Emmanuel Macron a quitté la Nouvelle-Calédonie après s'être entretenu avec les représentants loyalistes et indépendantistes de l'archipel, en promettant de ne pas faire passer "en force" la réforme du corps électoral
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00:00 Est-ce que finalement, cette visite du président de la République, ça a un coût pour rien ?
00:03 Non, parce que c'était quand même un geste fort qu'il vienne,
00:07 et je pense que c'était important qu'il voit si les personnes qui sont les insurgées,
00:13 ceux qui ont organisé cette insurrection, étaient sincères dans leur démarche de volonté de dialogue ou pas.
00:20 Là, il a fait un geste fort en disant qu'effectivement,
00:24 il acceptait de laisser un mois au dialogue avant de prendre une quelconque décision
00:29 sur l'inscription du texte au congrès de Versailles.
00:32 Vous savez que ce n'était pas notre opinion à la base.
00:36 Il a fait un geste fort, et en face de ça, on n'a pas des gens qui disent "on va lever les barrages",
00:41 il y a des gens qui disent "restez mobilisés", au contraire, "restez sur les barrages",
00:45 "si possible, levez mon assignation à résidence pour que j'aille expliquer au terrain qu'il faut continuer à se mobiliser".
00:51 Donc on n'est pas du tout dans un apaisement,
00:53 et on n'est pas dans des gens qui disent simplement "le geste, ça doit être la levée du texte".
00:58 Ils disent "maintenant, on va se battre jusqu'à obtenir la pleine souveraineté".
01:02 Donc la réalité, c'est qu'on a des gens qui sont là pour un objectif politique
01:06 qui est d'obtenir la pleine souveraineté,
01:08 quitte à pour ça terroriser et faire partir ceux qui ne sont pas d'accord avec cette opinion.
01:15 Simplement, aujourd'hui, l'État est présent en termes de force,
01:19 il faut remettre de la sécurité, ce n'est pas le cas dans tous les quartiers.
01:22 Il y a encore un quartier, cette nuit, qui a dû être exfiltré
01:25 parce que les maisons étaient brûlées et pillées.
01:28 Il y a 37 personnes, dont beaucoup d'enfants,
01:31 qui ont été exfiltrées par la mer,
01:32 qui se sont retrouvées dans un internat sur des lits superposés,
01:35 alors qu'eux, ils étaient dans leur maison quelques minutes avant.
01:38 Donc on n'est pas du tout dans une situation stabilisée,
01:42 mais petit à petit, l'État fait ce qu'il faut pour que ça revienne.
01:45 Mais nous, on va continuer à se battre parce que les gens sont sur le terrain
01:49 et qu'ils ne laissent pas certains quartiers être en baisse.
01:52 Sonia Bakkes, merci.