• il y a 7 mois
Me Didier Seban, l'avocat de la famille de Carène Mezino, réagit après avoir appris que la contre expertise confirmait la première, à savoir l'abolition du discernement de l'auteur des faits et donc son irresponsabilité pénale.

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Transcription
00:00 Aujourd'hui, il y a une deuxième expertise qui conclut à l'irresponsabilité pénale.
00:05 Nous allons demander une troisième expertise.
00:09 Nous considérons que le choix de l'auteur des faits de ne pas prendre son traitement constitue une responsabilité.
00:18 Et donc, nous allons demander à ce que soit réétudié cet avis.
00:25 C'est un avis que donne les experts d'irresponsabilité pénale.
00:28 Vous vous rappelez que dans la précédente affaire, un expert avait considéré qu'il y avait abolition,
00:35 mais qu'il y avait altération des facultés pénales.
00:39 Donc, c'est encore un débat et nous souhaitons le mener jusqu'au bout.
00:43 Nous allons demander qu'un troisième collège d'experts soit nommé.
00:47 Et si l'affaire doit venir devant la Chambre de l'instruction, puisque depuis quelques années,
00:52 une réforme fait que ce n'est pas le juge qui décide, mais c'est la Chambre de l'instruction,
00:56 en termes d'un débat avec les psychiatres, avec la famille, avec la défense,
01:01 nous demanderons en tout cas que les mesures les plus lourdes que peut prononcer la Chambre de l'instruction
01:06 en matière de sûreté dans le cadre des soins psychiatriques soient prises,
01:12 compte tenu des gèrements du passé, puisqu'il y a clairement eu des fautes du système judiciaire
01:18 et du système pénal dans le traitement de cet auteur.
01:21 La possibilité d'engager des poursuites ?
01:23 Oui, nous envisageons, au terme de ce contentieux, d'engager la responsabilité de l'État pour faute lourde
01:34 dans le suivi de cette personne dont on nous a dit aujourd'hui qu'il était extrêmement dangereux.
01:41 L'analyse est qu'il y a une extrême dangerosité de l'auteur d'effet,
01:48 on le voit par la gravité des faits, mais pour les personnels médicaux qui auront à le prendre en charge,
01:55 c'est un véritable danger public, clairement.
01:58 Comment est-ce que le collègue d'expert a justifié qu'il y ait eu l'abolition du gouvernement ?
02:06 Écoutez, il y a cette idée, je crois que l'expert a beaucoup insisté sur le mobile,
02:11 en disant finalement que notre sujet est le caractère délirant du mobile qui démontrerait le caractère irresponsable de ceci.
02:22 Je ne suis pas si convaincu que cela, puisqu'au fond, il a des raisons d'en vouloir au système médical
02:29 qu'il a hospitalisé, qu'il suit, avec lequel il est en rapport quotidien.
02:33 Donc le fait qu'il s'en prenne certes à des infirmières ou à des personnes de ce système médical
02:39 qui ne sont pas les auteurs de son internement de son suivi, c'est aussi pour moi une forme de raisonnement.
02:45 Je ne suis pas complètement sur cette idée du délire.
02:49 Et donc c'est pour ça qu'on veut l'avis d'un troisième collège d'experts qui puisse donner un avis sur cette situation.
02:57 Enfin, je le dis encore, la justice rémoise ne veut pas nous donner l'ensemble des éléments.
03:03 Je ne sais pas pourquoi.
03:04 Elle refuse de nous donner les scellés médicaux le concernant, de nous permettre de les étudier, de les examiner.
03:10 On ne comprend pas cette absence de transparence.
03:15 Aurait-on quelque chose à se reprocher ?
03:18 Moi, je souhaite pouvoir suivre pas à pas le parcours médical de l'auteur du malheur de mes clients.
03:25 Merci beaucoup.

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