Pour protester contre les fermetures de classe, l'association des parents d'élèves a inscrit quatre moutons dans l'école.
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00:00 Il est 8h20, l'image du jour Marie, et tu as décidé de compter les lumières madame.
00:04 Oui c'est ça. Je vous emmène en Moselle, à Sarrebourg plus précisément,
00:09 et vous allez voir cette image assez insolite,
00:11 quatre moutons qui se sont retrouvés dans une cour de récréation.
00:14 Voilà, ils sont allés à l'école.
00:15 Quand je dis qu'ils sont allés à l'école, c'est pas de l'humour en fait,
00:18 ils ont carrément été inscrits auprès de l'Education nationale
00:20 par l'association locale des parents d'élèves.
00:23 Alors dit comme ça, ça peut passer pour une vaste blague,
00:25 mais en fait c'est un petit peu plus sérieux que ça.
00:27 Je discute hier avec le président de l'association des parents d'élèves,
00:30 et il m'a expliqué pourquoi il avait décidé de mettre des moutons dans la cour.
00:35 En janvier, on nous a dit qu'une classe fermait, parce qu'on était en manque d'effectifs.
00:39 Donc aujourd'hui, nous on est à 94 élèves, et on nous a imposé 98.
00:45 En sachant qu'en 2021, on nous a ouvert une classe pour 90 élèves,
00:50 quatre ans plus tard, on nous en ferme une.
00:52 Ce qu'ils ont décidé, c'est complètement absurde,
00:54 donc nous on a été jusqu'au bout des choses en inscrivant quatre moutons à l'Education nationale,
01:00 et en les mettant simplement aussi dans la cour.
01:03 Voilà, histoire de montrer que les élèves ne sont pas que des chiffres
01:06 et ne sont pas des moutons, justement.
01:09 Alors les quatre moutons viennent d'une exploitation locale,
01:11 et les propriétaires de cette exploitation locale ont eux-mêmes un enfant en classe de CE1.
01:15 Alors à l'heure actuelle, les parents d'élèves n'ont eu aucune nouvelle
01:18 de la part de l'Education nationale.
01:19 La situation est quand même très tendue,
01:21 parce que s'il n'y a pas les quatre élèves qui sont demandés d'ici le mois de septembre,
01:24 il y a une classe qui ferme, il ne restera plus que quatre classes,
01:26 dont une classe qui aura un triple niveau.
01:29 Autant vous dire que les parents ont très peur et ils tirent la sonnette d'alarme.
01:33 Je ne suis pas en colère, mais très triste pour l'avenir de nos enfants,
01:36 parce qu'ils ont vraiment besoin d'une bonne éducation.
01:38 Voilà, c'est aujourd'hui que tout se démarre pour eux,
01:41 donc si on ne les a pas main dans la main tout de suite au début,
01:45 ils vont lâcher, c'est sûr.
01:47 Et la mobilisation va continuer, me disent les parents d'élèves,
01:51 tant qu'ils n'auront pas de retour de l'Education nationale,
01:53 qui pour l'instant fait le sourd, fait la mort.
01:55 Il y a des tas de villages qui se mobilisent en ce moment pour sauver leur classe,
01:57 parce que c'est maintenant que ça se décide.