Alors qu’un vote est prévu à l’Assemblée ce 14 mai sur la réforme constitutionnelle du corps électoral, l’archipel a été secoué par des épisodes de violences. Un contexte inflammable qui met d’accord les oppositions pour dire que la méthode de l’exécutif sur ce sujet n’est pas la bonne.
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00:00 Franchement, c'est de l'humiliation toujours jusqu'au bout.
00:02 Je crois que la méthode, comme le calendrier,
00:05 déterminée par le gouvernement, n'était pas les bons.
00:08 [Musique]
00:36 Quand on fait ce genre de tripatouillage électoral,
00:39 quand on remanie comme ça des corps électoraux...
00:41 C'est du tripatouillage ou alors c'est une justice ?
00:42 Parce que le but, c'est justement de réintégrer les natifs...
00:46 J'ai bien compris l'idée.
00:48 Mais ça ne peut se faire que par un consensus local,
00:50 par de la discussion et par de la concertation.
00:52 J'avais alerté pendant les rencontres des chefs de parti
00:55 avec Emmanuel Macron à Saint-Denis
00:56 qu'il faudrait être hyper vigilant sur la méthode avec laquelle on ferait.
01:00 Et Darmanin, qui comme on le sait, aime en faire casse-la-tête,
01:03 a foncé, a voulu passer en force son concertation avec les Canacs.
01:06 Et donc, on en est là dans une épidémie de violence.
01:09 Je crois que la méthode, comme le calendrier,
01:12 déterminée par le gouvernement, n'était pas les bons.
01:14 Marine Le Pen avait, il y a de cela plusieurs mois,
01:17 alerté officiellement le ministre de l'Intérieur
01:22 qui a choisi de percuter des négociations qui étaient en cours
01:25 entre les loyalistes et les indépendantistes.
01:28 Je crains que la situation ne se soit envenimée
01:31 et qu'il faille désormais appeler au calme.
01:34 Si nous votons ce que j'espère et ce que je ferai personnellement
01:37 et ce que feront tous les députés républicains
01:39 si nous votons conforme à la proposition,
01:42 le projet de loi constitutionnel,
01:45 eh bien, il faut convoquer le Congrès.
01:47 Il peut y avoir des discussions, des débats,
01:50 mais le Parlement s'est prononcé maintenant.
01:54 Nous réclamons la convocation du Congrès.
01:56 Vous avez entendu, comme moi, le président de la République
01:59 annoncer que le Congrès ne serait pas immédiatement convoqué
02:02 si l'Assemblée nationale votait le texte
02:04 dans les mêmes termes que le Sénat.
02:05 Aujourd'hui, il explique même que ça sera peut-être
02:08 dans quelques semaines.
02:09 Or, dans ce texte, reste la date du 1er juillet.
02:12 Donc, nous sommes sur une forme de jeu de dupe
02:14 qui continue d'être une pression énorme.
02:16 Et donc, s'il n'y a pas d'urgence à faire ce texte
02:19 et qu'il souhaite réunir les différents partis à Paris,
02:23 comme il l'a annoncé, eh bien, qu'il enlève purement
02:25 et simplement ce texte.
02:27 Ça serait, je crois, un geste d'apaisement
02:30 dans un moment où nous craignons tous,
02:33 nous craignons tous, quelle que soit l'idée que nous nous faisons
02:36 de ce qui doit se passer en Nouvelle-Calédonie,
02:38 nous craignons tous un cycle de violence
02:39 que personne n'arrivera à arrêter.
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