CYCLISME - Thomas Voeckler sur Julian Alaphilippe : Il n'est pas fini, j'ai confiance en lui

  • il y a 4 mois
Si l'année 2023 n'a pas été à la hauteurs de ses espérances, Julian Alaphilippe garde la confiance de Thomas Voeckler. Invité de Bistrot Vélo ce lundi, le sélectionneur de l'équipe de France masculine sur route ne l'oublie pas et espère le voir revenir très fort l'an prochain, même si son avenir n'est pas encore scellé avec une nouvelle équipe, la Soudal-Quick Step étant bien dissoute.

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Transcript
00:00 C'est facile d'être sélectionneur quand on a Julien Alaphilippe deux fois champion du monde.
00:03 N'importe qui aurait pu faire de Julien Alaphilippe le champion du monde.
00:06 Je te taquine.
00:07 Sans doute, sans doute.
00:09 En tout cas, Julien a été champion du monde et moi je suis très fier de ça.
00:13 Qu'est-ce que tu lui as apporté ?
00:15 Il y a eu une rencontre, on l'a senti, entre Tom Overklar et Julien Alaphilippe sur ces deux, trois années.
00:21 Il y a eu des moments plus compliqués avec le Yorkshire notamment où il nous a fait une petite feuille.
00:26 Julien Alaphilippe, c'était des conditions particulières. Il est dans le dur en ce moment, Julien ?
00:31 Il est dans le dur. Il sort d'une année 2022 où ça a été très compliqué.
00:37 Vous l'avez assez rappelé avec les chutes et les maladies, surtout les nombreuses chutes, très grosses chutes.
00:42 Et puis après, c'est normal d'avoir un temps, un très long temps d'adaptation.
00:47 Et puis on lui demande tellement aussi, peut-être que ce n'était pas très serein non plus à un moment avec les déclarations qu'il a pu avoir.
00:53 Après, il n'a pas perdu son talent, Julien. Il bosse. Il est bien. Je le sens très bien.
01:00 Alors moi, j'ai confiance en lui. C'est clair que l'année 2023 n'est pas à la hauteur de ses espérances et pas de celles qu'on pouvait avoir envie.
01:07 On a envie de le revoir à son meilleur niveau parce que ce n'est pas le cas.
01:11 Et puis après, il n'est pas fini, Julien. Il n'est pas fini. Il n'est certainement pas fini, Julien.
01:17 On va l'écouter. Il a fait encore top 10 aujourd'hui à la Copa Bernoulli.
01:21 Ok, tu suis l'actualité. On parle beaucoup d'une fusion. En tout cas, moi, je vais prendre les infos comme elles arrivent.
01:26 Parce que j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de rumeurs. Hier, on a même entendu qu'aujourd'hui, les salariés de l'équipe Soudal Quick-Step allaient recevoir une lettre de licenciement.
01:34 J'ai eu quelques coureurs au téléphone. Ils ne sont pas reçus la lettre. Mais Julien, il a parlé au micro d'Eurosport ce matin.
01:41 Oui, on ne sait pas grand-chose. C'est un peu compliqué dans la tête de tout le monde.
01:48 On essaie de rester concentré sur ce qu'on a à faire, sur la course surtout.
01:52 On espère que la situation va se débloquer, qu'on aura des nouvelles. Parce que c'est un peu chiant.
01:59 Tu as un peu peur parce que c'est quand même la fin de la FIFA.
02:02 Oui, c'est triste surtout. C'est une équipe qui, depuis de nombreuses années, est dans le cœur du cyclisme, avec une histoire derrière.
02:15 Je trouve ça triste. Mais on n'en est pas là encore. On ne va pas pleurer. On est là pour faire la course. Et on attend des bonnes nouvelles. On espère tous.
02:25 Et pendant ce temps-là, Thomas Veuclère a récupéré son vélo. C'est important.
02:30 Julien dit qu'il est dans l'incertitude. Il dit qu'il faut faire le boulot. Il ne comprend pas qu'une équipe aussi importante que celle de Patrick Lefebvre puisse s'arrêter comme ça.
02:39 Tu dois avoir des rumeurs toi aussi. C'est quand même bizarre ce qui est en train de se passer là.
02:44 Ces histoires de fusion. Comment tu analyses tout ça toi ?
02:48 Ton ancien coureur qui avait envie aussi d'avoir une équipe. On en reparlera.
02:51 Je ne cherche pas à l'analyser. Ce ne sont pas des choses sur lesquelles je cherche à être au premier plan de l'info.
03:02 Pour moi, les deux échéances sont passées. Je parle des championnats du monde et des championnats d'Europe.
03:07 S'il y avait une course dans les deux ou trois semaines et que j'avais des piliers de l'équipe qui étaient concernés, j'irais m'inquiéter auprès d'eux.
03:16 De savoir comment ça va mentalement. Est-ce que tu es serein ?
03:21 Je ne cherche pas à avoir plus d'infos. Ça ne me servira à rien. Je suis comme toi Guillaume. J'attends l'actualité.
03:26 Bien sûr que je regarde tous les jours. Après oui, ça bouge. Je suis en position d'attente.
03:33 Je ne parle pas aux sélectionneurs mais je parle aux passionnés de vélo qui suivent les choses, qui ont été proches et qui ont toujours peur de Jean-René Rardelot.
03:42 J'ai l'impression qu'on assiste à un phénomène de trust. Je ne parle pas du groupe de musique. Il y a quelques années, on a des superbes équipes qui sont en train de se réunir.
03:51 Parce qu'on a besoin de plus en plus de budget pour se payer les meilleurs coureurs et avoir tous les meilleurs coureurs.
03:56 Même s'il n'y en a plus à côté, ce n'est pas grave. Tu ressens ça ?
04:00 Je ne sais pas si je le ressens mais je crois que c'est ce à quoi on est en train d'assister.
04:05 Si il y a fusion entre les deux mastodontes, il faut voir aussi s'il y a fusion. Il y a des coureurs de renom qui s'en vont.
04:12 Ça a l'air d'être le cas pour Primoz Roglic. Remco Evenpool, ce n'est plus la même équipe non plus.
04:17 Est-ce que c'est bien d'avoir deux mastodontes qui se mettent ensemble alors qu'ils sont déjà super forts à côté quand ils sont tout seuls ?
04:22 Pour l'intérêt du sport, je ne suis pas fan. Maintenant, je pense qu'on va apprendre. On va déjà voir ce qui se passe.
04:28 Si il y a quelque chose qui se passe et de quelle manière. Dans ce genre de situation, on sait souvent bien après.
04:33 Les langues se délient. On sait souvent après comment ça s'est passé. On trouve des explications.
04:37 On défend. On apprend. On ne sait pas tout. Il y a du remous sur cette fin de saison.
04:43 Il y a du remous chaque année. C'est le marché de l'espace. Mais ça fait des semaines qu'on le sent venir quand même.
04:49 Avec le peu de recrutement de certains, très peu de coureurs chez l'un, des coureurs qui s'en vont chez l'autre.
04:54 On va surveiller. Parce qu'effectivement, quand on regarde la liste de départ pour l'année prochaine, il manque des coureurs.
05:01 Ça m'embête quand j'entends un coureur comme Julien Laphilippe. Ce n'est pas n'importe qui.
05:06 Déjà, tous les coureurs méritent le respect. Mais un coureur comme Julien Laphilippe, avec ce qu'il a apporté et l'emblème que c'est,
05:14 de ne pas savoir où il va être demain, ce qu'il va devenir demain. Parce que c'est ça, si j'ai bien compris, à travers son discours.
05:20 Il reste un contrat. Effectivement, il faut qu'il cherche peut-être.
05:24 Je ne vais pas dire que ça ne me pierre à personne, mais ça m'interpelle.
05:27 Parce qu'il veut être compétitif, Julien. Donc, il ne va pas pouvoir faire ce choix au dernier moment.
05:31 Il faut un staff, il faut un matériel, il faut avoir une équipe qui est capable de l'emmener au plus haut niveau.
05:35 Bon, affaire à suivre.
05:37 Il n'y a pas que Julien. Il y a d'autres coureurs, du staff. Pour l'instant, on extrapole. On verra bien ce qui se passe.
05:42 Et puis, on dissertera là-dessus après.
05:44 !

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