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00:00 On est en fait dans un monde un peu post-apocalyptique
00:02 et on a des zombies qui viennent dans notre fast-food,
00:07 sur notre restaurant,
00:09 et en fait ils nous demandent à manger
00:12 et nous on doit leur faire à manger,
00:14 donc des burgers de cerveaux,
00:16 des frites de doigts, ce genre de trucs.
00:18 Aujourd'hui on est en projet de fin d'année,
00:25 donc on doit créer un jeu vidéo de A à Z
00:29 et on a un thème précis qui est "mix improbable".
00:33 Sur ce projet-là je fais les personnages,
00:35 donc en l'occurrence les zombies.
00:37 Tout ce qui fait que quand on joue,
00:40 il se passe un truc, c'est nous.
00:42 C'est Max Paul qui a fait en sorte que les steaks et les frites cuisent,
00:47 qu'il y a un temps où c'est cru,
00:50 un temps où c'est cuit,
00:51 un temps où c'est grillé.
00:52 On est deux quatre,
00:53 on est deux programmeurs et deux artistes.
00:56 Du coup moi et Marc on s'occupe de tout ce qui est gameplay,
01:00 le code et l'histoire,
01:04 tandis que les deux artistes se cuisent de tout ce qui est visuel.
01:08 C'est un visual novel,
01:09 donc c'est un jeu vidéo très narratif
01:11 dans lequel on expérience une histoire
01:14 et on a une mécanique qui permet à certains moments du jeu
01:19 de pouvoir voir à l'intérieur de la tête des gens
01:21 et avoir des informations qu'on ne pourrait pas avoir normalement
01:24 et ainsi changer le cours de l'histoire.
01:26 Ça a été un travail de recherche de références en premier lieu,
01:30 donc tout centralisé.
01:31 Par exemple, le jeu se passe dans un village dans le sud de la France.
01:37 Du coup, ça a été recherché des références de villages intéressants,
01:40 que ce soit des places de villages, des maisons,
01:44 de l'architecture, des meubles.
01:46 Et ensuite, ça a été mon travail,
01:48 c'était de prendre des photos qui étaient réalistes
01:51 et d'en faire quelque chose comme un tableau peint.
01:55 Donc ça a été l'utilisation de Photoshop,
01:57 donc avec des filtres directement
01:59 et énormément de retravail par-dessus.
02:01 Dans notre école, on fait forcément du code,
02:03 mais on n'est pas obligé d'en faire.
02:05 Le jeu vidéo, c'est beaucoup de choses qui s'entremêlent.
02:09 On a énormément de théories, on a du visuel, on a l'audio.
02:14 Évidemment, du coup, la programmation n'est pas clé.
02:16 Tout ce qui est vraiment code brut,
02:18 je n'y connais rien du tout,
02:19 mais comme on a expliqué, on n'est pas forcément...
02:22 Surtout avec les moteurs de jeu actuel,
02:24 on n'est pas forcément obligé d'être dans le code entièrement
02:27 pour pouvoir faire des mini-jeux.
02:28 Mais oui, moi, c'est uniquement du graphisme pour le coup.
02:31 Je pense que le plus dur,
02:33 c'est le fossé qui existe entre leurs ambitions
02:36 et ce qu'ils peuvent faire.
02:37 Il ne faut pas faire ce qu'on a envie de faire,
02:39 il faut faire ce que l'on sait faire
02:42 et le pousser relativement loin en termes de qualité
02:46 pour progresser au fur et à mesure.
02:49 C'est un arc qui est total.
02:51 Et ce que je disais tout à l'heure,
02:52 c'est que vous avez un joueur entre les mains
02:55 et ce joueur, il suffit qu'il y ait quelque chose
02:57 qui ne vous plaise pas,
02:58 quelque chose qui soit incompréhensible,
03:00 quelque chose qui soit désagréable
03:03 et on lâche.
03:03 J'apprends à mieux caractériser mes personnages,
03:07 à mieux essayer de faire passer un film
03:12 à la personne en face.
03:13 Est-ce qu'il est censé être mignon ?
03:15 Est-ce qu'il est censé être un peu gore ?
03:17 Est-ce qu'il fait peur ?
03:18 Ou est-ce qu'il est rassurant ?
03:20 Ce genre de trucs.
03:20 Il y a une petite ambiance de travail et tout.
03:22 Et quand on a fini, on sort prendre une bière
03:25 et on se marre.
03:27 Et on rage parce qu'il y a plein de trucs
03:29 qui n'ont pas marché dans la journée.
03:31 Et puis le lendemain, on se retrouve et on recommence.
03:34 [Musique]