Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Midi News. On est ensemble jusqu'à 14h pour de l'info, de l'analyse, des débats avec au sommaire aujourd'hui
00:00:10 Science Po, tête de proue du wokisme américain dans notre pays, dont la philosophie infuse depuis des années lentement mais sûrement dans nos universités.
00:00:17 L'une des conséquences de tout cela, c'est ce mouvement pro-palestinien qui enflamme les établissements qui forment nos élites.
00:00:22 Nous serons ce midi à Science Po avec Régine Delfaux mais aussi à la Sorbonne avec Maxime Legay.
00:00:26 On donnera aussi la parole à ceux qui se désolent du manque d'autorité et de fermeté de l'Etat face à des militants qui ne veulent pas débattre mais simplement imposer leur point de vue.
00:00:35 Yvain Lecauze du syndicat étudiants unis est d'ailleurs mon invité aujourd'hui.
00:00:39 Les logements sociaux seront-ils un jour occupés par ceux et seulement ceux qui en ont le plus besoin ?
00:00:44 Guillaume Casbarian, le ministre en charge du dossier, était l'invité de la matinale de Romain Desarbres.
00:00:48 Il présente cet après-midi un projet de loi en conseil des ministres.
00:00:52 Pour beaucoup c'est du bon sens, pour d'autres c'est la chasse aux pauvres. On en débat sur ce plateau.
00:00:57 Et puis enfin, cette insoluble violence chez les jeunes.
00:01:00 Vous entendrez notamment le témoignage d'un homme passé à Tabas à Paris tout simplement parce qu'il tentait d'empêcher des mineurs de s'introduire dans son immeuble.
00:01:07 Un acte courageux qui lui vaut de nombreuses fractures et 30 jours d'ITT.
00:01:10 Ces jeunes de 15 et 16 ans doivent-ils être jugés comme des adultes ? La question sera posée.
00:01:15 Mais tout d'abord, le JT de Sandra Tchombo. Bonjour Sandra.
00:01:19 Bonjour Anthony, bonjour à tous. Parmi les temps forts de l'actualité aujourd'hui, mobilisation pour Gaza.
00:01:25 Les principaux locaux de Sciences Po sont fermés aujourd'hui en cause d'une nouvelle occupation par quelques étudiants mobilisés.
00:01:31 C'est le cas notamment à Paris où la police est en train d'évacuer les militants.
00:01:35 Vous voyez ces images en direct après un débat interne sur le Proche-Orient hier.
00:01:40 Certains d'entre eux ont annoncé le lancement d'un sit-in pacifique dans le hall de l'école.
00:01:44 On écoute leurs revendications hier.
00:01:47 Il y a une grève de la faim qui a débuté hier, donc depuis 24 heures, par 10 étudiants de Sciences Po Paris, dont 3 étudiants sur le campus de Reims.
00:01:56 Ces étudiants continuent d'occuper, pour une centaine d'entre eux, le campus Saint-Guillaume aujourd'hui, depuis le 2 mai au soir.
00:02:04 Et se sont rejoints ce matin par le comité d'étudiants qui, comme vous voyez, est empêché d'accéder à la rue.
00:02:11 Nous soulignons et apportons également notre soutien à la manifestation et aux occupations qui sont en cours dans les campus du Havre, de Poitiers et de Reims.
00:02:20 Cela prouve encore une fois que non, le combat pour la Palestine n'est pas porté par une minorité.
00:02:25 La défense des droits du peuple palestinien et la dénonciation des violations du droit international perpétrées à leur encontre par le gouvernement israélien
00:02:32 sont des revendications portées par une majorité de la communauté académique de Sciences Po.
00:02:36 Et vous en parliez Anthony, le ministre du Logement présente aujourd'hui un projet de loi en Conseil.
00:02:41 Il prévoit entre autres le changement des règles de calcul des quotas des HLM, Habitation à loyer modéré, dans les communes,
00:02:48 ou encore un supplément quand le plafond de ressources est dépassé d'un euro. On écoute Guillaume Cazembaria.
00:02:53 Parce que parfois on travaille, on peut hériter, on peut avoir une amélioration de sa situation,
00:02:57 et bien on n'a pas vocation forcément à rester dans un logement social toute sa vie.
00:03:01 Le logement social, il doit aller en priorité à ceux qui attendent depuis parfois des années pour pouvoir bénéficier d'un logement social,
00:03:07 et qui ne s'en sortent pas aujourd'hui. Donc on a besoin d'avoir plus de mobilité au sein du parc,
00:03:11 et c'est le sens d'une des dispositions de ce projet de loi qui va améliorer la rotation du parc social.
00:03:16 Concrètement, ça veut dire que quand vous serez au plafond, vous commencerez à payer ce qu'on appelle un surloyer,
00:03:22 c'est-à-dire un peu plus cher, parce que vous avez les moyens en réalité de payer un peu plus cher.
00:03:25 Et puis si durablement vous dépassez plus de 20% le plafond, c'est-à-dire plus de deux années d'affilée,
00:03:30 et bien à ce moment-là le bailleur vous demandera de libérer votre logement pour que vous puissiez vous loger dans le logement libre.
00:03:36 Et on parle de plafonds qui sont très élevés. Un couple avec deux enfants, c'est 8000 euros dont on parle.
00:03:41 Donc quand on a 8000 euros et qu'on est à Paris dans un logement social,
00:03:44 effectivement on a peut-être vocation à laisser la place à des personnes qui, elles, sont à 2 ou 3 000 euros,
00:03:49 et qui attendent parfois depuis des années et des années avant de pouvoir bénéficier d'un logement.
00:03:53 La lutte anti-stupéfiance s'intensifie dans les quartiers sensibles.
00:03:57 On vous propose une immersion avec la police de Pau dans les Pyrénées-Atlantiques.
00:04:01 Vous allez voir comment elles utilisent les drones pour surveiller et sécuriser les opérations.
00:04:05 Reportage de Jérôme Rampenoud et Antoine Esteve.
00:04:08 Les dronistes s'installent discrètement dans un lieu tenu secret.
00:04:11 Les policiers doivent se cacher pour décoller car les guetteurs sont nombreux autour des points de deal.
00:04:16 L'appareil décolle et le télépilote commence à surveiller le quartier.
00:04:20 On prend un peu la température pour voir s'il y a un nombre de personnes conséquents ou pas.
00:04:25 Avec des moyens de fuite, des coursives, des chemins qui peuvent leur permettre de nous échapper.
00:04:31 Il y a trois issues possibles autour de cette petite place qui sert de point de deal
00:04:35 et de lieu de rendez-vous pour des trafics divers et variés.
00:04:37 Le drone permet d'identifier les personnes et les véhicules sur place,
00:04:40 comme ce guetteur bien connu des policiers.
00:04:43 On observe, on regarde qui fait quoi dans le quartier,
00:04:45 qui éventuellement va au contact, reçoit les commandes
00:04:49 ou va chercher le produit éventuellement pour les fournir aux clients.
00:04:53 On a ce petit avantage qui nous permet de savoir où aller exactement à partir du moment où on lance le contrôle.
00:04:58 Au sol, trois équipages encerclent le quartier et commencent à fouiller les parties communes des immeubles.
00:05:02 Dans ce couloir, les enquêteurs se tiennent prêts à intervenir.
00:05:05 J'ai remarqué une porte. On est en train d'identifier le propriétaire de l'appartement.
00:05:10 Et en parallèle, on prépare une réfraction pour pouvoir pénétrer dans l'appartement.
00:05:14 Aucune réponse dans l'appartement. La colonne se met en place et décide de forcer la porte.
00:05:19 Alterne, alterne, alterne.
00:05:23 Police !
00:05:27 Le travail d'enquête commence dans cet appartement dans lequel nous ne pouvons pas entrer pour ne pas entraver la procédure.
00:05:32 Dehors, l'équipe drone surveille et sécurise la zone.
00:05:35 Un point de vue en hauteur devenu indispensable pour travailler en toute sécurité dans les quartiers.
00:05:42 Madonna donnera un concert gratuit demain à Rio au Brésil.
00:05:46 Elle se produira sur la mythique plage de Copacabana.
00:05:49 Ce sera le bouquet final de sa tournée Celebration Tour.
00:05:52 Elle marque ses 40 ans de succès.
00:05:54 Les organisateurs attendent jusqu'à 1,5 million de personnes.
00:05:57 Corentin Brio.
00:05:59 Ils sont nombreux à s'être rassemblés pour l'accueillir comme il se doit.
00:06:09 Alors même s'ils n'ont pas pu vraiment l'apercevoir, ça en valait visiblement la peine.
00:06:15 Nous n'avons pas pu voir Madonna, mais le simple fait de savoir qu'elle est ici me rend nerveuse.
00:06:20 J'ai l'impression que mon coeur saute de haut en bas.
00:06:24 Madonna est arrivée au Brésil pour la fin de sa tournée.
00:06:30 Une série de concerts pour fêter ses 40 ans de carrière qui s'achèvent.
00:06:34 Et pour l'occasion, elle donne ce vendredi un méga concert gratuit à Copacabana, la mythique plage de Rio de Janeiro.
00:06:42 Un show que les fans brésiliens les plus fidèles attendent avec impatience.
00:06:47 Cette tenue est un hommage à Madonna fait avec le coeur parce que j'aime tellement Madonna.
00:06:54 J'aime tous ses looks, ils sont merveilleux et très modernes.
00:06:58 L'attente de cette merveilleuse diva et de son méga spectacle ici à Copacabana sera inoubliable.
00:07:08 Selon les équipes de la chanteuse, ce concert sera le plus grand qu'elle n'ait jamais donné.
00:07:13 Le seul en Amérique du Sud marquera le retour au Brésil de la reine de la pop, 12 ans après sa dernière prestation.
00:07:21 On se retrouve dans quelques instants pour un autre point sur l'actualité.
00:07:26 En attendant, place à Midi News avec vous Anthony.
00:07:28 Merci Sandra Tchoumbou. On vous retrouve tout à l'heure à partir de 12h15, 12h30 et encore 13h pour un nouveau journage.
00:07:34 Je vous présente ma table et autour de la table pour décrypter toute l'actualité.
00:07:37 On va partir de recevoir Laure Alice Bouvier, bonjour.
00:07:39 Bonjour.
00:07:40 Avocate et docteur en droit, Joseph Touvenel également, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:07:45 Bonjour Anthony.
00:07:46 Merci d'être avec nous.
00:07:47 Philippe David, animateur radio-éditorialiste.
00:07:50 Bonjour.
00:07:51 Bonjour à vous.
00:07:52 Arthur De Vatrigan, vous le connaissez bien également, journaliste, éditorialiste, directeur de la rédaction de L'Incorrect.
00:07:57 Bonjour Anthony.
00:07:58 Et nous avons Yvenne Lecauze avec nous, déléguée nationale du syndicat étudiants unis.
00:08:02 Avec vous Yvenne Lecauze, on va passer de ce qui se passe en ce moment même à Sciences Po.
00:08:08 Sciences Po, l'échec fracassant de l'autorité.
00:08:10 L'école a décidé de fermer ses portes pour la journée ce vendredi en raison d'une nouvelle occupation de quelques dizaines d'étudiants mobilisés pour Gaza.
00:08:17 Six d'entre eux ont entamé une grève de la faim.
00:08:19 Des camions de gendarmerie jusqu'à ce matin empêchaient l'accès à la rue.
00:08:23 Et là, vous voyez Régine Delfour à l'écran qui nous attend.
00:08:26 Régine, manifestement les choses semblent avoir changé dans les dernières minutes.
00:08:30 Que se passe-t-il exactement ?
00:08:31 Oui Anthony, en fait depuis une demi-heure, les forces de l'ordre procèdent à l'évacuation des étudiants.
00:08:40 Ils étaient une centaine dans l'établissement de Sciences Po depuis hier en fin de journée.
00:08:48 Ils ont passé la nuit et vers 11h30, les forces de l'ordre sont intervenues très calmement.
00:08:54 Ils sont rentrés dans l'établissement et certains étaient partis un petit peu avant.
00:08:59 Après il y en avait certains qui étaient à l'intérieur et qui avaient formé une chaîne humaine.
00:09:05 En fait, les policiers les ont délogés. Là, c'est en train de se terminer.
00:09:09 La rue Saint-Guillaume était bloquée.
00:09:15 Il y a en ce moment une petite altercation entre des personnes pro-Hamas et non pour le Hamas.
00:09:23 Ça se met non pas que par les étudiants mais aussi par les riverains qui sont là.
00:09:30 Et donc depuis plusieurs minutes, les forces de l'ordre ont évacué Sciences Po.
00:09:36 Il n'y a plus d'étudiants dans Sciences Politiques.
00:09:39 Les forces de l'ordre restent toujours dans cette rue Saint-Guillaume.
00:09:43 Merci Régine Delfour, merci également Raphaël Lazaret qui vous accompagne derrière la caméra.
00:09:49 Effectivement, ces tensions entre militants pro-palestiniens et d'autres étudiants qui sont là.
00:09:55 On va en parler avec vous Yven Lecauze parce que j'imagine que la situation qu'on vient d'observer là en direct
00:10:01 est quelque chose qu'on observe déjà depuis plusieurs semaines aux abords des universités et notamment de Sciences Po.
00:10:08 Oui, malheureusement, ça fait même une bonne semaine qu'on peut observer ce genre de dérive.
00:10:13 Alors des dérives qui vont du blocage jusqu'à l'occupation.
00:10:17 Et depuis même le 7 octobre, on peut observer des manifestations chaque jour à Sciences Po Paris.
00:10:22 Chaque jour des manifestations qui n'étaient pas seulement pro-palestinienne, il faut le dire, qui étaient pro-Hamas.
00:10:27 Votre journaliste l'a très bien dit, ce sont des pro-Hamas.
00:10:30 Ces personnes-là ont le même slogan que l'Hamas qui est "From the river to the sea".
00:10:34 À Sciences Po Lyon également cette nuit, ils ont applaudi tous Georges Abdallah.
00:10:39 Ils ont dit qu'il fallait continuer la lutte de la résistance palestinienne.
00:10:42 Et à un moment, il faut aussi regarder les choses en face.
00:10:44 Ce ne sont pas des militants pour la paix, ce ne sont pas des militants qui respectent l'ordre et la loi.
00:10:48 Ce sont des militants hors la loi qui soutiennent le Hamas qui est un mouvement, je le rappelle, terroriste.
00:10:53 Et justement, face à des militants hors la loi, quel bilan vous tirez-vous des effets d'annonce, de fermeté formulée par le gouvernement ?
00:11:01 Je pense à Gabriel Attal la semaine dernière, à Sylvie Retailleau également,
00:11:06 qui ne sont pas nécessairement suivis d'effets, on le voit dans la réalité aujourd'hui.
00:11:09 C'est ça, vous parlez pour moi.
00:11:11 On a malheureusement deux responsables. On a d'abord ce gouvernement qui, dans les mots, dit ce que dit l'Uni.
00:11:16 Après tout, on est contre les blocages, il faut de l'ordre.
00:11:19 L'extrême gauche et les pro-palestiniens n'ont pas à occuper l'université illégalement, mais ce n'est pas suivi d'effets.
00:11:25 Et à côté, parce qu'il faut le dire aussi, on a d'autres responsables, que sont les organisations d'extrême gauche,
00:11:31 dont la France Insoumise, qui appellent à occuper illégalement les locaux.
00:11:34 D'ailleurs, cette nuit à Sciences Polyon, on a eu Rima Hassan et Mathilde Panot qui sont venus sur place pour soutenir ces occupations illégales.
00:11:41 Donc à un moment, on a un parti qui est le Parti Renaissance, qui gouverne la France aujourd'hui, qui préfère ne rien faire et qui attend.
00:11:49 Et on a le parti qui, à côté, met l'huile sur le feu qu'est la France Insoumise et qui se satisfait dans ce chaos,
00:11:54 d'ailleurs, comme il se satisfaisait de ce chaos en juin dernier lors des émeutes.
00:11:57 L'année dernière également, pendant la réforme des retraites, où ils appelaient au blocage des universités.
00:12:03 Et maintenant, où ils appellent l'occupation des universités pour une problématique qui se passe à l'autre bout du monde.
00:12:08 Yven Lecauze, est-ce que la direction de Sciences Po ne s'est pas tiré une balle dans le pied en acceptant que les occupants de l'université
00:12:13 ne soient pas sanctionnés d'un point de vue pédagogique ? Parce que ça a ouvert la porte à quoi ?
00:12:17 À ce qu'ils reviennent occuper l'université, tout simplement ?
00:12:19 C'est ça, ils ont obtenu gain de cause. En fait, finalement, ils se sont dit "mais regardez, on peut ne pas respecter la loi et ne pas respecter le règlement
00:12:24 et à la fin, on obtient une partie de ce qu'on demande".
00:12:26 Mais alors, on va le refaire, parce qu'on n'a pas obtenu tout ce qu'on voulait, parce que nous, ce qu'on voulait, c'était quoi ?
00:12:31 Nous, les pro-palestiniens, si ce n'est les pro-amas, c'est la fin des partenariats avec les universités israéliennes.
00:12:36 On ne l'a pas obtenu, on va rebloquer. Et comme Sciences Po s'est soumis une fois, et que la ministre a applaudi ça,
00:12:41 finalement, peut-être que Sciences Po va se soumettre une seconde fois.
00:12:44 Mais j'ose espérer que cette fois, Sciences Po ne se soumettra pas, que les forces de l'ordre, c'est en train d'arriver,
00:12:48 interviendront systématiquement, et que ces personnes-là n'iront pas seulement en commission disciplinaire,
00:12:53 mais iront aussi répondre à leurs actes devant la justice.
00:12:55 Yvenne Lecauze, on va continuer à parler de tout ça, je vais faire un tour de table avec mes invités,
00:12:59 vous intervenez quand vous voulez, si des propos vous font réagir.
00:13:01 J'ai vu Laure-Alice Bouvier, juste à côté de vous, réagir pendant que vous parliez.
00:13:05 Donc je vous laisse la parole, Laure-Alice.
00:13:07 Oui, tout à fait, parce que je rejoins tout à fait ce que vous dites, Yvenne,
00:13:11 parce qu'effectivement, on constate un changement profond depuis le départ de Richard Découens de Sciences Po,
00:13:16 c'est-à-dire qu'on a un changement de politique à Sciences Po, qui est modélisé sur l'international,
00:13:22 et sur les universités américaines, on a des changements de cursus, on se tourne moins vers l'ENA,
00:13:27 on a un changement de population, et on n'a pas, au niveau de la direction, il faut bien dire ce qu'il y a,
00:13:32 ils ne font absolument rien, c'est tout à fait lamentable, et on n'a pas de véritable leader qui s'impose à Sciences Po,
00:13:38 on a des dirigeants qui succèdent, mais en réalité, on n'a pas quelque chose de vraiment mis en place.
00:13:45 Dans cette situation-là, on peut dire quand même que Sciences Po, c'est très important,
00:13:50 parce que ça ne concerne en réalité pas tellement toutes les universités, c'est surtout les IEP qui sont menées par ce mouvement.
00:13:56 Il y a l'école normale supérieure également, et quelques universités symboliques, effectivement.
00:14:02 Voilà, symboliques, mais de manière générale, on constate que, de manière globale, il me semble,
00:14:07 je parle sous votre contrôle, mais que ce sont essentiellement les IEP.
00:14:10 Et ce qui est étonnant, c'est qu'on pourrait s'attendre justement à ce que ces étudiants qui étudient ces problèmes-là
00:14:17 soient plus attentifs aux problèmes de notre société, au lieu d'en créer des nouveaux.
00:14:21 Et ici, qu'est-ce qui se passe ? On a des jeunes qui sont persuadés qu'ils ont raison,
00:14:27 alors que oui, la situation humanitaire à Gaza, évidemment, elle est catastrophique, personne ne le conteste,
00:14:34 mais qui ne se rendent absolument pas compte, et Yven l'a très bien dit,
00:14:38 ils ne se rendent pas compte qu'ils sont instrumentalisés par LFI et évidemment également par le Hamas.
00:14:44 On a encore une fois un débat d'intérêt et non pas un débat d'idées.
00:14:49 Je précise que ce slogan qui est entamé à l'antenne, que nos téléspectateurs peuvent voir,
00:14:55 on les voyait applaudir et lever les mains en l'air, était le slogan des militants antifascistes.
00:15:00 Voilà, je précise au passage pour que les téléspectateurs qui nous regardent puissent avoir le décryptage.
00:15:07 On a une convergence des luttes, finalement.
00:15:09 Exactement, c'est là où je voulais en venir.
00:15:11 Et pas juste pour certains, peut-être pro-palestiniens, mais pour une bonne partie d'entre eux, des pro-Hamas,
00:15:15 main dans la main, pour finalement bloquer les établissements.
00:15:18 Et ils pensent qu'en leur donnant le pouvoir aux pro-Hamas et, il faut le dire, aux islamistes,
00:15:23 finalement ils auront une gain de cause.
00:15:25 Mais ce dont ils ne se rendent pas compte, ces étudiants d'extrême gauche, WOC,
00:15:29 c'est qu'une fois qu'ils auront pris le pouvoir dans l'école, ce seront les prochains.
00:15:32 Aujourd'hui, ils chassent les juifs, ils chassent ce qu'ils appellent les fachos,
00:15:35 ce sont les étudiants de droite.
00:15:37 Mais bientôt, quand ils auront le pouvoir et la main mise sur l'école, ce qui est en train d'arriver,
00:15:40 ce qu'ils iront chasser, ce sera ce qu'ils considèrent comme impur.
00:15:44 Et ce qui est considéré comme impur pour un islamiste, c'est un WOC.
00:15:47 Et je rejoins encore une fois tout à fait ce que dit Yvenne,
00:15:50 parce que moi ce que je déplore et ce qui me consterne,
00:15:53 c'est qu'on voit cette impossibilité d'avoir un débat apaisé.
00:15:57 C'est-à-dire qu'on est obligé de se taper dessus, on est obligé de partir dans l'invective.
00:16:01 Mais ils ne veulent pas discuter, ils ne veulent pas débattre.
00:16:03 Est-ce qu'ils veulent vraiment débattre ?
00:16:05 Est-ce qu'ils ne veulent pas tout simplement imposer leur point de vue ?
00:16:07 Ils veulent imposer leur point de vue, ils ne veulent pas débattre.
00:16:10 Il est normal qu'on ait des débats politiques dans les universités,
00:16:13 mais apaisés et sans stigmatiser certaines parties de la population,
00:16:17 sans stigmatiser les juifs.
00:16:18 Je continue mon tour de table.
00:16:19 Joseph Touvenel, face à des étudiants qui se mettent en infraction en occupant l'école,
00:16:24 qui veulent imposer leur point de vue, je le disais,
00:16:26 changer notamment la politique des partenariats de Sciences Po.
00:16:29 La seule réponse a été d'organiser finalement une réunion publique à l'américaine,
00:16:33 ce qu'on appelle un "town hall".
00:16:35 On cède finalement face au wokisme importé des universités américaines,
00:16:39 on donne du crédit quelque part à la méthode qui est employée.
00:16:42 Oui, c'est de la lâcheté de la part de la direction,
00:16:44 et donc de la part de l'État qui contrôle quand même la direction.
00:16:46 D'ailleurs, il n'y a pas eu de débat, on a vu des slogans.
00:16:49 Ça, ce n'est pas du débat.
00:16:50 Moi, ce qui m'impressionne peut-être le plus, c'est le lavage de cerveau.
00:16:54 Parce que ces jeunes sont censés être une élite intellectuelle,
00:16:57 donc avoir une capacité de réflexion, certaines connaissances historiques.
00:17:01 Ils le sont plus, visiblement.
00:17:03 Ils sont totalement soumis à des effets de mode.
00:17:06 Ils ne se rendent d'ailleurs pas compte que ce qu'ils reproduisent,
00:17:09 c'est ce qu'on a déjà connu.
00:17:11 Les maquis du boulevard Saint-Germain, c'est pas nouveau.
00:17:14 Il y avait tous ceux qui balaient pépé au Vietnam,
00:17:16 sans voir que les américains, évidemment, n'étaient pas parfaits.
00:17:19 Ils ont le sentiment d'être les premiers, mais non, effectivement,
00:17:22 c'est des choses qu'on a déjà vues dans notre histoire,
00:17:24 et surtout dans ces quartiers, dans ces grandes écoles.
00:17:26 - Et de façon stupide, parce que comment ça s'est terminé, la guerre du Vietnam ?
00:17:31 Ça s'est terminé avec la victoire de ceux que les gauchistes soutenaient,
00:17:35 avec des camps de concentration, avec des baux de pétrole,
00:17:38 avec plus du tiers de la population cambodgienne massacrée,
00:17:42 avec des crimes, avec des viols, etc.
00:17:44 Et quand je vois ces images, je vois des jeunes filles, là.
00:17:47 Et je me dis, est-ce que vous mesurez un instant que si on vous mettait à Gaza,
00:17:52 vous seriez de véritables esclaves ?
00:17:54 Parce que déjà, vous n'allez pas sortir avec les cheveux à l'air.
00:17:57 C'est un lavage de cerveau impressionnant,
00:18:00 et si c'est ça l'avenir de la France, on a un peu de soucis à se faire.
00:18:03 - Alors, si vous permettez, je vous donne la parole juste après, Philippe David,
00:18:06 on va aller voir également Maxime Legay, autre reporter CNews,
00:18:10 qui se trouve, lui, du côté de la Sorbonne.
00:18:13 Maxime Legay, il y a une sorte de table ronde qui est organisée depuis ce matin
00:18:17 avec l'UEJF, l'Union des étudiants juifs de France.
00:18:21 Comment ça se passe pour l'instant depuis ce matin ?
00:18:23 Est-ce que là aussi, il y a des tensions ? Ou c'est plutôt calme ?
00:18:26 - Eh bien, écoutez, Anthony, pour l'instant, ici, place de la Sorbonne,
00:18:32 devant l'université du 5e arrondissement de Paris.
00:18:35 On a des images qui contrastent avec ce qui se passe à Sciences Po ici.
00:18:39 L'Union des étudiants juifs de France qui organise cette table ronde avec ce slogan
00:18:44 "Nous n'avons pas peur de débattre",
00:18:47 des étudiants qui dialoguent avec des Parisiens, des passants, des curieux,
00:18:51 mais également des membres du corps professoral de la Sorbonne
00:18:55 et qui souhaitent débattre surtout avec les étudiants pro-palestiniens,
00:18:59 ceux qui ont des positions antagonistes aux leurs,
00:19:02 parce que l'objectif, c'est de retrouver un débat calme, serein, apaisé,
00:19:07 sortir des outrances, sortir des caricatures, sortir des invectifs, dialoguer.
00:19:13 Voilà l'initiative de l'Union des étudiants juifs de France
00:19:17 qui est portée ici, sur cette place symbolique de la Sorbonne,
00:19:19 qui a connu des affrontements toute la semaine des étudiants pro-palestiniens,
00:19:23 encore pas plus tard qu'hier avec des affrontements avec les forces de l'ordre.
00:19:27 Reste à savoir si les étudiants pro-palestiniens vont jouer le jeu
00:19:31 et vont venir participer à cette table ronde.
00:19:33 Nous poserons la question à Samuel Lejoyeux,
00:19:36 président de l'Union des étudiants juifs de France,
00:19:38 qui sera avec nous en direct sur CNews à 13h.
00:19:41 Et l'art du teasing selon Maxime Legay, merci de l'avoir précisé,
00:19:44 il sera effectivement notre invité tout à l'heure avec vous,
00:19:47 Samuel Lejoyeux, président de l'EJF, tout à l'heure à 13h.
00:19:50 Merci beaucoup Maxime Legay, merci également à Charles Pousseau,
00:19:52 qui est derrière la caméra.
00:19:54 Je vous ai promis la parole, Philippe David, elle est à vous.
00:19:56 - Notre ami Joseph Touvenel m'a rappelé une citation de Karl Marx
00:20:00 dans le 18 Brumaire de Louis Bonaparte,
00:20:02 qui est un des meilleurs livres de Marx d'ailleurs,
00:20:04 il disait "l'histoire se répète toujours deux fois,
00:20:07 la première en tragédie, la seconde en farce".
00:20:10 60 ans en arrière, vous savez, on va passer de Karl Marx à Jacques Brel,
00:20:13 Jacques Brel avait fait une parodie de sa chanson "Les Bonbons"
00:20:16 qui s'appelait "Je viens rechercher mes bonbons",
00:20:18 où il disait "je fais glouglou, je fais miam miam,
00:20:20 je défile criant, tu es au Vietnam, parce que moi aussi,
00:20:23 enfin enfin, j'ai mes opinions, je viens rechercher mes bonbons".
00:20:26 C'est exactement ça, rien n'a évolué en 60 ans,
00:20:30 des gens qui se prennent par angont de vertu,
00:20:33 de ceux qui défendent la paix,
00:20:35 je ne les ai pas beaucoup vus défiler après le pogrom du 7 octobre malheureusement,
00:20:39 à croire qu'il y a des bons génocides et des mauvais génocides, je ne sais pas.
00:20:43 - Mais ni pour l'Ukraine, ni pour...
00:20:46 - Mais non, mais les indignations sont à géométrie strictement variable,
00:20:50 et c'est absolument pathétique, je dis bien pathétique, de voir ce qui se passe.
00:20:54 - On pourrait citer l'Iran également, enfin voilà, il y a plein de...
00:20:56 - Bien sûr, bien sûr, exactement, mais quand même,
00:20:58 une chose importante à mon avis, le wokisme est à tous les étages,
00:21:02 vous avez vu, les slogans sont en anglais, on fait un town hall,
00:21:06 alors town hall pour moi c'était la mairie, l'hôtel de ville en anglais,
00:21:09 mais aux Etats-Unis, c'est l'endroit où les membres du Congrès,
00:21:13 sénateurs, membres de la Chambre des représentants,
00:21:15 échangent avec leurs concitoyens,
00:21:17 ils ne sont même pas capables de s'exprimer en français.
00:21:19 - Mais avant de donner la parole à Arthur de Vatrigan,
00:21:21 que je n'ai pas encore entendu, vous me confirmez effectivement,
00:21:24 il vient de le cause, que Sciences Po est la tête de proue,
00:21:27 si on veut, du wokisme à l'américaine,
00:21:29 c'est l'université française, c'est l'école française la plus américaine quelque part.
00:21:33 - Oui, très largement, d'autant plus qu'elle a été fondée
00:21:35 dans l'objectif de ressembler aux universités américaines,
00:21:37 mais je pense qu'il est aussi important de comprendre
00:21:39 pourquoi finalement, ils se préoccupent de la guerre israélo-palestinienne,
00:21:43 et pas des Ouïghours en Chine, ou des chrétiens qui sont persécutés
00:21:46 en Algérie, en Inde ou en Égypte,
00:21:48 ils s'en préoccupent tout simplement parce que ce sont les pantins
00:21:50 de la France insoumise, et la France insoumise,
00:21:52 elle voit le 9 juin approcher, elle voit que ça ne se passe pas
00:21:55 forcément très bien dans les sondages, et donc il faut aller chercher des voix.
00:21:58 Ils vont les obtenir où, les voix ?
00:21:59 Chez une partie de l'électorat musulman.
00:22:01 - Et on verra que la stratégie n'est pas forcément payante pour le moment,
00:22:04 après les sondages, mais on le verra tout à l'heure.
00:22:06 - 45% des français musulmans considèrent que légitime
00:22:10 l'attaque du 7 octobre, que c'était une action légitime,
00:22:13 et donc ils veulent avoir ces 45% de musulmans français
00:22:16 qui votent pour eux.
00:22:17 - Arthur Dematry.
00:22:18 - Philippe, c'était Jacques Brel, le problème c'est que ces étudiants
00:22:21 donnent tort à Jacques Brel qui chantait "les bourgeois c'est comme les cochons,
00:22:24 plus ça devient vieux, plus ça devient..."
00:22:26 Malheureusement on a l'impression qu'ils n'ont pas besoin
00:22:28 de devenir vieux pour l'être.
00:22:30 On ne va pas découvrir que Sciences Po est perfusé d'idéologie,
00:22:33 ça fait bien longtemps, plusieurs décennies.
00:22:36 La différence c'est que, pas depuis le départ de Richard de Quint,
00:22:39 mais à cause de Richard de Quint, c'est devenu une usine à bêtise
00:22:44 et à perroquet à extrême gauche.
00:22:47 Alors ça a toujours été de gauche Sciences Po,
00:22:49 sauf qu'aujourd'hui le centre de la gauche c'est l'extrême gauche.
00:22:51 La différence est là.
00:22:52 La gauche dite républicaine est devenue Homarge,
00:22:54 et le centre est devenu LFI.
00:22:56 Même si avec les européennes ça peut changer,
00:22:58 mais je vous promets qu'idéologiquement ça reste ça.
00:23:00 70% des étudiants de Sciences Po se disent de gauche,
00:23:03 58% annoncent avoir voté Mélenchon en 2022.
00:23:07 C'est le terreau évidemment de LFI,
00:23:09 ils n'ont pas besoin de se faire gangréner la tête,
00:23:11 ils adoptent déjà Jean-Luc Mélenchon.
00:23:15 Ensuite, on parle du wokeisme qui vient des Etats-Unis,
00:23:19 quoi qu'en fait le retour du Moombrang,
00:23:22 parce que nous avec la French Theory,
00:23:24 on est allé foutre le bazar chez eux et ça nous revient en pleine tête,
00:23:26 mais en fait ils s'inscrivent dans une philosophie assez traditionnelle
00:23:29 de la gauche française.
00:23:31 La philosophie de la gauche française,
00:23:33 on peut même remonter au moine Pellage,
00:23:35 c'est qu'on va historiser le mal,
00:23:37 on date le mal, on l'éradique,
00:23:39 comme ça on installe le paradis sur Terre.
00:23:41 Évidemment le mal en fonction des époques,
00:23:43 ce n'est pas les mêmes,
00:23:45 Rousseau c'est le mariage,
00:23:47 Koenigsegg c'est le mariage,
00:23:49 Rousseau c'est la famille,
00:23:51 Marx c'est les classes sociales.
00:23:53 Aujourd'hui les woke vous expliquent que le mal c'est l'Occident,
00:23:55 et on va aller encore plus loin,
00:23:57 c'est-à-dire qu'ils s'inscrivent dans la tradition philosophique de la gauche française,
00:23:59 mais sont les perroquets de la gauche américaine.
00:24:01 C'est tout simplement ça.
00:24:03 Israël c'est le bouc émissaire aujourd'hui,
00:24:05 mais demain ce sera quelqu'un d'autre.
00:24:07 - On va continuer à parler de tout ça,
00:24:09 je vous redonnerai la parole tout à l'heure,
00:24:11 Laura Lisbouvier je sens que vous voulez encore parler,
00:24:13 et Yven Lecauze également s'il veut bien rester avec moi quelques minutes supplémentaires.
00:24:15 On marque une courte pause,
00:24:17 on revient dans un instant,
00:24:19 on sera à nouveau devant la Sorbonne avec Maxime Legay,
00:24:21 et Régine Delfour devant l'école de sciences.
00:24:23 On va tout de suite.
00:24:25 (Applaudissements)
00:24:27 (Musique)
00:24:29 (Applaudissements)
00:24:31 - 12h30 sur CNews,
00:24:33 de retour dans Midi News,
00:24:35 tout de suite le rappel de l'actualité
00:24:37 avec Sandra Tchambot.
00:24:39 - Un homme muni d'un hachoir
00:24:41 a été blessé par balle
00:24:43 par des agents de la sûreté ferroviaire.
00:24:45 C'était hier à la sortie d'une station de métro
00:24:47 dans le 13e arrondissement de Paris.
00:24:49 Les quatre agents étaient en uniforme dans un véhicule banalisé.
00:24:51 L'individu les a pris à partie.
00:24:53 Il a tenté d'ouvrir leur portière malgré leur sommation.
00:24:55 Crise du logement.
00:24:57 Le ministre présente aujourd'hui un projet de loi en conseil.
00:24:59 Il prévoit entre autres le changement des règles de calcul
00:25:01 des quotas des HLM,
00:25:03 habitation à loyer modéré,
00:25:05 dans les communes, ou encore un supplément
00:25:07 quand le plafond de ressources est dépassé d'un euro.
00:25:09 Et puis la réponse du Hamas à cette nouvelle proposition
00:25:11 de trêve se fait attendre.
00:25:13 La position du mouvement est pour l'heure négative,
00:25:15 mais les responsables disent étudier avec un esprit positif
00:25:17 l'offre pour la libération des otages
00:25:19 dans la borne de Gaza.
00:25:21 Ils sont retenus depuis sept mois.
00:25:23 - On va continuer à parler de ce qui se passe
00:25:25 dans les universités françaises,
00:25:27 et notamment à Sciences Po.
00:25:29 L'échec fracassant de l'autorité.
00:25:31 L'école qui avait décidé de fermer ses portes
00:25:33 ce vendredi en raison de manifestants
00:25:35 qui occupaient l'établissement.
00:25:37 De quelques dizaines d'étudiants mobilisés pour Gaza.
00:25:39 Six d'entre eux ont entamé une grève de la faim.
00:25:41 Des camions de gendarmerie empêchaient l'accès
00:25:43 à la rue jusque là.
00:25:45 Et on l'a appris il y a environ une heure.
00:25:47 La police a commencé à défendre les étudiants
00:25:49 et les étudiants ont été arrêtés.
00:25:51 Et il y a une heure, la police a commencé
00:25:53 à procéder à l'évacuation des lieux.
00:25:55 La fermeté est et restera totale.
00:25:57 Et là je voulais vous faire réagir là-dessus.
00:25:59 Yven Lecauze et Laure Alice Bouvier.
00:26:01 La fermeté est et restera totale.
00:26:03 Ce sont les mots de Matignon là à la mi-journée.
00:26:05 - On apprend qu'il y a de la fermeté.
00:26:07 Apparemment laisser nos universités
00:26:09 se faire bloquer c'est être ferme.
00:26:11 Laisser nos universités se faire occuper
00:26:13 c'est être ferme.
00:26:15 Laisser nos universités être le théâtre
00:26:17 de slogans antisémites et pro-hamas
00:26:19 c'est être ferme.
00:26:21 Donc on l'apprend.
00:26:23 On espère que ce gouvernement va le devenir.
00:26:25 Jusque là la fermeté on ne l'a pas vue.
00:26:27 Mais si ce gouvernement met en place
00:26:29 de réelles mesures et fait ce qu'il dit
00:26:31 parce que pour le coup il dit ce qu'il faut
00:26:33 mais fait ce qu'il dit, effectivement il y aura de la fermeté.
00:26:35 - Cette fermeté paie ajoute Matignon.
00:26:37 Je vous cite simplement le communiqué de Matignon.
00:26:39 23 sites perturbés ont été évacués hier.
00:26:41 Ajoutant que pour Sciences Po
00:26:43 parait que Gabriel Attal avait demandé
00:26:45 l'intervention dès la réquisition
00:26:47 de l'administrateur provisoire.
00:26:49 - Oui, alors on espère
00:26:51 effectivement un sursaut du gouvernement
00:26:53 mais quand on voit que la situation
00:26:55 n'a pas changé, qu'on en est à des étudiants
00:26:57 qui font des grèves de la faim
00:26:59 on se dit que
00:27:01 vraiment la situation devient ubuesque.
00:27:03 Sylvie Retailleau
00:27:05 a essayé de se montrer un petit peu
00:27:07 plus ferme en disant qu'elle allait
00:27:09 exclure les étudiants qui
00:27:11 posaient problème. Bon, on attend
00:27:13 encore davantage je pense
00:27:15 de ce gouvernement. Et puis
00:27:17 je voudrais aussi compléter ce qu'elle s'est
00:27:19 dit tout à l'heure, c'est-à-dire que
00:27:21 effectivement c'est Richard Descoings qui a
00:27:23 américanisé Sciences Po
00:27:25 mais on avait quand même à l'époque un cursus
00:27:27 qui menait à l'ENA
00:27:29 un cursus qui avait une optique
00:27:31 de mener vers les hauts fonctionnaires
00:27:36 et qu'on n'a plus du tout aujourd'hui.
00:27:38 La structure de Sciences Po, elle a totalement changé.
00:27:41 Et ce que je pense aussi que le gouvernement
00:27:43 devrait faire, et pas uniquement
00:27:45 à Sciences Po, je pense que Gabriel Attal
00:27:47 à mon sens, devrait également
00:27:49 s'en saisir
00:27:51 et de façon assez rapide
00:27:53 on n'a plus de cours d'éducation
00:27:55 civique pour les enfants, même jeunes.
00:27:57 C'est-à-dire qu'ici, quand on voit
00:27:59 qu'à Sciences Po, qui sont censés être
00:28:01 l'élite de notre nation,
00:28:03 qui sont censés quand même connaître les problématiques
00:28:05 on voit qu'en fait ils ne les connaissent pas du tout,
00:28:07 qu'ils sont instrumentalisés par LFI,
00:28:09 on se dit qu'il y a vraiment besoin
00:28:11 de rappeler aux enfants,
00:28:13 même des plus jeunes âges,
00:28:15 quel est le sens des institutions,
00:28:17 quel est le sens de l'Etat,
00:28:19 pourquoi on a cette organisation-là,
00:28:21 parce que peut-être ça permettrait
00:28:23 à terme d'éviter ce genre de choses.
00:28:25 D'ailleurs on va parler de la violence chez les jeunes dans quelques instants
00:28:27 et ça rejoint un petit peu le sujet.
00:28:29 Une dernière question, peut-être Yvenne Lecauze,
00:28:31 c'est de savoir quel est le bilan de ces occupations
00:28:33 d'universités et d'écoles, est-ce qu'on a un peu
00:28:35 une idée du nombre
00:28:37 d'universités et d'écoles bloquées
00:28:39 pendant l'enseignement supérieur ?
00:28:41 Aujourd'hui on atteint la vingtaine depuis lundi,
00:28:43 une vingtaine d'établissements bloqués,
00:28:45 ça va aussi bien des IEP,
00:28:47 des Sciences Po,
00:28:49 qu'au niveau des universités,
00:28:51 effectivement sur tous les Sciences Po qui sont touchés,
00:28:53 mais on a de nombreuses universités qui sont touchées également
00:28:55 et je pense qu'au vu de la situation,
00:28:57 au vu du contexte, ça va continuer
00:28:59 de s'enflammer, la semaine prochaine,
00:29:01 il faut s'attendre à bien pire malheureusement.
00:29:03 Merci Yvenne Lecauze, je le rappelle,
00:29:05 vous êtes déléguée nationale du syndicat étudiant UNI,
00:29:07 sur ce plateau aujourd'hui.
00:29:09 Comment rétablir l'autorité
00:29:11 chez les jeunes ? On peut faire presque le lien
00:29:13 avec le sujet qu'on était en train d'évoquer.
00:29:15 Faut-il supprimer l'excuse de minorité
00:29:17 pour ceux qui participent à des crimes graves ?
00:29:19 Une série de faits de violence ont été recensés
00:29:21 ces derniers jours, des faits qui nous interpellent
00:29:23 et qui nous révoltent. On en parle
00:29:25 aujourd'hui avec Réda Bellache,
00:29:27 sur ce plateau porte-parole d'Unité
00:29:29 Île-de-France, merci d'être avec nous.
00:29:31 On en parle également avec tous mes invités
00:29:33 autour de la table, je le rappelle,
00:29:35 Olivier Joseph Touvenel, Philippe David et
00:29:37 Arthur Devat-Trigan. On va commencer
00:29:39 avec cette nouvelle agression
00:29:41 dans le 15ème arrondissement de Paris.
00:29:43 Un sexagénaire passé à tabac pour avoir
00:29:45 défendu son immeuble contre des intrus,
00:29:47 des mineurs qui tentaient de forcer l'entrée,
00:29:49 la porte et qui n'ont pas hésité à s'en prendre
00:29:51 à lui. Il a accepté de témoigner courageusement
00:29:53 à notre micro, à visage découvert.
00:29:55 Il nous montre ses blessures, vous allez le voir,
00:29:57 c'est particulièrement choquant. Le récit
00:29:59 est de Laurent Sellerier et Augustin Donatieux.
00:30:01 C'est un sexagénaire
00:30:03 courageux qui nous reçoit dans son
00:30:05 appartement avec les stigmates
00:30:07 bien visibles de son agression.
00:30:09 J'ai deux
00:30:11 fractures sur le
00:30:13 chevil et j'ai deux fractures
00:30:15 dans le visage.
00:30:17 Mercredi matin, cet homme de 62 ans aperçoit
00:30:19 par sa fenêtre quatre individus qui
00:30:21 forcent la porte de son immeuble.
00:30:23 Il les fait fuir mais ces derniers reviennent
00:30:25 quelques minutes plus tard pour le rouer
00:30:27 de coups. Je lui dis comme ça
00:30:29 "partez avant que j'appelle la police".
00:30:31 Dès que j'ai
00:30:33 parlé comme ça, il m'a foncé
00:30:35 et il m'a pris
00:30:37 une claque sur le visage.
00:30:39 Le troisième, il est venu
00:30:41 par derrière, il m'a claqué par là
00:30:43 avec une claque sur
00:30:45 les pieds.
00:30:47 Les policiers interviennent très rapidement et parviennent
00:30:49 à interpeller les agresseurs,
00:30:51 visiblement très jeunes. Je suis allé le voir
00:30:53 et là il y a un policier qui m'a dit
00:30:55 "vous savez, ce ne sont que des mineurs,
00:30:57 ils ont entre tous 15 et 16 ans".
00:30:59 Les habitants de cette résidence ont déjà subi
00:31:01 des cambriolages alors l'acte de défense
00:31:03 de leurs voisins a ému tout le quartier.
00:31:05 C'est un monsieur que nous aimons tous
00:31:07 beaucoup.
00:31:09 Il ne mérite pas ça.
00:31:11 Maintenant on le considère comme un héros
00:31:13 parce qu'il a voulu nous sauver.
00:31:15 L'un des quatre individus était
00:31:17 toujours en garde à vue ce jeudi selon le parquet.
00:31:19 La victime, qui a porté
00:31:21 plainte, s'est vue prescrire 30 jours
00:31:23 d'ITT.
00:31:25 Réda Bellage, on a ce policier
00:31:27 qui dit à cette habitante, c'est elle qui le
00:31:29 rapporte, "vous savez, ce ne sont que
00:31:31 des mineurs, ils ont tous entre 15
00:31:33 et 16 ans". Je trouve que cette phrase est lourde
00:31:35 de sens. Qu'est-ce qu'il entend par là ?
00:31:37 - C'est le nouveau monde
00:31:39 en fait. On vient, on commande
00:31:41 dans les différents médias de plus en plus de faits
00:31:43 divers où on s'aperçoit
00:31:45 que ce sont des mineurs qui sont les auteurs
00:31:47 parce qu'aujourd'hui les mineurs sont
00:31:49 dans le code pénal, on dit
00:31:51 qu'ils ne sont pas preuve assez de discernement
00:31:53 ce qui entraîne
00:31:55 l'irresponsabilité pénale, mais
00:31:57 ils font aussi, ils font ainsi
00:31:59 pas assez preuve de discernement en termes de violence.
00:32:01 C'est-à-dire qu'ils sont vraiment encore
00:32:03 plus violents que ceux qui sont
00:32:05 majeurs et qui sont coutumiers
00:32:07 des faits. Après, déjà,
00:32:09 bon rétablissement, monsieur, il fut un temps où
00:32:11 normalement le code pénal
00:32:13 et les procédures pénales prévoyaient
00:32:15 il me semble que c'est l'article 73
00:32:17 la coercition lorsque toute
00:32:19 personne est
00:32:21 témoin d'un
00:32:23 crime ou d'un délit flagrant,
00:32:25 c'est ça maître, je ne me trompe pas,
00:32:27 et aujourd'hui en France, c'est plus trop valable en fait.
00:32:29 Aujourd'hui en France, un citoyen
00:32:31 lambda, il ne faut surtout pas
00:32:33 qu'il intervienne s'il voit
00:32:35 quelqu'un, là on voit quelqu'un rentrer
00:32:37 dans un immeuble, il ne faut surtout pas qu'il intervienne parce que
00:32:39 il y a une vingtaine d'années
00:32:41 le délinquant
00:32:43 cambreleur ou agresseur
00:32:45 ou squatteur, quand il était interpellé
00:32:47 par une personne, il prenait la fuite parce qu'il avait peur.
00:32:49 Aujourd'hui, il n'a pas peur,
00:32:51 il revient même.
00:32:53 - Mais on peut comprendre ce qui s'est passé dans la tête de cet homme, peut-être que
00:32:55 ces jeunes vont cambrioler un appartement d'une
00:32:57 personne âgée, d'une femme âgée, peut-être que
00:32:59 cette femme âgée se fera frapper, peut-être qu'il arrivera
00:33:01 un drame, on imagine
00:33:03 que son sang n'a fait qu'un tour dans sa tête et qu'il
00:33:05 est allé arrêter ces jeunes
00:33:07 qui tentaient d'entrer dans l'immeuble. On peut aussi
00:33:09 comprendre cette réaction
00:33:11 qu'il a eue, même si évidemment, elle est dangereuse,
00:33:13 la preuve en est, 30 jours d'ITT, 4 fractures
00:33:15 pour cet homme au pied et au visage.
00:33:17 - Je vous ai dit, il y a 20 ans, ce n'était pas dangereux.
00:33:19 Aujourd'hui, dans la société dans laquelle
00:33:21 on vit, oui, c'est dangereux. Si vous êtes face à
00:33:23 un gamin, sans faire de généralisme,
00:33:25 un délinquant de 13, entre
00:33:27 13 et 16 ans... - Le manque
00:33:29 de discernement fait qu'ils peuvent être ultra-violents
00:33:31 et dans ces cas-là, il vaut mieux ne pas réagir
00:33:33 et appeler les forces de l'ordre immédiatement. - Oui, ils savent surtout le manque de discernement
00:33:35 et ils savent surtout qu'ils risquent, en étant mineurs,
00:33:37 qu'ils ne risquent pas grand-chose aujourd'hui avec la...
00:33:39 - C'est ce que voulait dire ce policier, pardon, mais je reviens
00:33:41 sur ses propos quand il dit à cette habitante
00:33:43 "Vous savez, ce sont que des mineurs
00:33:45 et ils ont tous entre 15 et 16 ans."
00:33:47 En quelque sorte, il lui dit
00:33:49 "Vous savez, ils ne seront pas condamnés à grand-chose."
00:33:51 - Oui, alors déjà, ils ne seront pas condamnés
00:33:53 à grand-chose, ils savent qu'ils ne risquent
00:33:55 pas grand-chose et
00:33:57 pour peu que
00:33:59 en cas d'interpellation,
00:34:01 on l'a vu encore avec des événements
00:34:03 récents, qu'il soit connu des services de police,
00:34:05 la loi aujourd'hui fait que,
00:34:07 l'état de droit fait que, même si
00:34:09 vous avez commis un autre acte,
00:34:11 tant qu'il n'est pas criminel et que vous êtes mineur,
00:34:13 vous êtes remis dehors.
00:34:15 Même si vous êtes sous contrôle judiciaire, vous êtes remis dehors.
00:34:17 Donc ça veut dire, aujourd'hui, ce qui est intéressant
00:34:19 de se poser comme question par rapport à cette minorité,
00:34:21 c'est peut-être de se dire
00:34:23 si la personne, qu'elle soit mineure ou majeure,
00:34:25 représente un danger proportionnellement
00:34:27 à l'acte, on voit quand même dans quel état
00:34:29 est ce monsieur, il est allongé, il a... - Bien sûr.
00:34:31 - Il semblerait qu'il souffre de multiples fractures.
00:34:33 Est-ce qu'aujourd'hui,
00:34:35 même s'il a 15-16 ans, ce jeune,
00:34:37 par son manque de discernement,
00:34:39 il a un danger pour la société ?
00:34:41 Et est-ce qu'aujourd'hui, est-ce qu'il ne faut pas
00:34:43 prendre des mesures, pas forcément la prison,
00:34:45 mais au moins des mesures alternatives avec un suivi
00:34:47 pour l'empêcher de nuire
00:34:49 à d'autres personnes ? - Alors, selon un sondage
00:34:51 CSA pour CNews Europe 1 LJDD,
00:34:53 on a 75% des Français
00:34:55 qui sont favorables à la suspension
00:34:57 de l'excuse de minorité
00:34:59 pour les mineurs qui participent à des crimes graves
00:35:01 comme des violences physiques ou des homicides.
00:35:03 Alors, Alice Bouvier, je vous laisse à la fois
00:35:05 commenter ce fait terrible,
00:35:07 ce fait de violence terrible et ce sondage
00:35:09 qui s'impose à nous. - Alors déjà, pour ce sondage,
00:35:11 je l'ai rejoint tout à fait.
00:35:13 J'ai écrit un article dans Le Figaro
00:35:15 qui va dans ce sens-là également.
00:35:17 C'est ce que nous dit Reda,
00:35:19 donne vraiment à réfléchir, parce que justement,
00:35:21 c'est paradoxal.
00:35:23 On a mis en place un système
00:35:25 spécial pour juger les mineurs,
00:35:27 qui date de l'Ordre de l'Anneau de 45,
00:35:29 qui a été modifié en 2021,
00:35:31 mais justement pour ne pas les juger
00:35:33 comme des adultes parce qu'il manquerait
00:35:35 du discernement. Mais ce que nous explique
00:35:37 très bien Reda, c'est que justement,
00:35:39 c'est ce manque de discernement qui les rend encore plus violents.
00:35:41 - C'est le serpent qui se met à la queue.
00:35:43 - Tout à fait, à côté de la plaque.
00:35:45 Donc ça pose vraiment un problème.
00:35:47 On a des textes qui ne sont pas adaptés
00:35:49 parce que ces jeunes-là, ils savent très bien
00:35:51 qu'ils ne risquent pas grand-chose, parce qu'ils savent
00:35:53 que la sanction pénale, c'est l'exception
00:35:55 et qu'en réalité,
00:35:57 bon, voilà, par exemple,
00:35:59 l'excuse de minorité, elle n'est que
00:36:01 très rarement levée. Elle ne l'a été levée que deux fois.
00:36:03 Je prends l'exemple terrible
00:36:05 de la petite Chyna qui avait 15 ans,
00:36:07 qui a été brûlée vive et qui a été
00:36:09 lardée de coups de couteau
00:36:11 par son ex-petite amie
00:36:13 qui avait 17 ans à l'époque.
00:36:15 L'excuse de minorité a été demandée
00:36:17 au tribunal par le procureur
00:36:19 et ça a été refusé.
00:36:21 Et ça, c'est terrible. L'excuse de minorité,
00:36:23 ça signifie quoi ? Ça signifie que
00:36:25 le mineur, en cours des peines,
00:36:27 est plus légère que celle d'un adulte.
00:36:29 - C'est la moitié, à peu près, c'est ça ?
00:36:31 - C'est la moitié et s'il risque perpétuité,
00:36:33 il a en cours 20 ans maximum.
00:36:35 Donc ça veut dire qu'ici,
00:36:37 ils ont une espèce, je dirais pas de
00:36:39 blanc-seing, mais du moins,
00:36:41 on a quand même une option qui leur permet
00:36:43 du fait de leur
00:36:45 jeune âge et de quelques
00:36:47 mois qui les séparent de la majorité,
00:36:49 de pouvoir accomplir des actes atroces.
00:36:51 En réalité, qu'on décide
00:36:53 de
00:36:55 massacrer une jeune fille
00:36:57 ou tous les faits qu'on a récemment,
00:36:59 encore une fois, ou
00:37:01 qu'on décide d'aller cambrioler
00:37:03 un appartement en groupe
00:37:05 et de s'en prendre de cette façon-là
00:37:07 à un individu,
00:37:09 il y a quand même une forme d'éternement.
00:37:11 - Je vais vous montrer d'autres exemples.
00:37:13 Un autre exemple qui sera commenté cette fois
00:37:15 par Arthur de Vatrigan. Je vais vous emmener du côté
00:37:17 de Toulon, où un groupe de jeunes fait vivre
00:37:19 l'enfer aux habitants d'une résidence, des nuisances
00:37:21 permanentes, des menaces, des tirs de
00:37:23 mortiers en direction des fenêtres
00:37:25 et des balcons. Certains d'entre eux
00:37:27 ont même failli tuer un habitant qui a voulu ramener
00:37:29 l'ordre sur place. Il a été roué de coups.
00:37:31 Le reportage Stéphanie Rouquet.
00:37:33 - Un des locataires de cette
00:37:35 résidence toulonaise est
00:37:37 emmiraculé. Vendredi dernier,
00:37:39 l'homme âgé de 43 ans,
00:37:41 excédé par les nuisances sonores,
00:37:43 décide d'aller parler aux jeunes qui occupent
00:37:45 les parties communes de son immeuble.
00:37:47 Rapidement, les individus se jettent
00:37:49 sur lui, il le roue de coups
00:37:51 et le frappe à la tête avec un câble électrique.
00:37:53 L'un des adolescents lui assène
00:37:55 un coup de couteau. La lame
00:37:57 est déviée par la ceinture de son pantalon.
00:37:59 Il ne sera que légèrement blessé.
00:38:01 - C'est des jeunes qui traînent
00:38:03 ici dans les parages.
00:38:05 Mais vendredi dernier, il y a
00:38:07 quelques mois aussi, ils ont agressé quelqu'un.
00:38:09 Un jeune de mon bâtiment s'est fait tabasser.
00:38:11 Donc voilà, ça devient très grave.
00:38:13 - Les voisins, encore sous le
00:38:15 choc, craignent tant de rames.
00:38:17 Car depuis plusieurs semaines, des jeunes
00:38:19 investissent tous les soirs à la résidence,
00:38:21 tirant même des mortiers d'artifice
00:38:23 sur les façades.
00:38:25 - Ils ont tiré des mortiers en direction
00:38:27 du balcon en question.
00:38:29 Ce qui est très dangereux, parce qu'on a des pins,
00:38:31 des bâtiments qui crament.
00:38:33 Après, oui, il y a eu des menaces de mort,
00:38:35 je vous le dis tout de suite. Oui, ça fait peur,
00:38:37 mais à un moment donné, nous, on ne se laissera pas faire.
00:38:39 On va occuper le terrain,
00:38:41 parce que c'est ce qu'il faut faire.
00:38:43 - Quatre adolescents, suspectés d'avoir agressé
00:38:45 le locataire, ont été identifiés
00:38:47 et interpellés. Ils sont âgés
00:38:49 de 14 à 17 ans.
00:38:51 Arthur De Vatrigan,
00:38:53 on a des jeunes qui s'approprient
00:38:55 l'espace et qui font
00:38:57 régner la terreur. Là encore, un autre
00:38:59 cas de figure de la perte
00:39:01 d'autorité, à la fois de l'État,
00:39:03 certainement des parents,
00:39:05 et en tout cas du calvaire vécu au quotidien
00:39:07 dans cette résidence, mais qui illustre aussi
00:39:09 la situation de beaucoup d'autres quartiers en France.
00:39:11 - Oui, en fait, notre société
00:39:13 fabrique de la violence
00:39:15 du fait de la faiblesse de son État.
00:39:17 Quand la violence surgit,
00:39:19 on ne discute pas, on ne débat pas,
00:39:21 on n'explique pas, on ne pense pas. On frappe fort,
00:39:23 on combat avec la force, une force qui est légitime,
00:39:25 puisqu'elle est détenue par l'autorité
00:39:27 de la loi. Là, ce n'est pas le cas,
00:39:29 et on le voit malheureusement, et ça fait des décennies.
00:39:31 Sauf qu'il y en a une nouveauté,
00:39:33 c'est que les barbares d'hier sont les parents d'aujourd'hui.
00:39:35 Et les barbares d'hier, ils n'ont pas été
00:39:37 plus punis que ceux d'aujourd'hui. Et donc,
00:39:39 ils se sentent tout aussi puissants.
00:39:41 Et on voit d'ailleurs beaucoup dans ces
00:39:43 faits de société, beaucoup de parents
00:39:45 n'ont pas essayé d'empêcher, n'ont pas été dépassés,
00:39:47 mais participés à ce phénomène
00:39:49 de violence. On a un
00:39:51 impensé qui est énorme en France,
00:39:53 c'est un impensé d'un point de vue de la famille, d'un point de vue de l'enfant.
00:39:55 On parle des excuses de minorité,
00:39:57 ça abonde aux excuses de minorité,
00:39:59 parce que selon le sujet,
00:40:01 on traite l'enfant soit comme un adulte,
00:40:03 soit comme un enfant. Là, on dit
00:40:05 moins de 13 ans, on divise à peine
00:40:07 par deux, parce qu'il n'est pas assez grand,
00:40:09 pas assez responsable. Par contre, à 6 ans,
00:40:11 vous pouvez vous appeler Kevin,
00:40:13 vous appelez Kevin à l'école, c'est du choix
00:40:15 de l'enfant à 6 ans. Il faudrait peut-être qu'on nous explique
00:40:17 l'enfant c'est quoi, l'adolescence c'est quoi,
00:40:19 et la responsabilité elle est où. Ensuite, vous avez
00:40:21 un impensé d'un point de vue de la famille.
00:40:23 La famille est toujours mis de côté.
00:40:25 On pense
00:40:27 à des créations
00:40:29 de lois, on dit on va supprimer les
00:40:31 allocs, il y a un article qui existe.
00:40:33 - Expulser des logements sociaux, supprimer les allocs,
00:40:35 ça fait partie. - Un article qui existe, déjà un article
00:40:37 de loi, l'article 217-17,
00:40:39 où on punit les familles parce
00:40:41 qu'elles ne font pas leur boulot. En 40 ans,
00:40:43 cet article n'a jamais été appliqué.
00:40:45 Donc créer des lois pour pas qu'elles soient appliquées,
00:40:47 je vois pas l'intérêt. Et ensuite, il y a un dernier impensé,
00:40:49 c'est qu'on a un système de famille,
00:40:51 alors notre système a été complètement
00:40:53 laminé et il n'existe peu, très bien,
00:40:55 sauf qu'on a un nouveau système qui est importé,
00:40:57 un système qui est clanique, qui est importé par l'immigration,
00:40:59 et ce système clanique qu'on voit
00:41:01 justement dans ces guerres de clans et de guerres de bandes,
00:41:03 c'est quoi ? C'est que notre système familial,
00:41:05 avant c'était tu quitteras ton père et ta mère,
00:41:07 on prépare l'enfant à sortir de sa cellule familiale
00:41:09 pour exister et vivre en société.
00:41:11 Le système clanique, c'est l'inverse. On perpétue
00:41:13 l'existence du clan. Donc l'enfant,
00:41:15 on ne l'éduque pas à sortir
00:41:17 du clan, mais au contraire,
00:41:19 à perpétuer le clan
00:41:21 au risque de nier tout ce qui
00:41:23 existe en dehors du clan. - Et les règles du clan
00:41:25 sont plus fortes que celles de la République et que...
00:41:27 - Le bien commun, que la France, que la société, que tout ça.
00:41:29 - Alors, juste avant de donner la parole aux autres,
00:41:31 le rappel de l'actualité à 12h46
00:41:33 avec Sandra Tchambour.
00:41:35 - Nouveau drame dans un établissement scolaire.
00:41:37 Une lycéenne de Toulouse a été
00:41:39 poignardée hier pendant un cours de sport.
00:41:41 Elle souffre de blessures superficielles.
00:41:43 Un suspect de 18 ans
00:41:45 en classe de terminale,
00:41:47 il l'aurait agressé par des pieds amoureux.
00:41:49 Il a été interpellé et placé en garde à vue.
00:41:51 Fin du droit du sol, la maillotte.
00:41:53 Le projet de loi sera présenté
00:41:55 au Conseil des ministres en juillet
00:41:57 et non ce 22 mai, comme prévu initialement.
00:41:59 La ministre aux Outre-mer refuse de parler
00:42:01 de report, vu que le texte sera présenté
00:42:03 au Mahorais par Emmanuel Macron dès le 17 mai.
00:42:05 Et puis aux Etats-Unis,
00:42:07 la gouverneure d'Arizona abroge la loi
00:42:09 de 1864 interdisant l'avortement.
00:42:11 L'acte est à nouveau légal
00:42:13 jusqu'à 15 semaines de grossesse
00:42:15 dans cet état de plus de 7 millions d'habitants.
00:42:17 Cathy Hobbes se dit fière de signer ce texte.
00:42:19 Elle évoque même un moment
00:42:21 de soulagement aux populations.
00:42:23 - Ils n'ont pas peur de l'autorité,
00:42:27 ils n'ont pas peur de donner la mort.
00:42:29 Philippe David, comment rétablir l'autorité chez les jeunes ?
00:42:31 - J'ai entendu des choses terribles,
00:42:33 parce qu'aujourd'hui, vous voyez quelqu'un se faire agresser,
00:42:35 faut pas y aller, mais est-ce que c'est pas
00:42:37 pénalement répréhensible au terme de la non-assistance
00:42:39 à personne ? - Vous pouvez les téléphoner,
00:42:41 j'ai pas fini de le dire.
00:42:43 - Mais quand vous voyez quelqu'un qui se fait tabasser,
00:42:45 le coup de téléphone c'est bien, mais allez le défendre,
00:42:47 c'est peut-être plus efficace.
00:42:49 C'est juste une remarque
00:42:51 que je m'étais faite.
00:42:53 Mais quand on montre ces familles qui terrorisent tout le monde,
00:42:55 vous avez vu à Châteauroux,
00:42:57 celui qui a tué Matisse,
00:42:59 la famille terrorisait
00:43:01 la résidence où ils habitaient,
00:43:03 on les a laissés faire sans aucun problème,
00:43:05 l'impunité pour les jeunes,
00:43:07 ils attaquent deux fois des gens avec un couteau
00:43:09 pour leur piquer leur portable,
00:43:11 ça passe, tu es libre, continue,
00:43:13 mais comment voulez-vous
00:43:15 qu'il y ait encore un sentiment d'autorité
00:43:17 chez des jeunes à qui vous dites
00:43:19 "mais tu peux attaquer les gens au couteau,
00:43:21 tu peux leur mettre des coups de couteau, tu peux leur piquer leur portable,
00:43:23 tu n'auras rien comme sanction."
00:43:25 Comment voulez-vous arriver
00:43:27 à faire comprendre à ces jeunes
00:43:29 qu'il y a une autorité ?
00:43:31 Moi j'aime bien dire une chose,
00:43:33 c'est une boutade mais qui n'est pas fausse,
00:43:35 la dernière autorité de l'État c'est les radars,
00:43:37 parce qu'au moins vous faites flasher
00:43:39 les couillons qui ont une voiture,
00:43:41 ils payent dans 95% des cas,
00:43:43 et eux de toute façon on ne les rattrapera pas.
00:43:45 Mais quand vous voyez le niveau de lâcheté,
00:43:47 j'allais dire de velerie, parce que c'est de la velerie,
00:43:49 qu'il y a chez nos dirigeants depuis des années,
00:43:51 notamment en termes de délinquance des mineurs,
00:43:53 vous avez entendu ce qu'a dit la dame, on ne va pas se laisser faire.
00:43:55 Je peux vous dire que le jour où des voyous
00:43:57 vont, un va se faire dézinguer,
00:43:59 non pas par un policier, mais par un honnête homme.
00:44:01 Vous savez il y avait une phrase de Philippe Devilliers
00:44:03 qui avait fait rire il y a quelques années,
00:44:05 il avait dit "un électeur UDF il a été
00:44:07 cambriolé une fois, un électeur RPR
00:44:09 il a été cambriolé deux fois, un électeur Front National
00:44:11 il a été cambriolé trois fois."
00:44:13 Le jour où vous allez avoir un drame où un voyou,
00:44:15 ça va très mal se terminer pour lui,
00:44:17 - J'entends mais vous savez qu'on ne peut pas se substituer aux forces de l'ordre.
00:44:19 - Je n'ai pas dit ça, je n'ai pas dit qu'il fallait se substituer,
00:44:21 mais je dis que le jour où ça va arriver,
00:44:23 je peux vous dire que celui qui fera ça
00:44:25 aura un soutien massif de la population.
00:44:27 Et vous verrez ce que je vous dis.
00:44:29 - Reda Bellah, un aspect qu'on n'avait pas évoqué
00:44:31 et qui a été soulevé par Arthur de Vatrigan,
00:44:33 c'est la responsabilité, parfois même la participation
00:44:35 des parents. Est-ce que vous pensez que là aussi
00:44:37 il faut responsabiliser les parents,
00:44:39 les sanctionner davantage, peut-être supprimer
00:44:41 les allocations, si ce n'est pas fait, en tout cas le faire,
00:44:43 ou expulser des logements sociaux ?
00:44:45 Est-ce que c'est aussi une solution pour rétablir l'autorité ?
00:44:47 - Oui, on commence à parler,
00:44:49 pour les policiers ça fait plaisir
00:44:51 parce que plus ça va, plus les policiers
00:44:53 ne sont pas très nombreux la nuit,
00:44:55 on commence à parler dans beaucoup de villes en France
00:44:57 de couvre-feu. J'ai envie de vous dire,
00:44:59 c'est malheureux d'en arriver là,
00:45:01 mais c'est pour nous une bonne nouvelle,
00:45:03 parce qu'on a l'impression d'être un peu moins seul au monde
00:45:05 à pouvoir lutter contre ces jeunes-là.
00:45:07 Après, sur le sujet en lui-même,
00:45:09 je pense qu'aussi, il faudrait
00:45:11 que la police de proximité
00:45:13 ou la police de sécurité au quotidien,
00:45:15 selon le parti politique, vous l'appelez comme vous voulez,
00:45:17 qu'elle soit juste respectée,
00:45:19 mise en place, c'est-à-dire qu'elle existe,
00:45:21 mais ce n'est pas une priorité.
00:45:23 Aujourd'hui, au-delà des jeunes,
00:45:25 ça c'est la partie pénale,
00:45:27 je ne dis pas qu'on baisse les bras,
00:45:29 mais on est tributaire de la justice,
00:45:31 donc tant que nous on interpelle, on met à disposition,
00:45:33 si la justice derrière ne condamne pas
00:45:35 ou ne prend pas des mesures préventives,
00:45:37 je ne sais pas, les envoyer travailler
00:45:39 dans des fermes avec les agriculteurs
00:45:41 qui ont besoin peut-être de main-d'oeuvre,
00:45:43 je pense que ce serait une bonne idée,
00:45:45 parce que je pense que dans les quartiers,
00:45:47 vous savez, l'amour propre, c'est très important.
00:45:49 Traire une vache, quand vous venez d'un quartier,
00:45:51 je pense que pour certains,
00:45:53 c'est marrant de le dire,
00:45:55 mais pour certains c'est pire que la prison,
00:45:57 parce qu'ils n'ont pas connu ça.
00:45:59 Quand vous voyez que vous êtes un chouf
00:46:01 ou que vous tournez à 100 euros par jour,
00:46:03 vous ne savez pas ce que c'est que travailler
00:46:05 vraiment avec ses mains,
00:46:07 mais je pense qu'il faut que la police
00:46:09 regagne ces quartiers-là,
00:46:11 au moins pour ces gens-là,
00:46:13 les gens qui ont témoigné,
00:46:15 il faut intéresser que la police soit présente.
00:46:17 Aujourd'hui, il existe en France...
00:46:19 - Vous avez besoin de plus de moyens.
00:46:21 - Il existait, il existe en France des zones de non-droit,
00:46:23 mais maintenant on a l'impression que même le petit quartier,
00:46:25 parce que ça n'a pas l'air d'être une cité
00:46:27 ou ça se trouve que c'est même une résidence privée,
00:46:29 ça n'a pas l'air d'être un pain chaud,
00:46:31 - Oui, ça semble être une résidence privée.
00:46:33 - Malgré ça, les individus,
00:46:35 et qui sont très souvent mineurs,
00:46:37 agissent en toute impunité,
00:46:39 parce qu'il n'y a pas assez de police sur place,
00:46:41 parce qu'on n'est pas assez nombreux, tout simplement.
00:46:43 - Ça a été évoqué,
00:46:45 c'est la responsabilité de l'éducation,
00:46:47 mais l'éducation c'est les familles,
00:46:49 on voit que les familles explosent pour beaucoup,
00:46:51 rien n'est favorisé d'ailleurs
00:46:53 pour avoir des familles plus stables,
00:46:55 la politique familiale,
00:46:57 elle est attaquée depuis Giscard,
00:46:59 quand vous regardez bien,
00:47:01 ça devient presque un gros mot.
00:47:03 Ça c'est le premier lieu d'éducation.
00:47:05 Et puis il y a aussi tout ce que fait la société,
00:47:07 et ça fait quand même quelques décennies
00:47:09 qu'on nous raconte
00:47:11 qu'il faut laisser faire,
00:47:13 ces petites pousses vont grandir,
00:47:15 et ça va être très bien de les laisser,
00:47:17 on ne doit pas les mettre dans quelque chose
00:47:19 qui serait considéré comme un carcan,
00:47:21 ça commence à l'école où on a laissé faire,
00:47:23 et on continue d'ailleurs,
00:47:25 dans bien des cas à laisser faire,
00:47:27 ou par idéologie, ou par lâcheté.
00:47:29 Je vous conseille d'aller voir
00:47:31 sur le site de Sud Education,
00:47:33 où les tweets qu'ils envoient,
00:47:35 vous dites "mais ces gens-là,
00:47:37 c'est ces gens-là qui s'occupent de nos enfants ?"
00:47:39 Alors que c'est une contre-éducation,
00:47:41 il ne faut pas frustrer.
00:47:43 Mais si, il faut frustrer.
00:47:45 On est élevé par des interdits.
00:47:47 Et des interdits, d'ailleurs,
00:47:49 une bonne éducation,
00:47:51 c'est qu'on va essayer de les franchir
00:47:53 à un moment donné, et on va nous donner la ligne.
00:47:55 Mais si la ligne n'est pas donnée,
00:47:57 c'est vraiment une vision idéologique
00:47:59 dans notre société qui est développée
00:48:01 depuis des décennies, notamment par la gauche,
00:48:03 pas seulement.
00:48:05 Mais qu'est-ce qu'on leur propose
00:48:07 ? Quel idéal on propose ?
00:48:09 Faire ses courses dans le supermarché ?
00:48:11 Moi, j'ai trouvé génial quand on nous a dit
00:48:13 "on va ouvrir les supermarchés le dimanche,
00:48:15 parce que les jeunes s'ennuient". Super, les gars !
00:48:17 Super ! Voilà un idéal
00:48:19 qui va vous soulever,
00:48:21 vous allez faire autre chose que des conneries,
00:48:23 parce que vous allez aller dans le supermarché où vous pourrez pas
00:48:25 acheter parce que vous avez pas les moyens.
00:48:27 C'est ça qu'on offre dans notre société.
00:48:29 Quand on perd le sens de l'idéal, de la transcendance,
00:48:31 des valeurs qui nous soulèvent et qui nous émèvent,
00:48:33 alors on s'écroule, c'est ce qu'on est en train de faire.
00:48:35 Mais c'est un projet de société,
00:48:37 et d'ailleurs c'est pour ça que certains sont très contents
00:48:39 de l'effondrement du niveau de l'éducation nationale,
00:48:41 parce qu'on ne veut plus former des citoyens,
00:48:43 on veut former des consommateurs.
00:48:45 Le mot de la fin, Laura-Lise Bouvier.
00:48:47 Oui, c'est vrai, Joseph a parfaitement raison,
00:48:49 on a une perte des valeurs
00:48:51 qui est évidente.
00:48:53 Le gouvernement essaye
00:48:55 de proposer des mesures, qui en soi
00:48:57 ne sont pas forcément mauvaises, des travaux
00:48:59 d'intérêt généraux pour les enfants à partir
00:49:01 de 13 ans, éventuellement des comparutions immédiates
00:49:03 aussi à partir de 16 ans,
00:49:05 mais ça c'est des mesures, espérons qu'elles soient
00:49:07 mises en place et qu'elles ne soient pas simplement des mesures cosmétiques.
00:49:09 En ce qui concerne les parents, puisqu'on en a parlé,
00:49:11 je pense qu'on a quand même
00:49:13 des mesures qu'on pourrait prendre et dont on ne pense pas,
00:49:15 au niveau de nos institutions.
00:49:17 Je m'explique.
00:49:19 On a une possibilité,
00:49:21 et cette possibilité, elle est ouverte à tous.
00:49:23 La dame que vous nous avez
00:49:25 entendue parler, dit
00:49:27 "on va s'en occuper nous-mêmes".
00:49:29 Bon, s'en occuper, ça peut être évidemment par la violence,
00:49:31 par plein d'autres choses, mais ça peut être aussi
00:49:33 par demander une information préoccupante.
00:49:35 Emettre une information préoccupante,
00:49:37 ça peut être fait par tout particulier,
00:49:39 par l'école, par les médecins,
00:49:41 par n'importe qui.
00:49:43 C'est totalement anonyme.
00:49:45 Ça veut dire qu'on prévient un centre
00:49:47 qui s'appelle le CRIP, qui est dans
00:49:49 tous les départements, et ce CRIP
00:49:51 va ensuite regarder
00:49:53 quelle est la situation de l'enfant.
00:49:55 Je parle essentiellement pour les plus jeunes,
00:49:57 parce qu'évidemment on peut envisager
00:49:59 pour les plus âgés, peut-être de les mettre
00:50:01 en centre fermé, en épide, etc.
00:50:03 - Et c'est suivi des faits, ça ?
00:50:05 - Oui, les épides, c'est suivi des faits.
00:50:07 Mais les informations préoccupantes,
00:50:09 pour faire beaucoup d'affaires familiales,
00:50:11 c'est suivi des faits. Pour vous donner un exemple,
00:50:13 j'avais, je défendais
00:50:15 - Ce sera le mot de la fin.
00:50:17 - un jeune qui avait pris
00:50:19 l'habitude de caillasser les voisins,
00:50:21 et qui envoyait caillasser les voisins.
00:50:23 On a fait une information préoccupante, parce que j'avais été saisi
00:50:25 par les voisins en question,
00:50:27 le procureur s'en est saisi,
00:50:29 le juge des enfants a décidé de placer l'enfant en foyer,
00:50:31 ce qui a permis de l'enlever
00:50:33 de cette situation délétère, et de couper
00:50:35 cette situation de clanisme dont parlait
00:50:37 effectivement Arthur. - Laura Lise Bouvier,
00:50:39 Joseph Tounel, Philippe David et Arthur De Vatrigan
00:50:41 restent avec moi sur ce plateau. Le temps pour moi de remercier
00:50:43 Reda Bellage pour cette partie
00:50:45 d'émission de première partie, Portes-paroles, Unités,
00:50:47 Île-de-France. Merci d'avoir été avec nous.
00:50:49 On marque une courte pause, on revient dans un instant
00:50:51 avec le journal de Sandra Tchambot.
00:50:53 ...
00:50:55 - J'ai un plateau en jouet,
00:50:57 Bavard prêt à vous livrer toute l'actualité
00:50:59 sur un plateau. Laura Lise Bouvier,
00:51:01 Arthur De Vatrigan... - On est en train de refaire
00:51:03 l'histoire de France. - Voilà, en train de refaire
00:51:05 toute l'histoire de France. - Les différences battraient avec les Anglais.
00:51:07 - Ça en fait un sacré programme, il nous faudrait tout l'après-midi au moins.
00:51:09 Florian Tardif également, Joseph Tounel,
00:51:11 Philippe David et bien sûr l'excellente
00:51:13 Sandra Tchambot pour le journal. C'est à vous Sandra.
00:51:15 - Parmi les temps forts de l'actualité,
00:51:17 ce vendredi, un homme muni d'un hachoir
00:51:19 a été blessé par balle par des agents
00:51:21 de la sûreté ferroviaire.
00:51:23 C'était hier à la sortie d'une station de métro
00:51:25 dans le 13e arrondissement de Paris.
00:51:27 Les quatre agents étaient en uniforme
00:51:29 dans un véhicule banalisé. L'individu les a pris
00:51:31 à partie. Il a tenté d'ouvrir leur portière
00:51:33 malgré leur sommation.
00:51:35 Nouveau drame dans un établissement scolaire.
00:51:37 Une lycéenne de Toulouse a été poignardée
00:51:39 hier pendant un cours de sport.
00:51:41 Elle souffre de blessures superficielles.
00:51:43 Le suspect, un homme de 18 ans
00:51:45 en classe de terminale, il l'aurait agressé
00:51:47 par des pieds amoureux.
00:51:49 Lounia Ktengour, Etintan, Témine.
00:51:51 Il n'est pas loin de 17h ce jeudi
00:51:53 au lycée Urbain Vitry de Toulouse
00:51:55 lorsqu'un élève de 18 ans fait irruption
00:51:57 dans le gymnase et attaque au couteau
00:51:59 une autre lycéenne âgée de 16 ans.
00:52:01 L'élève a été, comme je disais,
00:52:03 arrêté par un autre de ses camarades.
00:52:05 Il a attendu la police qui vient
00:52:07 le chercher. Il a même dit
00:52:09 à la CPE
00:52:11 il faut appeler la police.
00:52:13 Donc c'est dire que manifestement
00:52:15 il n'a pas été arrêté.
00:52:17 C'est dire que manifestement
00:52:19 il était conscient de ce qu'il a fait
00:52:21 et de la gravité de la situation.
00:52:23 Selon les premiers éléments de l'enquête,
00:52:25 l'agresseur connaissait sa victime
00:52:27 et était scolarisé dans le même établissement.
00:52:29 Très rapidement, on comprend
00:52:31 qu'il s'agit d'une histoire de coeur.
00:52:33 Cette jeune fille ne répond
00:52:35 pas à ses avances.
00:52:37 Eh bien, il aurait été pris de colère
00:52:39 et l'a agressé
00:52:41 dans ce lycée.
00:52:43 Atteinte de blessures superficielles,
00:52:45 l'adolescente, encore sous le choc,
00:52:47 a été prise en charge par le personnel
00:52:49 soignant de son lycée.
00:52:51 Son agresseur a quant à lui
00:52:53 été placé en garde à vue.
00:52:55 On en vient à la crise du logement.
00:52:57 Le ministre présente aujourd'hui
00:52:59 un projet de loi en conseil.
00:53:01 Il prévoit entre autres le changement
00:53:03 des règles de calcul des quotas des HLM,
00:53:05 habitation à loyer modérée, dans les communes
00:53:07 ou encore un supplément quand le plafond
00:53:09 de ressources est dépassé d'un euro.
00:53:11 On écoute Guillaume Casparien.
00:53:13 - On a besoin d'un logement social.
00:53:15 On a besoin d'un logement social.
00:53:17 On a besoin d'un logement social.
00:53:19 On a besoin d'un logement social.
00:53:21 On a besoin d'un logement social.
00:53:23 On a besoin d'un logement social.
00:53:25 On a besoin d'un logement social.
00:53:27 On a besoin d'un logement social.
00:53:29 On a besoin d'un logement social.
00:53:31 On a besoin d'un logement social.
00:53:33 On a besoin d'un logement social.
00:53:35 On a besoin d'un logement social.
00:53:37 On a besoin d'un logement social.
00:53:39 On a besoin d'un logement social.
00:53:41 On a besoin d'un logement social.
00:53:43 On a besoin d'un logement social.
00:53:45 On a besoin d'un logement social.
00:53:47 On a besoin d'un logement social.
00:53:49 On a besoin d'un logement social.
00:53:51 On a besoin d'un logement social.
00:53:53 On a besoin d'un logement social.
00:53:55 On a besoin d'un logement social.
00:53:57 On a besoin d'un logement social.
00:53:59 On a besoin d'un logement social.
00:54:01 On a besoin d'un logement social.
00:54:03 On a besoin d'un logement social.
00:54:05 On a besoin d'un logement social.
00:54:07 On a besoin d'un logement social.
00:54:09 On a besoin d'un logement social.
00:54:11 On a besoin d'un logement social.
00:54:13 On a besoin d'un logement social.
00:54:15 On a besoin d'un logement social.
00:54:17 On a besoin d'un logement social.
00:54:19 On a besoin d'un logement social.
00:54:21 On a besoin d'un logement social.
00:54:23 On a besoin d'un logement social.
00:54:25 On a besoin d'un logement social.
00:54:27 On a besoin d'un logement social.
00:54:29 On a besoin d'un logement social.
00:54:31 On a besoin d'un logement social.
00:54:33 On a besoin d'un logement social.
00:54:35 On a besoin d'un logement social.
00:54:37 -Une nouvelle alerte occidentale au sol sur le front ukrainien.
00:54:40 Un nouvel avertissement en direction de Moscou.
00:54:43 Non pas sans conséquence au cas où l'armée russe
00:54:46 percerait les lignes de front.
00:54:48 -Il s'agirait de troupes.
00:54:50 On entend des bruits.
00:54:52 On entend que ça pourrait être la Légion
00:54:55 qui défendrait la ville d'Odessa.
00:54:57 Si il y avait une offensive russe sur Odessa,
00:55:00 qui rentrait en guerre contre la Russie,
00:55:03 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:06 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:08 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:10 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:12 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:14 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:16 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:18 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:20 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:22 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:24 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:26 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:28 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:30 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:32 la France faisant partie de l'OTAN,
00:55:34 et là, nos troupes ne me paraissent pas aujourd'hui
00:55:37 adaptées pour ce type de combat.
00:55:39 Dans son interview, le président français a tenu à rappeler sa position,
00:55:44 affirmant que la Russie ne pouvait pas gagner en Ukraine,
00:55:47 et ce, pour la sécurité de l'Europe.
00:55:50 On se retrouve dans quelques instants pour un nouveau point sur l'actualité.
00:55:55 En attendant, Midi News continue avec vous, Anthony Favalli.
00:55:57 Et merci à vous Sandra Ciombo.
00:55:59 La fermeté est et restera totale.
00:56:02 J'ai l'impression qu'on entend souvent ces mots
00:56:04 sur à peu près n'importe quel sujet régalien
00:56:06 quand il s'agit d'autorité de l'État.
00:56:09 Là, il s'agit de Sciences Po, en l'occurrence.
00:56:11 C'est un cantatoire.
00:56:13 Manifestement, la police est intervenue
00:56:15 depuis à peu près 11h midi,
00:56:17 en tout cas en fin de matinée,
00:56:18 pour évacuer l'école de Sciences Po
00:56:20 en proie à des manifestations
00:56:22 de militants pro-palestiniens
00:56:24 dans l'établissement qui bloquait l'établissement.
00:56:26 L'établissement a d'ailleurs été fermé
00:56:28 pour cette journée de vendredi.
00:56:30 On va rejoindre Régine Delfour sur place
00:56:32 pour évaluer la situation.
00:56:33 Je crois que Régine Delfour,
00:56:35 vous êtes sur le boulevard Saint-Germain
00:56:37 et vous êtes aux côtés de Laura Lestrade
00:56:39 qui vous accompagne.
00:56:41 Oui absolument, Anthony.
00:56:43 En fait, nous sommes au niveau de la rue Saint-Guillaume
00:56:47 qui se trouve derrière ce groupement d'étudiants.
00:56:49 Il y a une cinquantaine d'étudiants
00:56:51 qui étaient restés après l'évacuation
00:56:53 qui a eu lieu il y a à peu près une heure.
00:56:55 Les CRS les encadrent
00:56:58 et ils font partir au fur et à mesure par petits groupes.
00:57:00 Ce sont des groupes de quatre étudiants.
00:57:03 L'objectif est évidemment de ne pas leur permettre
00:57:05 de continuer à se regrouper
00:57:07 et à vouloir toujours faire une sorte de sit-in.
00:57:10 Donc voilà, ces manifestants sont toujours là
00:57:14 et ils sont en train d'être évacués.
00:57:16 On a eu de la rubalise.
00:57:17 Nous, il y a un passage pour les évacuer.
00:57:20 On nous a demandé de nous mettre un petit peu à l'extérieur
00:57:24 et vous les voyez là sur les images de Laura Lestrade
00:57:26 donc comme je vous le disais, des petits groupes de quatre étudiants
00:57:29 qui quittent le 7e arrondissement.
00:57:32 Merci Régine Delfour.
00:57:34 Merci également à Laura Lestrade qui vous accompagne.
00:57:36 Science Po, tête de proue du wauquisme américain dans notre pays
00:57:39 dont la philosophie infuse depuis des années lentement
00:57:42 mais sûrement dans nos universités.
00:57:44 L'une des conséquences de tout cela, c'est que
00:57:46 ce mouvement pro-palestinien
00:57:48 enflamme également les établissements
00:57:50 qui forment nos élites.
00:57:51 Nous étions donc à l'instant du côté de Science Po.
00:57:54 On va rejoindre la Sorbonne
00:57:56 où se trouve notre reporter Maxime Legay cette fois.
00:57:59 Maxime Legay, l'UEJF, l'Union des étudiants juifs de France
00:58:02 a donc organisé une table ronde.
00:58:04 Comment ça se passe depuis ce matin ?
00:58:05 Est-ce que ça a été aussi tendu que ça a pu l'être du côté de Science Po ?
00:58:09 Oui, bonjour Anthony.
00:58:13 Effectivement, nous sommes toujours place de la Sorbonne
00:58:16 dans le 5e arrondissement de Paris.
00:58:17 Écoutez, pour l'instant, les échanges ont été courtois, musclés
00:58:20 mais ils sont restés courtois ces échanges.
00:58:23 Justement, je me trouve avec Samuel Lejoyeux,
00:58:26 président de l'Union des étudiants juifs de France
00:58:29 qui est à l'initiative de cette table ronde.
00:58:31 Bonjour Samuel, merci de réagir en direct sur CNews.
00:58:34 Est-ce que vous pouvez nous expliquer l'objectif de cette initiative ?
00:58:37 Absolument, bonjour.
00:58:39 Donc, ce que vous voyez derrière moi, c'est cette table du dialogue.
00:58:44 C'est très simple dans son principe et je crois que c'est l'essentiel.
00:58:49 Nous avons posé sur cette place de la Sorbonne
00:58:52 une table, deux tables en réalité,
00:58:55 où on appelle les organisations militantes, les étudiants, tout le monde,
00:59:02 chacun qui veut, qui s'intéresse à ce conflit israélo-palestinien
00:59:06 à venir et dialoguer sur la base de certains faits,
00:59:10 de cartes, de frisks onéologiques, de définitions, etc.
00:59:13 Notre pari, c'est de dire qu'une fois qu'on a mis de côté
00:59:17 la question de l'antisémitisme et qu'on condamne ensemble l'antisémitisme
00:59:23 et qu'on sort de cette radicalité, en fait on peut discuter.
00:59:28 Est-ce que vous pensez que ce dialogue est possible avec les étudiants pro-palestiniens ?
00:59:32 Est-ce que vous pensez qu'ils vont venir ici aujourd'hui à cette table ronde ?
00:59:35 Ce que je vois, c'est qu'on est sur un mouvement,
00:59:39 le mouvement de mobilisation qui est ultra minoritaire.
00:59:43 C'est sur chaque campus quelques dizaines d'étudiants.
00:59:45 Moi ce qui m'intéresse quand même en premier lieu,
00:59:47 c'est tous les autres étudiants qui regardent ça,
00:59:49 qui sont peut-être extrêmement intéressés par ce conflit,
00:59:53 peut-être d'ailleurs aussi très solidaires du peuple palestinien,
00:59:57 et d'ailleurs moi aussi, je pleure les morts de Gaza,
01:00:00 mais qui en ont marre de cette antisémitisme,
01:00:04 qui en ont marre qu'on reprenne la rhétorique du Hamas,
01:00:08 les mains rouges, l'appel à l'intifada, etc.
01:00:11 C'est plutôt eux que j'appelle.
01:00:13 Justement, s'agissant des étudiants,
01:00:15 ils sont nombreux les étudiants de confession juive à dire
01:00:18 ne plus se sentir totalement en sécurité dans les établissements,
01:00:22 victimes d'insultes antisémites.
01:00:24 Est-ce que vous demandez davantage de soutien
01:00:27 de la part des universités, de l'administration ?
01:00:29 Moi j'appelle avant tout à recentrer le débat
01:00:35 sur la question de l'antisémitisme.
01:00:37 À un moment, c'est-à-dire qu'il y ait des mobilisations étudiantes,
01:00:43 le gouvernement gère comme il veut la question de la mobilisation étudiante,
01:00:47 CRS, pas CRS.
01:00:48 Mais ce que je n'accepte pas, c'est que ces mobilisations
01:00:52 viennent couvrir le fait qu'il y a de l'antisémitisme,
01:00:55 qui vient du fait que les étudiants juifs sont pointés du doigt
01:01:00 comme complices de génocide,
01:01:02 et ça enlève toute possibilité d'étudier sereinement
01:01:06 en tant que juif dans les facs en France.
01:01:08 Merci Samuel Lejoyeux.
01:01:10 Voilà ce que l'on peut dire, Anthony, ici place de la Sorbonne,
01:01:13 où on souhaite donc dialoguer, discuter, sortir des outrances,
01:01:17 des caricatures pour retrouver un peu de sérénité
01:01:20 s'il en est encore possible.
01:01:22 C'est en tout cas une initiative saine.
01:01:24 Merci beaucoup Maxime Legué,
01:01:25 merci également à Charles Pousseau qui vous accompagne derrière la caméra.
01:01:28 Je rappelle d'ailleurs qu'il y a des assises de l'antisémitisme
01:01:31 qui vont être menées lundi par le gouvernement.
01:01:34 On en parlera dans la matinale, au week-end d'ailleurs,
01:01:37 menée par Aurore Berger, si je ne me trompe pas, Florian Fardif,
01:01:40 ce sera à partir de lundi.
01:01:42 Et on aura bien sûr l'occasion d'en reparler sur notre antenne.
01:01:44 On va peut-être donner un petit cours aux étudiants de la Sorbonne
01:01:47 qui concrètent génocide, etc.
01:01:49 La signification du terme génocide,
01:01:51 ce n'est pas du tout ce qui se passe à Gaza.
01:01:53 Je suis désolé, génocide, c'est une destruction méthodique d'un groupe humain.
01:01:57 À Gaza, on peut éventuellement dire que l'armée israélienne s'est disproportionnée,
01:02:02 mais enfin, aller faire la chasse aux terroristes en ville,
01:02:06 bonjour les amis, ce n'est pas simple, mais ce n'est absolument pas un génocide.
01:02:09 Mais c'est bien de rappeler Clément, toi, vous avez tout à fait raison.
01:02:12 On va évoquer à présent, comme chaque semestre,
01:02:15 notre baromètre opinion, pour CNews,
01:02:17 qui fait la course en tête pour les élections européennes,
01:02:23 qui est encore à la traîne.
01:02:25 Voici les intentions de vote des Français à bientôt un mois du scrutin.
01:02:28 On a l'ORN toujours en tête, avec 29% des intentions de vote,
01:02:33 et c'est en baisse d'un point.
01:02:35 17% pour la majorité présidentielle, qui perd elle aussi un point.
01:02:39 La liste du PS menée par Raphaël Glucksmann gagne quant à elle un point,
01:02:43 elle grimpe à 14%, mais celle qui enregistre la plus forte progression,
01:02:46 c'est la liste reconquête de Marion Maréchal,
01:02:48 plus deux points pour atteindre les 8%.
01:02:51 Elle est désormais devant Europe Écologie-Les Verts,
01:02:53 la France Insoumise et Les Républicains,
01:02:55 qui sont tous trois à 7%.
01:02:58 Le Parti Communiste est à 4%, et je vous laisse sur ce carton observer
01:03:01 la deuxième page de nos résultats pour les listes dont les intentions de vote
01:03:04 ne dépassent pas les 2%.
01:03:07 Mais on va parler de tout ça avec vous, Florian Tardif, sur ce plateau.
01:03:09 Quelle leçon vous, vous tirez de ce baromètre ?
01:03:13 Alors effectivement, ce qui est peut-être le plus notable,
01:03:16 c'est ces deux points de plus d'intentions de vote pour reconquête,
01:03:20 mais lorsque l'on analyse ce sondage dans son ensemble,
01:03:22 on a plutôt tendance à faire le constat d'une stagnation.
01:03:26 Il n'y a pas vraiment de dynamique qui est enclenchée,
01:03:29 que ce soit du côté du Rassemblement National, du côté de Valérie Ayé.
01:03:33 Il y a eu une dynamique ces dernières semaines,
01:03:36 plutôt à la baisse d'ailleurs pour Valérie Ayé,
01:03:38 et plutôt à la hausse pour Jordane Bardella.
01:03:41 Mais pour l'instant, on a plutôt l'impression ces derniers jours
01:03:44 qu'il y a une stagnation, que les camps se regardent,
01:03:48 que les électeurs peut-être doutent,
01:03:52 est-ce que je vais plutôt me diriger vers telle liste ou autre ?
01:03:56 Je parle de ceux qui sont encore indécis,
01:03:58 et ceux qui comptaient d'ores et déjà voter,
01:04:01 par exemple pour le Rassemblement National,
01:04:02 pour la majorité présidentielle, ou bien pour le Parti Socialiste,
01:04:05 ou encore reconquête, n'ont pas évolué dans leurs intentions de vote.
01:04:10 C'est le constat que moi je fais,
01:04:12 tout simplement parce qu'il faut faire très attention.
01:04:14 J'ai entendu parfois parler de dynamique, par exemple,
01:04:17 pour Reconquête ou pour d'autres partis.
01:04:20 Pour Raphaël Glucksmann par exemple,
01:04:21 comment on soupçonne de bientôt venir talonner Valérie Ayé ?
01:04:24 Je vais revenir sur le terme de dynamique.
01:04:26 Dynamique, c'est l'étude d'un phénomène dans le temps.
01:04:29 Là, il y a plus de points, par exemple, pour Reconquête, certes.
01:04:33 Si ça se confirme dans les semaines qui viennent,
01:04:36 vous nous dites "on verra la semaine prochaine ce qu'il en est".
01:04:38 Oui, je parlerais d'une dynamique pour Reconquête.
01:04:40 Pour Raphaël Glucksmann, oui, on peut parler plutôt de dynamique,
01:04:43 puisque ces dernières semaines, il a plutôt eu tendance
01:04:45 à grappiller quelques points.
01:04:47 Là, il gagne encore un point.
01:04:49 Donc oui, lui, il est plutôt dans une dynamique.
01:04:51 Pour le Rassemblement national et la majorité présentielle,
01:04:53 c'est pour ça que je disais que c'était plutôt figé.
01:04:55 Voilà, on est aux alentours de 30%, aux alentours de 16, 17, 18%.
01:04:59 Il n'y a pas vraiment de dynamique pour l'instant de ce côté-là.
01:05:03 Alors même que ces derniers, par exemple, pour Jordan Bardella,
01:05:07 commencent à débattre avec ses adversaires,
01:05:11 que Valérie Ayé a quand même débattu avec plusieurs adversaires,
01:05:14 que ce soit Jordan Bardella, que ce soit Marion Maréchal,
01:05:16 y compris sur ce plateau, il aurait pu avoir un effet réel
01:05:21 sur sa campagne.
01:05:23 Or, pour l'instant, il n'y a pas d'effet réel,
01:05:26 hormis le fait qu'elle a plutôt tendance à baisser,
01:05:29 si on regarde les sondages qui ont eu lieu il y a un mois, deux mois,
01:05:32 et les sondages actuels.
01:05:33 Ce serait terrible pour la majorité si Valérie Ayé venait à être dépassée
01:05:37 par Raphaël Glucksmann dans la dernière ligne droite.
01:05:39 Oui, tout simplement parce que ça envoie le signal...
01:05:42 Certains disent que ça va arriver, la question n'est pas
01:05:46 si ça va arriver, mais quand, à quel moment.
01:05:48 Oui, c'est ce qu'on nous dit, effectivement,
01:05:51 que c'est la crainte au sein de la majorité,
01:05:53 et c'est ce qu'on nous dit à gauche, le tout n'est pas de savoir
01:05:56 si ça va arriver, mais quand est-ce que ça va arriver.
01:05:58 Oui, ça serait terrible, tout simplement, parce que ça envoie le signal
01:06:01 qu'on n'est plus le principal opposant,
01:06:03 à l'opposant qui écrase tout depuis le début
01:06:07 de cette campagne électorale qui est Jordan Bardella.
01:06:10 C'est-à-dire que là, on voit ce sondage, 12 points de retard
01:06:13 pour la principale opposante à Jordan Bardella.
01:06:16 De ce point de vue-là, la place de premier est d'ores et déjà
01:06:20 réservée pour Jordan Bardella.
01:06:21 Donc finalement, les autres se battent pour quoi ?
01:06:23 Pour être deuxième ou troisième.
01:06:25 Et dans la tête des électeurs, voter pour celui qui est
01:06:31 le principal opposant à celui qui est en tête,
01:06:34 ce n'est pas pareil que voter pour le troisième, voire le quatrième.
01:06:38 Effectivement, ça enverra un signal pour les électeurs de gauche
01:06:41 et je pense que ça "démonétiserait" la tête de liste
01:06:46 Europe Écologie-Les Verts et la tête de liste LFI,
01:06:49 tout simplement parce que les électeurs de gauche vont peut-être se dire
01:06:52 si Raphaël Gloguesman est à 16, 17 points,
01:06:55 il vaut mieux voter utile en allant directement au départ.
01:06:57 Il y aura un vote utile qui pourrait très bien s'installer
01:06:59 dans les derniers jours de cette campagne.
01:07:01 Et je pense, à l'inverse, que les électeurs de centre-gauche
01:07:07 qui sont prêts à voter Valérie Ayé vont se poser exactement la même question.
01:07:11 Est-ce que ça ne serait pas plus intéressant de voter Raphaël Gloguesman
01:07:15 pour qu'il y ait un peu plus de poids au Parlement européen ?
01:07:19 Laura Lisbouvier.
01:07:20 Oui, alors moi, pour avoir regardé attentivement tous les débats,
01:07:23 il y a quelque chose qui me frappe beaucoup,
01:07:25 c'est qu'on peut constater que le fond, il est tout aussi important que la forme.
01:07:29 Je m'explique.
01:07:30 Le fond, c'est bien de connaître ces sujets et c'est bien de savoir y répondre,
01:07:34 mais la forme, elle est aussi importante.
01:07:36 Si Jordan Bardella est aussi élevé, c'est qu'on constate aussi quand même
01:07:41 qu'il a un savoir-faire, il a une spontanéité,
01:07:45 il a quelque chose que Valérie Ayé n'a pas.
01:07:47 Elle manque de savoir-faire, elle manque de pratique par rapport à lui.
01:07:50 Et ça rappelle, enfin je ne peux pas empêcher de faire le lien,
01:07:53 entre les élections américaines dans les années 60,
01:07:56 entre Nixon et Kennedy, quand il y avait l'avènement de la télévision.
01:08:00 Ceux qui écoutaient, qui ont vu Kennedy à la télévision,
01:08:04 Kennedy présentait très bien, il était très sûr de lui,
01:08:08 il parlait bien, il présentait très bien, il était très bien habillé,
01:08:12 il était très présidentiable en fait.
01:08:16 Et c'est comme ça qu'il a gagné aussi,
01:08:19 c'est parce que c'était le premier débat télévisuel.
01:08:21 Donc la forme, elle compte énormément.
01:08:23 Et je pense que là, ce qui compte aussi,
01:08:25 on n'a pas eu beaucoup de débats entre eux, effectivement,
01:08:28 on a eu très peu de débats au final, entre les différentes têtes de liste.
01:08:32 Mais ce que j'ai pu constater entre le débat entre Valérie Ayé,
01:08:36 Marion Maréchal, Valérie Ayé et Jordan Bardella,
01:08:39 c'est cette différence aussi sur la forme.
01:08:41 Arthur de Vatrigan, si Florian Tardif nous dit pour le moment,
01:08:46 il n'y a pas encore de dynamique pour Reconquête,
01:08:49 on a eu quand même plus de points cette semaine.
01:08:51 Est-ce que c'est le signal d'événements qui se seraient déroulés ces derniers jours,
01:08:54 et notamment la sortie de Marion Maréchal sur la GPA ?
01:08:57 Il faut voir, ce que disait Florian, très justement,
01:08:59 si ça se traduit la semaine prochaine,
01:09:01 parce qu'on est sur une marge d'erreur de 2 points,
01:09:03 donc quand on est en sondage qui est aussi entre 6 et 8,
01:09:06 compliqué de savoir si c'est un vrai départ ou pas.
01:09:09 Par contre, ce sondage confirme quelque chose,
01:09:11 c'est qu'Emmanuel Macron, qui est le génie de nommer une tête de liste
01:09:15 encore plus surprenante que la précédente,
01:09:17 fait que les électeurs de gauche de Macron vont chez Luxman,
01:09:20 ça on le savait, mais que les électeurs de droite vont chez Bardella.
01:09:22 Ça c'est quelque chose qui est assez nouveau.
01:09:24 Et que les deux profitent, Luxman, des outrances de Mélenchon,
01:09:30 ce qui le fait monter, et jusqu'à présent,
01:09:32 Bardella profitait de la radicalité d'Éric Zemmour.
01:09:35 Sauf que cette radicalité, finalement, avec les événements
01:09:39 et l'effet de société qui ne cessent de se multiplier
01:09:41 et d'être surtout racontée, narrée, ce qui n'était pas le cas avant,
01:09:46 ne devient plus pas si radicale que ça.
01:09:48 Donc on verra ce qui va se passer, parce que la campagne,
01:09:50 l'élection est dans un mois, un mois c'est très long,
01:09:53 on sait que les européennes, ça se joue dans les dernières semaines.
01:09:55 Par contre, Marion Maréchal a montré quelque chose en effet,
01:09:58 c'est que la politique n'était pas que des questions techniques,
01:10:00 parce que sur la GPA, Bardella a fait des choses à l'échelle européenne,
01:10:03 ce que la politique, c'est aussi mettre les sujets sur la table,
01:10:06 et les assumer derrière.
01:10:07 Et elle a réussi à mettre le sujet de la GPA sur la table,
01:10:10 et à montrer sa différence avec Bardella,
01:10:12 qui, de manière un peu lâche, a dit "je suis contre la GPA,
01:10:15 mais en même temps, ce n'est pas bien de nommer les gens
01:10:17 qui en font la promotion".
01:10:18 Donc, sans attaquer Bardella, elle a montré des différences
01:10:22 en s'adressant à la droite plutôt conservatrice,
01:10:25 c'est-à-dire en titillant les voix que Bellamy a.
01:10:28 Philippe David.
01:10:29 J'ai plusieurs lectures, déjà le pays n'a jamais été aussi à droite qu'aujourd'hui.
01:10:33 Alors on va prendre RN + Reconquête, ça fait 37%,
01:10:37 et si vous ajoutez Bellamy, qui n'est quand même pas la partie,
01:10:39 l'aile la plus à gauche de LR, ça monte quand même à 44%.
01:10:45 Vous vous rendez compte ?
01:10:46 L'extrême droite sera à 44% si on écoute Le Monde, Libé, Frontier.
01:10:49 Alors je vous arrête, parce que l'extrême droite commençait
01:10:51 à la majorité présidentielle, quand Jean-Luc Mélenchon,
01:10:54 en août dernier, de mémoire.
01:10:55 Donc si vous rajoutez Renaissance, Le Modem, Horizons, etc.,
01:10:59 on est à 70% en extrême droite, ou à 60 et quelques.
01:11:02 Ça c'est le premier point.
01:11:03 Le deuxième point, à mon avis important, c'est la faiblesse du score
01:11:07 de la candidate du parti présidentiel.
01:11:10 17%.
01:11:12 Pour moi c'est une signification plus importante que tout,
01:11:15 c'est qu'à 17%, Macron, sauf à avoir un délire,
01:11:20 perd l'arme nucléaire de la dissolution.
01:11:23 Parce que vous dissolvez avec 17%, si vous le faites, c'est suicidaire.
01:11:28 C'est-à-dire que vous allez être réduit à la portion congrue,
01:11:31 ce que n'apprécierait pas, enfin, un certain Jacques Chirac
01:11:33 a déjà pratiqué la dissolution hasardeuse,
01:11:35 pour citer Lionel Jospin à l'époque.
01:11:37 – Je préfère aussi rappeler que les européennes, c'est un scrutin à un tour…
01:11:41 – Un tour, mais à un proportionnel, l'autre c'est du journaliste politique,
01:11:43 on est d'accord, mais à 17%, Florian, et vous êtes un très bon journaliste politique,
01:11:47 vous perdez l'arme de la dissolution, non ?
01:11:49 – Je pense qu'il ne l'a pas, la dissolution c'est exactement le même principe.
01:11:52 – À 22%, c'est pas cassé.
01:11:54 – On l'a, mais on ne veut pas l'utiliser, c'est exactement ça.
01:11:56 – À 22%, on l'a, mais on ne veut pas l'utiliser, c'est l'arme nucléaire.
01:11:59 – Il nous reste très peu de temps, je voudrais le mot de la fin de Joseph Touvenel,
01:12:04 et ensuite on va parler de Donald Trump très rapidement.
01:12:06 – On a l'impression qu'on revient à droite-gauche,
01:12:09 et ce qu'avait fait Macron, qui est un espèce de machin…
01:12:12 – Un gloubi-boulga.
01:12:13 – C'est en train d'exploser, on voit les résultats de la gauche,
01:12:17 on voit les résultats de la droite, Macron est en train de disparaître.
01:12:21 Et ensuite, dans ces résultats, moi ce qui m'intéressait,
01:12:25 c'est effectivement la remontée de Reconquête,
01:12:27 parce que, est-ce que aller sur ce qui n'était pas financier, matériel,
01:12:31 mais ce qui est pour moi un véritable choix de société,
01:12:34 c'est-à-dire affirmer qu'un être humain, ça ne se vend pas, ça ne s'achète pas,
01:12:38 et qu'un enfant a besoin de sa mère, est-ce qu'on va voir si ça continue,
01:12:43 mais je crois que Marion l'a énormément marqué,
01:12:46 elle a marqué des points, et elle a sans doute aussi marqué les esprits,
01:12:49 en entraînant les gens sur un terrain qui est aussi celui de Bellamy,
01:12:52 qui est celui d'une réflexion, qu'est-ce qu'une nation,
01:12:55 qu'est-ce qu'un peuple, que voulons-nous faire à long terme,
01:12:57 et ça c'est plutôt positif.
01:12:58 – Allez, on finit avec ces mots, Paris et Londres…
01:13:00 – Et le juriste, pour le coup, qui se frotte les mains, c'est Jordan Bardella,
01:13:03 parce que Jordan Bardella ne vise pas cette élection,
01:13:06 il vise l'élection suivante et l'élection peut-être d'après,
01:13:09 et là quelquefois, il a 29%, que Marion Maréchal,
01:13:13 potentiellement avec des électeurs qui pourraient très bien voter pour lui,
01:13:16 est à 8%, et effectivement il y a François-Xavier Bellamy
01:13:18 qui est aussi à 7%, donc il n'est pas loin d'avoir un socle autour de 50%.
01:13:21 – Florent Tardif, Paris et Londres ont ouvert leurs portes au djihad
01:13:24 et sont méconnaissables, a déclaré Donald Trump
01:13:26 à l'occasion d'un meeting de campagne dans le Wisconsin ce vendredi,
01:13:30 le candidat républicain à la présidentielle américaine
01:13:33 qui a pointé du doigt donc la politique migratoire européenne,
01:13:36 on l'écoute, on en discute.
01:13:38 – Nous avons vu ce qu'il s'est passé lorsque l'Europe a ouvert ses portes au djihad.
01:13:43 Regardez Paris, regardez Londres, ils ne sont plus reconnaissables.
01:13:47 Cela va m'attirer beaucoup d'ennui avec les gens de Paris et les gens de Londres,
01:13:51 mais vous savez quoi ? C'est un fait.
01:13:53 Nous ne pouvons pas laisser cela se produire ici
01:13:55 et je ne laisserai jamais cela arriver aux États-Unis d'Amérique.
01:13:59 – Est-ce qu'il a raison Donald Trump quand il nous accuse d'être faible
01:14:02 finalement face à l'immigration ?
01:14:03 – Faible, oui, est-ce qu'on est responsable de ça en partie ?
01:14:06 Après bon, Trump est en élection et de toute façon, même s'il a raison,
01:14:10 on ne le dira pas parce que nous sommes patriotes
01:14:12 et qu'on ne critique pas notre pays, surtout vis-à-vis d'un Américain.
01:14:15 Mais pour être plus sérieux, oui, on a évidemment que nous,
01:14:19 on n'a plus de mur, plus de frontières, plus rien,
01:14:21 donc les vagues migratoires viennent et puis elles sont encouragées par le patronat
01:14:25 et en plus on a eu quand même cette malédiction de vouloir flinguer
01:14:29 tout ce qui ressemblait à un commun en nom de l'inclusion.
01:14:31 Et donc forcément, quand vous passez l'aspirateur, la tondeuse,
01:14:33 sur tout ce qui est un commun, que vous décrochez toutes vos croûtes aux murs,
01:14:36 tous vos souvenirs, tous vos paysages, toutes vos références,
01:14:38 pour le djihad c'est un terreau magnifique quoi,
01:14:40 et ça pousse comme des petits pains et on le voit depuis dix ans.
01:14:43 Je vous le dis tout de suite, il reste deux minutes,
01:14:45 donc c'est de votre responsabilité si vous n'avez plus le temps.
01:14:47 Ouvrir la porte au djihad quand on entend les prêches qu'il y a eu à Brixton,
01:14:50 à Whitechapel, à Londres, désolé j'ai cité des mots anglais en essayant de prendre l'accent,
01:14:53 Arthur de Vatrigan, c'est un règlement de compte entre nous,
01:14:56 et qui appelait à tuer les juifs, à tuer les occidentaux, rappelez-vous Abu Hamza,
01:15:00 qui purge une peine à perpétuité aux Etats-Unis,
01:15:03 qui soutenait les prêches le 11 septembre, etc.
01:15:07 Oui, Londres est ouverte au djihad, Paris j'irai pas aussi loin, mais Londres, oui.
01:15:11 Laura Lisbouvier.
01:15:12 Évidemment que quand on a de l'immigration massive, il y a des djihadistes qui s'engouffrent.
01:15:17 Il faut quand même rappeler que Trump, il a un discours qu'il maintient.
01:15:21 En 2016, quand il était simplement candidat à la Cour suprême,
01:15:25 il avait quand même dit, je le rappelle, que vivre à Bruxelles,
01:15:28 ça revenait à vivre dans un trou à rat en raison de l'absence d'assimilation de la population musulmane.
01:15:33 Donc en fait, il fait du Trump, encore une fois.
01:15:36 Joseph Toufneg.
01:15:37 Oui, avec une différence pour Londres.
01:15:39 Il y a des tribunaux qui pratiquent la charia pour les affaires familiales, pour les divorces.
01:15:44 Ça, ça fait plusieurs années que ça existe.
01:15:47 Et puis, je rappelle que c'est en Angleterre que les viols collectifs
01:15:50 faits par des Pakistanais sur des non-musulmans,
01:15:53 il y avait évidemment des personnes d'origine chrétienne, des enfants.
01:15:57 Je rappelle des viols collectifs sur des enfants, on estime à 1 000,
01:16:01 et des enfants asiatiques, donc qui étaient en dehors de la communauté musulmane.
01:16:05 Et puis, les autorités anglaises l'ont caché pendant des années alors qu'ils le savaient.
01:16:09 Londres est beaucoup plus atteint que nous.
01:16:11 C'est pas ce qui me réjouit, parce qu'il y a une atteinte qui monte aussi chez nous.
01:16:15 Et on arrive à la fin de cette émission.
01:16:16 Merci à tous d'y avoir participé.
01:16:18 Je le rappelle, Florian Tardif du service politique de CNews,
01:16:20 Laure-Alice Bouvier, Arthur Devatry, Gant-Joseph Touvenel et Philippe David.
01:16:24 Vous restez avec nous dans quelques instants.
01:16:26 Vous allez retrouver l'interview de Guillaume Casbar,
01:16:28 ayant ministré en charge du logement.
01:16:31 Il était l'invité de Romain Desarbres dans la matinale de CNews.
01:16:34 A tout de suite.
01:16:35 Bonjour à tous.
01:16:40 Bienvenue sur CNews.
01:16:41 Parmi les temps forts de l'actualité, ce vendredi,
01:16:44 un homme muni d'un hachoir a été blessé par balle par des agents de la Sûreté Ferroviaire.
01:16:49 C'était hier à la sortie d'une station de métro dans le 13e arrondissement de Paris.
01:16:53 Les quatre agents étaient en uniforme dans un véhicule banalisé.
01:16:57 L'individu les a pris à partie.
01:16:59 Ils ont tenté d'ouvrir leur portière malgré leur sommation.
01:17:02 Toujours à Paris, un homme a été roué de coups pour avoir voulu défendre son immeuble.
01:17:07 Ça s'est passé mercredi dans le 15e arrondissement.
01:17:10 Le sexagénaire a été agressé par quatre individus.
01:17:13 Ces derniers ont tenté de forcer la porte d'entrée du bâtiment.
01:17:16 Cette agression lui a valu 30 jours d'ITT.
01:17:19 Cette violence chez les jeunes a causé un nouveau drame dans un établissement scolaire de Toulouse.
01:17:24 Une lycéenne a été poignardée hier pendant un cours de sport.
01:17:29 Elle souffre de blessures superficielles.
01:17:31 Le suspect, un homme de 18 ans, est en classe de terminale.
01:17:34 Il l'a agressé par dépit amoureux.
01:17:36 Il a été interpellé et placé en garde à vue.
01:17:39 On en vient à la crise du logement.
01:17:41 Le ministre présente aujourd'hui un projet de loi en conseil.
01:17:46 Il prévoit entre autres le changement des règles de calcul des quotas des HLM,
01:17:51 des quotas de l'évaluation à loyer modérée dans les communes
01:17:54 ou encore un supplément quand le plafond de ressources est dépassé d'un euro.
01:17:59 On termine avec la fin du droit du sol à Mayotte.
01:18:02 Le projet de loi sera présenté en conseil des ministres en juillet.
01:18:07 À la grande interview, Guillaume Casbarian était l'invité de Romain Desarbres ce matin dans la matinale de CNews.
01:18:13 Le ministre délégué en charge du logement a évoqué la crise dans le secteur.
01:18:17 (Générique)
01:18:31 C'est la grande interview sur CNews et sur Europe 1.
01:18:34 Nous sommes ce matin avec Guillaume Casbarian. Bonjour monsieur le ministre.
01:18:37 Bonjour monsieur Desarbres.
01:18:38 Guillaume Casbarian, ministre du logement.
01:18:41 Merci d'avoir choisi CNews et Europe 1 pour dévoiler votre projet de loi logement
01:18:45 qui sera présenté cet après-midi en conseil des ministres.
01:18:48 Projet de loi sur le logement abordable.
01:18:50 Comment allez-vous faire pour rendre le logement abordable
01:18:53 et qu'est-ce qui va changer concrètement pour les Français qui nous écoutent et qui cherchent à se loger ?
01:18:58 On a besoin dans la situation actuelle d'avoir plus de logements,
01:19:01 de construire plus de logements parce que plus on a d'offres,
01:19:04 plus il sera raisonnable en termes de prix et de loyer.
01:19:06 Puis on a besoin d'avoir du logement pour tous les Français,
01:19:08 c'est-à-dire du logement social, du logement intermédiaire, du logement libre,
01:19:12 mais de l'offre pour toutes les gammes, pour tous les Français, quels qu'ils soient.
01:19:16 Et puis on a besoin de faire confiance aussi aux acteurs,
01:19:18 confiance aux maires, confiance aux bailleurs, confiance aux acteurs de la construction
01:19:22 avec des mesures qui ne sont pas des empilements de complexité supplémentaires,
01:19:26 mais au contraire des mesures de simplification pour tout le monde
01:19:29 pour pouvoir accélérer la construction de l'offre de logements abordables.
01:19:32 C'est ça le sens et la philosophie de ce projet de loi,
01:19:34 avec des mesures fortes qui vont permettre à chacun des acteurs de construire plus, plus vite
01:19:38 et donc de renforcer le choc de l'offre qui a été annoncé par le Premier ministre.
01:19:41 Vous faites le pari que plus il y a d'offres sur le marché, plus les prix vont baisser ?
01:19:46 Mais ça fait notamment partie des chutes.
01:19:48 Déjà, ça permettra de répondre à tous ceux qui cherchent un logement aujourd'hui et qui n'en trouvent pas.
01:19:51 Il y a des locataires, des candidats à la location qui font la queue devant les agences immobilières
01:19:54 pour avoir un appartement à louer.
01:19:56 Ça va permettre aussi à ceux qui se déplacent, qui vont travailler dans d'autres régions,
01:19:59 de trouver un appartement ou une maison à acheter.
01:20:02 Et donc le fait d'avoir plus d'offres sur le marché,
01:20:04 effectivement, permettra de détendre la situation, que ce soit en termes de prix ou même de transaction.
01:20:08 On a besoin d'avoir plus d'offres parce qu'aujourd'hui, les Français cherchent à se loger
01:20:11 et galèrent à trouver l'appartement ou la maison de leur rêve,
01:20:13 que ce soit à la location ou que ce soit à l'acquisition.
01:20:16 Donc le fait de mettre plus d'offres sur le marché et d'encourager la production d'offres
01:20:19 est évidemment très important dans la situation de crise actuelle
01:20:22 et étant donné les chiffres assez dégradés ces derniers mois,
01:20:25 du fait notamment de la hausse des taux d'intérêt qui a stoppé un certain nombre de transactions.
01:20:28 Les Français l'ont bien vu quand ils sont allés à la banque.
01:20:30 Ils ont vu qu'une simulation à 1% n'est pas la même qu'une simulation à 4%.
01:20:34 Donc on veut remettre de l'offre, créer un choc d'offres en faisant confiance aux acteurs,
01:20:38 à la fois les élus locaux, les bailleurs, les constructeurs,
01:20:41 pour les encourager à construire, pour tous les Français encore une fois, sur toute la gamme.
01:20:44 On va parler des prix de l'immobilier dans un instant.
01:20:46 Je voulais qu'on se concentre sur les HLM, sur le logement social.
01:20:49 Vous ambitionnez de faire bouger les choses dans les HLM, dans le logement social.
01:20:53 Il faut plus de rotation.
01:20:55 Aujourd'hui, le taux de rotation est beaucoup plus faible dans le logement social que dans le privé.
01:21:00 Comment allez-vous augmenter ce taux de rotation ?
01:21:02 Vous avez raison de dire qu'on a besoin d'avoir ce qu'on appelle un parcours résidentiel plus fluide.
01:21:06 C'est-à-dire que quand on rentre dans un logement social, c'est qu'on en a besoin.
01:21:09 Et puis, parce que parfois on travaille, on peut hériter, on peut avoir une amélioration de sa situation,
01:21:14 on n'a pas forcément vocation à rester dans un logement social toute sa vie.
01:21:18 Le logement social doit aller en priorité à ceux qui attendent depuis parfois des années
01:21:22 pour pouvoir bénéficier d'un logement social et qui ne s'en sortent pas aujourd'hui.
01:21:26 Donc on a besoin d'avoir plus de mobilité au sein du parc.
01:21:28 Et c'est le sens d'une des dispositions de ce projet de loi qui va améliorer la rotation du parc social.
01:21:33 Concrètement, ça veut dire que quand vous serez au plafond, vous commencerez à payer ce qu'on appelle un surloyer,
01:21:39 c'est-à-dire un peu plus cher, parce que vous avez les moyens en réalité de payer un peu plus cher.
01:21:42 Et puis si durablement vous dépassez plus de 20 % le plafond, c'est-à-dire plus de deux années d'affilée,
01:21:47 et bien à ce moment-là, le bailleur vous demandera de libérer votre logement
01:21:51 pour que vous puissiez vous loger dans le logement libre.
01:21:53 Et on parle de plafonds qui sont très élevés, parce que je vois certaines polémiques déjà poindre.
01:21:56 La réalité, on parle de faibles de famille.
01:21:58 Par exemple à Paris, un couple avec deux enfants, c'est 8 000 euros dont on parle.
01:22:02 Donc quand on a 8 000 euros et qu'on est à Paris dans un logement social,
01:22:06 effectivement on a peut-être vocation à laisser la place à des personnes qui, elles, sont à 2 000 ou 3 000 euros
01:22:11 et qui attendent parfois depuis des années et des années avant de pouvoir bénéficier d'un logement.
01:22:15 C'est une question en réalité de justice sociale.
01:22:17 Utiliser le logement social pour ceux qui en ont le plus besoin.
01:22:20 Et puis quand, à travers la vie, on arrive à mieux s'en sortir,
01:22:23 aller vers du logement intermédiaire ou du logement libre
01:22:26 pour laisser la place à des personnes qu'on en a le plus besoin.
01:22:28 Si on ne fait pas ça, on continuera toujours d'avoir une file d'attente interminable
01:22:32 avec 1,8 million de personnes aujourd'hui qui attendent, parfois depuis des années et des années,
01:22:36 pour pouvoir bénéficier d'un logement social.
01:22:37 Le logement social, c'est un moment dans la vie, mais ce n'est pas un droit à vie.
01:22:41 Le logement social à vie n'existe pas.
01:22:43 De fait, si.
01:22:44 De fait, si.
01:22:45 Le projet de loi va permettre justement de vérifier que le logement social,
01:22:49 c'est une aide qui est consentie par l'État et par les acteurs,
01:22:53 temporaire, qui permet de s'en sortir dans la vie quand on est en difficulté,
01:22:57 mais qui n'a pas vocation à être un droit éternel à vie.
01:22:59 Surtout quand on a soit des revenus qui ont largement augmenté ou du patrimoine.
01:23:03 Parce qu'aujourd'hui, le patrimoine n'est absolument pas évalué, estimé.
01:23:07 Ça veut dire qu'on peut avoir une maison de campagne.
01:23:09 Vous pouvez être dans un logement social.
01:23:11 Et être dans un logement social.
01:23:12 Hérité de vos oncles, de vos grands-parents, de résidences au pluriel d'ailleurs.
01:23:17 Et personne ne le sait.
01:23:19 Et cela ne conditionne absolument pas le fait que vous puissiez vous maintenir dans les lieux.
01:23:22 Donc moi ce que je dis, c'est que si vous avez eu un héritage,
01:23:24 si vous avez un bien équivalent qui vous permet de vivre avec votre famille tout à fait convenablement,
01:23:29 il est légitime.
01:23:30 Mais en même temps, c'est une question de justice.
01:23:32 De laisser la place à des familles qui, elles, n'ont pas hérité et sont dans des revenus qui sont très faibles
01:23:36 et qui attendent depuis des années.
01:23:37 Donc il faut avoir un bien équivalent.
01:23:38 Mais si on a une résidence secondaire au bord de la mer et qu'on habite en ville.
01:23:42 Ce sera déterminé par décret.
01:23:44 Et nous ferons le débat parlementaire.
01:23:45 Et donc nous allons avancer dans la discussion sur le sujet.
01:23:47 Il faut que ce soit un bien qui soit équivalent.
01:23:49 Ça ne peut pas être un garage ou un studio.
01:23:51 Mais si on a un château dans le centre de la France et qu'on a un HLM à Paris, qu'est-ce qu'il se passe ?
01:23:57 Bien sûr, il y a des arbres.
01:23:58 Mais bien évidemment que ça pose problème.
01:23:59 Quand on a un château, si l'exemple...
01:24:01 Je vous confirme.
01:24:02 Soyons très honnêtes, ce genre de situation est rare, il faut le dire statistiquement.
01:24:06 Mais si cela venait à arriver, que vous avez hérité d'une grande demeure
01:24:10 et que de l'autre côté vous bénéficiez d'un logement social,
01:24:12 je ne sais pas expliquer à ceux qui attendent depuis des années les 1,8 million de personnes qui y candidatent
01:24:17 qu'il va falloir attendre un peu plus.
01:24:19 Parce qu'il y a des personnes à l'intérieur du parc social qui, elles, s'en sortent mieux,
01:24:22 mais souhaitent rester à l'intérieur.
01:24:24 Donc pour résoudre la question et cette file d'attente qui est interminable,
01:24:27 on a besoin de construire plus de logements sociaux.
01:24:29 C'est le premier axe.
01:24:30 Et c'est ce que nous allons faire en encourageant les maires, les bailleurs sociaux,
01:24:34 les constructeurs à aller plus vite et à construire plus.
01:24:36 Et on a besoin d'évaluer la mobilité au sein du parc.
01:24:39 Parce que oui, le logement social à vie, ça n'existe pas.
01:24:41 Et donc quand on va mieux d'un point de vue du revenu ou du patrimoine,
01:24:43 il est légitime et il est socialement juste de laisser la place à ceux qui en ont le plus besoin.
01:24:48 Et je le redis, les plafonds sont aujourd'hui très élevés.
01:24:51 Donc on ne parle pas de familles qui sont à 2 000 ou 3 000 euros.
01:24:53 Et là vous répondez aux associations qui disent que vous faites la chasse aux pauvres.
01:24:58 Écoutez, pardon, excusez-moi, une famille qui est à 8 000 euros, est-ce que c'est une famille pauvre ?
01:25:02 Bon, est-ce qu'une famille qui est à 6 000 euros en région, c'est une famille pauvre ?
01:25:06 Moi je veux bien, mais quand vous regardez clairement,
01:25:08 la majorité des Français ne sont pas à ces salaires-là.
01:25:11 La médiane n'est pas à ce salaire-là.
01:25:13 Donc bien évidemment, quand on parle de personnes qui sont une minorité, il faut le dire,
01:25:17 ce n'est pas la majorité du parc HLM.
01:25:19 Mais il y a une minorité.
01:25:20 Mais cette minorité-là, oui, il faut l'encourager à bouger.
01:25:22 Parce qu'encore une fois, la file d'attente de ceux qui en ont le plus besoin est très longue.
01:25:26 Et nous avons besoin d'accélérer la file d'attente pour les candidats qui en ont réellement besoin.
01:25:30 Une question sur le patrimoine et les résidences secondaires.
01:25:33 Des locataires étrangers ont des résidences secondaires dans leur pays.
01:25:37 Est-ce que ça sera pris en compte ou pas ?
01:25:38 Ça sera le débat parlementaire qu'on aura.
01:25:40 Encore une fois, aujourd'hui, c'est bien équivalent.
01:25:42 Et donc nous aurons besoin de le préciser.
01:25:44 Province, Paris, étrangers, typologie de blin, bien.
01:25:47 Donc ces débats-là, nous allons les voir avec les parlementaires.
01:25:50 D'abord avec les sénateurs en juin, puis avec les députés au mois de septembre.
01:25:53 Moi je suis ouvert, bien évidemment, dans ce débat à ce qu'on puisse renforcer le texte
01:25:57 pour qu'il soit le plus efficace et le plus précis possible, bien évidemment.
01:26:01 Mais toutes les questions ouvertes.
01:26:02 Les questions sont ouvertes.
01:26:03 La grande interview CNews Europe 1 de Guillaume Casbarian, ministre du Logement.
01:26:08 Pourquoi ne pas instaurer des baux que les locataires HLM signent un bail,
01:26:13 comme ce qui se fait dans le privé ?
01:26:15 Alors ils ont un bail, mais en réalité, vous allez avoir une rotation de toute façon avec le mécanisme.
01:26:19 Un bail, mais sur quelques années, comme dans le privé.
01:26:21 Alors c'est intéressant ce que vous évoquez.
01:26:23 Nous allons, par exemple, dans ce projet de loi,
01:26:25 permettre d'utiliser le bail mobilité en logement social, ce qui aujourd'hui n'est pas possible.
01:26:30 Le bail mobilité, c'est un bail qui est un petit peu plus flexible,
01:26:32 qui dure quelques mois parfois, et qui va servir aux étudiants, aux saisonniers,
01:26:36 aux travailleurs occasionnels qui ont besoin peut-être d'un logement social de façon temporaire.
01:26:40 Et aujourd'hui, ce bail mobilité, il n'est pas possible dans le parc social.
01:26:43 Nous souhaitons donner accès aux étudiants, aux travailleurs saisonniers, aux travailleurs temporaires,
01:26:47 à ce bail mobilité qui est un bail flexible, qui est un bail de courte durée,
01:26:50 parce qu'il répond à des besoins, notamment dans des zones tendues,
01:26:53 notamment dans des zones où on a une grosse activité industrielle,
01:26:56 où on a une grosse activité énergétique.
01:26:58 Et donc l'ouverture de ce bail mobilité au parc HLM est une bonne nouvelle pour beaucoup de travailleurs,
01:27:04 beaucoup d'étudiants qui aujourd'hui n'ont pas accès au logement social.
01:27:07 À propos de logement social, est-ce que vous avez lu le rapport du préfet Houboin ?
01:27:10 Oui.
01:27:11 Bon, on apprend que 35% des immigrés en France, donc les personnes nées étrangères à l'étranger,
01:27:16 vivent dans un logement social, contre 11% des Français non-immigrés.
01:27:21 Pourquoi est-ce que les Français bénéficient moins du logement social que les étrangers ?
01:27:24 Alors aujourd'hui, pour rentrer dans un logement social, la question c'est vos revenus,
01:27:28 c'est votre situation familiale, c'est est-ce que vous êtes d'allô ou pas,
01:27:30 est-ce que vous êtes en paiement ?
01:27:31 Et également le nombre d'enfants.
01:27:32 Moi je ne suis pas favorable à la priorité nationale sur le logement social,
01:27:35 pour une raison assez simple, c'est une question d'efficacité.
01:27:38 Vous avez deux infirmières dans un hôpital, les deux travaillent, sont régulières,
01:27:44 l'une est française, l'autre est étrangère.
01:27:46 Je ne vois pas pourquoi j'interdirais à celle qui est étrangère et qui est pourtant travailleuse,
01:27:50 qui paye ses impôts, qui est régulière, qui n'a jamais enfreint les règles de la République.
01:27:54 Je ne vois pas pourquoi je dirais qu'entre deux infirmières,
01:27:56 il y en a une qui a le droit de bénéficier d'un logement social et l'autre qui n'a pas le droit,
01:28:00 parce qu'il y en aurait une qui serait française et l'autre qui serait étrangère,
01:28:03 mais régulière, travailleuse et respectueuse.
01:28:05 Si je commence à faire ça et si on commence à faire ça,
01:28:07 demain il ne faut pas s'étonner que les hôpitaux n'arrivent plus non seulement à recruter,
01:28:10 mais qu'on crée des inégalités au sein des organisations, des entreprises, des services publics.
01:28:14 - Sur le sujet des critères, sur le sujet des familles étrangères, sur le nombre d'enfants.
01:28:18 - Je dis ça parce que je vois aujourd'hui certaines idées,
01:28:20 notamment venant du Rassemblement National, souhaiter introduire une priorité nationale au logement HLM
01:28:24 comme si c'était ça la solution.
01:28:26 - Ah ça vous dites non.
01:28:27 - Ça n'est absolument pas la solution à la crise du logement.
01:28:30 Et surtout, je le redis, c'est une injustice par rapport à des travailleurs
01:28:33 qui sont sur le territoire dans les mêmes organisations,
01:28:35 qui payent des impôts, qui sont réguliers,
01:28:37 et qui derrière ont tout à fait le droit, en fonction de leur revenu et de leur situation familiale,
01:28:42 de pouvoir bénéficier d'un logement social.
01:28:44 Ils payent des impôts, ils travaillent, ils sont réguliers, ils n'ont rien fait de mal.
01:28:47 Donc pourquoi je créerais une distorsion sur le sujet ?
01:28:49 Donc ces idées-là, ce sont des idées faciles qui font peut-être plaisir à certains,
01:28:53 mais elles ne sont absolument pas efficaces pour régler la crise du logement.
01:28:55 Par contre, il faut regarder l'examen du revenu, l'examen du patrimoine.
01:28:59 Toutes ces questions-là sont bien évidemment ouvertes et sont sur la table,
01:29:03 et c'est ça qui permettra d'avoir une meilleure rotation du parc social.
01:29:05 - Dernière question sur le parc social.
01:29:07 Faut-il systématiser l'expulsion des familles de délinquants des HLM ?
01:29:11 Quel est le point de vue du ministre du Logement ?
01:29:13 - Ce débat-là, nous allons l'avoir.
01:29:15 Aujourd'hui, vous avez déjà des possibilités qui vous permettent,
01:29:17 en cas de trouble du voisinage et en cas de faute, d'avoir des ruptures de bail.
01:29:21 Est-ce qu'il faut aller plus loin dans le débat parlementaire ?
01:29:23 Moi, j'y suis ouvert. On aura la discussion avec les sénateurs.
01:29:26 Si ça permet d'avoir un ensemble HLM qui est plus...
01:29:31 - J'ai tout ouvert, je dois comprendre "favorable" ?
01:29:32 - Bien sûr, mais il faut voir comment est-ce qu'on l'écrit.
01:29:34 Mais la question de la lutte contre les violences, les incivilités dans le logement social,
01:29:40 elle est naturelle et légitime.
01:29:41 Pourquoi ceux qui vivent dans le logement social devraient-ils subir
01:29:45 des familles de délinquants ou des délinquants qui, derrière,
01:29:48 créent des troubles à l'ordre et au voisinage ?
01:29:51 Donc, il faut faire preuve de grande fermeté sur le sujet.
01:29:54 Il y a déjà des outils existants qui permettent, en réalité,
01:29:56 d'expulser quand ces situations arrivent.
01:29:59 Est-ce qu'il faut les accélérer ? Est-ce qu'il faut les simplifier ?
01:30:02 Est-ce qu'il faut améliorer la situation ? Moi, j'y suis favorable.
01:30:04 On aura le débat parlementaire qui permettra d'améliorer cette question-là également.
01:30:09 Guillaume Casbarian, ministre du Logement, on va parler des DPE.
01:30:13 Est-ce qu'il faut revoir le calendrier des interdictions de location
01:30:16 des appartements mal isolés pour en remettre sur le marché ?
01:30:20 Pour en mettre un maximum sur le marché et éviter que ça en sorte,
01:30:22 déjà, il faut leur simplifier la vie quand ils font les travaux.
01:30:24 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il faut permettre à ceux qui ont un logement F et G
01:30:27 de faire leurs travaux.
01:30:28 J'ai souhaité, aux côtés de Christophe Béchu, ouvrir l'accès à MaPrimeRénov',
01:30:32 c'est-à-dire au financement public des maisons et des appartements F ou G,
01:30:35 d'ici la fin de l'année.
01:30:36 Si bien que si vous êtes propriétaire, vous avez des travaux de rénovation à faire
01:30:39 ou un changement de chauffage à faire, vous avez la possibilité de bénéficier
01:30:42 d'un soutien de l'État et de MaPrimeRénov' jusqu'à la fin de l'année
01:30:45 pour vous aider à atteindre l'objectif de faire vos travaux d'ici le 31 décembre.
01:30:48 Deuxième élément sur le DPE, nous avons simplifié le DPE,
01:30:52 notamment pour les petites surfaces.
01:30:54 Nous avons 140 000 biens qui étaient catégorisés F ou G et qui étaient pénalisés
01:30:57 parce qu'il y avait le poids de l'eau chaude sanitaire qui était trop important.
01:31:00 On corrige le DPE pour permettre de monter dans la classification
01:31:06 et éviter une sortie du marché locatif.
01:31:08 On aura bientôt une proposition de loi qui est déposée par le groupe Renaissance
01:31:11 et qui permettra de donner de la flexibilité aux co-pros,
01:31:13 c'est-à-dire des propriétaires de bonne foi qui veulent faire les travaux
01:31:16 mais qui, du fait de règles de copropriété, n'ont pas encore réussi à le faire.
01:31:19 Donc vous voyez, on met de l'huile dans les rouages, on finance, on simplifie,
01:31:23 on améliore la situation pour que tous ceux qui souhaitent de bonne foi faire des travaux
01:31:27 et rénover leur appartement en location d'ici la fin de l'année
01:31:30 puissent le faire en toute sérénité.
01:31:32 C'est ce travail-là de dentelle que nous sommes en train de mener
01:31:34 et c'est, je crois, le plus efficace à la fois pour les locataires,
01:31:36 parce qu'ils ont besoin d'avoir un appartement qui est rénové,
01:31:38 mais aussi pour les propriétaires qui, aujourd'hui, sont de bonne foi,
01:31:41 veulent faire leurs travaux et ont besoin d'aide pour pouvoir atteindre l'objectif.
01:31:43 Le ministre du Logement est locataire ou propriétaire de son logement ?
01:31:46 Il est propriétaire d'une maison dans un petit village de Réloir,
01:31:49 Saint-Martin-de-Nigelles, une maison en toit de chôme, rurale.
01:31:53 Et donc, je n'ai rien à cacher, tout est public.
01:31:56 Je suis très heureux de la maison dans laquelle je suis, dans mon petit village.
01:31:58 Évidemment.
01:31:59 Une question très politique sur les Européennes.
01:32:02 La liste de la majorité est à la traîne dans les sondages pour les Européennes,
01:32:05 largement devancée par le RN.
01:32:08 Valérie Hayé est à 14% dans le tout dernier baromètre.
01:32:11 Opinion Noué pour CNews, Europe 1 et le JDD.
01:32:14 29% pour Jordane Bardella, on voit les chiffres.
01:32:17 Et majorité présidentielle, Valérie Hayé est à 17%.
01:32:21 Et Raphaël Glusman, 14%.
01:32:24 Raphaël Glusman se rapproche de Valérie Hayé.
01:32:27 Est-ce qu'il est trop tard pour espérer une remontada de votre candidate ?
01:32:30 Écoutez, les sondages, vous le savez, c'est une photo à un instant T.
01:32:33 Il ne reste plus d'un mois de campagne, avec un taux de participation malheureusement projeté qui est très faible.
01:32:37 Avec des jeux qui sont extrêmement ouverts et avec une campagne qui est en train de s'intensifier.
01:32:41 On a aujourd'hui l'annonce de la liste de Valérie Hayé.
01:32:45 On aura lundi le programme.
01:32:47 On a nos militants qui sont dans les starting blocks et qui sont en pleine campagne, partout sur le terrain pour convaincre.
01:32:52 Et donc la photo à un instant T, c'est un indicateur à un instant T.
01:32:56 Mais clairement, tout ceux qui ont déjà fait une campagne, j'en fais partie.
01:33:01 Je me suis présenté à plusieurs élections, je les ai gagnées à deux reprises.
01:33:04 La réalité, c'est que rien n'est joué jusqu'au dernier moment, jusqu'au dernier vendredi avant l'élection.
01:33:08 Moi, ce que je remarque, c'est que Valérie Hayé, elle est combative.
01:33:11 Moi, hier, j'ai regardé le débat, j'ai trouvé qu'il y avait du punch.
01:33:13 Il y avait des propositions, il y avait du concret.
01:33:15 Et elle se bat, elle est courageuse et elle est surtout très réaliste.
01:33:19 Et pour moi, elle pose le bon diagnostic et elle est très claire idéologiquement sur ce qu'elle veut faire au niveau européen.
01:33:24 C'est une élection européenne.
01:33:26 Vous avez ici la clarté idéologique d'une candidate qui défend l'Europe, qui défend une défense européenne,
01:33:30 qui défend une politique agricole commune, qui défend une industrie européenne,
01:33:33 qui défend de la commande publique européenne, sur laquelle il n'y a pas de surprise.
01:33:36 Avec Valérie Hayé, vous savez pour qui vous votez.
01:33:38 Ce n'est pas le cas de beaucoup de candidats qui se cachent idéologiquement,
01:33:41 qui ne vous disent pas carte sur table ce qu'ils feraient, est-ce qu'ils seraient dans l'Europe, est-ce qu'ils seraient en dehors de l'Europe ?
01:33:45 Est-ce qu'ils sont pour l'euro, est-ce qu'ils sont contre l'euro ?
01:33:47 Est-ce qu'ils veulent ouvrir les frontières au sein de l'Union européenne ou est-ce qu'ils veulent les refermer ?
01:33:50 Est-ce qu'ils sont pour la défense européenne ou est-ce qu'ils sont contre ?
01:33:52 Avec elle, avec Valérie Hayé, on sait où on va.
01:33:55 C'est très clair sur le plan européen et les convictions sont absolument limpides sur ses intentions, sur son programme.
01:33:59 Moi, je trouve que dans une campagne, ça fait la différence d'être clair idéologiquement avec ses électeurs.
01:34:04 C'était la grande interview de Guillaume Casbarian, le ministre du Logement sur CNews et sur Europe 1.
01:34:09 Merci, monsieur le ministre.
01:34:11 Merci à vous.
01:34:13 À la une de l'actualité, les principaux locaux de Sciences Po sont fermés aujourd'hui à Lyon.
01:34:18 Comme à Paris, les forces de l'ordre sont intervenues pour déloger les militants.
01:34:22 91 personnes ont été interpellées dans la capitale.
01:34:25 La fermeté est et restera totale, a fait savoir Matignon.
01:34:29 Un homme muni d'un hachoir a été blessé par balle par des agents de la sûreté ferroviaire.
01:34:34 C'était hier à la sortie d'une station de métro dans le 13e arrondissement de Paris.
01:34:39 Les quatre agents étaient en uniforme dans un véhicule banalisé quand l'individu les a pris à partie.
01:34:44 On fait le point avec Célia Barod sur place.
01:34:46 Les faits se sont déroulés peu après minuit.
01:34:49 Selon les premiers témoins, un homme porteur d'un hachoir courait près du cinéma.
01:34:55 Des témoins ont pu s'enfuir. Puis l'homme s'est rapproché des agents de la sûreté ferroviaire.
01:35:00 Quatre agents qui étaient en uniforme dans un véhicule banalisé ont été pris à partie par cet homme.
01:35:06 Trois d'entre eux ont réussi à s'extraire du véhicule par l'autre côté.
01:35:10 L'homme s'est approché d'eux en dépit de leur sommation et ils ont utilisé leur arme.
01:35:15 Huit coups de feu ont été tirés. Quatre ont blessé l'homme qui a été hospitalisé.
01:35:19 Nous n'avons pas d'informations pour le moment sur son profil.
01:35:22 Un des policiers a été blessé à la cheville. Il a un hématome.
01:35:26 Une enquête pour tentative d'homicide sur personne chargée de mission de service public a été ouverte.
01:35:32 Le service de renseignement territorial est en charge de la vérification du cadre de l'usage de leur arme par les agents.
01:35:39 On reste à Paris où un homme a été roué de coups pour avoir voulu défendre son immeuble.
01:35:44 Ça s'est passé mercredi dans le 15e arrondissement.
01:35:47 Le sexagénaire a été agressé par quatre individus.
01:35:49 Ces derniers ont tenté de forcer la porte d'entrée du bâtiment.
01:35:52 Cette agression lui a valu 30 jours dits tétés.
01:35:55 Et cette violence chez les jeunes a causé un nouveau drame dans un établissement scolaire.
01:36:00 Une lycéenne de Toulouse a été poignardée hier pendant un cours de sport.
01:36:04 Elle souffre de blessures superficielles.
01:36:06 Le suspect, un homme de 18 ans, en classe de terminale, il aurait agressé par dépit amoureux.
01:36:11 Dounia Tengour et Nathante Emine.
01:36:14 Il n'est pas loin de 17 heures ce jeudi au lycée Urbain Vitry de Toulouse
01:36:19 lorsqu'un élève de 18 ans fait irruption dans le gymnase et attaque au couteau une autre lycéenne âgée de 16 ans.
01:36:26 L'élève a été, comme je disais, arrêté par un autre de ses camarades.
01:36:31 Il a attendu la police qui vient le chercher.
01:36:35 Il a même dit à la CPE, il faut appeler la police.
01:36:39 Donc c'est dire que manifestement, il était conscient de ce qu'il a fait et de la gravité de la situation.
01:36:44 Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agresseur connaissait sa victime et était scolarisé dans le même établissement.
01:36:51 Très rapidement, on comprend qu'il s'agit d'une histoire de cœur.
01:36:55 Cette jeune fille ne répond pas à ses avances.
01:36:59 Eh bien, il aurait été pris de colère et il a agressé dans ce lycée.
01:37:06 Atteinte de blessures superficielles, l'adolescente encore sous le choc a été prise en charge par le personnel soignant de son lycée.
01:37:13 Son agresseur a quant à lui été placé en garde à vue.
01:37:17 Et puis Madonna donnera un concert gratuit demain à Rio au Brésil.
01:37:22 Elle se produira sur la mythique plage de Copacabana.
01:37:25 Ce sera le bouquet final de sa tournée Celebration Tour.
01:37:28 Elle marque ses 40 ans de succès.
01:37:30 Les organisateurs attendent jusqu'à 1,5 million de personnes.
01:37:34 Allez tout de suite 180 minutes infos avec Nelly Deslacs.
01:37:38 [Musique]