C'est un cas suffisamment rare en France pour être souligné. Selon nos informations, un patient souffrant d'une fièvre de Lassa est hospitalisé à l'hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne). Cette fièvre hémorragique est causée par un virus qui sévit en Afrique de l'Ouest. Si le patient se porte bien aujourd'hui, une enquête épidémiologique est en cours pour recenser les cas contacts à risque. Car la maladie peut se transmettre d'homme à homme, par contacts cutané-muqueux avec les fluides biologiques d'un patient (sang, salive,etc).
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00:00On parle maintenant santé avec Margot Trouville parce qu'un cas de fièvre de Lassa a été repéré en Ile-de-France.
00:05Alors avec Christophe, on pensait que Lassa, c'était Lassa avec un H.
00:08C'est Lassa sans H, du nom de la ville du Nigeria où ce virus a été isolé pour la première fois, c'était en 1969.
00:14Et c'est quoi cette fièvre ?
00:15C'est une fièvre hémorragique, c'est transmise par un virus. Dans 80% des cas, c'est peu ou pas symptomatique, donc il ne faut pas s'affoler.
00:23Mais dans 20% des cas, ça peut donner lieu à des formes graves, des formes hémorragiques qui peuvent donner aussi de graves séquelles, notamment la surdité.
00:30Donc là, il s'agit d'un cas confirmé.
00:32Ce n'est pas arrivé en France de mémoire de médecin.
00:35J'ai interrogé hier plusieurs médecins et ils me disaient qu'on n'a jamais entendu parler de cette fièvre qui sévit en Afrique de l'Ouest.
00:41C'est entre 100 000 et 300 000 cas chaque année pour 5 000 à 6 000 décès et qui se transmet le virus par des déjections de rongeurs.
00:49C'est un militaire qui est rentré de mission et qui est hospitalisé en ce moment en région parisienne, qui va bien, c'est important de le préciser, son état n'inspire pas d'inquiétude.
00:57Sauf que c'est une enquête épidémiologique qui a débuté pour retracer les cas contacts à risque.
01:03À risque, on entend par là les personnes qui ont été en contact direct avec les fluides du patient, notamment le sang, la salive, etc.
01:10Donc ça reste relativement limité.
01:12Mais donc c'est de la surveillance seulement, pas de quarantaine.
01:14Exactement, et il y a un délai d'incubation qui peut se poursuivre jusqu'à trois semaines, d'où l'importance pour ces personnes de surveiller l'éventuelle apparition de symptômes.