• il y a 7 mois
Gérard Collard présente chaque dimanche ses coups de cœur de lecture, au micro de Valérie Expert entre 14h et 14h30, au micro de Sud Radio dans Les coups de cœur des libraires.

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##LES_COUPS_DE_COEUR_DES_LIBRAIRES-2024-05-12##

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Transcription
00:00 Sud Radio, le coup de cœur des libraires. Valérie Expert, Gérard Collard.
00:06 Bonjour à tous et à toutes. Dans un instant, vous allez retrouver Gérard Collard en direct, évidemment,
00:11 mais j'avais envie de vous faire réécouter l'hommage que nous avons rendu avec Gérard Collard cette semaine à Bernard Pivot.
00:18 Bernard Pivot qui nous a quitté cette semaine, comme vous l'avez certainement entendu.
00:22 Il a fait tellement pour les livres et pour la littérature. C'était dans l'émission Média, mardi dernier.
00:29 Sud Radio Média, l'invité du jour.
00:33 L'invité du jour, c'est Gérard Collard, notre libraire préféré. Bonjour Gérard.
00:38 Bonjour Valérie.
00:39 Vous êtes libraire à Saint-Maur, c'est la griffe noire. Comment ne pas vous faire réagir au décès de Bernard Pivot ?
00:45 Qu'est-ce qu'il a représenté pour vous, Bernard Pivot ?
00:48 C'est le premier qui m'a fait aimer les livres, qui m'a donné envie d'être libraire quelque part,
00:55 parce que jusque-là, les émissions littéraires, j'ai l'impression qu'elles n'étaient pas faites pour moi.
00:59 Il a entrebâillé la littérature à un autre monde plus populaire, avec des mots simples que je comprenais.
01:07 Et puis, il y avait de la gourmandise dans ce qu'il disait.
01:10 C'est toute une époque. Pour moi, ça a été quelqu'un de très important.
01:14 "Gourmandise" était son mot préféré, paraît-il.
01:17 Oui, c'est vrai. Ça se ressent.
01:20 Et puis "Gourmandise" était allié aussi à la nourriture, il était gourmand de la vie.
01:25 C'est un peu des caricatures, ça, des clichés, mais c'est exactement ça.
01:29 On ressentait ça dans cet homme. Il aimait vivre.
01:32 Et on sentait que le livre faisait partie de son amour de la vie.
01:37 Qu'est-ce que ça avait de particulier, "Apostrophe" comme émission ? En quoi c'était révolutionnaire à l'époque ?
01:42 Parce que, déjà, on comprenait ce qu'il disait.
01:46 Il remettait à niveau les gens qui parlaient avec lui, les auteurs qui partaient des fois dans des phrases pas possibles,
01:52 et il les remettait à niveau. C'était un très bon intervieweur, un très bon vulgarisateur.
01:56 Et puis, il faut dire aussi que c'était une époque où 5 millions de personnes regardaient cette émission
02:01 parce qu'il n'y avait que 3 chaînes. Donc ça, c'était une époque très particulière.
02:05 Vous l'aviez rencontré ?
02:08 Oui. Je veux dire que quand quelqu'un meurt, il faut toujours dire du...
02:14 Vous avez un selfie avec lui ?
02:17 Oui, j'ai une anecdote parce que je n'étais pas fan de Marguerite Duras.
02:21 Il était venu dans ma librairie et sur un étiquette, j'avais mis "Les écrivains Bois", "Les lecteurs Trinque".
02:26 Et là, ça l'avait offusqué. Il m'avait dit "Mais vous savez, monsieur, elle vend énormément de livres dans le monde".
02:33 Et je lui avais dit "Mais Barbara Cartland encore plus".
02:37 Donc, voilà, ça m'était un peu glacé. Mais ça ne retire rien à l'admiration que j'avais pour...
02:42 et l'importance qu'il a eue pour le livre.
02:44 Pour le livre, oui, absolument.
02:46 Est-ce qu'il y avait une influence à l'époque ? Et est-ce que ça existe toujours ?
02:51 Est-ce que la télévision... Vous m'entendez ?
02:54 Est-ce qu'il y a une influence ? Est-ce que la télévision fait vendre des livres ou pas ?
02:58 Est-ce que "Passé chez Pivot"...
03:00 Ça n'a rien à voir. C'est ce que je vous disais, ça n'a rien à voir.
03:03 Parce que déjà, c'était en prime time. En plus, il n'y avait pas beaucoup de chaînes.
03:07 Il avait un côté star. Donc, tous les gens regardaient ça le soir.
03:12 C'était vraiment LE rendez-vous.
03:14 Mais est-ce que ça faisait vendre des livres une émission de télé à l'époque ?
03:18 Est-ce que ça faisait vendre ? Et est-ce que maintenant ça...
03:20 Oui. Ah oui, oui. Ça n'a rien à voir.
03:22 Moi, j'ai le souvenir d'une émission avec le linguiste Claude Hagège.
03:28 Il s'avait fait beaucoup de bruit à l'époque parce que Claude Hagège est un type...
03:33 Il est toujours brillant, toujours vivant. Brillantissime, drôle, extrêmement pertinent.
03:39 Il avait fait un show incroyable à Apostrophe.
03:41 Tout le monde s'était précipité pour acheter ses livres, qui étaient totalement illisibles.
03:45 Et ça avait été un best-seller incroyable.
03:48 J'avais toujours rêvé d'être une table de nuit pour voir la tête des gens au bout de combien de pages ils abandonnaient.
03:55 Il y en avait un autre comme ça, qui était "Montaïou, village occitan".
03:58 Alors ça, c'était absolument extraordinaire.
04:00 Et les gens revenaient un peu bêtins en disant "je crois que je ne suis pas à la hauteur".
04:04 Mais en fait, ce n'étaient pas des livres qui étaient faits pour eux, c'était des livres d'universitaires.
04:07 C'est un peu le risque. On en est tous là. C'est un peu le risque quand on fait le show.
04:11 Oui, quand il y a un show.
04:13 Oui, mais en général, ils se trompaient très peu.
04:16 C'était un rat de marée. Maintenant, on ne peut plus comparer ça.
04:20 Il y a 30 chaînes, les émissions littéraires sont... Je ne sais pas.
04:24 Et puis en plus, vous savez, Pivot, c'est comme De Gaulle.
04:27 Tout le monde se dit... C'est-à-dire que tout le monde dit "oui, oui, Pivot, Pivot".
04:32 Mais là, c'était Pivot, il a un peu supprimé le "Quant à soi".
04:36 Et là, maintenant, on revient dans les émissions littéraires.
04:39 On revient à ce "Quant à soi" très parisien. Il faudrait qu'on revienne quand même.
04:42 On réécoute ces émissions et qu'on se redise.
04:45 Il faut peut-être rechanger encore la façon dont on parle des livres.
04:48 Oui, avec des choses plus populaires.
04:50 Et je voyais un extrait hier où il y avait Cabu, qui était invité.
04:54 Gilles nous a passé tout à l'heure dans le Zapping un extrait où il y avait Serge Gainsbourg.
04:59 Enfin, il y avait aussi un mélange.
05:01 On ne se recevait pas entre soi, entre intellectuels, où on s'écoutait parler.
05:06 Il y avait des débats, en fait, aussi. Il y avait beaucoup de débats d'idées sur ces plateaux.
05:11 Les gens n'étaient pas d'accord, mais ils ne s'insultaient pas forcément pour ça.
05:14 Donc, on acceptait la contradiction de l'autre.
05:17 Il faut dire aussi, on va être honnête, la qualité des auteurs qu'ils recevaient n'était pas forcément la qualité des auteurs qu'on reçoit maintenant.
05:28 C'est un peu méchant.
05:29 Non, mais ce qui était intéressant, c'est qu'on voyait aussi que...
05:32 Alors, je ne l'ai pas passé en interview, mais on voyait bien aussi que c'était des gens un peu torturés, les écrivains.
05:41 C'est-à-dire que moi, ce que je retiens d'Apostrophe aussi, c'était de voir le visage de ceux qui écrivent
05:47 et pour qui c'est une vraie difficulté parfois d'écrire ou compliqué.
05:52 Bon, évidemment, je n'irai pas sur notre ami alcoolique aussi, qui a fonctionné, mais ça faisait partie aussi des écrivains.
06:01 C'est compliqué d'être écrivain, en fait.
06:03 Oui, c'est très compliqué.
06:06 Mais moi, ce que je retiens de lui aussi, c'est qu'il nous a fait découvrir des gens qui n'étaient pas forcément connus.
06:11 C'est-à-dire que, contrairement à maintenant, on va vraiment dans la facilité où il y a beaucoup de bosse, de médias, dans la communication.
06:18 Il nous a fait découvrir...
06:19 Moi, j'ai découvert des gens, là, ça ne me vient pas à l'idée, que je n'aurais jamais lus s'il ne les avait pas invités.
06:25 C'est surtout de la manière dont il les faisait parler.
06:27 C'est-à-dire qu'on se disait, ces gens, ils sont un petit peu comme nous.
06:30 On est capable de les comprendre, alors que maintenant, parfois, on se dit que ce n'est pas pour nous.
06:34 Donc ça, c'est un vulgarisateur.
06:37 C'est-à-dire que c'est un passeur d'émotions avec des mots simples.
06:40 Et ça, c'est vraiment du génie.
06:42 Et puis, on peut parler également de l'orthographe et la dictée.
06:47 Je sais que pour vous, Gérard, on se fréquente un peu, on se connaît un petit peu.
06:51 Et l'orthographe est très importante pour vous.
06:54 On l'a perdu, ça, avec les réseaux sociaux.
06:56 Oui, moi aussi.
06:57 Oui, Gérard aussi.
06:58 Vous le connaissez mal, Gérard, je pense.
07:03 Il a fait plein de fautes.
07:04 Il fait pas mal de fautes, oui.
07:06 Mais comme vous êtes...
07:07 C'est pour ça qu'il rigole.
07:09 Oui, mais je pense qu'aussi, c'est le combat.
07:12 Mais le combat, il est aussi...
07:13 Alors là, c'est autre chose.
07:14 C'est dans l'éducation, c'est dans le système scolaire et tout.
07:18 Je veux dire qu'on a été un peu victime.
07:21 Moi, j'ai commencé à être victime d'un système, d'une façon d'apprendre l'orthographe
07:25 qui s'est amplifiée maintenant.
07:27 Et on arrive à des catastrophes.
07:28 Mais les enfants ne sont pas forcément responsables de ça.
07:31 Et il y a aussi que moins on lit, moins l'orthographe, elle suit.
07:35 C'est tout un truc.
07:37 Mais ça, c'est un autre problème.
07:39 Tout le monde lui rend hommage ce matin, encore une fois, à juste raison.
07:44 Néanmoins, je ne pense pas que si son émission existait aujourd'hui,
07:48 il ferait autant d'audience.
07:50 C'est-à-dire que le livre a quand même perdu beaucoup, beaucoup d'attrait.
07:54 Oui, mais je ne suis pas...
07:56 Enfin, ça, oui, ça a beaucoup d'attrait.
07:58 C'est parce que les médias ont donné de moins en moins de place aux livres.
08:02 Et puis les gens qui en parlent, des livres dans les médias,
08:05 souvent, sont des gens qui sont...
08:07 On en revient à ça.
08:08 On reçoit ce que Pivot n'était pas ça.
08:10 C'est-à-dire que Pivot, on avait l'impression qu'on pouvait le croiser
08:12 au café du coin, au resto et tout.
08:14 Et ceux qui parlent des livres, enfin pas tous,
08:16 mais souvent, on a l'impression que, bon,
08:18 soit ils parlent pour autre écrivain qui sort de l'académie
08:21 ou que, bon, on va aller croiser la Closerie des Lilas, quoi.
08:25 Mais pas chez mon café à côté de chez moi, quoi.
08:29 - Oui, on voit ça.
08:31 On voit, effectivement, parfois, cet entre-soi qui revient et qui est hélas.
08:36 - Aujourd'hui, tout le monde écrit aussi, hein.
08:38 - Oui, c'est vrai.
08:40 - Ce qu'il y avait à l'époque, c'est...
08:42 - Oui, mais il faut dire qu'on manque de...
08:44 - Tout le monde écrit.
08:45 - Il faut dire qu'on manque de psychanalystes.
08:46 Donc, comme les gens ne peuvent plus trouver de psychanalystes,
08:48 ils écrivent.
08:50 Et ça ne se vend pas.
08:51 Mais bon, ils ont écrit un livre, donc ils sont contents.
08:53 C'est pas quelqu'un qui a forcément souffert, hein.
08:55 C'est quelqu'un qui sait écrire, qui a des mots, qui a un talent.
08:58 C'est quelque chose de très particulier.
09:00 Alors, maintenant, tout le monde écrit.
09:01 Et comme tout le monde, on est dans l'égalité,
09:03 on doit dire que tout le monde a le même talent,
09:05 ce qui est complètement faux.
09:06 - Oui, et puis, une sorte de moutonnisme...
09:09 - De conformisme.
09:10 - Ou de conformisme.
09:11 Quand je dis moutonnisme, c'est le comportement moutonnier
09:15 où tout le monde parle des mêmes livres,
09:17 se renvoie à l'ascenseur,
09:19 et la littérature, il perd un peu.
09:22 - Oui, je pense.
09:24 A l'époque, il ne faut pas non plus rêver.
09:26 Il y avait aussi pas mal de...
09:27 - Oui, il y avait aussi ça.
09:28 - On ne peut pas faire de la nostalgie.
09:29 Il y avait pas mal de neuneus et de daubes.
09:31 Pas possible, hein.
09:32 Je ne peux pas donner de noms, mais j'en connais encore.
09:34 (rires)
09:36 Voilà, je veux dire.
09:38 Ça, c'est une race qui se perpétue assez facilement.
09:42 - A noter, ce soir, que France 2 change ses programmes.
09:46 À 22h40, vous pourrez suivre un documentaire
09:51 qui s'appelle "Les Vendredis d'Apostrophe"
09:53 qui a été réalisé par Pierre Asseline,
09:55 qui sera donc diffusé ce soir à 22h40.
09:57 Je vous plais en speakreen ?
09:58 - Oui, vous êtes très bien.
09:59 - À 22h40 sur France 2.
10:01 Bon, réplez-moi, chrysanthème, Gérard Coulard.
10:03 (rires)
10:05 - K-R-I...
10:07 - Oh, vous êtes méchant, Gérard !
10:09 - Je ne suis pas méchante.
10:10 - Et c'est encore quand il est en forme.
10:12 - Et c'est encore quand il est en forme.
10:14 Mais il est débordé par l'enthousiasme.
10:16 Moi, j'en profite pour rendre hommage à Gérard.
10:19 - Et à tous les libraires aussi.
10:20 - Oui, à tous les libraires.
10:22 Mais Gérard... Non, pas à tous les libraires.
10:24 Gérard a une particularité, c'est qu'il est gourmand,
10:27 qu'il aime les livres, qu'il n'a pas de barrière
10:31 et qu'il peut dire du bien d'un Marc Lévy...
10:34 Enfin, ça, non, peut-être pas.
10:36 - D'un Guillaume Musso.
10:38 - D'un Guillaume Musso, comme d'un livre plus exigeant.
10:41 Et je me félicite qu'à Parole d'experts,
10:43 on ait réussi, quand on était sur France 3,
10:45 à donner envie de lire à des jeunes gens
10:48 qui n'avaient jamais pris de livre dans leurs mains.
10:51 Et vous, vous avez fait ça, Gérard, depuis maintenant...
10:54 Depuis combien de temps qu'on se connaît ?
10:56 - 30 ans.
10:58 - Près de 30 ans.
11:00 - On vous retrouve dimanche à 14h sur C'est L'Indio.
11:04 - Ce que je voulais dire, c'est surtout aller chez votre libraire,
11:06 parce qu'en ce moment, c'est très difficile.
11:08 Et Pivot, il faisait ça pour les libraires,
11:10 il faisait pas ça pour les grandes chaînes.
11:12 Donc allez chez votre libraire, surtout en ce moment.
11:14 Ils ont besoin de vous.
11:15 Ils sont gourmands aussi.
11:17 Ils ont plein de choses différentes à vous proposer.
11:21 - Et vous avez été le précurseur des petites affichettes sur les livres
11:25 pour donner votre avis.
11:28 Maintenant, on le retrouve dans plein de librairies,
11:30 mais c'est vous le premier.
11:31 Je vous encourage tout le monde à aller à La Griffe Noire
11:33 pour voir votre libraire.
11:34 - Allez chez votre libraire, surtout.
11:36 - Et Gérard, on nous dit que Stéphane donne autant envie de lire
11:39 que Pivot, c'est l'héritage.
11:41 Moi, je dis que vous êtes l'héritier de Bernard Pivot.
11:43 - Sud Radio, le coup de cœur des libraires.
11:46 Valérie Expert, Gérard Collard.
11:48 - Et on se retrouve tout de suite avec Gérard Collard
11:51 pour de nouveaux conseils de lecture.
11:53 A tout de suite.
11:54 - Sud Radio, le coup de cœur des libraires.
11:57 Valérie Expert, Gérard Collard.
12:00 - Alors Gérard, vous êtes libraire à Saint-Mort, c'est La Griffe Noire.
12:03 - Par moment, je me demande si je fais pas pipi dans un violon
12:05 quand je viens ici, parce que ça servira à rien.
12:08 J'ai l'impression de ne pas exister.
12:10 Je vous avais dit la semaine dernière que le bouquin
12:13 que nous avions adoré de Benda Lutroy,
12:16 qui s'appelle "Le Courage des lâches" aux éditions, "Trace",
12:18 ça allait être très très très compliqué à avoir.
12:21 - C'est un peu comme si vous mettez un gâteau dans une vitrine
12:24 et qu'on vous dit "vous pouvez pas l'avoir".
12:26 Donc les gens ont râlé en disant "on peut pas l'avoir".
12:29 - Ils m'ont dit, moi déjà je ne suis pas le distributeur,
12:31 c'est pas moi qui distribue les livres,
12:33 donc voilà, il y a certains libraires qui en ont eu une petite quantité
12:38 mais c'est très compliqué.
12:39 C'est pour vous dire, moi j'ai commandé les miens il y a trois semaines,
12:41 je sais toujours pas.
12:42 Donc, soyez patient, pitié pour lui,
12:46 parce que c'est un des plus beaux romans de l'année.
12:48 Si vous passez à côté de ça, mettez-le de côté,
12:51 chez votre libraire, commandez et tout.
12:54 Et si vous cherchez un livre pour la fête des pères ou la fête des mères,
12:57 c'est idéal.
12:58 Si vous voulez chercher un livre pour les vacances, c'est parfait.
13:02 C'est vraiment une pure merveille.
13:04 - Réunites-nous rapidement l'histoire.
13:05 - Il y a beaucoup de choses,
13:06 de l'histoire de la bande à bouboules,
13:08 de ces quatre jeunes, cinq jeunes,
13:10 qui sont dans le nord de la France.
13:12 Ils vont se retrouver pendant la guerre dans les Alpes, au Vercors.
13:17 C'est vraiment une fresque très passionnante,
13:20 avec le style de Vandalutra.
13:23 Et c'est comme on aime, moi j'aime bien.
13:25 Vous savez, ça me fait penser,
13:27 bon c'est assez générationnel,
13:29 mais Maurice Clavel, vous savez Clavel,
13:31 il y avait toutes ces séries,
13:33 c'est exactement ça, on est dedans.
13:35 Donc allez-y, ne m'engueulez pas,
13:37 je ne suis pour rien.
13:38 - Donc vous le demandez chez votre libraire.
13:39 - Voilà, et vous attendez, vous attendez, vous attendez.
13:42 Et n'allez pas ailleurs,
13:43 parce que des fois il y en a d'autres,
13:44 enfin il y a des grands, grands, entre eux, qui l'ont,
13:46 mais c'est parce qu'ils ont squeezé le...
13:48 - Les libraires.
13:49 - Voilà, donc les libraires en sont en besoin de vous.
13:51 - Qu'est-ce que vous avez lu cette semaine ?
13:53 - Alors, qu'est-ce que j'ai lu ?
13:55 J'ai lu une chose qui m'a fait un plaisir immense,
13:58 vous l'avez en même temps que moi d'ailleurs,
14:00 et ça m'énerve parce qu'on commence à avoir les mêmes trucs.
14:03 - Oui, on commence à avoir les mêmes trucs,
14:04 ça arrive souvent qu'on arrive avec les mêmes livres.
14:06 Pour soi, on a la chance de recevoir beaucoup de livres,
14:09 moi je suis désespérée parce qu'il y en a tellement,
14:13 tellement de très bons et de très mauvais aussi.
14:16 C'est vrai que je dois dire,
14:18 quand je reçois un livre de chez Arléa,
14:20 on y fait attention,
14:21 parce qu'on est à peu près sûr à 99,9%
14:25 que ce sera quelque chose de hors normes,
14:28 d'exceptionnel et avec un grand plaisir de lecture.
14:31 On en a reçu deux, on vous en parlera de l'autre la semaine prochaine,
14:34 mais le dernier était de Maître Soho,
14:38 accent circonflexe,
14:40 c'est là aussi un petit bijou.
14:43 - C'est comme tu disais,
14:44 en fait ce livre il redonne de la beauté au monde,
14:47 c'est pas mal,
14:48 c'est comme, voilà, il pourrait le mettre,
14:50 il redonne de la beauté.
14:51 Non, en fait c'est l'histoire d'une jeune fille,
14:53 on est au milieu du siècle au Japon,
14:56 la deuxième partie du XIXe siècle au Japon,
14:59 et elle est l'héritière d'une entreprise,
15:03 son père fait le meilleur saké du Japon,
15:06 qui est adoré par l'empereur,
15:08 et donc logiquement il se dit,
15:10 elle va devenir l'héritière de cet empire.
15:12 Et elle, elle a absolument,
15:13 ce qu'elle veut être,
15:14 c'est samouraï.
15:15 C'est quand même une aberration,
15:16 parce que samouraï c'est que des hommes.
15:18 - Et on est au XIXe siècle.
15:20 - Donc elle tombe sur un père
15:23 qui est un peu déboussolé,
15:24 mais qui est quand même intelligent,
15:26 donc il pense que ça va se passer comme ça,
15:28 et non, elle va partir,
15:29 alors il va lui arriver plein d'aventures.
15:31 - Parce qu'elle cherche le maître samouraï,
15:33 c'est extraordinaire.
15:34 - Voilà, qui est l'inquintessence du samouraï,
15:36 et là elle arrive devant une demeure,
15:38 elle voit un vieux monsieur qui est là,
15:41 il la regarde,
15:44 il ne lui fait pas attention,
15:46 elle va rester,
15:47 mais des jours et des jours,
15:48 elle va tomber dans les pommes,
15:49 donc là il va y faire attention,
15:50 et là ils vont parler,
15:52 et là il y a alors un...
15:53 Moi le thé, par exemple,
15:54 - Ah bah moi j'ai adoré.
15:55 - Non mais alors,
15:56 on n'est pas dans la même catégorie,
15:57 moi le thé c'est le thé anglais du Yorkshire,
15:59 c'est-à-dire bien solide avec du lait,
16:02 et la cuillère elle reste de...
16:04 - Alors que moi je ne bois que du thé vert,
16:06 du thé japonais,
16:08 et effectivement on est au cœur de la dégustation du thé.
16:13 - Voilà, et alors il y a une sorte de philosophie de la vie,
16:16 alors quand je dis ça,
16:17 ne vous tirez pas,
16:18 c'est vraiment,
16:19 c'est amené avec beaucoup d'intelligence,
16:21 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:23 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:24 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:25 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:26 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:27 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:28 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:29 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:30 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:31 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:32 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:33 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:34 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:35 et c'est un thé qui est très très subtil,
16:36 et c'est un thé qui est très très subtil,
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