Dans le dur Benjamin Bonzi ! En méforme depuis plus d'un an maintenant, l'ancien numéro 1 français Benjamin Bonzi devait passer par les qualifications de Roland-Garros. Sans aucune certitude, il avait dominé Hugo Dellien pour son entrée en lice. En revanche, ce mercredi, il a buté sur Jozef Kovalik, 6-3, 6-2. Trop juste, le Français n'a pas pu se créer une seule balle de break.
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00:00 Très dur.
00:01 Je me suis fait rouler dessus du début à la fin.
00:06 Je n'ai jamais trouvé de solution.
00:09 Je crois qu'il n'y a pas grand-chose à dire.
00:12 C'était une bonne branlée.
00:14 C'est une question de sensation par rapport au premier tour, différent que les conditions.
00:20 Il y a une explication.
00:21 Tu te fais vrai que tu mets une 40-0 dans le premier ?
00:23 Non, il n'y a pas d'explication.
00:26 Je me sentais bien hier, je me sentais bien ce matin.
00:29 J'ai la sensation que rien ne s'est mis en place cet après-midi, que je n'ai pas eu
00:35 le temps de taper trois balles.
00:36 Dès qu'il avait une balle à jouer, j'étais sur le reculoir, je n'ai pas pu m'engager.
00:43 Après, je me fais breker avec ce jeu à 40-0 où il connecte beaucoup de retours sur première
00:48 et je me retrouve sous pression.
00:50 Après, ça défile trop vite et c'est trop dur.
00:54 Il y a une grosse différence entre les deux tours, même dans l'intensité.
00:57 C'est ce que tu m'as un peu expliqué après ta première victoire, que sur la constance,
01:01 c'était la difficulté, c'était le chantier du moment.
01:03 Ce n'est même pas une différence, c'est un monde d'écart.
01:07 J'ai fait un match où je n'ai pas joué au tennis, alors que lui joue très bien.
01:14 C'est une chose.
01:15 Après, de mon côté, absolument rien ne s'est mis en place.
01:20 C'est sûr que comme ça, il n'y a aucune chance de gagner un match.
01:22 La reconstruction, c'est dur au quotidien.
01:27 Il y a des moments où tu en as ras le cul ?
01:29 Oui, il y en a.
01:33 Après, ce sport, c'est mon métier, mais c'est aussi ma passion.
01:37 J'aime jouer, je prends du plaisir à l'entraînement.
01:40 Après, ça ne se transforme pas forcément sur tous les matchs.
01:43 J'ai repris énormément de plaisir au premier tour ici.
01:45 J'étais hyper content de ce match-là.
01:48 Aujourd'hui, il y a beaucoup de déceptions de faire cette partition-là, qui n'est même
01:54 pas une partition en soi.
01:55 Ça bascule tellement vite, ça va dans les deux sens, vers le haut, vers le bas, d'un
02:01 jour à l'autre.
02:02 Je suis quand même très content de faire ça dans ma vie, mais il y a des moments durs.
02:09 Il ne faut pas grand-chose pour être revigoré.
02:11 Si on prend l'exemple de Greg Barère, la tournoi de Bucarest, la relancer, c'est peut-être
02:15 ça qu'il va falloir chercher à un moment donné, c'est ça ?
02:17 Oui, c'est l'idée.
02:19 Si j'arrivais à faire un bon tournoi avec pas mal de matchs enchaînés, ça serait
02:24 bien, mais on fait le max, on s'entraîne, et puis voilà, ça va revenir.
02:29 Je sais que tout va bien avec Lionel, Kevin et ton staff, mais quand ça ne tourne pas,
02:35 des fois on se dit qu'il faut changer quelque chose sans toucher à ton staff.
02:38 Qu'est-ce que tu peux changer dans la prépa ? Tu vois l'idée de changer quelque chose
02:43 ou tu dis qu'à un moment donné, avec le staff, ça va forcément tourner ?
02:47 Franchement, je ne sais pas.
02:50 Là, comme ça, c'est dur à dire.
02:52 Ce qui est sûr, c'est que j'ai 100% confiance dans les personnes autour de moi.
02:56 Je pense que j'ai ce qu'il faut pour relever la tête et pour m'en sortir.
03:01 Après, qu'est-ce qu'il faut changer là, maintenant, à chaud, je ne sais pas.
03:04 Mais voilà.
03:05 Ces dernières semaines, tu as déjà essayé de changer quelques trucs.
03:08 Tu fais pas de tactique dans la prépa ?
03:10 Oui, on essaye.
03:12 Après, malheureusement, le tennis, ce n'est pas pareil d'un jour à l'autre.
03:18 Il faut du temps, il faut que la confiance revienne, il faut que les victoires reviennent,
03:22 il faut que beaucoup de choses reviennent.
03:23 Mais on y travaille et de toute façon, on ne va pas lâcher.
03:26 Tu sais ce que tu fais après ? Aucune idée.
03:29 Je prends une douche déjà et après, je ne sais pas.
03:32 Il n'y a pas la finale de l'OM ce soir, c'est la Vercusen, l'athlète de l'Atlanta.
03:38 Oui, je sais.
03:39 Non, mais tu es au gazon, tu sais ?
03:42 Je suis encore inscrit sur terre, je crois, les semaines qui arrivent.
03:45 Et après, je passe sur gazon à Stuttgart ou à Sertogenbosch.
03:48 Mais là...
03:49 L'instinct a toujours un peu une manière mécanique.
03:54 Est-ce que ça peut être une idée ?
03:56 Peut-être.
03:57 Peut-être, ça peut être une idée.
03:58 Je te dis, là, je ne sais pas ce qu'on fait sur les deux semaines qui arrivent.
04:02 Est-ce que j'attends le gazon ? Est-ce que je vais faire un tournée de plus sur terre ?
04:05 Je ne sais pas, donc on va voir.
04:06 Même si c'est dur, il y a le moral quand même.
04:08 Oui, là, tout de suite, non, parce que je viens de me faire déchirer sur le 14 et que
04:12 j'avais à cœur de faire mieux.
04:13 Mais oui, dans l'ensemble, il y a le moral.
04:16 Merci, man.
04:16 [Musique]