Survivants de la longue route de l'exil, des réfugiés venus d'Erythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée, de République démocratique du Congo arrivent à Conques, au coeur de l'Aveyron. Là, une association, Limbo, entourée d'habitants accueillants, permet au groupe de se poser un temps. La réalisatrice pose sa caméra dans une bibliothèque, la cuisine d'une maison, un coin d'une ancienne grange. Un à un, les jeunes survivants entament avec elle un échange pour évoquer ce qui les a profondément marqué dans l'exil. A partir de mots notés, ensemble, ils commencent à écrire des chansons. Les neuf mélodies composées à cette occasion redessinent la route de l'exil, disent la douleur traversée et créent de la sorte un grand chant des vivants.
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Court métrageTranscription
00:00Est-ce que tu veux bien qu'on essaie d'écrire quelque chose sur le départ ?
00:03Moi, je veux bien, oui.
00:11Tout le monde va avoir un petit problème de justesse.
00:13Vous n'allez pas chanter super juste.
00:15Il faut se lâcher.
00:17C'est la suite de la musique qu'on avait commencée.
00:19Ces mots sont faits pour ne pas te choquer.
00:22Quand tu penses à départ, tu penses à quel mot ?
00:24It's maybe hopeless.
00:27Great ?
00:28Yes, it's great.
00:49Les autres m'ont dit que la Libye, c'était l'enfer.
00:52Plus que l'enfer.
00:53En Libye, il n'y a pas de retour, c'est aller.
00:55Dès que tu viens, tu ne peux plus te retourner.
00:57C'est plus mal de te retourner que d'aller sous la mer.
01:00Parce que quand tu te retournes, tu risques d'être abandonné sous le désert.
01:24Tout le monde a le droit de voyager.
01:26Tout le monde a le droit d'aller dans un pays.
01:28Tout le monde a le droit de se déplacer.