• l’année dernière
Avec Léon Deffontaines dans l'imposant siège bétonné du siège du Parti communiste français (PCF), place du Colonel-Fabien à Paris pour les élections européennes

Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00 [Générique]
00:05 [Musique]
00:34 Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, soyez les bienvenus.
00:36 Je vous accueille puisqu'on me fait l'honneur de m'ouvrir cette salle,
00:40 une mythique salle que les anciens connaissent,
00:43 puisqu'ils ont dû voir ici les débats à l'époque très très puissantes
00:47 du parti communiste avec l'emblématique Georges Marchais.
00:51 On vient voir l'une des têtes de liste, l'une des têtes de liste.
00:56 Qu'est-ce que j'allais dire ? J'allais dire l'un des leaders.
00:58 Et je me mélange avec l'une des têtes de liste de ces élections européennes
01:01 puisque c'est l'autre plus jeune.
01:03 Je pense, celui qui porte la liste du parti communiste,
01:06 on va lui poser toutes les questions nécessaires.
01:08 Je vous espérais qu'au travers de cette émission,
01:11 vous aurez les réponses qui vous intéresseront.
01:14 On a des histoires bien sûr très différentes
01:16 et on n'a pas tous le même rapport avec l'Union soviétique,
01:21 je pense, le pays d'Europe de l'Est, où ça a été encore beaucoup plus structurant.
01:27 Moi, je ne viens pas d'une famille de communistes.
01:29 Je ne me suis pas engagé au Parti communiste français
01:31 parce que j'étais quelconque nostalgique de l'Union soviétique
01:34 ou de je ne sais quelle politique menée par Staline
01:36 ou je ne sais quel autre dictateur de l'URSS.
01:40 Je le dis sans aucune ambiguïté,
01:42 moi je suis engagé aujourd'hui au Parti communiste français
01:44 parce que c'est la seule force politique à l'échelle française
01:47 qui conteste les logiques libérales européennes
01:49 et qui propose de défendre le travail et les travailleurs,
01:52 qui met la défense des travails et du travail au cœur de son projet politique.
01:56 Et moi, c'est ce projet politique que je défends à l'échelle européenne
02:00 et si d'autres l'appellent différemment,
02:03 moi je n'ai aucun problème avec ça.
02:05 Et discutons du fond, parce que ce que je dis c'est le fond politique.
02:07 Après la révolution bolchévique, divise les militants.
02:11 Au bout de quatre jours de débats passionnés,
02:14 une large majorité se prononce finalement pour l'adhésion.
02:18 C'est la cession du mouvement ouvrier.
02:21 La tendance majoritaire abandonne la SFIO
02:26 pour créer ce qui deviendra le Parti communiste français.
02:31 La discorde avait déjà commencé avec le ralliement des socialistes
02:36 à l'Union sacrée pendant la Grande Guerre.
02:40 La révolution russe et la prise de pouvoir à Moscou par les bolchoviques
02:44 approfondissaient les divisions.
02:48 La défaite électorale de la gauche en 1919
02:52 et l'échec syndical des grandes grèves de 1920
02:56 conduirent à la rupture.
03:00 Une majorité des militants se tournent alors vers le bolchevisme
03:04 et placent leur espoir dans la révolution mondiale.
03:08 Mais une fraction de socialistes, incarnés par Léon Blum,
03:13 rejettent catégoriquement l'alliement inconditionnel vers Moscou
03:18 et surtout les 21 conditions imposées par Lénine au ralliement.
03:24 La scission est inévitable.
03:27 Les trois quarts des militants quittent alors la SFIO
03:31 en emportant dans leurs bagages le journal l'Humanité
03:35 qui deviendra l'organe officiel des communistes.
03:39 L'année suivante, la fracture du Parti provoque aussi une scission
03:46 du syndicat de la CGT, le syndicat majoritaire des travailleurs à ce moment-là.
03:52 Mais avec l'échec de la révolution mondiale,
03:55 la SFIO reste l'organisation dominante des ouvriers français,
04:00 ce, durant presque toutes les années 30.
04:04 Le Parti communiste, lui, viendra ravir la première place
04:10 qu'au sortir de la première grande guerre mondiale,
04:13 auréolée par son rôle dans la résistance
04:17 durant l'affrontement contre l'Allemagne nazie.
04:21 Avec plus d'un quart de suffrage,
04:24 il devient le premier parti de France, et ce pendant trois décennies.
04:31 Le Parti communiste est un acteur majoritaire de la gauche.
04:35 Il est un acteur majoritaire de la gauche.
04:39 Il est un acteur majoritaire de la gauche.
04:44 Il est un acteur majoritaire de la gauche.
04:47 Je le dis publiquement, et moi je le dis avant les élections.
04:53 Je dis, au-dessus de 4 millions d'anciens francs de revenus par mois,
04:59 il faut tout prendre.
05:02 Par contre, son déclin commence avec la victoire de François Mitterrand
05:09 et des socialistes en 1981.
05:12 Elle se confirmera avec la chute de l'Union soviétique.
05:18 Aujourd'hui, le Parti demeure,
05:21 et est incarné par une nouvelle génération.
05:24 C'est là que nous vous proposons de découvrir, à travers son leader,
05:30 qui représentera les couleurs pour les élections européennes.
05:35 L'immigration est en effet un sujet qui revient assez régulièrement dans les élections européennes,
05:43 bien qu'elle est moins présente qu'en 2019, que lors des dernières élections européennes.
05:48 Nous nous disons qu'aujourd'hui, sur le débat migratoire,
05:52 il y a deux forces qui s'opposent, deux forces qui mentent.
05:56 Premièrement, ceux qui nous disent zéro immigration.
05:59 L'extrême droite notamment, qui nous dit qu'on bloque complètement les frontières,
06:04 qu'on ne régularise plus personne, etc.
06:08 Ce projet-là a été mis en place, il y a une chef de gouvernement
06:12 qui a été élue sur ce projet politique-là, c'est Giorgia Meloni en Italie.
06:15 Elle a dit qu'on allait mettre en place un blocus maritime en Italie,
06:18 qu'il n'y aurait plus aucun migrant qui arriverait à Lampedusa ou en Italie,
06:21 et que ça serait zéro immigration.
06:22 Résultat, à la fin des courses, elle en vient à l'aide de l'Union européenne,
06:27 parce que ça ne fonctionne pas le projet qu'elle porte,
06:30 et elle va régulariser des centaines de milliers de 450 000 sans-papiers.
06:38 Ça dit bien que la réalité, c'est qu'une migration, c'est un phénomène social.
06:42 Il y en a eu, il y en aura toujours.
06:44 La question c'est qu'est-ce qu'on fait avec ça.
06:46 Et de l'autre côté, on a celles et ceux qui nous disent qu'il faut supprimer les frontières,
06:51 les no-borders.
06:53 Moi, je pense qu'ils mentent aussi.
06:55 Un État sans frontières, ça n'a jamais existé, ça n'existera jamais.
06:59 Donc nous, ce qu'on dit, c'est qu'aujourd'hui, des frontières, il y en a.
07:02 Il y en a pour réguler les flux de capitaux, de marchandises,
07:07 et aussi pour les personnes.
07:09 Et ce qu'on dit, c'est qu'aujourd'hui, finalement, face à ces deux mensonges,
07:12 l'impensée, c'est celle de l'intégration.
07:15 Et moi, je souhaite remener le débat sur une politique d'intégration.
07:18 Ça veut dire que l'État français, notamment, et l'ensemble des États membres de l'Union européenne,
07:22 doivent, un, accueillir avec dignité et fraternité celles et ceux qui fuient la guerre et la misère, bien évidemment,
07:28 mais surtout, ça veut dire mettre en place tout ce qu'il faut pour permettre à ce que chacune et chacun
07:32 qui a vocation à rester notamment sur le territoire français,
07:34 puissent devenir à part entière des Françaises et des Français.
07:38 Ça veut dire mettre en place des lieux de formation,
07:40 l'apprentissage du français si ce n'est pas la langue maternelle.
07:43 Aujourd'hui, ça dépend des associations, pour beaucoup, et pas des services publics.
07:47 Ça veut aussi dire que, par exemple, celles et ceux qui, aujourd'hui, sont sans papiers,
07:50 en situation irrégulière, mais qui travaillent, qui produisent des richesses dans notre pays,
07:55 puissent bénéficier des mêmes droits que l'ensemble des autres travailleurs français.
07:59 Et donc, il faut poser, moi, je crois, l'intégration par le travail,
08:02 à condition, justement, que chacun ait les mêmes droits.
08:04 Donc, il faut régulariser les travailleurs sans papiers.
08:06 Et enfin, le dernier pilier, donc j'ai dit accueil, intégration,
08:08 et le dernier pilier qui est complètement occulté des débats, c'est celle de la coopération.
08:13 Il faut engager de nouvelles coopérations avec l'espace méditerranéen,
08:17 avec l'Afrique subsaharienne, pour permettre à l'ensemble des pays de se développer.
08:21 Aujourd'hui, il faut comprendre aussi pourquoi on a, par exemple, des Nigériens
08:24 qui partent de leur pays, qui émigrent de leur pays.
08:27 Le taux d'électrification au Niger est extrêmement bas.
08:30 On a à peine 17% de la population qui a accès à l'électricité au Niger.
08:34 Comment voulez-vous que cette population n'aille pas chercher autre part, justement,
08:38 ce qui ne peut pas bénéficier dans son pays,
08:40 s'ils n'ont pas accès à des universités, s'ils n'ont pas d'industrie,
08:44 s'ils n'ont pas de services publics permettant d'offrir la meilleure qualité
08:48 de services publics à l'ensemble de sa population.
08:50 Donc, moi, je veux dire, l'Union européenne doit développer considérablement
08:54 ses aides à la coopération, pour permettre d'engager un nouveau rapport,
08:58 d'égal à égal, avec les pays, notamment de l'espace méditerranéen
09:01 et de l'Afrique subsaharienne, parce que je pense que ce sont des coopérations
09:05 de deux mains, qui seront fructueuses d'ailleurs, pour l'ensemble des continents,
09:08 et qui permettront aussi d'éviter l'émigration forcée, arrachée, à cause de la misère.
09:14 Et je pense qu'il faut qu'on lutte contre la misère, je pense que c'est un des grands rôles
09:17 du continent européen et de l'Union européenne particulièrement.
09:20 Cette politique libérale, c'est ça qui est invraisemblable aujourd'hui.
09:22 Je trouve que c'est qu'on s'enferme dans des dogmes libéraux et néolibéraux,
09:25 alors que ni la France, ni l'Allemagne, en réalité, aujourd'hui, n'a intérêt.
09:29 On voit le développement du chômage, sur les questions industrielles,
09:33 la France en a déjà beaucoup perdu, mais l'Allemagne, depuis deux ans,
09:36 elle est en train de perdre considérablement ses outils industriels.
09:40 Donc aujourd'hui, ces politiques libérales, on est enfermés dans ces dogmes-là,
09:44 dans ce qui répond à un seul et même objectif, c'est la rentabilité financière
09:48 à court terme de capitalistes et d'actionnaires.
09:52 Qui ça sert aujourd'hui ? Les actionnaires du CAC 40,
09:56 des 40 plus grosses entreprises françaises, ont vu,
10:00 depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir, par exemple,
10:02 leurs dividendes multipliés par deux, passer de 50 à 100 milliards d'euros
10:06 pour les dividendes juste des entreprises du CAC 40.
10:10 Et en fait, la réalité, c'est que ces logiques de rentabilité à court terme,
10:13 c'est uniquement les intérêts de ce que j'appelle le monde de la finance,
10:17 qui joue sur la scène internationale, qui investit dans telle et telle entreprise,
10:21 qui vont tout faire ensuite pour la fermer, pour pouvoir acheter d'autres actions, etc.
10:27 Ces logiques-là sont mortifères.
10:29 Et c'est ces logiques-là qui nous mènent droit dans le mur.
10:31 Et elles mènent droit dans le mur l'ensemble des peuples et des pays membres de l'Union européenne.
10:34 Si aujourd'hui l'Union européenne est au bord de la récession,
10:36 c'est à cause de ces logiques économiques libérales
10:40 qui ont détruit nos industries, détruit nos emplois,
10:42 et qui continuent à mettre en concurrence les travailleurs entre eux.
10:45 On a besoin de mener une politique de relance.
10:48 Des manifestants toujours motivés, après des semaines de mobilisation,
10:51 l'objectif n'a pas changé.
10:53 Faire reculer le gouvernement sur sa réforme
10:55 qui ferait passer l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
10:59 Puisqu'on arrive dans le temps, plus on nous en demande, on repousse à chaque fois.
11:05 Je trouve que 62 c'est bien, pour moi c'est très bien, 62 ans.
11:09 Cette colère, la colère sociale, la colère du monde du travail face à une réforme injuste,
11:14 elle est toujours aussi puissante.
11:17 C'est aussi, par exemple, on parlait des retraites il y a un an en France.
11:21 Si demain on régularisait l'ensemble des travailleurs sans-papiers sur notre territoire,
11:26 ça engagerait nécessairement plus de cotisations sociales,
11:29 et alors notre système de retraite, non seulement serait bénéficiaire,
11:33 mais on pourrait abaisser l'âge de départ à la retraite à 60 ans.
11:36 La réalité c'est que c'est le modèle économique que nous avons actuellement, libéral,
11:39 qui empêche aussi de régulariser les travailleurs sans-papiers,
11:41 qui fait qu'aujourd'hui on perd de l'argent,
11:45 notamment pour les caisses de la sécurité sociale et notamment pour les caisses publiques.
11:49 On a besoin justement d'intégrer davantage pour permettre de produire plus de richesses,
11:53 aussi sur le territoire national et européen.
11:55 Et enfin, le quoi qu'il en coûte.
11:57 On a vu pendant la crise Covid, on le voit aujourd'hui avec le conflit ukrainien,
12:00 on est en capacité, du jour au lendemain, alors qu'on nous disait qu'il n'y avait plus d'argent pour rien,
12:03 plus d'argent pour nos services publics,
12:05 de faire marcher la Banque Centrale Européenne,
12:08 et que la Banque Centrale Européenne puisse produire,
12:10 pour permettre aux États de garder la tête au-dessus de l'eau.
12:16 Mais moi ce que je dis c'est qu'il faut faire pareil.
12:18 Il faut engager des coopérations avec ces pays-là,
12:21 notamment avec un système d'avance qui seront mutuellement bénéfiques pour les deux côtés,
12:28 parce que d'un côté il y a un pays qui va se développer,
12:30 et de l'autre ça permet d'engager des coopérations avec l'un des plus jeunes continents aujourd'hui,
12:35 et le continent le plus jeune justement à l'échelle mondiale,
12:38 et donc qui seront demain à avoir des universités, des centres de recherche,
12:41 qui permettront d'avoir des échanges fructueux entre la France, l'Europe,
12:45 et l'ensemble des pays, notamment africains et de l'espace méditerranéen.
12:49 Je pense que c'est un enjeu déterminant des années à venir.
12:52 Ah, les toits de Paris, un endroit excellemment placé pour voir...
13:06 Je ne sais pas si vous arrivez à la tour Eiffel d'un côté,
13:09 le quartier des affaires de la défense là-bas, ou alors Montmartre.
13:13 Un endroit stratégique, un lieu qui ressemble à un bunker.
13:17 Mais pourquoi est-ce qu'on a choisi exactement cet endroit ?
13:20 Tout de suite, élément d'explication avec notre guide officiel.
13:24 Il y a trois lieux qui correspondent au Parti communiste.
13:29 Il y a d'abord un lieu qui était situé un peu près de la gare du Nord,
13:33 qui était le 120 rue Lafayette, qui longtemps a été le siège
13:36 de la direction nationale du Parti communiste français.
13:39 Et donc quand on regarde les grandes photographies du Front populaire,
13:42 c'est ça qu'on voit, c'est le 120 rue Lafayette.
13:44 Après la guerre, évidemment, la guerre a été l'occasion aussi
13:47 de combats dans lesquels les communistes ont été très actifs,
13:50 notamment à Paris. Et dans ce cadre-là, il y a un certain nombre
13:53 de bâtiments qui avaient été pris par des organisations de collaboration
13:57 qui ont été réquisitionnés. Et c'est comme ça que le Parti communiste
14:00 a eu son siège, un siège important, dans un quartier, presque un quartier
14:04 d'affaires maintenant, un quartier de banque, qui est en l'occurrence
14:07 le Carrefour Fataudin, le 44, on disait longtemps, rue Le Pelletier.
14:13 On a été longtemps ici. Et puis malgré tout, c'était relativement petit.
14:17 Parce qu'il faut bien imaginer que le Parti communiste,
14:19 si on regarde l'évolution de notre temps, c'est un parti relativement important
14:24 dans les années 1920, mais pas tant que ça. Et en fait, il y a deux moments
14:27 d'accélération, le Front populaire où ça repart, et surtout la guerre.
14:30 Le lendemain de la guerre, ça devient un parti très, très massif.
14:32 Mais la guerre froide qui arrive juste après, le fait déjà de commencer
14:36 à reculer. Il faut bien imaginer que là, par exemple, au Conseil d'État,
14:39 bientôt, dans six semaines, il va y avoir une grande initiative
14:43 parce que l'École nationale d'administration, qui forme les hauts fonctionnaires
14:47 français, qui avait été créée par De Gaulle et par Thorez,
14:50 Thorez, secrétaire général du Parti communiste, un jour, il y a un communiste
14:53 qui se porte candidat, il est rayé d'office, si vous voulez, parce que communiste.
14:57 Et donc, il y a un arrêt du Conseil d'État plus tard, en 1954,
15:00 qui s'appelle l'arrêt Barrel, et qui justement dit "on n'a pas le droit
15:03 d'éliminer quelqu'un pour ses options politiques". Il faut imaginer ce que c'est
15:06 que la guerre froide. Donc ça a des effets sur le nombre d'adhérents,
15:09 si vous voulez, pendant un moment. Donc, il y a un deuxième apogée
15:12 pour le Parti communiste, en nombre d'adhérents, c'est les années 1970.
15:15 Et il y a une montée à partir des années 1960, après la guerre d'Algérie.
15:18 Dans ce cadre-là, se pose la question du siège du Parti communiste,
15:21 parce que le 44 c'était grand, mais c'était trop petit par rapport
15:24 à un parti qui se renforçait et qui se renforçait. Et donc, il y avait
15:27 plein d'annexes un petit peu partout, qui pouvaient être installées.
15:30 Au Var Blanqui ou ailleurs, donc pas toujours à côté.
15:33 Donc, se pose cette question-là. Et il se trouve que les années 1960,
15:36 ça coïncide donc avec cette croissance politique, cette croissance démographique
15:39 du parti, et ça correspond aussi à un moment particulier dans l'histoire
15:42 du Brésil, puisque c'est la dictature qui s'installe au Brésil,
15:45 et Oscar Niemeyer, l'architecte, eh bien, doit s'exiler en France.
15:49 Il est soutenu, évidemment, par les communistes dans le monde,
15:53 mais aussi par celui qui est le ministre de la Culture, des Affaires culturelles
15:57 à ce moment-là en France, en l'occurrence André Malraux.
16:00 Et donc, ça permet un exil de Niemeyer en France.
16:03 Et une fois qu'il est en France, se pose la question, il y a un lien,
16:07 en l'occurrence, qui est fait par des architectes communistes, Jean-Nicolas,
16:10 peu importe. Et donc, on va approcher Oscar Niemeyer pour lui dire,
16:13 bon, est-ce que tu ne voudrais pas réaliser ce grand siège ?
16:16 Et où est-ce qu'on va l'installer ? On va l'installer ici.
16:18 Ici, c'est un endroit qui a une vieille histoire par rapport au mouvement ouvrier.
16:22 Pourquoi ? Parce que c'est là que les syndicats ont longtemps été installés.
16:26 Il y avait beaucoup de baraquements, si vous voulez, c'était un espace
16:28 où il y avait beaucoup de baraquements installés, donc des constructions
16:31 provisoires et pas tout à fait remarquables, qui avaient pu être installés là,
16:35 dans lesquels il y avait eu des initiatives importantes.
16:37 Par exemple, lorsque le pouvoir d'État organise l'exposition coloniale en 1931,
16:41 donc à la gloire de l'Empire français, et tout à fait brisant par rapport aux colonisés,
16:46 ici, les surréalistes, avec Aragon, André Breton et d'autres,
16:50 vont organiser une contre-exposition coloniale dans laquelle ils vont dénoncer
16:55 la colonisation et ils vont vanter l'art de ces populations
16:59 qui sont considérées comme étant sous-évoluées, etc.
17:03 Donc déjà, il y a une histoire, si vous voulez, qui se fait.
17:05 C'est aussi le lieu où, lorsqu'il y a l'exposition universelle,
17:08 en 1937, il y a une exposition importante qui est organisée à Paris,
17:12 et ici, une partie des pavillons des pays sont parfois éphémères,
17:16 et en l'occurrence, le pavillon soviétique va se retrouver à un moment installé ici.
17:22 Donc il y a eu une vieille histoire qui mélange le monde syndical et le monde communiste,
17:26 qui est installé là depuis longtemps.
17:27 C'est avant la guerre.
17:28 Oui, avant la guerre.
17:29 Donc, se pose la question de où on va l'installer, ce qu'on va faire.
17:33 Et donc, on va faire un symbole, en réalité, de cet espace.
17:35 C'est un espace qui, bien sûr, est un espace qui se veut une démonstration,
17:39 une démonstration de force, malgré tout, parce que c'est quand même un grand siège,
17:43 un pysche, puis dire, mais aussi qui veut donner une nouvelle image du Parti communiste.
17:47 On l'appelle, on ne l'appelle plus tellement comme ça,
17:49 mais on l'appelait un peu, à ce moment-là, la maison de verre.
17:51 On voyait l'idée, la transparence, et puis la modernité.
17:54 C'est aussi un signal qui est envoyé en disant, le Parti communiste français,
17:58 c'est parti de la modernité, le parti qui dialogue avec les artistes.
18:01 C'est évidemment convergent avec les grandes démarches.
18:04 Mais là, là, là, on est juste dans un bunker, la sensation d'être dans un bunker.
18:10 Alors, on peut le prendre comme ça si on veut, mais en fait, vous voyez, on peut le prendre un peu...
18:16 Alors, il y a deux choses. Il y a un aspect de sécurité.
18:18 Il ne faut pas oublier que le siège précédent du Parti communiste,
18:20 donc on est en 1956, a été l'objet d'attaques, en l'occurrence, à l'occasion des opérations en Hongrie.
18:28 Vous savez, il y a eu une répression importante en Hongrie.
18:30 C'est l'occasion qui est utilisée dans un contexte de guerre froide et de guerre coloniale,
18:35 par les forces, pour l'essentiel, d'extrême droite,
18:37 pour aller attaquer le siège du Parti communiste et le siège de l'humanité,
18:40 qui était dans le 9e pendant longtemps, pour voir Personnil, pour essayer de l'incendier.
18:44 Donc, il y a évidemment une dimension aussi dans ce siège.
18:46 C'est un espace qui, même dans les années 60-70, peut être aussi un point de fixation
18:51 pour des gens qui ne seraient pas tout à fait d'accord avec le Parti communiste.
18:55 Il y en a à l'extrême droite, mais aussi à l'extrême gauche.
18:58 N'oubliez pas que les maoïstes et d'autres mouvements dont les membres sont maintenant souvent passés bien loin.
19:02 Mais en tout cas, à l'époque, ces mouvements-là ont profané les tombes de Maurice Thoreau, etc.
19:07 Il y a une vraie hostilité physique, si je puis dire, de l'extrême gauche
19:10 vers le Parti communiste dans les années 60-70.
19:13 Donc, il y a toujours cette dimension de sécurité.
19:15 Mais indépendamment de ça, ce n'est pas tellement ça.
19:17 Parce que quand vous allez à Brasilia, puisque Dombiné Meir,
19:19 c'est l'homme qui, quand Kubitschek veut refaire une capitale non-coloniale du Brésil,
19:23 puisque les capitales coloniales sont évidemment axées par la mer,
19:26 c'est le principe d'une capitale coloniale.
19:28 Et quand il veut faire une vraie capitale, c'est-à-dire une capitale au cœur du pays qui crée Brasilia,
19:32 donc c'est Costa qui fait les plans, c'est Niemeyer qui fait les principes du bâtiment,
19:35 et vous avez cette même logique qui est là.
19:37 Et en fait, chez Niemeyer, il y a l'idée que vous entrez un peu comme dans la forêt, en quelque sorte.
19:42 Vous voyez ce que je veux dire ?
19:43 Donc, vous dites bunker, mais en fait, on descend, on entre, et on arrive dans un autre univers.
19:47 Et ici, par ailleurs, cette coupole qui est intéressante,
19:49 elle a un côté un peu anti-bourgeois, si je puis dire pourquoi,
19:52 parce que de l'extérieur, vous voyez un peu de coupole,
19:55 mais vous en voyez moins que ce qu'il y en a.
19:57 Alors qu'en général, dans la bourgeoisie, on en voit plus que ce qu'il y a.
20:00 Vous voyez ce que je veux dire ?
20:01 Et là, en réalité, il y a un petit bout de coupole que vous voyez qui émerge,
20:04 et en réalité, elle est beaucoup plus vaste et plus profonde que cela.
20:06 Et il y a toujours cette logique dialectique entre l'intérieur et l'extérieur,
20:10 tout ce que je veux dire qui sont joués ici.
20:12 Dans cette coupole, vous avez en fait...
20:14 Elle n'est pas pensée comme étant écologique dans son idée dans les années 70,
20:18 mais en fait, elle l'est parce que vous voyez, avec son système de lamelles perpendiculaires,
20:22 c'est ce qui permet d'une part d'abord que vous voyez, ça ne résonne pas,
20:24 parce que normalement, un dôme, c'est simple, c'est une règle de base.
20:27 Comment dire ? Si c'est une coupole, ça résonne.
20:29 Vous avez vu dans les églises, vous savez bien comment ça fonctionne.
20:31 Donc ce système-là permet que le son soit réverbéré,
20:34 et ensuite permet, avec quelques lumières, avec quelques néons,
20:37 de pouvoir faire une lumière tout à fait simple.
20:39 Donc il y a aussi un enjeu, en réalité.
20:41 Vous ne vous avez pas perçu comme ça au début, mais il y a un enjeu écologique.
20:43 Je dis que ces bâtiments correspondent exactement avec ce que j'ai connu enfant en Pologne.
20:50 Ce sont des bâtiments typiques qui vont à un endroit où la splendeur de la partie communiste est éventuellement socialiste.
20:59 Alors, je suis désolée, mais je ne vois pas ici une ressemblance avec la forêt.
21:04 C'est plutôt angoissant pour moi. Très beau, mais angoissant.
21:08 J'espère que tu ne passeras pas ça.
21:12 Si, si, je vais passer la séquence.
21:14 C'est gentil, merci.
21:15 Place du colonel Fabien, pour ceux qui connaissent.
21:17 On est à Paris, dans le 19ème, un endroit symbolique, un endroit emblématique,
21:22 puisqu'il s'agit du siège du Parti Communiste Français.
21:26 Pourquoi sommes-nous là ? Nous sommes venus à la rencontre du chef,
21:30 donc de la tête des listes aux élections européennes.
21:33 Je ne sais pas pourquoi j'ai dit du chef, peut-être parce qu'il a longtemps dirigé le Parti Communiste jeune.
21:38 On voudrait rencontrer tous les candidats, en tout cas les chefs des listes.
21:44 Celui qui nous a répondu en premier, c'est lui. Ça tombe bien, c'est le plus jeune.
21:48 Il a six mois de moins que Jordan Bardella, le candidat du...
21:52 Notre parti.
21:54 S'il nous accorde entretien, on en parlera aussi également de lui.
21:57 En attendant, petite découverte des lieux et tout de suite, entretien.
22:01 [Musique]
22:31 Il faut augmenter l'aide à l'Ukraine, bien sûr qu'il faut l'augmenter.
22:35 Je veux dire, on peut l'augmenter par 10, passer de 6 milliards d'aides à 60 milliards d'euros d'aides si on veut.
22:41 On n'a pas la capacité industrielle.
22:43 On ne produit pas suffisamment d'obus, en France par exemple, pour fournir ce dont a besoin l'Ukraine sur le front.
22:49 On produit en un mois ce qu'ils utilisent en une heure sur le front ukrainien.
22:53 C'est une prise de conscience qu'on a perdue en termes d'industrie.
22:57 Et si on est seul dépendant des Etats-Unis pour fournir de l'aide à l'Ukraine, ce qui se passe actuellement,
23:02 on voit que quand les Etats-Unis remettent en cause cette aide à l'Ukraine, ça met en danger l'Ukraine sur sa survie.
23:08 Donc moi je dis, l'Union Européenne doit retrouver sa souveraineté en matière de production industrielle, notamment en matière d'armement.
23:14 Ça c'est un des principaux sujets.
23:18 Deuxièmement, si demain on a un conflit globalisé, imaginons que la France décide d'envoyer des hommes,
23:24 imaginons même qu'on ait une armée européenne et que l'Europe décide d'envoyer des hommes sur le front ukrainien.
23:28 On met là son doigt dans un engrenage guerrier.
23:32 Pour moi il y a une ligne rouge. Aider l'Ukraine, j'ai aucun problème à le dire, à l'assumer, y compris en matière d'armement.
23:38 Et à gauche, il y en a certains qui disent qu'il faut aider.
23:41 Et quand il s'agit de débattre concrètement, ils disent "oui, mais pas d'armes, rien".
23:44 Je dis, il faut armer les Ukrainiens, bien évidemment.
23:47 Par contre, on a une ligne rouge, c'est celle de ne pas devenir des co-belligérants.
23:51 Et on le deviendra si on envoie des hommes.
23:54 Et là, on arrivera dans un conflit globalisé, mondial, dont les premières victimes seront les peuples ukrainiens.
23:59 Parce qu'on sera en guerre entre la Russie d'un côté et l'Europe de l'autre.
24:04 Guerre potentiellement nucléaire, potentiellement globalisée,
24:08 avec bien sûr des armées de haute intensité qui s'affrontent sur le sol ukrainien.
24:14 Un conflit qui durerait pendant plusieurs années, du coup.
24:17 Et tout ça au milieu, le peuple ukrainien.
24:19 Et donc un conflit globalisé, c'est le peuple ukrainien qui va mourir.
24:22 Moi je dis, il faut aider les Ukrainiens pour permettre de négocier la paix.
24:26 Il faut aider les Ukrainiens pour que les Ukrainiens soient en position de force,
24:31 pour ensuite discuter de la paix.
24:33 Mais notre perspective et notre cap, ça doit être de permettre de retrouver une issue diplomatique,
24:37 et une issue de paix sur ce conflit.
24:39 Des troupes au sol, le président Macron persiste et signe.
24:43 Peut-être qu'il faudra avoir des opérations sur le terrain,
24:46 quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes.
24:49 La force de la France, c'est que nous pouvons le faire.
24:51 Lors d'un entretien réalisé aux Parisiens à son retour de Berlin vendredi soir,
24:55 le président français a confié avoir repoussé une nouvelle fois son voyage à Kiev,
25:00 pour se rendre en priorité Outre-Rhin.
25:02 L'objectif était d'apaiser les relations avec son allié allemand,
25:06 contrarié par les déclarations d'Emmanuel Macron sur le possible envoi de soldats en Ukraine.
25:10 J'en ai ras le bol moi de ce président de la République,
25:14 qui d'un côté critique à juste titre,
25:18 et je soutiens le gouvernement chinois sur tout un tas de choses,
25:22 je pense notamment au Uighur, etc.
25:24 Très bien.
25:25 Mais qui de l'autre côté engage des coopérations avec la Chine,
25:30 et qui notamment brade notre industrie au marché chinois.
25:34 Mais avec nous c'est nguet, c'est fini.
25:36 Et moi je l'ai dit dans différents passages médias,
25:39 aujourd'hui la Chine est en train de concurrencer l'Union Européenne,
25:43 et en train de dévaliser littéralement la France, notamment de son industrie.
25:47 Je prenais l'exemple de mes textes tout à l'heure sur la Lysine par exemple,
25:50 la Lysine elle est en concurrence avec la Lysine qui est chinoise.
25:53 C'est la Lysine chinoise où on a mis 0% de taxes de douane.
25:56 On est en train d'importer de l'autre bout de la planète, et notamment de la Chine,
25:59 et je pense à la Chine, en réalité c'est vrai aussi avec l'Inde et avec les Etats-Unis,
26:03 en train de concurrencer notre industrie.
26:05 Enfin je veux dire, c'est invraisemblable.
26:07 Donc moi je le dis, il faut critiquer le gouvernement chinois sur sa politique qu'elle mène,
26:12 dans tout un tas de domaines, notamment sur la question des droits de l'homme bien évidemment,
26:16 et de l'autre sur la politique économique qui nous est défavorable.
26:20 C'est pas l'internationalisme qu'ils proposent, c'est la concurrence accrue des travailleurs entre eux.
26:25 Ça me fait tout drôle à titre personnel, parce que je venais ici quand j'étais un peu plus jeune,
26:29 avec mes parents, non pas qu'ils étaient communistes,
26:32 parce qu'à l'époque le parti communiste était le parti des travailleurs,
26:36 le parti qui s'occupait aussi également des émigrés,
26:39 et donc il fallait venir ici pour comprendre tout simplement les lois, les droits,
26:44 et les facilités que les uns et les autres pouvaient avoir lorsqu'ils arrivaient dans ce pays,
26:49 qui donc à l'époque, à cette période là, était dominé par la droite.
26:54 Notre priorité, c'est avant tout la question du pouvoir d'achat, la question sociale,
26:58 la question de l'emploi, de la création d'emplois,
27:01 qui est notre ligne de conduite, si je puis dire, dans cette campagne européenne.
27:06 Nous souhaitons faire de la question sociale notre priorité,
27:09 parce qu'aujourd'hui, le recul du pouvoir d'achat, la hausse des factures énergétiques,
27:13 la hausse du chômage, sont des conséquences directement liées aux décisions européennes,
27:18 et font partie des premières préoccupations de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
27:22 Ils disent "avec vous c'est sans tabou", donc je filme le bureau de presse.
27:28 C'est écrit "avec vous, sans tabou".
27:31 Comme par hasard, on trouve le grand chef, le grand patron.
27:36 Il bosse des fois.
27:38 Secrétaire général de la PR, et nous sommes là.
27:42 Presse suédoise.
27:44 Oui, mais j'ai l'impression que c'est très étranger.
27:47 Alors, ce que... Bon, on est là pour parler avec Léonette Fontaine,
27:51 mais nous voudrions bien sûr aussi vous inviter pour un grand...
27:55 Avec grand plaisir, vous avez là ma responsable de presse.
27:57 Chateau Labinet, LGA.
27:59 Je me demande s'il n'y a pas de micro,
28:03 parce qu'en fait on a l'impression d'être dans un film de science-fiction des années 70.
28:09 Je trouve que vous avez un magnifique bureau, parce que la vue est extraordinaire.
28:13 Ouais, sauf ça là-bas, mais...
28:15 Je vous emmène et après je vous libère.
28:17 Quoi ? Sacré cœur.
28:19 Ah oui, c'est vrai que vous êtes athée.
28:21 C'est pas que je suis athée, mais...
28:23 En fait c'est une construction qui s'est faite au lendemain de la Commune de Paris,
28:27 pour rétablir un peu toute...
28:30 Je veux dire, remettre les communards dans le droit chemin.
28:33 Ah, tout s'explique. Et vous vous appelez ?
28:35 Pelloy. Gérard.
28:37 Merci M. Gérard, je ne vais pas vous déranger.
28:39 Je vous en prie.
28:41 Voilà, c'était juste pour une petite pause.
28:43 Mais j'aimerais bien que l'Union Européenne, par contre, se retrouve à ses fondements originaux,
28:56 notamment celle de la paix, et notamment du droit international,
28:59 et notamment, je pense, de la reconnaissance de l'Etat palestinien sur les frontières de 67,
29:03 avec Jérusalem-Esse pour capitale, comme le préconise le droit international.
29:07 Et moi, ma ligne de conduite, mon cap, j'ai jamais été reversé sur le sujet,
29:10 c'est le droit international. C'est la reconnaissance de l'Etat sur les frontières de 67.
29:14 Et je déplore aujourd'hui que des fois le débat a tendance à se cristalliser autour de positions, etc.
29:19 Elle est majoritaire cette position en France.
29:21 Je suis persuadé que si demain on demandait l'avis des Français,
29:24 la solution à deux États, elle est ultra majoritaire en France.
29:27 Et c'est pour ça que moi, je continuerai à la porter.
29:30 Et enfin, bien sûr, la libération des prisonniers politiques, qui va de pair, je pense.
29:34 Et je pense notamment à la figure de Marwan Barghouti.
29:36 Fabien Roussel s'est rendu d'ailleurs en Palestine récemment,
29:39 et a rencontré Fadwa Barghouti, sa femme.
29:41 Je pense que c'est ce qui permettrait aussi demain d'unifier le peuple palestinien,
29:46 notamment, qui en a bien besoin, autour d'une ambition,
29:48 celle d'une paix juste et durable dans cette région.
29:50 Et ça, c'est la position qu'on a portée, qu'on portera tout le temps.
29:53 Mais c'est vrai sur la Palestine.
29:55 Je peux faire également sur le Haut-Karabagh, l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
29:58 Nous, on est pour que l'Union européenne cesse les échanges gaziers,
30:01 notamment avec l'Azerbaïdjan,
30:03 tant qu'elle continue à occuper un bout du territoire arménien,
30:06 et continue à massacrer les Arméniens.
30:08 Et donc, tout simplement, que l'Union européenne soit capable de porter une voie de paix.
30:11 Bien que je le dis, c'est un sujet que nous porterons, bien évidemment.
30:14 On a besoin aussi, par contre, pour réintéresser les Français à l'Union européenne,
30:17 de parler du social, et de reparler de la question sociale, quand même.
30:20 Mais ça, bien évidemment, je vais continuer à le porter.
30:23 C'est un combat qui me tient à cœur,
30:25 et je continuerai à le porter demain, en tant que député européen.
30:49 Voilà, il est en train de donner une conférence imprévue.
30:53 On va le laisser travailler.
30:55 Il est avec, d'ailleurs, une de ses colistières.
30:58 C'est ainsi qu'on va achever ce focus spécial,
31:01 qui était donc enregistré depuis la place du colonel Fabien,
31:05 au siège emblématique et historique du communiste français.
31:10 N'hésitez pas, si vous avez des remarques,
31:12 des suggestions, des encouragements, et même des critiques,
31:14 un mail qui s'affiche en bas de vos écrans,
31:16 à la page de l'Union européenne,
31:18 ou en France, à votre base Vox Africa.
31:20 Quant à moi, je vous donne rendez-vous pour de nouvelles aventures,
31:23 toujours même chaîne sur Vox Africa.
31:25 À très bientôt.
31:27 (Générique)

Recommandations