu'est-ce qu'elle fait, Mathilde ?
00:56:11Elle tape.
00:56:13T'as ça.
00:56:14Ah.
00:56:15Où ça ?
00:56:16Euh, sur la tête.
00:56:18Deux ans après, la famille de Juliette est toujours très marquée par cette affaire.
00:56:22Elle nous expliquait les cauchemars qu'elle faisait.
00:56:24Elle avait une énorme colère, beaucoup d'énervement aussi envers nous.
00:56:28Parce que le temps qu'elle comprenne que pourquoi nous,
00:56:29on l'amenait tous les jours là-bas, que nous, on n'était pas au courant,
00:56:33qu'on ne savait pas, que ce n'était pas normal, etc.
00:56:35La puerricultrice à l'origine des violences a été condamnée en appel
00:56:37en mai dernier à un an de prison avec sursis
00:56:40et dix ans d'interdiction de travailler en contact avec des enfants.
00:56:43Cette personne, moins d'un an après avoir reçu un avertissement,
00:56:48un deuxième avertissement dans le cadre de sa formation
00:56:51où on s'interroge sur ses capacités à travailler avec de très jeunes enfants,
00:56:55a un premier emploi où on lui confie des enfants de 24 mois.
00:57:00L'avocat de la puerricultrice explique le comportement de sa cliente
00:57:03par une confusion entre brusquerie et violence sur les enfants.
00:57:06À chaque fois, elle recherche en réalité à les protéger,
00:57:10c'est-à-dire exactement l'inverse de l'atteinte à l'intégrité physique.
00:57:14Et c'est ça qui est très paradoxal, c'est qu'on reproche des violences à quelqu'un
00:57:18dont tous les gestes sont motivés, même s'ils sont parfois inadaptés,
00:57:21sont motivés par une seule chose, prendre soin des enfants, les protéger.
00:57:25Dans ces affaires dramatiques pour les enfants,
00:57:27les familles demandent plus de contrôle des personnels qui travaillent dans ces structures.
00:57:30La sortie du livre enquête sur les crèches devrait,
00:57:32dans ces prochaines semaines, libérer la parole de nombreux parents.
00:57:37Une situation terrible, encore une fois,
00:57:38pour les parents qui se retrouvent démunis en général dans ce type de situation.
00:57:43Il est 8h14 sur CNews.
00:57:46La Matina, le week-end, continue avec le rappel des titres de l'actualité.
00:57:49On retrouve tout de suite Marine Sabourin.
00:57:56Cette photo officielle du gouvernement barnier sur le perron de Matignon.
00:58:00Hier après-midi, deux visages ont été nommés plus tôt dans la journée.
00:58:02Charlotte Parmentier-Lecocq aux personnes en situation de handicap
00:58:06et Jean-Louis Thieriot auprès du ministre des Armées.
00:58:09Les 41 ministres se sont réunis lors d'un séminaire.
00:58:12Donald Trump et Vladimir Zelensky se sont entretenus hier.
00:58:15En cas de victoire à l'élection présidentielle américaine,
00:58:18le candidat républicain s'est engagé à résoudre le conflit en Ukraine.
00:58:22Une réunion très productive, dit le président ukrainien.
00:58:25Et puis la célèbre actrice Maggie Smith est morte hier.
00:58:28Légende du théâtre et du cinéma, elle s'est éteinte à l'âge de 89 ans.
00:58:32Elle était connue notamment pour son rôle dans la saga Harry Potter.
00:58:38On va parler à présent de la situation au Proche-Orient.
00:58:41L'armée israélienne annonce de nouvelles frappes dans l'est du Liban.
00:58:45Et de l'autre côté, le Hezbollah continue de bombarder le nord d'Israël.
00:58:49Nous sommes avec le colonel Olivier Rafovitch, porte-parole de TSAL.
00:58:53Bonjour colonel, merci d'être avec nous ce matin sur CNews.
00:58:56Hier, devant les Nations Unies, Benjamin Netanyahou a bien indiqué
00:59:00que les opérations contre le Hezbollah libanais allaient se poursuivre
00:59:03jusqu'à ce que tous les objectifs fixés par Israël soient atteints.
00:59:07Quels sont-ils ces objectifs aujourd'hui, colonel ?
00:59:11Bonjour, l'objectif principal est le retour des 60 000 Israéliens
00:59:16à la maison, tranquillement, sereinement dans leur maison.
00:59:19Ils ont été déplacés, réfugiés chez nous en Israël, depuis le 8 octobre,
00:59:22depuis les attaques extrêmement importantes du Hezbollah,
00:59:26qui est d'ailleurs continue jusqu'à ce matin.
00:59:28Et donc l'objectif, c'est que les Israéliens puissent revenir à la maison
00:59:32sans les menaces et sans les frappes du Hezbollah quotidiennes.
00:59:36Colonel Rafovitch, hier plusieurs médias israéliens ont affirmé
00:59:40que Hassan Nasrallah était la cible de la frappe menée un peu plus tôt
00:59:44sur le quartier général du mouvement islamiste armé dans la banlieue de Beyrouth.
00:59:48D'abord, est-ce que vous confirmez cette information ?
00:59:52La seule chose que je peux vous dire, c'est qu'hier, effectivement,
00:59:55il y a eu une frappe extrêmement précise et importante en amplitude et en moyens utilisés
01:00:00contre le quartier général central du commandement central du Hezbollah
01:00:05dans le sud de Beyrouth, dans le quartier d'Arqa.
01:00:08Et une frappe, encore une fois, stratégique au niveau des moyens utilisés.
01:00:14Et au-delà de cela, je ne peux pas vous en dire plus à l'heure où nous parlons.
01:00:17Ma dernière question, Colonel Rafovitch.
01:00:20Depuis ces derniers jours, on ne parle quasiment plus qu'exclusivement
01:00:24de la guerre menée au sud-liban et au nord d'Israël.
01:00:27Qu'en est-il aujourd'hui des opérations menées dans la bande de Gaza ?
01:00:32À Gaza, les opérations continuent de manière ponctuelle contre les terroristes du Hamas.
01:00:37On a encore là-bas, comme vous le savez, 101 otages toujours aux mains du Hamas.
01:00:41Et donc, les opérations continuent.
01:00:43Mais à l'heure où nous parlons, il y a donc sept fronts,
01:00:46dont un front actuellement, on va dire, à l'heure où nous parlons, extrêmement intense,
01:00:50puisque le Hezbollah attaque Israël.
01:00:52Nous répondons à ses frappes, nous répondons à ses attaques,
01:00:55nous protégeons la population israélienne et, surtout, nous informons à l'avance
01:00:59les populations libanaises de quitter les endroits où nous allons frapper
01:01:03pour éviter qu'il y ait des dommages collatéraux des civils pris dans les combats.
01:01:07Je répète, nous ne sommes pas en guerre avec les Libanais,
01:01:10nous sommes en guerre contre le Hezbollah.
01:01:12Et c'est le Hezbollah qui, lui, implique les populations civiles libanaises dans ce conflit.
01:01:17Donc nous demandons à chaque fois, nous prévenons à l'avance,
01:01:20par des moyens multiples, digitaux, médias, en arabe évidemment,
01:01:24que les populations proches des centres du Hezbollah quittent et ne soient pas prises.
01:01:31Les images que je vais vous montrer actuellement, lors de cette interview,
01:01:34sont les images de nos frappes, hier soir, dans la nuit,
01:01:37contre trois bâtiments qui ont été prévenus à l'avance,
01:01:41qui sont des entrepôts souterrains, enfin, je veux dire, sous les immeubles,
01:01:46de missiles sol-mer extrêmement dangereux et extrêmement importants
01:01:51qui ont été attaqués durant la nuit par nos avions de chasse.
01:01:55On a prévenu à l'avance les populations libanaises de ces bâtiments
01:01:58de partir avant que nous frappions ces trois endroits.
01:02:02Encore une fois, il y a partout dans le Liban, au sud Liban,
01:02:05dans la vallée de l'Abeka et à Beyrouth,
01:02:07des armes stratégiques entassées par milliers par le Hezbollah.
01:02:12Merci beaucoup, Colonel Olivier Arafovis, d'avoir été avec nous ce matin
01:02:15et puis vous indiquiez tout à l'heure qu'il y avait toujours 101 otages
01:02:18retenus dans la bande de Gaza.
01:02:20Précisons également que parmi ces otages, il y a toujours deux Français.
01:02:24Merci à vous d'avoir été avec nous sur CNews ce matin.
01:02:27On va marquer une courte pause et dans un instant, Jules Torres,
01:02:30ce sera votre édito, on va revenir sur ce drame terrible,
01:02:33la mort de Philippine, retrouvée morte au bois de Boulogne,
01:02:38ces obsèques qui avaient lieu hier à la cathédrale Saint-Louis,
01:02:41un drame qui aurait pu être évité.
01:02:44Votre édito, c'est le titre de votre édito,
01:02:46La France n'a pas su protéger Philippine.
01:02:48Restez avec nous, ce sera dans un instant,
01:02:50juste après cette courte pause sur CNews.
01:02:55Il est 8h25 sur CNews, la matinale week-end continue
01:02:57et c'est l'heure de l'édito de Jules Torres.
01:03:00La France n'a pas su protéger Philippine.
01:03:02Jules, les obsèques de la jeune fille se sont tenus
01:03:05à la cathédrale Saint-Louis de Versailles.
01:03:07Hier, il y avait beaucoup de monde, mais si le moment a été digne,
01:03:10personne n'aurait dû se trouver là.
01:03:12Non, personne ne voulait se retrouver ici.
01:03:14Pourquoi ? Parce que dans cette même église,
01:03:16il devait y avoir une messe cette année,
01:03:18mais la messe de mariage et non pas la messe de funérail.
01:03:21Philippine, elle devait se marier à son amour de jeunesse, Thibaut.
01:03:25Et d'ailleurs, c'était très émouvant lorsqu'il a parlé,
01:03:28quand il a pris la parole, la gorge complètement nouée
01:03:31pour rendre hommage à celle qu'il aimait.
01:03:33Il lui a dit qu'il lui avait envoyé une lettre qu'elle n'avait pas reçue
01:03:37et que cette lettre, il était obligé de la prononcer aujourd'hui.
01:03:40C'était aussi émouvant, quelques minutes plus tôt,
01:03:43quand le père de Philippine parlait, il a dit
01:03:45« Normalement, j'aurais dû prononcer ces mots pour ton mariage. »
01:03:47Donc, personne ne voulait être là.
01:03:49Pas même le père, le prêtre, dans son homélie.
01:03:52L'abbé Pierre-Hervé Grosjean, dont on a beaucoup parlé,
01:03:54a posé la question que finalement tout le monde se pose.
01:03:56Pourquoi nous sommes là ?
01:03:58Lui, d'abord, il dit « On est là pour pleurer,
01:04:00on n'est pas là pour faire la justice des hommes.
01:04:03Le temps de la justice viendra,
01:04:05mais là aujourd'hui, on est là pour prier et pour pleurer. »
01:04:08Aujourd'hui, c'est le temps de la douleur, de la colère
01:04:10et de l'incompréhension finalement.
01:04:12Parce qu'il y a une phrase qui résonnait parmi tous les gens
01:04:15qui étaient soit dans l'église, soit dans le parvis,
01:04:17c'est « Pourquoi la France n'a pas su protéger Philippine ? »
01:04:20Et c'est justement l'incompréhension qui régnait hier à Versailles.
01:04:23Oui, que ce soit dans les yeux des proches dévastés
01:04:26ou des badauds qui étaient massés sur le parvis,
01:04:29il y avait une incompréhension qui régnait.
01:04:31Parce que personne ne veut croire à cette tragédie absurde.
01:04:34Et pourtant, cette histoire nous rappelle de nombreuses histoires
01:04:37où il y a eu les mêmes ratés.
01:04:39On a parlé de l'OQTF, on a parlé de la nationalité,
01:04:42du fait que sans doute cette personne n'avait rien à faire en France.
01:04:45Mais il y a surtout une question,
01:04:47une décision absurde que personne ne comprend,
01:04:49c'est la libération du meurtrier du centre de rétention administrative
01:04:52alors que le juge des libertés a admetté lui-même dans son ordonnance
01:04:55un risque de réitération des faits délictueux
01:04:58et donc de menace pour l'ordre public.
01:05:00Tout, de toute manière, dans cette affaire est inversé,
01:05:03tout est à contresens.
01:05:04Mais le pire, c'est qu'a priori, tout était légal.
01:05:07C'est-à-dire que tous les dysfonctionnements n'en sont pas.
01:05:10Toutes les failles n'en sont pas.
01:05:12Tout s'est déroulé comme prévu, dans les clous.
01:05:14Tout a respecté le sacro-saint état de droit.
01:05:17En tout cas, c'est ce que vous dira la gauche
01:05:19qui veut se défausser de toute responsabilité.
01:05:22C'est ce que vous entendrez dans les médias,
01:05:24dans les médias militants qui vous diront que c'est une récupération,
01:05:27qui vous diront que le vrai sujet,
01:05:29c'est qu'il s'agit d'un viol et d'un féminicide
01:05:31et que le sujet doit être porté sur les viols
01:05:33et non pas sur les OQTF.
01:05:35Par exemple, il y a aussi ceux qui cachent
01:05:37ceux qui cachent l'OQTF, ceux qui cachent la nationalité,
01:05:40du meurtrier, ceux qui cachent les dysfonctionnements légitimes
01:05:43et surtout ceux qui cachent les solutions.
01:05:46Bref, on n'a que cette phrase en tête.
01:05:48La France n'a pas su protéger Philippines.
01:05:50– Vous parlez de solutions, Jules, mais quelles solutions ?
01:05:53– Il y en a plein.
01:05:54Déjà, vous savez, sur la question environnementale
01:05:56ou la question de la santé, il y a un principe
01:05:58qui a été émis lors du sommet de Rio en 1992,
01:06:00c'est le principe de précaution.
01:06:02C'est-à-dire qu'on emploie des mesures
01:06:04dont on ne connaît pas très bien les conséquences,
01:06:07mais pour prévenir d'un potentiel danger.
01:06:10Ce principe de précaution, selon moi,
01:06:12il devrait s'appliquer à la question
01:06:14et sécuritaire et migratoire,
01:06:16car aujourd'hui on accueille près de 500 000 étrangers par an.
01:06:20On voit bien que dans nos prisons, les étrangers,
01:06:22il y a une surreprésentation, y compris dans les crimes.
01:06:25Donc voilà, c'est une situation qui est ingérable.
01:06:28Et je ne vous parle même pas, je vous parlais
01:06:30d'immigration régulière, mais même pas de l'irrégulière.
01:06:32On sait, selon tous les rapports,
01:06:34ils nous disent qu'il y a entre 600 000 et 900 000 clandestins,
01:06:37donc on ne voit pas comment on peut gérer tout ça.
01:06:40Donc il faut instaurer un principe de précaution
01:06:42sur le sujet migratoire, mais également sur le principe judiciaire.
01:06:45C'est-à-dire qu'il faut qu'on arrête de jouer les petits bras.
01:06:47Toutes les propositions qui sont formulées,
01:06:49notamment en ce moment par Bruno Retailleau,
01:06:51elles sont partagées par 70 % des Français,
01:06:53que ce soit le retour des plaines planchers,
01:06:55le remplacement de l'AME,
01:06:57le durcissement des conditions d'octroi
01:06:59pour les titres de séjour,
01:07:01l'arrêt des aides sociales pour les familles
01:07:04qui ont un mineur qui est condamné par la justice.
01:07:07Donc vous voyez, il y a plein de solutions
01:07:09qui sont partagées par les Français.
01:07:11Bruno Retailleau, il a du pain sur la planche,
01:07:13mais il ne sera pas tout seul.
01:07:14Il y a le ministre des Affaires étrangères
01:07:15qui aura un rôle à jouer,
01:07:16le ministre de la Justice également,
01:07:18et le discours de politique générale du Premier ministre
01:07:20sera scruté la semaine prochaine.
01:07:22On verra si le sujet de l'immigration
01:07:24et de la sécurité est présent
01:07:27de manière générale dans son discours,
01:07:30mais l'affaire est grave,
01:07:32l'heure est aux actes.
01:07:34Il faut, plus que des mots aujourd'hui,
01:07:37des actes et des actes forts, des actes concrets,
01:07:39car sinon on sera obligés de répéter sans cesse
01:07:42que la France n'a pas su protéger les Philippines.
01:07:44C'était l'édito de Jules Torres.
01:07:47Merci Jules, il est 8h30 sur CNews.
01:07:49Voici tout de suite les titres de votre journal.
01:07:51Au lendemain des obsèques de Philippines,
01:07:53cette étudiante retrouvée morte au bois de Boulogne
01:07:56et dont le principal suspect est en situation irrégulière,
01:07:59reportage ce matin dans un centre de rétention administrative à Ondaï.
01:08:03La situation y est catastrophique
01:08:05et le personnel est tabou.
01:08:07Nous serons en direct avec Benjamin Camboulivès,
01:08:10il est porte-parole du syndicat Alternative Police.
01:08:12L'écras ou la durée de rétention est de 90 jours maximum
01:08:16contre un an et demi en Italie ou en Allemagne.
01:08:19La durée y est même illimitée chez nos voisins britanniques.
01:08:22Nous ferons le point avec notre correspondante à Londres, Sarah Menaille.
01:08:25Et puis deux personnes entre la vie et la mort
01:08:27après avoir été blessées par des tirs de kalachnikov.
01:08:30Ça s'est passé jeudi soir à Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes.
01:08:33Des individus encagoulés auraient ouvert le feu
01:08:36devant un restaurant de kebab.
01:08:38Quatre personnes ont été interpellées.
01:08:44Le personnel des centres de rétention administrative est tabou.
01:08:47Leurs conditions de travail sont catastrophiques.
01:08:50Les émeutes et les agressions y sont devenues régulières.
01:08:54La situation ne peut plus durer pour ces agents.
01:08:57Illustration à Andaï dans le Pays Basque
01:08:59avec Jérôme Rampeneau et Antoine Esteve.
01:09:02À quelques centaines de mètres de la frontière,
01:09:04le centre de rétention administrative d'Andaï
01:09:06connaît une affluence maximale presque chaque semaine.
01:09:09Ici, d'après nos sources policières,
01:09:11la rétention dure 60 jours en moyenne
01:09:13mais une grande majorité des étrangers placés sont libérés
01:09:16sans que l'expulsion du territoire, l'OQTF, ne soit appliquée.
01:09:20Ces individus font l'objet d'une OQTF,
01:09:22ne souhaitent pas être expulsés
01:09:24et utilisent tous les moyens à leur possession
01:09:26pour ne pas être expulsés.
01:09:28Ils sont dans une zone de vie libre
01:09:30mais fermée à l'extérieur.
01:09:32Nos collègues doivent être policiers,
01:09:35gardiens de prison et hôteliers.
01:09:37D'après un autre policier du syndicat Unité,
01:09:39trois agressions ont eu lieu derrière ces murs
01:09:41dans la nuit de jeudi à vendredi.
01:09:43Les personnels semblent découragés.
01:09:45Il y a eu des tentatives d'émeute,
01:09:47des incendies volontaires avec destruction d'une partie du centre de rétention.
01:09:50Il y a plein d'événements dans cette zone de vie
01:09:52qui rendent nos collègues souvent en insécurité.
01:09:56Les locaux sont insalubres.
01:09:58Plusieurs témoins évoquent des cas de Galles,
01:10:00dans ce centre, où le manque de policiers est flagrant.
01:10:03Ils sont seulement cinq la nuit pour 30 personnes retenues,
01:10:06dont une majorité de délinquants déjà condamnées.
01:10:0890% d'entre eux proviennent des maisons d'arrêt.
01:10:11La situation dans Ankara est forcément explosive
01:10:13et nous, nous sommes très attentifs à la qualité de vie
01:10:15au travail de nos collègues.
01:10:16Nous avons exclusivement des sortants de prison
01:10:18qui sont des individus aguerris aux techniques du monde carcéral.
01:10:21Les policiers demandent plus d'effectifs
01:10:23pour les missions de surveillance de la frontière,
01:10:25dans une période où le flux de migrants venus d'Afrique augmente.
01:10:30Éric Revel, vous avez entendu ce policier dans le sujet.
01:10:33Des policiers qui se retrouvent à être à la fois gardiens de prison et hôteliers.
01:10:37Il y a quelque chose qui ne va pas clairement
01:10:39dans ces centres de rétention administrative.
01:10:42Si vous voulez, ce qui est absolument sidérant,
01:10:44c'est qu'il a fallu 13 ans pour mettre au point
01:10:46un pacte asile-migration au niveau de l'Europe.
01:10:49Mais vous voyez que la plupart des pays qui subissent,
01:10:52sans pouvoir les contrôler, des flux migratoires illégaux,
01:10:55sont en train de prendre des mesures nationales.
01:10:57L'Allemagne, on parlait du Danemark tout à l'heure avec Jules Torres.
01:11:00La Suède, la Grande-Bretagne qui va rétablir des visas
01:11:03pour mieux contrôler ses frontières.
01:11:05Le Premier ministre socialiste de Grande-Bretagne
01:11:08qui va en Italie voir Madame Mélanie pour savoir comment elle fait
01:11:11pour juguler le flux migratoire.
01:11:13Je rappelle que Madame Mélanie, le Président de la République,
01:11:15la première fois qu'il l'a rencontrée en Italie,
01:11:17c'était dans la pénombre, sur une terrasse d'hôtel.
01:11:19Il ne fallait surtout pas qu'on les voit ensemble.
01:11:21Donc en fait, oui, ça ne va pas.
01:11:23Et ce n'est pas la politique européenne
01:11:25de filtre des migrations illégales
01:11:28qui peut, on le sait bien,
01:11:30on en a parlé souvent au Frontex, etc.
01:11:32Moi, je crois plutôt aux initiatives nationales.
01:11:34Je crois plutôt qu'à l'instar de ce que fait l'Allemagne,
01:11:37qui a quand même accueilli un million de Syriens
01:11:39à l'époque d'Angela Merkel,
01:11:41plus d'autres nationalités.
01:11:45Je crois à la mise en place
01:11:47et au fait que les nations doivent récupérer
01:11:50leur politique migratoire nationale.
01:11:52Parce qu'encore une fois,
01:11:54le pacte asile-migration tel qu'il a été signé,
01:11:56la plupart des pays sont en train de s'en exonérer.
01:11:59Et on ne parle pas seulement de la Hongrie de M. Orban.
01:12:02On parle de l'Allemagne de M. Olaf Scholz.
01:12:04On parle de l'Italie de Madame Mélanie.
01:12:06On parle de la Grande-Bretagne.
01:12:08Donc oui, il faut que les...
01:12:10La conséquence, c'est le crâ.
01:12:12Mickaël, c'est le crâ.
01:12:14Mais en amont de tout ça,
01:12:16il ne faut pas les laisser rentrer,
01:12:18ceux qui sont illégaux.
01:12:20Alors, on est avec Benjamin Camboulivès
01:12:22qui vient de nous rejoindre sur ce plateau.
01:12:24Bonjour, merci d'être avec nous ce matin.
01:12:26Vous êtes porte-parole du syndicat Alternative Police
01:12:28de la CFDT.
01:12:30Vous nous confirmez que ce qui est décrit
01:12:32dans le sujet qu'on vient de regarder
01:12:34par votre collègue,
01:12:36vous le constatez dans les centres de rétention
01:12:38administratives à l'échelle nationale ?
01:12:40Oui, c'est global.
01:12:42C'est-à-dire que la problématique dans les crâ
01:12:44aujourd'hui, c'est qu'on a eu un changement
01:12:46de population totale.
01:12:48Avant, on avait dans les crâ,
01:12:50et je vous parle de 10 ou 15 ans,
01:12:52des gens qui étaient là majoritairement
01:12:54parce que leur seule infraction,
01:12:56c'était une entorse à la législation
01:12:58sur les étrangers.
01:13:00Ils n'avaient pas de titre valable
01:13:02pour être en France.
01:13:04Notre faible capacité à les accueillir,
01:13:06dans un but louable,
01:13:08qui est la protection de la société française,
01:13:10on met dans les crâ
01:13:12les personnes les plus dangereuses.
01:13:14On se retrouve avec les fichés S,
01:13:16avec les sortants de prison
01:13:18qui ont des pédigrés importants
01:13:20pour crime ou délit.
01:13:22Mes collègues sont confrontés à une population
01:13:24dans les crâ similaire à la population carcérale,
01:13:26avec toute la violence que ça emporte,
01:13:28avec la confection d'armes artisanales,
01:13:30les agressions, les tentatives d'évasion.
01:13:32On n'a pas les moyens de faire face à ça.
01:13:34Nous, on n'est pas des surveillants pénitentiaires.
01:13:36Quel est le rôle des policiers
01:13:38au sein de ces structures très particulières ?
01:13:40Ce ne sont pas des prisons.
01:13:42Les personnes en rétention n'ont pas
01:13:44de condamnation de justice.
01:13:46S'ils ont déjà été condamnés,
01:13:48ils sont censés avoir purgé leur peine.
01:13:50Comment est-ce qu'aujourd'hui,
01:13:52vous, policier, vous intervenez
01:13:54dans ce cadre-là ?
01:13:56On intervient en prenant bien en compte
01:13:58cette distinction qu'il y a à faire
01:14:00entre la violence que vous avez en prison
01:14:02et le retenu que nous, nous avons à gérer.
01:14:04C'est-à-dire qu'il y a simplement
01:14:06une mesure administrative.
01:14:08Et forcément, ils ont des droits qui sont étendus.
01:14:10Sauf que c'est des personnes qui sont habituées
01:14:12à l'univers carcéral.
01:14:14Exactement. Donc, on est confronté
01:14:16aux mêmes violences avec, en plus,
01:14:18ces phénomènes-là.
01:14:20Donc, on a besoin d'effectifs supplémentaires
01:14:22dans les crâ, surtout qu'apparemment,
01:14:24c'est exponentiel la configuration
01:14:26qu'on a à traiter.
01:14:28Effectivement et en sécurité.
01:14:30Effectivement, ça veut dire qu'on en vient
01:14:32à annuler certaines missions.
01:14:34Comme, par exemple, les présentations au consulat.
01:14:36Les présentations au consulat, ça permet d'obtenir
01:14:38le laisser-passer consulaire qui est nécessaire au départ
01:14:40de la personne. C'est quand même mieux de le faire.
01:14:42Et en sécurité, parce qu'encore une fois,
01:14:44on a vu la population à laquelle on est confronté
01:14:46qui est violente.
01:14:48Et on se doit d'être suffisamment nombreux
01:14:50pour pouvoir les encadrer pour notre sécurité
01:14:52comme pour celle des retenus.
01:14:54On l'a compris, vous demandez plus d'effectifs.
01:14:56Mais le problème, il est aussi
01:14:58la surpopulation. Comment régler le problème
01:15:00de la surpopulation ?
01:15:02Déjà, j'ai envie de vous dire spontanément
01:15:04que l'augmentation que l'on entend
01:15:06envisager du délai maximum
01:15:08de rétention de 90 jours,
01:15:10ça peut compliquer les choses en termes de surpopulation.
01:15:12C'est sûr que ça ne va pas régler le problème de la surpopulation.
01:15:14Si les gens restent plus longtemps,
01:15:16vous en avez plus.
01:15:18Le problème, c'est que quand on les laisse sortir,
01:15:20il arrive ce qu'il arrive.
01:15:22Vous dites que ce n'est pas si mal qu'en France
01:15:24on se soit à 90 jours alors que dans un pays
01:15:26comme l'Allemagne, c'est 540.
01:15:28Moi, ce que je vois, c'est qu'en 2010 environ,
01:15:30c'était 20 jours le maximum que nous avions.
01:15:32Puis petit à petit, on est monté
01:15:34à 90 jours. Ça fait ce phénomène
01:15:36d'augmentation de population
01:15:38dans l'écras qui implique
01:15:40qu'on a une population
01:15:42de plus en plus dure, de plus en plus aguerrie
01:15:44à prendre en compte et que ça ne règle
01:15:46pas la problématique de fond sur les espaces
01:15:48consulaires. Donc à mon sens, le levier est plutôt là
01:15:50que sur augmenter un délai alors
01:15:52qu'on sait très bien qu'on ne réglera
01:15:54pas le problème du laissez-passer consulaire avec ça.
01:15:56Alors justement, Laurent Wauquiez, la droite
01:15:58républicaine, entend prolonger cette
01:16:00durée maximale autorisée pour la
01:16:02rétention des sans-papiers. Une proposition de loi
01:16:04a même été déposée cette semaine.
01:16:06Oui, on vient de le dire. En France, la durée de rétention
01:16:08est de 90 jours maximum
01:16:10contre un an et demi en Italie ou
01:16:12en Allemagne. La durée est même illimitée
01:16:14chez nos voisins britanniques.
01:16:16Les précisions de notre correspondante à Londres, Sarah Ménaille.
01:16:18Il existe
01:16:20au Royaume-Uni 13 centres
01:16:22de rétention administrative.
01:16:2413 centres qui hébergeraient actuellement
01:16:26près de 1600 personnes.
01:16:28Et sur le sol britannique, cette durée
01:16:30de rétention peut être illimitée.
01:16:32C'est une exception en Europe.
01:16:34Les détenus peuvent y être enfermés pendant une période
01:16:36extrêmement longue. On estime
01:16:38d'ailleurs que certains de ces étrangers
01:16:40attendent une décision depuis maintenant
01:16:42près de deux ans et demi. Selon les chiffres
01:16:44officiels du gouvernement britannique, ce serait
01:16:46environ 20 000 personnes qui transiteraient
01:16:48chaque année par ces centres de rétention
01:16:50administrative. Résultat,
01:16:52la justice condamne parfois ces centres
01:16:54à libérer ces détenus après des temps d'attente
01:16:56trop longs, manque de place,
01:16:58à cause aussi de la longueur des procédures.
01:17:00C'était par exemple le cas en juin
01:17:02dernier avec la libération simultanée
01:17:04de 12 Rwandais dont la procédure
01:17:06c'était un temps éternisé.
01:17:08Il faut enfin préciser qu'à la différence
01:17:10de la France, ces centres de rétention
01:17:12administrative ici au Royaume-Uni ne sont pas
01:17:14gérés par l'Etat, ils sont sous-traités
01:17:16par le secteur privé. Ce sont des entreprises
01:17:18privées qui gèrent la majorité
01:17:20de ces centres de rétention administrative.
01:17:22Voilà pour les précisions
01:17:24de Sarah Mena et notre correspondante
01:17:26à Londres. Effectivement, on le voit,
01:17:28les règles sont tout autres
01:17:30puisque à Londres, on a effectivement
01:17:32cette situation, cette durée illimitée
01:17:34de rétention.
01:17:36Je voulais juste
01:17:38vous laisser passer
01:17:40consulat parce que c'est très important.
01:17:42C'est évidemment une intersection commune
01:17:44avec le niveau de la diplomatie
01:17:46française parce que quand vous êtes fâchés
01:17:48comme ça a été le cas grâce au président de la République
01:17:50avec à la fois le Maroc,
01:17:52l'Algérie et la Tunisie,
01:17:54c'est beaucoup plus difficile d'obtenir
01:17:56les fameux laissés-passer consulaires.
01:17:58D'ailleurs, l'embellie qu'on
01:18:00constate diplomatiquement avec le Maroc depuis
01:18:02la reconnaissance du Sahara occidental
01:18:04au détriment de l'Algérie a fait
01:18:06que précisément peut-être on a eu plus facilement
01:18:08ce laissé-passer consulaire
01:18:10pour cet assassin marocain.
01:18:12Oui, on a beaucoup de freins.
01:18:14On a les recours
01:18:16qui sont très nombreux, on a les personnes
01:18:18qui sont inexpulsables.
01:18:20Vous avez les mineurs, vous avez
01:18:22les parents d'enfants français,
01:18:24ceux qui sont mariés avec un français depuis
01:18:26trois ans, vous avez ceux qui ont des obligations de soins.
01:18:28Vous avez beaucoup de freins.
01:18:30On va remercier Benjamin Camboulivès
01:18:32d'avoir été avec nous, porte-parole du syndicat
01:18:34Alternative Police de la CFDT.
01:18:36Sur le plan politique à présent,
01:18:38dans sa grande majorité, la gauche
01:18:40dénonce une récupération.
01:18:42Jules, la gauche
01:18:44choisit-elle ses victimes ?
01:18:46On le voit, là, elle nous dit que le vrai sujet
01:18:48c'est les féminicides et les viols.
01:18:50Elle nous dit qu'il y a une récupération.
01:18:52Manuel Bompard, c'est ce qu'il disait l'autre jour
01:18:54sur RTL, mais c'est intéressant.
01:18:56Manuel Bompard, que disait-il il y a un an lors des émeutes ?
01:18:58Est-ce qu'il nous disait
01:19:00qu'il ne fallait pas faire de récupération
01:19:02de l'affaire Nahel ? Non, évidemment,
01:19:04toute la gauche s'était mis derrière, avait même
01:19:06refusé d'appeler au calme pendant
01:19:08les émeutes, donc évidemment, on a une gauche
01:19:10qui choisit ses victimes et elle trouve un allié
01:19:12de poids dans cette tentative
01:19:14de diversion, c'est les médias.
01:19:16D'un côté, on a les médias militants
01:19:18qui répètent qu'il y a de la récupération
01:19:20politique et il y a surtout, à mon avis,
01:19:22c'est ça le plus important, ceux qui cachent
01:19:24la nationalité du meurtrier,
01:19:26ceux qui cachent l'OQTF,
01:19:28ceux qui cachent le laxisme
01:19:30de la justice, et donc
01:19:32voilà, tout cet aéropage
01:19:34de personnes qui veulent
01:19:36nous montrer finalement,
01:19:38ne pas nous montrer le réel,
01:19:40est une tentative de plus
01:19:42de la gauche de se défausser
01:19:44de toute responsabilité dans les
01:19:46crimes et dans les délits commis aujourd'hui
01:19:48par les étrangers en France. Voilà, pendant qu'on
01:19:50parle, on va pouvoir découvrir aussi les images
01:19:52de Michel Barnier qui arrive
01:19:54à Mâcon puisqu'il
01:19:56se rend aujourd'hui
01:19:58au
01:20:00congrès des sapeurs-pompiers. Absolument.
01:20:02Il y a lieu tous les ans.
01:20:04C'est une tradition pour le Premier ministre
01:20:06ou le Président de clôturer
01:20:08le salon et il est aux côtés, donc on le voit sur ces images
01:20:10de Bruno Retailleau.
01:20:12Voilà pour ces images
01:20:14en direct. On va
01:20:16parler à présent de la situation au Proche-Orient.
01:20:18Nous sommes avec
01:20:20Claude Moniquet qui est avec nous, spécialiste
01:20:22terrorisme et renseignement. Bonjour
01:20:24Claude. Hier,
01:20:26plusieurs médias israéliens ont affirmé
01:20:28que Hassan Nasrallah était la cible de la frappe
01:20:30menée un peu plus tôt
01:20:32sur le quartier général du mouvement islamiste armé
01:20:34dans la banlieue de Beyrouth. D'abord,
01:20:36le chef du Hezbollah a-t-il été
01:20:38touché ? Claude, plusieurs sources
01:20:40proches du mouvement assurent que non.
01:20:42Oui, alors il y a effectivement un
01:20:44conflit de sources. Les sources
01:20:46proches du Hezbollah affirment qu'il est vivant,
01:20:48en bonne santé et qu'il se trouve quelque part en sécurité.
01:20:50Plusieurs sources américaines
01:20:52et israéliennes, sécuritaires et militaires
01:20:54disent qu'il aurait été tué. En fait,
01:20:56on ne le saura peut-être pas avant plusieurs jours.
01:20:58Ce qu'on peut observer, c'est
01:21:00qu'il n'y a aucun signe de vie, aucune
01:21:02communication de Nasrallah.
01:21:04Et la deuxième chose qui est importante à souligner,
01:21:06c'est que les frappes qui ont eu lieu hier
01:21:08en fin de journée sur Beyrouth Sud
01:21:10sont les plus massives qu'Israël
01:21:12ait opérées sur le Liban
01:21:14depuis très longtemps.
01:21:16On parle de tout un
01:21:18bloc d'immeubles qui a été rasé
01:21:20par des bombes
01:21:22anti-bunker, des bombes qui pèsent
01:21:24une tonne chacune, qui sont capables
01:21:26de pénétrer en dessous des
01:21:28immeubles plusieurs tonnes,
01:21:30pardon, plusieurs mètres
01:21:32de béton. Donc, c'est tout
01:21:34un quartier, tout un bloc qui a été rasé.
01:21:36Il est clair qu'il y a eu énormément
01:21:38de victimes. On parle de 300 morts
01:21:40uniquement pour ces frappes, c'est-à-dire
01:21:42à peu près la moitié des morts de toutes les frappes israéliennes
01:21:44sur le Liban depuis une semaine.
01:21:46La volonté de décapiter
01:21:48le Hezbollah était très claire. Maintenant,
01:21:50la question, effectivement, c'est de savoir
01:21:52si cette
01:21:54opération a réussi. Auquel cas,
01:21:56mais même d'ailleurs si elle n'a pas réussi,
01:21:58c'est un fait qui est de nature à
01:22:00changer totalement la nature des choses
01:22:02au Moyen-Orient,
01:22:04parce qu'une frappe directe,
01:22:06la première frappe directe contre
01:22:08Nasrallah, c'est-à-dire
01:22:10contre la branche politique du
01:22:12Hezbollah, et plus seulement contre la branche militaire,
01:22:14peut faire réagir l'Iran
01:22:16et peut évidemment pousser le Hezbollah à l'escalade
01:22:18à condition qu'il en ait encore
01:22:20les capacités, puisque sa
01:22:22chaîne de commandement a été très
01:22:24durement atteinte depuis
01:22:26la semaine dernière et les opérations
01:22:28des walkie-talkies.
01:22:30Oui, parce que le fait d'avoir visé directement
01:22:32à San Nasrallah, ça marque vraiment un changement
01:22:34de stratégie pour Israël.
01:22:36Oui, c'est un changement
01:22:38de stratégie, et qui
01:22:40montre clairement qu'en fait,
01:22:42il y a eu une montée en puissance.
01:22:44On a eu des bombardements
01:22:46réguliers sur les sites de
01:22:48lancement de missiles, puis on a eu les opérations
01:22:50de...
01:22:52On a eu l'élimination individuelle
01:22:54de plusieurs dirigeants importants
01:22:56de la branche militaire, comme
01:22:58Fouad Choukri, fin juillet,
01:23:00comme d'autres,
01:23:02comme Ibrahim Dakhil,
01:23:04il y a quelques jours,
01:23:06et puis on a commencé, on a eu l'opération
01:23:08des walkie-talkies,
01:23:10mais c'était toujours dirigé sur la
01:23:12branche militaire. Là, frapper
01:23:14la branche politique et frapper à San Nasrallah,
01:23:16qui est le père
01:23:18du Hezbollah,
01:23:20qui est une personnalité extrêmement
01:23:22importante dans l'organisation,
01:23:24mais aussi aux yeux des Iraniens,
01:23:26c'est clairement un choix,
01:23:28et le choix, je pense qu'il est très clair,
01:23:30toutes les frappes, toutes les opérations
01:23:32visaient à
01:23:34convaincre le Hezbollah, à forcer
01:23:36le Hezbollah à se retirer un peu
01:23:38et à arrêter ses tirs, ça n'a pas
01:23:40fonctionné. Israël veut éviter
01:23:42une guerre au sol, et donc la seule
01:23:44alternative qui restait, entre les frappes
01:23:46et la guerre au sol qu'on veut éviter,
01:23:48c'est la décapitation du Hezbollah,
01:23:50c'est la destruction totale
01:23:52de son commandement, ce qui semble
01:23:54en partie acquis, parce que ce qui se dit,
01:23:56c'est que si même Nasrallah n'a pas été tué hier,
01:23:58de nombreux dirigeants politiques
01:24:00et ce qui restait
01:24:02de la direction militaire auraient disparu
01:24:04dans les frappes.
01:24:06Je voudrais rajouter par rapport à ça, c'est qu'il y a
01:24:08un point de comparaison, c'est la
01:24:10guerre de 2006. La guerre de 2006
01:24:12contre le Hezbollah, elle a duré
01:24:1434 jours
01:24:16pendant cette période. Au début
01:24:18de la guerre, il y avait eu une frappe contre Nasrallah.
01:24:20Pendant un moment, Nasrallah
01:24:22était absent. On n'a pas su
01:24:24s'il avait été tué ou pas. Donc on a
01:24:26un scénario qui ressemble beaucoup
01:24:28à ce qui s'est passé en 2006,
01:24:30avec quand même une différence notoire,
01:24:32c'est que le Hezbollah de 2006
01:24:34et le Hezbollah de 2024
01:24:36n'est plus du tout le même. Aujourd'hui,
01:24:38on est face à une armée, Israël est face
01:24:40à une armée du Hezbollah
01:24:42qui compte 100 000 hommes, qui compte
01:24:44des centaines de milliers de roquettes,
01:24:46qui a surtout une expérience
01:24:48opérationnelle sur le terrain,
01:24:50puisqu'elle a combattu, le Hezbollah a combattu
01:24:52en particulier son unité d'élite
01:24:54Al Ridwan en Syrie,
01:24:56obtenant des victoires, Koussaïr,
01:24:58Alep, Palmyre. Donc c'est
01:25:00une force qui est capable de monter
01:25:02dans l'opérationnel. C'est une armée moderne,
01:25:04c'était une guérilla en 2006.
01:25:06C'est-à-dire qu'on était face,
01:25:08Israël était face à un ennemi qu'il connaît
01:25:10bien, mais un ennemi qui procédait
01:25:12et qui est né d'ailleurs de l'occupation,
01:25:14il ne faut pas l'oublier,
01:25:16entre 1982 et 2000,
01:25:18du Liban Sud par Israël.
01:25:20Je vais dire, Israël
01:25:22et le Hezbollah se connaissent intimement.
01:25:24Seulement là, monter
01:25:26une opération au sol
01:25:28au Liban Sud,
01:25:30c'est prendre le risque pour Israël
01:25:32de perdre beaucoup de soldats avec
01:25:34une incertitude. Donc on essaye justement
01:25:36ces frappes pour essayer
01:25:38de décapiter ou d'amoindrir
01:25:40le potentiel militaire du Hezbollah,
01:25:42mais on n'est absolument pas sûr d'y arriver.
01:25:44Merci beaucoup Claude Moniquet
01:25:46d'avoir été avec nous ce matin.
01:25:48Il est 8h48, on termine avec
01:25:50un mot de sport.
01:26:08Et on parle de foot
01:26:10avec la victoire d'Auxerre face à Brest.
01:26:12Les Auxerrois se sont imposés
01:26:143 à 0
01:26:16Elisha Rousseau a d'abord ouvert la marque
01:26:18à la 26ème minute. 10 minutes plus tard,
01:26:20Djoubala Alour dit le score sur penalty.
01:26:22Enfin, Ahmed Junior Traoré a quant à lui
01:26:24enfoncé le clou avec un super beau but
01:26:26à l'heure de jeu. Après 4 défaites,
01:26:28Auxerre retrouve la victoire et sort ainsi
01:26:30la tête de l'eau.
01:26:38Les Auxerrois sont désolés et sont prêts de véhicule.
01:26:50Merci à tous, c'était un plaisir.
01:26:52Merci à Eric Reuvel d'avoir été
01:26:54sur ce plateau, Jules Torres.
01:26:56A demain Jules. Merci à Régis
01:26:58Le Sommier. Et à demain Marine Sabourin.
01:27:00Dans un instant c'est bien sûr l'heure des pro-week-end
01:27:02avec Eliott Deval. Passez une très
01:27:04belle journée sur CNews et à demain
01:27:066h55.

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