PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
Du lundi au vendredi à 17h50 sur C8.
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00:00 Depuis plusieurs jours, vous le savez, des étudiants se rassemblent devant l'université de Sciences Po.
00:03 Et Louis Boyard s'est rendu sur place afin de soutenir les étudiants cet après-midi.
00:07 Il s'est retrouvé face à François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains aux Européennes, qui est avec nous ce soir.
00:11 Il y a eu une vive altercation entre les deux hommes. Et comme à son habitude, Louis Boyard est toujours très agressif.
00:17 Louis Boyard, il agresse tout le monde et après, il dit qu'on l'agresse. Non mais c'est ça.
00:20 Et après, dès qu'on vient au contact, après, il commence à dire "non, non, non, c'est pas moi, j'ai rien."
00:24 C'est la victimisation, c'est le groupe qui est comme ça. C'est les filles, c'est la victimisation en permanence.
00:30 Profitez-en pour vous coiffer pendant le Manitou.
00:34 Pour un monsieur, vous calmez-vous. Descendez d'un ton, vous devenez de rouge. Je suis assez gêné.
00:40 Je vais vous dire les choses très calmement. On parle du grand international.
00:45 Les crimes de guerre, c'est extrêmement grave au grand international.
00:48 Et ce que vous faites est horrible, monsieur. J'ai vu les mêmes images que vous, d'accord ?
00:51 Laissez-moi terminer. Vous êtes incapables d'émotion pour parler de ce qui est en train de se passer à Gaza et à Raqqa.
00:55 Ces étudiants sont en train de vous mettre sous les yeux un génocide et vous venez parler de vous.
00:59 Vous êtes ce que les jeunes détestent dans la classe politique.
01:02 Mais alors, Louis Boyard qui est persuadé de parler aux jeunes, il n'y a pas un jeune qui peut l'oublier.
01:06 Non mais c'est un homme de f... Non mais il s'en déconne. Non mais lui, il est incroyable.
01:09 Il est persuadé d'être au firmament de... Il a été élu par 12 000 personnes. Non mais c'est un...
01:14 Et il fait le beau partout. Non mais lui, c'est un génie.
01:17 Quand il va dans les facs, il se fait huer. Je sais. Et partout. Il va à la boulangerie, il se fait huer.
01:21 Il va chez le boucher, je vous ai deux entrecôtes. Non mais il se fait huer de partout.
01:25 C'est le gars qui se fait le plus huer dans le monde.
01:27 C'est parce qu'il est jeune et parce qu'il est suivi sur les réseaux, mais il n'a pas compris.
01:29 Les gens qui le suivent, c'est pour se foutre de sa gueule. Bien sûr. Mais c'est ça.
01:31 Il ne comprend pas. Mais c'est vrai. Il n'a pas compris.
01:34 Louis Boyard, je te le dis, les gens qui te suivent, c'est pour se foutre de ta gueule.
01:37 Voilà. Mais c'est insurportable.
01:39 Bonsoir, François-Xavier Benhamy. Franchement, il faut du courage quand même.
01:44 On a discuté plus de deux minutes avec Louis Boyard. C'est quand même...
01:47 Et en même temps, c'est la démocratie.
01:49 Ce n'est pas trop éprouvant quand même.
01:51 Moi, j'ai été sur place parce que ce que je ne supporte pas, c'est que ces gens prétendent confisquer le monde étudiant pour leur intérêt politique.
01:57 Parce que c'est ça qui se passe. Et ce qui me frappe, c'est ce que vous disiez à l'instant.
02:01 Ma conviction profonde, c'est qu'en allant à Sciences Po aujourd'hui, je représentais la majorité des étudiants de Sciences Po.
02:08 La majorité qui ne veut plus de ces blocages, de cette instrumentalisation permanente.
02:12 Ça représente quel pourcentage les étudiants qui...
02:14 Ils étaient 20 ce matin.
02:15 Non, mais ça, ils étaient 20 ce matin.
02:16 Sur 15 000.
02:17 20 sur 15 000.
02:18 Bien sûr, François-Xavier Benhamy, tête de liste, bien sûr, les Républicains, bien sûr, pour les Européennes.
02:25 Alors, sur ma fiche, on m'a mis tête de liste Renaissance. Non, c'est les Républicains.
02:28 Il y a un...
02:29 Vérifiez un petit peu.
02:30 Si c'est marqué sur la fiche, il y a un vrai problème avec la fiche.
02:32 Exactement. Franchement, je voulais vous le dire, regardez, tête de liste Renaissance.
02:34 Voilà.
02:35 Bravo, c'est Louis Boyard qui a fait les fiches.
02:38 Non, mais est-ce que vous l'avez fait ?
02:40 Dites la vérité, François-Xavier Benhamy.
02:43 Est-ce que vous l'avez fait pour un petit buzz ?
02:45 Vous avez dit "ça va faire parler de moi, mine de rien".
02:47 Et c'est vrai qu'en ce moment, je le vois à tous les candidats aux élections européennes.
02:50 Et c'est mine de rien de faire parler d'eux.
02:52 Et c'est normal, parce qu'ils veulent de plus en plus de notoriété.
02:54 Ils veulent qu'on s'intéresse à eux, qu'on s'intéresse...
02:56 En s'intéressant à eux, on peut s'intéresser à leur programme derrière.
02:58 Est-ce que vous avez dit "je vais faire un coup médiatique" ?
03:00 Ou est-ce que vraiment la confiscation, aussi paraît l'effet,
03:05 de toutes les manifestations et toutes les colères des Français,
03:11 ils essaient de se les octroyer ?
03:13 Est-ce que ça vous énerve ?
03:14 C'est ça qui vous énerve ?
03:15 Moi, j'y ai été sur un coup de tête en me disant "j'en peux plus, en fait".
03:18 On n'en peut plus.
03:19 On n'en peut plus que ces gens-là confisquent nos universités, nos amphithées, nos facs, nos rues.
03:24 L'Assemblée nationale.
03:25 Vous savez qu'ils ont même espéré que je n'arrive même pas à rentrer
03:28 dans la rue Saint-Guillaume où se trouve Sciences Po.
03:31 Mais c'est quand même scandaleux de voir une minorité qui tente de privatiser,
03:35 de détourner à son profit nos lieux d'études.
03:39 Il y a quand même une majorité d'étudiants dans ce pays qui sait que ces lieux d'études,
03:42 ils sont faits pour étudier.
03:44 Et moi, j'ai croisé sur le chemin, en venant et en repartant,
03:47 j'ai croisé des dizaines d'étudiants qui m'ont dit "mais merci de venir,
03:49 parce que nous, on veut juste aller passer nos examens".
03:51 Ça ne veut pas dire qu'ils ne s'intéressent pas à la situation internationale,
03:54 mais ils savent que pour être vraiment efficace et pour servir le pays,
03:57 pour servir les causes qu'on veut défendre, il faut d'abord faire le travail nécessaire
04:01 pour apprendre, pour se former, pour travailler.
04:03 Ils font énormément de mal ici à Sciences Po.
04:05 Il y a plein de gens, j'entends plein de gens qui me disent "mais maintenant,
04:07 dès que je vois quelqu'un de Sciences Po, je ne le prends pas".
04:09 Mais c'est plus grave que ça encore.
04:10 Vous savez, parce que moi, ce qui me marque beaucoup, Sciences Po, c'est un lieu,
04:14 moi je pense à tous les élèves que j'ai eus, parce que moi j'étais prof en lycée
04:17 pendant des années, tous les élèves que j'ai eus qui rêvaient d'entrer à Sciences Po.
04:20 Ce pour qui Sciences Po a été un moyen de liberté, un chemin pour apprendre,
04:24 pour atteindre une forme d'excellence, parce que ça compte aussi l'excellence.
04:27 Je pense à tous les jeunes qui nous regardent et qui peut-être se disent qu'un jour,
04:31 dans leur projet les plus fou, ils pourraient vouloir aller demain étudier
04:34 dans cette institution qui représente une forme d'excellence.
04:38 Ils ont sali l'institution Sciences Po, je vous le dis.
04:40 Et même, ils donnent un contre-modèle, c'est-à-dire qu'on est en train d'expliquer
04:43 que ceux qui bloquent gagnent.
04:45 Et c'est ça qui fait, au-delà Sciences Po, c'est ça qui fait le drame de ce pays.
04:50 Que ceux qui bloquent gagnent contre la majorité silencieuse.
04:53 Et moi, je pense qu'il faut que la majorité silencieuse, elle relève la tête aujourd'hui.
04:56 Et c'est pour ça que j'ai été à Sciences Po.
04:58 Vous avez dit quoi à Moustache Louis Boyard ?
05:00 Quand vous êtes arrivé, Moustache, il a dit quoi ?
05:02 Il a essayé de m'expliquer la situation internationale à Gaza.
05:05 Mais vous savez, il a quand même un très grand problème avec ce qui se passe aujourd'hui à Gaza.
05:08 C'est qu'il essaie de faire croire qu'il défend le peuple palestinien.
05:12 Et moi, je suis d'accord pour dire que la situation du peuple palestinien,
05:15 aujourd'hui, elle est terrible.
05:17 Mais en réalité, la vérité, c'est qu'ils sont incapables, Louis Boyard,
05:21 comme ses amis de la France insoumise, depuis des mois,
05:23 ils sont incapables de nommer celui qui a mis tous ces gens dans cette situation d'enfer,
05:29 c'est-à-dire le Hamas.
05:31 Ils sont incapables de dire que le 7 octobre, ce qui s'est passé le 7 octobre,
05:34 vous savez, on l'a tous vu, on l'a tous vécu avec terreur,
05:38 ce qui s'est passé le 7 octobre, c'était un attentat terroriste, islamiste.
05:41 Et ça, ils sont incapables de le dire.
05:43 Et aujourd'hui encore, devant les caméras, il a refusé de dire
05:46 que le 7 octobre était un attentat terroriste.
05:48 Et donc c'est très difficile, évidemment, de faire croire qu'on défend le droit international
05:51 quand on est incapable de dire ça.
05:53 – Le problème qu'on a avec eux, vous savez, moi, je…
05:56 franchement, je respecte les gens qui défendent toutes les causes,
06:00 quand ils sont sincères.
06:03 Je suis désolé, moi, quelqu'un qui est sincère et qui défend une cause
06:05 avec qui on peut discuter et qui a de vrais arguments
06:07 et qui est sincère dans sa démarche, je l'écoute toujours.
06:10 Malheureusement, avec la LFI et Louis Boyard, c'est que pour moi,
06:13 ce sont des gens qui n'y connaissent rien à la situation
06:16 et qui essaient à chaque fois de courir après un buzz,
06:19 après un électorat, ce sont des tartuffes qui essaient à chaque fois
06:24 de rattraper des wagons sur certaines idées.
06:30 Et à chaque fois, la France Insoumise essaie de surfer sur des buzz,
06:33 je suis désolé de dire ça, Gilles Bernays.
06:35 Et une fois de plus, je ne crois pas du tout à la sincérité de Louis Boyard.
06:39 Je pense que Louis Boyard ne sait pas du tout ce qui se passe dans le monde,
06:42 quelle qu'elle soit la situation.
06:45 Et dans tous les problèmes qu'il y a dans le monde,
06:47 je pense que Louis Boyard est complètement à la ramasse,
06:49 comme tous ses amis de la LFI, comme tous vos amis de la LFI.
06:51 – Pas mes amis. – Ce sont vos amis.
06:53 Donc je vous le dis, moi ce qui m'énerve, c'est les mecs qui sont à la recherche de buzz
06:56 et qui essaient à chaque fois de faire du buzz sur le dos de telle ou telle cause.
07:00 Et c'est insupportable.
07:01 Et pour moi, c'est ce qui se passe avec vos amis de la LFI.
07:03 Qu'est-ce que vous avez pensé, vous ?
07:04 Qu'est-ce que vous pensez, vous, de la LFI et tout ça là-bas ?
07:06 – Alors, sur la forme, je suis totalement contre M. Bellamy.
07:09 – Ah bon ? – Oui.
07:10 – Alors, vous voulez que je vous dise ?
07:12 C'est plutôt une bonne nouvelle, c'est dans le vrai.
07:14 – J'écoute tous les avis.
07:16 – Parce que c'est une tradition étudiantine, c'est une tradition française,
07:19 les lycéens, les étudiants se mobilisent pour des causes,
07:22 ils bloquent les facs, même s'ils sont minoritaires.
07:25 Je l'ai fait, tout le monde l'a fait, c'est une manière de se faire entendre.
07:28 – Non, non, tout le monde ne l'a pas fait.
07:29 – Peu importe, il y a trois examens retardés pendant quelques jours,
07:32 c'est pas grave.
07:33 – Et d'interdire les juifs ? – Non, j'ai dit sur la forme.
07:35 – Bah oui, bah excuse-moi.
07:36 – Non, je ne dis pas Géraldine, j'ai dit sur la forme.
07:39 – Et arrête, Gilles, s'il te plaît, encore une fois, tu défends l'indéfendable.
07:44 – Mais j'ai juste dit sur la forme.
07:45 – Mais le fond est un object, ça.
07:46 – Mais sur la forme et sur le fond, moi je ne suis pas d'accord avec toi
07:49 sur ta forme et sur ton fond.
07:50 – Ah ok. – Bah je te le dis.
07:51 – Et sur le fond alors ?
07:52 – Moi j'ai toujours défendu les étudiants qui, pour n'importe quelle cause,
07:56 bloquaient les universités.
07:57 Donc là je les défends, je ne suis pas d'accord avec le fond.
07:59 – Mais ça nous fait…
08:00 – Mais voilà, vous savez très bien que c'est éruptif, M. Bellamy.
08:03 – Mais qu'est-ce que tu défends ? Tu ne défends pas les étudiants qui ont envie de travailler ?
08:07 Mais Gilles Verdez, excuse-moi, ils étaient 20 ce matin, il y a 15 000 étudiants.
08:11 – Mais ça a toujours été comme ça, Cyril.
08:12 – Tu ne défends pas les 14 980 étudiants qui ont envie de travailler ?
08:18 Mais Gilles Verdez, excuse-moi, arrête de dire que ça a toujours été comme ça,
08:21 ça n'a jamais été comme ça.
08:22 – Toujours, on a toujours bloqué les facs avec…
08:23 – Arrêtez !
08:24 – S'il te plaît, ne crie pas, s'il te plaît, merci.
08:26 Tu en descends de deux étages, je ne suis pas fatou, voilà, je te le dis.
08:29 – Et Gilles, il y a une énorme différence, c'est qu'aujourd'hui,
08:32 ils sont téléguidés par LFI, tout le monde le sait.
08:34 – Exactement.
08:35 – Donc c'est la grande différence.
08:36 – Et puis quand on bloquait les facs, on n'était pas 20.
08:39 – C'était pour le…
08:40 – Il y avait vraiment un soulèvement de tous les élèves,
08:41 parce qu'il y avait des problèmes, comme a dit Raymond la dernière fois,
08:43 il a dit, s'il y avait des problèmes à l'école,
08:46 où les conditions de travail sont insupportables et que ça les concernait,
08:49 bien sûr, on aurait été derrière eux, mais là, ils sont 20.
08:51 À empêcher 14 000 élèves de pouvoir travailler,
08:55 je suis désolé Gilles Verney, une fois de plus, je suis à côté de la plaque.
08:58 – Je vous donne avec mon avis.
08:59 – Oui, justement, c'est toujours assez dur, c'est comme Louis Boyard.
09:03 – Moi, je crois qu'on ne peut pas séparer d'abord la forme et le fond,
09:06 et qu'il se passe quand même quelque chose d'assez unique dans ces mobilisations,
09:10 c'est qu'on entend des choses qu'on n'aurait jamais cru entendre en France,
09:13 dans nos amphis, dans nos universités.
09:15 Quand je vois qu'effectivement, à Sciences Po, il y a quelques semaines,
09:18 une étudiante de confession juive a été sans doute empêchée d'entrer dans son amphi,
09:23 parce qu'elle est de confession juive.
09:25 On se dit, mais ça, pour le coup, ça n'est jamais arrivé
09:28 depuis tellement longtemps dans notre pays,
09:30 et ça ne devrait jamais arriver dans un pays comme le nôtre,
09:32 quand on entend des gens qui scandent des slogans qui sont explicitement antisémites.
09:36 Et on voit que l'antisémitisme monde partout.
09:38 Et bien, moi, je crois que là, pour le coup, c'est quelque chose
09:40 qui devrait tous nous réunir.
09:41 On a le devoir de dire non, stop, jamais, jamais ça.
09:44 Et deuxièmement, sur la forme.
09:46 Moi, je suis désolé, mais la France, elle n'a pas été faite par des étudiants
09:49 qui bloquaient, mais par des étudiants qui étudiaient et qui avaient bien travaillé.
09:52 Et en fait, le grand problème, c'est qu'aujourd'hui,
09:54 l'image que donnent ces étudiants, ces étudiants qui bloquent,
09:57 l'image qu'ils donnent à tous nos lycéens, à tous nos collégiens,
10:00 c'est finalement, faites n'importe quoi, et à la fin, vous aurez raison.
10:03 Moi, je dis qu'aujourd'hui, il faut réagir avec fermeté.
10:05 Par exemple, prenons ces choses toutes simples.
10:07 Là, vous avez des étudiants qui, aujourd'hui, sont en train d'empêcher
10:10 d'autres étudiants de passer leurs examens.
10:12 Et bien, ces jeunes-là, s'ils se rendent coupables de ça,
10:15 je pense qu'ils devraient être interdits d'examen.
10:17 Je pense que les étudiants étrangers qui ont été invités,
10:20 c'est un privilège, un signe, invités à venir étudier sur le sol français,
10:24 dans nos universités ou bien à Sciences Po Paris,
10:26 et bien, les étudiants étrangers qui se commettent avec ces troubles
10:29 à l'ordre public, il faut qu'ils soient raccompagnés chez eux maintenant.
10:32 Parce qu'il n'y a aucune raison qu'on accueille des gens
10:34 qui viennent troubler les études de ceux qui veulent travailler.
10:36 Et puis, il y a des étudiants qui reçoivent des bourses.
10:38 Moi, je trouve ça beau.
10:39 C'est beau parce que c'est un signe de la solidarité de toute la société.
10:42 On fait en sorte que les étudiants qui n'ont pas les moyens,
10:44 ils puissent aller travailler, ils puissent aller étudier.
10:47 Des étudiants boursiers qui se rendent coupables de ça,
10:50 de la même manière, on doit leur retirer ces bourses.
10:52 Parce qu'il n'y a aucune raison, il n'y a aucune raison
10:55 qu'on finance avec l'effort de la nation,
10:58 des étudiants qui sont dans nos amphis pour empêcher les autres de travailler.
11:01 Et ça, c'est une manière de remettre le bon humour.
11:04 Parce qu'au-delà même de nos amphis, je pense que le grand problème
11:07 de notre pays aujourd'hui, c'est qu'à la fin,
11:09 ceux qui bloquent finissent toujours par avoir raison.
11:12 Et c'est avec ça qu'il faut rompre maintenant.
11:15 C'est de ça qu'on n'en peut plus.
11:17 On ne peut plus de cette logique-là.
11:19 On veut sortir de là.
11:20 Et tous les étudiants de Sciences Po que j'ai rencontrés aujourd'hui
11:22 et qui disent qu'ils n'en peuvent plus, parce que ça fait des semaines
11:24 que vous avez une minorité qui est en train d'écouter
11:27 les grands discours de Jean-Luc Mélenchon dans la rue Saint-Guillaume,
11:29 ces étudiants de Sciences Po qui veulent simplement bosser,
11:31 on a le devoir de leur donner raison à eux aujourd'hui.
11:34 Parce que c'est eux qui construisent la vie.
11:36 – Louis Boyard, il est retourné sur les bancs de l'université, ou presque.
11:38 Il a tenu à faire un discours devant tous les étudiants
11:40 en mettant un petit tac là-dessus, comme à son habitude.
11:43 Regardez, Louis Boyard, le génie.
11:45 – Premièrement, j'aimerais vous remercier.
11:48 Vous remercier, je pense, au nom de notre pays,
11:51 parce qu'aujourd'hui on est absolument scandalisés
11:53 par les propos qui peuvent être tenus par un gouvernement
11:56 qui ne nous représente pas et qui ne mène pas une politique en notre nom.
11:59 Quand j'entends hier Gabriel Attal dire que les étudiants de Sciences Po
12:03 accusent Israël de surréagir, non, ça ne s'appelle pas une surréaction,
12:06 ça s'appelle un génocide.
12:08 [Applaudissements]
12:10 Je vous le redis et je pense qu'il y a des millions de personnes dans ce pays
12:13 qui pensent que moi, vous êtes la fierté de la France.
12:16 Merci, merci beaucoup.
12:18 [Applaudissements]
12:20 – Bon, il y a 20 personnes qui l'applaudissent.
12:22 – C'est ça, il y a autant de journalistes que d'étudiants.
12:25 – On a l'impression qu'on est au chiffre des délettes,
12:27 il y a 3 personnes qui applaudissent.
12:29 – Il n'est pas très courageux, ils se cachent tous.
12:31 – Et je voudrais dire, par contre, Gabriel Attal a fait un très beau discours hier.
12:34 Ensuite, on l'a vu se faire évacuer après son altercation.
12:37 C'est souvent… Louis Boyard, en fait, même dans les anniversaires,
12:41 il est souvent évacué, dans toutes les fêtes, il est toujours évacué.
12:44 À la fin, il saoule tout le monde, on l'évacue, c'est la règle d'or avec Louis Boyard.
12:47 Il est toujours évacué, ici il a été évacué, il est évacué partout.
12:50 Louis Boyard, tu sais qu'à un moment, il va se faire évacuer,
12:52 tu sais que c'est la règle, regardez.
12:54 [Bruits de foule]
12:56 – Bougez !
12:58 – Allez, reculez, monsieur !
13:00 – On ne peut pas bouger, laissez-moi être tranquille !
13:03 – On demande !
13:05 [Bruits de foule]
13:07 – Attal, reviens, t'as oublié tes chiens !
13:09 [Bruits de foule]
13:11 – C'est pas le moment !
13:13 – Attal, reviens, t'as oublié tes chiens !
13:15 [Bruits de foule]
13:17 – Attal, reviens, t'as oublié tes chiens !
13:19 [Bruits de foule]
13:21 [Bruits de foule]
13:23 – Il y a plus de policiers que des fusions.
13:25 – C'est pas beaucoup, c'est incroyable.
13:27 – Vous voulez que je vous raconte comment ça s'est passé, Cyril ?
13:29 Parce que moi j'étais là, je suis allé sur place,
13:31 parce que moi je me dis, on n'a plus le droit de céder le terrain
13:34 pour les gens qui aujourd'hui veulent occuper nos amphis,
13:37 veulent occuper nos rues.
13:39 Et on était en train de discuter avec Louis Boyard,
13:41 moi d'une certaine manière j'ai du respect pour tout le monde,
13:43 et pour les gens, on vous le disait à l'instant, qui assument leur conviction,
13:45 mais d'un seul coup il a décidé de couper court à la conversation,
13:48 parce qu'en fait il a vu que les policiers, les gendarmes
13:51 allaient procéder à l'évacuation de la rue.
13:53 Et donc il a dit voilà…
13:55 – Il va se mettre en scène.
13:56 – Exactement, et moi je crois que c'est aussi, là aussi, un sujet très grave.
13:59 – C'est très grave.
14:00 – On a des députés de la nation qui se mettent en face de la police
14:02 quand la police veut faire respecter la loi.
14:04 Des députés qui ont pour mission de voter la loi,
14:07 et donc de voter la loi commune,
14:09 – C'est inadmissible.
14:10 – Ils devraient être les premiers à l'appliquer.
14:11 Et aujourd'hui ils vont défier la police.
14:13 Moi je voudrais dire…
14:14 – Vous savez, tout ce que vous dites là, ça ne plaît pas à Gilles Verlaine.
14:16 Je le vois depuis tout à l'heure, comme ça, il se retient,
14:18 il aimerait tellement pouvoir dire tout ce qu'il pense,
14:20 malheureusement il se retient, je le sens.
14:23 Mais dites la vérité, dites ce que vous pensez,
14:25 parce que je vous vois depuis tout à l'heure faire des grimaces.
14:27 – Ah non je ne faisais pas de grimaces.
14:29 – Si, si, dites ce que vous pensez.
14:31 – Non mais je trouve que M. Bellamy…
14:32 – Non mais allez-y, dites le vraiment.
14:33 – À M. Bellamy ?
14:34 – À tout le monde.
14:35 – Allez-y, je vous en prie.
14:36 – Non mais dites-le à tout le monde.
14:37 – Pour un enseignant, pour un prof,
14:39 vous avez une drôle manière d'évaluer la liberté d'expression.
14:42 – Non, non, non, donc là Louis Boyard.
14:44 – Non, pas Louis Boyard.
14:45 – Non, non, parce que vous savez pourquoi ?
14:47 Parce que vous êtes un peu malin.
14:48 Parce que vous savez que Louis Boyard,
14:49 si vous ne prenez que Louis Boyard comme exemple,
14:51 on va vous tomber dessus.
14:52 Donc vous dites non, non, pas Louis Boyard.
14:53 – Je n'ai pas peur que vous me tombiez dessus,
14:54 vous me tombez dessus tout le temps, donc je n'ai pas peur du tout.
14:57 – Vous savez, je vous tombe dessus,
14:59 c'est proportionnel à ce que vous dites comme bêtise.
15:01 – Pas de problème.
15:02 – Forcément, oui.
15:03 – Mais vous me laissez toujours m'exprimer.
15:04 – Oui, oui.
15:05 – Je sais.
15:06 – Oui, je sais, vous savez que c'est dur pour moi, mais je le fais.
15:07 – Non mais M. Bellamy, moi je trouve que c'est très bizarre.
15:10 Vous dites on va raccompagner à la frontière les étudiants boursiers, qui ?
15:13 On va virer les étudiants étrangers qui manifestent ?
15:16 Vous êtes républicain, vous ne pouvez pas juguler comme ça la liberté d'expression.
15:20 Moi, je ne suis pas d'accord avec eux sur le fond,
15:23 mais vous ne pouvez pas les baïonner ces gens-là, les empêcher de parler.
15:26 Je trouve que c'est bizarre.
15:27 – Mais Gilles Bernet, je vous dis, nous sommes en train de travailler.
15:29 – Ça empêche les gens de travailler ?
15:30 – Trois jours !
15:31 – Mais Gilles Bernet, c'est inadmissible.
15:34 – Mais les facs, ça a toujours été admissible.
15:36 – Vous n'avez jamais été en fac ?
15:37 – Vous n'étiez pas en fac, vous étiez dehors, en train d'aller chercher,
15:40 on le sait très bien, ça peut se dire.
15:41 – Arrêtez Géraldine, vous dites n'importe quoi.
15:43 – Mais elle a raison, il y a des slogans antisémites.
15:45 – Mais non, il n'y a même pas eu de problèmes,
15:47 il n'y a pas pu faire des conférences d'identité juive.
15:49 – Mais Gilles Bernet, pourquoi vous…
15:51 – On peut être en désaccord sur le fond et laisser les étudiants s'exprimer.
15:55 – Pourquoi vous mettez en doute les infos qu'on vous donne ?
15:58 – Monsieur Bellamy, est-ce qu'il y a eu des slogans antisémites, oui ou non ?
16:00 – Bien sûr que oui, mais ça n'a rien à voir.
16:02 – Voilà, voilà, merci de le connaître.
16:04 – Ça n'a rien à voir, c'est une critique en disant ça.
16:06 – Donc attendez, Gilles Bernet, revenons à la question que vous posiez.
16:09 Vous êtes étudiant et on vous accueille dans un autre pays que le vôtre.
16:13 On vous accueille pour faire des études dans une université prestigieuse.
16:16 Vous y allez, vous êtes accueilli, vous y passez une année d'études.
16:19 Au milieu de cette année, vous commencez à empêcher les autres étudiants
16:23 qui sont dans la même institution que vous de travailler correctement.
16:26 Et vous trouverez ça normal qu'on dise "ah oui, tout va bien, il ne se passe rien,
16:29 on reste comme ça". Non, mais bien sûr que non.
16:32 Il y a un moment où si on veut se faire respecter, il faut d'abord…
16:35 – Non, non, non, s'il vous plaît, Gilles Bernet, l'exemple qu'a donné,
16:38 et là, le capricie qu'a donné François-Xavier Bellamy, il est clair.
16:42 On donne la chance à des étudiants étrangers de venir faire leurs études
16:46 à la science post, c'est très bien, bravo, mais on leur donne la chance de venir
16:50 et ils vont foutre le bordel et vont empêcher d'autres élèves de travailler.
16:54 Mais Gilles Verdez dit que c'est très bien, continuez.
16:56 Donc les mecs, on leur donne une chance.
16:58 Gilles Verdez, écoutez-moi bien, votre France, elle est finie, je vous le dis.
17:01 Vos idéologies comme ça, c'est terminé.
17:03 Les Français en ont marre d'entendre des choses pareilles.
17:06 Et moi, je vous jure, tous les jours dans la rue, les gens me disent
17:10 « Comment vous faites, M. Hanouna ? Comment vous faites pour supporter
17:13 les inepties de Gilles Verdez à longueur d'émission ? »
17:16 Non mais vraiment, je vous jure que c'est vrai, c'est une épreuve.
17:18 Donc heureusement que je vous aime bien, parce que si en plus je ne vous aimais pas dans la vie,
17:22 ça serait quand même très compliqué.
17:23 – C'est-à-dire que les étudiants étrangers qui viennent en France,
17:24 ils signent une clause, j'en ai pas le droit de parler, mais…
17:27 – Ils n'ont pas le droit de parler.
17:29 – Il y a une différence entre parler et bloquer.
17:32 – Il faut faire toutes les arrêts.
17:34 – Il faut immobiliser une école.
17:37 – Gilles, toi comme moi, on a fait les facs, les écoles, etc.
17:40 On faisait des AG, on faisait des assemblées générales, ça ne bloquait pas le reste.
17:45 – Ah bien sûr.
17:46 – Non mais je ne voulais pas faire des images du chival.
17:48 – S'il vous plaît, s'il vous plaît.
17:49 – Et puis Gilles, surtout.
17:50 – Et puis par ailleurs, excuse-moi, tu balayes d'un revers de main des slogans antisémites, pardon ?
17:53 – Non, non, non, non.
17:54 – Il leur dit c'est le mieux.
17:55 – La liberté d'expression, c'est la tarte à la crème, maintenant qu'on s'est indélit,
17:58 l'antisémitisme, tu ne peux pas proférer des insultes antisémites.
18:01 – L'exemple, franchement, ce qu'a dit M. Benhamy il y a un instant.
18:04 Des étudiants, on leur donne une chance de venir étudier,
18:06 des étudiants étrangers, et ils viennent foutre le bordel.
18:08 Non mais c'est…
18:09 – Non mais je ne pense pas qu'à eux, il y a des étudiants français.
18:12 – Non mais non, parce que c'est lui qui a dit ça.
18:14 – Ce que je veux dire, c'est qu'il y a des choses à faire pour réagir.
18:17 – Et M. Benhamy…
18:18 – Moi je le dis comme professeur.
18:19 – Non, non, c'est vous qui avez dit M. Benhamy, vous avez posé la question,
18:22 vous avez dit les étudiants étrangers qui foutent le bordel, vous voulez les enlever de l'école.
18:26 – Oui, c'est ce qu'il venait de dire.
18:28 – Non mais c'est vous qui avez posé la question.
18:29 – Bien sûr.
18:30 – Mais c'est la moindre des choses.
18:31 – C'est la moindre des choses.
18:32 – Je dis ça comme professeur, et ce n'est pas que moi qui dis ça d'ailleurs,
18:34 c'est Jean-Michel Blanquer, qui est le ministre de l'Éducation nationale.
18:36 Il dit la même chose que moi sur ce sujet.
18:38 Je n'ai pas été d'accord avec lui sur tout, mais sur le coup, on est d'accord.
18:41 Le fait est qu'aujourd'hui, je le dis comme professeur,
18:44 je pense qu'il y a une question d'exemplarité.
18:47 Comment vous voulez que les professeurs, comment vous voulez que les parents de ce pays,
18:50 ils puissent réussir à faire respecter les règles élémentaires,
18:53 l'autorité dont on a besoin pour construire une société et pour vivre en liberté ?
18:57 Parce qu'on a besoin d'autorité aussi pour vivre en liberté,
19:00 parce que s'il n'y a pas ces règles fondamentales,
19:02 si on n'a pas des valeurs communes, de fait, on tombe vite dans le chaos.
19:06 Eh bien, si on veut faire respecter ces règles-là,
19:08 il faut effectivement qu'on s'en donne les moyens et qu'on agisse aujourd'hui.
19:11 – Comment vous voulez que des étudiants, des élèves, se disent
19:16 "on va avoir un comportement irréprochable"
19:18 quand ils voient le comportement de députés comme Louis Boyard
19:20 et d'autres députés de la France Insoumise à l'Assemblée Nationale
19:23 qui ont des comportements inadmissibles,
19:25 ou quand ils voient des gens comme Gilles Verdez les défendre.
19:28 Comment vous voulez faire ?
19:29 Comment vous voulez expliquer à votre enfant, à vos grands-enfants,
19:33 comme Valéry ou à son fils, vous allez leur dire
19:35 "il faut avoir un comportement irréprochable".
19:37 Comment vous faites ?
19:38 Quand vous voyez des gars comme ça, vous vous dites "bah non, il est député,
19:40 regarde maman ce qu'il fait".
19:41 Comment vous voulez faire ? C'est pas possible.
19:43 Aujourd'hui, ils font énormément de mal, je vous le dis, à la société et à la France.
19:47 Et Gilles Verdez, je trouve que vous devriez le dire.
19:51 Ce ne sont pas vos amis.
19:53 Ce ne sont pas mes amis. Je suis contre ce qu'ils disent, je suis contre ce qu'ils font.
19:58 Je suis contre leur non-condamnation de l'attentat terroriste, je l'ai dit depuis le départ.
20:02 Mais moi je dis simplement que des étudiants bloquent des facs,
20:05 c'est toujours fait.
20:06 Pas du tout, c'est inadmissible.
20:07 20 étudiants qui bloquent une fac, c'est inadmissible.
20:09 Même 100 étudiants qui bloquent 15 000 élèves, c'est inadmissible.
20:11 Et surtout chez vous.
20:12 Vous êtes encore à côté de la France.
20:13 Si vous voulez, ce n'est pas mon opinion, mais j'entends ce que vous dites.
20:15 Moi aussi j'entends ce que vous dites, j'aimerais mieux être sourd.
20:18 Surtout Sciences Po qui est censée être l'élite des facs, des écoles, etc.
20:21 Ça donne un exemple pitoyable, même pour les écoles publiques, pour les lycées.
20:24 Ils salissent le diplôme, malheureusement pour les étudiants, ils n'ont rien de bon.
20:27 Ils salissent le diplôme, je peux te le dire.
20:29 Ils ont fait très mal à Sciences Po.
20:30 Gilles Verdez qui dit non encore.
20:32 Mais c'est insupportable. Gilles arrêtez.
20:34 D'accord, j'arrête.
20:35 Mais sans rigoler, vous entendez Valérie Benalim, comment il peut dire qu'il ne salisse pas l'école ?
20:40 Non, parce que Gilles est dans une tradition, et on l'entend, évidemment, il y a eu une grande tradition de mai 68 à aujourd'hui,
20:47 de tradition de blocage, etc.
20:49 Là, ce qui pose question, c'est les slogans.
20:53 Quand mai 68 dit "aimer sans entrave" ou "vous ne voulez pas aller à la plage, il n'est pas permis d'interdire",
20:59 ça n'allait pas à l'encontre parfois, comme on a pu l'entendre là,
21:03 et c'est pour ça qu'il y a une collusion dans les slogans de thèmes qui posent des vraies questions,
21:07 et notamment des slogans qui posent question.
21:09 Mai 68, c'est un problème chez nous.
21:11 Oui, c'est un problème franco-français.
21:13 C'est chez nous. Parce que si tu veux faire des slogans avec des pays en guerre,
21:17 Demandez à la France Insoumise.
21:19 Par ailleurs, effectivement, on ne les a pas entendus sur le Yémen, on ne les a pas entendus sur les pays en guerre.
21:23 Vous savez, vous, combien il y a de pays en guerre en ce moment ?
21:26 Il y a beaucoup de pays en guerre en ce moment.
21:28 Pourquoi tu vas bloquer une fac là pour une cause ?
21:32 Venez, on bloque toutes les facs pour tous les pays qui sont en guerre à ce moment-là.
21:35 Mai 68, c'est un problème français.
21:37 Là, ce n'est pas un problème français, c'est ce que je disais l'autre fois.
21:39 Et je trouve, pour finir, c'est l'évacuation la plus cool que j'ai jamais vue.
21:43 Des CRS qui poussent les gens comme ça, c'est magnifique.
21:47 J'ai cru qu'on était sur un flingo.
21:49 Il est venu directement derrière un CRS.
21:51 Oui, c'est vrai, oui, comme ça.
21:53 J'ai pas vu ça sur les réseaux.
21:55 J'ai pas vu ça pour les retraites.
21:57 J'ai pas vu les CRS dans cet état-là.
21:59 Vous savez pourquoi les CRS font ça ?
22:00 Je ne sais rien.
22:01 Je vais vous dire pourquoi.
22:02 Parce qu'ils savent tellement que Louis Boyard attend la bavure.
22:04 Il va les pousser là-dessus.
22:06 Il va dire "oui, des CRS m'ont frappé, ils ont été violents".
22:09 C'est pour ça qu'ils font extrêmement attention.
22:11 Parce qu'ils savent très bien, ils évitent de tomber dans les pièges tendus par ces gens-là.
22:14 Qu'ils aient des revendications, je veux bien.
22:16 Mais quand tu fais des slogans qui sont pénalement, c'est puni par la loi.
22:20 Quand tu bloques un lieu public, parce que c'est un lieu public de 30 personnes,
22:24 alors qu'il y en a 15 000 qui veulent étudier, c'est puni par la loi.
22:26 Moi, je n'arrive pas à comprendre.
22:27 Parce que Gilles, il dit trois jours.
22:28 Moi, ça ne fait pas trois jours que je vois sur les chaînes.
22:30 Ça ne fait pas trois jours qu'il bloque Sciences Po.
22:33 Il dit toujours n'importe quoi.
22:35 Moi, je veux bien être pour les grèves.
22:37 Moi, je veux bien être pour les grèves.
22:39 Mais à un moment donné, quand il y a des gens et que les causes ne sont pas sincères, comme tu l'as dit,
22:43 à un moment donné, tu envoies la police, comme pour les autres citoyens,
22:46 comme pour les retraités, comme pour la manif pour les policiers,
22:49 comme pour les gilets jaunes, comme pour les infirmières.
22:51 Tu envoies la même police.
22:53 Parce qu'une police qui fait le petit train, je veux bien.
22:56 La prochaine fois que je vois une manif dans Paris, entre la Sûr et le public,
22:59 je veux les mêmes gendarmes qui font le petit train pour dire aux gilets jaunes
23:02 "Allez, tenez-vous la main, on rentre à la maison".
23:04 Et les gilets jaunes, comme a dit Romain Mondre,
23:07 les gilets jaunes, à l'époque, ils se battaient pour les Français.
23:09 Ils se sont fait gazer.
23:11 Ils ont perdu un oeil, on l'a vu.
23:13 Ils ont perdu un oeil, on leur a dit "rentrez chez vous".
23:15 Là, on leur dit "bon, attention, à trois, on fait une chenille".
23:17 Les mecs, ça ne va pas, ça.
23:19 Le message, il est mauvais.
23:21 Le message est mauvais.
23:22 Le message est relayé par Gilles Verdet.
23:24 C'est bien qu'on manifeste, mais pas n'importe comment, en fait.
23:27 – François-Xavier, qu'est-ce que vous dites aux gens qui essaient de les…
23:32 Aujourd'hui, il n'y a que la France insoumise,
23:34 on sent qu'ils sont un petit peu isolés.
23:36 À chaque fois, comment vous faites ?
23:38 Quelle est la réaction des autres candidats avec la France insoumise ?
23:42 On a l'impression qu'on ne peut pas discuter avec eux.
23:45 – Moi, ce qui me frappe, c'est qu'aujourd'hui,
23:47 sur le sujet de fond dont on parle, la France insoumise,
23:49 c'est quand même le seul camp politique qui a été incapable de dire clairement
23:53 que les 7 octobre, c'était un attentat terroriste islamiste.
23:56 Or, le problème, c'est que le terrorisme islamiste,
23:58 il menace aussi dans nos pays.
24:00 Et donc, il y a un moment, quand on décide de fermer les yeux
24:02 sur une menace qui cible aussi nos pays, qui cible la France,
24:05 qui a déjà frappé en France, sur une menace qui cible aussi des gens
24:09 dans notre pays, parce qu'ils sont de confession juive.
24:11 Quand on décide de fermer les yeux là-dessus, c'est qu'en réalité,
24:14 on contribue à faire monter le danger qui touche aujourd'hui notre société.
24:18 Et puis sur le fond, moi, je vous le redis, ce qui me frappe,
24:20 c'est que, en fait, ça dépasse même la France insoumise.
24:23 Le vrai sujet aujourd'hui, c'est, est-ce qu'on va laisser
24:26 ceux qui pratiquent en permanence la culture du blocage
24:29 avoir toujours raison à la fin ?
24:30 Ceux qui décident de s'imposer par une forme de violence,
24:33 parce que c'est une forme de violence en réalité.
24:35 Moi, la démocratie, j'y suis profondément attaché,
24:38 comme nous tous ici, j'en suis sûr.
24:39 Je tiens la liberté, comme vous.
24:40 Je suis sûr que c'est une cause qu'on partage.
24:42 Mais la liberté, ça veut dire pouvoir se parler, se respecter.
24:44 Ça veut dire respecter les mêmes règles.
24:46 S'il n'y a pas de respect des règles, il n'y a pas de liberté.
24:49 Il n'y a plus que le chaos.
24:50 Et en fait, c'est ça qui se dessine aujourd'hui.
24:52 Un peu partout dans le pays.
24:53 Il y a une culture de la grève, une culture du blocage.
24:56 Vos amis de la France insoumise, qu'ils aillent aider les agriculteurs,
25:00 quand ils étaient dans la rue, qu'ils aillent aider les agriculteurs
25:03 qui sont vraiment dans une précarité immense.
25:06 Et voilà, je vous le dis, qu'ils fassent des choses un peu intéressantes.
25:09 Ce sont des députés français, on ne les entend pas parler des otages français ?
25:11 Exactement.
25:12 Il y a aussi trois otages français encore là-bas.
25:13 Bien sûr.
25:14 On ne les entend pas parler des otages français.
25:15 Je veux vous dire, ils sont que dans le buzz, c'est insupportable.
25:17 Merci François-Xavier Benhamid d'avoir été avec nous.
25:20 Revenez quand vous voulez, maintenant ça fait deux fois.
25:22 Vous savez, on dit jamais 203, vous avez le bonjour de Jérémy Raedeler.
25:24 Merveilleux.
25:25 Salut, je le demeure pas.
25:26 Il vous regarde.
25:27 Merci.
25:28 Merci.
25:28 [Musique]