Pour Nicolas Schmit, les politiques sociales sont indispensables dans le contexte actuel

  • il y a 4 mois
Dans cette période d'incertitude pour le continent européen, Nicolas Schmit, candidat à la présidence de la Commission, considère que les valeurs de la démocratie sociale sont plus importantes que jamais.

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00:00 L'Union européenne a besoin d'un plan social audacieux pour revitaliser le pacte vert.
00:06 La politique migratoire de l'Union doit être revue surtout en ce qui concerne les accords financiers avec les pays autocratiques.
00:13 Tels sont les points soulevés par Nicolas Schmitt, le chef de file des socialistes et démocrates aux élections européennes,
00:19 et notre invité dans The Global Conversation.
00:24 Monsieur Nicolas Schmitt, merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation à cette émission.
00:30 Après avoir été chargé pendant cinq ans de l'emploi et des droits sociaux sous la direction d'Ursula von der Leyen,
00:35 pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à la présidence de la Commission européenne ?
00:41 Ces cinq dernières années, nous avons essayé de donner la priorité aux questions sociales, mais je pense qu'il y a encore beaucoup à faire.
00:51 Je crois que c'est le bon moment pour que la social-démocratie retrouve la présidence de la Commission européenne.
00:57 Parce que cela fait maintenant 25 ans que la Commission est dirigée par des présidents conservateurs. Il est temps de changer.
01:14 D'après les sondages, les priorités des citoyens sont précisément les questions sociales chères aux socialistes,
01:20 protection de l'emploi, économie plus inclusive, lutte contre la pauvreté.
01:24 Alors pourquoi l'extrême droite séduit-elle encore autant d'électeurs ?
01:28 Et pourquoi les socialistes et démocrates arrivent-ils toujours en deuxième position dans les sondages ?
01:40 Nous traversons une période très incertaine. Elle est incertaine pour différentes raisons.
01:45 Nous sortons d'une crise majeure. La pandémie de Covid-19 est encore récente.
01:49 Et l'économie ne s'est toujours pas complètement rétablie.
01:52 De très nombreux citoyens européens ont connu des moments très difficiles en raison de l'inflation.
02:00 Et nous faisons face à une guerre en Europe.
02:03 Je pense donc que cette incertitude ainsi que le thème de l'immigration sont désormais au cœur des débats.
02:09 Enfin, les partis d'extrême droite jouent sur la peur. Ils ne proposent rien, mais ils jouent sur la peur.
02:15 Je pense que c'est ce qui crée cette situation particulière.
02:19 Mais nous avons encore quelques semaines devant nous pour montrer qu'il ne s'agit pas de peur, mais de confiance.
02:33 Et comment le programme des socialistes démocrates peut-il donner aux électeurs ce sentiment de confiance et de sécurité ?
02:41 Tout d'abord, je pense que nous sommes très clairs sur les questions sociales.
02:46 Nous voulons poursuivre une politique sociale très active.
02:50 Nous devons réunifier nos sociétés. Il s'agit de cohésion sociale, de justice sociale.
02:56 La deuxième question est de combiner la politique sociale et le pacte vert.
03:02 Je pense que nous devons insister davantage sur la dimension sociale du pacte vert, ainsi que sur sa portée économique et industrielle.
03:10 Cela fait partie de notre programme.
03:16 Et le troisième point sera d'affirmer clairement notre engagement fort en faveur de la démocratie.
03:26 Ces dernières années, vous avez approuvé de nouvelles directives, salaire minimum adéquat, travail sur les plateformes numériques, transparence des salaires.
03:34 Mais elles ont été édulcorées par les gouvernements.
03:37 Comment faire en sorte que les législations les plus innovantes aient un véritable impact dans la vie des gens ?
03:44 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'idée qu'elles aient été édulcorées.
03:52 En particulier les directives sur le salaire minimum, qui a même été renforcé par le Parlement européen,
03:57 notamment en ce qui concerne la négociation collective, qui est un aspect très important.
04:01 Car en tant que directives sur les plateformes numériques que vous avez mentionnées, c'est vrai qu'elle a été un peu adoucie.
04:15 Je pense que c'est ainsi que fonctionne l'Union européenne.
04:18 Nous fonctionnons souvent sur la base de compromis et aucune proposition émanant de la Commission n'est adoptée purement et simplement,
04:24 telle qu'elle a été proposée. C'est ainsi que fonctionne l'Europe.
04:27 Pensez-vous qu'augmenter les subventions pour l'industrie, être plus audacieux comme les Etats-Unis et la Chine,
04:39 pour protéger nos industries et nos emplois, des emplois de qualité comme vous l'avez mentionné,
04:44 est quelque chose qui ne serait possible que par le biais d'un fonds d'investissement ?
04:49 Il faut cibler les soutiens et les subventions, notamment pour un certain nombre de développements technologiques,
04:57 pour l'innovation, pour la transformation des procédures et des produits innovants sur le marché.
05:10 Je ne suis pas contre les subventions, mais je ne pense pas que ce soit le seul moyen de rester compétitif.
05:14 Il est évident que l'Europe a besoin d'une capacité d'investissement, car les Etats-Unis et la Chine dépensent d'énormes sommes d'argent.
05:25 Si l'on regarde les montants investis par les Etats-Unis dans l'intelligence artificielle et dans certaines autres technologies,
05:32 y compris les technologies vertes, l'Europe est loin derrière.
05:36 Je pense que nous devons faire plus, nous avons besoin d'une plus grande capacité d'investissement, car sinon l'Europe ne suivra pas,
05:41 elle ne pourra pas être à la pointe dans ces secteurs comme elle devrait l'être.
05:45 L'ombre d'une guerre commerciale avec la Chine plane toujours.
05:58 La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen,
06:01 a déclaré qu'elle était prête à utiliser tous les outils possibles pour assurer la défense commerciale de l'Union.
06:07 Pensez-vous qu'il existe un risque de guerre commerciale avec la Chine ?
06:11 Et comment pourrions-nous lutter contre leurs subventions et leurs pratiques déloyales ?
06:16 Certes, la Chine est aujourd'hui un acteur important de l'économie mondiale,
06:24 mais elle ne respecte pas un certain nombre de règles.
06:27 Nous avions espoir qu'elle s'y conforme, dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce,
06:32 mais celle-ci est très affaiblie.
06:35 Une guerre commerciale ne profite à personne.
06:42 Mais en même temps, l'Europe ne doit pas être naïve, et nous devons défendre nos intérêts,
06:47 surtout lorsque nous avons le sentiment que la Chine ne respecte pas les règles,
06:51 en utilisant par exemple des pratiques de subvention et de dumping.
06:55 L'Europe doit être plus audacieuse et beaucoup plus active et rapide.
06:59 Y compris avec des sanctions et des mesures plus ciblées ?
07:11 S'il y a un problème de dumping, comme c'est le cas pour certaines technologies,
07:15 notamment les technologies vertes, comme les panneaux solaires,
07:18 nous attendons trop longtemps.
07:22 Nous ne réagissons pas assez rapidement.
07:25 Je pense donc que l'Europe, dans ce nouveau contexte mondial, doit être plus audacieuse.
07:30 Mais en même temps, je pense que nous devons maintenir le dialogue avec la Chine.
07:39 Ils investissent et créent des emplois.
07:42 Êtes-vous inquiet du type d'emplois et d'investissements qu'ils réalisent ?
07:45 Certains Etats membres sont très favorables aux investissements chinois.
07:48 Oui, je sais, surtout en ce qui concerne les voitures.
07:51 La Hongrie attire maintenant beaucoup l'industrie automobile chinoise.
07:55 Mais je ne suis pas inquiet.
07:57 Les entreprises européennes continuent d'investir massivement en Chine.
08:00 Et nous ne pouvons pas dire "nous investissons chez vous, mais vous ne pouvez pas investir ici".
08:05 C'est toujours une question de réciprocité.
08:09 Et c'est cette réciprocité qui doit être mise au centre de nos relations avec la Chine.
08:15 Parlons d'un autre secteur d'activité.
08:18 Si je ne me trompe pas, vous rêviez d'être agriculteur comme vous étiez enfant.
08:21 Les agriculteurs ont été au cœur des grandes manifestations récentes contre la nouvelle réglementation
08:26 visant à protéger la biodiversité et à accélérer l'action climatique.
08:30 Quelle est votre stratégie pour gagner leur confiance ?
08:33 Nous avons une stratégie pour gagner leur confiance.
08:37 Nous avons une stratégie pour gagner leur confiance.
08:40 Au cours des dernières décennies et des dernières années en particulier,
08:45 nous avons constaté que les revenus des agriculteurs ont diminué.
08:49 Leurs coûts de production ont subi des hausses considérables.
08:53 Mais leurs revenus et leurs prix n'ont pas reflété ces augmentations.
08:57 Je pense que nous devons réfléchir à la perte de confiance.
09:01 Et je pense que nous devons réfléchir à la perte de confiance.
09:05 Je pense que nous devons réfléchir à la pertinence d'un fonctionnement purement axé sur le marché.
09:10 Car en fin de compte, il pénalise un très grand nombre d'agriculteurs.
09:14 Les petits et moyens agriculteurs rencontrent de grandes difficultés en ce moment.
09:19 Les petits et moyens agriculteurs rencontrent de grandes difficultés en ce moment.
09:26 Faut-il leur apporter plus de soutien technologique et financier ?
09:30 C'est une autre question. Comment soutenir la transformation de notre industrie agricole, de notre agriculture ?
09:37 L'introduction de la technologie est importante. L'intelligence artificielle se développe rapidement.
09:43 Nous devons nous demander comment les agriculteurs peuvent-ils être soutenus par l'intelligence artificielle ou par d'autres moyens technologiques.
09:51 Enfin, il y a la question de la bureaucratie.
09:55 Si un agriculteur passe plus de temps au bureau que sur le terrain, ce n'est pas normal.
10:00 Mais en fin de compte, les agriculteurs ont tout intérêt à ce que le pacte vert soit équitable, socialement équitable et économiquement équitable.
10:12 Je voudrais maintenant parler du nouveau pacte sur l'immigration et l'asile.
10:16 Une législation très complexe qui a pris deux ans.
10:19 Ce pacte pourrait contribuer à créer plus d'emplois grâce aux migrants économiques,
10:23 alors que la population de l'Europe vieillit.
10:26 Mais il met beaucoup l'accent sur l'externalisation.
10:29 Il comprend des accords avec des gouvernements autocratiques en Tunisie, en Égypte, en Mauritanie.
10:34 Cette dernière d'ailleurs profite beaucoup à l'Espagne qui a un Premier ministre socialiste.
10:39 Que pensez-vous de cet aspect du pacte migratoire ?
10:42 Pensez-vous qu'il serait préférable de créer des voies légales pour que ces personnes puissent venir ici et contribuer à l'économie européenne ?
10:49 Je suis assez réticent à l'égard de ces accords qui doivent encore faire la preuve de leur efficacité.
10:57 Nous dépensons actuellement d'énormes sommes d'argent que nous donnons à différents régimes ou gouvernements, comme le gouvernement tunisien.
11:10 Nous savons que les autorités tunisiennes traitent très mal les réfugiés.
11:17 Nous avons également un problème avec la Libye qui n'a toujours pas de véritable gouvernement.
11:21 Il y en a deux en quelque sorte.
11:24 Nous avons la question de l'Égypte.
11:26 Je suis donc assez réticent à l'égard de ces accords.
11:31 Voudriez-vous les réviser, voire les annuler ?
11:34 Je pense qu'il faut les réviser pour essayer de faire les choses différemment.
11:39 Parce que nous ne savons pas non plus exactement comment l'argent est utilisé.
11:42 C'est un autre problème.
11:44 Je suis content de dire qu'il y avait par exemple un accord avec le Liban pour éloigner les Syriens de l'Europe.
11:55 Personne ne sait exactement comment l'argent sera dépensé au Liban, étant donné la situation du gouvernement libanais,
12:00 qui est un gouvernement assez faible, et la présence du Hezbollah et d'autres influences.
12:13 Pour vous, il s'agit donc plutôt de superviser les accords.
12:16 Mais l'Europe ne s'orientera pas vers un modèle comme celui du Royaume-Uni ou du Rwanda, n'est-ce pas ?
12:21 L'Italie a conclu des accords avec l'Albanie par exemple.
12:25 Je suis absolument contre ce que nous appelons le modèle rwandais.
12:29 Il va à l'encontre des droits fondamentaux qui constituent les fondations de l'Europe.
12:42 Ainsi, le fait de déléguer le traitement des réfugiés au Rwanda par exemple, ou à l'Albanie,
12:48 c'est une question de non-respect de la dignité humaine.
12:56 Parlons un peu de la situation au Moyen-Orient.
13:00 Nous constatons que le gouvernement israélien ne tient plus compte des exhortations de ses alliés
13:05 à arrêter les opérations à Gaza, notamment dans la ville de Rafah.
13:14 L'Union européenne est accusée de faire deux poids deux mesures en n'imposant pas de sanctions,
13:19 en ne suspendant pas ou en ne révisant pas l'accord d'association.
13:23 Que devrait faire l'Union selon vous ?
13:28 C'est une question à laquelle nous ne pourrons pas échapper éternellement.
13:33 Parce que si cela continue, si toute solution politique est exclue,
13:37 si toute voie vers un cessez-le-feu est exclue, que restera-t-il alors ?
13:44 Nous devons donner un signal fort.
13:49 Je suis tout à fait d'accord avec vous, il y a actuellement un problème de deux poids deux mesures,
13:53 et ce n'est pas acceptable.
13:56 Ce ne sont pas seulement nos jeunes qui nous critiquent, mais aussi de nombreuses autres régions du monde.
14:01 Je suis donc tout à fait favorable à une approche plus stricte.
14:08 La position de l'Union vis-à-vis de l'Ukraine a aussi été qualifiée d'ambivalente.
14:13 Pensez-vous que l'Union européenne à elle seule pourra aider l'Ukraine
14:17 si Donald Trump est le prochain président des Etats-Unis ?
14:23 Je pense que nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir.
14:28 Dire que l'Europe n'est pas capable de le faire est une invitation supplémentaire à Vladimir Poutine.
14:33 Nous devons donc faire tout ce qu'il faut.
14:36 En ce sens, nous devons mobiliser davantage de ressources.
14:39 Nous devons accélérer notre production, en particulier de munitions, mais aussi d'autres équipements.
14:45 Ce n'est pas facile, car le temps presse.
14:48 Il existe donc une volonté politique de créer une stratégie européenne de défense et de sécurité,
14:53 mais le cœur du problème est toujours de savoir d'où viendra l'argent
14:58 et quelle sera la meilleure solution pour obtenir plus de ressources pour financer notre système de défense.
15:04 L'Europe est menacée et les gens ne se rendent pas vraiment compte de l'ampleur du danger qui pèse sur nous.
15:11 Les dernières déclarations de Vladimir Poutine sont une menace claire contre l'Europe.
15:17 Je dis toujours, pourriez-vous imaginer Winston Churchill, en 1940, dire
15:22 « Je ne suis pas sûr de pouvoir résister aux nazis parce que je ne sais pas comment trouver un financement.
15:32 » Pouvez-vous imaginer cela ?
15:34 Non, bien sûr, et c'est pourtant la situation dans laquelle nous nous trouvons.
15:37 C'est pourquoi l'Europe doit maintenant passer à la vitesse supérieure.
15:41 Et si le moyen d'y parvenir est d'accroître la capacité européenne, la capacité financière de soutenir et d'accélérer nos capacités de défense et de sécurité, nous devons le faire.
15:59 Pensez-vous que les pays européens les moins dépensiers seront d'accord avec cela ?
16:05 Certains de ces pays se trouvent à la frontière avec la Russie, la Finlande, la Suède.
16:11 Et en réalité, nous sommes tous à la frontière.
16:15 Je pense que c'est une question essentielle, je dirais même d'une certaine manière une question existentielle pour l'Europe aujourd'hui.
16:22 Car si Vladimir Poutine gagne cette guerre, nous aurons beaucoup de surprises, et des surprises très dangereuses.
16:30 C'est pourquoi des décisions doivent être prises dès maintenant.
16:35 Il ne s'agit pas de discuter du type de défense dont nous aurons besoin dans les 10 prochaines années.
16:40 Nous devons prendre cette décision parce que la menace est là, maintenant.
16:44 Ce n'est pas dans 10 ans, c'est tout de suite, au quotidien.
16:48 Nous sommes maintenant proche de la date des élections.
16:53 D'après les sondages, l'extrême droite devrait réaliser une poussée historique au Parlement européen.
17:00 Ursula von der Leyen a déclaré que son parti, le PPE, pourrait envisager d'obtenir le soutien des ultraconservateurs du groupe ECR.
17:11 Les socialistes seront-ils automatiquement exclus d'une telle coalition ?
17:17 Il n'y a pas de moyen, je suis très clair sur ce point.
17:21 Il est impossible de conclure un arrangement, un accord, quoi que ce soit, avec l'extrême droite.
17:26 J'ai remarqué que le PPE fait une sorte de distinction entre une extrême droite décente et une extrême droite paria.
17:40 Mais quand je regarde l'extrême droite dite décente, qui sont ces gens ?
17:45 Ce sont des Vox, ce sont des admirateurs de Franco, des admirateurs de Mussolini.
17:49 C'est le Parti droit et justice qui était sur le point d'abolir l'état de droit en Pologne et qui a été sanctionné par la Commission.
17:59 Où est donc l'extrême droite décente ? Il n'y en a pas.
18:03 Et c'est pourquoi il est impossible de conclure le moindre accord pour acheter des votes.
18:11 Parce que l'extrême droite est intelligente, elle ne donnera pas ses voix pour rien.
18:15 Elle demandera donc des concessions sur la manière dont la politique européenne sera définie.
18:23 La position d'Ursula von der Leyen sera donc moins modérée ?
18:27 Je ne suis pas pour un programme modéré, mais pour un programme courageux.
18:31 Vous savez, il ne s'agit pas de modération.
18:33 Par rapport à l'extrême droite ?
18:36 Oui, parce que dans une période où nous avons tant de difficultés et de problèmes,
18:39 ils auraient un impact majeur sur le fonctionnement de l'Union.
18:43 Leur conception de l'Europe est fondamentalement différente de la nôtre, les sociodémocrates.
18:53 Mais je trouve que la conception du PPU est difficile à cerner aujourd'hui.
18:57 Parce que traditionnellement, elle est très liée aux anciens démocrates chrétiens.
19:05 Je sais que pour les vrais démocrates chrétiens,
19:08 il n'est pas possible de s'allier avec quelque forme d'extrême droite que ce soit.
19:15 C'est également notre position. Je suis très clair, il n'y a pas d'entente possible.
19:21 Que pensez-vous de la possibilité que le Conseil ne suive pas le schéma habituel du candidat principal
19:27 et choisisse une autre personne pour le poste ?
19:34 Pour tout vous dire, je ne m'engage pas dans ce genre de spéculation.
19:37 Non, attendons d'abord les résultats.
19:40 Après les élections, une décision devra être prise.
19:43 Je suis sûr que les pouvoirs en place diront que nous devons respecter les attentes des électeurs.
19:53 M. Nicolas Schmitt, merci beaucoup pour votre participation à The Global Conversation.
19:57 Merci.
19:58 [Roulement de tige]

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