Une grenade a explosé à Aubervilliers (93) ce jeudi 23 avril vers 20h30. Un homme en scooter a lancé une grenade sur la voie publique puis a pris la fuite. Deux personnes ont été blessées. Le service départemental de la police judiciaire de la Seine-Saint-Denis est chargé de l'enquête.
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00:00 On a déjà été confronté à ce type d'armes de guerre, mais sur des perquisitions.
00:06 Récemment, début mai, on a eu un cas, mais on n'était pas sur une grenade,
00:11 certainement sur une grenade offensive et pas une grenade défensive,
00:16 parce qu'on a eu beaucoup moins de dégâts dans le hall d'immeuble de la cité du Chemin de Verre à Bobigny.
00:21 Mais tant que toute cette cause, ces armes circulent, il y a un marché parallèle,
00:27 on le sait, on le sait que ce marché parallèle existe, puisqu'on découvrait toutes ces armes lors de perquisitions.
00:32 Sauf qu'aujourd'hui, on n'hésite plus à les utiliser. On a encore passé un cap en termes de violence en Seine-Saint-Denis.
00:38 Le député rappelait effectivement la baisse des effectifs du SDPJ et je ne peux qu'aller dans son sens.
00:44 Mais s'il n'y avait que les effectifs du SDPJ, c'est la même chose à la Sûreté territoriale, un étage en dessous du même bâtiment.
00:51 Vous descendez encore un étage en dessous, c'est le commissariat de Bobigny qui aujourd'hui est en risque psychosocial
00:58 parce qu'il n'y a plus d'effectifs sur la voie publique et dans les bureaux.
01:01 Au Bervidier, mes collègues sont également en manque d'effectifs.
01:05 On a aussi le commissariat qui régulièrement est pris à partie.
01:08 On a des véhicules de police qui ont été dégradés et incendiés à quelques centaines de mètres de là où la grenade a été jetée.
01:16 Donc effectivement, on se demande si aujourd'hui, la République est toujours présente.
01:22 En tout cas, nous, on est les derniers remparts de cette République pour tenir le fil conducteur,
01:28 pour qu'on ait les garants de cette sécurité.
01:30 Mais on ne sait plus aujourd'hui quelles sont les lois de la République qui sont respectées au Bervidier.
01:35 Il y a du trafic de cigarettes, il y a de l'infraction à l'association des étrangers.
01:38 On a du trafic de stupéfiants dans tous les sens.
01:40 On a des violences à la personne et on a toujours moins d'effectifs.
01:44 C'est toujours compliqué.
01:45 Mes collègues sont attaqués, ils font leur travail au quotidien et on a une réponse pénale qui est souvent inadaptée.
01:50 Parce que la justice, je ne suis pas là pour expliquer les problèmes de la justice, mais ils ont également des problématiques.
01:55 Et en fait, à un moment donné, on tourne en rue, on se mord la queue, mais on n'avance pas.
01:59 Et la délinquance continue d'augmenter. Et c'est de pire en pire.