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00:00 Quand une minorité militante fait la loi, c'est la majorité qui trinque.
00:04 Des milliers d'étudiants de Sciences Po Paris empêchés de suivre les cours depuis vendredi dernier
00:09 et la mobilisation pro-palestinienne qui a secoué le campus.
00:13 Tous les examens et les cours ont dû être annulés.
00:15 La direction a choisi d'abandonner les poursuites.
00:18 En réaction, la région Île-de-France suspend ses subventions à l'école parisienne.
00:22 Objectif, faire pression pour ramener la sérénité et la sécurité sur le campus.
00:28 Le reportage Rue Saint-Guillaume de Caroline Baudry pour Europe 1.
00:31 Les drapeaux palestiniens sont repliés, les pancartes à slogans rangées,
00:34 mais Etan Vintan exige une réponse plus ferme de la direction
00:37 après ce qu'il raconte avoir vu dans son école.
00:39 Pour les gens qui bloquent, qui font du trouble à l'ordre public,
00:41 des slogans "From the river to the sea" qui appellent clairement à la destruction de l'État d'Israël,
00:46 des images avec les mains rouges qui rappellent en fait un attentat qu'il y a eu à Ramallah.
00:50 Si en tout cas c'est fait volontairement, ça doit amener une sanction.
00:52 Le malaise autour du noyau dur de militants est palpable, lâche discrètement Samuel Eazilis.
00:57 Ce qui se passe aujourd'hui à Gaza c'est un désastre.
01:00 La cause est largement défendue.
01:02 Mais il y a je pense une majorité de positions plus nuancées.
01:07 Et il y a l'autre majorité silencieuse qui elle veut simplement exercer ses études
01:10 dans un calme, dans une tranquillité.
01:12 Et dans le dialogue qui semble être resté aux portes de l'établissement,
01:15 Isabelle est professeure d'espagnol, elle se dit marquée
01:17 par sa tentative d'échange avec ses étudiants.
01:20 Il y a eu un silence de plomb, comme si tout le monde surveillait beaucoup ses mots.
01:24 Il y avait une tension très forte et des réactions à fleur de peau,
01:27 au point que je me suis dit que comme ça n'avait pas de relation avec mon cours,
01:29 j'allais cesser d'en parler.
01:30 Ici la majorité des jeunes rencontrés, stressés par les examens,
01:33 parlent déjà du blocage au passé.
01:35 Être politisé, oui, mais pas question de devenir le théâtre de certains candidats
01:40 à l'approche des élections européennes.