Paul Gabrillagues était mardi l'invité de « L'Équipe de choc ». La saison de son équipe, les playoffs du Top 14 ou son aventure avec les Bleus, le capitaine du Stade Français a évoqué de nombreux sujets.
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00:00 ...
00:02 -Je vais appeler un grand sportif.
00:04 Paul Gabriague, le capitaine du stade français,
00:06 est avec nous.
00:07 Un bouclier de Brenus, c'était en 2015.
00:09 Tu restes devant ta fiche, il n'écoute pas.
00:11 C'est un gros, gros, gros fêtard.
00:13 Tu peux nous rejoindre maintenant du côté de la team La Tour Minonzio.
00:17 J'ai mes sources.
00:18 On m'a dit...
00:19 -Je ne t'ai jamais croisé, pourtant.
00:21 -Non, non, jamais.
00:23 -Ah oui, c'est faux ? J'ai des mauvaises infos ?
00:25 -Des mauvaises.
00:26 -Petit bril, camarade.
00:27 Apparemment, les infos ne sont pas bonnes.
00:29 -Bienvenue dans l'équipe des Chocs.
00:31 -Ca va, merci.
00:32 -Tu n'es pas encore en vacances, contrairement aux footballeurs.
00:36 En top 14, il reste encore 2 journées avant les playoffs.
00:40 Est-ce qu'on tient le coup physiquement, mentalement ?
00:44 -Non, ça va.
00:45 On a eu une pause il n'y a pas trop longtemps,
00:47 parce qu'on était éliminés en Coupe d'Europe.
00:49 Du coup, on a pu se reposer.
00:51 Là, c'est la bonne période qui arrive.
00:53 -Ce n'est pas le pic de forme à la fin de saison.
00:56 -Non, mais on a plutôt bien géré
00:58 nos temps de jeu.
01:00 Ça va, ça va.
01:02 C'est excitant, ce qui va arriver.
01:06 On est prêts.
01:08 -Il va falloir être en forme, parce que ce qui est excitant,
01:10 c'est un déplacement à Castres le 1er juin,
01:12 la réception de Toulon, qui est 4e en dernier match avant les playoffs.
01:15 Aujourd'hui, on rappelle que le Stade français est 2e,
01:17 juste derrière Toulouse.
01:18 Les 2 premiers sont directement qualifiés pour les playoffs.
01:21 Ca sent bon, les demi-finalistes.
01:22 On est plutôt confiants.
01:23 -Il faut qu'on gagne un match.
01:25 Il faut encore gagner.
01:26 Il nous faut 2 points.
01:27 -La marge.
01:28 -Il faut gagner.
01:29 Ce serait bien de gagner dès le prochain match.
01:31 Après, il reste 2 matchs.
01:32 Il faut encore gagner un match.
01:34 -Et en playoffs, il y a ce fameux bouclier de Prémius
01:36 à aller chercher avec la grosse armada,
01:39 avec le Stade toulousain que vous allez retrouver.
01:41 On part comment quand on joue les playoffs ?
01:43 On redémarre tout à zéro ?
01:45 On se dit qu'on y va à la fleur au fusil ?
01:48 C'est quoi l'expression ?
01:49 -La fleur au fusil.
01:50 -Vraiment.
01:51 -Pour aller chercher le bouclier ?
01:52 -Mets ce que tu veux, ne t'inquiète pas.
01:53 Pas de problème.
01:54 -Non, parce qu'on n'est pas favoris.
01:55 Pardon.
01:56 -Je suis toulousaine.
01:57 On ne parle pas favoris
01:58 quand on sait qu'il y a le Stade toulousain en face.
02:00 -Il n'y a pas que Toulouse.
02:01 Il y a d'autres équipes.
02:02 On parle beaucoup de Toulouse.
02:03 Il n'y a pas que Toulouse.
02:04 Mais non, c'est un autre championnat qui commence.
02:07 C'est autre chose.
02:08 C'est différent.
02:09 Là, on est dans une sorte de marathon
02:11 où tous les week-ends, tu as un match.
02:13 Il faut recommencer un peu.
02:14 Et là, c'est autre chose.
02:15 Tu rentres un peu.
02:16 C'est les matchs de phase finale.
02:17 C'est du one-shot.
02:18 Tu gagnes, tu continues, tu perds.
02:20 Tu es en vacances.
02:21 Je pense qu'on veut tous aller au bout.
02:25 Déjà, on va se qualifier.
02:27 On verra après.
02:28 -On peut lâcher avant les bœufs.
02:29 Pierre Bouby, tu veux le cuisiner ?
02:31 -Comment est-ce que tu interprètes ?
02:33 Tu vis ces play-offs comme une coupe.
02:36 Vraiment comme une coupe.
02:37 C'est-à-dire que vous repartez sur une prépa
02:39 où chaque match a sa finalité.
02:42 Et c'est marche ou crève.
02:44 -Exactement.
02:45 On n'est pas encore rentrés dans ce mode-là.
02:47 Il reste deux matchs.
02:48 -On fait comme si.
02:49 -Il y a un changement d'état d'esprit.
02:50 -Bien sûr.
02:51 Après, on arrive, on est en fin de saison.
02:53 Ce qu'on disait juste avant.
02:54 En fin de saison, tu ne vas pas trop mettre du foncier.
02:57 Tu essaies de faire du frais.
02:59 -Il y a de la gestion.
03:00 -Il y a de la gestion.
03:01 Et après, c'est mental.
03:03 Tu essaies de passer du bon moment avec les potes.
03:07 -Ca, c'est important.
03:08 -Vraiment.
03:09 D'essayer de faire des trucs ensemble.
03:11 On mange ensemble.
03:12 On fait des trucs sympas.
03:13 Ce sont des trucs importants qui vont compter en fin de saison.
03:16 Le physique, etc.
03:18 Je travaille depuis.
03:20 On avait repris en juillet.
03:22 On a eu une coupure pendant la Coupe du Monde.
03:24 On avait refait une deuxième prépa physique.
03:27 Physiquement, tout le monde est prêt.
03:28 Toutes les équipes sont prêtes.
03:29 Ca va se jouer sur des détails.
03:31 Notamment, mentalement, je pense.
03:33 -Et le fait de ne plus jouer la Coupe d'Europe,
03:35 c'est une déception, j'imagine.
03:36 Mais vous serez peut-être un peu plus frais,
03:37 contrairement à Toulouse qui va jouer samedi.
03:38 C'est un atout ou pas ?
03:39 -On a pu faire un peu de jus sur cette période-là.
03:42 Après, on n'avait pas non plus, je pense,
03:45 le même effectif que le stade toulousain qui a trois équipes.
03:49 On l'a encore vu le week-end dernier.
03:51 Ils ont été gagnés alors qu'ils avaient mis quasiment
03:53 tout leur cadre au repos.
03:55 Donc, bien sûr qu'on aurait voulu aller plus loin
03:58 en Coupe d'Europe.
03:59 Ca ne s'est pas fait.
04:00 Mais je pense que ça nous a fait du bien aussi
04:02 d'avoir ces petites semaines, ces week-ends off.
04:05 Où le week-end, tu peux te reposer,
04:07 penser à autre chose que le rugby aussi.
04:09 Et arriver frais quand les matchs importants arrivent,
04:13 notamment en top 14, parce que chaque week-end,
04:15 c'est la guerre.
04:16 -Et venir nous voir sur le plateau de la chaîne d'équipe.
04:17 Et ça nous fait bien plaisir.
04:18 Pierre Etienne.
04:19 -C'est gentil, merci.
04:20 -Tu m'arrêtes si j'ai une bêtise, mais tu étais déjà là en 2015,
04:22 la dernière fois que le stade français a été champion de France.
04:24 Donc, ça fait il y a près de 10 ans.
04:25 Est-ce que, je ne sais pas, dans la dynamique du groupe,
04:27 dans l'ambiance, il y a des points communs,
04:29 il y a des choses, des signes qui te disent
04:31 que ça peut être deux histoires qui seraient comparables ou pas ?
04:34 -C'est complètement différent.
04:35 C'est dur de comparer.
04:36 Ca fait 9 ans déjà.
04:37 -Je veux dire, tu ne sens pas une dynamique un peu comparable ?
04:40 -C'était ma première année avec les pros,
04:42 donc j'étais vraiment le petit jeune.
04:44 Donc, j'étais un peu moins dans le groupe.
04:48 -Impliqué.
04:49 -Voilà, j'étais un peu moins impliqué.
04:50 Je faisais la navette entre les pros et les espoirs.
04:53 Donc là, pour moi, c'est complètement différent.
04:55 Et il y a quelques similitudes quand même.
04:59 Surtout, je pense qu'il y a un très bon état d'esprit.
05:02 Je ne dis pas ça vraiment...
05:04 -Le groupe vit bien.
05:06 -Voilà, je le pense vraiment.
05:08 Il y a vraiment un très bon état d'esprit.
05:10 On n'a pas trop d'individualité par rapport à d'autres équipes
05:14 ou même par rapport à 2015, où tu avais quand même
05:16 quelques grands noms.
05:17 Donc nous, on se fonde vachement là-dessus.
05:20 On essaye, en tant qu'équipe, d'être plus fort que les autres.
05:26 Parce qu'on sait qu'il y a d'autres équipes
05:28 qui ont bien sûr plus de factor X peut-être que nous.
05:30 On en a peut-être un peu moins,
05:32 mais en tant qu'équipe, on veut être les meilleurs.
05:34 -Un tout petit mot de ton parcours en bleu aussi,
05:36 parce qu'il est aussi international.
05:38 Parcours un peu chaotique, 17 sélections en bleu,
05:41 4 ans d'absence, tu n'as pas fait la Coupe du Monde en France.
05:43 18 ? J'en ai oublié une.
05:45 Importante, à ce niveau-là, c'est très important.
05:47 En revanche, tu étais du retour sur le Six Nations.
05:49 Comment tu considères ton aventure en bleu ?
05:51 Irrégulière ? Tu penses pouvoir encore en faire partie ?
05:54 -C'est incroyable.
05:57 Pendant 4 ans, pas appelé.
06:00 Là, rappelé pour le dernier tournoi,
06:02 c'était une surprise.
06:04 C'était assez incroyable.
06:07 Du coup, j'essaie de ne pas trop me projeter.
06:10 Je vis les choses un peu comme à Vienne.
06:12 Si ça se passe bien, tant mieux.
06:15 Là, pour le coup, j'étais très content d'avoir été rappelé.
06:19 Je vous l'ai dit, je ne m'y attendais pas.
06:21 J'ai joué ces deux premiers matchs.
06:23 J'ai joué contre l'Irlande et en Écosse.
06:25 J'ai essayé de tout prendre.
06:27 J'étais comme un gosse, sincèrement.
06:29 Aujourd'hui, j'ai 30 ans.
06:31 Mais comme un enfant, j'essaie de réaliser un peu
06:34 ce que je vivais sur le moment présent.
06:36 De profiter de chaque moment.
06:38 Là, par exemple, tu jouais à Edimbourg.
06:40 La veille du match, il y avait des Français partout.
06:43 Sur des petits détails comme ça, j'essayais de profiter à fond.
06:47 C'est incroyable.
06:49 Il faut s'en rendre compte.
06:51 -Pierre-Étienne, tu as une dernière.
06:53 -Tu peux décrire le coup de fil de Galtier.
06:56 Tu comprends ce qui se passe quand tu vois son nom ?
06:59 -Je n'avais pas son numéro.
07:01 -Non, tu as 0336.
07:03 -Il a appelé dans le vide.
07:05 -Véridique, en plus.
07:07 -Tu l'as rappelé derrière ?
07:09 -Non, il y a un numéro qui m'a appelé plusieurs fois dans la journée.
07:13 -Il n'a pas que ça à faire d'être appelé.
07:16 -J'ai répondu en fin de journée.
07:19 Ce qui s'est dit au téléphone, ça restera entre nous.
07:23 Mais il m'a annoncé la bonne nouvelle.
07:26 Je suis très content.
07:29 -Tu as enregistré le numéro depuis ?
07:32 -Oui, j'avais enregistré le numéro.
07:35 Mais je n'avais pas le numéro.
07:37 -Je t'ai coupé parce que c'est une interview sympa.
07:41 On va aller un peu plus là où ça fait mal.
07:44 On va peut-être rire.
07:46 C'est l'ITV Choc.
07:48 C'est tout simple, rapide et efficace.
07:51 C'est un pour ou contre.
07:53 Paul Gabriag, on peut une musique qui stresse.
07:55 Est-ce que tu es pour ou contre resté toute ta carrière au Stade français ?
07:58 -Pour.
07:59 -Ça fait longtemps que ça dure cette histoire.
08:02 -Je suis arrivé en junior.
08:04 17-18 ans.
08:06 -Tu peux développer un peu.
08:08 Prochaine question.
08:10 Pour ou contre un nouveau sélectionneur en bleu ?
08:13 -Pour ou contre ?
08:15 -Contre, bien sûr.
08:17 -Contre, sauf s'il change.
08:20 -Pour ou contre le Stade toulousain champion d'Europe ?
08:24 -Pour.
08:26 -C'est fair play.
08:28 Tu peux le développer toujours.
08:30 Pour ou contre ?
08:32 -Ils vont se fatiguer.
08:34 -Paul, est-ce que tu es pour ou contre
08:36 les chansons beaufs dans les vestiaires ?
08:38 -Pour.
08:40 -Pour, parce que ça passe toujours.
08:45 -C'est quoi ta préférée ?
08:50 Dans les yeux d'Emilie.
08:53 -C'est pas mal.
08:55 -Pour ou contre se mettre au 7 pour faire les Jeux ?
09:00 -Contre.
09:02 Ce ne serait pas leur end service.
09:05 -C'est bien, Antoine l'a fait.
09:07 -C'est incroyable.
09:09 -C'est pas opportuniste ?
09:11 -Non, ils ont gagné un tournoi récemment.
09:14 Alors qu'ils n'avaient jamais gagné de tournoi.
09:17 Lui en faisait partie.
09:19 -Paul, pour ou contre changer les couleurs du stade français ?
09:22 -J'aimerais bien encore passer à la tenue rouge et bleu.
09:26 Après, ça serait bien d'alterner les deux.
09:29 -La vintage, là ?
09:31 -Rouge et bleu, couleur...
09:34 Oui, la vintage.
09:36 On a joué 2 ou 3 matchs cette année avec ce maillot-là.
09:39 Il est magnifique.
09:41 Ça serait bien d'alterner un peu plus.
09:43 De faire un peu de rouge et bleu et un peu de rose.
09:46 -Paul, pour ou contre Jules ?
09:48 -Jules.
09:50 -Pour.
09:52 -Ne se prononce pas.
09:54 -Sincèrement, j'ai pas trop d'avis sur la question.
09:57 C'est du sport.
09:59 J'aurais peut-être plutôt mis un sportif.
10:01 J'aurais mis Zidane.
10:03 -Paul, pour ou contre le carton rouge de 20 minutes
10:06 qui est testé en championship et qui va peut-être arriver chez nous ?
10:09 On rappelle, le joueur expulsé ne revient pas,
10:11 mais on peut le remplacer par un autre joueur.
10:13 -Non, contre.
10:15 Ça va rajouter encore une nouvelle règle.
10:18 Je pense que le rugby a ses règles comme ça.
10:20 C'est pas toujours facile à comprendre pour le grand public.
10:23 -Ça, ça va.
10:25 -Non, la sanction, elle tombe.
10:27 Et même, ça mettra un frein.
10:29 Tu fautes, tu sors.
10:32 -Une petite dernière, Paul.
10:33 Pour ou contre faire la tournée d'été en bleu ?
10:35 -Pour.
10:36 -Ça veut dire que tu fais pas les finales de top 14 ?
10:39 -Ah, c'est...
10:40 -Aïe, aïe, aïe.
10:42 -Ah, je l'ai dit.
10:44 -Je préfère être au stade de l'O-Drome.
10:47 Et gagner le top 14.
10:49 -Il a choisi son club, c'est parce qu'il y a le club derrière
10:51 qu'il regarde attentivement.
10:53 C'est une fin d'ITV Shock.
10:54 Bravo, Paul.
10:55 Tu t'es pas trompé.