Jean-Luc Darfeuille, rlayeur de la flamme olympique à Bordeaux

  • il y a 4 mois

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00:00 Car, donc on le disait, 219 relayeurs vont succéder toute la journée de demain pour apporter haut la flamme olympique dans notre département,
00:06 à Saint-Emilion, Bousquet, Libourne, Amérignac, à Pessac, ce nom au Bordeaux est parmi eux.
00:11 Notre invité ce matin, c'est Jean-Luc Darfeuil. Il a disputé les JO de Munich en 1972 avec l'équipe de France de hockey sur Gazon-Maréroarche.
00:20 Bonjour Jean-Luc Darfeuil.
00:21 Bonjour.
00:22 Dans quel état d'esprit est-ce que vous êtes à la veille de cette jolie journée où la flamme olympique sera chez nous en Gironde ?
00:28 D'abord, je veux vous remercier de m'inviter à travers moi le hockey sur Gazon, le hockey en Gironde.
00:36 Ce n'est pas un sport qui est souvent mis en avant.
00:40 Évidemment, je suis très fier de porter cette flamme, surtout qu'on a la chance d'avoir ce qui s'appelle un relais de la flamme,
00:51 c'est-à-dire qu'on va à la fois porter la flamme entre le pont de pierre et le miroir d'eau,
00:59 et en plus on va faire une démonstration de hockey puisque dans cette opération je suis accompagné de 23 jeunes relayeurs
01:07 qui sont des hockeyeurs, femmes et hommes, du comité de Gironde.
01:12 Oui, vous serez nombreux. Vous êtes le capitaine de cette équipe de hockey sur Gazon demain ?
01:17 Voilà, je suis le capitaine. Je pense que je remplissais toutes les cases,
01:21 à la fois par le fait que j'avais participé au jeu en 1972, que j'étais international bien sûr pendant des années,
01:29 et que je suis resté un dirigeant bénévole de ce sport.
01:34 Vous êtes impliqué notamment au niveau du comité de Gironde, au niveau de votre club de Primerose pour ce sport ?
01:40 Je suis membre de la Villa Primerose, qui est un club qui pratique le hockey sur Gazon,
01:46 avec une section masculine et une section féminine, très importante d'ailleurs,
01:51 et je suis président du comité de Gironde qui regroupe les clubs girondins,
01:56 qui sont donc le Sam, les Girondins de Bordeaux, section hockey,
02:01 Sameda Rangal, Iburne, je ne pense pas que j'en ai oublié.
02:05 Vous disiez que vous êtes très fier de porter cette flamme demain. Est-ce qu'il y a un petit peu de stress sur le déroulement de cette journée ?
02:13 Oh, je ne pense pas qu'il y ait du stress. Bon, évidemment, c'est toujours impressionnant.
02:18 Je pense qu'il y aura beaucoup de monde, beaucoup d'amis, beaucoup de jeunes hockeyurs et autres,
02:26 mais du stress, ce n'est pas une épreuve physique.
02:31 C'est 200 mètres à peu près ?
02:33 Je pense que c'est à peu près dans ces distances-là.
02:35 Ce qui est plus simple que ce qu'on m'avait proposé au début, qui était de faire 2 km.
02:40 Il fallait que je m'entraîne, et c'est ce que j'ai fait d'ailleurs.
02:44 Mais est-ce qu'il y a des petites inquiétudes ? On dit que certains porteurs de flammes ont peur de tomber,
02:49 ils ont peur que la flamme s'éteigne. Est-ce que ça vous a effleuré ?
02:51 Ah non, vraiment pas. Vraiment pas du tout.
02:55 Je dors très bien et je ne me vois pas en train de trébucher avec la flamme.
03:00 Et en plus, j'ai eu la chance d'être entouré par 24 relayers, accompagnateurs en tous les cas.
03:08 Qu'est-ce qu'elle représente pour vous cette flamme olympique ?
03:11 Évidemment, elle représente tout ce que l'on veut ajouter à l'olympisme.
03:18 Surtout dans cette période qui est quand même très compliquée.
03:22 On se bat partout dans le monde, on espère que cette période permettra de faire une trêve, on n'y croit pas trop, mais enfin, on pense.
03:34 Et puis évidemment, pour moi c'est une grande fierté, à la fois parce que j'ai pratiqué ce sport pendant des années,
03:42 que j'ai eu la chance de participer à des Jeux, qui n'étaient pas les Jeux les plus simples.
03:47 Les Jeux de Munich en 1972, oui, avec cette prise d'otage d'athlètes israéliens.
03:51 Oui, puisque c'est l'opération Septembre Noir qui avait été montée par les...
03:58 C'était une des premières actions palestiniennes.
04:01 Ça a été un carnage, il y avait quand même eu 11 athlètes israéliens qui avaient été massacrés,
04:10 5 attaquants et des policiers allemands.
04:16 Et bon, c'était quand même un sacré traumatisme, parce qu'à cette époque, les Jeux avaient été interrompus pendant 48 heures à peu près.
04:26 Et ça a été reparti, the show must go on, et en fait, ça a été le premier véritable attentat qui avait lieu et qui marquait le monde.
04:43 Notre invité ce matin, Jean-Luc Darfeuil, qui a disputé, vous l'entendez, les Jeux de Munich en 1972,
04:47 avec l'équipe de France de hockey sur le gazon, et les notamment relayeurs de la flamme olympique à Bordeaux,
04:52 qui passera chez nous en Gironde demain.
04:54 Alors vous le disiez, cette ambiance est un petit peu particulière en ce moment.
04:57 On a demandé à nos auditeurs s'ils allaient se déplacer pour aller voir passer la flamme devant chez eux ou à proximité de chez eux.
05:03 On va écouter la réponse de Jean-Pierre, lui il est bordelais, il n'est pas encore tout à fait sûr d'y aller.
05:08 Pas sûr, non. Parce que je ne suis pas très JO, et puis en fait, c'est beaucoup d'ennui, beaucoup de dépenses par rapport, je dirais, au retombé.
05:17 Je peux encore changer d'avis le jour même. On verra si l'excitation monte.
05:21 Il y a une forme de bashing, oui, un petit peu, autour de ces JO parmi les Français, vous comprenez ça Jean-Luc Darfeuil ?
05:27 Oui, parce que, bon d'abord, on a un peu l'impression que c'est, bien qu'il y ait beaucoup de manifestations qui se passent en province,
05:35 on a l'impression que c'est quand même un truc de parisien.
05:39 Beaucoup de problèmes sont soulevés sous la baignade dans la Seine, les transports, la sécurité bien entendu, les logements à Paris.
05:54 Oui, même nous, bordelais, on va aller voir les jeux à Paris bien entendu, enfin, moi, en ce qui me concerne bien sûr.
06:01 On se pose des problèmes, enfin, pour se loger, on a la chance pour certains d'avoir des gens qui habitent Paris,
06:08 mais après, effectivement, pour les transports, tout ça, ça va être compliqué.
06:12 Regardez, ils ont augmenté les tickets de métro par exemple.
06:16 Donc, évidemment, ce ne sont pas des messages particulièrement positifs pour, j'irais, l'ensemble de la population,
06:24 pour se dire "Allez, on va à Paris", etc.
06:27 Mais bon, ça n'a lieu qu'une fois par génération, on peut penser en tous les cas, donc je pense qu'il faut y aller.
06:39 Et c'est l'occasion, puisqu'on en parlait aussi au début de cette interview,
06:42 de mettre un petit coup de projecteur sur des disciplines dont on parle un petit peu moins régulièrement,
06:47 comme la vôtre, le hockey sur gazon, c'est une occasion à saisir ?
06:50 Bien sûr, parce que nous, on croit beaucoup et on espère beaucoup au retour des Jeux.
06:57 On a deux équipes de France qui sont représentées, on a l'équipe de France masculine qui est actuellement 9ème nation mondiale,
07:04 donc avec un peu de chance, on peut attraper une carte finale, et à ce moment-là, une mise en avant sur les médiatisations, etc.
07:17 Les filles sont un peu plus loin, mais elles ont réussi à se qualifier aussi,
07:22 et c'est la première fois que les femmes françaises, en tous les cas, sont aux Jeux Olympiques.
07:31 Donc c'est absolument formidable pour nous, on espère que ça va faire beaucoup de bien pour nos clubs girondins, bien entendu,
07:39 où comme je le disais, il y a une forte représentation féminine aussi.
07:44 Merci beaucoup Jean-Luc Derfeuille d'avoir été avec nous ce matin.
07:47 Je rappelle que vous serez donc demain un de ces porteurs de flamme en Gironde,
07:50 alors a priori entre la maison éco-citoyenne et le miroir d'eau, demain c'est là qu'on vous verra.
07:55 Merci beaucoup d'avoir été avec nous Jean-Luc.
07:56 Merci beaucoup de m'avoir reçu, parce que ça permet de mettre en avant mon sport,
08:00 et puis si jamais je tombe, j'espère que le monsieur sera là pour me rattraper.

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