Jean-Louis Gasset, l'entraîneur de l'OM, fait le point sur son effectif et sur les ambitions marseillaises avant la demi-finale retour de Ligue Europa contre l'Atalanta Bergame (1-1 à l'aller au Vélodrome).
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00:00 Au niveau du groupe, on est pour une fois au complet.
00:03 On a monté le physique de certains pour arriver à un bon niveau.
00:12 Les dernières semaines ont été pénibles pour que tout le monde soit prêt physiquement
00:20 le jour J, c'est-à-dire pour demain.
00:22 Là, on est bien.
00:24 Alors oui, on a travaillé les tirs au but, comme on a travaillé beaucoup de choses.
00:29 Jordan vous l'a dit, on a décortiqué le match qu'on avait fait parce qu'on était bien
00:37 dans ce match.
00:38 On regardait les yeux dans les yeux une équipe qui était impressionnante à l'extérieur.
00:44 Il fallait faire un match spécial à domicile, ce qu'on a fait.
00:49 Si on avait ajouté les deux, trois petits détails pour gagner le match, on l'aurait
00:57 fait.
00:58 On n'a pas pu, donc on est à la mi-temps.
01:00 On est un à un et demain c'est un autre match qui va débuter dans un stade, je pense,
01:07 difficile où on va axer sur le combat, sur les duels de départ.
01:17 Il va falloir qu'on soit prêt, qu'on défende aussi bien que ce qu'on a fait au vélodrome
01:25 en y ajoutant le petit plus de l'efficacité.
01:29 Écoutez, je n'ai jamais joué une demi-finale de quoi que ce soit.
01:36 Une finale encore moins.
01:38 Donc à mon âge, je pense qu'on peut rêver.
01:44 Je suis très content que vous me parliez de Valentin parce que ça va être le seul
01:51 joueur de l'effectif avec qui je n'aurai pas à travailler.
01:54 Mais sachez que tous les matins à 8 heures, je bois le café avec lui.
02:00 Il m'aide du mieux possible.
02:04 Il me donne des petits détails sur l'habit de groupe, sur le ressenti.
02:09 Il est dans les vestiaires avant le match, il est dans les vestiaires après le match.
02:13 Il a un discours de capitaine parce qu'il est respecté.
02:19 Sa blessure a été un peu retardée par rapport à un diagnostic un peu précoce.
02:31 Mais aujourd'hui, comme c'est un garçon qui a un mental de fer, il s'est fait une
02:39 raison.
02:40 Il s'est fait une raison, il sait qu'il va falloir qu'il attende un mois ou deux mois
02:44 de plus et il redeviendra le grand capitaine qu'il a toujours été.
02:50 Le groupe a souffert, bien sûr.
02:54 Il y a eu des hauts et des bas, il y a eu des bonnes périodes, des mauvaises périodes,
03:00 des périodes de doute.
03:01 Ils ont sûrement souffert aujourd'hui.
03:05 Ils sont conscients qu'ils sont à un match, d'un match historique.
03:12 Et je pense que dans cet effectif, il y a beaucoup de joueurs d'expérience qui ont
03:19 joué dans des grands clubs, qui ont joué dans des grands matchs, qui sont internationaux
03:25 pour la plupart et qui savent très bien que jouer un match comme ça, ce n'est pas tous
03:30 les jours.
03:31 Donc il y a eu une concentration extrême.
03:33 Le discours, c'est de montrer le positif, être positif déjà sur le match qu'on avait
03:43 joué contre eux parce que c'était quand même impressionnant les résultats que la
03:51 Talenta avait fait à l'extérieur.
03:52 De gagner 3-0 à Empire Road, ça a écarquillé les yeux.
04:00 Nous, on a fait notre match chez nous en sachant le match parfait qu'il fallait faire.
04:07 On n'était pas loin.
04:08 On a vu, à part le premier quart d'heure où on a un peu bégayé la technique, mais
04:17 après, à partir du moment où on s'est mis en route, on a fait jeu égal avec eux
04:23 et à des moments, on était plus dangereux qu'eux en ayant les plus belles occasions.
04:28 C'était déjà le premier point.
04:31 Après, il faut analyser le match retour, comment il va se passer.
04:38 Dans un stade plus petit, mais peut-être encore chaud, comme l'a été le Vélodrome.
04:46 Il faut préparer à l'aspect psychologique et au match qu'il faut faire demain.
04:54 Chaque match a un scénario et il faut essayer de dire à ses joueurs comment on voit le scénario
05:03 de celui qui va arriver demain avec, à mon avis, une entame de match qui va être décisive.
05:08 Les statistiques, je ne suis pas un grand mathématicien, mais les statistiques restent
05:14 les statistiques.
05:16 L'équipe qui fait un match d'une année extérieure, même si le but ne compte pas
05:20 double, a un petit avantage.
05:22 Mais là, on est à un match de la finale.
05:25 Donc, on sait ce qu'on doit faire.
05:29 Si on menait d'un but, on sait que nul ne suffirait.
05:33 Là, non.
05:34 Mais on est prêt à aller, comme contre Benfica, au bout de la nuit pour rendre tout
05:42 le monde heureux.
05:43 Il y a Chancel, qui a été décisif au match aller.
05:46 Comment vous jugez ses prestations récentes ? Qu'est-ce qui vous impressionne le plus
05:50 chez lui et comment vous gérez son genou qui était douloureux ces dernières semaines
05:53 ?
05:54 Au quotidien, avec le staff médical, on est sur la même longueur d'onde.
06:03 Lui aussi se connaît très bien.
06:09 C'est sûrement un des matchs les plus importants de sa carrière.
06:13 Donc, il voulait y participer.
06:16 Il a eu le bonheur d'égaliser de suite après le but de la talente, ce qui nous a fait beaucoup
06:24 de bien.
06:25 C'est un soldat.
06:26 C'est un homme sur qui vous pouvez compter.
06:31 Même s'il est un petit peu diminué, il va au bout des choses.
06:38 C'est un joueur qu'on a un grand plaisir à entraîner.