Le gouvernement a présenté ce vendredi les principales mesures du projet de loi relatif "au développement de l'offre de logements abordables". Les principales associations de locataires HLM dénoncent une "chasse au pauvre"
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00:00 Pour le logement très social, les locataires qui dépassent les plafonds de revenus aussi,
00:05 ils seront éligibles aux surloyés.
00:09 Je vais vous donner un exemple.
00:11 À Paris, un célibataire qui gagne 1 311 euros a atteint le plafond de loyer dans un P&I.
00:18 C'est moins que le SMIC.
00:20 En région, c'est 1100 et quelques euros par mois.
00:22 Donc vous voyez là aussi, il y a un problème.
00:25 Je pense qu'il faut relativiser.
00:26 Après, le deuxième sujet.
00:28 Vous dites même quand on dépasse les plafonds, on s'adresse à des personnes qui restent pas salariés.
00:35 Ce n'est pas que les riches qui sont anormalement dans du logement social.
00:38 La deuxième remarque, c'est qu'en réalité, le projet de loi vise à quoi ?
00:42 A développer, à renforcer la production de logements LLI qui est destiné au cadre sup.
00:48 Et là, cadre sup.
00:50 Alors là, on éclate les plafonds qui ont été...
00:53 Pourquoi est-ce que ce projet de loi est destiné à renforcer ces logements-là ?
00:57 En réalité, tout n'est pas dit.
00:59 L'histoire des surloyés, des locataires qui seraient prétendument trop riches pour rester dans un logement social,
01:04 c'est un peu un écran de fumée parce que c'est relativement marginal, pour différentes raisons.
01:08 Parce qu'on n'a pas tous les codes, nous.
01:10 Je sais bien, c'est assez technique.
01:12 Là, je me mets en contre avec la communication du ministre sur deux choses.
01:17 La première, c'est que, en réalité, ce qu'il veut, c'est quand même produire,
01:21 c'est la commande de M. Macron, c'est de produire du LLI en grande quantité,
01:25 donc du logement pour les cadres sup.
01:27 - LLI, pardonnez-moi, c'est quoi ? - Logement locatif intermédiaire.
01:30 Et c'est pour les cadres sup.
01:32 C'est vraiment des plafonds... C'est 4 000 euros pour un célibataire.
01:35 Vous voyez, déjà, on démarre haut.
01:38 Et la deuxième chose, c'est quand il dit qu'il veut produire plus de logements
01:42 pour loger les classes populaires ou les ménages modestes,
01:45 nous, on s'inscrit en faux.
01:47 Parce qu'en réalité, son projet de loi, il ne dit pas ça.
01:49 Après, je ne vais pas détailler, mais par exemple, il dit que les maires auront la main
01:54 sur les attributions de logements sociaux.
01:56 Y compris pour les ménages prioritaires, les prioritaires d'années, etc.
02:01 Or, on sait par expérience, parce que ça a été expérimenté, déjà fait en France,
02:06 que la délégation des droits de réservation,
02:09 de l'attribution des logements sociaux pour les catégories prioritaires,
02:13 qui sont gérées historiquement par l'État,
02:16 lorsqu'elles sont déléguées aux maires,
02:18 on a du clientélisme à fond et les règles ne sont pas respectées.
02:21 C'est ce que vous craignez avec cette...
02:22 C'est pas ce qu'on craint, on est sûr que c'est ce qui va se passer.