Lors de l'émission l'Heure des Pros 2, Louis de Raguenel et Pascal Praud ont échangé sur l'affaire Samara.
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00:00 - Elle a bien été tabassée quand même, cette jeune femme.
00:02 - Alors Pascal, s'il y a une certitude, c'est que Samara, oui, elle a été agressée, oui, elle est victime.
00:08 - Ça s'est bien passé dix mètres devant l'école.
00:11 - On est entièrement d'accord, mais ensuite, c'est là où il y a deux sujets.
00:15 Il y a l'enquête judiciaire et il y a l'enquête de l'inspection générale.
00:18 L'enquête de l'inspection générale cherche à établir les faits de ce qui s'est passé dans l'établissement.
00:22 Est-ce qu'il y a une responsabilité de la part de l'établissement ?
00:25 Moi, je note quand même un certain nombre de choses.
00:27 J'ai lu le rapport. Il y a eu 51 auditions.
00:29 C'est beaucoup, 51 auditions.
00:32 Est-ce que les personnes qui font ce rapport prendraient le risque de minimiser, de passer sous silence ?
00:38 - Il y en a qu'une qui s'est cessé le coup de fil.
00:39 - Non, il y a eu 51 auditions de tous les personnels.
00:42 - Mais ils ne savent pas, les autres, s'il y a eu le coup de fil ou pas ?
00:45 - Pascal, on va parler du coup de fil. Que s'est-il passé ?
00:49 Les enquêteurs de l'inspection générale de l'Education nationale demandent à la maire de montrer l'historique des appels.
00:56 La maire répond « j'ai tout effacé, je ne retrouve pas l'historique ».
00:59 Elle n'est pas capable de fournir la preuve.
01:00 Ensuite, toutes les personnes qui décrochent le téléphone, Pascal.
01:03 - Si on me demande sur le téléphone si j'ai appelé il y a trois semaines, vous croyez que j'ai la preuve ?
01:08 - Bah, si vous avez tant bêtement que vous.
01:09 - Il n'y a que l'opérateur qui le sait.
01:11 - Non, ça fait quelques jours après.
01:12 - Il n'y a que l'opérateur qui le sait.
01:13 - Non, l'historique d'appel, moi, je l'ai depuis deux ans ou trois ans.
01:17 - Vous avez votre historique d'appel depuis deux ans ?
01:18 - Je ne l'efface pas.
01:19 - Dans votre téléphone, oui.
01:20 - Je ne sais pas, il y a trois semaines, il y a quelques jours avant.
01:21 - Je vous montrerai, Pascal, premier élément. Deuxième élément, toutes les personnes.
01:26 - Ce que vous dites, c'est que la mère ment.
01:27 - Toutes les... Bah, d'après ce que je lis, oui.
01:29 Et toutes les personnes, Pascal, toutes les personnes qui ont été entendues
01:32 et qui sont amenées à décrocher le téléphone dans l'école, ont été entendues,
01:35 tous disent la même chose.
01:37 Soit il y a un complot de la part de ceux qui ont décroché le téléphone,
01:40 soit il y a au moins un doute.
01:41 Et dernier élément, moi, qui me fait vraiment douter de la version de la maman de Samara,
01:46 c'est qu'en fait, les enquêteurs ont demandé à entendre Samara.
01:50 La mère a refusé. Vous ne pouvez pas contraindre un élève à discuter avec les inspecteurs
01:55 puisqu'il faut l'accord parental.
01:58 Donc moi, j'attends beaucoup de l'enquête judiciaire.
02:00 - Eh bien, c'est possible. Vous avez raison.
02:01 - Mais globalement, je veux bien que l'Education nationale mette la poussière sous le tapis,
02:08 mais là, il y a un vrai travail d'enquête qui a été conduit.
02:11 Le risque est trop important.
02:13 Vous imaginez si ce qui est établi dans le rapport là, dont on vient de parler,
02:18 est complètement contredit par l'enquête judiciaire ?
02:20 Alors là, c'est un fiasco politique, c'est un fiasco total.
02:23 - Écoutez, je suis un peu chailloté, craint l'eau froide.
02:26 - Je suis un peu chailloté.
02:27 [Musique]
02:29 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]