• il y a 7 mois
Dans ce nouvel épisode de Science vs Fiction, Mircea Sofonea, maitre de conférence en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l'Université de Montpellier, analyse des scènes de films et de séries sur les virus. Un épidémiologiste a un rôle central en santé publique : il étudie les maladies et la manière dont elles se propagent dans la population pour éviter au maximum les pandémies.

De "World War Z" à "The Last of Us" en passant par "Contagion", à quel point ces films et série sont-ils réalistes ? Comment trouver l'origine d'un virus ? Quel virus menace le plus l'humanité aujourd'hui ? L'épidémiologiste répond à toute ses questions dans cette vidéo.
Transcription
00:00Alors que dire, quand bien même ces zombies existeraient, l'idée qu'ils évitent les
00:10personnes malades, en fait ils pourraient déjà le sentir depuis la fiole, pas forcément
00:14besoin que Brad Pitt se l'inocule.
00:16Très peu d'intérêt scientifique pour cette scène.
00:20Bonjour, je m'appelle Mercedes Sofonéa, je suis maître de conférence en épidémiologie
00:23et évolution des maladies infectieuses à l'université de Montpellier.
00:26Mais vous, que les choses soient claires, selon vous, les micro-organismes représentent
00:31une menace ? Non, oui, une menace on ne peut plus concrète.
00:34Les bactéries ? Non.
00:36Vous aimez dire non ? Vous avez remarqué que tous les épidémiologistes
00:39portent des vestes grises ? Ni les virus, alors les champignons.
00:43Oui, tout le monde réagit de cette façon, ils nous paraissent inoffensifs.
00:48Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas, parce que certains champignons ne cherchent
00:52pas à tuer, mais à prendre le contrôle.
00:55Les infections fongiques existent, elles peuvent être des banales mycoses cutanées
00:59jusqu'à des infections invasives.
01:02Il est vrai qu'il existe une implémentation inquiétante de certaines résistances à
01:07des antifongiques, mais l'immense majorité en sait les traiter, malgré tout contrairement
01:11à ce qui est dit.
01:12Le problème, c'est que comme ce sont des infections pour lesquelles il y a un peu moins
01:15de moyens de mobilisation ou de recherche, c'est sûr que le jour où il y a une résistance
01:20très importante qui apparaît, on sera un peu diminué.
01:26Ce type de champignons, de type cordyceps, infectent essentiellement des insectes, des
01:32fourmis, mais aussi des cigales, des araignées.
01:35Ces champignons manipulent leur hôte pour favoriser leur dissémination.
01:40La fourmi se comporte comme ce qui pourrait être qualifié de zombie, puisqu'elle va
01:45nuire à la colonie.
01:46Ça n'existe pas chez l'homme.
01:48Ce qui a été évoqué, c'est la température corporelle.
01:51Mais si les choses venaient à changer, imaginons, par exemple, que le monde devienne un petit
01:56peu plus chaud.
01:57Dans cette situation, ils auraient une raison d'évoluer.
02:00N'importe quel champignon serait capable de se frayer un chemin vers notre cerveau
02:04et de prendre le contrôle de plusieurs millions, voire de plusieurs milliards d'entre nous.
02:08Même si on est quand même très éloigné encore de ce scénario catastrophe, c'est
02:12une vraie question actuellement.
02:14L'impact du changement climatique sur la résistance de certains pathogènes aux températures
02:19plus élevées donne une note de 40% parce que le cordyceps existe vraiment.
02:24Évidemment, la probabilité que ça arrive chez l'homme est nulle.
02:29La cinétique est vraiment exagérée.
02:31Dans ce cas-là, il n'y a pas de fructification qui se fasse aussi rapidement, on va dire
02:35à but d'œil.
02:37C'est intéressant quand même de noter que l'autopsie se fait dans ce qui semble
02:41être un laboratoire de type P4, c'est-à-dire le plus haut niveau de sécurité biologique.
02:46C'est là-dedans qu'on manipule, par exemple, le virus Ebola.
02:48Il y a quatre niveaux de sécurité biologique pour les laboratoires qui travaillent sur
02:52les maladies infectieuses.
02:54Le niveau 1, ça correspond à la paillasse qu'on peut trouver en cours de SVT au lycée.
02:58Le niveau 4, il en existe très peu.
03:01En France, par exemple, il se situe à Lyon.
03:03Là-dedans, on manipule les agents pour lesquels il y a un fort taux de létalité et qui sont
03:09très contagieux.
03:10J'ai l'air d'être infecté.
03:11Fais voir ton bras.
03:18Elle m'a trouvé après que j'ai été mordu.
03:20Et elle t'a pas tué ?
03:21On dirait que non.
03:22Elle m'a enfermé et ils m'ont fait des tests pour voir si j'étais malade.
03:26Et vous voulez savoir ce qui les a le plus impressionnés ? C'est que je ne me suis pas
03:29transformée en un putain de monstre.
03:31Est-ce qu'on peut naître immunisé contre une maladie infectieuse qui n'existe pas encore ?
03:35En fait, c'est le principe du système immunitaire.
03:38Virtuellement, nous sommes déjà immunisés contre des pathogènes qui n'existent pas
03:42encore ou qui existent mais qui n'ont pas encore émergé.
03:46En fait, l'essentiel de notre répertoire immunitaire ne sera pas utilisé.
03:50Et c'est lorsqu'il y a une rencontre avec ces pathogènes qu'il y a une réponse immunitaire
03:55qui se met en place.
03:56Évidemment, on regardera avec énormément d'attention dans une situation comme celle-là
04:00les personnes qui sont immunisées.
04:02Nékorvitch était un biologiste moléculaire, je ne vois pas trop le rapport avec la mythologie
04:07grecque.
04:08Il était spécialisé dans la recombinaison des molécules d'ADN.
04:11On spécialise dans la recombinaison des molécules d'ADN, c'est pas très spécifique.
04:16Je pense que Nékorvitch a créé un virus mortel, la chimaire, et l'antivirus qui le combat,
04:22le Bélair-au-Fond.
04:27Cellules sanguines attaquées par la chimère.
04:29Juste sur ce point, on n'est pas capable de voir les virus à ce niveau-là de résolution
04:36mais là, c'est pas du tout crédible.
04:38La chimère infectant le sang.
04:40Le noircissement de l'obule rouge, c'est pas du tout réaliste.
04:46J'adore Mission Impossible, je ne regarde pas ce film pour le fond scientifique, clairement,
04:53les cascades arrivent à compenser, je dirais 10%.
04:55Il y a des craintes que des bactéries, alors ici c'est un virus, mais que des bactéries
04:59soient utilisées à des fins bioterroristes.
05:02L'exemple le plus emblématique, c'est le bacille du charbon qui n'est pas contagieux
05:07mais dont les sports peuvent être utilisés pour tuer des gens.
05:11Le fameux épisode des enveloppes au charbon dans les semaines qui ont suivi les attentats
05:15du 11 septembre en 2001 aux États-Unis.
05:17Deux journaux et un bureau de Microsoft ont reçu des lettres contenant le bacille du charbon.
05:23Une personne est morte, deux autres ont été contaminés.
05:25En France, il y a une liste des bactéries dont l'usage pourrait être détourné à
05:30des fins terroristes, donc la peste.
05:33Il y a aussi la toxine botulique.
05:35On a vu ce cas de sardine contaminée à la toxine botulique à Bordeaux l'été dernier.
05:40C'est extrêmement grave puisque c'est l'une des molécules qui a le pouvoir, l'état
05:44le plus important pour l'homme, c'est-à-dire qu'il suffit de quelques dizaines de nanogrammes
05:49pour tuer une personne.
05:50Je te conseille de lui dire de ramasser ce pistolet à injection.
05:53Donc il faut savoir qu'au moment où le film a été tourné, je crois qu'il date de 2000,
05:57sort d'une décennie qui a été marquée par des épidémies d'Ebola au Gabon, en
06:01République démocratique du Congo.
06:03Ce virus, à ce moment-là, il incarne véritablement la crainte d'une prochaine pandémie, éventuellement
06:09de bioterrorisme aussi.
06:11Il va se l'injecter dans les veines.
06:14On ne sait pas lequel va fonctionner.
06:15On ne sait pas si même un seul va fonctionner.
06:18Alors que dire ? Il pense, après avoir vu plusieurs cas de personnes étant évitées
06:37par les zombies, qu'une solution pour leur échapper, c'est d'être malade et il décide
06:42de s'inoculer un pathogène pour tester son hypothèse de façon extrêmement risquée.
06:48Parce qu'il n'y a personne qui pourra lui venir en aide à ce moment-là.
06:50Il n'a pas de compétences particulières sur ce sujet.
06:53Il ne voit même pas si les échantillons, conservés de façon assez farfelue d'ailleurs,
06:57sont notés.
06:58Donc il prend n'importe quoi au hasard, il ne sait même pas de quoi il s'agit.
07:01Je crois qu'il faut ensuite une combinaison entre plusieurs maladies, ce qui est vraiment
07:04la pire chose à faire.
07:06On ne sait pas si même un seul va fonctionner.
07:08Bon, vraiment très peu d'intérêt scientifique pour cette scène.
07:11Je mettrais 10%.
07:13Quand bien même ces zombies existeraient, l'idée qu'ils évitent les personnes malades,
07:17on a beaucoup de mal à savoir comment ils pourraient le sentir.
07:20Ils pourraient déjà le sentir depuis la fiole.
07:23Il n'y a pas forcément besoin que Brad Pitt se l'inocule.
07:27Et là, ça évoque en fait toute l'auto-expérimentation, qui n'est pas quelque chose de marginal.
07:33Par exemple, c'est Barry Marshall, une nouvelle physiologiste médecine 2005, qui a travaillé
07:38sur les ulcères de l'estomac et le cancer de l'estomac.
07:41On pensait que c'était dû au stress.
07:44Et devant la défiance de ses pairs, il n'arrivait pas du tout à les convaincre.
07:48Il voit une culture d'échobactère pylori.
07:50C'est ainsi qu'il a mis en évidence que la gastrite, l'ulcère de l'estomac,
07:56qui a une condition préalable au cancer de l'estomac, est due à une bactérie et non
08:00pas au stress.
08:01Il l'a montré sur lui-même.
08:09Reste où tu es.
08:11Papa ?
08:12T'approches pas de moi !
08:13Qu'est-ce que t'as ?
08:14T'approches pas de moi !
08:15T'approches pas de moi !
08:16T'approches pas !
08:17T'approches pas !
08:18T'approches pas !
08:19T'approches pas !
08:20Qu'est-ce que t'as ?
08:21Qu'est-ce que t'as ?
08:22Qu'est-ce que t'as ?
08:23T'approches pas !
08:25Parce que cela évoque la transmission par des fluides corporels, y compris après la mort,
08:29et par contamination ophtalmique, mais très 30%.
08:33Transmission par liquide corporel, y compris le sang, évidemment, est connu.
08:37Dans le cas de corps, en fait, de cadavres, il peut y avoir la transmission dite post-mortem
08:41et c'est une des voies de transmission ébola.
08:45En cas de contact direct, le personnel soignant risque d'être infecté s'il touche notamment
08:50la salive, le sang ou les vomissures des malades.
08:54Quand il y a eu cette épidémie très importante en 2013-2016 en Afrique de l'Ouest, c'était
08:59la Guinée, le Sierra Leone, le Liberia, et bien il fallait intervenir au moment des décès
09:04pour éviter que les enterrements ne soient des sources de contamination massives puisque
09:09à ce moment-là, les proches peuvent manipuler le corps et s'infecter par ce biais-là.
09:17La chauve-souris porteuse du virus mâchouille une banane, sa salive qui contient du virus
09:23contamine le morceau de banane qui tombe dans l'élevage porcin et un des porcelets s'infecte ainsi.
09:29Mais malgré tout, l'éleveur le choisit pour l'amener à l'abattoir.
09:35Ce qu'on appelle la zoonose ici, le passage du réservoir animal sauvage à l'humain,
09:40ce qui correspond à près de deux tiers des maladies émergentes actuellement.
09:44Le scénario qui est montré là, c'est le virus Nipah.
09:47Le virus Nipah est apparu à la fin des années 90 en Malaisie.
09:51C'est un virus extrêmement dangereux puisque le taux de létalité monte à 75% et il donne
09:56effectivement les symptômes qui sont décrits dans Contagion.
09:59Ils ont la gorge sèche, des maux de tête, des courbatures.
10:03Au bout de 2-3 jours, des signes neurologiques apparaissent.
10:06Ça peut être de la confusion, une baisse de vigilance.
10:09Et ensuite, le coma. Dans Contagion, cela arrive un peu plus vite, au bout de 24 heures.
10:14Les périodes d'incubation pour le virus Nipah sont plutôt de 4 à 14 jours.
10:18Par ailleurs, le film est quand même très fidèle à cette maladie qui inquiète toujours actuellement,
10:22qui est une des priorités de l'Organisation mondiale de la santé.
10:25Oui, c'est le docteur Mears à l'appareil du centre de contrôle des maladies.
10:28Il s'agit de quoi ?
10:30Et comment ça va aujourd'hui ?
10:32Ça ne va pas fort, j'ai le crâne très explosé, j'ai dû choper quelque chose.
10:36Où êtes-vous en ce moment ?
10:37Dans le bus, je vais au bureau.
10:39Je vais vous demander de descendre tout de suite.
10:42C'est ce qu'on appelle le backward tracing, que les Japonais ont beaucoup utilisé,
10:46c'est-à-dire remonter à la source pour ensuite essayer de prévenir le maximum
10:51de personnes contaminées avant qu'elles en contaminent d'autres.
10:53Il y a une course contre la montre, en partie fait parce que l'attente qui s'écoule
10:56entre la contamination et le début de la contagiosité sont relativement courtes.
11:01Le SRAS, cette épidémie d'un virus cousin du SARS-CoV-2, en milieu 2003,
11:06pouvait attendre jusqu'à 4-5 jours après l'apparition des symptômes
11:10pour isoler une personne sans qu'elle en contamine d'autres.
11:13La maladie semble très contagieuse, déjà une centaine de malades.
11:16Toute la différence dans le cas du SARS-CoV-2, et c'est d'ailleurs une des raisons
11:20pour lesquelles cette pandémie a connu un retard à l'allumage en termes de réponses.
11:24On a vu très rapidement, au mois de janvier 2020, d'après les données chinoises,
11:27qu'il s'agissait d'un coronavirus.
11:29D'un point de vue clinique, les symptômes étaient à peu près les mêmes.
11:32Le raisonnement par analogie, qui s'applique souvent au cas des maladies infectieuses émergentes,
11:35on compare à ce qu'on connaît, a pu mener à une certaine forme de rassurisme
11:39en disant que c'est dix fois moins létal, ça fera quelques centaines de décès,
11:43mais il n'y a pas besoin de rentrer dans la panique.
11:45Quelle était la différence fondamentale ?
11:47C'est que le SARS-CoV-2, au moins 40% des transmissions ont lieu en absence de symptômes,
11:53ce qui rend en fait cette maladie beaucoup plus difficilement contrôlable par opposition au SRAS.
11:59Alors, sans aucune surprise, j'adore ce film.
12:04Il a été très bien conseillé scientifiquement,
12:06il est quelque part assez visionnaire vis-à-vis du Covid-19,
12:10donc ma note, elle est de 100%.
12:12On peut penser qu'avec les progrès techniques, scientifiques, médicaux,
12:16nous sommes en mesure de prévenir de nouvelles pandémies.
12:19Le problème, c'est que ces agents infectieux se répandent beaucoup plus vite qu'avant.
12:24Par exemple, la peste au XIVe siècle, qui a démarré au port de Marseille,
12:28a mis sept ans pour se propager sur le sous-continent européen.
12:32Dans le cas du SARS-CoV-2, il a fallu quelques semaines, à peine en janvier 2020,
12:37pour que l'ensemble du monde soit touché.
12:39La prochaine menace, dans une perspective de réchauffement climatique,
12:43ce sont les virus qui sont transmis par des moustiques et des tiques.
12:47On peut parler de la dengue, la fièvre jaune, le chikungunya, de Zika,
12:50dont les épidémies sont de plus en plus rapprochées.
12:54On pense que la prochaine pandémie sera causée par un virus ARN, comme le SARS-CoV-2,
12:59très certainement respiratoire, puisque c'est ainsi que la transmission est la plus rapide.
13:05Ce virus, très certainement, existe déjà quelque part dans la nature,
13:08mais c'est la dégradation des écosystèmes naturels par l'activité humaine
13:14qui mettra au contact les réservoirs animaux avec les élevages.
13:33Est-ce qu'il pourrait y avoir des maladies infectieuses transmises par le vent,
13:36et même d'origine végétale ?
13:38Ce n'est pas une crainte en soi,
13:40mais il pourrait très bien y avoir des toxines qui seraient transportées par ce béla.
13:45La maladie dite de Kawasaki, qui est un syndrome inflammatoire particulier connu au Japon,
13:50c'est une transmission par le vent de toxines en provenance de grands espaces
13:55contaminés par des champignons.
13:59Ce n'est pas plausible, mais on a ce type d'hypothèse pour d'autres maladies
14:03encore qui sont plutôt marginales, donc je dirais plutôt 10%.
14:11Ils sont là pour Alice.
14:13Enfoncez-moi cette porte.
14:16Madame Grant, c'est le service sanitaire.
14:20Je vous arrête pour transport immédiat vers la zone de quarantaine.
14:27Là, clairement, la menace relève plus des services sanitaires que du virus lui-même.
14:32Ce qu'il y a derrière, c'est l'idée qu'il pourrait un jour y avoir une militarisation de la santé publique,
14:37comme si l'ARS passait sous les ordres du ministère de l'Intérieur ou de l'Armée.
14:43En France, évidemment, ça n'a jamais été envisagé,
14:46mais dans des régimes plus autoritaires, les sanctions ont pu être beaucoup plus sévères,
14:51les contrôles aussi directement dans les domiciles ont pu avoir lieu.
14:55Caractère extrêmement strict des quarantaines,
14:58en particulier pour les personnes arrivant de l'étranger.
15:01Ça, ça s'est vu effectivement dans pas mal de pays d'Asie.
15:04Excédés par un confinement sans fin, ces Shangaïens laissent éclater leur colère.
15:09Chers habitants, veuillez respecter les restrictions durant le confinement
15:12et veillez à contrôler vos désirs de liberté.
15:15Le confinement n'est pas une solution qui est souhaitable dans l'absolu.
15:18C'est finalement un aveu d'échec de ne pas avoir réussi à endiguer la propagation en amont.
15:23C'est la dernière solution quand vous avez échoué à prendre les bonnes mesures au bon moment,
15:27c'est-à-dire d'avoir anticipé.
15:29Maintenant, il est quand même bon de rappeler que, contrairement à d'autres pathologies,
15:33les maladies qui sont transmissibles, on ne les vit pas que pour soi.
15:37Hélas, nos comportements, notre rapport à cette maladie-là impacte la vie des autres.
15:42Quand vous allez au travail alors que vous êtes grippé,
15:46vous pouvez éventuellement la transmettre à vos collègues
15:49qui pourront la transmettre à des personnes qui sont fragiles dans leur famille.
15:53L'enjeu, il est à l'école, évidemment.
15:55C'est-à-dire qu'il faut beaucoup plus d'éducation à la santé.
15:58Et je dirais non seulement sur les gestes, les gestes barrières,
16:01sur les différents modes de transmission,
16:03et aussi, quelque part, un cours d'histoire de la santé.
16:06C'est vrai que plus personne n'entend parler d'oreillons,
16:09mais parce que nous sommes vaccinés.
16:11Et c'est seulement en conservant cette mémoire-là que l'on pourra mieux réagir à l'avenir.
16:15C'est assez intéressant de voir un regain d'intérêt pour ce genre,
16:19alimenté par les différentes épidémies précédentes.
16:22Ça n'est jamais aussi catastrophique que cela.
16:25Mais moi j'espère quand même que, comme ce fut le cas pour moi avec Contagion,
16:29c'est que ce type de film suscite quand même des vocations pour travailler sur ces sujets
16:34où on manque de personnes qui s'intéressent à ces questions sur tous les plans,
16:39d'un point de vue à la fois microbiologique et d'épidémiologie.
16:42Ça peut contribuer à susciter un certain intérêt pour le public et des vocations.
16:47C'est un point tout à fait souhaitable.
16:55Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations