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Transcription
00:00 Les débats sur la fin de vie débutent lundi à l'Assemblée nationale.
00:03 Largement réécrit en commission spéciale, la nouvelle mouture du texte
00:07 pourrait ouvrir une boîte de Pandore selon des juristes et professionnels de santé.
00:13 Des craintes partagées par les représentants de personnes
00:15 porteuses de handicap et de certaines maladies dégénératives
00:18 qui préfèreraient un véritable accompagnement médical
00:22 pour mieux soulager la douleur qu'Amie Moreau.
00:24 Oui, c'est le cas de Gaëlle Drannowski, elle est juriste en droit de la santé
00:27 et d'après elle, ce projet de loi est une façon de pallier le manque de moyens
00:31 accordés aux soins des personnes en situation de handicap.
00:34 Il ne faut pas se le cacher, il y a une raison économique.
00:35 Un suivi de qualité, ça dure plus longtemps, donc c'est plus coûteux
00:39 et ce sera moins coûteux de donner la mort aux personnes.
00:41 Toujours selon la juriste, le texte envoie un message aux patients,
00:44 il serait un fardeau pour la société car inactif et donc pas rentable.
00:48 Face à ce discours implicite, certains pourraient privilégier l'aide à mourir.
00:52 C'est plus facile de demander à mourir que d'accéder à des soins de qualité.
00:55 Je sais par expérience que les centres antidouleurs
00:58 ont des délais de rendez-vous très importants,
01:00 c'est au moins 6 mois pour une première consultation.
01:02 Alors que là, dans ce projet de loi, il y aurait 48 heures
01:05 pour que la personne se décide et puisse se rétracter éventuellement.
01:08 Gaëlle Drannowski conclut, pour offrir un vrai choix aux patients
01:11 plus que de proposer le suicide assisté,
01:14 il faut d'abord développer l'offre de soins pour soulager tous ceux qui en ont besoin.

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