Faïences, motifs floraux, porcelaine... la "vaisselle de mamie" cartonne
La vaisselle vintage fait un retour en force, notamment chez les jeunes.
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00:00 - Il a craqué pour ce bol là. - Oui, mais pas pour le prix.
00:04 - 50 euros quand même. - C'est cher, c'est pas bon marché.
00:07 - Ouh là ! On a moins cher.
00:09 - Evidemment. Quelle vaisselle est particulièrement recherchée, Françoise ?
00:12 - Alors, aujourd'hui, on a beaucoup de demandes sur la terre de fer.
00:16 Donc c'est cette faïence qui a été fabriquée jusqu'au début de la Première Guerre mondiale.
00:23 Et on la trouve en bleu. 70% de la vaisselle terre de fer était en bleu.
00:28 Et plus rare, c'est du vert, c'est du rose. Beaucoup de demandes sur le rose.
00:31 - Donc ça, c'est de la vaisselle centenaire ?
00:33 - Ah oui, plus même. Plus que centenaire. Là, on est sur du 1880.
00:38 Celle-ci, c'est la même chose.
00:40 - C'est pas si cher, si je puis me permettre. - Combien c'est ?
00:43 - 30 euros. Je retrouve la fausse cisse.
00:45 - Mais Françoise, les services sont complets ?
00:47 - Non, les services ne sont pas complets.
00:49 Aujourd'hui, on a des demandes pour de la vaisselle dépareillée.
00:53 Déjà, on a beaucoup de mal à trouver des services complets
00:55 puisque les familles ont fait des partages la plupart du temps.
00:59 Donc, on récupère quelques assiettes par-ci, par-là.
01:02 Et puis, les clients demandent des assiettes dépareillées de couleurs différentes,
01:09 de motifs différents. Ils vont marier ça et ça, par exemple,
01:13 ou ça et ça, puisqu'on retrouve les mêmes tons.
01:16 Peu importe la taille, on essaye de trouver quand même une harmonie en termes de couleurs.
01:22 Et puis, de ce qu'on appelle la glaçure, c'est-à-dire le fond de l'assiette.
01:26 Là, c'est un petit peu plus ivoire et celle-ci est un petit peu plus blanche.
01:29 - D'accord. OK. Très fragile, puisque d'origine ou pas ?
01:34 - La faïence est plus fragile. Là, je vous ai apporté de la porcelaine
01:37 qui revient un petit peu en force parce que moins chère que la faïence.
01:41 Donc, fatalement, si on veut de la vaisselle ancienne
01:44 et qu'on a un budget un petit peu plus contraint,
01:47 la porcelaine est une très bonne option.
01:49 Le doré, notamment chez les jeunes, les trentenaires, ils aiment le doré.
01:54 - Alors, quand ils vont s'apercevoir que ça ne va pas au micro-ondes...
01:56 - Alors, ils vont s'apercevoir que ça ne va pas au micro-ondes,
01:58 qu'il faut que le lave-vaisselle tous les jours, ce n'est pas génial,
02:01 donc il vaut mieux avoir quelqu'un à la maison pour frotter ou travailler peu.
02:06 - Les jeunes et les moins jeunes ne recherchent pas la même chose ?
02:09 - En fait, on retrouve quand même, mais la motivation est différente.
02:12 Un jeune va chercher de la vaisselle qu'il a vue chez ses grands-parents.
02:16 Ça saute une génération. Les parents, non.
02:19 Mais les grands-parents, c'est extrêmement important
02:22 et ils aiment reconstituer quelque chose qui ressemble à la table
02:26 qu'ils avaient chez leurs grands-parents.
02:27 - Il y a une dame dans le reportage qui disait quelque chose d'intéressant.
02:30 Elle disait, elle prenait une assiette et elle disait "il y a une âme".
02:33 - Alors, effectivement, il y a une âme.
02:34 On est aujourd'hui dans la recherche de quelque chose qui a une âme,
02:39 qui a du sens, où il y a de la transmission.
02:42 On n'a pas ça aujourd'hui dans de la vaisselle que l'on achète au coin de la rue,
02:45 on va dire, au coin de la rue, ça dépend où on l'achète.
02:47 Si on achète 14 rues du Château-Dôme, on a une âme.
02:50 Si on l'achète en face de chez nous, ça n'en a pas.
02:54 Mais quand on chine sur les brocantes ou quand on va chez un revendeur
03:00 spécialisé en vaisselle ou pas, on trouve des choses qui ont du vécu.
03:05 - Et c'est la même chose pour l'argenterie, pour la verrerie, par exemple ?
03:07 - Oui, c'est la même chose pour l'argenterie et pour la verrerie.
03:09 On a beaucoup moins de demandes.
03:11 La verrerie, on en vend beaucoup.
03:12 On vend également énormément de tasses, pas nécessairement celle-ci,
03:15 parce que ça, c'est vraiment des beaux objets.
03:17 - Ça coûte combien, ça, par exemple ?
03:18 - Ça coûte 40 euros.
03:20 C'est une vaisselle de 1800...
03:22 - La tasse et la sous-tasse.
03:24 - C'est une vaisselle de 1860.
03:26 - Ça, c'est un autre style, ça me rappelle, un peu les appartements de ski.
03:28 - Oui, c'est un autre style, c'est beaucoup plus récent.
03:31 C'est années 70.
03:32 - Est-ce qu'il est un peu passé de mode ou pas encore, ou ça reste très tendance ?
03:35 - Alors, c'est tendance, c'est un poêlet.
03:37 Qui se sert du poêlet aujourd'hui ?
03:39 Mais par contre, on les vend beaucoup pour des objets de décoration.
03:41 En fait, la vaisselle est détournée et on en fait aujourd'hui des objets de décoration.
03:46 Vous en faites un petit vase pour des fleurs séchées,
03:47 de même que pour le cliché à eau.
03:50 Vous en faites un pot à crayon.
03:52 Vous en faites un pot à stylo pour le maquillage dans la salle de bain.
03:55 Vous en faites un petit peu ce que vous voulez.
03:57 C'est la même chose pour le ravier.
03:59 Le ravier, à la base, c'était le...
04:02 - Moi, je mets les cacahuètes.
04:03 - Voilà, mais à la base, c'est un beurrier.
04:06 Dans le temps, le ravier était pour le beurre.
04:09 Et aujourd'hui, on l'utilise à tout moment.
04:10 - C'est un vide-poche.
04:11 - C'est un vide-poche pour ses clés.
04:12 C'est sur le bureau.
04:14 On en fait ce qu'on veut.
04:15 - Alors, moi, vu la taille de mon trousseau, si tu veux, ça ne rentre même pas.
04:18 - Bon, merci beaucoup.
04:19 - Je vous en prie avec plaisir.
04:20 - Sacrée vendeuse, François, je peux vous dire.
04:22 - Oui, oui, nous sommes au 14 rue du Château d'Eau.
04:24 - Vous ressortez avec deux paniers.
04:27 Merci d'être venu nous voir.
04:28 - Avec plaisir. Merci à vous de nous avoir invités.