• il y a 5 mois
#MeToo : elle court, elle court, la rumeur ! Une liste de 10 hommes accusés de violences sexuelles, dont la publication a été démentie, a enflammé les plateaux télé. Mais pourquoi des noms circulent-ils comme ça sur ces sujets ? Pour l'avocate Violaine de Filippis, c'est parce que la justice dysfonctionne.

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Transcription
00:00 Est-ce que vous avez entendu parler de ces 10 noms de stars
00:03 qui seraient accusés d'agressions sexuelles ou de viols ?
00:05 -Mitou, scène 327, première scène. -Action !
00:08 Depuis quelque temps, une rumeur circule sur l'existence d'une liste
00:14 qui contiendrait 10 noms d'hommes accusés d'agressions sexuelles ou de viols
00:19 dans le milieu du cinéma.
00:20 Mediapart a démenti la publication d'une telle liste
00:22 puisque, évidemment, des journalistes qui font bien leur travail
00:25 font les enquêtes séparément,
00:27 et ça prend parfois des mois ou des années.
00:29 Et bien sûr, pour des raisons de confidentialité évidentes,
00:32 cela se fait sans dévoiler les noms pendant le temps des enquêtes.
00:35 Bon, il n'en reste pas moins que les mêmes noms circulant off depuis longtemps.
00:38 Donc gros red flag si tu te fais DM par...
00:40 Ou encore si t'avais un crush sur...
00:44 Et ce qui est intéressant, c'est de se demander pourquoi des noms circulent comme ça.
00:48 Prenez tout votre temps.
00:57 Et la réponse, c'est...
00:58 Quand on sait que 80% des plaintes pour violences faites aux femmes
01:04 sont classées sans suite pour "infractions insuffisamment caractérisées",
01:08 essentiellement par manque d'investigation,
01:10 on ne trouve pas si surprenant qu'on fasse plus confiance à la presse qu'à la justice.
01:13 Si la justice française disposait de suffisamment de budget,
01:18 si les acteurs judiciaires étaient correctement formés,
01:21 et si on ne classait plus sans suite, sans une enquête systématique et poussée,
01:25 eh bien la presse n'aurait pas à faire ce travail-là.
01:28 Attendez, je vais finir Jean-Pierre.
01:30 Oui, donc en conclusion, qu'on le regrette ou non,
01:32 le travail d'investigation journalistique reste aujourd'hui indispensable.
01:36 Et ça, c'était mon dernier bruit Jean-Pierre.
01:38 Allez, à la prochaine.
01:39 Et surtout, faites attention à...
01:41 *Bruit de pet*

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