Avant d'affronter Villarreal jeudi en huitièmes de finale de Ligue Europa, l'entraîneur marseillais Jean-Louis Gasset a analysé la bonne période traversée par son équipe, qui ne cesse de progresser depuis son arrivée.
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00:00 On n'en parle jamais. Personnellement, j'en parle jamais.
00:05 J'étais pas en France quand l'OM était entraîné par Marcellino.
00:13 Donc, nous on joue contre Villareal.
00:17 On regarde l'effectif, on les regarde jouer, on connaît le système de jeu, bien sûr.
00:21 Parce que c'est quelqu'un de respectable, puisqu'il a quand même fait des choses dans le football.
00:28 Son équipe est bien organisée, il a une méthode.
00:32 Demain, on va faire le maximum pour contrecarrer tout ça.
00:37 La réponse est pratiquement dans la question.
00:40 Il faut les féliciter de ce qu'ils ont fait.
00:44 Mais leur expliquer ou leur montrer en vidéo les erreurs qu'on fait à chaque match.
00:51 Sur les trois matchs, on a fait des erreurs qui ont ou lancé ou relancé l'adversaire.
00:56 Toutes ces erreurs-là, quand ce sera des matchs de haut niveau, ça suffira plus.
01:01 Donc, la confiance est dans, les résultats sont dans, la dynamique est dans.
01:06 Il faut gommer toutes ces erreurs.
01:09 Si on veut arriver à faire une belle fin de saison, comme on se l'est promis.
01:15 C'est ce qu'il faudra faire.
01:18 Ça va être mettre au mot intensité, agressivité.
01:22 On sait que techniquement, ils sont très forts.
01:27 Vous avez des joueurs au milieu terrain qui sont très habiles.
01:31 Des attaquants qui sont très efficaces.
01:34 Ils sont un peu comme nous.
01:37 Entre la Real Sociedad et Grenoble Dimanche, ils se sont remis un petit peu dans la bonne dynamique.
01:46 Mais il va falloir leur faire sentir que nous, on est là aussi.
01:52 On a des atouts, on a des arguments, on a de l'expérience.
01:55 On a des joueurs qui savent ce que c'est la Coupe d'Europe.
01:59 Et on a notre public qui va nous faire surpasser.
02:05 Comment je l'explique ?
02:09 C'est la confiance des attaquants.
02:12 C'est les joueurs qui sortent du banc, qui marquent des buts parce qu'ils sont bien dans l'esprit.
02:19 Ils ont compris qu'on jouait cinq matchs en quinze jours.
02:27 Aujourd'hui, on en joue quatre en onze jours.
02:30 Donc, on a besoin de tout le monde.
02:33 On est obligé de reposer à des moments les gens qui sont sur le terrain pour avoir toujours une équipe fraîche.
02:42 Pour reposer les gens, il ne faut pas baisser le niveau de l'équipe.
02:47 Quand les gens rentrent et marquent, ils font leur job.
02:51 Et ils postulent pour le match d'après.
02:55 On peut faire à l'inverse, qu'il y en ait un qui débute et que l'autre finisse.
03:00 Il faut argumenter comme ça avec tous les petits pépins qu'on a.
03:06 C'est la confiance.
03:10 Quand un attaquant est en confiance, il tente un truc qu'il n'aurait pas tenté.
03:16 Déjà, laisser le ballon à l'adversaire, ce n'est pas trop un tas de thé.
03:23 Je préfère que ce soit une autre équipe qui l'ait, qui soit à l'aise.
03:28 J'ai aimé le match de Clermont pour ça.
03:30 On n'a pas tout fait de bien, mais on a eu la maîtrise du jeu.
03:34 Une fois que les deux premiers matchs étaient passés, il fallait adopter une tactique qui les arrangeait, les joueurs.
03:44 Il ne fallait pas sortir le ballon, il ne fallait pas faire des décalages, parce que c'est ça le plus dangereux.
03:50 Donc on a fait une tactique simpliste.
03:53 A Clermont, on a retrouvé la maîtrise du jeu.
03:57 Ça, ça me plaît.
03:58 Si Villarreal veut nous laisser le ballon, qu'ils nous le laissent.
04:01 Par le travail.
04:03 Par le travail, les mettre à leur poste, leur faire réussir des choses sans opposition, des choses très simples.
04:10 On est parti sur ça.
04:12 Mais déjà, les mettre à l'endroit où ils aiment être.
04:15 Après, le discours, quand le joueur sait que vous le connaissez, qu'on va le faire progresser là,
04:23 que vous faites un montage vidéo, que vous lui montrez les endroits de progression,
04:30 le jeune joueur il dit "Waouh, il me connaît".
04:35 Mais ça fait beaucoup de choses en peu de temps,
04:40 parce qu'il fallait parler au groupe d'abord et parler aux jeunes joueurs qui sont d'avenir pour les décrisper.
04:51 Prendre une option conséquente dès le match allé.
04:57 Là, on ne va pas dire le score idéal, c'est prendre une option conséquente.
05:03 Après, selon le score, à la fin du match, on dira "On est à la mi-temps, on verra".
05:09 D'accord, mais prendre une option conséquente.
05:13 Mais pour ça, il faut jouer.
05:15 Je ne me suis pas rendu compte que le premier match était décisif déjà.
05:22 Je me suis juste focalisé sur la mission.
05:27 Ce qu'on a fait c'est bien, mais on peut faire très bien.
05:33 C'est ce que j'ai dit aux joueurs.
05:35 Je dis qu'on n'est pas à fond encore.
05:39 On trouve petit à petit, petit à petit, on joue de mieux en mieux.
05:44 Le ballon ne nous brûle pas les pieds.
05:47 On peut jouer de différentes manières.
05:50 Et ça c'est bon.
05:52 On peut se mettre en bloc bas et on a des jambes pour contrer.
05:57 On peut être dominateur dans le milieu et acculer l'adversaire en bas.
06:02 Je trouve qu'il y a beaucoup de bonnes solutions si tout le monde est dans le bon timing.