Bernard Haddad-Cohen : «Aujourd'hui, la doctrine de la France doit rester celle du général De Gaulle. C'est notre indépendance en matière de dissuasion nucléaire. Ce serait un risque pour notre souveraineté de partager cette sécurité avec d'autres.»
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00:00 Oui, ça fait écho. Marine Le Pen répondait au président de la République qui, sur l'Europe, avait parlé d'un dôme de sécurité un peu comme Israël,
00:08 mais à l'image européenne, et certains avaient tendu au partage de la force nucléaire.
00:14 Je crois qu'aujourd'hui, la doctrine de la France doit rester celle du général De Gaulle.
00:18 C'est notre indépendance en matière de dissuasion nucléaire, la capacité de la France, y compris dans un espace sécurisé européen,
00:26 de bénéficier de son droit à utiliser une arme nucléaire, y compris des forces plus conventionnelles.
00:33 Et là-dessus, il serait dommage de partager, ce serait même un risque pour notre souveraineté, de partager cette sécurité avec d'autres,
00:42 dans un contexte aujourd'hui où, aux portes de l'Europe, on voit bien une menace militaire est là,
00:47 et où on voit la Suède et la Finlande qui intègrent le commandement de l'OTAN.
00:53 Donc il y a bien aujourd'hui un risque. Ne mélangeons pas les genres.
00:57 La campagne européenne ne sera pas sur la communauté européenne de défense.
01:03 Ça a été un échec, et certains ne l'ont pas voulu, en tout cas les pères de l'Europe.
01:07 J'ai l'impression que là, on est dans un feu d'artifice aujourd'hui.
01:11 La réalité, c'est est-ce que demain, notre armée pourra disposer de sa capacité à avoir des personnels mieux formés,
01:19 mieux payés et plus sécurisés, dans ce contexte où aujourd'hui, je le redis, un certain nombre de nuages sur la liberté de l'Europe
01:28 et sur ses frontières du côté de l'Est sont menacés.
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