En février 2024, la chanteuse française Catherine Ringer a exprimé sa profonde résonance avec les expériences partagées par l'actrice Judith Godrèche, qui avait dénoncé les abus sexuels dont elle avait été victime dans l'industrie cinématographique. Les commentaires de Ringer ont touché de nombreuses personnes, soulignant la prévalence de ces expériences et l'importance de la solidarité entre les survivants.
Les combats personnels de Ringer
Ringer, la chanteuse emblématique du groupe pop-rock français Rita Mitsouko, a révélé ses propres expériences d'abus sexuel durant sa jeunesse, entre 13 et 20 ans. Elle a décrit une situation de "déséquilibre de pouvoir" et se sentait prise au piège, incapable d'échapper à l'abus.
Un écho au témoignage de Godrèche
Les révélations de Godrèche sur le harcèlement sexuel et les agressions subies de la part des réalisateurs Jacques Doillon et Benoît Jacquot ont déclenché une conversation plus large sur les abus dans l'industrie cinématographique française. Les commentaires de Ringer ont fait écho aux expériences de Godrèche, soulignant la omniprésence de ces problèmes et la nécessité d'un changement systémique.
Un appel à la solidarité et au soutien
La volonté de Ringer de partager son histoire personnelle a constitué un acte de solidarité puissant avec Godrèche et d'autres survivants d'abus. Cela a souligné l'importance de briser le silence et de créer un environnement de soutien pour ceux qui ont vécu un traumatisme.
Un rappel de la prévalence des abus
La révélation de Ringer a servi de rappel brutal de la prévalence des abus sexuels, en particulier dans des situations où les dynamiques de pouvoir sont déséquilibrées. Elle a mis en évidence la nécessité d'une plus grande sensibilisation, d'une éducation et de mesures préventives pour lutter contre ces abus.
Un pas vers la guérison et le changement
Le courage de Ringer de parler de ses expériences a contribué à une conversation plus large sur les abus sexuels et la nécessité de rendre des comptes. Cela a marqué une étape vers la guérison pour les survivants et un appel à l'action pour prévenir de futurs abus.
Les combats personnels de Ringer
Ringer, la chanteuse emblématique du groupe pop-rock français Rita Mitsouko, a révélé ses propres expériences d'abus sexuel durant sa jeunesse, entre 13 et 20 ans. Elle a décrit une situation de "déséquilibre de pouvoir" et se sentait prise au piège, incapable d'échapper à l'abus.
Un écho au témoignage de Godrèche
Les révélations de Godrèche sur le harcèlement sexuel et les agressions subies de la part des réalisateurs Jacques Doillon et Benoît Jacquot ont déclenché une conversation plus large sur les abus dans l'industrie cinématographique française. Les commentaires de Ringer ont fait écho aux expériences de Godrèche, soulignant la omniprésence de ces problèmes et la nécessité d'un changement systémique.
Un appel à la solidarité et au soutien
La volonté de Ringer de partager son histoire personnelle a constitué un acte de solidarité puissant avec Godrèche et d'autres survivants d'abus. Cela a souligné l'importance de briser le silence et de créer un environnement de soutien pour ceux qui ont vécu un traumatisme.
Un rappel de la prévalence des abus
La révélation de Ringer a servi de rappel brutal de la prévalence des abus sexuels, en particulier dans des situations où les dynamiques de pouvoir sont déséquilibrées. Elle a mis en évidence la nécessité d'une plus grande sensibilisation, d'une éducation et de mesures préventives pour lutter contre ces abus.
Un pas vers la guérison et le changement
Le courage de Ringer de parler de ses expériences a contribué à une conversation plus large sur les abus sexuels et la nécessité de rendre des comptes. Cela a marqué une étape vers la guérison pour les survivants et un appel à l'action pour prévenir de futurs abus.
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TVTranscription
00:00 - Bah oui, Catherine Ringer est déjà là ! - La reine Catherine est avec nous !
00:05 - Bonjour les auditeurs et auditeuses ! - Bonjour Catherine Ringer !
00:07 - Et bonjour les animateurs ! - Les animateurs vous saluent bien bas !
00:11 - Merci d'être avec nous ce matin ! - C'est un plaisir !
00:13 - On est heureux de vous avoir... sont votre chapka ? Vous l'avez enlevée la chapka ?
00:17 - Oui, pourquoi je l'ai remise ? - Vous êtes rentrée dans le studio avec une chapka, pourquoi vous l'avez mise ?
00:21 - Bah je voulais... on peut... - Vous la remettez là la chapka ?
00:25 - C'est... Navelny mais... peut-être qu'il avait... il avait pas besoin d'une chapka comme ça pour mourir de froid
00:34 et donc là je me dis bah je vais l'enlever mais c'est joli quoi, elle est belle c'est pour ça que...
00:40 - Elle est belle, c'est lumineux, je vous invite à regarder sur l'image, parce que c'est filmé maintenant la radio vous savez
00:46 et ouais, vous êtes rentrée dans le studio en disant "je vais mettre la chapka en hommage à Navelny"
00:50 On va parler de poèmes, la poétesse Alice Mendelssohn écrit "il ne faut jamais bâcler de vivre"
00:58 ça veut dire quoi ? "il ne faut jamais bâcler de vivre" vous vous reconnaissez dans cette phrase ?
01:04 - C'est quelque chose qu'on tente de faire pour avoir une vie intense, pour être présent et pour...
01:11 pour être au mieux de nos personnes et de nos relations les uns avec les autres
01:19 "bâcler de vivre" ça veut dire on laisse tomber si on bâcle, on dit "oh bof"
01:27 - Et vous vous bâclez parfois ou vous essayez de ne pas bâcler ?
01:30 - Comme tout le monde ça peut arriver oui, mais on essaye de non, c'est une injonction, une morale
01:38 - "il ne faut jamais bâcler de vivre", cette poétesse Alice Mendelssohn c'est l'inspiratrice du spectacle que vous présentez au Théâtre de l'Atelier
01:44 - C'est l'auteur même, l'auteur-autrice, je sais pas, auteur-eux, autrice...
01:48 - Ce que vous voulez, en tout cas c'est ce spectacle qui s'appelle "L'érotisme de vivre"
01:53 - 95 ans et toute une vie avant - Elle a 95 ans à l'instant
01:57 - Là elle en a 98, pour encore un petit... quelques temps j'espère
02:01 - Elle a 98 ans et vous nous la faites découvrir cette femme qu'on ne connaissait pas
02:06 - En fait je fais découvrir les poésies qu'elle a écrites parce que la femme c'est secondaire
02:11 - Quand on fait un spectacle, on prend le texte lui-même
02:19 - Et là par exemple je peux vous lire un petit peu quelque chose qu'elle a écrit il n'y a pas si longtemps
02:23 - Allez-y - Où elle ne peut plus tellement écrire, ça ne fait pas partie du spectacle
02:27 - Mais elle écrit "écrire, être aux aguets, pendant que j'écris, pendant puisque je ne peux me relire
02:35 - Sauf quelques mots par-ci par-là, que je reconnais à l'œil nu, ou même avec les lunettes, ou la loupe à la main
02:42 - Je suis bien, apaisé, j'ai ma ligne à suivre, mon bout de phrase et le silence orienté au bout vers la suite à venir
02:51 - Parce qu'il y a une suite à venir que je guette, qui me met en alerte, et ça change tout
02:58 - La suite, cette suite-là me motive, me réjouit, me donne du corps
03:03 - Ça c'est un texte qui est écrit par une dame qui est allongée déjà depuis un bon moment, et qui est presque aveugle
03:10 - Et qui a 98 ans et elle pense qu'il y a donc une suite à venir
03:13 - Une suite à venir dans l'écriture, qui la réveille, qui la met dans un état de présence
03:20 - Et c'est ce qui est génial dans ces poèmes
03:24 - Sa poésie est une poésie à la fois simple et sophistiquée
03:30 - Vous avez ramené plein de poèmes pour nous lire, ces poèmes-là
03:34 - Je veux juste dire que ce spectacle-là, vous serez au Théâtre de l'Atelier début avril
03:39 - C'est aussi le propos pour lequel on est là
03:41 - Au Printemps de Bourges également, vous serez à La Rochelle le 23 mars
03:45 - Le 22 - Le 22 mars
03:47 - Vous y lisez et chantez donc ces textes, ces textes enivrants, vous dites simple et sophistiqué à la fois, et c'est vrai
03:53 - Cette stupéfiante poétesse, pardon de vous dire de revenir à la femme, mais on ne la connaissait pas
03:59 - C'est une femme de 98 ans, qui a été prof de français, qui a été une amie de votre père
04:04 - Une conteuse aussi, c'est comme ça que j'ai...
04:06 - Et cette femme-là, vous êtes tombée sur ces poèmes-là, et ces poèmes vous ont fait du bien, vous dites "ils m'ont aidée à vivre"
04:12 - Je suis tombée et je ne me suis pas fait mal
04:14 - Et vous ne vous êtes pas fait mal, vous vous êtes même fait du bien
04:16 - Et c'est un spectacle qui vous tient particulièrement à cœur, de faire connaître ces poèmes-là
04:22 - Et l'érotisme de vivre, expliquez-moi ce que ça veut dire l'érotisme de vivre, parce que ce n'est pas seulement sexuel
04:27 - Même si il est question de chair
04:29 - C'est sensuel, il y a des poèmes qui datent de périodes où elle était une amoureuse, elle était avec son homme
04:36 - Et d'ailleurs c'est assez amusant à cette période de lire des choses qui datent des années 50 ou 60 ou 70
04:46 - Même 50 et qui sont complètement dans une autre ambiance par rapport à la virilité
04:53 - Et par exemple, quand elle parle de... ça commence par exemple, elle dit
05:02 "Oh mon dard, mon frelon lourd et muet et avide, enfoui dans le miel rayonnant du plaisir
05:14 "Temple à la somptueuse colonne irisée"
05:18 Cette colonne irisée, belle et somptueuse, ce n'est pas des mots qu'on emploie tellement maintenant pour parler du sexe des hommes
05:25 Ou alors c'est plutôt peut-être les gays, les homosexuels qui ont cette façon encore de parler là
05:31 Et donc je suis assez contente d'amener cette hymne aussi au mâle, elle parle de son torse velu
05:43 - Elle parle aussi de l'orgasme féminin dans un poème de 1949
05:49 où elle décrit cet orgasme total chez la femme de manière magnifique
05:54 Elle écrit aussi "Tu traceras de tes mains toutes mes lignes de flux
05:57 "Et chaque doigt et tes paumes et ta bouche dresseront derrière eux une fulgurante limaille de plaisir
06:03 "Je ne suis pas à voir, je suis à sillonner"
06:09 C'est très beau ça
06:10 - C'est vrai, c'est pour ça que je suis venue le dire
06:14 Je l'ai dit d'abord au petit théâtre de la Huchette pour les soutenir après le Covid comme ils faisaient une carte blanche
06:20 Après on est allé le faire au théâtre d'Auxerre dans une version un peu plus grosse
06:28 Et puis ça plaisait, on l'a fait en Italien en Italie
06:31 Du coup on se met à le tourner parce que c'est des poésies qui font du bien et qui plaisent
06:38 Et c'est pour ça que je fais ça en fait
06:40 - Elle partage aussi avec votre père, c'était une amie de votre père, le peintre Samuel Singer
06:45 Ringer, l'expérience de la Shoah
06:49 Son père à elle est mort à Auschwitz, elle a échappé à la rafle du Velvideve, elle est devenue résistante
06:54 Elle a d'ailleurs raconté dans un livre qui est paru avec l'historien Laurent Joly il y a un an
06:59 "Ces années d'occupation", vous avez le livre
07:02 Vous, votre père, vous l'avez raconté, il était d'origine juive polonaise
07:05 - On peut dire polonaise juive ou, on s'en fiche du sens
07:10 - Non, on s'en fiche pas du sens, on dit polonaise juive, je le retiens
07:13 Il est passé par 9 camps de concentration, votre père
07:17 C'est vrai que vous l'avez déjà raconté
07:20 - Oui, ça paraît invraisemblable
07:21 - 9 camps d'occupation, d'Auschwitz, de Kekval
07:23 - Oui, mais de toujours parler de ça, je trouve que ça ramène à un autre propos
07:27 Alors qu'en fait, si on ne parle pas de ça, on peut très bien lire ses poésies
07:32 et qu'elles soient utiles et belles, si vous voulez
07:36 - Mais ceci n'empêche pas cela, on peut aussi dire qu'il y a quelque chose
07:40 c'est pas pour faire parler de la Shoah, mais c'est vrai qu'elle a une histoire, cette femme
07:43 qui résonne avec la vôtre, avec votre père
07:46 - C'est comme ça que je l'ai connue, puisque j'ai connu ses textes
07:50 par un conteur qui travaillait avec moi à faire toute l'organisation
07:57 de savoir combien j'avais de tableaux, etc
07:59 qui m'a dit "tu sais qu'elle écrit des très beaux poèmes, Alice"
08:02 alors qu'au début j'étais juste allée la voir pour qu'elle me parle de mon père
08:06 une fois qu'il était mort et que je l'avais rencontré bien plus tard
08:10 - Et elle vous a dit quoi ?
08:12 - En tout cas, elle a une force de vie, une force de joie
08:16 qui est remarquable, mais qui n'est pas forcément suite à ça
08:24 parce qu'il y a plein de gens qui sont complètement abattus
08:27 et il y a plein de malheurs sur la planète et ailleurs sûrement aussi
08:33 et de bonheurs aussi, je veux dire que c'est pas l'explication
08:38 de pourquoi quelqu'un il écrit bien, ou pourquoi il est passionné de la vie
08:43 ou pourquoi elle dit "Tendresse rencontrée de ton corps et du mien
08:49 Inlassable bonté, la chair est présente
08:53 La chair est fidèle et modeste, joyeuse malgré tant d'oublis"
09:00 Bon, je m'arrête là
09:03 - La chair est fidèle, vous pensez ?
09:05 - La chair est fidèle et modeste
09:08 - Vous pensez que la chair est fidèle ?
09:10 - Elle est fidèle à son plaisir, peut-être pas à la personne si ça change
09:15 mais en tout cas là, c'est ce qu'elle écrit
09:18 - Il y a une question d'amour aussi, il y a des belles phrases sur l'amour
09:22 "L'amour pour un homme et pour un corps"
09:24 c'est pour ça que je vous parle de la fidélité dans nos mains, dans nos yeux
09:27 sans but et sans hasard, un seul corps de nous deux
09:30 - Un seul corps de nous deux, c'est bien, c'est vous qui l'ai lisé, ça me fait plaisir
09:34 - Non mais parce que j'ai vraiment aimé, j'ai pris plaisir à lire
09:37 "Léa, si ta bouche est têtue, si tes mains sont ferventes et gourmandes d'orgueil
09:43 Léa, si tes doigts bavards chuchotent partout ce qu'ils ont entendu
09:48 les joues de ton homme, ça c'est rajouté, seront violentes
09:53 ses yeux irradiés et derrière un regard transparent
09:57 tu percevras un grand tumulte et des échos rebondissants"
10:03 En fait c'est lui qui percevra un grand tumulte et des échos rebondissants
10:06 dans vos yeux, c'est là qu'elle parle du plaisir
10:09 et de l'homme qui regarde la femme jouir
10:12 - Un seul corps de nous deux, c'est aussi ce que vous viviez avec Fred Chichan
10:19 je suis obligée de vous dire, parce que là il y a le père et il y a l'homme de votre vie
10:24 un seul corps de nous deux, c'était l'Erita Mitsouko et c'était votre couple
10:28 - C'était un corps qui s'appelait Rita Mitsouko en plus, avec le nom d'une personne
10:34 - Oui, mais c'est aussi ça, j'imagine que ça vous a touché
10:37 que ces poèmes vous ont touché, ces poèmes sensuels et joyeux
10:40 sur cette intensité aussi qui vous ont rappelé
10:43 - Il y en a des tristes aussi, en fait ce qui m'a aussi touché c'est cette sensualité
10:47 moi qui ai vécu aussi, ce qui est à la mode d'en parler en ce moment
10:52 disons toutes les difficultés d'une petite jeune fille sous influence
10:57 - Toute sa jeunesse, je voulais y venir évidemment
11:01 et je dois dire que je me suis retrouvée avec plaisir à parler de cette sensualité
11:08 avec laquelle j'ai du mal moi
11:11 - Vous dites que ces poèmes ont été réparateurs pour moi
11:14 vous avez raconté récemment, vous dites "Allô une demi-tout"
11:19 - Oui c'est vrai, c'est ça qui m'a décoincée
11:21 - Ça vous a décoincé, vous avez énormément souffert à votre adolescente
11:24 vous êtes devenue une esclave sexuelle malgré vous de vos 13 à vos 20 ans
11:27 avec un homme qui en avait 45
11:30 - Non lui il en avait que 21, 22 quand j'en avais 14
11:34 mais j'ai eu aussi des bons moments avec lui quand même
11:37 mais disons oui j'étais dans cette situation d'influence
11:41 et toute cette pornographie et ceci et cela
11:44 en tout cas le fait de parler de cette belle sensualité
11:51 et de cette chaleur sensuelle sexuelle
11:54 et puis aussi la suite dans sa vie
11:57 puisqu'elle continue à écrire
12:00 ce qui est beau c'est de faire ce voyage à travers toute sa vie
12:04 c'est ça qu'on a fait avec Mauro Gioia le metteur en scène
12:07 et musicien des chansons
12:10 - Oui parce qu'il y a un pianiste avec vous
12:12 - Oui il s'appelle Grégoire Etzel et c'est un musicien qui fait de la musique de films
12:16 pour plein de films français
12:18 si vous regardez son nom vous allez dire "Ah oui il a fait la musique de ça"
12:22 "Ah oui de ça"
12:24 - Et c'est des textes donc comme vous dites ce voyage là
12:27 - A travers toute sa vie
12:29 et ça ça fait du bien aussi je vois aux gens qui écoutent
12:32 quand j'annonce les dates et que ça part de 47
12:36 et puis après c'est 50 puis après c'est 60
12:39 80 quand elle est dans un endroit pour se soigner
12:44 comment elle prend les choses de la vie
12:47 et une forme de résistance aux choses difficiles
12:51 - Et ça vous a parlé, vous dites ça m'a réconciliée
12:54 parce que sa façon de parler d'amour et de sexe et de sensualité
12:57 - Ça m'a fait du bien, je ne sais pas si ça m'a réconciliée
13:00 - Elle a une approche très saine et passionnée de l'amour
13:03 et par rapport à ces années là où vous avez souffert, vous dites j'ai énormément pleuré
13:07 où ça vous a amené vers le porno, vers le viol, vous employez ces mots là
13:11 c'est une lecture qui est réconfortante
13:14 - J'espère le faire et je le passe bien aux gens
13:17 - Vous sentez que les gens sont réceptifs à ça
13:19 et comment vous jugez, vous dites ce moment à la mode, je reprends vos mots
13:22 où on voit de plus en plus de femmes qui racontent
13:25 il y a Judith Godrej, il y a l'affaire de Paris
13:28 - Oui mais je me suis bien retrouvée dans ce qu'elle racontait
13:31 sauf qu'elle, elle était battue, elle était beaucoup plus vieux
13:34 mais oui, ce côté de cette période où sous prétexte d'art
13:38 et d'évolution et puis aussi d'être
13:43 d'être provoquant, de secouer le vieux monde
13:48 de faire des choses qui allaient de l'avant
13:52 on a été pas mal de petites jeunes filles
13:55 de petites jeunes filles qui se sont fourvoyées
14:01 et qui ne se sont pas enfouies, qui n'ont pas dit non
14:04 mais qui ont dit ah bah oui, tiens, oui, bah peut-être
14:07 j'en fais partie, voilà
14:09 - Pour bien vieillir, il est bon d'avoir le vice de la joie
14:12 c'est ce qu'elle dit aussi, cette poétesse
14:15 le vice de la joie, c'est quoi pour vous ?
14:17 - En fait, c'est pas un vice, c'est une manière qu'elle va te plaisanter là-dessus
14:21 le vice de la joie, c'est de prendre toutes les occasions
14:26 d'être gai et d'être joyeux
14:28 - Et vous en avez beaucoup, des occasions d'être heureuse aujourd'hui ?
14:33 - Bah on a des occasions de... moi, personnellement ?
14:37 - Oui, c'est une question qui s'adresse à vous, Catherine Ranchot
14:39 - Oh oui, après, est-ce que je l'ai saisie, les occasions ?
14:43 - Et alors ?
14:44 - Bah le plus que je peux, puis c'est pas non plus un but dans la vie d'être que heureux
14:49 la vie est faite de haut et de bas
14:51 et s'il n'y avait pas les bas, il n'y aurait pas de haut, ce serait plat
14:56 - Les bas, c'est la mort de Fred Chichin notamment
14:59 que vous continuez à célébrer sur votre compte Instagram
15:01 vous avez posté récemment une photo de lui sur les 16 ans, ça fait 16 ans qu'il est mort
15:05 une photo où il a à peu près 16 ans
15:07 - Justement 16 ans, oui
15:08 - Très belle photo, où quand vous avez fait une chute récemment, vous dites
15:11 je sais plus ce que vous avez écrit, mais quelque chose autour de lui
15:14 où vous dites "j'ai chuté, est-ce que c'est l'anniversaire de sa mort ?"
15:17 - C'est vrai que pendant la semaine de l'anniversaire, je pense que je ne dois pas être la seule à sentir ça
15:24 des gens qui ont tellement compté, un manque d'énergie totale
15:28 comme si on m'avait tout aspiré
15:31 et voilà, il faut que je fasse une petite pause à ce moment-là
15:34 - Quelques questions, les impromptus, quelques questions de fin, juste comme ça
15:38 vous répondez sans trop réfléchir
15:39 les histoires d'amour, elles finissent vraiment mal en général
15:42 - Je ne sais pas, c'est quelque chose que j'ai écrit à ce moment-là
15:48 justement, en tout cas, suite à tout ce qui m'était arrivé
15:52 on le comprend mieux, mais pas toujours
15:55 - Maria Callas ou Um Kalsum ?
15:57 - Les deux
15:58 - Welbeck ou Despentes ?
16:00 - Bon, les deux
16:02 - Ayanna Kamoura ou Angel ?
16:04 - Les deux
16:05 - Vous allez tout répondre
16:06 David Bowie ou Iggy Pop ?
16:07 - Bah, les deux
16:08 - Les deux, évidemment
16:09 Cannabis ou Vodka ?
16:11 - Euh...
16:12 - Les deux
16:13 - Je ne peux plus tellement boire d'alcool
16:15 dans le sens où j'ai eu une hépatite C guérie
16:18 mais donc, voilà, plutôt cannabis
16:20 - Liberté, égalité, fraternité, vous choisissez lequel ?
16:22 - Les trois ?
16:23 - Oui
16:24 - Allez, la fraternité pour faire mon intéressante
16:29 - La question Jacques Chancel pour finir
16:31 est Dieu dans tout ça ?
16:33 - Oui
16:34 Bah, comme je dis, Inch'Allah et les autres aussi
16:37 - L'érotisme de vivre
16:39 - Les autres aussi, les autres dieux aussi quoi
16:41 - J'ai compris, l'érotisme de vivre, spectacle Théâtre de l'Atelier, début avril
16:45 Très beau poème de cette poétesse Alice Mendelssohn
16:48 qu'on ne connaissait pas, que je ne connaissais pas
16:50 et que vous m'avez fait connaître
16:52 Vous serez aussi au Printemps de Bourges ou à La Rochelle le 22 mars donc
16:55 et merci beaucoup Catherine Zagré d'avoir été avec nous ce matin
16:58 - Merci