La bande de "Alice jusqu'à minuit" réagit au film sur le dirigeant russe réalisé par le cinéaste polonais Patryk Vega
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00:00 - Allez, c'est à vous justement. Parlons de ce film qui a été présenté au Festival de Cannes.
00:05 C'est un biopic sur... - Au marché des films.
00:07 - Oui, marché des films de Festival de Cannes. C'est un biopic sur Poutine. On découvre là les images à l'antenne.
00:15 Alors plusieurs options. Soit le réalisateur polonais a réussi à convaincre Poutine de se lancer dans une carrière d'acteur.
00:21 Soit il a trouvé un super sosie. Soit... - Soit il a utilisé l'intelligence artificielle. Effectivement.
00:26 Alors on le voit quand même un petit peu. C'est quand même très bluffant. Mais il y a quand même encore des petits moments où on voit que c'est fait avec de l'IA.
00:34 - Il y a un petit côté Welbeck, non ? - Oui, c'est vrai. Sur certaines images, oui. Pas toujours.
00:40 - C'est sûr, ça. C'est français ou belbec ou Poutine. - Mais effectivement, il a réussi à faire un film qui a un thriller politique.
00:47 Totalement avec un nouvel procédé d'IA. C'est-à-dire qu'on a un acteur dont le visage est fait par l'IA.
00:55 C'est à la fois extrêmement bluffant et puis aussi un petit peu inquiétant. Inquiétant pour trois raisons.
01:01 La première, c'est inquiétant parce qu'on voit bien qu'aujourd'hui l'IA, pour des raisons économiques, peut vraiment bousculer tout le secteur du cinéma.
01:09 Et on a eu des grèves qui ont duré presque plus de 100 jours aux États-Unis. Ça a coûté 6 milliards à Hollywood.
01:15 Parce que justement, les acteurs commencent à vraiment s'inquiéter. - Et les scénaristes aussi.
01:19 - Les acteurs et les scénaristes s'inquiéter de cette poésie de l'IA. On sait qu'aujourd'hui, les figurants peuvent être totalement remplacés.
01:25 Dans le métier des doubleurs, les doubleurs sont vraiment très menacés. Et il y a de plus en plus la possibilité d'avoir des choses en jeu.
01:33 Après, il y a une autre chose, c'est la relation qu'on a avec la vérité et la réalité. On sait effectivement que là, tout est faux.
01:39 Mais on pourrait imaginer ne pas le savoir. On a eu la dernière fois Harrison Ford qui a été lui rajeuni dans le dernier film par l'IA.
01:48 Et là aussi, on trouve un truc un peu étrange. Et puis surtout, le dernier point, c'est sur la création.
01:54 Parce que l'endroit où c'est le plus dangereux, ce n'est même pas quand on fait un deepfake avec une personnalité.
01:59 Mais c'est quand l'IA est mobilisée pour créer les scénarios. Parce que là, on a un vrai risque d'avoir une uniformisation.
02:07 Et c'est ce qui est en train de se passer, notamment pour une partie des scénarios américains.
02:11 Est-ce que vous avez tous peur de l'intelligence artificielle ? Est-ce que vous aussi, par exemple, vous avez peur comme les acteurs américains,
02:16 d'être remplacés dans 15 ans sur ce plateau ?
02:20 Non, Pierre-Edouard, la publique, ça franchement…
02:21 À cette place-là.
02:22 Je te remercie Fred, parce que je n'osais pas le dire moi-même.
02:24 Une fois n'est pas coutume, je suis plutôt d'accord avec Olivier.
02:29 Et en fait, c'est effacinant et effrayant. Et c'est peut-être même fascinant parce que c'est effrayant et effrayant parce que c'est fascinant.
02:34 En même temps, on voit toutes les potentialités techniques, on voit plein de choses splendidement rigoloses.
02:38 On voit aussi plein de choses très inquiétantes, puisqu'on peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui avec un degré de vérité invraisemblable.
02:44 Et puis, on arrive aussi au sommet du ridicule où on fait parler les morts, où on va faire ressusciter votre vieille mamie
02:49 sur des réseaux sociaux, qui va vous réciter la recette de la tarte aux pommes qu'elle faisait.
02:54 Et là, c'est même un peu ridicule, puisque vous vous rendez compte, on en arrive à réinventer des morts.
02:58 Je dirais là aussi, sur notre société, on parlait de la fabrication de l'oxygène…
03:02 – Là, en l'occurrence, il fait mourir Vladimir Poutine.
03:04 – Ça ferait peut-être rêver certains, mais cela dit, c'est…
03:08 Alors là, aujourd'hui, c'est un film, c'est une œuvre de fiction, donc de toute façon,
03:11 même si c'était de vrais acteurs, c'est faux, c'est de la fiction.
03:14 Donc c'est moins grave, mais quand on voit ce qui se prépare dans les élections,
03:18 on parle de notre démocratie, les médias, enfin…
03:21 – Non mais il y a le pire, des présentatrices de télé, on y a, c'est ce qu'il y a, jamais.
03:25 – Non, ça n'existera jamais.