• il y a 7 mois
Quelques jours avant la finale de la Coupe de France contre le PSG (samedi, 21 heures), David Friio, le directeur sportif de l'OL, revient sur la folle remontée de l'équipe au classement alors qu'elle était lanterne rouge à l'automne. L'ancien dirigeant de l'OM évoque également l'ambition des Gones avant la finale face au Champion de France.

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00 Tout peut servir. On a vécu des moments incroyables sur les dernières semaines, avec cette fameuse
00:05 Romantada. La cerise sur le gâteau a été à la 94ème de dimanche dernier. Maintenant,
00:16 c'est passé, on savoure, on a savouré plutôt, et on s'engage dans cette dernière semaine
00:21 avec appétit. Pour un match, c'est un peu un condensé
00:25 de tout ce qu'on a réussi à mettre en place sur les dernières semaines. Beaucoup de concentration,
00:30 parce qu'on a vu que sur cette dernière semaine, on fait des scores incroyables, des remontées.
00:37 Mais on a vu aussi que contre un adversaire comme le PSG, et d'ailleurs on y est allé
00:43 il n'y a pas si longtemps, qu'on s'est dédébuté très tôt dans le match nous a pénalisés
00:48 pour pouvoir avoir le résultat escompté. Donc, être concentré dès le début.
00:53 Est-ce que le fait d'avoir déjà des coaches en Europe, ça vous enlève un peu de pression
00:58 avant le final ? Oui, parce que là maintenant, on est sûr
01:03 d'une chose, c'est qu'on est qualifié en group stage de l'Europa League, donc on va
01:07 aller là-bas pour gagner un trophée. Et ce n'est pas pareil, vous avez raison.
01:11 Ça n'allège pas l'avant-match, parce que plus on va arriver vers l'événement et plus
01:16 la pression va monter. Par contre, on est dans un double objectif
01:22 il y a quelques mois, en disant on va faire la finale de la Coupe de France avec la possibilité
01:27 d'être qualifié pour une Coupe d'Europe, et là c'est fait.
01:30 Donc l'objectif sera uniquement et principalement de ramener un trophée qui nous manque depuis
01:37 tant d'années. Un match de championnat et un match de Coupe,
01:42 ce sont deux choses différentes. Il faut véritablement avoir un esprit Coupe,
01:46 et on sait qu'il y a 90 minutes, voire plus, avec les pénaltys, les prolongations, c'est
01:54 la forme du moment, la forme du jour qui va faire la différence.
01:57 On sera à la minute du coup d'envoi, totalement focus là-dessus, et ce n'est pas le même
02:04 état d'esprit, un match de Coupe et un match de championnat.
02:06 Je ne pense pas que j'en ai besoin. Il y a eu des moments dans la saison où ça a été
02:10 nécessaire, mais la culture du travail, la culture de l'effort, la culture du résultat,
02:20 petit à petit s'est mise en place. Et maintenant l'Olympique lyonnais performe
02:25 au niveau où il doit performer. On a eu des ambitions élevées, dès le début,
02:31 c'est-à-dire à l'ouverture du Mercato, en voulant renforcer cette équipe, ça a été
02:37 fait, et ensuite les résultats qui sont arrivés par la suite montrent qu'on est dans le vrai.
02:42 Mais comme je disais tout à l'heure, sur un match, tout peut se jouer.
02:48 Avec un peu de recul, tout petit peu, entre Piersage et le Mercato, qu'est-ce qui a fait
02:54 gagner finalement cette remontée ? C'est un tout, c'est un assemblement de
03:00 beaucoup de choses. Je vous parlais de la culture du travail, de l'effort, de l'intensité
03:05 aussi qui a augmenté dans tout ce qu'on fait déjà au quotidien, sur les séances.
03:10 Et une façon d'approcher les choses de façon graduelle. On s'est concentré au départ,
03:19 et Pierre s'est concentré sur une organisation. Ensuite on a rajouté des choses, des transitions,
03:24 on a rajouté ensuite un fond de jeu. Donc ça prend du temps, et nous on l'a fait quasiment
03:30 en accéléré. C'est ce que je disais après le match de ce week-end. Pierre a apporté
03:37 du calme, une sérénité, des choses posées, c'était nécessaire. Parce que quand vous
03:43 vous retrouvez dans la lessiveuse, c'est pas facile d'avoir les idées claires, et
03:48 Pierre est quelqu'un qui a les idées claires. Décrocher une Coupe de France, ça signifie
03:53 quelque chose ? Ce serait incroyable. Parce qu'on est en
03:59 train de parler là, déjà c'est incroyable ce qui s'est passé. A savoir partir du 6
04:07 ou 7 décembre avec 7 points, et d'arriver maintenant 6ème du championnat, c'est pas
04:14 un exploit, c'est plus que ça. Maintenant on a quelque chose qui était encore impensable,
04:21 parce que quand on était dans cette situation, on n'avait pas fait un match de Coupe de
04:23 France encore. Donc il y avait tout à venir, avec les matchs avec Pontarlier, etc. Et là
04:28 on se retrouve au Stade de France à Lille pour affronter le PSG dans un match où on
04:36 va devoir les regarder dans les yeux. Et on a véritablement une grande ambition et une
04:40 grande détermination. Quand on voit la dynamique, on se dit que
04:43 c'est l'OM qui est favorite ? C'est vous qui le dites. Parce que quand
04:47 on voit, il ne faut pas oublier non plus que le PSG est dans le top 4 européen cette
04:52 année, fait une demi-finale de Champions League. Donc je ne connais pas une équipe
04:57 qui est favori par rapport au PSG. Mais par rapport à la deuxième partie de
05:00 saison, vous avez terminé devant. Eh bien, ça montre tout le travail qui a
05:05 été effectué. Mais je me répète, personne n'est favori face au PSG, notamment en France.
05:11 Ils ont l'habitude et bien leur emporte, simplement il faut être prêt le jour J.
05:17 Nous faisons tout pour être prêt le jour J, parce qu'il n'y aura la vérité que
05:22 d'un jour. Ça va se jouer sur ce jour-là. Et le jour-là, l'équipe qui sera la plus
05:27 prête, la plus déterminée, aura peut-être cette chance de soulever le trophée.

Recommandations